Q1. En tant que ministre des Sports, quelle a été votre réaction lorsque vous avez appris la situation de Hockey Canada?
La situation rapportée par les médias est inquiétante et inacceptable. Il est décourageant d'entendre des actions aussi horribles se produire dans des environnements sportifs.
Les organismes qui offrent aux Canadiens la possibilité de participer et d'exceller dans le sport ont la responsabilité de s'assurer qu'ils offrent leurs programmes et services dans un environnement exempt de harcèlement, d'abus, de discrimination et de comportements nuisibles.
Dans un premier temps, j'ai demandé qu'une vérification indépendante soit effectuée pour s'assurer qu'aucun fonds public n'a été utilisé dans le règlement de la poursuite. En tant que ministre des Sports, j'ai la responsabilité de veiller à ce que les organismes financés par le gouvernement fédéral soient responsables et transparents.
Si des fonds publics ont été utilisés pour financer un règlement à l'amiable visant à protéger la réputation de présumés abuseurs, c'est inacceptable. Si c'est effectivement le cas, nous n'hésiterons pas à prendre les mesures nécessaires pour mettre fin à cette pratique.
Q2. Quand avez-vous appris qu’un règlement a été conclu par Hockey Canada avec la jeune femme qui allègue avoir été agressée sexuellement par 8 joueurs d'Équipe Canada Junior à la suite d’un événement caritatif organisé par Hockey Canada à London, en Ontario, en juin 2018?
J'ai parlé très brièvement au président de Hockey Canada qui m'a appelé la veille de la publication de l'article pour m'informer qu'un journaliste était intéressé par la question et qu'elle allait être publiée dans les médias.
Q3. Si, comme nous tous, vous avez appris ces allégations il y a quelques jours par les médias, pouvez-vous nous assurer que ni vos fonctionnaires ni aucun membre de votre personnel n'avait entendu parler de cette affaire avant l'article du Globe ?
Hockey Canada a informé Sport Canada de l'incident en juin 2018.
À l'époque, Hockey Canada a révélé à Sport Canada que suite à un tournoi de golf et un gala organisé le 19 juin 2018 pour son équipe nationale junior de hockey masculin, un incident d'agression sexuelle aurait eu lieu. L'agression présumée impliquait des membres de l'équipe nationale junior. Hockey Canada a signalé l'incident à la police de London.
Étant donné que les allégations étaient de nature criminelle et que Hockey Canada a signalé que les autorités policières locales avaient été contactées, aucune autre mesure n'a été prise par Sport Canada à ce moment-là.
Le 24 mai 2022, Sport Canada a été informé que Hockey Canada publierait une déclaration concernant l'agression sexuelle et les mesures prises par Hockey Canada.
Hockey Canada a communiqué sa déclaration à Sport Canada le 26 mai 2022.
(Si on demande pourquoi il n'y a pas eu d'action de la part de Sport Canada)
La relation entre les organisations indépendantes, telles que Hockey Canada, et le gouvernement du Canada, est strictement limitée au pouvoir de dépenser les fonds publics par le biais d'accords de contribution.
À ce titre, Sport Canada n'a pas le mandat ni l'autorité d'enquêter sur des cas, y compris de discuter des détails spécifiques entourant ces cas. Le rôle de Sport Canada est de s'assurer que les organismes respectent les normes de sécurité du sport qui font partie de leurs accords de contribution.
Lorsqu'un incident est divulgué, pour tenir compte des circonstances du moment, il a été déterminé que le rôle de Sport Canada était de s'assurer que l'organisme de sport financé qui avait divulgué une situation avait mis en œuvre et activé sa politique sur le harcèlement, l'abus et la discrimination lorsqu'un incident avait eu lieu, puisqu'il s'agit d'une condition pour recevoir un financement fédéral. Aucun renseignement personnel pouvant permettre d'identifier une personne n'a été communiqué à l'organisme de sport, dans le cas où l'incident aurait été divulgué directement à Sport Canada. Le rôle de Sport Canada est de s'assurer que les organismes activent leurs politiques en matière de mauvais traitements et que les plaignants ont accès à une tierce partie indépendante pour examiner les plaintes et mener des enquêtes, ou qu'ils sont référés aux autorités compétentes, si nécessaire.
Puisque Hockey Canada a immédiatement divulgué la situation et activé sa politique en matière de harcèlement, d'abus et de discrimination en vigueur à ce moment-là, l'organisation s'est conformée à l'exigence de divulgation.
