Marathon du design des licences numériques

Co-créer des solutions pour moderniser la gestion des licences musicales

Sur cette page :

Table des figures

Figure 1 : 1re édition du Hill Valley Telegraph

Figure 2 : Un bateau à Montréal

Figure 3 : 2e édition du Hill Valley Telegraph

Figure 4 : Allez ! Conceptualisons !

Figure 5 : Tableau de conceptualisation

Figure 6 : Idée d'un contrat prototype

Figure 7 : Des idées sur papier

Figure 8 : Modèle de gestion suggéré

Figure 9 : Rassemblement des experts

Figure 10 : Schéma du programme d'échanges de royautés NOTES

Figure 11 : Plan de l'équipe PGMP

Tableau des acronymes et abréviations

ADN
Acide Desoxyribo Nucléique
APEM
Association des professionnels de l'édition musicale
API
Application de Programmation d'Interface
BMG
Bertelsmann Music Group
CMRRA
Agence canadienne des droits de reproduction musicaux
CODA
Ce semble etre un organisme de defense des droits des auteurs en Ontario
COPIBEC
Société québécoise de gestion collective des droits de reproduction
CSI
Le portail de réclamation de CMRRA-SODRAC Inc.
Éado
École d'art et de design de l'Ontario
ELATED
Electronic Licensing and Technology Enabled Distribution
FSI
Fournisseurs de Services Internet
FSN
Fournisseurs de Services Numériques
FIFT
Initiative numérique
GAFA
Google Apple Facebook Amazon
HEC
Ecole des Hautes études commerciales de Montréal
IBM
International Business Machines
IMSG
International Marketing and Sales Group
ISRC
International Standard Recording Code
LLC
Limited Liability Company
MSL
MaRS Solutions Lab
PIB
Produit Intérieur Brut
PGMP
Promote Good Metadata Practices
PKP
Pierre Karl Péladeau
OMPI
Organisation Mondiale de la Propriété intellectuelle (WIPO)
OPIC
Office de la propriété intellectuelle du Canada
RNCan
Ressources Naturelles Canada
SOCAN
Société des Composeurs, Auteurs et Publicistes de Musique du Canada
SODIMO
Ontario Créatif (SODIMO = ancien nom de l'organisme)
SODRAC
Société du droit de reproduction des auteurs compositeurs et éditeurs au Canada
TM
Trade Mark
ujoMusic
Support pour découvrir de la musique
UQAM
Université du Québec à Montréal
YT
YouTube

1. Introduction

Industrie de la musique et gestion du droit d'auteur : enjeux et possibilités

Les technologies numériques ont transformé notre relation envers le contenu musical. Les consommateurs peuvent jouer leur chanson préférée sur demande ou choisir une liste de lecture selon son humeur. Les artistes peuvent lancer un album instantanément et les fans n'ont qu'à attendre quelques secondes sur leurs appareils au lieu d'attendre des heures dans une file d'attente. Les plateformes numériques ont rendu la musique plus accessible que jamais, par un simple glissement du doigt.

L'industrie de la musique canadienne comprend un large éventail d'artistes et d'entrepreneurs qui créent, écrivent, produisent, publient et diffusent de la musique originale. En 2014, les revenus totaux de la musique enregistrée (provenant des revenus de ventes physiques, numériques, des droits d'exécution et de synchronisation) étaient de 376,8 millions de dollars. Alors que les ventes totales d'albums dans tous les formats sont demeurées pratiquement inchangées à 12,3 millions en 2014, il y a eu 10,5 milliards de diffusions vidéo et audio sur demande au cours des six premiers mois de cette année, ce qui suggère que la diffusion en continu constitue maintenant un moyen clé de consommer la musique au Canada. Tandis que les trois quarts du revenu total de l'industrie sont gagnés au Canada, la SOCAN rapporte que le nombre de membres qui reçoivent des redevances provenant de l'extérieur du Canada a plus que doublé au cours des dix dernières annéesNote de bas de page 1. Bref, la musique canadienne devient numérique et internationale. Comment gérer tout cela?

Des perturbations numériques similaires ont émergé et transformé l'univers des taxis et de l'hébergement, le marketing et les médias sociaux, ainsi que les médias imprimés et audiovisuels. Pour ces industries établies depuis longtemps, les nouvelles plateformes ont mis en évidence des occasions de repenser les anciens modèles. En ce qui concerne l'industrie de la musique, les expériences de consommation apparemment sans interruption cachent des enjeux en coulisse, notamment, mais sans s'y limiter :

Il est non seulement nécessaire d'améliorer le système du droit d'auteur, mais il s'agit aussi d'une occasion de profiter des possibilités offertes par les technologies numériques pour l'avenir de la gestion des droits de musique. Les progrès effectués en matière d'apprentissage machine (« machine learning »), la conception d'interfaces API et la chaîne de blocs (« blockchain ») et d'autres technologies pourraient résoudre de manière innovatrice les problèmes de l'industrie, tout en positionnant ainsi le Canada comme chef de file dans la gestion des licences musicales. On rapporte qu'un groupe d'entreprises en démarrage liées à la « technologie de droits » (c'est-à-dire l'utilisation de la technologie pour transformer le partage de contenu musical et la protection des droits ou des innovations dans les registres et les livres) semble même émerger au Canada.

Au plan international, les enjeux entourant les données et la fragmentation ont été décrits et examinés à plusieurs reprises par les gouvernements et l'industrie. L'industrie de la musique canadienne le reconnaît et fait des progrès pour trouver des solutions par l'entremise de partenariats créatifs. Ces efforts ont été axés sur l'augmentation de la valeur que les créateurs de contenu peuvent recevoir pour leur travail. Ils indiquent quelques autres thèmes à explorer :

Trouver un bon modèle pour la gestion des licences numériques est crucial pour l'industrie de la musique et comporte de nombreux intervenants (par exemple des experts en droit d'auteur, en gestion collective, en industrie de la musique et en développement de logiciels, etc.) travaillant ensemble, en utilisant de nouvelles façons. Imaginez : plus de 50 personnes se sont rassemblées dans une salle bourdonnante de créativité, envisageant l'avenir de la gestion des droits, cartographiant le problème, réfléchissant à des idées, concevant et élaborant des solutions, travaillant frénétiquement en équipe pour être prêt à présenter leur solution à un groupe d'experts. Bienvenue au Marathon du design des licences numériques.

Aperçu du projet

Le Marathon du design des licences numériques a pour but de mobiliser les intervenants et les utilisateurs de manière collaborative en utilisant une approche créative conçue pour élaborer des solutions pratiques dans le cadre juridique actuel. Le marathon comprenait deux événements : l'un organisé par MaRS Solutions Lab à Toronto le 3 mars 2017, et l'autre par Projektae à Montréal, le 7 mars 2017. Plus de 90 parties intéressées, comprenant des artistes et des organismes de gestion du droit d'auteur, de jeunes entreprises technologiques et le gouvernement, ont reçu une invitation à se réunir. Les participants ont travaillé en équipe pour analyser les problèmes, réfléchir à des idées et élaborer des solutions en utilisant des techniques de design. Le présent rapport résume les principaux résultats de recherche ainsi que les résultats des deux événements menés par MaRS Solutions Lab et Projektae.

Ce projet était un partenariat entre le ministère du Patrimoine canadien, le ministère de l'Innovation, des Sciences et du Développement économique et l'Office de la propriété intellectuelle du Canada (OPIC).

2. Sommaire des résultats

Partage de l'expertise et activité

Lors de séances de conférence collaborative, les participants ont mis en commun leurs connaissances spécialisées et leurs expériences vécues; certains ont également fourni des mises à jour sur les activités et les programmes pertinents. Ainsi, un aperçu très détaillé a pu être donné de ce qui est fait pour contribuer à moderniser la gestion des droits de la musique canadienne. Cela a également permis aux participants et aux décideurs de se mettre au courant des nouveautés et des expériences dans le domaine. Il a été clairement démontré que la numérisation est reconnue et explorée dans le domaine en tant que levier clé pour moderniser la gestion des droits. Toutefois, il s'agit d'un problème complexe à plusieurs composantes. Voici certaines des présentations :

Perspectives d'avenir de la gestion des licences relatives à la musique

Les participants ont travaillé sur les perspectives d'avenir de la gestion des droits de musique en 2020. Les thèmes clés qui en ont émergé étaient les suivants :

Futures technologies ou tendances qui influenceront l'industrie de la gestion des droits de musique. Celles-ci comprenaient les voitures autonomes, les hologrammes, l'identification audio, l'apprentissage profond et l'intelligence artificielle.

Le succès de l'industrie, représenté par un large éventail de marqueurs intrinsèques et extrinsèques, notamment : l'accès au financement et la croissance, l'inscription à des programmes d'éducation musicale et l'attrait de ceux-ci, le respect de l'industrie et le nombre d'abonnés numériques.

Le leadership canadien au niveau mondial, représenté précisément par la croissance des organismes ou des partenariats canadiens et des investissements dans le paysage canadien.

La résolution des problèmes majeurs auxquels s'attaque l'industrie, comme les licences fragmentées, l'écart de valeur et la gestion des métadonnées.

Plus de 500 idées

Les participants ont offert plus de 500 idées qui abordaient une large gamme de solutions possibles. Au cours de leurs discussions, les équipes ont trouvé des points communs entre leurs suggestions et ont utilisé ceux-ci pour harmoniser ou combiner des éléments et former une seule idée. L'idée gagnante devait permettre de relever le défi et respecter leur vision ainsi que les besoins des utilisateurs finals identifiés.

Pour de nombreuses équipes, les utilisateurs qui bénéficieraient le plus de l'impact des idées mises en commun étaient les artistes, les titulaires de licence, les plateformes et les distributeurs, ainsi que les gestionnaires de droits. Chacune des suggestions visait à améliorer l'expérience de gestion des droits de musique pour ces utilisateurs. De prime abord, il était essentiel de s'assurer de la pureté des métadonnées et de la transparence de l'information, pour ensuite rationaliser le processus d'octroi de licences, élaborer des systèmes de suivi et de rapport numériques robustes et finalement améliorer la rémunération des artistes.

16 prototypes d'idées

Le prototypage aide à développer les idées de manière itérative, de la découverte des valeurs fondamentales qui sous-tendent un concept, à la manière dont elles fonctionneraient dans le monde réel. Les équipes ont choisi une idée pour la mise au point d'un prototype. Ensuite, elles ont créé des scénarimages de leur idée relativement à l'expérience utilisateur. En ayant recours à la modélisation d'entreprise, les participants ont également traduit leur idée en plan d'action. Enfin, les équipes ont présenté leurs solutions à un groupe de professionnels de divers domaines, comme des musiciens, des technologues numériques et des entrepreneurs.

Au total, les participants ont établi 16 prototypes d'idées. Les événements de Toronto et de Montréal en ont chacun produit huit. Ils sont décrits et examinés dans ce rapport. En voici les points saillants :

ELATED : Electronic licensing and technology enabled distribution (octroi de licences électroniques et distribution par la technologie)

« ELATED » vise à créer un processus libre d'octroi de licences afin que les nouveaux entrants nécessitant une licence pour utiliser un catalogue puissent faire leur place plus facilement dans le monde de la musique. Cela garantit que les données sous-jacentes associées à une œuvre musicale peuvent être facilement gérées.

No Data, No Play

En exigeant que les maisons de disques et les titulaires de droits fournissent des données avant que de nouvelles œuvres soient diffusées, « No Data, No Play » crée un environnement où les artistes et les titulaires de droits appropriés sont payés en temps opportun, les œuvres orphelines sont éliminées, les coûts peuvent être réduits pour tous les utilisateurs et les revenus, augmentés.

NOTES : The royalty exchange (Échange de redevances)

« NOTES » est une application de suivi des redevances qui facilite l'inscription des droits en ligne afin que les artistes puissent en profiter en investissant dans la distribution mondiale de contenu numérique. Grâce à cette plateforme, les utilisateurs suivent leur utilisation de la musique et les artistes suivent leurs droits et paiements musicaux, en mettant l'accent sur la vitesse et l'efficacité entre les participants et les différentes plateformes.

Orpheo

« Orpheo » est un guichet unique pour la gestion collective des droits de musique au Canada. Cette idée rationalise et centralise la myriade de processus requis pour la gestion des licences relatives à la musique et encourage la transparence pour tous les titulaires de droits.

Constellation

« Constellation » est une application Web qui saisit des moments grâce aux plateformes de réseaux sociaux existantes, qui deviennent alors une source de gestion de données. La plateforme définit et aide à indexer les nouvelles normes de métadonnées. L'objectif est de bénéficier de pratiques déjà en place, telles que l'identification, tout en améliorant la rémunération des artistes et en ayant une plus grande transparence.

Jukebox 2020

Une application de type Shazam, « Jukebox 2020 » permet d'identifier plus facilement la musique jouée dans un lieu. Même si une entreprise paie une redevance à la SOCAN et à Ré:Sonne, les organisations de gestion des droits ont de la difficulté à redistribuer les redevances aux titulaires de droits sans leurs coordonnées. « Jukebox 2020 » propose un système de distribution plus équitable.

Dans l'ensemble, le Marathon du design a démontré qu'il existe de nombreuses possibilités de moderniser le processus d'octroi des licences relatives à la musique, même dans le cadre juridique actuel. Alors que la plupart de ces possibilités nécessitent une collaboration sectorielle, bon nombre des collaborateurs potentiels étaient présents. Les idées générées lors du Marathon du design pourront certainement servir au cours du prochain examen parlementaire de la « Loi sur le droit d'auteur ». Cependant, ce n'était pas l'intention ou le but de cet événement.

La gamme de prototypes comportait autant d'idées qui s'entrecoupaient que de suggestions distinctes. Certains prototypes ont apporté des éléments intéressants et uniques, tels que le vote, l'identification, les enchères, etc. De nombreux prototypes se complétaient aussi très bien mutuellement. Une fois combinés, ils formaient une idée solide de ce qui pourrait être nécessaire pour moderniser efficacement l'octroi de licences relatives à la musique grâce à l'utilisation de technologies numériques.

