Plan ministériel 2018-2019
Contexte opérationnel et risques principaux

Contexte opérationnel

À long terme, la croissance économique au Canada atlantique sera stimulée par une combinaison de facteurs : le développement de secteurs nouveaux et à valeur ajoutée; des investissements importants dans des projets industriels; et des développements économiques mondiaux, notamment un meilleur accès aux marchés internationaux et à l’innovation. On s’attend toutefois à ce que la croissance du produit intérieur brut (PIB) réel dans la région demeure modeste en 2018 et en 2019, et à ce qu’elle soit inférieure au niveau national.

L’économie du Canada atlantique reste confrontée à plusieurs risques. L’économie de la région est petite et ouverte. À cause de cela, la concurrence exercée à l’étranger par des fabricants à faible coût continuera à faire obstacle à l’assise manufacturière et aux industries primaires du Canada atlantique. Les exportateurs de la région de l’Atlantique devraient toutefois continuer à tirer profit d’une croissance solide aux États-Unis et d’un taux de change stable, étant donné que le dollar canadien devrait demeurer aux alentours de 0,80 $US[1]. Après avoir grimpé en 2017, les prix de l’énergie devraient demeurer fermes en 2018, ce qui stimulera les exportations de la région de l’Atlantique.

Un marché du logement solide aux États-Unis appuiera le secteur forestier de la région, mais l’absence d’un accord sur le bois d’œuvre résineux entre le Canada et les États-Unis constitue un risque pour les producteurs de bois d’œuvre du Nouveau-Brunswick. On s’attend à ce que les investissements dans de grands projets soutiennent peu la croissance en 2018, étant donné que bon nombre de ces projets sont sur le point d’être achevés. Les défis financiers auxquels font face les gouvernements provinciaux, particulièrement à Terre-Neuve-et-Labrador, continueront d’entraver la croissance économique de la région.

Le vieillissement de la population aura également une incidence sur la main-d’œuvre de la région, limitant l’accès pour les entreprises de l’Atlantique à une main-d’œuvre adéquate. Une augmentation du taux de participation des groupes sous-représentés dans la population active, comme les femmes, les jeunes, les peuples autochtones et les personnes handicapées, sera essentielle pour que les entreprises de la région comblent leurs besoins de main-d’œuvre au fil du temps. Pour ce faire, elles bénéficieront également des activités visant à attirer, à retenir et à intégrer des immigrants, y compris des étudiants étrangers, ainsi qu’à reconnaître plus rapidement leurs titres de compétence étrangers.

Au Canada atlantique, la pénurie de main-d’œuvre qualifiée perdure dans des professions du savoir (c.-à-d. en sciences, en technologies, en génie et en mathématiques), ainsi que dans différents métiers (ayant une incidence sur de grands projets comme la construction navale). Au cours des dernières années, des industries saisonnières se fiant à une main-d’œuvre moins qualifiée ont fait davantage appel à des employés étrangers, en raison d’une main-d’œuvre insuffisante pour combler leurs besoins dans les collectivités en grande partie rurales où ces industries sont situées. L’accès à une main-d’œuvre qualifiée et non qualifiée sera essentiel pour accroître la compétitivité, la productivité, la capacité d’innovation et la croissance économique de la région à long terme.