Q4. Quel financement Sport Canada a-t-il accordé à Hockey Canada pour la programmation en 2017-2018 et 2018-2019 ? Ce financement a-t-il été utilisé pour soutenir l'équipe masculine junior de hockey?
Sport Canada a versé un peu plus de 4,3 millions de dollars en 2017-2018 et 4,0 millions de dollars en 2018-2019 à Hockey Canada dans le cadre du Programme de soutien au sport. Pour chaque exercice financier, environ 1,5 million de dollars étaient pour le financement de niveau de référence pour le programme des personnes physiquement aptes qui permet de financer les dépenses admissibles pour le programme de l'équipe nationale. Cela comprend l'équipe masculine junior de hockey. Le reste du financement était ciblé, c'est-à-dire qu'il était protégé dans un but précis.
Contexte des dépenses admissibles
Les dépenses admissibles pour le programme de l'équipe nationale comprennent :
Les services antidopage;
L'entraînement (y compris les déplacements, les repas, l'hébergement et la location d'installations);
La compétition (y compris les déplacements, les repas, l'hébergement, la location des installations et les frais de compétition);
Location/achat d'équipement;
Honoraires (personnel médical, paramédical ou de soutien de l'équipe nationale);
Les programmes et services des centres d'entraînement nationaux;
Les sciences du sport et les services médicaux/paramédicaux.
Contexte du financement ciblé
En plus du financement de niveau de référence, en 2017-2018 :
Un montant de 307 000 $ est prévu pour les programmes destinés aux athlètes ayant un handicap.
Un montant de 500 000 $ est prévu pour des programmes d'excellence ciblés en vue de préparer le tournoi masculin des Jeux olympiques.
1,085 million de dollars pour des programmes d'excellence ciblés en vue de la préparation du tournoi féminin aux Jeux olympiques.
624 750 $ pour un programme d'excellence ciblé en vue de la préparation du tournoi de hockey sur glace aux Jeux paralympiques.
Q5. Le financement de Sport Canada a-t-il été utilisé pour payer le gala de juin 2018 ? Est-ce que cela est considéré comme une dépense admissible?
Selon les lignes directrices du volet Organismes nationaux de sport du Programme de soutien au sport, les " médailles, trophées et banquets " sont des dépenses non admissibles. Le financement de Sport Canada ne pouvait donc pas être utilisé pour payer le gala de juin 2018.
Q6. Hockey Canada a-t-elle utilisé des fonds publics pour le règlement ?
Hockey Canada a publié une déclaration indiquant qu'aucun fonds public n'a été dépensé pour le règlement.
Cependant, j'ai demandé qu'un audit indépendant soit effectué pour s'assurer qu'aucun fonds public n'a été utilisé pour le règlement de la poursuite. J'ai déjà lancé ce type de vérification pour Bobsleigh Canada Skeleton, et je fais maintenant la même chose pour Hockey Canada.
Q7. Allez-vous retenir le financement de Hockey Canada ?
À l'heure actuelle, il est trop tôt pour déterminer si nous retiendrons des fonds ou quelles seront les conséquences pour Hockey Canada. Si des fonds publics ont été utilisés pour financer un règlement à l'amiable visant à protéger la réputation de présumés abuseurs, cela est inacceptable. Si c'est effectivement le cas, nous n'hésiterons pas à prendre les mesures nécessaires pour mettre fin à cette pratique.
2- Cas impliquant d'autres organismes sportifs
Q8. Êtes-vous au courant d'autres allégations d'abus ou de harcèlement qui se produisent en ce moment dans des organismes de sport financés par le gouvernement fédéral?
Dans le cadre de leurs accords de financement avec Sport Canada, les organismes nationaux de sport doivent divulguer les cas d'abus et de harcèlement.
Sport Canada n'a ni le mandat ni le pouvoir d'enquêter sur ces cas. Il peut seulement s'assurer que les politiques de l'organisme sont mises en œuvre et que la procédure établie est respectée, notamment en donnant au plaignant l'accès à un tiers indépendant chargé de recevoir les plaintes et de mener des enquêtes, au besoin.
Un certain nombre d'incidents signalés à Sport Canada par des organismes nationaux de sport se sont produits au niveau communautaire et ne relèvent pas de la compétence des organismes recevant des fonds fédéraux.