Processus conjoint

Le processus comprend les faits saillants suivants :

Nouvelles connexions

Le format du Marathon du design rassemble une pléiade d'intervenants. Des personnes ayant un fort intérêt envers le sujet collaborent, favorisant ainsi la création d'une communauté axée sur des projets émergents. Avec l'expertise et les connaissances élargies de différentes industries, il est possible d'établir de nouvelles connexions, comme cela a été mis en évidence à Toronto en particulier. Les participants ont pu trouver une nouvelle inspiration en associant les problèmes de l'industrie aux produits développés par les entreprises technologiques. En dépit de leurs différentes sources de motivation, tous les participants ont mis en commun les résultats souhaités pour positionner le Canada en tant que chef de file en matière d'octroi de licences numériques dans l'industrie de la musique.

Un engagement (inter)actif et créatif

Les deux Marathons du design étaient très (inter)actifs et créatifs. La convergence des idées et des solutions a mis en évidence le potentiel d'excellentes collaborations entre les participants. À la fin d'une journée complète de conception conjointe, la salle débordait encore d'énergie et les participants ont connu une expérience unique. Cela a clairement montré qu'il y a beaucoup de possibilités pour le gouvernement canadien d'interagir avec les intervenants de nouvelles manières.

3. Démarche

Principes de design

Le changement ne se produit pas instantanément. Lorsqu'une nouvelle idée est introduite, les personnes et les organisations doivent adopter une nouvelle manière de penser et changer leurs comportements. Les personnes et les institutions doivent renforcer leur capacité d'accueillir et d'appliquer de nouvelles solutions. Les approches systémiques axées sur le design aident les intéressés à considérer les défis sous différentes perspectives et créent des espaces d'expérimentation grâce à un processus rigoureux. À l'aide d'une approche guidée par le design, les participants entreprennent un cheminement pour comprendre le processus, cocréer et trouver des solutions de prototypes. En combinant des perspectives diverses et une approche pragmatique, les pratiques de design offrent de nouvelles solutions qui peuvent générer des effets plus importants.

Objectifs du Marathon du design des licences numériques

L'objectif du Marathon du design des licences numériques était de moderniser la gestion du droit d'auteur en mettant l'accent sur les possibilités technologiques. L'événement a été conçu pour catalyser l'innovation, répondre aux besoins des titulaires de droits et des utilisateurs, et stimuler le mûrissement d'une industrie de la technologie des droits au Canada. Pour ce faire, les principes du Marathon du design des licences numériques étaient les suivants :

Afin de préparer le Marathon du design des licences numériques, plusieurs activités ont été entreprises. En bref :

Réunions des intervenants

11 H 05 Le ministère du Patrimoine canadien a organisé des ateliers à Montréal et à Toronto pour recevoir des commentaires sur son diagramme des processus de gestion des licences relatives à la musique (dont la description se trouve à la section « Séances de conférence collaborative » à la page 15) de la part des titulaires de droits et des organisations de gestion du droit d'auteur. Lors de ces rencontres, Patrimoine canadien a présenté une carte schématique du système de droits d'auteur dans le domaine de la musique qui expliquait le processus et en démontrait la complexité potentielle pour les utilisateurs, tout en soulignant les points épineux en matière de réglementation. Les intervenants ont réagi à la carte en suggérant des améliorations et en décrivant les initiatives et les efforts qu'ils entreprennent actuellement avec des organisations externes pour résoudre certains des problèmes. MaRS Solutions Lab et Projektae ont utilisé ces réunions pour cerner les problèmes potentiels qui pourraient dicter l'ordre du jour et se présenter aux principaux intervenants. Cette occasion de mieux comprendre la perspective des intervenants a permis à l'événement de se concentrer sur le positionnement du Canada en tant que leader en matière de gestion des droits de musique.

Constatations de la réunion de Toronto

À Toronto, les participants étaient du même avis concernant l'avenir numérique de la musique, mais les points de vue variaient quant aux problèmes et aux personnes dont l'aide serait requise pour diriger les solutions adoptées. Certaines organisations se sont concentrées sur le rôle de la Commission du droit d'auteur dans l'établissement des redevances pour les nouveaux modèles de distribution musicale. D'autres ont souligné l'importance d'élargir la portée de la distribution pour inclure les fournisseurs de services Internet, un facilitateur principal de la consommation de musique numérique.

Une autre organisation a indiqué qu'elle ne pouvait pas confirmer la corrélation entre la popularité croissante des plateformes et les problèmes de rémunération. Elle a suggéré que la distribution de musique en ligne se révélait plus additive que compétitive par rapport aux modèles traditionnels. Comme sa perception des problèmes était moins axée sur ce que d'autres organisations avaient besoin de faire, elle considérait cela comme une opportunité d'adopter une approche collaborative et d'améliorer le système en mobilisant de nouveaux partenaires, tels que des fournisseurs de technologies.

Constatations de la réunion de Montréal

À Montréal, des divergences sont apparues lors de la réunion dans la perception des problèmes entre les marchés de la musique anglophone et francophone. Les représentants de l'industrie de la musique francophone estiment qu'elle est menacée en raison de la domination et de la prolifération de la musique anglophone à travers des plateformes de diffusion et d'autres modèles de distribution en ligne. En outre, le marché anglophone est perçu comme ayant une structure différente de ce qui a été présenté comme « l'exception du Québec : une nation au sein d'une nation ». Certains intervenants ont souhaité que le gouvernement fasse plus d'efforts pour protéger les artistes et soutenir la musique francophone à l'ère numérique.

D'autres préoccupations ont été soulevées en ce qui concerne la perception de l'industrie de la musique par le grand public. Des musiciens et des artistes très connus comme The Weeknd, Justin Bieber ou Drake sont généralement reconnus comme des exemples illustres de succès de la musique canadienne, mais ne représentent pas complètement l'industrie de la musique canadienne et encore moins l'industrie de la musique québécoise. Le point de vue était qu'il y a une idée fausse concernant les artistes qui gagnent des sommes importantes grâce à des plateformes en ligne et que la communication serait la « clé pour déboulonner ces mythes ».

Certains intervenants à Montréal ont soutenu que la gestion du droit d'auteur n'était pas vraiment très complexe pour la plupart des utilisateurs finals. Ils ont suggéré que ceux qui affirmaient la complexité du système le faisaient pour négocier des frais plus bas (lorsqu'ils sont fixés par la Commission du droit d'auteur).

Entrevues auprès d'utilisateurs

MaRS Solutions Lab et Projektae ont effectué des recherches sur les préoccupations identifiées et ont interrogé les intervenants dans le but de cerner les enjeux et l'expérience de l'utilisateur en ce qui a trait à la modernisation de la gestion du droit d'auteur. Plus d'une douzaine de personnes à Toronto et à Montréal représentant des organismes de gestion des droits, des artistes, des titulaires de contenu et d'autres personnes ont été interviewées.

Voici les faits saillants de cette recherche :

Combinés, ces résultats préliminaires permettent de considérer le Canada en tant que leader en gestion des droits de musique. Cette ambition visionnaire s'est donc placée au cœur de la conception des ateliers suivants.

Afin d'envisager l'avenir de la gestion des droits de musique, il est essentiel de changer notre manière de voir les choses. La promotion d'un environnement pour une réflexion aussi prospective nécessite l'inclusion de multiples perspectives; les utilisateurs ayant une expérience vécue et ceux qui font partie des communautés de la technologie et de l'entrepreneuriat pourraient aider à orienter les solutions aux besoins des personnes dans le système. Une telle inclusion offre également de nouvelles possibilités de collaboration et de partenariat.

Archétypes des utilisateurs

En utilisant le diagramme des processus de gestion des licences relatives à la musique de Patrimoine canadien en collaboration avec la recherche menée par MaRS Solutions Lab et Projektae, plusieurs types d'utilisateurs ont été identifiés selon leurs comportements similaires en matière d'octroi de licence. Ils ont été présentés aux participants comme des outils pour se concentrer sur les besoins des utilisateurs.

En voici des exemples :

Artistes

Auteurs-compositeurs, compositeurs et interprètes

Éditeurs et producteurs

Ceux qui gèrent, font la promotion et collectent des redevances en échange d'une partie des droits d'un créateur. Ils peuvent également avoir leurs propres droits reconnus dans un enregistrement sonore.

Licenciés (contenu)

Cinéastes, vidéastes, émissions de radio, développeurs de jeux, DJ et plus

Événements et espaces

Festivals, salles de spectacle, événements, restaurants, espaces de vente et plus

Plateformes et distributeurs

Diffuseurs, plateformes de diffusion et plus

Gestion des droits

Groupes de titulaires de droits, collectifs et plus

Retrouvez la liste complète des archétypes des utilisateurs en annexe.

Ordre du jour

Pour répondre efficacement aux objectifs, trois étapes ont été établies pour le Marathon du design d'un jour :

Étape 1 : Préparer le terrain et envisager l'avenir

La première étape de l'événement préparait le terrain par le biais de présentations de participants qui mettaient en évidence le besoin de moderniser le droit d'auteur et les initiatives innovantes déjà en action. Ces présentations informelles, également connues sous le nom de « conférences collaboratives », ont permis de déterminer l'expérience des participants présents et d'inspirer les équipes à imaginer l'avenir de la gestion des droits de musique.

Étape 2 : Générer des idées et élaborer un prototype

La deuxième étape consistait à entrer dans l'action. Les participants ont réfléchi à des idées qui les aideraient à atteindre le futur envisagé et ont élaboré des prototypes visant à optimiser certaines des expériences des utilisateurs. Les équipes ont façonné leur idée finale, prenant le temps d'y réfléchir et de l'améliorer, en faisant ressortir les premières preuves ou facteurs susceptibles de mener à la réussite.

Étape 3 : Esquisser un modèle de gestion et un concours de présentation commerciale

La dernière étape de l'événement était l'établissement d'un modèle de gestion suivi d'un concours de présentation commerciale. L'idée est rendue opérationnelle grâce à un modèle de gestion visuel. Ceci est essentiel pour élaborer la proposition de valeur d'une idée, en pensant à sa mise en œuvre et en en considérant l'évolutivité.

Les présentations se basaient sur les modèles de gestion. Les équipes présentaient le tout à un groupe d'experts. En retour, ces experts leur ont offert suggestions et commentaires de leurs points de vue en tant qu'utilisateurs, entrepreneurs et technologues.

Retrouvez l'ordre du jour détaillé en annexe.

Participants

Pour obtenir un juste équilibre de représentation entre la gestion des droits, les utilisateurs, l'expertise technologique et juridique, divers intervenants ont été invités. Il s'agissait notamment d'artistes, d'organisations de gestion du droit d'auteur, de l'industrie de l'édition et de l'enregistrement, des utilisateurs de musique de différentes communautés qui octroient des licences de musique à d'autres médias (par ex. superviseurs de musique), des jeunes entreprises technologiques dans le domaine de la technologie de gestion des droits et d'experts universitaires et juridiques. Les participants à chaque événement ont été divisés en huit groupes, chaque groupe représentant une diversité d'intervenants.

À Toronto, 51 participants se sont réunis le vendredi 3 mars 2017 à l'hôtel Chelsea pour un événement d'un jour rempli d'action. À Montréal, le Marathon du design des licences numériques a eu lieu le 7 mars 2017 à l'hôtel InterContinental, avec 41 participants.

Retrouvez la liste complète des participants en annexe.

4. Étape 1 : Préparer le terrain et envisager l'avenir

La première étape de l'événement se concentrait sur le contexte du besoin de modernisation du droit d'auteur et la mise en valeur des initiatives innovantes déjà en action. Les participants étaient invités à présenter leurs défis et leurs solutions, qui orientaient le cadre et les objectifs de la journée. Ces présentations donnaient aussi l'occasion d'établir une compréhension commune de l'expérience de l'utilisateur dans la gestion des droits de musique, de mettre en commun le travail des participants et d'inspirer les équipes à envisager l'avenir de la gestion des droits de musique.

Séances de conférence collaborative

Les participants ont été invités à présenter leurs expériences vécues lors d'un échange informel d'informations et d'idées. Ces séances ont offert aux participants la possibilité de mettre en commun et d'apprendre entre eux, de mieux comprendre les nouveautés sur le terrain, de reconnaître les travaux existants et d'établir une compréhension mutuelle des problèmes.

Les participants ont été invités à soumettre de courts sujets de présentation qui se dérouleraient en trois (3) rondes de trois (3) séances de discussion en petits groupes. Les présentateurs ont été sélectionnés avant l'événement, mais l'appel a été ouvert à tous les participants. Le style de conférence collaborative dicte que les participants choisissent les séances auxquelles ils souhaitent assister le jour même et qu'ils peuvent se déplacer entre les séances comme ils le souhaitent. Les présentations avaient une durée de 15 minutes, étaient effectuées debout et utilisaient une technologie peu avancée (aucun projecteur, écran ou appareil audiovisuel fourni). Les présentateurs pouvaient utiliser leur propre écran d'ordinateur portable, des imprimés ou d'autres moyens créatifs pour faire connaître leur travail, mais étaient principalement encouragés à favoriser la discussion sur leur sujet.

Voici quelques descriptions des présentations des conférences collaboratives soumises par les présentateurs :

Séances de conférences collaboratives de Toronto

Diagramme des processus de gestion des licences relatives à la musique

Ian Dahlman, Patrimoine canadien

Présentation d'un outil de visualisation conçu pour illustrer les couches de travail, de droits et de licences dans l'industrie de la musique.

