Tables de concertation régionales sur l’énergie et les ressources

Document d'information

Le Canada possède les ressources, les technologies propres et l’expérience nécessaires pour prospérer dans une économie mondiale carboneutre, et pour créer un avenir florissant et des emplois de qualité pour les générations futures.

Les tables de concertation régionales sur l’énergie et les ressources (tables régionales) font partie d’une initiative de collaboration avec les provinces et les territoires conçue pour repérer, prioriser et saisir les possibilités de création d’emplois durables et de croissance économique en vue de l’édification d’un avenir sobre en carbone dans les secteurs de l’énergie, de l’électricité, des mines, de la foresterie et des technologies propres dans toutes les régions du Canada.

La Commission mondiale sur l’économie et le climat faisait état dans son rapport de 2018 que les investissements faits aujourd’hui pour stimuler la croissance d’une économie propre et lutter contre les changements climatiques pourraient se traduire par des avantages économiques mondiaux supplémentaires de 26 000 milliards de dollars. En misant sur les occasions où le Canada possède un avantage comparatif dans une économie à faibles émissions de carbone, le processus des tables régionales s’attaquera à l’urgence des changements climatiques tout en reconnaissant que le virage mondial vers l’énergie à faibles émissions de carbone a le potentiel de créer d’énormes débouchés économiques et une prospérité à long terme pour le Canada et les Canadiens.

Comment les tables régionales fonctionneront-elles?

Les tables régionales se déroulent selon une approche progressive, et la première phase annoncée aujourd’hui réunit la Colombie-Britannique, Terre-Neuve-et-Labrador et le Manitoba.

Des tables seront ensuite organisées dans toutes les provinces et tous les territoires du Canada. Notre but est de mettre sur pied toutes les tables d’ici le début de 2023.

Le processus comporte trois volets principaux :

  1. De solides partenariats entre les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux afin de dresser une liste commune de deux à quatre priorités clés de croissance économique dans chaque province et territoire.

  2. Une approche ciblée de mobilisation des gouvernements et des groupes autochtones afin de tenir compte de leurs priorités et de leurs points de vue sur les possibilités régionales.

  3. Un processus visant entre autres à recueillir les commentaires des administrations municipales, des experts, de l’industrie, des syndicats et des organisations sans but lucratif.

Le premier jalon consistera à recenser et à approuver un petit nombre de possibilités de croissance propre à fort potentiel pour chaque région, par exemple dans les secteurs des minéraux critiques, des combustibles propres et de l’hydrogène, de la production d’électricité non émettrice, du transport d’électricité, du captage et de l’élimination du carbone, de la foresterie durable et des technologies nucléaires.

Ensuite, un plan d’action conjoint adapté à chaque région déterminera la voie à suivre pour une collaboration active entre les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux au cours des deux prochaines années. Chaque plan d’action conjoint serait axé sur des mesures concrètes visant à harmoniser les ressources et les investissements, les processus de réglementation et d’autorisation et les outils politiques, en plus de cerner les principaux problèmes et obstacles à surmonter.

Ces efforts aboutiront à l’élaboration de stratégies économiques locales qui recenseront les principales occasions économiques dans chaque région et les plans appropriés pour les faire progresser. Ces stratégies intégreront les perspectives autochtones en fonction des possibilités régionales, tiendront compte de l’avis des experts et favoriseront les consultations avec des représentants de l’industrie, des syndicats et d’autres instances.

En plus d’aborder la question des occasions économiques clés découlant de la transition vers une économie à faibles émissions de carbone, les tables régionales serviront de forum pour discuter de la manière dont nous pouvons collaborer pour veiller à ce que la capacité de production d’électricité et les réseaux de distribution d’électricité provinciaux et régionaux soient en mesure de répondre aux exigences de la décarbonation et à la demande accrue liée à une électrification à grande échelle.

Les tables régionales sont un partenariat entre les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux. À l’échelle fédérale, il s’agit d’une initiative pangouvernementale chapeautée par Ressources naturelles Canada qui vise à fournir un leadership national pour permettre à toutes les régions du Canada de saisir les occasions économiques qu’offre la transition vers un avenir sobre en carbone.

Qui y participera?

L’initiative des tables régionales est un partenariat entre les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux.

Elle comprendra également la participation des :

●      administrations municipales

●      communautés, groupes et dirigeants autochtones

●      travailleurs et dirigeants syndicaux

●      chefs d’entreprise et de l’industrie

●      universitaires et experts sectoriels

Le processus des tables régionales évoluera au fil du temps de manière à permettre l’obtention de résultats concrets.

