Les gouvernements du Canada et du Manitoba et quatre Premières Nations ciblent une nouvelle aire protégée autochtone dans l’un des plus grands bassins versants écologiquement intacts du monde

Communiqué de presse

L’évaluation de la faisabilité du projet du bassin versant de la rivière Seal s’appuiera sur le savoir traditionnel et scientifique.

Le 14 décembre 2022                    Montréal  (Québec)                  Parcs Canada

Le Canada comprend certains des espaces naturels les plus significatifs, les plus intacts de la planète. Protéger ces aires joue un rôle essentiel dans la conservation du patrimoine naturel et culturel et dans la lutte contre les changements climatiques et la perte de biodiversité.

Aujourd’hui, l’honorable Steven Guilbeault, ministre de l’Environnement et du Changement climatique et ministre responsable de Parcs Canada, l’honorable Jeff Wharton, ministre de l’Environnement, du Climat et des Parcs du Manitoba, et Stephanie Thorassie, directrice générale de la Seal River Watershed Alliance, ont annoncé qu’ils s’engageaient à travailler ensemble sur l’évaluation de la faisabilité d’une aire protégée autochtone dans le bassin versant de la rivière Seal.

Le bassin versant de la rivière Seal comprend des portions du territoire ancestral de quatre Premières Nations : la Première Nation des Dénés de Sayisi, la Première Nation des Dénésulines de Northlands, la Première Nation de Barren Lands et la Nation des Cris O-Pipon-Na-Piwin. Ensemble, ces Premières Nations ont créé la Seal River Watershed Alliance pour travailler en leur nom et soutenir une vision commune de la protection des terres ancestrales respectives des nations.

Situé dans le nord du Manitoba, le bassin versant de la rivière Seal est l’un des plus riches puits de carbone au monde et l’un des plus grands bassins versants encore intacts sur le plan écologique, s’étendant sur plus de 50 000 kilomètres carrés. La rivière Seal se jette librement dans la baie d’Hudson, sans être entravée par des barrages ou le développement industriel. Protéger le bassin versant ajouterait 0,5 % d’aire protégée à la trajectoire du Canada pour protéger 30 % des terres et des eaux d’ici 2030.

Dans la région de la rivière Seal, on compte au moins 22 espèces en péril connues, dont le carcajou, l’ours polaire, le grizzli, le caribou de la toundra, l’orque et le moucherolle à côtés olive. On peut trouver un grand nombre de phoques communs à 200 km de l’embouchure de la rivière Seal, ce qui a donné son nom à la rivière.

Outre la conservation de la biodiversité, la protection de cet écosystème est un modèle de collaboration avec les partenaires autochtones. Elle contribuerait à la vitalité des cultures et des traditions ainsi qu’au bien-être des peuples autochtones qui sont les intendants de cette région depuis des temps immémoriaux. Les Premières Nations de la Seal River Watershed Alliance ont une connaissance approfondie des terres et des eaux de cette région et sont soutenues, encore aujourd’hui, par sa faune. Le savoir traditionnel, jumelé à la science, servira de base à l’évaluation de la faisabilité de l’aire protégée autochtone.

L’annonce d’aujourd’hui a été effectuée au cours de la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique à Montréal, pour la COP15. Elle souligne l’engagement du gouvernement du Canada et du gouvernement du Manitoba à l’égard de la réconciliation au moyen d’une relation renouvelée de nation à nation et de gouvernement à gouvernement avec les peuples autochtones. Le gouvernement du Canada s’est engagé à travailler en collaboration avec les partenaires autochtones, les provinces et les territoires, les intervenants et les autres ordres de gouvernement pour atteindre ses objectifs de création de 10 nouveaux parcs nationaux et de conservation de 25 % des terres et des eaux d’ici 2025, et de 30 % de chacun d’entre eux d’ici 2030.

Le gouvernement du Manitoba est ravi de s’associer au gouvernement du Canada et à la Seal River Watershed Alliance pour préserver et protéger la biodiversité et la culture de cette région unique et pour mieux comprendre son potentiel économique. 

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Les logos des partenaires impliqués dans cette annonce.

Citations

« Les changements climatiques et la perte de biodiversité menacent les écosystèmes de partout au Canada et exigent une action urgente de la part des gouvernements. L’annonce d’aujourd’hui constitue une étape importante dans la création d’une nouvelle aire protégée autochtone dans le bassin versant de la rivière Seal, dans le nord du Manitoba. Ce jalon démontre tout ce que nous pouvons accomplir pour protéger la nature lorsque nous travaillons ensemble, en faisant progresser les objectifs de réconciliation, au profit de la Première Nation des Dénés de Sayisi, de la Première Nation des Dénésulines de Northlands, de la Première Nation de Barren Lands et de la Nation des Cris O-Pipon-Na-Piwin, de la population du Manitoba et de tous les Canadiens et Canadiennes. »

L’honorable Steven Guilbeault
Ministre de l’Environnement et du Changement climatique et ministre responsable de Parcs Canada

« En tant que fier manitobain, je suis un fervent partisan de la protection de l’immensité de cette belle province – de la toundra arctique du nord à la prairie au sud, en passant par toute la forêt boréale et les lacs d’eau douce entre les deux. Le bassin versant de la rivière Seal est à la fois un trésor naturel et culturel. Je sais combien de travail acharné et de bonne volonté ont été nécessaires pour nous conduire là où nous sommes aujourd’hui, et il y a encore tant à venir. »

