L’honorable Tim Hodgson, Ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Notes d’allocution, Écho de l’annonce du Bureau des grands projets

Discours

Le discours prononcé fait foi

Good afternoon, bonjour.

Je souhaite d’abord préciser que nous sommes réunis aujourd’hui sur les terres ancestrales non cédées de la Première Nation de Mattagami, de la Première Nation de Flying Post et de la Première Nation de Matachewan.

J’aimerais également saluer quelques invités spéciaux qui sont parmi nous aujourd’hui : la cheffe Constant de la Première Nation de Mattagami, le chef Archibald de la Nation de Taykwa Tagamou, le ministre Pirie, les maires Delaurier et Roberts, ainsi que Mark Selby et toute l’équipe de Canada Nickel.

Merci pour votre chaleureuse hospitalité dans le nord de l’Ontario aujourd’hui. Je suis heureux d’être ici, à Timmins, une ville qui incarne, depuis des générations, la force, la résilience et le savoir-faire des gens du Nord de l’Ontario. Je sais que Timmins est une ville minière, d’où son surnom de « Ville au cœur d’or ».

Mais ici, sous nos pieds, son sol recèle bien plus que des roches. Ici, repose la base de notre avenir énergétique, technologique et économique, base sur laquelle nous bâtissons Un Canada fort.

La semaine dernière, notre nouveau gouvernement du Canada a présenté son premier budget. Il ne s’agit pas seulement d’un document financier. C’est un plan économique : une feuille de route. Une feuille de route empreinte d’une ambition de portée historique visant à façonner notre économie et l’avenir de notre nation. Parce que notre gouvernement, et la population canadienne, croient en notre pays, le Canada.

Notre plan, c’est de protéger ce qui compte le plus : notre population, nos communautés et notre souveraineté. Notre plan, c’est de rendre la population canadienne plus forte en rendant le coût de la vie plus abordable et en créant de nouvelles possibilités de carrière, pour que chaque génération de Canadiennes et de Canadiens puisse réussir. Notre plan, c’est de vendre davantage de ce que le Canada a de mieux à offrir à nos alliés du monde entier. Et c’est de bâtir, ici même, chez nous, des industries plus robustes, des millions de nouveaux logements et de nouvelles infrastructures d’intérêt national.

C’est ainsi que le Canada est compétitif et qu’il réussira.

C’est ce qui m’amène à la raison de notre présence ici.

Dans une ère définie par les incertitudes géopolitiques et les fluctuations des échanges commerciaux, ma priorité est de faire du Canada une superpuissance des secteurs de l’énergie et des ressources naturelles.

C’est pourquoi je collabore avec le premier ministre; les provinces, les territoires et les municipalités; les industries; et les communautés autochtones pour cerner et mettre en œuvre les meilleurs projets dans les domaines de l’énergie et des ressources que le pays peut offrir.

Le nouveau Bureau des grands projets est au cœur de ce travail, qui s’accomplit dans l’urgence que la situation actuelle exige.

Ce matin, en Colombie-Britannique, le premier ministre Mark Carney a annoncé la prochaine série de grands projets qui seront confiés au Bureau des grands projets, le deuxième jalon en importance dans notre ambition de bâtir un Canada plus fort, souverain et concurrentiel à l’échelle mondiale.

Voici quelques-uns de ces projets :

  • le projet Ksi Lisims LNG
  • la ligne de transport d’électricité de la côte nord de la Colombie-Britannique
  • le Corridor essentiel de conservation du Nord-Ouest
  • la mine de Sisson
  • la centrale hydroélectrique Nukkiksautiit d’Iqaluit
  • la mine de Nouveau Monde Graphite
  • et bien sûr, le projet nickélifère Crawford, de Canada Nickel, ici même, dans le nord de l’Ontario

Vous constaterez que quatre de ces sept projets concernent les minéraux critiques, ainsi que la présence de la mine de Foran, de la mine Red Chris et de la stratégie de transformation sur les minéraux critiques dans la première série annoncée en septembre dernier. Cet accent sur les minéraux critiques et la transformation à valeur ajoutée n’est pas là par hasard. Tout comme la série de mesures nouvelles ou élargies visant à soutenir les projets miniers, présentées dans le budget 2025, ne sont pas là par hasard.