Portail de réclamation de la CMRRA : closing the repertoire gap

Caroline Rioux, Agence canadienne des droits de reproduction de musique

Le portail de réclamation de CMRRA-SODRAC inc. (CSI) a été créé par la CMRRA et la SODRAC à la suite du règlement d'un recours collectif pour les redevances mécaniques non payées. Il s'agit d'une solution commerciale et informatique pour gérer les redevances pour les œuvres musicales et les titulaires de droits non identifiés. Le portail établit une nouvelle norme en ce qui concerne la gestion des licences relatives à la musique qui favorise une plus grande transparence pour toutes les parties. Associés aux données et aux processus d'octroi de licence, de facturation et de distribution de redevances de la CMRRA, le portail et le nouveau système informatique peuvent bénéficier aux utilisateurs numériques et aux titulaires de droits.

Maintenant que la musique est surtout numérique, il est temps pour les licences et les redevances d'emboîter le pas

Jeff King, SOCAN

La vision de la SOCAN concernant l'orientation du paysage de la gestion des licences numériques relatives à la musique et ce que nous faisons pour nous assurer que les artistes et les titulaires de droits sont rémunérés lors de la lecture de leurs œuvres. Cela comprend la réponse aux forces de la mondialisation, la transformation de nos services en une vaste plateforme de données à la fine pointe de la technologie, le fait de veiller à ce que les titulaires de licences aient accès aux droits que nous représentons de manière claire, transparente et efficace, et l'amélioration de l'environnement des métadonnées afin que les sommes que les titulaires de licences paient passent aux mains de ceux qui créent la musique qu'ils utilisent aussi rapidement, précisément et efficacement que possible.

La folie de la gestion des licences relatives à la musique

Rob Johnston, Alan Cross

J'ai près de 800 épisodes de l'émission « The Ongoing History of New Music » et je ne peux pas les rendre disponibles à la diffusion sur demande. Voici pourquoi.

Algorithmes internet et possibilités de découverte

Christopher Slaney, IN·spire, Carrefour d'innovation de RNCan

Les données transforment la société et la culture. Une grande partie de notre expérience en ligne est personnalisée en fonction de ce sur quoi nous cliquons, ce que nous regardons, partageons ou écoutons. Les décisions concernant ce que vous voyez ou ne voyez pas sont prises par des algorithmes qui utilisent ces données pour orienter leurs opérations. Dans le domaine de la musique, les données sur les auditeurs, le marché et le contenu jouent un rôle de plus en plus important dans la découvrabilité. En conséquence, de nouveaux défis et possibilités se présentent.

Revelation : leveraging metadata for remuneration (révélation : utiliser les métadonnées pour établir la rémunération)

Hayo Haentjens, Mensana Change Management

Des intervenants majeurs de l'industrie de la musique canadienne se sont réunis en 2015 pour travailler à l'amélioration des modèles de distribution des redevances pour les droits voisins et de reproduction à l'ère numérique. Grâce à la compréhension des meilleures pratiques ici et ailleurs, l'analyse des processus indépendants de chaque intervenant et l'interaction avec des entreprises technologiques qui distribuent actuellement du contenu et des métadonnées numériques, le projet « Revelation » ouvre la voie à une distribution de redevances transparente de classe mondiale.

En route vers la décentralisation des licences numériques

Ethan Wilding, LedgerLabs

Un aperçu de la façon dont nous pouvons décentraliser les licences numériques en utilisant les contrats intelligents Ethereum pour gérer les redevances et les droits. ujoMusic sera utilisé comme étude de cas.

Nielsen Music et le monde des métadonnées

Paul Shaver, Nielsen Music Canada

Vue d'ensemble de la gamme Nielsen Music, y compris notre étude annuelle sur le consommateur (Music 360), l'entrepôt de métadonnées (artiste, titre, maison, ISRC, année, etc.) et comment les métadonnées interagissent avec nos plateformes de mesure, notamment BDS Radio et Music Connect. Si la chanson est achetée, jouée ou diffusée, Nielsen en possède l'ADN et peut vous transmettre l'information précise (quand, où et avec quel partenaire).

Plateforme canadienne de licences numériques relatives à la musique

Jim King, Core Rights

Core Rights, LLC, une entreprise de services de technologie financière et de technologie de droits, est en partenariat avec la SOCAN et Ré:Sonne pour créer un marché unique de licences numériques pour l'industrie musicale canadienne. Core Rights développe une solution passionnante pour les besoins généraux en matière de licences musicales au Canada, aux États-Unis et dans d'autres pays. Plateforme unique d'octroi de licences multiples sécurisée par la technologie « Blockchain » et utilisant d'autres technologies importantes, Core Rights lancera ce marché numérique pour la première fois en 2017.

Séances de conférences collaboratives de Montréal

Diagramme des processus canadiens de gestion des licences relatives à la musique

Ian Dahlman, Martin Simard, Patrimoine canadien

La carte du métro est un outil de visualisation pour illustrer les différents types de droits pour une chanson et les processus d'octroi de licences connexes au Canada.

Évangeline

Jérôme Payette, Association des professionnels de l'édition musicale (APEM)

Évangeline est une base de données de paroles musicales utilisée sur Google, Google Play, Deezer, Shazam, Metro Lyrics, COPIBEC et d'autres plateformes.

Une nouvelle plateforme canadienne de licences numériques

Martin Gangnier, Ré:Sonne/Re:Sound

Ré:Sonne et la SOCAN, en partenariat avec Core Rights LLC, ont développé un portail numérique qui simplifiera et rendra le processus d'octroi de licences plus efficace pour les utilisateurs de musique. Le portail profitera du même coup aux titulaires de droits de cette musique. Cette solution utilisera plusieurs technologies innovantes et le prototype sera lancé au Canada en 2017.

Écosystèmes changeants : qui (qu'est-ce qui) doit changer?

Josée Plamondon, consultante

Cette conférence collaborative a porté sur trois questions principales : 1) la numérisation et le changement d'usages par rapport au mandat des organisations de gestion collective des droits; 2) protéger la création, les nouveaux contenus et intervenants, la préservation du modèle de gestion, l'utilisation de nouvelles licences; 3) un débat sur la manière de rester pertinent dans un contexte numérique.

La technologie « Blockchain » et les licences numériques

Pascal Ngu Cho, DigiiBit

Les pensées et les actions sur la façon dont les technologies décentralisées peuvent répondre aux besoins actuels des créateurs de contenu.

Le processus de réclamation pour les œuvres sans licence ou partiellement sans licence au Canada.

Joël Martin, SODRAC-CMRRA

Une présentation sur le processus relatif aux œuvres utilisées par les trois grandes sociétés d'enregistrement (Sony BMG, Warner et Universal) à l'aide d'un site Web développé par la CMRRA-SODRAC inc. Ce processus permet aux titulaires de droits qui ne sont pas représentés par la SODRAC ou la CMRRA et qui n'ont pas été contactés pour obtenir une licence ou qui ont négligé d'en demander une au moment où le produit a été commercialisé, de consulter le site Web et de faire une réclamation si jamais une de leurs œuvres s'y trouve. Tout ce processus résulte de la réglementation sur les œuvres en attente de licence qui a été mise en œuvre au Canada au cours des dernières années.

Outil visionnaire : Hill Valley Telegraph

Chaque équipe a créé une vision de l'avenir souhaité pour le système canadien de droit d'auteur et de licences numériques. Les équipes ont utilisé l'outil de MaRS Solutions Lab, le « Hill Valley Telegraph », pour devenir l'éditeur d'un journal en 2020.

Cet outil a permis aux équipes d'imaginer leur propre version du futur en décrivant comment l'octroi de licences au Canada serait transformé par les technologies numériques. Les équipes ont présenté leur vision aux autres sous la forme d'un titre fictif avec une image, de courts articles de nouvelles, d'un éditorial, du titre d'un article de la section « Divertissement », du titre d'un article de la section « Droit et technologie » et de publicités. Après la présentation de chaque équipe de sa version du « Hill Valley Telegraph », plusieurs thèmes ont émergé sur les tendances futures prévues, les indicateurs du succès de l'industrie, les indicateurs du leadership canadien et les problèmes clés de l'industrie.

Tendances futures

Les deux événements ont fait référence à des technologies ou des tendances futures qui influenceraient la gestion des droits de l'industrie de la musique, y compris les voitures autonomes, les hologrammes, l'identification audio, l'apprentissage en profondeur et l'intelligence artificielle, ainsi que la cryptomonnaie et la lecture cérébrale.

Figure 1 : 1re édition du Hill Valley Telegraph

La photo illustre la une d'un journal fictif intitulé Hill Valley Telegraph. Un dessin et du texte manuscrit sont disposés sur la page, sous la une : « Musicien, le métier le mieux rémunéré ».

Juste en dessous de la une se trouve le dessin d'un drapeau canadien avec des notes de musique et des signes de dollar.

Sur le côté de l'article, on peut voir les sections et descriptions suivantes :

  • Divertissement : le concert d'hologrammes fait fureur!
  • Juridique et technique : artistes rémunérés en temps réel
  • Éditorial : le pouvoir de la transparence totale

Au bas de l'article, on peut voir le titre de trois courts articles de nouvelles qui décrivent le succès de l'industrie canadienne de la musique à cette époque :

  • Imaginez qu'il fut un temps où nous nous inquiétions de l'argent dans l'industrie canadienne de la musique...
  • Une société canadienne de technologie des droits achète Apple
  • Le registre canadien des droits d'auteur comprend la chaîne de blocs

À côté des courts articles de nouvelles se trouvent trois titres du futur, qui se lisent comme suit :

  • Des artistes du monde entier affluent vers le Canada
  • IMSG attribue le prix le plus convoité à la musique canadienne
  • MRO n'a jamais été aussi efficace
Titres à Toronto

« Les chiffres d'affaires de la diffusion en continu plafonnent grâce aux voitures autonomes : fin des rapports radio de circulation effectués en hélicoptère »

« Les voitures autonomes devraient offrir des abonnements musicaux »

« Les hologrammes sont-ils meilleurs que les humains? »

« Le concert hologrammes fait rage! »

« Des listes de lecture qui utilisent l'Internet des objets pour recommander de la musique en fonction de l'activité et de l'humeur »

« Les nouveaux écouteurs cérébraux Bose recommandent de la musique basée sur les ondes cérébrales »

« Les ventes du Google Ear TM dépassent celles du iPhone »

« Les empreintes audio domptent le « Wild West » de l'Internet »

« Shazam dans les espaces publics génère beaucoup d'argent pour ses créateurs »

« Siri remplace la Commission du droit d'auteur »

« Des implants Sirius de l'espace à votre cerveau! »

Titres à Montréal

« La Banque du Canada autorise les « Renés », la nouvelle cryptomonnaie de Céline Dion »

« Populaire : la musique implantée dans le cerveau – de nouveaux revenus! »

« La technologie « Blockchain » est une réalité : un ADN libre de musique numérique »

« Les hologrammes : Prenez un verre avec Drake »

« L'intelligence artificielle change l'industrie de la musique canadienne »

Succès de l'industrie

À Toronto, le succès de l'industrie a été représenté par un large éventail de marqueurs intrinsèques et extrinsèques, notamment : l'accès au financement et la croissance, l'inscription à des programmes d'éducation musicale et l'attrait de ceux-ci, le respect de l'industrie et le nombre d'abonnés, ainsi que la croissance du revenu.

À Montréal, le succès de l'industrie a été lié à la consommation de musique équitable et aux consommateurs finals qui souhaitent payer pour la musique, mais aussi aux plateformes de diffusion et aux fournisseurs de services Internet qui soutiennent la musique locale.

Titres à Toronto

« La valeur de l'industrie de la musique double à nouveau »

« Les services de diffusion en continu atteignent l'objectif de 250 millions d'abonnés payants »

« Être musicien, le métier le mieux rémunéré »

« Les programmes de musique universitaire explosent »

« Les innovations de l'industrie de la musique sont un modèle à imiter »

« Enquête : le respect du droit d'auteur atteint un sommet jamais égalé chez les jeunes de 18 à 25 ans »

« Un artiste du monde de la musique achète une maison à Toronto, une première en dix ans »

« Ma chanson a été jouée en Slovénie ce matin et j'utilise les redevances chez Alo ce soir » - J. Writer

« Les créateurs de musique sont payés plus rapidement »

« Les artistes sont maintenant payés en temps réel »

« Les services de musique numérique offrent une meilleure valeur à la clientèle que le piratage »

« La musique pour laquelle on paie a un meilleur son »

« Les paiements aux créateurs atteignent un sommet historique dans le marché numérique »

Titres à Montreal

« La diffusion en continu de la musique génère du profit »

« Enquête : les utilisateurs de musique veulent (enfin!) payer »

« La plupart des Canadiens écoutent de la musique équitable! »

« Le budget des arts et de la culture dépasse le budget de la défense nationale »

« 7 % du budget fédéral est attribué aux arts »

« La culture représente 10 % du PIB du Canada »

« Huit artistes québécois dans le Top 10 canadien »

« Une nouvelle plateforme québécoise attire 5 millions d'abonnements »

« Utilisateurs de contenu, créez votre licence en seulement quelques clics! »

« SIMPLIFIER, le nouveau système qui enregistre automatiquement les droits d'auteur »

« Les artistes sont mieux rémunérés : création d'un guichet unique pour toutes les associations de droits d'auteur dans le domaine de la musique au Canada »

« Spotify lance la Semaine de la musique québécoise »

« Spotify est mort; vive le nouveau Spotify »

« Netflix révèle les résultats de son service de musique en direct »

« Bell lance son forfait TOUTES LES CULTURES »

« Vidéotron : le premier fournisseur de services Internet à concéder 1 % de ses recettes aux créateurs de contenu »

« Spotify, Google et Pandora embauchent la SOCAN pour distribuer des redevances mondiales »

« Les fournisseurs de services apportent un montant record au fonds numérique »

Leadership canadien

À Toronto, les indicateurs du Canada en tant que chef de file de l'industrie étaient beaucoup plus précis. Ils étaient représentés précisément par la croissance des organisations ou des partenariats canadiens et des investissements dans le paysage canadien.