En l'absence d'une autorité gouvernementale pour enquêter ou même discuter des détails d'un cas, le gouvernement du Canada finance la création et la mise en œuvre du nouveau Bureau du commissaire à l'intégrité du sport (BCIS) qui a ouvert ses portes aujourd'hui.
Le BCIS aura le pouvoir de recevoir des plaintes au niveau national, d'enquêter sur les cas si nécessaire et de faire des recommandations sur les sanctions.
Q9. Que pensez-vous de la dernière requête des athlètes demandant au gouvernement d'enquêter sur la culture du sport au Canada?
Les témoignages des athlètes nous ont tous profondément touchés. Je respecte leur courage et leur empathie pour ce qu'ils ont vécu.
Bien sûr, nous savons tous qu'il faut en faire plus pour résoudre le problème de la maltraitance dans le sport. Nous voulons bien faire les choses, et à l'avenir, nous continuerons à travailler avec le secteur du sport pour déterminer les mesures supplémentaires à prendre.
Dans le cadre des opérations de la phase 1, le Bureau du commissaire à l'intégrité du sport commencera à définir la portée des évaluations de l'environnement sportif, qui visent à aborder les questions systémiques et culturelles liées au Code de conduite universel dans des environnements sportifs spécifiques. L'objectif de ces évaluations sera d'améliorer l'environnement sportif pour les participants actuels et futurs.
Q10. Suite à la lettre signée par plus de 400 athlètes et anciens athlètes de gymnastique, ainsi qu'aux allégations émanant d'autres sports, allez-vous demander une enquête par une tierce partie ou un examen culturel de ces sports?
Je peux vous annoncer que le Bureau du commissaire à l'intégrité du sport lancera la première phase de ses opérations aujourd'hui. Il sera en mesure d’effectuer des évaluations environnementales propres à chaque sport.
Il est en mon pouvoir d'ordonner des vérifications indépendantes sur les organisations sportives qui reçoivent des fonds fédéraux, comme je viens de le faire pour Bobsleigh Skeleton et pour Hockey Canada.
Q11. Les accords de non-divulgation que certains organismes nationaux de sport font signer à leurs athlètes, comme le bobsleigh, empêcheront-ils les athlètes d'avoir accès aux services du Commissariat à l'intégrité du sport?
Si un athlète se sent mal à l'aise dans une situation ou croit qu'il est maltraité ou abusé, il doit avoir la liberté de s'exprimer.
L'ajout d'une clause de non-divulgation va à l'encontre du principe même de la sécurité du sport. Nous devons briser la culture du silence dans le sport et nous attendons de toutes les organisations sportives nationales qu'elles y participent activement.
AthlètesCAN a développé un modèle d'accord de l'athlète soutenu par Sport Canada, que la plupart des organismes utilisent maintenant. Nous encourageons tous les organismes nationaux de sport à l'utiliser.
Q12. D'importantes discussions de négociation ont lieu entre Canada Soccer et l'équipe nationale masculine et l'équipe nationale féminine. Le ministre interviendra-t-il pour assurer un traitement équitable de tous les athlètes?
Canada Soccer est un organisme indépendant responsable de la préparation et de l'organisation de l'équipe nationale.
Les questions concernant ces discussions devraient leur être adressées.
3. Responsabilité pour assurer la sécurité dans le sport
Q13. Comment le gouvernement du Canada s'assure-t-il que les organismes qui reçoivent des fonds fédéraux respectent des normes précises en matière de sécurité dans le sport?
Les organismes qui offrent aux Canadiens des occasions de participer au sport et d'y exceller ont la responsabilité de s'assurer qu'ils offrent leurs programmes et services dans un environnement exempt de harcèlement, d'abus, de discrimination et de comportements nuisibles.
Bien que le gouvernement du Canada ne puisse pas s'impliquer dans les opérations quotidiennes et la prise de décision des organismes nationaux autonomes, nous sommes en mesure d'imposer certaines obligations aux organismes financés par le gouvernement fédéral afin qu'ils offrent un environnement sportif sûr et accueillant aux athlètes, aux entraîneurs et aux autres personnes affiliées.
Par exemple, les organismes nationaux de sport financés par Sport Canada sont tenus de : (i) donner aux membres l'accès à un tiers (ii) offrir une formation obligatoire sur la maltraitance dans le sport et (iii) renforcer les politiques internes afin de créer un milieu de travail exempt de maltraitance.