Terry Duguid
Secrétaire parlementaire du ministre de l’Environnement et du Changement climatique et député de Winnipeg-Sud, Manitoba

« La conservation de la nature et l’action climatique sont des priorités pour le Manitoba et l’initiative du bassin versant de la rivière Seal exprime une vision d’un bassin versant vierge où les gens, les animaux et les poissons sont en bonne santé, où des langues et des cultures uniques prospèrent et où il y a de l’espoir et de l’abondance pour toutes les générations futures. Le gouvernement du Manitoba partage cette vision et nous souhaitons vivement travailler en partenariat avec les Premières Nations de la région pour faire progresser la réconciliation et le développement économique durable pour les autochtones qui vivent dans la région. »

L’honorable Jeff Wharton
Ministre de l’Environnement, du Climat et des Parcs du Manitoba

 

« La Seal River Watershed Alliance se réjouit d’avoir franchi cette étape sur le chemin vers la protection du bassin versant. La Première Nation des Dénés de Sayisi, la Première Nation des Dénésulines de Northlands, la Première Nation de Barren Lands et la Nation des Cris O-Pipon-Na-Piwin se sont unies pour créer l’aire protégée autochtone. Nous affirmons notre droit inhérent de gérer ces terres pour nos communautés, pour le caribou, et pour tous. Quatre-vingts pour cent de la biodiversité restante dans le monde se trouve sur des terres dont s’occupent les peuples autochtones, et de reconnaître la prise de décision autochtone quant aux terres est essentielle pour la planète et pour notre avenir commun. Nous sommes impatients de travailler avec nos partenaires du Canada et du Manitoba, de nation à nation à nation, pour faire avancer ce travail. »

Stephanie Thorassie
Directrice générale de la Seal River Watershed Alliance

Faits en bref

  • Le Canada compte environ 24 % des forêts boréales du monde et environ 25 % des forêts tempérées du monde. Les 1,5 million de kilomètres carrés de milieux humides au Canada représentent environ 25 % du total mondial. 

  • Une aire protégée autochtone est une désignation qui conserve les écosystèmes et la biodiversité tout en soutenant des utilisations humaines durables et culturellement appropriées. Les gouvernements autochtones ont le rôle décisionnel principal pour la gestion des terres et des eaux dans une aire protégée autochtone. 

  • Les écosystèmes comme le bassin versant de la rivière Seal agissent comme des « puits » de carbone, absorbant le dioxyde de carbone par les arbres, les sols, les mousses et le phytoplancton (petites plantes et organismes végétaux vivants dans l’eau). Le dioxyde de carbone, libéré principalement par les activités humaines, est le principal contributeur au changement climatique.

  • En 2020, le gouvernement du Canada a annoncé l’octroi d’une somme de 3,2 millions de dollars provenant du Défi de l’objectif 1 du Fonds de la nature du Canada à l’initiative de l’aire protégée autochtone du bassin versant de la rivière Seal. Le projet a créé 29 emplois au sein des communautés, notamment des jeunes gardiens de la terre qui ont reçu une formation précieuse en matière de conservation et de culture, ainsi que des postes en mobilisation communautaire et en gestion de projet. L’annonce d’aujourd’hui s’appuie sur le succès de ce projet antérieur et se tourne vers l’avenir.

  • L'objectif de l’étape de faisabilité est l’élaboration d’un concept général d’aire protégée. Au cours de cette étape, un accent supplémentaire est mis sur la détermination des possibilités et des défis associés à la proposition au moyen d’une série d’études techniques qui intègrent le savoir traditionnel et la science.

  • L'évaluation de la faisabilité examinera également la possibilité de créer une réserve de parc national dans le bassin versant de la rivière Seal, en plus d'une aire protégée autochtone.

  • La faisabilité de l’établissement d’une aire protégée sera évaluée au moyen de vastes consultations publiques locales, en intégrant le savoir traditionnel, et tiendra compte, entre autres, des avantages et des effets sociaux, environnementaux et économiques de l’établissement d’une aire protégée dans la région du bassin versant de la rivière Seal.

  • L'évaluation de la faisabilité comprendra un plan de travail géoscientifique réalisé en partenariat avec les commissions géologiques du Canada et du Manitoba afin de mieux comprendre les formations géologiques sous-jacentes qui ont créé les conditions de surface actuelles.

  • Du 7 au 19 décembre 2022, le Canada accueille les Parties à la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique à Montréal, au Québec, dans le cadre de la COP15, qui sera axée sur la négociation d’un nouveau cadre mondial pour la biodiversité. Cette importante conférence internationale sera un événement marquant, puisque des milliers de délégués de partout dans le monde se rassembleront pour prendre des mesures afin de protéger la nature. Le Canada jouera un solide rôle de chef de file, conjointement avec ses partenaires internationaux, pour promouvoir l’élaboration d’un cadre ambitieux assorti d’objectifs et de mesures clairs, qui reconnaît également le rôle important que les peuples et les communautés autochtones jouent à l’égard de la conservation et de la biodiversité. À l’échelle nationale, le Canada est déterminé à mettre un frein au déclin de la nature et à renverser la vapeur d’ici 2030 et à parvenir à un rétablissement complet des milieux naturels d’ici 2050. Le pays vise à conserver 25 % des terres et des océans d’ici 2025, et à faire le nécessaire pour que ce chiffre s’élève à 30 % d’ici 2030.

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