Pimachiowin Aki

Document d'information

Connu sous l’appellation Pimachiowin Aki (« le pays qui donne la vie »), ce réseau reconnu mondialement d’aires protégées d’une superficie de 29 040 km2 se trouve dans le bouclier boréal de l’Amérique du Nord. Pendant des millénaires, les Anishinaabe (Ojibway), un peuple autochtone de la région, ont vécu en lien très étroit avec cet endroit de la forêt boréale. La région comprend les terres ancestrales de quatre communautés anishinaabe, à savoir les Premières Nations de la rivière Poplar, la rivière Bloodvein, Pauingassi et Little Grand Rapids, ainsi que les aires protégées adjacentes que sont les parcs provinciaux Atikaki et Atikaki-Sud, au Manitoba, le parc provincial Woodland Caribou et la réserve de conservation Eagle – Snowshoe, en Ontario.

Pimachiowin Aki est un paysage culturel vivant qui reflète les croyances, les valeurs et les pratiques qui guident les interactions des Anishinaabe avec la terre. Les attributs culturels répartis dans le paysage comprennent l’habitation, la récolte et les lieux de traitement, les lignes de piégeage, les itinéraires de voyage, les lieux nommés, les sites de cérémonies et les lieux sacrés, comme les pictogrammes. Les nombreux sites archéologiques répartis dans toute la région font preuve de la longue occupation de ces terres par les peuples autochtones. La gouvernance coutumière et les traditions orales des Anishinaabe assurent la continuité de génération en génération et reflètent un lien intime entre la culture et la nature, ce qui a permis de préserver la forêt boréale de Pimachiowin Aki.

Pimachiowin Aki se trouve dans ce qui était le centre du lac glaciaire Agassiz. Les éléments laissés derrière par ce lac et leurs impacts sur les écosystèmes sont aujourd’hui bien visibles dans cette vaste zone de forêt boréale saine, de terres humides, de substrat rocheux exposé, de lacs innombrables et de longues rivières non aménagées qui caractérisent Pimachiowin Aki. Le site comprend divers écosystèmes terrestres et d’eau douce en plus de soutenir complètement les processus écologiques essentiels à la forêt boréale que sont les feux de forêt, le passage des nutriments, le mouvement des espèces et les relations prédateurs-proies. Quatre grandes rivières traversent la région et contribuent à la diversité aquatique. L’une d’elles, la Bloodvein, est une rivière désignée du patrimoine canadien. Pimachiowin Aki abrite une grande proportion des espèces du bouclier boréal de l’Amérique du Nord, notamment des espèces caractéristiques et emblématiques, ainsi que des espèces préoccupantes sur le plan de la conservation, comme le caribou des bois, le carcajou, l’esturgeon jaune, la grenouille léopard et la paruline du Canada.

Convention du patrimoine mondial

La Convention du patrimoine mondial est un traité international qui a été adopté par la Conférence générale de l’UNESCO en 1972. Actuellement, 193 pays (appelés les « États signataires ») l’ont ratifiée, dont le Canada en 1976. La Convention est un outil essentiel pour la préservation du patrimoine mondial – le fait d’avoir des sites inscrits sur la liste du patrimoine mondial fait souvent fonction de catalyseur pour accroître la sensibilisation à la préservation du patrimoine. La Convention est ancrée dans la reconnaissance que certains lieux patrimoniaux ont de telles qualités exceptionnelles qu’ils peuvent être considérés comme ayant une valeur universelle exceptionnelle (souvent appelée VUE) et constituent une responsabilité conjointe de l’ensemble de la communauté internationale. Par conséquent, la Convention vise à identifier, protéger, conserver, mettre en valeur et transmettre aux générations futures le patrimoine culturel et naturel réputé de valeur universelle exceptionnelle, pour le bénéfice de toute l’humanité.

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