L’honorable Tim Hodgson « Des Prairies au monde : Faire du Canada une superpuissance énergétique » Chambre de commerce de Winnipeg

Discours

12 septembre 2025

Bon après‑midi,

Je suis très heureux d’être de retour au Manitoba, et plus particulièrement à Winnipeg, une ville qui a contribué à façonner la personne que je suis devenue.

Je tiens à reconnaître et à remercier mes collègues présents dans cette salle, notamment la ministre Chartrand [Rebecca Chartrand, ministre des Affaires du Nord et de l’Arctique et ministre responsable de l’Agence canadienne de développement économique du Nord] pour son aimable présentation, ainsi que Terry Duguid [député de Winnipeg‑Sud], qui est l’un des plus grands et des meilleurs défenseurs de notre ville.

Je tiens également à saluer mes collègues provinciaux présents ici aujourd’hui, le ministre Sala [Adrien Sala, ministre des Finances du Manitoba] et le ministre Moses [Jamie Moses, ministre des Affaires, des Mines, du Commerce et de la Création d’emplois du Manitoba]. Votre gouvernement a été un membre essentiel d’Équipe Canada à chaque étape, et je vous remercie pour tout ce que vous avez fait pour cette province.

Comme beaucoup d’entre vous le savent, je suis né à Winnipeg. Fils d’un officier de l’Aviation royale canadienne, j’ai grandi dans des bases partout au pays, mais il y a un endroit parmi tous les lieux où ma famille et moi avons habité qui a particulièrement façonné mon identité. Cet endroit, c’est le Manitoba, où j’ai vécu sept fois : six fois à Winnipeg et une fois dans la région d’Entre-les-Lacs, sur une petite base radar à Gypsumville. 

J’ai fréquenté l’école primaire de Woodhaven et l’école secondaire Sturgeon Creek à St. James. J’ai obtenu mon diplôme à l’Université du Manitoba et j’ai loué mon premier appartement sur l’autoroute Pembina à Fort Garry. J’ai passé la plus grande partie de ma carrière dans les Forces canadiennes au manège Minto, sur l’avenue St. Matthews, et j’ai commencé ma carrière civile en travaillant comme comptable au carrefour de Portage et Main. Les plus beaux souvenirs de ma vie à Winnipeg sont le zoo du parc Assiniboine, avec son train et ses ours polaires, le Rainbow Stage et, bien entendu, les fins de semaine au bord du lac. 

En bref, je veux que vous sachiez qu’une grande partie de mon cœur sera toujours ici. Comme le disait ma mère : « On peut sortir le gars de Winnipeg, mais on ne peut pas sortir Winnipeg du gars. »

En fait, bien que je sois le député de la circonscription de Markham-Thornhill, dans la région métropolitaine de Toronto, considérez-moi comme votre défenseur et votre allié à Ottawa également – à la Chambre des communes et à la table du Cabinet.

Il faut plus de Manitoba pour le Canada.

Nous sommes la porte d’entrée de l’Ouest du Canada. Les Manitobains, qui travaillent dur et ont l’esprit d’entreprise, ont bâti une puissance dans les domaines de l’agriculture, de l’industrie manufacturière, des transports et des ressources naturelles. Nous disposons de l’un des réseaux électriques les plus fiables du continent. Nous avons accueilli à bras ouverts des vagues successives de nouveaux Canadiens, ce qui nous a valu le surnom de « Friendly Manitoba ». Il y a un peu moins de deux ans, nous avons été la première province à élire un premier ministre issu des Premières Nations, qui a ouvert la voie à la réconciliation, non seulement ici, mais partout au pays.

Je le répète : Il faut plus de Manitoba pour le Canada.

Ce sont tous là des éléments qui me rendent très fier d’être Manitobain. Ils constituent notre avantage, et nous ne devrions pas hésiter à le dire – surtout dans le contexte que nous vivons aujourd’hui.

Maintenant, je tiens à être honnête à ce sujet, car nous, Manitobains, aimons aborder les choses de front.