Risques principaux

Risque Stratégie de réaction au risque Lien aux responsabilités essentielles de l’Agence Lien aux engagements de la lettre de mandat ou aux priorités pangouvernementales et ministérielles
Conjoncture économique
Il y a un risque que les résultats attendus des activités de développement économique de l’Agence soient affectés par des facteurs externes qui contribuent aux incertitudes en matière de croissance économique au Canada atlantique.
  • Miser sur la souplesse des programmes de l’Agence, sur son rôle de défense des intérêts, sur sa planification intégrée et sur l’équilibre de la tolérance au risque dans son portefeuille de prêts.
  • Participer à diverses stratégies/initiatives nationales et régionales, telles que le Plan pour l’innovation et les compétences du Canada, la Stratégie de croissance pour l’Atlantique et la Stratégie de croissance du commerce et des investissements en Atlantique.
  • Réaliser une recherche et une analyse continues des facteurs ayant une incidence sur la croissance économique au Canada atlantique, y compris les priorités stratégiques en matière de recherche.
  • Réunir des renseignements permanents grâce aux réseaux de l’Agence et à sa présence dans la région.
Un plan d’action de la direction est en place pour atténuer ce risque; il sera passé en revue périodiquement.
Développement économique au Canada atlantique Lettre de mandat du ministre :
  • aider les entreprises canadiennes à prendre de l’expansion, à innover et à exporter leurs produits et, plus particulièrement, à effectuer des investissements stratégiques misant sur les avantages concurrentiels régionaux
  • élaborer un programme d’innovation
  • mettre en œuvre la Stratégie de croissance pour l’Atlantique
Capacité externe
Il y a un risque que la capacité des partenaires, des collectivités et des clients de déterminer, d’élaborer et de mettre en œuvre avec succès des projets stratégiques nuise à la capacité qu’a l’Agence de soutenir le mieux possible les priorités du gouvernement du Canada dans la région de l’Atlantique.
  • Collaborer et établir des relations avec ses partenaires et intervenants pour favoriser la capacité des clients et des collectivités, pour accroître l’investissement de capitaux du secteur privé dans la région, pour mettre en œuvre des stratégies fédérales et les adapter au contexte régional et pour mobiliser des partenaires régionaux afin d’harmoniser les investissements.
  • Mener un dialogue proactif continu par la défense des intérêts, les réseaux et la présence régionale.
  • Miser sur le processus de planification intégrée de l’Agence pour comprendre les diverses manifestations de ce risque dans les régions de l’APECA et prendre les mesures stratégiques nécessaires.
Un plan d’action de la direction est en place pour atténuer ce risque; il sera passé en revue périodiquement.
Lettre de mandat du ministre :
  • aider les entreprises canadiennes à prendre de l’expansion, à innover et à exporter leurs produits et, plus particulièrement, à effectuer des investissements stratégiques misant sur les avantages concurrentiels régionaux
  • élaborer un programme d’innovation
  • mettre en œuvre la Stratégie de croissance pour l’Atlantique

Conjoncture économique – Comme il a été noté dans la section « Contexte opérationnel » ci-dessus, la contribution de l’APECA à la croissance économique au Canada atlantique est dictée, en partie, par une combinaison de facteurs appartenant à l’écosystème changeant et complexe dans lequel évolue l’Agence. Parmi ces facteurs, mentionnons le développement de secteurs nouveaux et à valeur ajoutée et de technologies de fabrication transformatrices; des investissements importants dans des projets industriels; des accords commerciaux (tels que l’Accord de libre-échange nord-américain et l’Accord économique et commercial global) et des développements économiques mondiaux. Ces facteurs de risque forment un écosystème dynamique qui suscite des incertitudes susceptibles de nuire à la capacité de l’Agence d’atteindre les résultats escomptés.

Capacité externe – Le volet externe de la gestion du portefeuille de l’APECA est l’élément central de l’exécution des programmes, et il joue un rôle crucial dans l’atteinte des objectifs fédéraux. L’Agence travaille en étroite collaboration avec les PME, les collectivités, les municipalités, d’autres partenaires du développement économique, les gouvernements provinciaux et d’autres ministères fédéraux à des projets appuyant les diverses priorités du gouvernement du Canada. Pour que l’APECA puisse réaliser son mandat, elle doit pouvoir transformer l’exécution de ses programmes et mettre à contribution des partenaires externes afin d’être à la hauteur des attentes des clients et du gouvernement du Canada – comme le Plan pour l’innovation et les compétences, la Stratégie de croissance pour l’Atlantique et le programme axé sur les résultats.

Située au Canada atlantique, l’APECA est bien placée pour prendre le pouls de la région sur une base continue et adapter sa stratégie de réaction en conséquence. Au fil des ans, cette stratégie a évolué et elle a été renforcée. Elle vise notamment à travailler en étroite collaboration avec les entreprises et les collectivités de la région de l’Atlantique; à veiller à l’épanouissement de la culture d’entreprise au Canada atlantique de façon à permettre aux entreprises de prendre de l’expansion, d’être durables et de réussir; à vanter l’abondance d’aptitudes, de talents et de compétences des Canadiens des provinces de l’Atlantique ainsi que les atouts uniques de la région (tels que le secteur océanique); à équilibrer la tolérance au risque afin de respecter le programme d’innovation actuel du gouvernement, ainsi qu’à réaligner les ressources de l’APECA et à mettre l���accent sur la flexibilité de ses programmes pour répondre à de nouvelles priorités.

[1] Conseil économique des provinces de l’Atlantique, Atlantic Canada Economic Outlook 2018: Diverging Prospects, novembre 2017.

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