Rapport sur les résultats ministériels 2018-2019
Contexte opérationnel et principaux risques
Contexte organisationnel
Les provinces de l’Atlantique ont suivi la tendance de la croissance économique nationale en 2018. Après un gain de 1,5 % en 2017, l’économie du Canada atlantique a reculé de 0,2 %[1] en 2018, à la suite d’une baisse du produit intérieur brut (PIB) de Terre-Neuve-et-Labrador et d’une croissance très lente du PIB au Nouveau-Brunswick. Néanmoins, si nous ne tenons pas compte des secteurs plus instables tels que les mines, le pétrole et la construction, l’économie régionale a crû de 0,8 % en 2018, ce qui reflète sa capacité de croissance compte tenu du vieillissement de la population de la région.
Les exportations de la région de l’Atlantique ont augmenté pour une deuxième année consécutive en 2018, en hausse de 10,1 % ou 3 milliards de dollars,[2] un rythme de croissance supérieur à celui de l’ensemble du pays au cours de la même période (7,4 %). Bien que les États-Unis demeurent le marché le plus important du Canada atlantique, la part de la région dans les exportations américaines est passée de 78,2 % en 2015 à 68,5 % en 2018. Pendant ce temps, le nombre d’entreprises exportatrices de biens dans le Canada atlantique a continué d’augmenter en 2018 pour atteindre 2 355 entreprises,[3] soit une augmentation de 4,1 % par rapport à 2017.
En raison de la croissance de l’immigration, la population du Canada atlantique a augmenté à un rythme modéré (0,5 %)[4] entre juillet 2017 et juillet 2018. La région de l’Atlantique a accueilli 14 235 résidents permanents en 2018, soit une augmentation de 21,8 % par rapport à 2017 et un taux de croissance supérieur au taux national (12,1 %). L’Île-du-Prince-Édouard a connu l’une des croissances démographiques les plus fortes au pays au cours de cette période (1,8 %), dépassant la moyenne nationale de 1,4 %. Terre-Neuve-et-Labrador était la seule province à avoir connu un déclin démographique (-0,6 %) en raison d’un grand nombre de départs.
En 2018, le marché du travail du Canada atlantique a affiché de bons résultats, avec un niveau d’emploi en hausse (1 %,[5] soit 11 300 emplois). Au cours de cette même période, la région a enregistré son taux de chômage le plus bas (9,2 %) en dix ans, bien qu’il demeure supérieur à la moyenne nationale (5,8 %). Malgré ces bons résultats, le taux d’activité de la région de l’Atlantique en 2018 (61,3 %) a diminué par rapport à celui de 2008 (63,3 %), ce qui peut s’expliquer en partie par les départs à la retraite et le vieillissement de la population.
Certains groupes ont encore du mal à participer pleinement au marché du travail du Canada atlantique. Le taux de chômage chez les 15 à 24 ans dans le Canada atlantique (15,2 %) reste supérieur à la moyenne régionale (9,2 %), tout comme le taux chez les Autochtones hors réserve (13,9 %). Quant au taux de participation des femmes de la région de l’Atlantique (57,8 %), il reste également inférieur à celui des hommes (65,0 %).
En raison du vieillissement de la population et de la contraction de la main-d’œuvre, les entreprises de la région sont aux prises avec une grave pénurie de main-d’œuvre et de compétences qui les empêchent à la fois de développer leurs activités et de répondre aux besoins de leurs clients.[6] Le nombre moyen de postes vacants dans la région était légèrement supérieur à 26 000[7] en 2018, soit une augmentation de plus de 4 000 emplois par rapport à la moyenne de 2017. Le taux moyen de postes vacants au Canada atlantique était de 2,7 % en 2018, ce qui représente une augmentation par rapport à la moyenne de 2,3 % enregistrée en 2017.
L’innovation reste un facteur clé de l’amélioration de la productivité et du maintien de la compétitivité sur les marchés mondiaux. Selon une récente enquête de Statistique Canada,[8] le Canada atlantique a enregistré le plus grand changement quant à la propension à innover au pays, passant de 45,8 % en 2010-2012 à 69,1 % en 2015-2017, soit une augmentation de 23,3 points de pourcentage. En conséquence, l’écart d’innovation entre le Canada atlantique et l’ensemble du Canada est passé de 17,7 points de pourcentage en 2010-2012 à 10,2 points de pourcentage en 2015-2017.