Comme l’a dit le premier ministre cette semaine, ce qui se passe dans l’économie mondiale n’est pas une transition : c’est une rupture. C’est pourquoi, pour la plupart d’entre nous, le monde semble plus instable qu’il ne l’a été depuis des générations et plus incertain que la plupart d’entre nous ne l’avaient prévu, en particulier avant les élections présidentielles aux États‑Unis à la fin de l’année dernière. Ce changement a mené à une guerre commerciale, que nous n’avons pas demandée, mais que nous devons gagner. 

Ce changement entraîne un remodelage des chaînes d’approvisionnement mondiales, prolonge les contrecoups économiques postpandémiques et alimente des conflits géopolitiques déstabilisants – ce que je n’ai pas besoin de rappeler aux Manitobains d’origine ukrainienne.

Nous sommes également confrontés à une crise climatique que le gouvernement des États‑Unis nie aujourd’hui, une crise qui menace nos collectivités, nos forêts et notre mode de vie. Au même moment, les tarifs douaniers du président des États‑Unis sapent le dynamisme de nos villes et de nos petites entreprises partout au pays et ici même au Manitoba.

Je tiens à préciser que cette rupture n’est pas théorique. Elle rend la vie au Canada plus coûteuse, et les répercussions économiques sont ressenties les Canadiens chaque fois qu’ils se rendent à l’épicerie, qu’ils paient leur facture d’énergie et qu’ils paient leur loyer ou leur hypothèque.

Dans un tel contexte, les Canadiens veulent – et méritent – plus que d’espérer le meilleur. Ils attendent de leur gouvernement fédéral la stabilité, la responsabilité fiscale et des services publics fiables.

Ce sont des choses que nous pouvons contrôler, ici même, chez nous, quoi que fassent les autres pays. La mission de notre nouveau gouvernement est donc claire : être un symbole de stabilité, remplir le mandat pour lequel les Canadiens nous ont élus en étant unis, concentrés, décisifs et orientés vers les résultats.

Nous donnerons aux Canadiens les moyens d’agir en renforçant la puissance économique du pays et en créant des possibilités qui les aideront non seulement à surmonter cette crise, mais aussi à prospérer à long terme.

Je suis honoré qu’on m’ait demandé d’être votre ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles. Je comprends ce que les Canadiens attendent de moi et de notre nouveau gouvernement. Ils nous demandent de construire et de réoutiller le Canada pour le rendre plus fort, plus résilient, plus abordable et plus sécuritaire pour tous les Canadiens. C’est pourquoi nous devons changer fondamentalement notre façon de faire les choses plutôt que de faire appel à des solutions temporaires. C’est pourquoi notre mission, qui consiste à faire du Canada une superpuissance énergétique, n’est pas une simple politique économique ordinaire, mais un véritable impératif d’édification nationale.

Dans mon esprit, l’objectif de devenir une superpuissance énergétique qui extrait nos ressources de manière responsable – en partenariat avec les peuples autochtones – et les achemine vers les consommateurs canadiens et les marchés mondiaux est très clair : c’est ainsi que nous pourrons renforcer la sécurité et la souveraineté des Canadiens et générer l’argent dont notre gouvernement a besoin pour fournir de manière abordable les services auxquels les Canadiens s’attendent.

Premièrement, il faut assurer la souveraineté du Canada.

Être une superpuissance énergétique, c’est garantir la sécurité des Canadiens en donnant la priorité à la sécurité énergétique. Depuis trop longtemps, nous dépendons d’autres pays pour l’énergie et les minerais qui alimentent nos usines, nous éclairent et constituent les fondements de la technologie. Compte tenu de la manière dont les pays du monde entier utilisent l’énergie et les minéraux critiques comme outils de coercition, il est clair que cette dépendance constitue une vulnérabilité importante.

Nous disposons d’une énorme quantité de ressources naturelles au pays. Nous devons en tirer parti pour assurer notre propre sécurité, afin de ne plus jamais avoir à nous inquiéter en cas de coupure de l’approvisionnement d’un pipeline, de manipulation d’une chaîne d’approvisionnement ou de détournement d’un port canadien d’un navire transportant des ressources et des biens essentiels.