Les organismes financés par le gouvernement fédéral doivent rendre compte chaque année à Sport Canada de la façon dont ils satisfont à ces exigences. Dans les cas où ces obligations ne sont pas respectées, Sport Canada travaille avec l'organisme pour déterminer les mesures correctives à prendre afin que cet organisme puisse continuer à être admissible au financement.
Il y aura des changements aux accords de contribution entre Sport Canada et les organismes. L'objectif est d'encourager les organismes sportifs à respecter des normes élevées en matière de gouvernance, de responsabilité et de sécurité du sport. Comment? Tout simplement en exigeant une responsabilité accrue par l'ajout d'obligations supplémentaires aux accords de contribution des organismes.
Q14. Que se passe-t-il si un organisme ne se conforme pas aux normes de sécurité du sport? Sera-t-il soumis à des réductions de financement ou à d'autres types de sanctions?
Il n'y a aucune excuse pour un organisme de ne pas mettre en œuvre les normes visant à assurer un environnement sportif sécuritaire.
Le gouvernement du Canada peut retenir son financement en cas de non-conformité. C'est pourquoi nous avons des exigences en matière de financement. En même temps, nous voulons aussi nous assurer que nous ne pénalisons pas les participants et les entraîneurs sportifs pour les actions d'une minorité d'individus. Chaque cas doit être évalué individuellement, et personne ne doit avoir peur de divulguer ses mauvais comportements par crainte de se voir imposer des réductions de financement ou d'autres sanctions.
Mais laissez-moi être clair - ma priorité est de m'assurer que nos athlètes sont en sécurité et nous utiliserons tous les leviers disponibles pour garantir un environnement sportif sûr, y compris le refus de financement.
Q15. Que se passe-t-il lorsqu'un cas d'abus, de discrimination et de harcèlement vous est divulgué ou est divulgué à Sport Canada?
En tout temps, il incombe aux organismes de sport de gérer les cas d'abus, de harcèlement et de discrimination. Ces organismes ont la responsabilité de s'assurer qu'ils offrent un environnement exempt d'abus, de harcèlement et de discrimination.
Sport Canada n'a pas le mandat ni l'autorité d'enquêter sur les cas, mais seulement de s'assurer que les organismes respectent les normes de sport sécuritaire dans leurs accords de contribution.
Si une situation est divulguée, le rôle de Sport Canada est de veiller à ce que la politique de l'organisme en matière de mauvais traitements soit activée. Il s'agit notamment de s'assurer que les organismes de sport donnent accès à une tierce partie indépendante pour recevoir les plaintes et mener des enquêtes si nécessaire. Le rôle de Sport Canada ne comprend pas la discussion des détails, et il n'est pas autorisé à enquêter sur les cas.
En l'absence de cette autorité, le gouvernement du Canada finance le nouveau Bureau du commissaire à l'intégrité du sport (BCIS), qui lance aujourd'hui sa première phase d'activités à l'intention de tout organisme de sport qui est devenu signataire du BCIS en concluant une entente de signataire de programme.
Dans le cadre de cette première phase, le BCIS offrira les services suivants aux signataires :
Recevoir les plaintes et lancer un processus de gestion des plaintes, y compris des enquêtes le cas échéant. Les plaintes seront reçues par le biais d'une plateforme en ligne dédiée et confidentielle. Des opérateurs de la ligne d'assistance téléphonique du sport canadien seront disponibles pour aider les utilisateurs à travers le processus de plainte.
Commencer à définir la portée des évaluations de l'environnement sportif qui visent à aborder les questions systémiques et culturelles dans des environnements sportifs spécifiques. Ces évaluations auront pour but d'améliorer l'environnement sportif pour les participants actuels et futurs.
Offrir des services d'éducation, des outils et des ressources de prévention, ainsi que d'autres services auxiliaires, notamment des services de santé mentale et d'aide juridique.
Si les mesures appropriées ne sont pas prises par un organisme, Sport Canada peut mettre en œuvre un processus visant à retenir éventuellement le financement de tout organisme qui reçoit des fonds fédéraux.
Les organismes de sport deviendront des signataires du programme au fil des ans.
Nous sommes actuellement dans une période de transition avec la mise en place du BCIS et de toutes les initiatives que nous avons financées au fil des ans afin d'assurer la mise en place de processus indépendants et équitables. Nous explorons actuellement les moyens d'assurer une transition sans heurts pour que le BCIS devienne le seul endroit où les incidents de maltraitance sont signalés et gérés au niveau national.
