Enid Gordon Graham (1894-1974)

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Enid Gordon Graham a joué un rôle clé dans l’essor de la physiothérapie au Canada. En 1920, elle a participé activement à la création de la Canadian Association of Massage and Remedial Gymnastics, rebaptisée par la suite la Canadian Physiotherapy Association (Association canadienne de physiothérapie). Elle s’est servie de cette organisation pour instaurer des normes nationales supérieures pour l’enseignement et la pratique de la physiothérapie. Ensuite, Graham a aidé à créer le programme de physiothérapie de l’Université de Toronto en 1929. Grâce à ses efforts dans ce domaine pendant la Seconde Guerre mondiale, des physiothérapeutes agréés ont servi en tant qu’officiers dans l’armée et dans les hôpitaux de convalescence. Son travail a mené à la réadaptation de milliers de soldats canadiens blessés et a assuré la reconnaissance de la  physiothérapie à titre de profession.

Née sous le nom d'Enid Gordon Finley en 1894, d’une famille prospère de Montréal, Graham a étudié en Europe et aux États-Unis dans le nouveau domaine de la physiothérapie. Cette branche de soins de santé, qui est consacrée à la stimulation des muscles, des nerfs et de la circulation après une maladie ou des blessures, est apparue à la fin du 19e siècle et a pris de l’ampleur pendant la Première Guerre mondiale. La physiothérapie a joué un rôle important dans la réadaptation des soldats blessés ou ayant subi des traumatismes causés par des bombardements. Durant la guerre, Graham œuvre outre‑mer auprès des soldats blessés au sein d’un détachement d’aide volontaire (D.A.V.) puis revient à Montréal pour travailler à titre de massothérapeute dans d’autres D.A.V. dans un hôpital militaire. En 1917, elle a instauré deux nouveaux cours à la School of Physical Education de l’Université McGill - la massothérapie et la gymnastique médicale – et, une année plus tard, elle est devenue massothérapeute superviseure à la Military School of Orthopaedic Surgery and Physiotherapy, établie en 1917 à la maison Hart, au centre‑ville de Toronto.

Après la guerre, Graham a préconisé le rôle de la physiothérapie dans la médecine civile. En 1929, avec le soutien de son mari, le Dr Archibald Lamont Duncan Graham, elle a établi un programme de deux ans en physiothérapie à l’Université de Toronto. Ce programme n’aurait pas survécu sans l’aide financière et le travail bénévole de Graham, particulièrement pendant les années maigres de la Grande Crise.

Au cours de la Deuxième Guerre mondiale, le besoin en physiothérapeutes s’est accru puisque des milliers d’hommes ont eu besoin d’une assistance spécialisée pour retrouver leur mobilité après avoir subi des fractures, des blessures, des chirurgies et de longues périodes d’immobilisation après l’amputation de membres. Forte de son expérience pratique et d’enseignement, Graham a présidé le comité des affaires militaires de l’Association canadienne de physiothérapie pendant la Seconde Guerre mondiale, facilitant la participation de 146 physiothérapeutes agréés au Corps médical militaire royal du Canada. Grâce à ses efforts, les physiothérapeutes ont obtenu  un statut professionnel et un rang d’officier équivalent à celui des infirmières militaires. L’Enid Graham Memorial Lecture a été créé en son honneur en 1979 par l’Association canadienne de physiothérapie en reconnaissance de sa contribution à la profession.

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