Voilà ce que signifie pour nous de contrôler ce que nous pouvons et de nous donner plus que ce que les autres peuvent nous enlever : utiliser stratégiquement nos ressources naturelles pour que le Canada soit un pays qui façonne sa propre destinée – qui est confiant et capable de gérer ce qui se trouve à l’intérieur de ses propres frontières.

Deuxièmement, il faut assurer l’abordabilité. La vente de nos ressources générera des recettes pour les gouvernements fédéral et provinciaux. À une époque où les budgets gouvernementaux sont insuffisants, ces recettes peuvent être utilisées de plusieurs façons au profit des Canadiens d’un océan à l’autre :

  • En veillant à ce que notre filet de sécurité sociale soit bien financé et qu’il demeure viable au fil de notre vieillissement et aussi pour nos enfants. Cela signifie que les gouvernements doivent fournir des services accessibles et de grande qualité en matière de soins de santé, d’enseignement, de sécurité publique, de bien-être, du soutien aux personnes handicapées, de pension et d’assurance-emploi.
  • En renforçant notre économie dans son ensemble – une marée montante qui fait progresser tout le monde. Pas seulement pour aujourd’hui, mais pour que la prochaine génération de Canadiens puisse se sentir plus en sécurité et plus prospère que la génération qui l’a précédée.

En tant que Canadien, c’est votre droit de déterminer ce qu’il advient de votre chèque de paye. Cela signifie que vous ne devriez pas avoir l’impression que les coûts sont si élevés que vous n’avez pas d’autre choix que de dépenser tout l’argent que vous avez durement gagné pour les produits de première nécessité. Nous avons l’intention d’utiliser notre énergie, nos ressources naturelles et d’autres produits d’exportation pour redynamiser notre économie de manière à ce que chaque Canadien en ressente les effets positifs.

Plus tôt aujourd’hui, nous avons donné un exemple concret de la manière dont nous redonnons aux Canadiens le contrôle de leur portefeuille en annonçant le Programme canadien pour des maisons abordables plus vertes, qui permettra aux Canadiens à revenu faible ou médian de rénover gratuitement leur habitation (isolation, étanchéité à l’air, pompes à chaleur et panneaux solaires). Il s’agit d’un programme national, mais, il faut s’en réjouir, les Manitobains seront les premiers Canadiens à y avoir accès, grâce à la fantastique collaboration de votre gouvernement provincial, qui permet aux Manitobains d’économiser des centaines de dollars et de réduire leur empreinte carbone.

Autrement dit, en tant que ministre de l’Énergie, je veux que les Canadiens se préoccupent moins de leurs factures d’énergie. En plus des économies réalisées, ce programme favorisera l’investissement à l’échelle locale, en soutenant les entrepreneurs, les fournisseurs et les fabricants. C’est un signal que le Canada est sérieux dans sa volonté de construire une économie à faibles émissions de carbone.

À bien des égards, la raison pour laquelle je suis si déterminé à faire du Canada une superpuissance énergétique a son origine ici au Manitoba, où j’ai vu pour la première fois la différence que l’énergie canadienne peut faire dans la vie des gens.

J’ai fréquenté une école secondaire professionnelle à Winnipeg, et bon nombre de mes camarades de classe ne sont pas allés à l’université. L’un de mes amis les plus proches a passé 25 ans sur des sites pétroliers en Alberta, comme beaucoup d’enfants des Prairies finissent par le faire à l’âge adulte. Ce travail leur a permis d’acheter une maison et de subvenir aux besoins de leur famille.

C’est ainsi que les choses devraient être, et c’est le Canada que nous devons préserver : un endroit où le travail assidu porte des fruits et où vous pouvez obtenir un bon emploi qui vous ouvre des portes, vous permet d’accumuler des biens et vous assure une vie confortable, quel que soit votre niveau de scolarité.