4. Investissements dans le sport sûr et initiatives visant à améliorer la situation
Q16. Le gouvernement du Canada investit-il suffisamment pour assurer un environnement sportif sécuritaire pour tous les athlètes?
Depuis 2019-2020, un financement d'un montant de 23,5 millions de dollars (budget 2018 et budget 2019) a été accordé pour permettre aux organismes nationaux de sport de : (i) donner aux membres l'accès à un tiers (ii) offrir une formation obligatoire sur la maltraitance dans le sport et (iii) renforcer les politiques internes pour créer un milieu de travail exempt de maltraitance.
Le budget fédéral de 2022 comprend 16,0 millions de dollars sur trois ans pour soutenir les mesures visant à créer un système sportif plus sûr, y compris le financement du Centre de règlement des différends sportifs du Canada pour la mise en œuvre du Bureau du commissaire à l'intégrité du sport. Ce financement permettra également de s'assurer que les politiques et les pratiques sportives nationales réduisent les risques de harcèlement, d'abus et de discrimination et créent un système sportif plus sûr et plus inclusif.
Q17. Quelles autres mesures le gouvernement va-t-il mettre en place pour assurer un environnement sportif sûr?
Pas plus tard que dimanche dernier, j'ai annoncé des mesures pour assurer un système sportif plus sécuritaire, mesures qui seront dirigées par Sport Canada.
L'objectif est d'encourager les organismes sportifs à respecter des normes élevées en matière de gouvernance, de responsabilité et de sécurité du sport. Comment? Tout simplement en exigeant une responsabilisation accrue par l'ajout d'obligations supplémentaires aux accords de contribution des organismes.
Les athlètes seront également mieux représentés dans le système sportif. Ils auront leur propre comité consultatif au sein de Sport Canada pour conseiller l'organisme et l'aider à mieux s'aligner sur leur réalité.
Notre gouvernement crée le Bureau du commissaire à l'intégrité du sport. Il s'agit d'une étape importante pour contrer la culture du silence. Nous voulons offrir à tous les sportifs un canal clair et fiable pour signaler les abus et les mauvais traitements ou, à tout le moins, pour obtenir une oreille attentive et du soutien.
Enfin, à l'occasion de la conférence fédérale-provinciale/territoriale des ministres du Sport qui se tiendra cet été à Niagara, en Ontario, je continuerai à travailler avec mes homologues provinciaux et territoriaux du sport pour promouvoir la cohésion pancanadienne en matière de sécurité dans le sport.
Ces nouveaux domaines d'action que je viens d'annoncer s'appuieront sur le travail que notre gouvernement a accompli au fil des ans, notamment l'élaboration d'un code de conduite universel contre la maltraitance dans le sport et la Déclaration de Red Deer, qui témoignent de l'excellent partenariat avec les provinces et les territoires et qui nous permettent de travailler ensemble à la résolution du problème de la maltraitance.
Q18. Que ce soit dans le sport amateur ou dans nos forces armées il semble que le gouvernement est incapable d’offrir un environnement sain et sans harcèlement sexuel ou psychologique aux jeunes filles qui veulent représenter le Canada, qu’entendez-vous faire pour rectifier cette situation?
Voir réponse à la Question 16
Q19. Ski Canada, où un entraîneur a abusé sexuellement plusieurs de nos jeunes athlètes pendant des années, Natation artistique Canada où les entraîneurs ont fait preuve des pires méthodes de harcèlement psychologique et mis en danger la santé physique et mentale des jeunes filles et maintenant cet exercice de camouflage par Hockey Canada, qu’entendez-vous faire pour mettre les fédérations et organisations sportives subventionnées au pas et exiger d’eux un environnement sain pour nos jeunes athlètes?
Voir réponse aux Questions 13, 14, et 17
Q20. Glisser les choses sous le tapis et le manque de transparence semblent être dans la culture des organisations sportives accréditées. Il y a quelques jours, les athlètes de Bobsleigh Skeleton Canada ont dénoncé une clause de leur contrat qui leur interdit de faire tout commentaire qui pourrait nuire à l’image de Bobsleigh Skeleton Canada. Et ce, malgré vos initiatives récentes comme celle d’offrir un recours indépendant aux athlètes victimes d’abus? Qu’allez-vous faire pour protéger les athlètes contre de tels abus?
