Sommaire des notes : table ronde sur la promotion de l’équité pour les femmes, les personnes non binaires et les communautés LGBTQ2+
L’objectif du sommaire des notes est de consigner les principales conclusions découlant de la table ronde sur la promotion de l’équité pour les femmes, les personnes non binaires et les communautés LGBTQ2+, qui a eu lieu le 5 octobre 2020. Cette table ronde était composée d’environ 9 participants de groupes et associations de premier plan représentant différentes disciplines, régions et communautés d’identité intersectorielles. Les objectifs de la table ronde étaient les suivants :
- Veiller à ce que les divers intervenants représentant différents secteurs et industries aient l’occasion d’exprimer leur vision de la relance.
- Comprendre les répercussions concrètes de la pandémie de la COVID-19 sur les secteurs et les organisations.
Au début de la table ronde, les représentants ont fait part de leur expérience générale sur l’incidence de la pandémie de COVID-19 sur la promotion de l’équité, particulièrement en ce qui concerne les femmes, les personnes non binaires et les membres des communautés LGBTQ2+, ainsi que dans le milieu des arts, de la culture, du patrimoine et du sport. L’introduction a été suivie d’une discussion ouverte portant sur deux thèmes :
- efforts et obstacles actuels; et
- possibilités pour les secteurs.
Efforts et obstacles actuels
La question suivante a été posée aux participants afin de stimuler la discussion : Quels efforts déployez-vous, ou avez-vous déployés, pour favoriser l’inclusion dans le milieu des arts, de la culture, du patrimoine et des sports, et quels sont les obstacles auxquels vous êtes confronté?
Voici certaines des idées et conclusions clés :
- Les efforts déployés actuellement concernent la collaboration avec et entre les principaux intervenants (p. ex. les organisations de sport et d’activité physique) en vue d’intégrer des politiques et des pratiques tenant compte du genre dans les principales organisations.
- La pandémie a compromis certains acquis durement gagnés en matière d’égalité entre les genres, car de nombreux acteurs de ces secteurs retournent à leurs anciens modes de comportement lorsqu’ils sont confrontés à une diminution des ressources. Il faut donc créer et mettre en place des structures politiques et de service public permanentes pour mieux protéger ces acquis.
- Les mesures et programmes d’urgence mis en place en réponse à la pandémie ne comportent pas tous des dispositions en faveur de l’égalité entre les genres.
- Les organisations et les groupes œuvrant en faveur des femmes ou des personnes LGBTQ2+ éprouvent davantage de difficultés à recueillir des fonds et à accéder à un espace leur permettant de perfectionner et de mettre à profit leurs compétences et d’accomplir leur travail.
- Il faut investir dans des initiatives et des possibilités permettant aux femmes d’exercer leur leadership.
- Il faut s’assurer que les solutions et les pratiques des secteurs et du gouvernement tiennent dûment compte des femmes et des groupes LGBTQ2+ avant de les mettre en œuvre.
- Il faut sensibiliser la population aux inégalités et aux difficultés auxquelles les femmes et les personnes LGBTQ2+ sont confrontées.
- Les données recueillies sur les questions touchant les femmes et les personnes LGBTQ2+ sont trop limitées pour nous renseigner sur la manière appropriée d’aborder ces questions.
- La pandémie a isolé encore plus les personnes LGBTQ2+ qui vivent des régions rurales ou éloignées. Les événements des communautés LGBTQ2+ qui sont habituellement organisés à travers le pays sont pour les personnes LGBTQ2+ l’occasion de se rassembler. Ces activités propices à la création de liens sont reportées en raison de la pandémie.
- En temps de pandémie, alors que les gens sont priés de rester chez eux, l’absence de mesures de sécurité adaptées aux besoins des communautés peut dissuader les membres de ces communautés de demander de l’aide ou les empêcher de recevoir tout autre service dont ils ont besoin (p. ex. les lignes d’assistance téléphonique anonymes sont utiles, mais elles ne sont pas tout à fait sécuritaires si l’usager n’a pas accès à un espace privé pour téléphoner).
- L’utilisation de la technologie numérique pour remplacer les réunions en personne à des fins professionnelles ou personnelles pendant la pandémie pose des problèmes de sécurité pour les personnes LGBTQ2+ (p. ex. les espaces de réunion numériques n’offrent actuellement aucune garantie de protection de la vie privée pour éviter que l’orientation sexuelle de ces personnes ne soit révélée).