Nous portons toute notre attention sur l’exploitation de ces minéraux qui sont présents sous nos pieds pour faire du Canada un chef de file mondial dans les secteurs de l’exploitation minière et de la transformation à valeur ajoutée, et collaborons avec nos partenaires étrangers de confiance pour renforcer les chaînes d’approvisionnement, réduire notre dépendance, créer de nouvelles perspectives de carrière et garantir l’accès aux ressources minérales qui sont essentielles à la production d’énergie propre, à la fabrication de pointe et à la défense. Il ne s’agit pas seulement d’extraction. Nos efforts portent aussi sur les installations de traitement, les fonderies et d’autres installations intermédiaires.

Le projet nickélifère Crawford est le parfait exemple d’un projet d’intérêt national qui répond à ces critères. Située à seulement 42 kilomètres d’ici, vers le nord, la société Canada Nickel propose d’exploiter une mine d’une durée de vie projetée de plus de 40 ans, qui pourrait devenir l’une des 10 plus grandes mines productrices de nickel au monde.

Non seulement ça, mais les émissions de carbone du projet seraient près de 90 % inférieures à la moyenne mondiale, selon les estimations, et l’empreinte carbone nette pourrait même être négative.

Grâce à des investissements dynamisants, dont 6,8 millions de dollars annoncés dans le cadre du Fonds pour l’infrastructure des minéraux critiques de Ressources naturelles Canada, ce projet fait du Canada un leader mondial de l’exploitation minière et métallurgique à faibles émissions de carbone. Il renforcera l’approvisionnement du Canada en nickel propre de grande qualité destiné à la fabrication de batteries et d’acier, tout en créant plus des milliers d’emplois bien rémunérés ici à Timmins et en en soutenant beaucoup d’autres dans des localités et des entreprises des environs.

De plus, Canada Nickel compte prendre de l’expansion dès le début des activités d’extraction, afin de produire aussi d’autres métaux, comme le fer, le cobalt, le platine, le palladium et le chrome. L’entreprise prévoit aussi l’aménagement d’une raffinerie de nickel pour les marchés de l’acier inoxydable et des véhicules électriques, ainsi qu’une usine de production d’acier inoxydable et d’alliages.

Soulignons que les peuples autochtones seront des partenaires financiers du projet, grâce à la conclusion d’ententes avec les Premières Nations de Mattagami, de Matachewan et de Flying Post. La Nation de Taykwa Tagamou investit également 20 millions de dollars dans la mine Crawford, ce qui lui assurera une participation importante dans ce projet.

Je m’attarderai un instant sur les deux autres projets miniers qui ont également été soumis au Bureau des grands projets aujourd’hui.

Car si tous les projets ont leur importance propre, nous n’abordons pas chacun en vases clos. Nous envisageons des portefeuilles, des corridors et des groupements d’entreprises grâce auxquels des industries et des chaînes d’approvisionnement entièrement nouvelles seront créées dans tout le pays.

Passons maintenant au prochain projet d’intérêt national, le projet Sisson de Northcliff Resources. Après la fermeture de notre dernière mine de tungstène il y a dix ans, c’est l’occasion pour le Canada de relancer sa production de tungstène, un minéral critique important pour une variété d’applications industrielles, en particulier pour la défense. Ce projet pourrait donc être crucial si nous voulons atteindre notre objectif de dépenses dans le cadre de l’OTAN.