Je sais que la plupart des personnes présentes ici aujourd’hui travaillent dans le secteur des affaires et du commerce, c’est donc quelque chose que vous comprenez bien : les emplois dans le secteur de l’énergie ne se résument pas à des chèques de paye. En mettant en valeur nos ressources, nous transformons notre capital naturel en capital humain, nous investissons dans une main-d’œuvre productive, nous assurons une stabilité économique et nous optimisons l’avantage comparatif du Canada.

C’est pourquoi le programme de notre gouvernement ne se limite pas aux salles de réunion de Toronto ou d’Ottawa. Il cible également les sites d’emploi dans les collectivités de Snow Lake à Portage la Prairie, dans les Prairies et au-delà, où les agriculteurs, les mineurs et les travailleurs du secteur de l’énergie font croître chaque jour notre économie et nos exportations.

Pour ce faire, la méthode la plus importante que nous employons fait appel à la Loi visant à bâtir le Canada, au Bureau des grands projets et à des projets d’intérêt national.

Nous avions l’habitude de construire de grandes choses dans ce pays, et nous avions l’habitude de les construire rapidement. De nos jours, la construction de grandes infrastructures est trop souvent entravée par des processus d’approbation inefficaces qui ont freiné les investissements de 40 % au cours des deux dernières décennies, réduisant ainsi la croissance des investissements des entreprises de 9 %.

Ça se termine ici.

Comme beaucoup d’entre vous le savent sans doute, nous avons annoncé hier le premier groupe de projets que nous confions au Bureau des grands projets pour qu’ils soient une réussite.

Les promoteurs de ces projets ont tenu des consultations approfondies avec les peuples autochtones, ont collaboré avec les gouvernements provinciaux et territoriaux et les autorités locales, et respectent déjà un grand nombre des normes réglementaires nécessaires.

Le Bureau des grands projets aidera ces promoteurs à obtenir les approbations réglementaires et les autorisations restantes, à obtenir le financement nécessaire et à recommander au gouvernement fédéral la meilleure voie à suivre pour obtenir rapidement l’approbation de chaque projet.

Les projets qui seront désignés comme étant d’intérêt national donneront un coup de fouet à nos économies régionales et les relieront les unes aux autres. Ils relieront également notre économie au reste du monde, ils diversifieront nos produits et nos marchés, et ils créeront des centaines de milliers d’emplois bien rémunérés. En outre, il est important de noter que ces projets seront soumis à notre nouvelle politique « Achetez canadien », qui donne la priorité aux projets faisant appel à l’acier, au bois d’œuvre et à l’aluminium canadiens, ainsi qu’à des ingénieurs et des gens de métier canadiens, afin que nous soyons notre meilleur client.

Je voudrais prendre un moment pour parler de chacun de ces projets :

La phase 2 du projet de LNG Canada pourrait permettre de doubler la production de gaz naturel liquéfié au Canada, ce qui en ferait la deuxième installation de ce type en importance dans le monde.

Ce projet permettra la croissance du PIB et fera l’objet d’importants investissements du secteur privé, tout en soutenant des milliers d’emplois dans le domaine de la construction et la croissance économique locale à Kitimat et dans l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement en gaz naturel. Le projet permettra également de diversifier nos partenaires commerciaux et de répondre à la demande mondiale croissante d’énergie sûre et à faible teneur en carbone grâce au gaz naturel liquéfié canadien, contribuant ainsi à la sécurité énergétique mondiale en augmentant l’approvisionnement en gaz naturel pour nos partenaires asiatiques et européens.

Grâce à l’avantage en matière de durabilité du Canada, les émissions devraient être inférieures de 35 % à celles des installations de GNL les plus performantes au monde, et inférieures de 60 % à la moyenne mondiale, ce dont les Canadiens peuvent être extrêmement fiers.

Deuxièmement, le projet de nouvelle centrale nucléaire de Darlington fera du Canada le premier pays du G7 à disposer d’un petit réacteur modulaire opérationnel, et s’appuiera sur notre leadership des dernières décennies en matière d’énergie nucléaire pour accélérer la commercialisation d’une technologie clé en mesure de répondre aux besoins canadiens et mondiaux en matière d’énergie propre, tout en injectant 500 millions de dollars par an dans la chaîne d’approvisionnement nucléaire de l’Ontario.