Voir réponse à la Question 11
Q21. Madame la ministre, en réaction à la tempête médiatique autour de cette affaire, vous avez décidé de demander une vérification comptable pour vous assurer qu’aucune des sommes versées en subvention à Hockey Canada par les programmes de Patrimoine Canadien n’ont servi à payer ce règlement à l’amiable?
Les vérifications comptables, ça peut être long, quand aurez-vous les résultats?
Nous avons tout de suite réagi. Le processus est déjà enclenché et le travail sera effectué au cours des prochaines semaines. Il y a un certain nombre d’accords de contribution à regarder sur une période de plusieurs années. Ma priorité est d’avoir un portrait juste de la situation et j’ai demandé que ce soit faite de façon urgente.
Q22. Combien d’argent Patrimoine Canadien a t’il versé à travers ces divers programmes à Hockey Canada au cours des dernières années?
En 2022-2023, Sport Canada a fourni le soutien financier suivant à Hockey Canada :
Programme de soutien au sport—composante organismes nationaux de sport: financement approuvé en date du 14 juin 2022, 3 024 100 $ de la façon suivante :
Niveau de référence, programme régulier : 1 524 100 $
Niveau de référence, programme athlètes ayant un handicap : 307 000 $
Programme d’accueil —composante des Manifestations internationales unisports : 150 000 $ de la façon suivante :
Séries féminines Canada vs. États-Unis : 50 000 $
Défi mondial de hockey des moins de 17 ans : 50 000 $
Défi mondial de hockey sur luge : 50 000 $
Le financement du niveau de référence est un montant déterminé par le processus d'évaluation du Cadre de financement et de responsabilité en matière de sport pour soutenir la prestation des activités de base de l'organisme national de sport.
Le financement de l'amélioration de l'excellence cible le potentiel actuel de podium pour les prochains Jeux olympiques et paralympiques en fonction des recommandations d'À nous le podium, l'organisme chargé d'établir les priorités et de déterminer les stratégies d'investissement pour aider les sports à monter sur le podium aux Jeux olympiques et paralympiques.
Le financement de l'initiative de la prochaine génération soutient le développement du potentiel de podium pour les jeux futurs (d'ici environ sept ans) en fonction des recommandations d'À nous le podium. Le financement de l'initiative de la prochaine génération doit également être égalé par le secteur privé.
Le budget 2018 a annoncé un financement pour l'équité entre les sexes afin de soutenir l'objectif d'atteindre l'équité entre les sexes dans le sport à tous les niveaux d'ici 2035. Le budget 2019 a annoncé un financement pour la sécurité dans le sport afin de promouvoir un sport accessible, éthique, équitable et sûr.
Le Fonds de soutien d'urgence COVID-19 et les investissements du Fonds de relance du budget 2021 aident à soutenir la relance et la réouverture des secteurs des arts, de la culture et du sport.
Q23. Selon les médias, le financement que touche Hockey Canada de votre ministère de même que des contributions des membres représentent moins de 10 % des revenus d’Hockey Canada. Les plus grandes sources de revenus sont les commandites privées et l’organisation d’évènements majeurs. Ne croyez-vous pas que ce camouflage visait plutôt à protéger l’image d’Hockey Canada et ses sources de revenus privées?
Pour l'instant, ma priorité est de m'assurer qu'aucun fonds public n'a été dépensé pour le règlement.
Voir questions 1, 5 et 6 pour de l’information supplémentaire sur la vérification indépendante.
Q24. À Montréal, le repêchage du jeune Logan Mailloux qui faisait l’objet et a subséquemment été reconnu coupable à l’étranger d’avoir partagé sans consentement des images à caractère sexuelles de son ancienne copine, ont soulevé tout un tollé d’autant plus que Mailloux, conscient de son geste, avait demandé aux équipes de la LNH à ne pas être repêché. Certains commanditaires ont menacé de se retirer, Mailloux n’a pas été invité au camp et été sanctionné pas la Ligue Junior de l’Ontario de Hockey.
Sans entrer dans a comparaison de méfaits graves, croyez-vous qu’il soit acceptable qu’Hockey Canada, ces 8 jeunes hommes soient exempts de tout examen et imputabilité pour leurs gestes?
Je vois dans cette affaire une des manifestations de la culture du silence qui règne dans notre système sportif. Il faut continuer de travailler pour changer cette culture.
