Zone de protection marine des décifs d’éponges siliceuses du détroit d’Hécate et du bassin de la Reine-Charlotte
Document d'information
Dans le cadre de l’engagement du gouvernement du Canada de créer un réseau national d’AMP en vertu de la Loi sur les océans et d'atteindre ses objectifs nationaux et internationaux de conservation marine, Pêches et Océans Canada vient de désigner les récifs d’éponges siliceuses du détroit d’Hécate et du bassin de la Reine-Charlotte en tant que zone de protection marine (ZPM).
Cette nouvelle ZPM représente un territoire aquatique protégé de 2 410 km2 le long de la côte nord du Pacifique, au sud-est de Haida Gwaii, entre l’entrée nord et l’entrée sud du chenal Douglas. Ce secteur est reconnu à l’échelle nationale et internationale comme un habitat marin important et exceptionnel, puisque les récifs sont constitués de grandes colonies d’éponges siliceuses que l’on estime âgées de 9 000 ans. Les récifs d’éponges fournissent un service essentiel de filtration de l’eau, en plus de servir de refuge, d’habitat et d’aire d’alevinage pour des espèces aquatiques, y compris des espèces importantes sur le plan commercial, comme le sébaste, les poissons et les mollusques et crustacés.
Cette ZPM est régie par un règlement qui prévoit la conservation et la protection de la diversité biologique, de l’habitat structurel et de la fonction écosystémique des récifs d’éponges siliceuses par la gestion des activités humaines. Ce règlement interdit toute activité qui perturbe, endommage ou détruit tout organisme marin vivant ou tout habitat dans la zone, à l’exception de certaines activités qui ne mettent pas en péril les objectifs de conservation de la ZPM, telles que les recherches scientifiques marines ou la mise en œuvre des mesures de sûreté et de sécurité.
La ZPM est composée de trois éléments distincts sur le plan spatial afin d’englober le récif de la zone nord, les deux récifs de la zone centrale et le récif de la zone sud. Le règlement applique une approche zonée, qui offre différents niveaux de protection dans la ZPM et une protection essentielle pour les récifs d’éponges.
Processus de désignation d'une ZPM
Des consultations en vue de considérer les récifs comme une zone d’intérêt ont été amorcées en janvier 2009. Ces consultations menées pendant plusieurs mois comprenaient des présentations devant des groupes d’intervenants multiples ainsi que des réunions avec des intervenants clés, les Premières Nations et les gouvernements.
En juin 2010, le ministre des Pêches et des Océans a officiellement cerné les récifs d’éponges siliceuses du détroit d’Hécate et du bassin de la Reine-Charlotte comme zone d’intérêt aux fins de désignation possible en tant que ZPM dans la zone de gestion intégrée de la côte nord du Pacifique (ZGICNP). La protection des récifs d’éponges siliceuses est également appuyée par la Stratégie de conservation des coraux et des éponges d’eau froide de la région du Pacifique.
À la suite de l’annonce relative à la zone d’intérêt, Pêches et Océans Canada a analysé les valeurs écologiques, sociales, économiques et culturelles dans la zone et la pression exercée par les activités anthropiques et leur incidence sur la diversité biologique, l’habitat structurel et la fonction écosystémique des récifs d’éponges siliceuses. Les résultats de cette analyse ont jeté les bases de la consultation auprès d’intervenants et de partenaires touchés et intéressés, et ont étayé l’élaboration du règlement.
En juin 2015, le projet de règlement sur la ZPM a fait l'objet d'une publication préalable dans la Partie I de la Gazette du Canada, ce qui lançait la période officielle de consultation publique de 30 jours.
Engagement à l’égard des aires marines protégées et de nos océans
Cette nouvelle ZPM témoigne de l’engagement du gouvernement du Canada de collaborer avec les collectivités locales, tout en augmentant la protection environnementale des aires marines et côtières du Canada. Le budget de 2016 accordait une somme de 123,7 millions de dollars sur cinq ans pour appuyer les activités de conservation marine. Ces activités comprennent la désignation de nouvelles ZPM en vertu de la Loi sur les océans et la création de parcs nationaux et d’aires marines nationales de conservation.
Grâce à cet investissement, le gouvernement du Canada collaborera avec des partenaires et des intervenants pour faire passer la superficie des zones marines et côtières protégées à 5 % d’ici 2017, puis à 10 % d’ici 2020. Le gouvernement est déterminé à collaborer avec les gouvernements provinciaux et territoriaux, les peuples autochtones, l’industrie, le monde universitaire et les organisations non gouvernementales de l'environnement pour atteindre ses engagements pour 2020.
Février 2017
Détails de la page
- Date de modification :