Une fois achevée, la première des quatre unités de PRM prévues à Darlington fournira une énergie fiable, abordable et propre à 300 000 foyers, soit l’équivalent d’une ville de la taille de Winnipeg, et créera 18 000 emplois dans le secteur de la construction. À leur plein potentiel, les PRM de Darlington fourniront suffisamment d’électricité pour alimenter de manière fiable et sûre environ 1,2 million de foyers, soit plus que le nombre total de foyers d’Edmonton et de Calgary réunis.

Ce projet peut faire du Canada un leader mondial dans le déploiement de la technologie des PRM, qui pourra être utilisée dans l’ensemble du pays et dans le monde entier – l’avantage considérable d’être un pionnier dans le domaine.

Troisièmement, le projet de terminal à conteneurs de Contrecœur permettrait de développer davantage le port de Montréal, le plus grand port à conteneurs de l’est du Canada, qui soutient une activité économique de plus de 90 milliards de dollars au Canada.

En augmentant la capacité du port d’environ 40 %, soit l’équivalent de 1,15 million de conteneurs, ce projet donnera à l’est du Canada l’infrastructure commerciale dont il a besoin pour assurer le transport des marchandises, répondre à la demande croissante et diversifier les itinéraires commerciaux.

Cela renforcera les chaînes d’approvisionnement le long des plus grandes lignes maritimes du monde, créera des milliers d’emplois et générera environ 140 millions de dollars par an en retombées économiques locales et nationales au Québec et au Canada.

Vient ensuite la mine de cuivre de Foran. Ce projet, situé dans l’une des ceintures minérales les plus riches du Canada, et qui se déroulera en étroite collaboration avec la nation crie Peter Ballantyne, vise l’extraction de cuivre et de zinc afin de renforcer la position du Canada en tant que fournisseur mondial de minéraux critiques pour l’énergie propre, la fabrication de pointe et les infrastructures modernes.

Il créera 400 emplois et stimulera les économies locales en Saskatchewan et au Québec, où le cuivre sera fondu. Il devrait s’agir du premier projet de cuivre carboneutre au Canada, qui montrera que nous pouvons exploiter les mines de manière responsable et mieux ici que partout ailleurs dans le monde.

Enfin, en Colombie-Britannique, l’expansion de la mine d’or et de cuivre Red Chris augmentera la production annuelle de cuivre du Canada de plus de 15 %, emploiera 1 500 ouvriers du bâtiment et réduira les émissions de gaz à effet de serre de plus de 70 % lorsqu’elle sera en service. Ce projet mené en étroite collaboration avec la Nation Tahltan représente une étape importante de la réconciliation et du développement du potentiel de la région, tout en renforçant le rôle du Canada en tant que fournisseur fiable de cuivre et d’autres ressources essentielles pour l’industrie manufacturière mondiale et l’énergie propre.

De plus, nous avons chargé le Bureau d’entamer un examen approfondi de la proposition de nouveau corridor essentiel de conservation du Nord-Ouest, qui, en partenariat avec les peuples autochtones, pourrait créer une nouvelle zone de conservation de la taille de la Grèce. Cette initiative offre également des possibilités de développement de minéraux critiques et de transport d’énergie propre, y compris des interconnexions potentielles avec le Yukon et l’Alberta.

Ensemble, ces projets représentent des investissements privés de plus de 60 milliards de dollars dans notre économie et créeront des milliers de carrières bien rémunérées pour les Canadiens, tout en apportant des avantages économiques aux communautés autochtones et en contribuant à une croissance plus propre.

Ce processus progresse rapidement, mais aussi, de manière cruciale, il va de pair avec nos engagements en matière de réconciliation avec les peuples autochtones et notre engagement à protéger l’environnement. Il s’agit d’une réforme réglementaire qui répond à l’urgence économique, mais qui est menée de manière stratégique, afin que nous fassions les choses correctement et de manière responsable dès la première fois. C’est ainsi que nous construisons l’avenir du Canada.