On entend encore trop souvent des histoires de harcèlement, de violence et d’abus dans le sport qui minent le développement de nos athlètes et qui détruisent leur vie.
Les jeunes hockeyeurs font partie du système sportif, au même titre que tous les athlètes et leur entourage. Que ce soit leurs entraîneurs, les organismes nationaux de sport, les bénévoles qui se donnent sans compter ou les parents qui encouragent leurs enfants.
Q25. Ne croyez-vous pas qu’Hockey Canada devrait faire un examen de conscience, admettre ses torts et rendre les décideurs imputables pour ce camouflage?
Voir réponse à la Question 7
Q26. Le 27 mai, la LNH a ouvert une enquête sur cette affaire et s’est engagée de prendre les actions requises nécessaires si elle découvre que des joueurs évoluant dans la LNH ont commis des actes répréhensibles lors de cet incident. Le président de la Fédération internationale de hockey sur glace (FIHG), Luc Tardif, a également indiqué qu’il suit le dossier de près et s’attend à ce que la lumière soit faite sur ce qui apparaît comme une opération de camouflage.
N’est-il pas malheureux de voir que la LNH et la FIHG semble plus intéressés à faire la lumière sur cette affaire que notre propre gouvernement ou les institutions concernées, en l’occurrence Hockey Canada et la Ligue canadienne de hockey (LCH)?
Voir réponse aux Questions 1 et 17 plus :
Je suis heureuse de constater que la LNH et la FIHG prennent cette question très au sérieux. En tant que dirigeants sportifs, nous avons tous la responsabilité de garantir un environnement sûr et accueillant.
Q27. L’an dernier, un examen indépendant de l’intimidation, de la discrimination et du harcèlement dans le milieu du hockey junior au Canada mis en place par la LCH avec un panel composé de Sheldon Kennedy, Danièle Sauvageau et Camille Thériault a révélé que les inconduites sont présentes au point d’être devenus une norme dans la culture du hockey au pays et sujettes au code du silence.
La LCH a très peu fait suite au rapport. Que comptez-vous faire pour assainir le milieu du hockey?
Nous comprenons très bien que les activités des ligues de la LCH sont en grandes parties privées mais moins de 2 % de ces jeunes hommes joueront dans la LNH. Ne croyez-vous pas qu’il est de votre ressort d’exercer tous les leviers pour que le milieu du hockey junior soit plus sain?
Si je ne m’abuse, votre contrepartie provinciale au Québec l’an dernier n’a pas eu peur d’exiger des mesures concrètes pouvant mener à la disparition des bagarres lors des discussions par rapport à une aide financière ponctuelle durant la pandémie. Que ce soit pour éliminer le harcèlement et les abus ou encore protéger les cerveaux de nos jeunes joueurs juniors, manquons-nous de courage?
Voir réponse à la Question 17 plus :
La prévention de la maltraitance dans le sport est la responsabilité de tous. Je salue toute initiative menée par mes homologues ministériels et les initiatives en cours dans chaque province et territoire pour rendre le sport plus sûr.
Les équipes de hockey junior ne relèvent pas de la compétence fédérale, et mon pouvoir d'action est donc limité. Cela dit, je continuerai à explorer les moyens de renforcer nos actions et nos approches communes afin de déterminer comment nous pouvons changer la culture du sport.
Ceci est pour la Ministre directement – nous ne savons pas si elle leur a parlé.
Q21. Bien qu’Hockey Canada et la Ligue Canadienne de Hockey sont l’objet de la poursuite par la victime du viol collectif allégué, l’incident s’est produit en marge de l’événement caritatif d’Hockey Canada
Madame la ministre, avez-vous parlé aux dirigeants de Hockey Canada?
Leur avez-vous demandé pourquoi ils avaient cru bon de régler à l’amiable et verser 3,5 millions à une victime pour un incident qui selon les allégations a été perpétré par huit jeunes hommes agissant de leur propre chef de manière dégradante?
Est-ce que les dirigeants de Hockey Canada ont quelque chose à se reprocher?
Sinon, était-ce une action pour protéger l’image d’Hockey Canada ou la carrière prometteuse de ces joueurs de hockey dont plusieurs évolueraient aujourd’hui dans les rangs professionnels?
Leur avez-vous demandé des assurances qu’aucune somme de fonds octroyés par Patrimoine Canadien à travers ces divers programmes n’a servi à régler cette entente à l’amiable?