Rapport sur les résultats ministériels 2016-2017 - contexte opérationnel et principaux risques

 

Contexte opérationnel

L’économie du Canada atlantique a subi une transformation majeure au cours des dernières années. Quoique les industries primaires, telles que la pêche et la foresterie, et les activités de fabrication connexes demeurent d’importants moteurs économiques, surtout dans les régions rurales, l’activité économique de la région s’est diversifiée. Depuis 2000, la croissance économique du Canada atlantique est déterminée par les secteurs minier, pétrolier et gazier, le secteur des technologies de l’information et des communications, l’industrie de la construction ainsi que les secteurs des finances, de l’assurance et du commerce de détail. Grâce à cette diversification, le niveau de vie de la région s’est amélioré comparativement à l’ensemble du Canada. Le produit intérieur brut (PIB) réel par habitant a grimpé pour s’établir à 37 980 $[1], ce qui représente 82 %[2] du niveau national en 2016, comparativement à 76 %[3] en 2000.

L’exportation de produits de base du Canada atlantique a fait des progrès au cours de cette période, et la région a fait mieux à ce chapitre que le reste du pays. Cela est dû en grande partie aux exportations accrues de pétrole raffiné, de pétrole brut, de minéraux et de produits de la mer. Les exportations de la région de l’Atlantique se sont diversifiées au fil des ans, les secteurs très innovants, comme l’aérospatiale, gagnant en importance. Bien que le Canada atlantique continue à dépendre des États-Unis comme destination d’exportation, les entreprises de la région participent de plus en plus aux chaînes de valeur mondiales et ont percé d’autres marchés, notamment l’Union européenne et l’Asie.

Malgré ces améliorations et la croissance marquée avant la récession, la reprise du Canada atlantique après le ralentissement économique a été lente. En effet, avant la récession, la croissance économique de la région, dictée par l’exploitation du pétrole extracôtier à Terre-Neuve-et-Labrador, était comparable à celle du Canada. Depuis 2010, le PIB réel a augmenté au Canada atlantique, mais la croissance économique demeure considérablement inférieure à celle de l’ensemble du pays. Plus récemment, l’économie du Canada atlantique a affiché une croissance en 2016, reprenant ainsi un peu de poil de la bête après deux années consécutives de croissance inférieure à la normale. Le PIB réel a haussé de 1,4 %[4] en 2016 (à 91 milliards de dollars), comparativement à la moyenne nationale de 1,3 % [5].

Sur le plan du commerce, la valeur des exportations du Canada atlantique a chuté de quelque 9 %[6] en 2016 comparativement à 2015. Cela s’explique surtout par la baisse, de 18 %[7], de la valeur des exportations d’énergie. La valeur des autres exportations a augmenté de 1 %[8] au cours de la même période.

En outre, compte tenu de la concurrence accrue à l’échelle mondiale, les entreprises du Canada atlantique doivent être plus concurrentielles et productives. Les dépenses en recherche-développement au Canada atlantique (un indicateur des niveaux d’innovation et de productivité) ont grimpé d’une moyenne annuelle de 3,6 %[9] entre 2003 et 2013, comparativement à la moyenne nationale de 2,6 %[10] – l’amélioration étant attribuable au secteur privé et au secteur de l’éducation supérieure. Afin de réussir et de croître, les entreprises ont également besoin d’avoir accès à la main-d’œuvre qualifiée et non qualifiée dont elles ont besoin. À cet égard, la part d’immigrants du Canada atlantique est passée de 1,5 % du total national en 2005 à 4,6 % en 2016[11].

Principaux risques

Risque
Stratégie d’atténuation et efficacité
Lien aux programmes du ministère
Lien aux engagements de la lettre de mandat et aux priorités pangouvernementales et ministérielles
Conjoncture économique

Il y a un risque que des facteurs externes qui contribuent aux incertitudes quant à la croissance économique du Canada atlantique influent sur les résultats attendus des programmes de développement économique de l’Agence.
Les nombreux réseaux de l’APECA, sa présence régionale, sa connaissance approfondie de la région et sa souplesse ont contribué de façon importante à l’atténuation de ce risque jusqu’à un niveau acceptable.

Des activités de recherche et d’analyse stratégiques ont été effectuées tout au long de l’exercice sur les principales tendances influant sur la région. En outre, l’Agence a soutenu plusieurs rapports clés examinant les nombreuses façons dont l’économie du Canada atlantique est influencée et les façons dont la région peut s’adapter pour tirer profit des nouveaux débouchés.

L’APECA a travaillé en étroite collaboration avec le Bureau du Conseil privé (BCP) et d’autres partenaires fédéraux et provinciaux afin d’établir la Stratégie de croissance pour l’Atlantique. Cette initiative a été annoncée par les ministres fédéraux et les premiers ministres de l’Atlantique en juillet 2016 en vue d’intensifier la collaboration fédérale-provinciale pour le bien de la région. En particulier, l’APECA a dirigé les efforts visant à concevoir et à lancer la Stratégie de croissance du commerce et des investissements en Atlantique, une nouvelle initiative stratégique fédérale-provinciale en matière de tourisme. L’Agence a également appuyé l’élaboration d’initiatives panatlantiques clés axées sur l’innovation et lancé le nouveau Service de croissance accélérée dans la région.