À Montréal, le leadership canadien a été démontré principalement par le fait que le gouvernement du Canada ou du Québec a introduit de nouveaux changements législatifs (notamment des quotas ou des obligations de découvrabilité des plateformes de diffusion en continu, des fournisseurs de services Internet et des géants de l'Internet, soit Google, Apple, Facebook et Amazon [GAFA]) et a publié de nouveaux budgets pour accroître la nationalisation.

Titres à Toronto

« Le nombre d'emplois dans l'industrie de la musique augmente au Canada en raison de la croissance de l'investissement dans les musiciens »

« CND, une compagnie de technologie de droits, achète Apple »

iHeartRadio #1 : « Je gagne. »

« Introduction en bourse des distributeurs mondiaux de contenu numérique »

« Nouveau refuge canadien pour les artistes musicaux du monde entier »

« Spotify, Apple, Google signent avec C.O.D.A »

« Spotify ouvre une batterie de serveurs à Kitchener-Waterloo grâce aux règles fiscales plus flexibles du gouvernement : injection de 3 milliards de dollars dans l'économie locale »

« Le président Bieber vante le succès des crédits d'impôt de la technologie « Blockchain »

« IMSG attribue le prix le plus convoité à la musique canadienne »

« Des artistes du monde entier affluent vers le Canada »

Titres à Montréal

« La nationalisation de la musique est-elle la prochaine étape? »

« Qu'est-ce que le Canada attend pour mettre des outils en place? »

« Révision confirmée de la loi favorisant le créateur! »

« Le Canada devient un paradis juridique pour les artistes : la législation sur le droit d'auteur est contrainte de s'adapter aux nouvelles technologies »

« Le gouvernement élimine l'exception YT! »

« Une rémunération équitable pour les artistes - les fournisseurs de services Internet forcés de payer 400 millions de dollars »

« Le Québec s'entend avec les trois plateformes principales pour créer une catégorie québécoise »

« Le Canada doit être un chef de file en matière de découvrabilité »

Figure 2 : Un bateau à Montréal

Le dessin montre une personne dessinant un bateau avec un drapeau orné d'une tête de mort, ainsi qu'une note de musique et une feuille d'érable à l'arrière-plan. Au coin de la page, on peut lire la description suivante : « Les pirates quittent le Canada! ».

« Le Canada en tête grâce à son indice de découvrabilité, augmentant les recettes de 30 % »

« PKP crée un fonds musical de 15 M$ »

« Création de la première alliance canadienne pour aider à gérer les droits multiples »

« La taxe sur la musique en ligne rapporte 100 millions de dollars aux créateurs »

Principaux enjeux de l'industrie

À Toronto, certains des articles mettaient de l'avant des problèmes clés auxquels l'industrie s'attaque, comme les licences fragmentées, l'écart de valeur entre ce que les licenciés sont prêts à payer et leur valeur marchande réelle perçue, le téléchargement illégal et la gestion des métadonnées.

À Montréal, des problèmes similaires sont ressortis. Les participants comprenaient également la portée locale de la représentativité et la portée internationale des poursuites en justice possibles aux États-Unis, la consolidation des conglomérats de GAFA et la disparition des intervenants actuels de l'industrie.

Titres à Toronto

« Un monde, une solution de licence : rapporter beaucoup d'argent aux entreprises »

« Le fossé de valeurs entre les créateurs de contenu et les fournisseurs est enfin comblé »

« Le Canada devient un chef de file mondial en matière de gestion des métadonnées »

Titres à Montréal

« Spotify règle un recours collectif aux États-Unis »

« Google achète Spotify »

« La fin de la non-distribution des redevances au Canada »

« La revanche des artistes locaux »

« Coin des lecteurs : J'aime la musique québécoise, mais où se cache-t-elle? »

« L'offre légale est plus populaire que l'offre illicite (+10 %) »

« Fin du piratage au Canada! »

« La technologie « Blockchain » crée un univers catastrophique pour les éditeurs et les producteurs »

« Plusieurs mises à pied, les agrégateurs ferment leurs portes »

Figure 3 : 2e édition du Hill Valley Telegraph

La photo illustre la une d'un journal fictif intitulé Hill Valley Telegraph. Des dessins et du texte manuscrit sont disposés sur la page, sous la une : « Les artistes mieux rémunérés : création d'un guichet unique pour l'ensemble des sociétés de gestion musicales au Canada ».

Directement sous la une, on peut voir un dessin illustrant un violoniste jouant de son instrument, avec des signes de dollar à la place des yeux et des signes de dollar qui sortent du violon plutôt que des notes de musique. Sur le côté de l'article se trouvent plusieurs sections : Divertissement, Juridique et technique, Éditorial et Publicités.

  • Juridique et technique : « Droit d'auteur sur œuvre composée par ordinateur : qui a le droit? »
  • Divertissement : « Tournée de la chanteuse virtuelle Évangéline débute ce soir »
  • Éditorial : « La Commission du droit d'auteur : toujours nécessaire?
  • Publicités : « On recycle vos MP3 »

Au bas de la page, le groupe a rédigé quatre citations importantes qui décrivent le nouveau siècle :

  • « Les industries créatives mènent la croissance économique au Canada » – Ministre Bains
  • « Des emplois en péril, voici ce que nous apporte la société de gestion unique!!! » – Un agrégateur
  • « Première voiture équipée de senseurs qui adaptent le choix musical à l'humeur du chauffeur »
  • « Première année sans litige en droit d'auteur »

À côté des courts articles de nouvelles, en cascade de haut en bas, on peut lire les grands titres suivants :

  • « La majorité des Canadiens consomment de la musique équitable! »
  • « Plusieurs mises à pied, les agrégateurs ferment leurs portes »
  • « La taxe sur la musique en ligne rapporte 100 millions $, qui sont reversés aux créateurs »

5. Étape 2 : Générer des idées et élaborer un prototype

La deuxième étape consistait à entrer dans l'action. Les participants ont réfléchi à des idées qui les aideraient à atteindre le futur envisagé et ont choisi celle qu'ils désiraient transformer en prototype. Les équipes ont façonné leur idée finale, prenant le temps d'y réfléchir et de l'améliorer, en faisant ressortir les premières preuves ou facteurs susceptibles de mener à la réussite. Pour commencer la conceptualisation, les participants ont d'abord identifié les utilisateurs sur qui leur vision aurait la plus grande incidence, puis ont décrit leur expérience et leurs besoins.

Conceptualisation

Les participants ont effectué un exercice de génération d'idées pour les aider à se remuer les méninges individuellement et collectivement. En utilisant les articles du futur identifiés comme objectifs dans le cadre de l'exercice sur le « Hill Valley Telegraph », chaque membre de l'équipe a inscrit 10 idées qui aboutiraient aux résultats des articles. Au total, ils ont généré plus de 500 idées. Chaque table a ensuite été invitée à sélectionner seulement cinq de ces idées en déterminant si l'idée permettait de réaliser leur vision et sur quels archétypes d'utilisateur elles auraient la plus grande incidence. Les participants ont cartographié ces idées sur une grille, ce qui leur a permis d'identifier les thèmes, les données aberrantes de leur conceptualisation collective et les points les plus intéressants du groupe. Ils ont été invités à transformer rapidement leurs concepts en prototypes en discutant, en aidant à élaborer les idées en solutions pratiques qui visent à moderniser la gestion du droit d'auteur.

Au cours de leurs discussions, les équipes ont trouvé des points communs entre leurs suggestions et ont utilisé ceux-ci pour sélectionner ou combiner des éléments et former une seule idée. L'idée gagnante devait relever le défi et respecter leur vision ainsi que les besoins des utilisateurs finals identifiés.

Figure 4 : Allez ! Conceptualisons !

Cette photo représente des feuillets adhésifs (Post-it) et des stylos éparpillés sur une table.

Conceptualisation à Toronto

Pour de nombreuses équipes, les utilisateurs qui bénéficieraient le plus de l'incidence de leurs idées étaient les artistes, les titulaires de licences de contenu, les plateformes et les distributeurs, ainsi que les gestionnaires de droits. Chacune des idées visait à améliorer l'expérience de gestion des droits de musique pour ces utilisateurs, en commençant par s'assurer de la pureté des métadonnées et de la transparence de l'information, puis en rationalisant le processus d'octroi de licences, en élaborant des systèmes de suivi et de rapport numériques robustes et en améliorant la rémunération des artistes.

« Intégration des comptes de suivi des redevances dans les logiciels personnels »

« Faciliter la législation sur les droits en ligne »

« Les artistes peuvent bénéficier en investissant dans la distribution du contenu numérique au niveau mondial »

« Rationalisation des données du compositeur ou de l'éditeur au niveau de la maison de disques (c'est-à-dire que les métadonnées ne sont pas diffusées tant que l'éditeur ou l'auteur n'a pas donné sa permission) »

« Des outils meilleurs ou moins chers pour tous les titulaires de droits afin de suivre les redevances »

« Correction de données sur l'apprentissage en profondeur »

« Les utilisateurs peuvent obtenir des licences globales ou acheter des œuvres individuelles »

En constatant que l'une des premières étapes était la collecte et la gestion des métadonnées, certaines équipes ont également formulé des idées sur la sécurité et les implications de la création et de l'accès à ces bassins de données :

« Taxe imposée aux entreprises sur la collecte de données citoyennes »

« Confidentialité des adresses et autres préoccupations concernant l'extraction de données : il faut prendre des décisions quant aux limites imposées aux plateformes par rapport aux données des utilisateurs »

Figure 5 : Tableau de conceptualisation

Cette photo illustre un tableau où des idées sont inscrites sur des feuillets adhésifs ainsi qu'un homme qui regarde le tableau.

Conceptualisation à Montréal

La phase de conceptualisation a permis à la plupart des équipes de se concentrer automatiquement sur un ou deux utilisateurs cibles. Pour quelques équipes, la phase de conceptualisation leur a permis de se concentrer sur l'incidence que subissent plusieurs utilisateurs. Certains participants ont ajouté les consommateurs et les fournisseurs de services Internet (FSI) à la liste des utilisateurs. Dans l'ensemble, les participants ont élaboré des idées qui auront le plus d'incidence sur les artistes, les gestionnaires de droits, les plateformes et les distributeurs, ainsi que sur les FSI.

« Date limite de la Commission du droit d'auteur du Canada : Élaborer un modèle économique qui définit la valeur de la musique et le taux forfaitaire pour toute utilisation. »

« Plateforme québécoise : Utiliser les plateformes existantes et les transférer par l'entremise d'intervenants locaux »

« 90 % des recettes payées à 5 % des titulaires de droits »

« Les artistes s'associent à Spotify, Stingray et Steam »

« Les fournisseurs d'Internet luttent contre le piratage »

« Un organisme de gestion unique à taux unique et division spécifique gère le répertoire francophone »

Prototypage

Les équipes étaient invitées à choisir une seule idée de prototype. Les participants ont cartographié ces idées, ce qui leur a permis d'identifier les thèmes ou les données aberrantes de leur conceptualisation collective et les points les plus intéressants. Chaque équipe a présenté une idée à prototyper et l'a présentée au reste du groupe comme suit :

Figure 6 : Idée d'un contrat prototype

Cette photo représente une série de dessins et de descriptions affichées sur un tableau. L'un des dessins affichés est une personne qui rédige un contrat avec des notes de musique à côté. Au bas de la page, la description se lit comme suit : « La maison de disques a besoin de données avant que de la nouvelle musique ne sorte ».

Idées finales à Toronto

Idées finales à Montréal

Le prototypage aide à élaborer une idée de façon itérative et à décrire comment elle existerait dans le monde réel. Cela a été fait à travers la création d'un scénarimage de l'expérience utilisateur lié à l'idée. Les équipes ont présenté leurs scénarimages en combinaison avec leurs modèles de gestion à l'étape 3.

Figure 7 : Des idées sur papier

Cette photo représente un membre du groupe écrivant ses idées sur une feuille de papier, avec des papiers et des stylos dispersés sur la table.

6. Étape 3 : Esquisser un modèle de gestion et un concours de présentation commerciale

Pour l'étape finale de l'événement, les équipes devaient préparer un modèle de gestion de leur idée et le présenter à la manière d'une présentation commerciale. La préparation d'un modèle de gestion est également une forme de prototypage. Cela permet de réfléchir au modèle de gestion d'une idée, ce qui est important pour déterminer comment une idée serait mise en œuvre et éventuellement mise à l'échelle. Souvent, ce type de prototypage est négligé, ce qui signifie que les bonnes idées ne sont peut-être pas réalisables. L'événement s'est terminé par une présentation, moment où les équipes ont présenté leurs idées à un groupe d'experts qui ont offert le point de vue des utilisateurs, des entrepreneurs et des technologues.

Esquisse d'un modèle de gestion

L'étude du modèle de gestion revêt une importance particulière lorsque l'objectif est de promouvoir des initiatives privées ou de jeunes entreprises. En ce sens, cette partie contribuera également à la construction d'un bassin de technologies de droits.

L'esquisse du modèle de gestion a été élaborée à l'origine par Alex Osterwalder pour aider les jeunes entreprises à réfléchir à leur modèle de gestion. C'est une solution de rechange à un plan d'affaires qui offre une structure aux entrepreneurs afin de réfléchir aux différents aspects de leur entreprise. Il est utilisé par des millions de personnes partout dans le monde. MaRS Solutions Lab a créé une version de changement de systèmes de l'esquisse. Les participants l'utilisent pour traduire l'idée qu'ils ont sélectionnée afin de résoudre un défi complexe et de le changer en intervention. Cet exercice de prototypage d'idées encourage les participants à étoffer les éléments clés de leur idée et à créer un premier plan d'action tout en évaluant les avantages, la faisabilité et la viabilité de l'idée.