Quant à Nouveau Monde Graphite, la société construit une mine de graphite qui sera intégrée à une usine de matériaux pour batteries, ce qui renforcera la nouvelle filière batteries de Bécancour tout en ouvrant la voie à d’autres possibilités de production de graphite dans tout le Canada.

Il y a quelques semaines, lors de la réunion des ministres de l’énergie et de l’environnement du G7, j’ai annoncé la conclusion d’un accord d’achat entre le gouvernement du Canada et Nouveau Monde Graphite, l’un des 26 accords conclus dans le cadre de l’Alliance sur la production de minéraux critiques – preuve de l’importance nationale du graphite.

Les recommandations d’aujourd’hui s’appuient sur la Stratégie canadienne sur les minéraux critiques, dirigée par mon ministère. Celle-ci renforce les chaînes d’approvisionnement en minéraux critiques qui jouent un rôle essentiel dans la défense et la sécurité économique du Canada et de ses alliés.

La Stratégie vise également à mettre en valeur des régions présentant un potentiel important en ce qui a trait aux minéraux critiques, par exemple le nord-ouest de la Colombie-Britannique, ajouté en tant que stratégie d’intérêt national dans le cadre du Corridor essentiel de conservation du Nord-Ouest. Nous pouvons nous attendre à ce que d’autres stratégies transformatrices soient annoncées dans l’avenir.

Comme je viens de le mentionner, l’acheminement de ces projets au Bureau des grands projets va aussi dans le sens de l’annonce faite récemment de 26 investissements, mesures et partenariats nouveaux devant accélérer des projets de minéraux critiques de 6,4 milliards de dollars en soutien à deux initiatives du G7 dirigées par le Canada : l’Alliance sur la production de minéraux critiques et le Plan d’action sur les minéraux critiques.

Le budget de 2025 soutient encore davantage ces efforts en lançant plusieurs initiatives visant à accélérer le développement du secteur canadien des minéraux critiques :

  • un nouveau Fonds souverain pour les minéraux critiques d’une valeur de deux milliards de dollars qui permettra la réalisation d’investissements stratégiques dans des projets et des entreprises de minéraux critiques par l’entremise de participations au capital, de garanties de prêt et d’accords d’exploitation;
  • un nouveau Fonds du premier et du dernier kilomètre, qui sera combiné avec l’actuel Fonds pour l’infrastructure des minéraux critiques afin de fournir 1,5 milliard de dollars en soutien à l’élaboration de projets de minéraux critiques et d’installations de traitement, en mettant l’accent sur la mise en production de projets à court terme et sur la commercialisation des minéraux;
  • un investissement de 443 millions de dollars dans le cadre de la Stratégie industrielle de défense pour la conception de technologies innovantes de traitement des minéraux critiques, le soutien d’investissements conjoints avec des alliés dans des projets de minéraux critiques canadiens et l’élaboration d’un mécanisme de stockage des minéraux critiques canadiens pour renforcer notre sécurité et celle de nos alliés;
  • l’élargissement de la couverture des principales incitations fiscales, notamment le crédit d’impôt à l’investissement dans la fabrication de technologies propres et le crédit d’impôt pour l’exploration de minéraux critiques, ainsi que de l’admissibilité à ces incitations, afin d’aider à réduire les risques des projets et à mener plus rapidement ceux-ci à l’étape de la production.

Nous continuerons de nous appuyer sur la Stratégie canadienne sur les minéraux critiques, qui a elle aussi été présentée au Bureau des grands projets à titre de possible occasion de transformation de notre nation, au moment de choisir notre approche en vue de l’établissement de chaînes de valeur nationales et alliées résilientes et sûres. Certains projets seront acheminés au Bureau des grands projets pour favoriser l’aménagement d’une nouvelle infrastructure à une vitesse inégalée depuis des générations.

Pour transformer nos minéraux en véritables occasions, toutefois, que ce soit dans le domaine des batteries, des véhicules électriques ou des technologies et de la fabrication propres, il faut plus que des minéraux : il faut aussi de l’énergie.