L’Agence a entrepris plusieurs exercices internes visant à élaborer de nouveaux cadres et de nouvelles stratégies afin que l’APECA soit plus en mesure de surmonter les défis dans la région et de tirer profit des débouchés, notamment un nouveau cadre pour la productivité et la croissance.
Développement des entreprises

Développement des collectivités

Politiques, défense des intérêts et coordination
Lettre de mandat du ministre :
  • aider les entreprises canadiennes à prendre de l’expansion, à innover et à exporter leurs produits; en particulier, effectuer des investissements stratégiques misant sur les avantages régionaux concurrentiels
  • élaborer un programme d’innovation inclusif
Chartes des résultats et de la mise en œuvre

Stratégie de croissance pour l’Atlantique
Capacité externe Il y a un risque que la capacité des partenaires, des collectivités et des clients de déterminer, d’élaborer et de mettre en œuvre avec succès des projets stratégiques ne permette pas l’atteinte optimale des objectifs des programmes de l’APECA. Les nombreux réseaux de l’APECA, sa présence régionale, sa connaissance approfondie de la région et sa souplesse ont contribué de façon importante à l’atténuation de ce risque jusqu’à un niveau acceptable.

L’Agence a mis l’accent sur la collecte de renseignements permanente et proactive, a facilité des dialogues fédéraux-provinciaux et a été un partenaire et un coordonnateur solides lors de réunions conjointes et de mesures partagées avec tous les principaux intervenants. Ces efforts de mobilisation, jumelés à un solide processus de planification intégrée, ont contribué à faire comprendre et à régler de façon stratégique les différentes façons dont ce risque se manifeste dans les régions de l’APECA. Ils ont également permis de cerner des occasions de partenariat et des possibilités d’harmoniser les occasions provinciales avec la Stratégie de croissance pour l’Atlantique, le Plan pour l’innovation et les compétences de même que les engagements liés à la technologie propre. Dans le cadre de la Stratégie de croissance pour l’Atlantique, l’APECA a en outre travaillé en étroite collaboration avec le BCP et autres ministères pour appuyer la démarche du Groupe consultatif sur la croissance en Atlantique en ce qui concerne la mobilisation des habitants du Canada atlantique.

Par ailleurs, l’Agence a adopté une approche stratégique pour l’établissement de partenariats et la capacité de stimuler la croissance et la diversification dans les collectivités autochtones, les collectivités rurales et les secteurs prioritaires du gouvernement du Canada.
Développement des collectivités Développement des entreprises Politiques, défense des intérêts et coordination Lettre de mandat du ministre :
  • aider les entreprises canadiennes à prendre de l’expansion, à innover et à exporter leurs produits; en particulier, effectuer des investissements stratégiques misant sur les avantages régionaux concurrentiels
  • élaborer un programme d’innovation inclusif
Chartes des résultats et de la mise en œuvre

Stratégie de croissance pour l’Atlantique

Le travail de l’APECA est dicté par les besoins des clients, les priorités du gouvernement du Canada ainsi que l’évolution constante des paysages économiques locaux et régionaux, comme on l’a vu dans la section traitant du contexte opérationnel. Ces facteurs créent des incertitudes pouvant nuire à la capacité de l’Agence d’atteindre les résultats attendus.

Les priorités organisationnelles de l’APECA reflètent les facteurs ci-dessus ainsi que le besoin d’une saine gestion budgétaire et d’une amélioration continue. En raison de ses principaux risques et de ses stratégies d’atténuation, l’APECA a établi un plan qui aborde ses défis actuels tout en tirant profit des occasions de façon intégrée, stratégique, souple et adaptée aux circonstances de chaque province de l’Atlantique.

En plus des risques qui lui sont propres, l’APECA a surveillé les risques pertinents du gouvernement du Canada et a harmonisé ses stratégies avec les stratégies pangouvernementales. La sécurité de la gestion de l’information et des technologies de l’information représentait un secteur incertain, compte tenu de la fréquence, de la complexité et de la gravité des cyberattaques. L’APECA a atténué ce risque en continuant à collaborer avec Services partagés Canada et d’autres ministères pour coordonner des mesures, échanger des pratiques exemplaires et des ressources d’information, mettre en œuvre les politiques et les procédures du gouvernement du Canada et diffuser des communications internes proactives pour sensibiliser les employés.

 

[1] Statistique Canada, Tableau 379-0030 – Produit intérieur brut aux prix de base, selon le Système de classification des industries de l’Amérique du Nord, provinces et territoires et Tableau 051-0001 – Estimations de la population. Données extraites le 1er mai 2017. Calculs effectués par l’APECA.

[2] Ibid.

[3] Statistique Canada, Tableau 379-0031 – Produit intérieur brut aux prix de base, selon le Système de classification des industries de l’Amérique du Nord, mensuel et Tableau 051-0001 – Estimations de la population. Données extraites le 1er mai 2017. Calculs effectués par l’APECA.

[4] Statistique Canada, Tableau 379-0030 – Produit intérieur brut aux prix de base, selon le Système de classification des industries de l’Amérique du Nord, provinces et territoires. Données extraites le 1er mai 2017. Calculs effectués par l’APECA.

[5] Statistique Canada, Tableau 379-0031 – Produit intérieur brut aux prix de base, selon le Système de classification des industries de l’Amérique du Nord, mensuel. Données extraites le 1er mai 2017. Calculs effectués par l’APECA.

[6] Données sur le commerce en direct; Innovation, Sciences et Développement économique Canada. Données extraites le 2 mai 2017. Calculs effectués par l’APECA.

[7] Ibid.

[8] Ibid.

[9] Statistique Canada, Tableau 358-0001 – Dépenses intérieures brutes en recherche et développement. Données extraites le 3 mai 2017. Calculs effectués par l’APECA.

[10] Ibid.

[11] Statistique Canada, Tableau 051-0037 – Composantes de la migration internationale, Canada, provinces et territoires, trimestriel (personnes), CANSIM. Données extraites le 12 juin 2017. Calculs effectués par l’APECA.

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