Les équipes ont produit un plan de travail détaillé autour des idées sélectionnées. Elles ont d'abord défini l'incidence qu'elles voulaient avoir sur le système plus large lorsque cette idée serait mise en œuvre à grande échelle. Ensuite, les équipes ont identifié les utilisateurs ciblés par leur solution et quelle proposition de valeur leur idée leur fournissait. Puis, elles ont décrit ce qui était nécessaire pour que l'idée se produise en termes d'activités, de ressources et de partenariats. Enfin, les équipes devaient décrire quel type de coûts était lié à la réalisation de l'idée et quel type de recettes pourrait couvrir ces coûts. Dans l'ensemble, cette esquisse a servi de test de faisabilité rapide pour les équipes, qui ont couvert les possibilités et les obstacles à la réalisation de l'idée. Cela a également permis de donner une première description de leur idée en tant que plan d'action, ce qui facilitera le suivi après l'événement.

Figure 8 : Modèle de gestion suggéré

Cette photo représente des feuilles de papier affichées sur un tableau avec les en-têtes suivants : « Utilisateurs et clients », « Proposition de valeur », « Modification des systèmes », « Sources de revenus » et « Structure de coûts ».

Groupe d'experts

Les groupes d'experts étaient structurés pour représenter les différentes compétences pertinentes aux licences numériques - expérience vécue en tant qu'artistes, partisans de l'innovation, représentants culturels, entrepreneurs, designers et technologues. Les experts ont offert leurs points de vue respectifs et leurs commentaires sur les prototypes. Cependant, aucun membre des groupes n'était un expert en matière de droits d'auteur en musique.

Experts à Toronto

À Toronto, les critiques ont mis l'accent sur l'objectif de l'utilisateur, du client et du défi, et se sont moins concentrés sur les contraintes techniques spécifiques. Ils ont permis de clarifier toute hypothèse au sujet de l'objectif du design présenté ou du type d'expérience qu'elle doit créer. Ils ont également apporté un côté créatif à la conversation en parlant de différentes manières d'explorer les prototypes.

Si cela correspondait aux objectifs du design, ils ont souligné les situations, les séquences ou les éléments du design qui pourraient être problématiques compte tenu de ce qu'ils savaient sur les utilisateurs auxquels les équipes pensaient, les scénarios en cause ou les objectifs du défi.

Les experts du groupe de Toronto étaient :

Sal Patel

Chef, producteur de l'initiative numérique, FIFT

Eliane Tozman

Responsable du design et de l'innovation, département de recherche et développement d'IBM Canada

Ben Whiteley

Joueur de basse de Toronto qui a joué avec Sarah Harmer, Basia Bulat, The Weather Station, Raffi, Fred Penner.

Jon Worren

Directeur principal, Programmes d'entrepreneuriat et entrepreneur en résidence chez MaRS

Experts à Montréal

Le groupe d'experts à Montréal a utilisé un cadre semblable aux prototypes présentés lors de l'événement de Toronto. Cependant, les experts ont également été invités à fournir des commentaires en particulier sur trois points : l'innovation des prototypes, si les prototypes ont répondu aux problèmes cernés et aux besoins des utilisateurs cibles, et la faisabilité du modèle de gestion.

Voici des exemples de questions d'orientation qu'ils pouvaient se poser :

« Comment le projet proposé utilise-t-il de nouvelles technologies? »

« Comment le projet proposé résout-il le problème initial? »

« Comment le projet proposé répond-il aux exigences de l'utilisateur? »

« L'équipe a-t-elle pu expliquer clairement son projet et sa mise en œuvre pratique? »

Les experts du groupe de Montréal étaient :

Tiberius Brastaviceanu

Cofondateur de Sensorica.

Noor Elhuda El Bawab

Gestionnaire principal au Centre d'innovation District 3

Monique Fauteux

Artiste/musicienne

Figure 9 : Rassemblement des experts

Cette photo représente un groupe de personnes assises autour de tables rondes, écrivant et discutant des tableaux d'affichage disposés tout autour de la salle.

7. 16 prototypes d'idées

À l'événement de Toronto, huit prototypes ont été élaborés. Les prototypes ont tiré profit des contrats intelligents, des assistants virtuels, des licences tout inclus, des comportements existants sur les médias sociaux et des dynamiques de marché libre. Les différentes idées avancées pour savoir comment les technologies numériques pourraient créer des moyens plus efficaces en vue de permettre à divers utilisateurs finals d'interagir avec la gestion des droits de musique pourraient se résumer en trois activités : la saisie de données, les plateformes d'échange et la gestion des actifs. Il y a des chevauchements clairs et des idées complémentaires, mais dans chaque cas, de multiples solutions numériques sont requises et elles doivent se relier entre elles pour assurer un vrai succès.

Prototypes à Toronto

ELATED : Electronic licensing and technology enabled distribution

« ELATED » vise à créer un processus fluide d'octroi de licences afin que les nouveaux participants puissent entrer plus facilement dans l'industrie de la musique. Cela permet d'assurer une gestion facile des données sous-jacentes associées à une œuvre musicale.

Expérience de l'utilisateur

Le portail en ligne « ELATED » commence par offrir à l'utilisateur distributeur (par exemple Spotify, iTunes, etc.) de choisir entre le français et l'anglais et il comporte une page d'inscription. Dès qu'un compte est créé, l'utilisateur choisit le type d'abonnement qui l'intéresse : publicité, essai gratuit, mise en antémémoire locale, etc. Il sélectionne ensuite une liste de modèles d'utilisation sur la diffusion en continu sur demande, les téléchargements numériques, la radiodiffusion en continu, la diffusion en continu financée par la publicité, etc. Quelques possibilités variables comprendront des éléments comme la durée de l'essai gratuit des droits liés aux paroles (7 jours, 1 mois, 3 mois), l'utilisation hors ligne, un plan familial ou une subvention d'une entreprise en télécommunications. Quand l'utilisateur a fait ses choix, le système déterminera de quel type de licence l'utilisation musicale relèvera. Le système fournira à l'utilisateur un contrat intelligent comprenant un prix qui indiquera les différentes inclusions et exclusions disponibles. Les utilisateurs auront un tableau de bord pour suivre le nombre de licences qu'ils possèdent, lesquelles sont obligatoires, ce qu'ils ont inclus ou exclu, et les titulaires de droits seront avertis de ces changements. La plateforme facturera à l'utilisateur une commission, des frais de transaction ou des frais de traitement de transaction initiaux.

Du fait de l'arrivée massive de nouveaux services et d'entreprises qui s'étendent dans l'industrie de la musique, il est nécessaire que l'obtention d'une licence s'effectue de manière efficace afin de créer un marché viable. « ELATED » vise à accroître les fonds disponibles en musique et à rectifier la situation pour les titulaires de droits en créant un contrat tout inclus afin de diminuer le nombre d'obstacles à l'entrée. Il y aura davantage d'argent pour les titulaires de droits et les créateurs de contenu, une réduction massive des coûts d'octroi de licences et de leur gestion, une plus grande certitude juridique et des paiements transparents. Cette idée nécessitera l'établissement de limites en matière de licences et de normes de données, ainsi que la disponibilité de services de gestion.

Remarques

« ELATED » offre une plateforme d'échange à double face munie d'un accent particulier sur le licencié et elle lui abaisse les barrières afin de trouver et de suivre les licences appropriées pour son utilisation. Le contrat tout inclus simplifie considérablement les expériences et cache la complexité relative d'obtention d'une licence à l'utilisateur qui serait peu familier avec ce domaine.

The Magic Place (le lieu magique)

« The Magic Place » est inspiré de l'histoire vraie d'une personne qui essayait d'obtenir la licence de la chanson « Happy » de Pharrell Williams, où le licencié était incapable de trouver à qui elle appartenait. Arrive donc Alexa, l'assistante virtuelle, afin de rendre possible une plateforme double pour les artistes et les consommateurs.

Expérience de l'utilisateur

« The Magic Place » se sert d'Alexa, l'assistante virtuelle, pour aider les intéressés à obtenir rapidement la permission d'utiliser de la musique. Elle demande en premier : « Qui êtes-vous? » et « Pour quel type d'utilisation désirez--vous la musique? », et l'utilisateur peut ensuite répondre en spécifiant ses circonstances particulières, par exemple, « Je suis une société, je veux faire une vidéo et utiliser "Happy" pour la conférence de mon entreprise ». Alexa reconnaîtrait une utilisation sur le lieu d'une entreprise, elle synchroniserait les licences et elle offrirait une licence générale. Alexa répondrait : « Nous avons des soumissions pour vous! 500 $ oui/non », et elle pourrait aussi indiquer que « Nous avons d'autres possibilités. Combien voulez-vous payer? » Un éventail de choix d'une gamme expliquée serait mis à la disposition où les titulaires de droits ont la possibilité de définir une fourchette de prix variable ou une offre de négocier. Alexa offrirait aussi des choix au cours du processus, « Voici ce qui est disponible : choix entre le format mp3, wav ou mov », ou elle montrerait un artiste canadien. Alexa offrirait ensuite des choix de paiements par carte de crédit, PayPal ou carte de débit avant d'avoir la possibilité de télécharger le fichier audio et la licence. « Merci! Les propriétaires de la chanson ont été avertis et payés » et une séquence similaire se produirait pour les artistes, les maisons de disque ou les organismes de gestion des droits comportant des comptes individuels ou d'entreprise. « The Magic Place » serait à la commission afin d'engranger des profits seulement quand les titulaires de droits en font aussi ou il pourrait offrir des frais d'adhésion annuels pour les entreprises clientes. La publicité pourrait également être intégrée pour des revenus ou vendue comme service de marque blanche aux autres compétences.

On s'attend à ce que « The Magic Place » aide à développer le marché avec des œuvres dont, autrement, les intéressés trouveraient difficile d'obtenir leur licence. Il sera plus facile et légitime à utiliser grâce à des paiements rapides et à des revenus augmentés pour les titulaires de droits tout en étant dans un marché plus ouvert et inclusif qu'avant. En tant que boutique centralisée où il est facile de faire ses achats, l'industrie aura une plus grande participation dans le marché, ce qui fera croître les affaires. L'automatisation signifie des frais généraux diminués et l'élaboration en plateformes existantes réduira les besoins d'efforts en marketing. Il existe des occasions de créer le prochain niveau de recommandation musicale.

Remarques

« The Magic Place » était la seule idée à intégrer distinctement les connexions entre l'apprentissage en profondeur et le potentiel Internet des objets dans une plateforme d'échange. Elle présente l'occasion de découvrir des œuvres musicales qui sont comprises dans une fourchette de prix désirée, tout en facilitant le processus d'obtention d'une licence grâce à une expérience de type centralisé.

NOTES : The royalty exchange

En investissant dans la distribution mondiale de contenu numérique, « NOTES » est une application de détection des droits d'auteur qui facilite l'inscription des droits en ligne afin que les artistes puissent en bénéficier. Les utilisateurs suivent leur utilisation de musique et ils permettent aux artistes de suivre les droits de musique et les paiements, en mettant l'accent sur la vitesse et l'efficacité d'une plateforme croisée de participants croisés.

Expérience de l'utilisateur

Les utilisateurs s'inscrivent en choisissant leur type d'utilisateur (artiste, lieu, licencié, jeu, film, etc.) et ils remplissent leur profil. Les artistes incluraient un catalogue de chansons comprenant les renseignements sur le titulaire de droits. Les utilisateurs licenciés seraient en mesure de chercher de la musique en choisissant le genre, l'artiste, le prix ou la popularité. Des choix de paiements flexibles, y compris Bitcoin, seraient disponibles avec des notifications pour accepter les transactions. Les options de confidentialité limiteraient la quantité des renseignements fournis. Un tableau de bord contiendrait l'historique, les outils d'aide, les fonctions avancées, les paiements et les publicités. L'application aurait deux versions : un modèle gratuit pour tous, où il serait possible de s'inscrire et d'avoir des compléments à 0,99 $ ou de la publicité et un modèle amélioré pour un supplément de 4,99 $. Dans le cas d'une salle de spectacle, ils encourageraient les artistes sur place à s'inscrire. À long terme, les plans sont de connaître une expansion internationale, mais la première étape aurait lieu au Canada. Cela nécessitera un « petit coup de coude » du côté de la réglementation, mais sinon il s'agit surtout d'une solution technologique qui nécessite des partenaires actifs pour les essais.

Figure 10 : Schéma du programme d'échanges de royautés NOTES

Cette photo illustre, sur un tableau d'affichage, neuf éléments répartis sur trois niveaux. Un dessin correspond à chaque partie du processus, et on peut voir le titre de l'élément en dessous de chaque dessin.

Les neuf éléments sont les suivants : « Enregistrer », « Sélectionner une catégorie », « Téléverser (remplir le profil) », « Choisir avant », « Paramètres », « Notifications », « Accepter/Autoriser » et « Tableau de bord ».

  • Enregistrer : Le dessin représente une page de connexion qui indique « Ouvrir une session ». Dans la page de connexion se trouvent deux rectangles disposés l'un au-dessus de l'autre. Dans le premier rectangle est inscrit « nom d'utilisateur », et dans le rectangle en dessous est inscrit « mot de passe ».
  • Sélectionner une catégorie : Comporte un dessin de menu déroulant. Dans le menu déroulant, on peut voir le mot « artiste » avec un crochet à côté indiquant que cette option a été sélectionnée.
    • La page suivante est la suite de la catégorie Sélectionner; elle présente un autre menu déroulant où l'on peut voir le mot « fournisseur » avec un crochet à côté indiquant que cette option a été sélectionnée.
  • Téléverser (remplir le profil) : Dessin de deux pages Internet disposées l'une à côté de l'autre. La première page est intitulée « Artiste ». Sous le titre se trouvent deux rectangles placés l'un sous l'autre. Dans le rectangle du haut est écrit « chanson 1 », et dans le rectangle du bas est écrit « chanson 2 ». La deuxième page est intitulée « Entreprise ». Sous le titre, on peut voir un rectangle avec le mot « catalogue » écrit dans le haut.
  • Choisir avant : Dessin d'un menu déroulant intitulé « Liste ». À gauche du menu déroulant, on peut voir une liste de mots : « genre », « artistes », « prix » et « popularité ».
  • Paramètres : Au dernier niveau, on peut voir le dessin d'un carré avec différentes options. À gauche du dessin se trouve les éléments suivants sous forme de liste : « paiement », « primaire » et « options ».
  • Notifications : Dessin d'un carré avec un astérisque (*) dans le coin supérieur droit.
  • Accepter/Autoriser : Dessin d'un carré avec une case et un crochet à l'intérieur.
  • Tableau de bord : Dessin d'un carré avec des lignes sinueuses tracées horizontalement. À gauche de la page se trouve une liste de différentes caractéristiques du tableau de bord, notamment « outils », « argent » et « publicité ».

