Sommaire des notes : table ronde du secteur de l’édition

L’objectif du sommaire des notes est de consigner les principales conclusions découlant de la table ronde du secteur de l’édition, qui a eu lieu le 25 septembre 2020. Cette table ronde sectorielle était composée d’environ 15 participants de groupes et d’associations de premier plan du secteur représentant différentes disciplines, régions et communautés d’identités intersectorielles. Les objectifs de la table ronde sont les suivants :

• Veiller à ce que les divers intervenants représentant différents secteurs et industries soient entendus et aient l’occasion d’exprimer leurs points de vue et idées.
• Comprendre les répercussions concrètes de la pandémie de la COVID-19 sur les secteurs et les organisations.
• Tenir des discussions constructives en vue de contribuer à la détermination des mesures possibles qui pourraient permettre d’accélérer la relance.
• Établir une compréhension commune des types de mesures de soutien requises ainsi que du rôle du gouvernement, ou des gouvernements, en la matière.

Au début de la table ronde, les représentants ont fait part de leur expérience générale en ce qui concerne la façon dont la pandémie de la COVID-19 touche leurs secteurs et leurs organisations. L’introduction a été suivie de trois segments portant sur le cadre de relance :

1. Résilience et durabilité;
2. Diversité et inclusion; et
3. Durabilité environnementale.

Résilience et durabilité

Afin de stimuler les discussions lors du premier segment, la question suivante a été posée aux participants : De quoi les organisations auraient-elles besoin pour évoluer vers un modèle d’affaires plus durable pouvant être adapté afin d’être en mesure de faire face à des situations semblables à l’avenir? Voici certaines des idées et conclusions clés :

• Soutien gouvernemental durable (financier et non financier).
• Il faudrait que l’assurance-emploi soit plus souple et permanente.
• Il faudrait effectuer des recherches sur les modèles d’assurance-emploi permanents d’autres pays et s’en inspirer.
• Il faut réformer la Loi sur la radiodiffusion pour faire en sorte que les géants du numérique paient leur juste part.
• Augmentation du soutien financier durable (p. ex. Fonds du livre du Canada, financement d’urgence, autre financement, etc.).
• Soutien (financier et non financier) des organisations marginalisées et vulnérables (p. ex. les librairies et les éditeurs indépendants) du secteur de l’édition.
• Aider la promotion des événements qui sont traditionnellement passés en personne (p. ex. visites d’auteurs, salons du livre) qui ont transitionnés aux plateformes numériques ou en ligne.
• Volets et infrastructures de financement qui soutiendront la programmation numérique pour une période indéfinie.
• Étude de marché pour mieux comprendre les besoins du marché de l’édition (p. ex. les lecteurs, les écoles, les établissements).
• Support de commercialisation numérique pour augmenter la visibilité des produits.
• Modernisation de la Loi sur le droit d’auteur afin de mieux protéger les auteurs et les producteurs.
• Modifier le Loi sur le droit d’auteur pour assurer que les créateurs et les éditeurs sont rénumérés équitablement pour leurs oeuvres utilizes par le secteur de l’éducation.
• Augmentation du financement pour les événements (p. ex. rassemblements, salons du livre), les établissements (p. ex. bibliothèques, librairies) et les activités (p. ex. distribution).
• Soutien en matière de renforcement des capacités à tous les niveaux décisionnels (p. ex. en développant la sensibilisation et la compréhension des sujets relatifs au droit d’auteur avec les décideurs seniors)
• Augmenter la flexibilité des critères de financement des programmes (p .ex. Fonds du livre du Canada) afin de réduire les obstacles au financement public.
• Création d’un programme de financement destiné aux bibliothèques.
• Communiqué avec les éditeurs, car ils ont une meilleure compréhension des marchés, des bibliothèques, des écoles, etc.
• Encourager le développement des capacités (outils et ressources) et la coordination des distributeurs de livres à la base (p. ex. Librairies locales) pour qu’un écosystème de publication robuste puisse être maintenu avec les éditeurs et vendeurs petits, moyens, et grands.

Diversité et inclusion

Afin de stimuler les discussions lors du deuxième segment, la question suivante a été posée aux participants : Quelles possibilités liées à la diversité et à l’inclusion pourraient être mises à profit dans le cadre des circonstances actuelles, de manière à entraîner un changement positif? Voici certaines des idées et conclusions clés :

• Initiatives visant à former et à sensibiliser les travailleurs au sujet du racisme systémique et des moyens de remédier aux difficultés liées à la diversité et à l’inclusion.
• Possibilités de discuter ouvertement de la diversité et de l’inclusion dans les milieux de travail, comme les maisons d’édition et les bibliothèques.
• Modernisation des programmes de financement de façon à ce qu’ils soient plus inclusifs et permettent aux personnes racialisées et aux membres de groupes en quête d’équité de présenter une demande de financement.
• Il faut imposer aux organismes de financement l’obligation de réserver des fonds aux groupes de la diversité.
• Inclusion de membres de groupes en quête d’équité, incluent des personnes en situation de handicap, dans les initiatives de consultation, dès l’étape initiale et jusqu’à la fin, afin que leurs points de vue soient pris en compte tout au long du processus.
• Il faudrait faire appel au Fonds du livre du Canada pour financer la formation, le mentorat, le soutien et le développement en matière de diversité et d’inclusion.
• Augmentation de la représentation des communautés issues de la diversité dans les événements organisés de manière traditionnelle et virtuelle (p. ex. les rassemblements, les salons du livre).
• Augmentation de la représentation des communautés issues de la diversité à différents niveaux décisionnels.
• Initiatives visant à accroître la visibilité des livres écrits et produits par des communautés issues de la diversité (p. ex. un classement des 10 meilleurs livres de la diversité, des quotas, des normes).
• Augmentation de soutien pour les maisons d’édition qui appartiennent à des membres de groupes issus de la diversité et qui sont exploitées par eux.
• Collecte de données sur les groupes sous-représentés afin de mieux comprendre leurs difficultés.
• Ajout de sous-titrage (p. ex. en différentes langues, en American Sign Language et la Langue des signes du Québec) dans les événements virtuels.
• Modernisation des infrastructures existantes et futures pour qu’elles soient plus accessibles physiquement et plus durables.
• Mise en œuvre de plans et de cibles mesurables à court, à moyen et à long terme en matière d’accessibilité physique et virtuelle au sein des organisations.
• Il faudrait s’assurer que les mesures de soutien à la diversité et à l’inclusion élaborées et (ou) mises en œuvre pendant la pandémie soient maintenues après celle-ci.

Durabilité environnementale

Afin de stimuler les discussions lors du troisième segment, la question suivante a été posée aux participants : Quelles possibilités liées à la durabilité environnementale pourraient être mises à profit dans le cadre des circonstances actuelles de manière à entraîner un changement positif? Voici certaines des idées et conclusions clés :

• Mise en œuvre de mesures de renforcement au sein des organisations afin de favoriser la mise en place de mesures durables sur le plan environnemental.
• Intensification des efforts déployés par les chefs de file du secteur de l’édition pour promouvoir leurs mesures écologiques.
• Impression des ouvrages sur du papier respectueux de l’environnement.
• Il faut favoriser le partenariat et la collaboration tout au long de la chaîne d’approvisionnement pour remédier aux défis environnementaux.
• Initiatives visant à lutter contre les pratiques à empreinte carbone élevée, notamment le type de véhicules utilisé pour le transport et la livraison de livres.
• Incitatifs financiers tels que les crédits d’impôt.