Notre demande en énergie et en électricité devrait doubler au cours des prochaines décennies pour permettre une économie électrifiée et fournir l’accès à l’énergie nécessaire aux entreprises du monde entier, autant les centres de données d’IA que les fabricants d’acier, d’aluminium ou de batteries.

En outre, les demandeurs veulent obtenir une énergie non seulement abordable et fiable, mais aussi à faibles émissions de carbone.

Heureusement, le Canada dispose de nombreuses ressources énergétiques qui font déjà de notre réseau d’électricité l’un des plus propres au monde, un avantage sur lequel nous pouvons miser pour faire du Canada une superpuissance énergétique.

Des barrages hydroélectriques aux centrales nucléaires en passant par les lignes de transport à longue distance, la construction de nouvelles sources d’électricité et d’interconnexions qui relient nos régions et nos industries est une entreprise générationnelle dans tout le Canada; un projet que l’on peut sans aucun doute qualifier d’édification de la nation.

C’est pourquoi la première vague de projets soumis au Bureau des grands projets en septembre incluait le projet de nouvelle centrale nucléaire de Darlington et mentionnait le Partenariat énergétique du l’Est parmi les stratégies de transformation à développer.

Aujourd’hui, la nouvelle série de projets inclut la ligne de transport d’électricité de la côte nord, liaison essentielle qui pourrait augmenter la quantité d’électricité transmise vers les communautés de la Colombie-Britannique et permettre un développement industriel qui favoriserait d’importantes exploitations minières dans le nord de la province, en plus de soutenir l’électrification de Ksi Lisims LNG, autre projet soumis aujourd’hui au Bureau des grands projets.

Finalement, nous allons également présenter le projet hydroélectrique Nukkiksautiit d’Iqaluit au Bureau des grands projets, ce qui permettra à la capitale du Nunavut de passer du diesel à une électricité non émettrice. Cette initiative est non seulement très importante pour réduire la pollution et assurer la souveraineté énergétique, mais elle permettra également d’attirer et de soutenir de nouvelles entreprises pour les citoyens d’Iqaluit, ouvrant ainsi des possibilités qui étaient auparavant considérées comme impossibles. Ce sera la première centrale hydroélectrique de propriété inuite au Nunavut – un jalon pour l’innovation en matière d’énergie propre et le leadership des Autochtones.

J’espère qu’il est évident que les projets mentionnés aujourd’hui ne représentent pas des efforts isolés. Ils s’inscrivent dans une histoire plus vaste, soit celle d’une nation qui bâtit pour l’avenir. L’histoire d’une nation qui est d’abord son meilleur client, et qui choisit ensuite ses meilleurs clients internationaux.

Le Bureau des grands projets, le budget de 2025 et les efforts déployés par Équipe Canada d’un océan à l’autre sont les premiers signes d’une importante transformation économique qui définira la prochaine génération.

Le Canada a toujours été fier de son esprit d’innovation. Mais aujourd’hui, plus que jamais, nous ne pouvons pas regarder en arrière avec nostalgie.

Il n’y a pas de place pour le repli sur soi, l’ambiguïté ou même, le laissez-faire. Seulement pour l’action audacieuse et rapide. Pour essuyer la tempête de l’incertitude, nous n’allons pas réduire la voilure – nous allons plutôt mettre toutes voiles dehors. Nous naviguerons dans les eaux du changement économique et nous en tirerons parti.

Cela signifie qu’il faut faire des investissements générationnels dès maintenant, et prendre des décisions qui vont au‑delà des cycles électoraux et des rapports trimestriels. Cela signifie qu’il faut catalyser à la fois un leadership public et des investissements privés. Et cela signifie qu’il faut faire preuve de persévérance pour que l’économie canadienne devienne la plus forte du G7.

Merci beaucoup. Thank you.

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2025-11-13