« NOTES » identifie rapidement comment la musique sera utilisée, ce qui permettra aux artistes de recevoir les paiements plus rapidement, et ce, de façon efficace et avec précision. Le niveau de prix pour le coût du supplément a été examiné par rapport à l'artiste de l'équipe.

Remarques

« NOTES » offre une plateforme d'échange à double face qui connecte directement les artistes et les licenciés et qui leur permet de gérer leur propre base de données. « NOTES » met l'accent sur l'utilisation d'une application à cause de la prédominance de l'utilisation d'appareils mobiles. Un des experts du groupe a souligné que « d'ici 2025, 70 % de la main-d'œuvre sera constituée de la génération Y, et ils utilisent les appareils mobiles ».

Streaming pay as you play (écoute avec facturation à l'utilisation)

Ayant commencé par envisager des changements législatifs à la « Loi sur le droit d'auteur » et la Commission du droit d'auteur, et les questions entourant le fait de promouvoir l'achat de données avant la distribution, l'équipe s'est ensuite concentrée sur l'importance de mettre plus d'argent dans les poches des artistes. Ils ont pensé à la musique en tant qu'utilité numérique et inspirée par leur prototype; de plus en plus de listes de lecture de consommateurs seraient personnalisées.

Expérience de l'utilisateur

La « facturation à l'utilisation » fonctionne avec le modèle d'un crédit de base. Le consommateur de musique effectue un paiement lorsqu'il s'inscrit sur la plateforme pour établir son crédit de base et il a ensuite le choix de contribuer plus à son crédit de base ou de l'utiliser. Alors qu'il écoute un flux de musique personnalisé, le crédit de base paie l'artiste quand le consommateur exprime son appréciation par approbation virtuelle « thumbs up » pour la pièce — un pot à pourboire virtuel pour les artistes. Des choix de niveaux différents avec des avantages seront disponibles avec la musique. Alors que les consommateurs écoutent davantage de musique, les artistes reçoivent directement les paiements et augmentent leurs recettes. Il ne peut y avoir de modèle gratuit, où les consommateurs paient sur une base de pièce à pièce et où l'accent est mis sur les utilisateurs des services de diffusion en continu, les admirateurs occasionnels et les auditeurs dévoués. Les recettes seraient générées par les frais d'utilisation.

Remarques

Ce prototype a été moins élaboré que l'autre en raison de la discussion antérieure à propos du cadre législatif. En reconnaissant les défis de cette approche dans le contexte auquel ils se rapportent, les participants ont mis l'accent sur l'élaboration d'un prototype qui pourrait être mis en œuvre. De cette façon, ils ont offert un modèle unique de gestion des actifs pour un service de diffusion en continu qui confie au consommateur la responsabilité et qui met l'accent sur la monétisation de la personnalisation.

No data, No play

En demandant aux maisons de disques et aux titulaires de droits de fournir d'avance les données avant que la musique ne soit sortie, l'idée de ce prototype est de créer un environnement où les artistes et titulaires de droits appropriés sont payés au moment opportun, où les travaux orphelins sont éliminés, où les coûts peuvent être diminués pour tous les utilisateurs, et où les recettes augmentent. Il s'agit d'obtenir les bons renseignements au début, car les renseignements actuels sur l'origine sont souvent incorrects.

Expérience de l'utilisateur

Les maisons de disque doivent remettre toutes les données avant la sortie de nouvelle musique. La maison de disque est la seule source de données originales et les fournisseurs de services numériques (FSN) acceptent uniquement les travaux accompagnés de données normalisées. Les auteurs-compositeurs et les éditeurs de musique déterminent les parts et les tâches, alors que les artistes et les interprètes déterminent qui sera crédité comme ayant contribué à l'enregistrement pour chacun d'eux. Si les données sont complètes et qu'elles conviennent à la norme, les FSN rendront la musique disponible pour les consommateurs et ils feront un rapport à tous les titulaires de droit à propos de l'utilisation de la musique. Les données seront transparentes et disponibles pour tous. Elles doivent être mises à jour au fil du temps par les titulaires de droits. Cela nécessite que l'industrie accepte que les maisons de disques ne la publient pas avant que tous les titulaires de droits approuvent la décision et que les FSN n'intègrent pas la musique tant que les données courantes ne sont pas complètes. Il s'agit d'une idée à l'intention de l'industrie et non des consommateurs.

Remarques

« No Data, No Play » met l'accent sur l'élément de collecte des données en créant des métadonnées épurées et complètes à l'avance et il donne des incitatifs à ce processus en limitant la sortie de contenu musical. Les artistes indépendants joueraient le rôle d'une maison de disque. Ce type de gestion des renseignements pourrait tirer profit de la technologie « Blockchain ».

The right(s) boutique (la boutique des droits)

Le problème : il n'y a aucun marché des droits musicaux et il est difficile et cher de gérer les droits sur le contenu. Il existe de nombreux désaccords dans le marché pour les créateurs et les importants titulaires de droits et souvent les artistes désirent mettre des restrictions quant à la façon dont leur musique est utilisée. « The Right(s) Boutique » est un protocole d'obtention d'une licence d'octroi des droits sécurisé, transparent et ouvert qui uniformise le processus d'obtention d'une licence d'octroi de droits.

Expérience de l'utilisateur

Les titulaires de droits définissent les droits initiaux, les prix, la distribution et le poids du vote en téléversant les données sur le titulaire de droits. Cette étape génère un contrat intelligent encodé avec les droits et les parts de l'enregistrement et avec le prix de chaque chanson. Les titulaires de droits peuvent déterminer l'utilisation voulue et obtenir les autorisations selon le type d'utilisation (par exemple pour une danse, un mariage, en ligne, un documentaire). Pour une utilisation voulue dont l'autorisation n'a pas été obtenue, les titulaires de droits sont soumis à un vote programmé par un produit tel qu'Ethereum. Si les droits sont autorisés, le licencié a alors la possibilité d'accepter les conditions et de payer, et comme reçu, il reçoit un téléchargement comprenant la preuve de la licence et les conditions. Les titulaires de droits sont rétribués. Certaines fonctionnalités pourraient être prises en charge par la technologie « Blockchain ». Le capital pourrait être levé sur cette plateforme en échangeant du financement pour un pourcentage des droits de musique, les titulaires de droits pourraient vendre les droits de représentation, et en plus de cela, la propriété générale des droits pourrait être échangée, vendue ou achetée. Les recettes seraient sous forme de commission ou de frais provenant des transactions et des emplacements publicitaires de choix.

Remarques

« The Right(s) Boutique » a mis l'accent sur l'élément de gestion des actifs, où les propriétaires du contenu peuvent stipuler ce qu'ils veulent en faire et ce que les autres peuvent en faire. La boutique détermine à l'avance la distribution du paiement et il maintient l'élément de gestion des actifs transparent avec un haut niveau d'efficacité.

Licensing bazaar (le bazar des licences)

En tant que marché semi-automatique, il crée à la fois un accès et des choix pour les licenciés et il permet aux utilisateurs un accès total à la propriété intellectuelle sans que les titulaires de droits perdent le choix ou le contrôle. Il est conçu intentionnellement pour être vaste; ses principales caractéristiques sont la négociation des conditions de la licence et un échange en continu.

Expérience de l'utilisateur

Les utilisateurs s'inscrivent, ouvrent une session et définissent leur capacité de paiement. Ils peuvent choisir la musique par genre, utilisation, durée, artiste, prix, etc. au lieu d'une œuvre musicale en particulier et le système automatisé distribue ensuite la demande d'octroi d'une licence aux participants du bazar (y compris les artistes, les compositeurs, les maisons de disque, les éditeurs de musique, les collectifs) où la « négociation » s'ensuit et ils peuvent s'engager ou non. Les résultats contenant les choix et les prix sont transmis aux utilisateurs et ils couvrent un large éventail. Les utilisateurs ont la possibilité de faire une contre-proposition ou ils peuvent acheter immédiatement. Le processus d'appel d'offres inclura un prix de base réglementé pour éviter un nivellement des prix vers le bas. Le système distribue les contre-propositions et ensuite les négociations en temps réel s'ouvrent. Quand un utilisateur accepte une offre, la licence est octroyée, il rend ensuite compte de l'utilisation et il paie les frais en conséquence. Les recettes peuvent provenir d'un pourcentage de la licence ou de frais fixes. Il faudrait établir un cadre réglementaire, de même que des mécanismes internes et une chaîne de distribution établie.

Remarques

Le « Licensing Bazaar » est une combinaison des éléments d'échange et de gestion des actifs, où une plus grande publicité pour les artistes est créée et où il y a un choix plus vaste d'offres de services pour les licenciés. Il comprend un nombre significatif de dynamiques de marché libre. Des modèles comme Expedia et eBay seraient de bons exemples ou même des intégrations potentielles.

Garage rights (le garage des droits)

« Garage Rights » suit la vie des chansons, puisqu'elles peuvent traverser de nombreuses différentes itérations. De l'enregistrement de la chanson à son remixage, une partie du problème est de savoir à qui les données peuvent être associées et les coûts des mauvaises données. Entrez-les dans le garage où elles démarrent en premier, où les intéressés se préparent à jouer.

Expérience de l'utilisateur

Le compositeur commence l'enregistrement et identifie tous les créateurs de l'improvisation collective en les marquant comme il le ferait sur les médias sociaux, ce qui le relierait aux profils des collaborateurs. Ils jouent leur improvisation collective, identifient les créateurs, s'entendent sur les parts, et ensuite les permissions sont partagées avec les gérants. Dans une séance en studio, ils effectuent quelque chose de semblable en marquant la maison de disque et les parts entre les artistes et cela crée un identifiant unique. S'il y a un remixage, ils peuvent ajouter de nouvelles données des nouveaux artistes, mais ils doivent obtenir l'approbation en premier. Les archivistes ont tous les suivis pour les versions différentes. Toutes les données sont résumées de façon transparente et distribuées partout autour du monde et leur utilisation est suivie pour les paiements en temps réel. Les recettes proviendraient de frais d'octroi d'une licence des organismes de gestion des droits.

Remarques

« Garage Rights » intervient dès le départ, dès la première étincelle de quelque chose, ce qui représente une possibilité de collecte des données. Puisqu'il suit la vie d'une chanson et ses interactions avec tous les intervenants, il s'agit de l'occasion de créer des données épurées et d'éliminer les conflits. « Garage Rights » tirerait profit d'une habitude déjà prise par les intéressés, comme marquer des photos, ou tirerait profit d'avancements dans l'identification automatisée, ce qui faciliterait son utilisation et le partage des parts.

Prototypes à Montréal

TUNED (rester à l'écoute)

« TUNED » est une boutique centralisée pour les demandes d'autorisation de licences, ce qui permet la collaboration parmi de nombreux intervenants de l'industrie de la musique et des représentants du gouvernement. La solution résout le problème actuel et les frustrations éprouvées par les utilisateurs lorsqu'ils doivent traiter avec plusieurs intermédiaires pour utiliser une œuvre musicale. « TUNED » propose donc une boutique centralisée principalement en ligne et dotée de données communes en reliant les sous-ensembles de données des différents intervenants.

Expérience de l'utilisateur

Les consommateurs commencent en se connectant à la plateforme Web de la boutique centralisée pour demander la permission d'utiliser la musique. Ils entrent ensuite les renseignements pour commencer à identifier la pièce de musique désirée. La plateforme déclenche ensuite un processus d'identification spécifique en utilisant son système prédictif basé sur une série de questions et de réponses fournies par l'utilisateur. Le travail ou l'article à vendre est ensuite presque instantanément identifié, à l'endroit où toutes les données de gestion des droits avaient été préalablement mises en commun. Les données sont ensuite présentées à l'utilisateur de manière uniforme, simple, complète et très rapide. À cette étape, un tarif est donné et il précise les conditions d'octroi de la licence. En plus de la plateforme en ligne, l'utilisateur peut choisir d'être servi en personne ou par téléphone. « TUNED » remet ensuite la licence de façon transparente au consommateur de musique, qui a tous les renseignements dont il a besoin et qui est satisfait du processus accéléré d'octroi d'une licence. « TUNED » obtient ses recettes du fonds de démarrage et de soutien en continu du gouvernement du Canada. La plateforme elle-même récolterait des recettes additionnelles des octrois de licences après la mise en place, par les organismes de gestion, d'un bureau de projets dans l'étape du prélancement qui élaborerait un modèle de gouvernance et des règles de gestion pour le partage des données et des recettes.

Remarques

« TUNED » cible essentiellement les petits intervenants de l'industrie de la musique en simplifiant le système actuel afin de fournir des données en créant un protocole simple pour une communication claire parmi les données. Une simple demande permet à la plateforme d'obtenir rapidement une licence tout en s'assurant de l'exhaustivité des données, d'une meilleure couverture et de l'application des droits. Les modèles émergents qui perçoivent l'art comme un bien partagé ou « partageable » nous permettent de réfléchir davantage à la plateforme, même s'ils remettent possiblement en question le principe du projet.