Et ces projets ne sont qu’un début. D’ici à ce que les Blue Bombers remportent la Coupe Grey, nous annoncerons une deuxième tranche de projets.

Outre ces cinq projets, notre gouvernement estime qu’il existe plusieurs stratégies susceptibles d’être véritablement transformatrices pour notre pays, qui en sont à un stade moins avancé et qui nécessitent un développement plus approfondi. Ces projets se verront attribuer des équipes spéciales vouées au développement des entreprises au sein du Bureau des grands projets, qui s’attacheront à travailler avec les promoteurs afin de transformer les grandes idées en réalités économiques permettant la croissance, la diversification de la sécurité des marchés et la réconciliation. Je consacrerai quelques minutes à chacun d’eux.

Tout d’abord, le Bureau des grands projets se consacrera à l’élaboration de règlements, de processus de financement, de structures et de chaînes de valeur afin d’accélérer la production et le traitement par le Canada de minéraux critiques hautement stratégiques. Nous examinerons les projets de la toute première à la toute dernière étape, afin de construire des chaînes d’approvisionnement sûres, fiables et locales.

Ensuite, une équipe au sein du Bureau examinera comment définir la voie à suivre pour le développement à long terme des ressources éoliennes dans les provinces atlantiques. Le projet Wind West Atlantic Energy pourrait transformer l’approvisionnement en électricité du Canada atlantique et créer d’énormes possibilités pour de nouvelles industries et de nouveaux marchés d’exportation grâce aux interconnexions, aux câbles de transport et à l’hydroélectricité dans les quatre provinces atlantiques, faisant du Canada atlantique une superpuissance en matière d’énergie propre.

Aussi, il y a ce que nous appelons « Pathways Plus » : un projet de captage, d’utilisation et de stockage du carbone en Alberta qui permettra de réduire énormément les émissions, d’un volume équivalent au retrait de la circulation de 90 % de toutes les voitures en Alberta. Il est associé à des infrastructures énergétiques supplémentaires, comme un éventuel nouveau gazoduc, qui soutiendront un secteur de l’énergie conventionnelle fort, avec des réductions d’intensité des émissions exemplaires, et qui offriront des possibilités de partenariat avec les peuples autochtones.

Finalement, nous avons besoin d’une infrastructure qui achemine notre énergie marémotrice jusqu’à la côte et vers des alliés de confiance – en diversifiant au-delà des États-Unis. Simultanément, nous avons besoin du captage du carbone, ainsi que de la réduction du méthane et d’autres technologies, pour garantir que le pétrole et le gaz canadiens non seulement sont produits de manière responsable, mais qu’ils sont aussi les plus compétitifs au monde.

Afin de faire progresser les nouveaux corridors qui relient notre économie, renforcent notre sécurité et construisent des réseaux de transport, nous mettons également en place une équipe au sein du Bureau pour étudier le corridor économique et de sécurité pour l’Arctique. Il s’agit d’une nouvelle infrastructure portuaire et routière visionnaire qui permettrait de mieux relier les projets miniers prometteurs et le potentiel de défense et de sécurité au reste du Canada, en formant des liens essentiels d’un port à l’autre et en renforçant notre souveraineté et notre sécurité dans l’Arctique.

Les possibilités s’offrant à notre région la plus éloignée sont énormes. Lorsque j’ai accompagné le premier ministre au Nunavut en juillet, il est apparu clairement que ce projet suscitait l’enthousiasme et que les Inuits assumaient de plus en plus un rôle de premier plan pour exploiter les débouchés dans le Nord, non seulement pour les communautés locales, mais aussi pour l’ensemble du Canada.

En outre, nous avons demandé au Bureau des grands projets d’accélérer les travaux d’ingénierie, l’élaboration de la réglementation et les processus d’autorisation afin que la construction du projet de train à grande vitesse Alto puisse commencer dans les cinq ans.

