Identification des ossements retrouvés au parc national Forillon
Communiqué de presse
Hypothèse des naufragés du Carricks confirmée
Le 7 juin 2019 Gaspé (Québec) Agence Parcs Canada
L’Agence Parcs Canada confirme que les ossements retrouvés au parc national Forillon en 2011 et 2016 sont ceux des naufragés du Carricks. Ce navire de 180 passagers, parti de Sligo en Irlande en direction du port de Québec, s’est échoué au large de Cap-des-Rosiers en 1847. L’emplacement des restes humains et le contexte d’inhumation de même que les analyses effectuées par le laboratoire de bioarchéologie de l’Université de Montréal permettent d’en arriver à cette conclusion.
En 2011, les ossements de trois individus âgés de 7 à 12 ans ont été retrouvés sur la plage de Cap-des-Rosiers au lendemain d’une tempête dévastatrice qui a endommagé les berges. On avait alors émis l’hypothèse qu’il s’agissait des naufragés du Carricks. Selon les récits historiques, les corps des naufragés avaient été inhumés sur la plage. En 2016, Parcs Canada a donc réalisé un inventaire archéologique préventif avant d’entreprendre les travaux de restauration de l’écosystème côtier de Cap-des-Rosiers. Lors de ces fouilles, les ossements de 18 individus ont été retrouvés pour un total de 21 individus, essentiellement des femmes et des enfants.
Les analyses des ossements ont confirmé l’hypothèse qu’il s’agissait des naufragés du Carricks, car elles ont permis de déterminer que le régime alimentaire de ces individus s’apparentait à celui d’une population rurale vivant d’une agriculture basée essentiellement sur la culture de la pomme de terre, régime alimentaire typique de l’Irlande de la première moitié du XIXe siècle. Elles ont aussi permis de constater que les naufragés souffraient de pathologies, fort probablement causées par la malnutrition, elle-même engendrée par la famine qui sévissait alors en Irlande.
À la suite d’une consultation auprès des citoyens de Cap-des-Rosiers et de membres de la communauté irlandaise, il a été décidé que les restes humains seront inhumés près du Monument aux Irlandais sur la plage de Cap-des-Rosiers lors d’une cérémonie qui aura lieu au cours de l’été 2019.
L’Agence Parcs Canada est reconnue comme chef de file mondial dans le domaine de la conservation du patrimoine. L’Agence est chargée de protéger le patrimoine naturel et culturel du Canada et d’en mettre en valeur des exemples éloquents à l’échelle du pays. La science et l’histoire vont de pair lorsqu’il s’agit d’interpréter les vestiges témoignant de notre passé.
Citations
« Lors de la grande famine en Irlande en 1847, le Canada a été la terre d’accueil de nombreux Irlandais. Le naufrage du Carricks nous rappelle à quel point ces traversées étaient éprouvantes pour les voyageurs et que tous n’avaient pas la chance d’atteindre leur nouvelle patrie. L’annonce faite aujourd’hui est très significative pour les familles irlandaises dont les ancêtres étaient des passagers du Carricks. Ce naufrage témoigne d’un pan important de l’histoire canadienne. »
L’honorable Diane Lebouthillier
Ministre du Revenu national et députée de Gaspésie — Les Îles-de-la-Madeleine
Faits en bref
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Selon les sources historiques, on estime qu’entre 120 et 150 personnes auraient péri lors du naufrage du Carricks. De ce nombre, 87 corps auraient été retrouvés et seules 48 personnes auraient survécu à ce tragique évènement.
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À la suite d’une consultation publique tenue en 2017, il a été décidé que le Monument aux Irlandais, qui était menacé par l’érosion, serait relocalisé sur le haut de la plage de Cap-des-Rosiers.
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Le Monument aux Irlandais a été érigé en 1900 en mémoire des naufragés du Carricks par la fabrique de la paroisse Saint-Patrick de Montréal. À ses côtés, on peut également voir la cloche du Carricks, qui a été retrouvée le 24 septembre 1968, sur la grève de Blanc-Sablon située sur la Côte-Nord.
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De concert avec la Fabrique de la Paroisse Saint-Alban, les restes humains des 21 naufragés retrouvés seront inhumés cet été sur le site du Monument aux Irlandais. Un monument commémoratif sera installé à cet endroit pour honorer la mémoire de ces personnes.
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De 1832 à 1937, tous les bateaux devaient faire un arrêt obligé à Grosse-Île qui servait alors de station de quarantaine pour le port de Québec. Sans cet accident dramatique, le Carricks aurait lui aussi suivi ce parcours.
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