Les tables régionales orienteront non seulement l’approche du Canada visant à soutenir les travailleurs et les collectivités, mais créeront aussi des emplois durables. Ce processus collaboratif permettra d’élaborer des stratégies économiques fondées sur les lieux et les ressources qui reflètent la diversité économique régionale du Canada. Ces stratégies guideront les travailleurs, les organisations syndicales, les entreprises et les gouvernements quant aux possibilités d’emploi créées par une transition vers la carboneutralité. En substance, on cherchera à répondre à la question : « Vers quoi faisons-nous la transition? »

Des consultations sont menées auprès des Canadiens, y compris les travailleurs du secteur de l’énergie et la population, pour obtenir leur avis sur la transition équitable relativement à l’élaboration de lois fédérales. C’est en formant des partenariats véritables avec les provinces et les territoires ainsi qu’avec les travailleurs, le mouvement syndical, les peuples autochtones et les gouvernements locaux que des stratégies cohérentes de soutien aux travailleurs et aux collectivités à tous les niveaux de compétence seront mises en place.

Quelles sont les occasions prioritaires et sujettes à déploiement rapide?

Les tables régionales visent à harmoniser les priorités, les possibilités de financement et les approches politiques et réglementaires à l’échelle régionale afin d’accélérer l’activité économique et de positionner chaque région du Canada comme chef de file dans les domaines où nous avons ou pouvons raisonnablement créer un avantage comparatif dans un avenir carboneutre.

Partout au Canada, les occasions de croissance régionale proviendront vraisemblablement de nouveaux produits et procédés qui favoriseront un avenir sobre en carbone – tels que les voitures électriques, la technologie des batteries, les minéraux critiques, l’hydrogène propre, les petits réacteurs modulaires, l’absorption du carbone, les énergies renouvelables, les biocarburants et d’autres technologies propres – et de nouvelles utilisations des anciens produits. D’autres occasions naîtront aussi de la demande accrue en biens traditionnels produits grâce à des procédés à très faibles émissions de carbone, comme l’acier et l’aluminium à faible teneur en carbone.

Pourquoi miser sur une collaboration à l’échelle régionale?

Le Canada est à la fois un vaste pays et une fédération décentralisée où chaque coin possède un ensemble unique de ressources naturelles, de systèmes énergétiques, de marchés du travail et d’approches réglementaires. Les débouchés économiques offerts à chaque région – et donc les approches de transition vers un avenir carboneutre et respectueux de la nature –, diffèrent d’un bout à l’autre du pays.

Des leaders d’opinion indépendants au Canada, comme Accélérateur de transition, Quest Canada et l’Institut climatique du Canada, ont demandé au gouvernement fédéral de jouer un rôle de rassembleur pendant que chaque région du pays se dirige vers l’économie carboneutre qui lui convient. À l’échelle mondiale, l’Agence internationale de l’énergie a également recommandé spécifiquement au gouvernement fédéral de coordonner étroitement avec les autorités provinciales et territoriales la définition des occasions propres à chaque région et l’harmonisation des mesures importantes nécessaires à la réduction des émissions à long terme d’ici 2050.

Le gouvernement de l’Australie, autre fédération décentralisée, a mené une initiative semblable (en anglais seulement) avec les gouvernements des États pour accélérer les possibilités énergétiques à faibles émissions de carbone et le déploiement de réseaux électriques propres grâce à des accords régionaux multipartites. Pour sa part, le Royaume-Uni a élaboré une stratégie de sécurité énergétique (en anglais seulement) qui harmonise les possibilités d’investissement dans les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique, l’hydrogène, l’électricité propre et le nucléaire avec le perfectionnement des compétences et les offres d’emploi.

Quels sont les enjeux?

Pour bâtir une économie carboneutre d’ici 2050, le Canada aura besoin d’un investissement annuel de 125 à 140 milliards de dollars provenant des secteurs public et privé. En recensant et en faisant progresser collectivement les principales possibilités de croissance, les fonds publics et les capitaux privés peuvent être dirigés stratégiquement avec un potentiel maximal de croissance économique, de résultats pour le climat et de création d’emplois durables.

Dans le budget de 2022, un financement a été alloué pour les tables régionales, et une fois que les priorités et les possibilités communes auront été définies, il sera possible de puiser dans les fonds disponibles du gouvernement. Pour soutenir les possibilités régionales, les gouvernements chercheront à obtenir des fonds dans le cadre de programmes et d’initiatives existants ou nouveaux. Voici des programmes fédéraux sur lesquels on peut s’appuyer :

● Programme des énergies renouvelables intelligentes et de trajectoires d’électrification

● Fonds pour les combustibles propres

● Fonds de l’initiative Accélérateur net zéro

● Programme de prédéveloppement en matière d’électricité

● Fonds pour une économie à faibles émissions de carbone

● Banque de développement du Canada

● Banque de l’infrastructure du Canada

● Financement de la stratégie sur les minéraux critiques du Canada dans le budget de 2022

● Fonds de croissance du Canada annoncé dans le budget de 2022

Ces outils de financement fédéraux peuvent être combinés à des ressources provenant d’autres paliers de gouvernement ou de grands investisseurs tels que les fonds de pension publics et le secteur privé.

Grâce aux tables régionales, nous miserons sur la création de créneaux à haut rendement dans chaque région du pays afin de développer une économie compétitive et hautement prospère, durable et axée sur les ressources naturelles – une économie qui crée de la richesse et des emplois dans chaque région du pays, tout en veillant à ce que nous atteignions aussi nos objectifs ambitieux en matière de climat et de solutions axées sur la nature.

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