Il s’agira de la première ligne ferroviaire à grande vitesse du Canada, qui s’étendra sur environ 1 000 kilomètres de Toronto à Québec. Elle réduira de moitié le temps de trajet pour près de la moitié de la population canadienne qui vit sur cet axe; créera 51 000 emplois pendant la construction; et injectera jusqu’à 35 milliards de dollars dans notre PIB, avec un objectif de 25 millions de tonnes de réduction des émissions.

Cinq ans, c’est un délai ambitieux compte tenu de l’ampleur du projet, mais c’est exactement le type d’urgence que ce gouvernement apporte à ce projet de construction au pays.

Aussi, nous chargerons le Bureau des grands projets de contribuer au développement d’un nuage souverain canadien qui permettrait de mettre en place la capacité informatique et les centres de données nécessaires pour soutenir notre compétitivité et protéger notre sécurité. Le Canada disposera ainsi d’un contrôle indépendant sur la puissance de calcul avancée, tout en renforçant son leadership dans les domaines de l’IA et de l’informatique quantique.

Vous avez peut-être remarqué que pour nous, les Manitobains, j’ai gardé le meilleur pour la fin : l’expansion du port de Churchill – une porte d’entrée non seulement vers l’Arctique, mais aussi vers notre souveraineté économique, et un projet qui n’est pas seulement un port, mais qui fait partie de la vision plus large du premier ministre Kinew de débloquer un corridor énergétique appartenant aux Autochtones au Manitoba.

Imaginez un port de Churchill agrandi et résistant au climat hivernal, où les céréales des prairies, la potasse, les minéraux critiques et peut-être même le GNL sont acheminés vers le monde entier. Où les communautés autochtones ne sont pas seulement des partenaires de projet, mais aussi des promoteurs dans le cadre de la nouvelle société d’État autochtone du Manitoba. Où le port est relié à d’autres infrastructures dans un corridor commercial qui permet l’établissement de chaînes d’approvisionnement, affirme la souveraineté de l’Arctique et ancre le rôle du Manitoba dans le commerce continental.

Il s’agit d’une idée véritablement transformatrice. Combiné à des propositions de modernisation des ports et des lignes ferroviaires, un corridor énergétique et une capacité de brise-glace maritime, le port offrirait une alternative aux itinéraires de la côte ouest et de la côte est; réduirait la dépendance du Canada à un seul corridor énergétique; et génèrerait une activité économique de plus d’un milliard de dollars par an. Cela se fera avec les peuples autochtones, non seulement en tant que partenaires, mais aussi en tant que leaders, en gros une nouvelle et meilleure façon de construire où le Manitoba peut, et va, montrer la voie.

C’est ainsi qu’on construit une nation. En tant que Manitobain, je suis fier de travailler à voir ceci se réaliser – et déterminé à le faire.

Chers amis, je pense qu’il est tout à fait clair que le Canada se trouve à un moment décisif. Nous devons agir rapidement pour protéger ce qui est important – nos industries, nos travailleurs et nos valeurs – et réorganiser ce qui doit l’être. Et avec l’annonce d’hier sur les projets d’intérêt national; le lancement, aujourd’hui, du Programme pour des maisons abordables plus vertes; et les mesures que nous prenons pour soutenir les secteurs touchés par les droits de douane, renforcer la défense nationale et élargir les partenariats commerciaux, c’est exactement ce que nous faisons.

Nous disposons des ressources, des personnes et de la dynamique nécessaires pour transformer l’incertitude en occasion.

Mais pour transformer ces avantages en investissements, en emplois et en stabilité, il faut être unis, se concentrer sur la tâche à faire, et faire preuve de courage. Ce sont des valeurs que le Manitoba m’a enseignées. Je peux donc être certain qu’avec l’aide de cette province et des personnes présentes dans cette salle, nous ferons du Canada un endroit où les Canadiens se sentent prospères et en sécurité, et nous deviendrons la superpuissance énergétique que nous sommes destinés à être.

Merci.

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2025-09-17