Larry Gains (1900-1983)

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Né et formé comme boxeur au Canada, Gains s’impose dans les années 1920 et 1930 dans son domaine en remportant les championnats poids lourd du Canada et de l’Empire britannique. Même s’il est reconnu comme l’un des meilleurs compétiteurs dans le monde de la boxe, la discrimination et le racisme pendant l’entre-deux-guerres l’empêchent de se battre pour le titre de champion du monde poids lourd. Comme tous les boxeurs noirs à l’époque, il était limité au titre mondial des boxeurs de couleur. Bien que Gains participe principalement à des compétitions en Europe, il représente le Canada comme champion national et attire de grandes foules à ses combats. Son pouvoir d’attraction est si fort qu’il brise la barrière raciale au Royal Albert Hall de Londres, en Angleterre, devenant ainsi le premier boxeur noir à concourir dans cette célèbre salle. Connu pour son jeu de pieds rapide, son puissant crochet du gauche et sa défense quasi impénétrable, Gains remporte des victoires impressionnantes contre de nombreux boxeurs qui sont par la suite devenus champions du monde poids lourd.

Né le 12 décembre 1900 à Toronto, en Ontario, Lawrence Samuel « Larry » Gains est l’un des boxeurs les plus talentueux de la première moitié du XXe siècle. Son grand-père maternel, Dave Henderson, arrive au Canada par le chemin de fer clandestin, échappant ainsi à l’esclavage auquel il est soumis en Virginie. Gains grandit dans un quartier pauvre de l’est de Toronto et il admire l’Américain Jack Johnson, le premier champion du monde de boxe noir de la catégorie poids lourd. Jeune adulte, il s’entraîne au Praestamus Athletic Club, un organisme de Toronto réservé aux boxeurs noirs.

Son premier combat se déroule lors d’une compétition amateur où il affronte Charlie McDalton, champion amateur du Canada pendant une bonne partie de la décennie. Gains perd le combat, mais retient l’attention d’un entraîneur local qui travaille avec lui pendant les six mois subséquents, principalement pour améliorer le jeu de sa main gauche. Lors d’un combat de revanche, Gains met McDalton K.-O. au deuxième round.

Alors que sa réputation s’établit, Gains songe à gagner sa vie en tant que boxeur. Afin de faire progresser sa carrière, il devient boxeur professionnel et s’installe en Angleterre en 1923. En Amérique du Nord, il est difficile pour Gains de trouver des combats de haut niveau auxquels participer puisque la discrimination raciale limite ses débouchés. Alors que les combats internationaux sont courants pour les boxeurs professionnels, les boxeurs noirs d’Amérique du Nord s’installent fréquemment en Europe avec l’espoir que leurs performances athlétiques y soient évaluées sur un pied d’égalité avec celles de leurs adversaires blancs. Bien que certains boxeurs comme Gains rencontrent un certain succès, ils le font dans l’ombre constante des critères raciaux mondiaux de la boxe qui limitent leurs chances d’affronter des adversaires de haut niveau et de remporter leurs titres.

Après avoir perdu son premier combat en Angleterre, il déménage à Paris où il connaît le succès avant de s’établir en Allemagne en 1924. Il remporte son plus grand match de boxe à cette époque, le 28 août 1925, où il met K.-O. l’Allemand Max Schmeling, le futur champion du monde poids lourd, au deuxième round.

En février 1927, il gagne son premier championnat professionnel quand il remporte le titre de champion canadien dans la catégorie poids lourd. L’année suivante, ayant du mal à obtenir des combats contre les meilleurs boxeurs blancs, il se rabat sur le titre mondial des boxeurs de couleur chez les poids lourds qu’il remporte. Il s’installe ensuite en Angleterre et, en 1932, brise la barrière raciale de la boxe de l’Empire britannique en se battant pour le titre de champion poids lourd de l’Empire britannique et en le remportant. La discrimination raciale continue à freiner sa carrière, car les athlètes non blancs ne peuvent pas concourir pour le titre anglais des poids lourds et les promoteurs maintiennent une barrière de couleur non officielle pour le titre mondial des poids lourds, deux championnats pour lesquels il était un concurrent légitime. Gains prend sa retraite de la boxe en 1941. Il meurt d’une crise cardiaque le 26 juillet 1983 durant une visite à sa famille à Cologne, en Allemagne.

Le Programme national de commémoration historique repose sur la participation des Canadiens afin d’identifier les lieux, les événements et les personnages d’importance historique nationale. Tous les membres du public peuvent proposer un sujet afin qu’il soit étudié par la Commission des lieux et monuments historiques du Canada. Pour de plus amples informations sur le processus de présentation d’une demande de désignation, consultez la page suivante : https://www.pc.gc.ca/fr/culture/clmhc-hsmbc/ncp-pcn.

Parcs Canada et la Commission des lieux et monuments historiques du Canada tiennent à remercier Peter Meyler d’avoir proposé la désignation de Larry Gains dans le cadre du Programme national de commémoration historique. Peter Meyler est auteur de plusieurs ouvrages sur l'histoire des Noirs au Canada. 

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