Risques principaux
Risque | Stratégie d’atténuation et efficacité | Lien à la responsabilité essentielle de l’Agence |
Lien aux engagements de la lettre de mandat ou aux priorités pangouvernementales et ministérielles |
---|---|---|---|
Conjoncture économique
Il y a un risque que les facteurs externes qui contribuent aux incertitudes en matière de croissance économique au Canada atlantique influent sur les résultats attendus des activités de développement économique de l’Agence. |
Les réseaux de l’Agence, sa présence régionale, sa connaissance approfondie de la région et son agilité ont permis d’atténuer ce risque. - Les dossiers de priorités dirigés par les membres du comité de direction garantissaient une approche plus cohérente et proactive de la gestion des priorités actuelles et des secteurs clés, y compris des contributions à diverses stratégies nationales telles que le Plan pour l’innovation et les compétences du Canada et la Stratégie de croissance pour l’Atlantique. - L’APECA a appuyé les principaux rapports examinant les nombreux facteurs qui influent sur l’économie régionale et la manière dont la région peut s’adapter pour tirer parti des nouvelles possibilités. Des recherches et des analyses ont été menées sur les principales tendances touchant la région. - L’APECA a réagi aux priorités actuelles en tirant parti de la souplesse de ses programmes. Le Comité de gestion des risques de l’APECA s’est réuni régulièrement pour examiner les risques et les mesures d’atténuation. |
Développement économique au Canada atlantique | Lettre de mandat du ministre : - aider les entreprises canadiennes à prendre de l’expansion, à innover et à exporter leurs produits et, plus particulièrement, à effectuer des investissements stratégiques misant sur les avantages concurrentiels régionaux - élaborer un programme d’innovation Charte des résultats et de la mise en œuvre : - Plan pour l’innovation et les compétences et son volet régional, le cadre Investir dans l’innovation et le développement à l’échelle régionale - Stratégie de croissance pour l’Atlantique |
Capacité externe
Il y a un risque que la capacité des partenaires, des collectivités et des clients de déterminer, d’élaborer et de mettre en œuvre avec succès des projets stratégiques nuise à la capacité de l’Agence à soutenir le mieux possible les priorités du gouvernement du Canada dans la région de l’Atlantique. |
Les réseaux de l’Agence, sa présence régionale, sa connaissance approfondie de la région et sa souplesse ont permis d’atténuer ce risque. - L’APECA était un partenaire et un organisateur efficace lors des réunions conjointes et a fait part de ses mesures à tous les partenaires clés de la région. Elle a notamment encouragé la participation de partenaires fédéraux-provinciaux, de l’industrie, du monde universitaire et d’autres intervenants, tels que des associations communautaires et des groupes autochtones. - Ces efforts de mobilisation clés ont contribué à la compréhension et à la résolution stratégique des différences d’expression de ce risque dans les régions servies par l’APECA. - Les possibilités de partenariat et l’harmonisation potentielle des possibilités provinciales dans le cadre de la Stratégie de croissance pour l’Atlantique et du Plan pour l’innovation et les compétences du Canada ont été recensées. Le Comité de gestion des risques de l’APECA s’est réuni régulièrement pour examiner les risques et les mesures d’atténuation. |
Développement économique au Canada atlantique | Lettre de mandat du ministre : - aider les entreprises canadiennes à prendre de l’expansion, à innover et à exporter leurs produits et, plus particulièrement, à effectuer des investissements stratégiques misant sur les avantages concurrentiels régionaux - élaborer un programme d’innovation Charte des résultats et de la mise en œuvre : - Plan pour l’innovation et les compétences et son volet régional, le cadre Investir dans l’innovation et le développement à l’échelle régionale - Stratégie de croissance pour l’Atlantique |
Au cours de la dernière année, les travaux de l’APECA ont continué d’être guidés par ses services à la clientèle, les priorités du gouvernement du Canada et l’évolution des paysages économiques locaux et régionaux. Ces facteurs ont donné lieu à quelques incertitudes qui peuvent avoir une incidence sur l’aptitude de l’Agence à obtenir les résultats qu’on attend d’elle.
Les stratégies de l’Agence pour faire face aux principaux risques, ainsi que ses plans d’action de la direction, lui ont permis de relever les défis et de tirer parti des possibilités en concentrant ses activités et ses ressources pour assurer la conformité de son mandat aux priorités du gouvernement du Canada. L’Agence y est parvenue grâce à une solide collaboration et à un échange efficace de renseignements avec le portefeuille d’ISDE et d’autres ministères et organismes fédéraux et provinciaux, et en exécutant ses programmes de manière intégrée et stratégique et tenant compte des circonstances touchant chaque province de l’Atlantique.
À l’interne, l’APECA a continué d’harmoniser ses structures, processus, programmes et ressources humaines et financières actuels pour répondre au nombre et à la complexité des priorités, ainsi que pour produire des résultats et en rendre compte de manière opportune et durable, tout en répondant aux attentes des clients. Afin de tirer parti des nouvelles possibilités, l’APECA a défini des domaines prioritaires clés, notamment la fabrication de pointe, la croissance propre, l’alimentation et l’aquaculture, le tourisme, les compétences, le développement économique des Autochtones, les océans et les entreprises en démarrage. Les champions de ces domaines sont les sous-ministres adjoints au sein de l’Agence qui forment une équipe diversifiée et polyvalente pour optimiser les résultats.
[1] Les données sur le PIB proviennent du tableau 36-10-0402-01 de Statistique Canada. Calculs de l’APECA.
[2] Les données sur les exportations proviennent d’Innovation, Sciences et Développement économique Canada, Données sur le commerce en direct. Calculs de l’APECA.
[3] Les données sur les exportateurs proviennent du tableau 12-10-0098-01 de Statistique Canada. Calculs de l’APECA.
[4] Les données démographiques sont tirées du tableau 17-10-0005-01 de Statistique Canada. Calculs de l’APECA.
[5] Les données sur le marché du travail proviennent des tableaux 14-10-0327-01 et 14-10-0364-01 de Statistique Canada. Calculs de l’APECA.
[6] Agence de promotion économique du Canada atlantique, Un examen des pénuries de compétences et de main-d’œuvre au Canada atlantique, 2019.
[7] Les données sur les emplois vacants proviennent du tableau 14-10-0325-01 de Statistique Canada. Calculs de l’APECA.
[8] Les données sur l’innovation proviennent des tableaux 27-10-0155-01 et 27-10-0120-01 de Statistique Canada. Calculs de l’APECA.
Détails de la page
- Date de modification :