PGMP

« PGMP, Promote Good Metadata Practices » (promotion de bonnes pratiques en matière de métadonnées) est un répertoire en ligne qui intègre les métadonnées d'une façon systémique, durable et invariable. L'objectif de ce projet est de promouvoir le contenu local et de donner une dimension sociétale aux projets en augmentant la diversité actuelle de la musique offerte au Québec et au Canada. PGMPrésout le problème de visibilité que les intervenants locaux ont en commun et résout aussi les problèmes de traçabilité et de rémunération du contenu musical.

Expérience de l'utilisateur

Toute personne qui désire voir son travail emmagasiné dans le répertoire visite la plateforme en ligne et téléverse son travail. Elle est ensuite facturée à un prix fixe. Les droits peuvent ensuite être obtenus ou même vendus. Puisque toutes les métadonnées sont stockées dans le système centralisé, la disponibilité des travaux et des performances audio dans le répertoire en ligne est continuellement en expansion et régulièrement mise à jour. En plus du coût fixe pour téléverser chaque travail, la stabilité financière du projet dépend de l'appui du gouvernement, des organismes de gestion des droits et de l'encaissement de frais d'utilisation. Avant une mise en œuvre mondiale du projet, la faisabilité du projet dépend aussi d'un consensus au Québec à propos d'un message commun qui déterminerait les principaux arguments de vente et d'une coopération avec les géants d'Internet (GAFA – Google, Apple, Facebook, Amazon) et d'autres plateformes de diffusion en ligne.

Remarques

PGMP propose, autant que possible, de centraliser les éléments à une époque où les technologies et les mouvements de collaboration sociale encouragent la décentralisation. La technologie « Blockchain » serait intéressante pour gérer les aspects de conception systématiques, durables et invariables du projet. Cela signifie que les renseignements disponibles pour la prise de décision doivent être décentralisés; ce n'est qu'à ce moment que les intervenants de l'industrie peuvent décider comment ils désirent interagir avec les consommateurs finals.

Figure 11 : Plan de l'équipe PGMP

Cette photo illustre les différentes caractéristiques de l'idée PBMM (promouvoir de bonnes pratiques de métadonnées). Sur ce schéma, on peut voir une série de dessins illustrant le processus et ses avantages.

« Education-Rights » (droits en matière d'éducation)

« Education-Rights » aide les utilisateurs de droits d'auteur dans le domaine de la musique et simplifie les informations en les centralisant dans un lieu accessible en ligne. Il résout le problème relié au manque de clarté et à la décentralisation de l'information disponible sur les droits d'auteur dans le domaine de la musique. Les renseignements échangés sont ensuite placés sur un portail Internet lié à une base de données existante. L'éducation constitue la pierre angulaire de ce projet.

Expérience de l'utilisateur

Les utilisateurs de droits d'auteur et les consommateurs de musique visitent le portail d'information en ligne « Education-Rights », qui offre une interface intuitive et claire. Ils sont ensuite informés des différentes lois en matière de droit d'auteur, qui sont présentées le plus simplement possible grâce à l'utilisation de descriptions écrites. Avec la plateforme, les utilisateurs ont aussi accès à un service personnalisé. Selon leur type d'utilisation particulier, les utilisateurs suivent toutes les étapes requises. Ils sont ensuite informés de la raison pour laquelle ils doivent compléter chaque étape. L'utilisateur utilise ensuite l'interface et il est redirigé à la base de données pour identifier les titulaires de droits et leur flux. « Education-Rights » intègre aussi des pratiques exemplaires simplifiées. « Education-Rights » génère des recettes du financement public, en particulier pour financer la programmation, la conception et la traduction du site. La plateforme offre également des incitatifs financiers pour un emploi par les utilisateurs et les partenaires.

Remarques

« Education-Rights » investit dans la sensibilisation des utilisateurs de musique qui n'ont pas de connaissances sur les problèmes de l'industrie de la musique et de leurs droits d'auteur. Les artistes croient parfois qu'il y a des mythes dont il faut se défaire en ce qui concerne la rémunération. Certains pensent que se défaire de ces mythes permettra aux intéressés d'acheter plus de musique au lieu de l'utiliser gratuitement ou de se livrer à du piratage.

Orpheo

« Orpheo » est une boutique centralisée pour la gestion collective des droits de musique au Canada. Cette boutique centralisée répond aux critiques à propos des licences musicales. En effet, les utilisateurs ne veulent pas avoir à traiter avec plusieurs intermédiaires. « Orpheo » uniformise le tout et essaie d'éliminer les intermédiaires afin que les utilisateurs n'aient qu'un seul point de contact. « Orpheo » fusionne les organismes de gestion de musique en amont (tout en permettant la séparation des répertoires francophones et anglophones, etc.). « Orpheo » encourage la transparence pour tous les titulaires de droits.

Expérience de l'utilisateur

« Orpheo » se concentre sur les créateurs secondaires : par exemple, les créateurs de jeux vidéo ou les films qui utilisent de la musique. Ces utilisateurs visitent la plateforme en ligne pour découvrir les travaux de Canadiens. « Orpheo » simplifie la tâche tout en réassurant l'utilisateur de la légalité concernant leur utilisation de la musique. La plateforme livre les fichiers de travail consultés et désirés contenant les renseignements spécifiques aux titulaires de droits (artistes-interprètes, compositeurs, etc.). Le système centralisé livre aux utilisateurs tous les renseignements nécessaires sur les artistes participants. Les titulaires de droits sont aussi des utilisateurs partenaires de la plateforme par une base de données commune et accessible et ils obtiennent toutes les sources de revenus. « Orpheo » est financé par les frais de gestion. Cette formule de boutique centralisée permet aussi de réduire drastiquement les frais de transaction. Elle offre des revenus plus élevés aux créateurs de musique et elle les distribue également aux titulaires de droits.

Remarques

Dans ce projet, la Commission du droit d'auteur est tenue de définir la valeur des différents éléments de musique (le travail, l'enregistrement et la performance) avant d'en arriver à une entente entre la boutique centralisée et les différentes plateformes de musique. Cependant, la transparence des renseignements sur les titulaires de droits de la chaîne d'approvisionnement demeure un problème pour l'industrie de la musique.

CAMUH Hub (plaque tournante CAMUH)

Le problème abordé ici est de conserver l'argent au Canada et le « CAMUH Hub » fait la proposition que les données peuvent être vendues et qu'elles offrent une valeur ajoutée. La solution proposée consiste à augmenter le nombre d'utilisateurs qui achètent de la musique canadienne en maximisant la visibilité des artistes locaux. Les intervenants fourniraient les données aux distributeurs de musique et aux radiodiffuseurs, ce qui augmenterait la valeur de leurs services et qui les rendrait automatiquement conformes aux exigences locales.

Expérience de l'utilisateur

Le « CAMUH Hub » met l'accent sur les distributeurs de musique et les radiodiffuseurs. Ils recherchent des données à acheter lorsqu'ils visitent la plateforme et qu'ils peuvent découvrir des artistes en utilisant des étiquettes qui représentent une compilation complète des données sur les artistes locaux. Par exemple, il peut s'agir d'une biographie, de photos, d'un lien vers une chaîne YouTube ou vers le site Web de l'artiste, de renseignements sur un album, de dates de concert, etc. Le contenu local est classé avec des renseignements supplémentaires : la page couverture, la liste de lecture, le rang, les recommandations, etc. Les utilisateurs découvrent le contenu local et ils ont accès à toutes les données pertinentes. Plus la plateforme est utilisée, plus les utilisateurs reçoivent des résultats précis en utilisant les technologies d'apprentissage automatique et de robot d'indexation de « CAMUH ». Les utilisateurs secondaires de « CAMUH » comprennent les intervenants du marché tels que les producteurs, les maisons de disques, les gérants, les artistes et les éditeurs si nécessaire et ceux qui sont associés à la plaque tournante. Les utilisateurs saisissent toutes leurs données dans « CAMUH ». Ils mettent leurs renseignements disponibles aux utilisateurs initiaux. « CAMUH » génère ses revenus de la rémunération des titulaires de droits et de la vente de données aux distributeurs de musique et aux radiodiffuseurs.

Remarques

Le principe de « CAMUH » est que la valeur du contenu augmente en offrant des données aux radiodiffuseurs numériques. La collection et l'association des partenaires sont une étape essentielle à compléter avant de conclure des ententes avec les plateformes de musique Internet.

Like Local (aimer le contenu local)

« Like Local » est un projet qui augmente la visibilité de contenu local sur les plateformes mondiales. Le projet résout le problème d'un manque de revenu généré par les producteurs de musique locale. Le problème est lié à l'existence de grandes plateformes Internet de diffusion musicale. Ces plateformes seraient les utilisateurs principaux de ce projet. « Like Local » résout ce problème en augmentant systématiquement la visibilité des artistes locaux par l'utilisation d'un algorithme qui détermine le quota minimum de contenu local à promouvoir.

Expérience de l'utilisateur

Les utilisateurs de « Like Local » sont les grandes plateformes en ligne de diffusion musicale (Google, Apple, Spotify, etc.). Elles sont invitées à participer à un sommet international sur le contenu local. Le sommet est organisé par le Canada et il invite aussi les ministres de la Culture de tous les pays membres de l'Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI). Ensemble, ils définissent et déterminent ce qui constitue un produit local. Les directeurs des plateformes en ligne de diffusion de musique sont prêts à promouvoir du contenu local. L'équipe de « Like Local » travaille avec ces plateformes sur l'algorithme de présentation de recherche et de contenu musical pour en élaborer un qui s'assure qu'au moins une œuvre musicale sur cinq est canadienne. Les consommateurs finals (utilisateurs d'Internet) seraient connectés aux plateformes existantes et consulteraient les listes de lecture : une chanson mise en valeur sur cinq est canadienne. Le modèle de revenu pour « Like Local » est basé sur le soutien financier du gouvernement du Canada et sur des incitatifs proposés par les gestionnaires des droits pour la plateforme.

Remarques

Le principe de « Like Local » est que les grandes plateformes existent déjà et qu'il vaut mieux travailler avec elles au lieu de partir de zéro. Toutes les parties doivent s'entendre pour que le système fonctionne. La mise en œuvre du projet commencerait par une décision du gouvernement du Canada de se positionner en tant que leader mondial pour l'algorithme local. « Like Local » tire profit de la diversité de la diffusion numérique de musique afin de fournir aux artistes locaux une plus grande publicité. L'objectif de ce projet est de promouvoir le Québec et les régions du Canada et d'augmenter les recettes qui resteront au pays. Le projet explore la propriété intellectuelle à l'ère d'Internet par la perspective d'une identité culturelle et d'appartenance.

Constellation

« Constellation » est une application Web qui saisit des moments qui deviennent ensuite des sources de gestion de données. La plateforme définit et aide à indexer les nouvelles normes en métadonnées. Elle est amusante, simple à utiliser et exportable. Ce projet est inspiré des tendances dans les médias sociaux, ce qui met l'accent sur l'interaction en temps réel. L'objectif est de bénéficier de pratiques qui sont déjà en place, comme le marquage, tout en améliorant la rémunération pour les artistes et en ayant une plus grande transparence. L'accès aux données est donc facilité.

Expérience de l'utilisateur

Les utilisateurs enregistrent la musique et saisissent ensuite un moment musical, par une photo, une vidéo, etc. Après, ils se connectent à l'application et ils utilisent leur média social (Twitter, Facebook, Instagram, etc.). Ils marquent ensuite les personnes présentes dans leur moment musical, en particulier les artistes et les autres contributeurs à la musique. L'utilisateur reçoit un avis par courriel qui lui demande de s'identifier ou de confirmer ses renseignements personnels après avoir identifié les personnes qui ont à voir avec le moment. Il publie leurs renseignements selon les normes établies. Le moment est ainsi saisi et distribué — publié par un média social. Le moment saisi devient ensuite une source de données pour les organismes de gestion de contenu, les distributeurs, les diffuseurs de musique, etc. « Constellation » possède un modèle qui génère des recettes pour une distribution plus juste aux artistes, avec davantage d'argent et de transparence.

Remarques

« Constellation » est une nouvelle façon de saisir des données normalisées, tout en faisant participer tous les intervenants et en intégrant le processus à leur quotidien d'une manière amusante. Ce projet donne l'accès aux données complètes (rémunération, découvrabilité, etc.). Afin de parvenir à cela, il est essentiel de travailler ensemble sur l'établissement d'une norme, de mettre en place les progrès technologiques nécessaires et de sensibiliser le public au sujet des métadonnées. La communication aux utilisateurs est également très importante. La plateforme peut s'inspirer d'autres projets similaires tout en rendant son utilisation plus amusante.

Jukebox 2020

« Jukebox 2020 » est une application de type Shazam qui permet à des portions de musique jouées dans des boutiques d'être identifiées. Le problème que « Jukebox 2020 » essaie de résoudre est la difficulté d'identifier quelle musique est jouée dans un emplacement. Même si une entreprise paie des droits d'auteur à la SOCAN et à Ré:Sonne, les organismes de gestion des droits ont de la difficulté à redistribuer les droits d'auteur aux titulaires de droits sans les bons renseignements. « Jukebox 2020 » offre un système de distribution plus juste.

Expérience de l'utilisateur

Les bars, les salles d'entraînement et les salles de concert sont invités à participer aux étapes de l'essai, de l'évaluation et de l'amélioration de la technologie de « Jukebox 2020 ». De nouveaux essais sont effectués avec ces utilisateurs et ils reçoivent des renseignements et une éducation quant à la façon d'utiliser cette technologie. Le marketing de « Jukebox 2020 » met l'accent sur son côté novateur et pratique. « Jukebox 2020 » sera mis en œuvre dans tous les endroits publics qui diffusent de la musique avec la collaboration de ces utilisateurs et des organismes de gestion. Comme la technologie de Shazam, « Jukebox 2020 » garde en mémoire la musique qui est vraiment jouée dans les bars, les salles d'entraînement et les salles de concert. Les chansons jouées sont automatiquement déclarées aux titulaires de droits. Les renseignements sur la déclaration sont liés à une base de données ce qui permet de redistribuer précisément les droits d'auteur, selon le modèle de recettes de l'application.