Possibilités pour les secteurs
Dans le second segment, la question suivante a été posée aux participants afin de stimuler la discussion : Quelles possibilités peut-on tirer des circonstances actuelles pour mieux soutenir les femmes et les membres des communautés LGBTQ2+ dans les secteurs des arts, de la culture, du patrimoine et des sports, et quel devrait être le rôle du gouvernement du Canada?
Voici certaines des idées et conclusions clés :
- Veiller à ce que le plan stratégique de relance comprenne une vision à long terme, ainsi que des ressources et des outils qui permettront de mesurer les progrès réalisés en faveur de l’équité entre les genres et de l’inclusion des personnes LGBTQ2+.
- Simplifier et rationaliser le processus de demande de financement des programmes afin d’accroître l’accessibilité au financement pour les organisations de toutes tailles (p. ex. moderniser la demande de financement des programmes au moyen de portails en ligne et veiller à ce que les formulaires numériques soient fonctionnels, réviser le formulaire de demande pour s’assurer que seules les questions les plus pertinentes sont posées, prolonger les délais de présentation des demandes).
- Accorder du financement aux organisations dont les ressources et les capacités sont limitées.
- Assouplir les critères de financement des organismes de bienfaisance afin d’aider un plus grand nombre de demandeurs.
- Offrir des programmes de financement ou de subvention qui permettront aux organisations d’embaucher des travailleurs spécialisés (p. ex. des experts du droit d’auteur ou qui connaissent bien le processus de demande de financement).
- Créer un programme qui facilitera l’accès à des renseignements et à des connaissances utiles qui aideront les organisations dans le processus de demande de financement.
- Les programmes de financement doivent comporter un volet destiné au développement des compétences de base.
- Examiner et moderniser les fonds existants afin qu’ils soient plus inclusifs à l’égard des femmes et des personnes LGBTQ2+.
- Offrir une aide financière (p. ex. des programmes de financement) qui s’adresse tout particulièrement aux femmes et aux personnes LGBTQ2+.
- Soutenir les mesures de sensibilisation du public à l’importance de l’équité et de l’inclusion.
- Inclure des dispositions relatives à l’équité entre les genres dans les programmes de financement et dans les mandats des organisations de réglementation.
- Ajouter des règlements et des mesures en matière d’équité à tous les niveaux organisationnels (p. ex. le développement, la production, la diffusion).
- Tirer parti du cadre du gouvernement pour l’analyse comparative entre les sexes plus (ACS+) et encourager l’utilisation de cet outil auprès des organisations qui veulent être plus inclusives.
- Exiger que les organisations (p. ex. Sport Canada) appliquent une perspective axée sur le genre à leurs normes, à leurs politiques et à leurs activités (p. ex. effectuer une ACS+) pour pouvoir recevoir du financement du gouvernement.
- Recueillir des données sur la diversité et l’inclusion, afin de mieux comprendre l’état de la situation actuelle et de planifier en conséquence.
- Faire le suivi des mesures favorisant l’équité entre les genres et à l’égard des communautés LGBTQ2+ afin de surveiller et d’évaluer les politiques et les normes gouvernementales et de les adapter au besoin.
- Diffuser des renseignements et des initiatives en vue de faire connaître les talents féminins (p. ex. des sites Web de promotion des talents féminins, une base de données accessible contenant des renseignements sur les artistes féminines, des présentations dans les écoles).
- Appuyer les initiatives visant à reconnaître le travail accompli par les femmes.
- Financer la création d’une base de données contenant des renseignements sur les talents féminins à partir de laquelle les utilisateurs pourront rechercher et embaucher ces femmes.
- Le gouvernement doit aider les petites organisations à évoluer dans l’écosystème des industries culturelles, à commercialiser leur travail et à négocier des ententes avec les grands producteurs.
- Offrir des possibilités de réseautage, telles que des tables rondes, pour discuter des défis que doivent relever les femmes et les personnes LGBTQ2+ et trouver des solutions.
- Soutenir les organisations financées pour leur donner un meilleur accès aux technologies et les aider à acquérir des connaissances et des compétences en matière de gestion des plates-formes numériques.
- Mettre en place des budgets consacrés au bien-être et à la qualité de vie, comparables à ceux qui ont été instaurés en Nouvelle-Zélande.
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