Remarques

« Jukebox 2020 » est inspiré des technologies d'identification d'œuvres musicales (comme Shazam) et permet d'identifier le titre de la chanson, l'auteur-compositeur et l'artiste-interprète lorsque la musique est jouée. Son utilisation est différente des technologies existantes (c'est-à-dire qu'elle suit la musique au lieu de divertir), et l'application internet peut également déterminer comment la consommation de musique dans les espaces publics est perçue par le grand public et par les lieux qui diffusent la musique afin de s'assurer que la solution proposée est culturellement acceptable. Par exemple, quels sont les facteurs d'acceptation et de résistance parmi la nouvelle génération d'auditeurs?

8. Conclusion

Les deux Marathons du design des licences numériques ont clairement montré le potentiel des technologies numériques à aider la modernisation de la gestion des licences relatives à la musique au Canada. Les technologies numériques pourraient intervenir à différents moments :

Parmi les 500 idées et plus et les 16 idées de prototypes qui ont été soumises pendant les deux événements à Toronto et à Montréal, certains thèmes clés ont émergé et ils pourraient orienter les politiques et les actions dans les années à venir. Voici les conclusions principales qui peuvent en être tirées :

Améliorer l'expérience de l'utilisateur

La gestion des licences relatives à la musique est un exercice très complexe comportant de multiples facettes. L'objectif principal d'octroi d'une licence numérique devrait être la façon dont les technologies numériques peuvent créer, pour les utilisateurs finals, des manières plus faciles d'interagir avec la gestion des licences relatives à la musique et des façons efficaces de trouver et de suivre les licences appropriées pour leur utilisation. L'archétype de l'utilisateur fournit une aide de départ à cet égard.

Cependant, la clé du succès n'est pas seulement la numérisation des licences dans sa forme existante. Il s'agit de concevoir à nouveau et de simplifier de façon importante l'expérience afin de masquer pour les utilisateurs la complexité d'obtention d'une licence, ce qui leur permettrait d'interagir plus facilement avec le système. Il sera essentiel d'élaborer des contrats simples, d'établir une boutique centralisée, de mettre sur pied de nouveaux modèles de gestion et d'appliquer une approche axée sur l'utilisateur. Un autre élément pour améliorer l'expérience des utilisateurs est leur sensibilisation. Les informer sur les droits musicaux et déconstruire les mythes entourant l'obtention d'une licence sont d'importants moyens pour aider à faire fonctionner l'octroi de licences numériques. L'attention du groupe sur les appareils mobiles comme principal outil d'exécution est une observation intéressante. Le groupe désire exploiter une technologie dominante et une pièce d'équipement avec laquelle le public interagit sur une base régulière.

Valoriser l'artiste

Le deuxième objectif important de l'octroi de licences numériques est d'augmenter la rémunération pour les artistes et de les valoriser. Tandis que les technologies numériques augmentent de façon radicale, les possibilités des consommateurs d'apprécier la musique, le défi de l'événement étaient de trouver comment utiliser les technologies numériques pour s'assurer que les artistes sont payés ce qu'ils méritent.

C'est d'une importance particulière pour les artistes moins connus ou locaux qui ont peu de capacité de gérer leurs droits. De nombreuses idées ont spécifiquement visé à les aider à être plus visibles et valorisés.

Cela signifie de saisir les données et les métadonnées pertinentes afin de suivre les l'utilisation de la musique, ce qui rendrait plus faciles la gestion et l'application des droits, et qui permettrait une plus grande souplesse dans la façon dont les droits de musique sont gérés. L'amélioration de la gestion des actifs devrait donc être un objectif important.

Finalement, la valorisation des artistes n'est pas seulement une question d'argent. Certaines idées ont donné une plus grande voix aux artistes sur la façon dont leur musique est utilisée. Par exemple, demander aux titulaires de droits de voter numériquement pour déterminer s'ils permettent ou non que leur travail soit utilisé dans une publicité. Étant donné la nature complexe des multiples titulaires de droits, les technologies numériques peuvent aider à gérer ce domaine.

Avoir une interopérabilité des idées et des données

Il a été intéressant de constater que de nombreux prototypes et idées se complétaient et s'appuyaient en ciblant différentes étapes de gestion des droits de musique sur un continuum, de la création musicale jusqu'à sa circulation. Il est évident qu'il n'y a pas de recette miracle dans l'obtention d'une licence numérique. Toute politique ou stratégie devrait s'adresser à la numérisation du secteur en général, et non à l'élaboration d'un seul projet numérique.

Il y avait des prototypes qui mettaient l'accent sur les premières étapes de saisie correcte des données pertinentes concernant les droits et les titulaires de droits. Non seulement cela augmenterait les chances que les titulaires de droits reçoivent une rémunération appropriée, mais cela aiderait aussi à éliminer ou à diminuer le nombre de travaux orphelins. D'autres prototypes pourraient offrir des plateformes d'échange pour obtenir des licences de musique des titulaires de droits, tandis qu'un autre ensemble de prototypes assurerait un bon suivi et ferait un compte rendu des façons dont les licences et les œuvres musicales sont utilisées.

Une attention particulière devrait être accordée à la garantie de l'interopérabilité des données. Dans l'éventualité où de multiples solutions numériques seront élaborées dans différents buts, un facteur de réussite important sera si les mêmes données peuvent être utilisées dans différents systèmes.

Augmenter la transparence

La question de transparence des renseignements dans la chaîne des titulaires de droits demeure un problème dans l'industrie musicale. Plusieurs des idées ont augmenté la transparence comme un des résultats souhaités, autant pour l'utilisateur final que pour l'artiste. Le désir de transparence va de pair avec l'opacité d'un processus complexe de gestion des licences relatives à la musique. Simplifier le processus pourrait aider à modérer ces préoccupations.

Résoudre le problème des données

Plusieurs idées ont mis l'accent sur la résolution de problèmes entourant les données, comme la création de données exactes, l'obtention de données épurées, les œuvres musicales orphelines ou non réclamées qui ne peuvent être attribuées correctement et par conséquent rémunérées, etc. Elles ont introduit des éléments intéressants, comme imiter le marquage de photos pour aider à générer des données ou à améliorer la qualité des données sur les droits. Le système de gestion des données a aussi été soulevé comme préoccupation importante, où la technologie « Blockchain » pourrait fournir un moyen intéressant de maintenir l'aspect systématique, durable et immuable des métadonnées.

Avoir des plateformes d'échange numérique

De nombreux prototypes mettaient l'accent sur la création de plateformes d'échange numériques qui pourraient faciliter l'obtention et la gestion des licences de musique. Ils viennent en variations différentes, avec différents modèles de gestion ou façons de les offrir. Une analyse plus poussée, et peut-être une combinaison des éléments présentés, pourrait se montrer utile pour déterminer ce qui formerait la base d'une vraie solution de boutique centralisée.

Choisir un prix

Plusieurs prototypes utilisaient les technologies numériques pour aider à déterminer le prix d'une licence. Certaines idées offraient des occasions de découvrir des œuvres musicales contenues dans une gamme de prix définie. Un autre groupe a proposé l'idée de vendre aux enchères les droits comme avec eBay, où les licenciés et les titulaires de droits pourraient facilement négocier un prix (dans certaines limites).

Certaines conclusions sur le processus

Selon les discussions, d'autres observations intéressantes sur le processus peuvent être faites :

Recommandations

À la fin des Marathons du design, des discussions avec des partenaires du projet et des intervenants de l'industrie de la musique ont abouti à la formulation de quatre recommandations pour le gouvernement à propos du processus de conception et des avenues futures pour augmenter l'effet du Marathon du design des licences numériques.

Considérer le Marathon du design des licences numériques en mode bêta perpétuel

Élaborer un écosystème fort de partenaires autour du Marathon du design des licences numériques

Garder l'accent sur les besoins des artistes

Communiquer avec les intervenants de l'industrie de la musique et les consommateurs finals (grand public) et les sensibiliser

9. À propos

MaRS Solutions Lab (MaRS)

MaRS Solutions Lab (MSL) aide à résoudre des défis complexes qui nécessitent des changements dans les systèmes. Nous aidons à comprendre ces défis complexes à partir de différentes perspectives en utilisant la conception créative et la pensée systémique. Nous réunissons des intervenants de différents groupes de la société (par exemple des gouvernements, des entreprises, des organismes sans but lucratif, des fondations). Nous les appuyons pour qu'ils conçoivent, élaborent et mettent à l'essai de façon collaborative de nouvelles solutions. Et nous renforçons les compétences pour des changements de systèmes par de la formation et des conseils. Nos clients et nos partenaires comprennent des gouvernements (de tous les échelons), des fondations, des organismes sans but lucratif, des organismes communautaires, des entreprises et des universités.

MaRS Solutions Lab fait partie de MaRS Discovery District (MaRS), un des plus grands centres d'innovation urbaine. Il s'engage dans des aventures de grande envergure et il équipe les innovateurs pour diriger la prospérité économique et sociale au Canada. MaRS soutient les entrepreneurs dans les domaines des technologies de l'information, de l'écotechnologie et de la santé en leur donnant des conseils, de la formation et des études de marché, et en les reliant aux talents, aux consommateurs et aux capitaux. MaRS est un organisme de charité enregistré indépendant et il travaille avec des partenaires du secteur privé et public pour créer des solutions qui génèrent une incidence sociale. MaRS Solutions Lab peut mettre à profit l'expertise et les vastes réseaux de MaRS.

Joeri van den Steenhoven, directeur, MaRS Solutions Lab

Joeri est un expert mondial sur les laboratoires d'innovation publique et sociale et il possède une expérience importante dans la direction de laboratoires et dans les recommandations à leur propos. Il a cofondé Kennisland, un des plus anciens principaux laboratoires d'innovation sociale aux Pays-Bas et en Europe, et il l'a dirigé pendant douze ans. Au Royaume-Uni, il aussi travaillé pour la Young Foundation et Nesta. Depuis 2013, il dirige le MaRS Solutions Lab et il a apporté son expérience au Canada. Joeri possède une maîtrise en science politique de l'Université d'Amsterdam, où entre autres, il a étudié le rôle des organismes internationaux dans la création de normes en matière de télécommunications qui ont aidé à la croissance du développement de l'Internet.

Vanessa Toye, associée principale, design et innovation, MaRS Solutions Lab

Vanessa est une personne qui pense au design et aux systèmes et elle a hâte de déclencher le changement et de créer un effet important. Elle conçoit des expériences collaboratives et intéressantes afin de générer des idées novatrices et percutantes pour certains des problèmes les plus complexes de la société. Ses projets à Solutions Lab comprennent la réglementation pour l'économie de la mise en commun, l'innovation en mobilité urbaine et l'octroi de licences numériques relatives à la musique. En tant qu'amatrice de nourriture et de design, elle organise des événements communautaires en soutien aux questions de justice alimentaire, elle tient des consultations sur des stratégies de marketing et de croissance pour l'industrie alimentaire, et elle élabore des concepts et des marques de restaurants. Après une carrière comme ingénieure mécanicienne, elle a établi son approche au design dans le programme de design industriel de l'Université de l'ÉADO.

Projektae

Projektae est une agence et un laboratoire d'innovation sociale de Montréal. Grâce à nos services et à nos projets, nous sommes aussi connectés sur le monde. Notre agence utilise des méthodes de collaboration et de communication pour aider les organismes, le secteur public et les particuliers à élaborer des initiatives qui créent un effet social.

Projektae donne des conseils, des formations et des conférences sur :

L'innovation sociale et l'entrepreneuriat

La communication et le financement participatif pour avoir de l'effet

La conception collaborative

Grâce au laboratoire, Projektae expérimente des solutions in vivo qui propulsent, accélèrent et inspirent l'innovation sociale, avec la collaboration de citoyens, d'entrepreneurs du domaine social et des secteurs public et privé. Projektae a élaboré une méthodologie de co-création : le Lab Café-Projet (English only). Nous incubons aussi des entreprises de démarrage du secteur social, telles que Zebrea, un média en ligne sur l'innovation sociale et Inkoso (English only), une plateforme et un accélérateur de connaissance en ligne de financement participatif.

Pour refléter l'ADN de notre entrepreneuriat social, Projektae est un organisme sans but lucratif.

Laurence Bakayoko, M.Sc., DESS, directrice et conseillère principale pour Projektae

Laurence est consultante et chercheure en innovation sociale. Avant de fonder Projektae, elle a travaillé pendant dix ans en Europe, en Afrique et dans l'Ouest canadien comme chercheure et consultante dans le développement international et dans le secteur du commerce équitable, en plus du secteur privé pour le groupe The Economist. Elle a créé au Centre de recherche sur les innovations sociales de HEC Montréal un modèle qui présente les processus de collaboration et de communication de projets d'innovation sociale. Elle est aussi chroniqueuse radio à CIBL et Radio-Canada et rend compte de l'innovation et des technologies sociales, et elle est aussi une ancienne étudiante Global Shaper du Forum économique mondial. Laurence possède un diplôme d'études supérieures en gestion, une maîtrise en commerce international et elle a suivi plusieurs séminaires doctoraux dans la gestion de l'innovation sociale au HEC Montréal.

Lalaina Rabemananjara, M.Sc., chargée de projet, Projektae

Lalaina participe aux projets de design comportant des utilisateurs dans les étapes de recherche anthropologique et de communication sociale. Elle est aussi responsable du marketing Web de certains des projets et événements particuliers de Projektae pour aider nos partenaires à se connecter à leurs bénéficiaires et pour promouvoir les questions importantes de leurs intervenants. Lalaina possède cinq années d'expérience en tant que chargée de projet en communications et en développement communautaire. Elle possède une maîtrise en gestion, avec spécialisation en marketing de l'Université du Québec à Montréal (UQAM).

10. ANNEXE

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