Rapport sur les points saillants des ventes d’antimicrobiens vétérinaires en 2021

Travailler à la préservation d'antimicrobiens efficaces pour les humains et les animaux

Quoi de neuf

Le Programme intégré canadien de surveillance de la résistance aux antimicrobiens a lancé des données interactives qui comprennent les résultats du système de rapports sur les ventes de médicaments vétérinaires antimicrobiens.

Observations clés

En 2021, qui est la quatrième année de déclaration obligatoire ventes, les principales observations clés ont été les suivantes :

Informations sur les antimicrobiens importants en médecine humaine vendus pour une utilisation pour les animaux

• Les ventes globales d'antimicrobiens pour tous les animaux ont augmenté de 2 % en 2021 (en kg totaux vendus) par rapport à 2020.
• Pour les animaux de production (qui comprennent les animaux destinés à la consommation et les chevaux), on a constaté une diminution de 3 % de la quantité d'antimicrobiens vendus en tenant compte du nombre d'animaux et de leur poids en utilisant un poids moyen au moment du traitement (mg/unité corrigée de la population ou mg/PCU_CA) ou le poids à l'abattage (mg/kg biomasse_SL).
• Depuis la première année de déclaration obligatoire des ventes en 2018, le pourcentage de ventes déclarées a augmenté de 1 % pour les fabricants et diminué de 3 % pour les importateurs.
• En 2021, les fabricants représentaient 91 % (998 980 kg) du total déclaré des kg d'antimicrobiens vendus et les importateurs représentaient 3 % (28 922 kg) de ce total :
  • On constate une diminution globale des ventes (~17 730 kg) d'antimicrobiens entre 2020 et 2021.
  • Les principales catégories d'antimicrobiens vendus par les fabricants et les importateurs étaient les tétracyclines, les pénicillines, les macrolides, les bacitracines et les lincosamides.
  • Les catégories d'antimicrobiens qui ont connu la plus forte augmentation des ventes (kg) en 2021 étaient les pénicillines, les aminoglycosides et les lincosamides.
  • Les ventes totales en volume d'antimicrobiens importants en médecine humaine ont été les suivantes : catégorie I (très grande importance) <1 % (classement similaire à celui de 2020), catégorie II (haute importance) ~33 %, catégorie III (importance moyenne) ~65 % et les ventes relatives aux antimicrobiens non catégorisés médicalement importants ~2 %.
  • Entre 2020 et 2021, les ventes de catégorie I ont augmenté de 2 % (de ~5 600 kg à ~5 700 kg), les ventes de catégorie II ont augmenté de 5 % (de ~320 000 kg à ~336 000 kg), les ventes de catégorie III ont diminué de 5 % (de ~703 000 kg à ~670 000 kg) et les ventes de catégorie non catégorisée médicalement importante ont diminué de 3 % (de ~20 000 kg à ~17 000 kg).
• En 2021, les déclarations des préparateurs représentaient 6 % du total des kg d'antimicrobiens vendus (63 990 kg) :
  • La majorité des antimicrobiens vendus par les préparateurs étaient de catégorie II (98 %).
  • Les principales catégories déclarées étaient les combinaisons diaminopyrimidines-sulfa mides, les pénicillines et les aminoglycosides.
  • Le pourcentage des ventes totales déclarées de produits préparés (en kg) par tous les fournisseurs de données est resté stable (<1 % de changement) entre 2020 et 2021.
  • En moyenne, 86 % des quantités totales en kg déclarées comme étant préparées étaient destinés à une utilisation pour les porcs.

Informations sur les espèces animales

• Comme en 2020, la majorité en (kg) des antimicrobiens vendus en 2021 était destinée à une utilisation pour les animaux suivants :
  • Porcs ~ 470 000 kg, 257 mg/PCU_CA
  • Bovins ~ 349 000 kg, 83,29 mg/PCU_CA
  • Volaille ~ 151 000 kg, 197 mg/PCU_CA
• Entre 2020 et 2021, la variation en pourcentage de la quantité des ventes a été comme suit :
  • -13 % pour les porcs en kg et en mg/PCU_CA
  • +6 % pour les bovins en kg et +2 % en mg/PCU_CA
  • +13 % pour la volaille en kg et +10 % en mg/PCU_CA
• En 2021, les ventes relatives aux volailles ont augmenté jusqu'à 99 % des ventes déclarées en 2018 (en kg) et jusqu'à ~97 % des ventes déclarées en 2018 en mg/PCU_CA.
• Entre 2020 et 2021, les ventes d'antimicrobiens de catégorie I ont été comme suit :
  • Ont augmenté pour les porcs de ~270 kg à ~300 kg (de 0,14 à 0,15 en mg/PCU_CA)
  • Ont augmenté pour les bovins de ~1 500 kg à ~1 700 kg (de 0,39 à 0,41 en mg/PCU_CA)
  • Aucune vente de catégorie I n'a été déclarée pour la volaille en 2019, 2020 ou 2021
  • Ont diminué pour les chats et les chiens de ~3 600 kg à ~3 500 kg (de 25 à 24 en mg/PCU_CA)
• Les ventes de macrolides pour la volaille ont diminué à moins de 10 kg en 2020, puis ont augmenté à des niveaux supérieurs à ceux déclarés en 2018 et 2019.

Informations sur la voie d'administration

• La majorité des ventes selon la voie d'administration (92 %) étaient destinées à être utilisées dans les aliments ou l'eau (comme en 2020).
• Des détails de l'ensemble des ventes par voie d'administration sont comme suit :
  • Aliments (prémélange) (73 %)
  • Eau (20 %)
  • Injection (4 %)
  • Autres voies (y compris topique, ophtalmique, otique, intra-utérine) (3 %)
  • Oral (autre - pour administration individuelle) (<1 %)
  • Intramammaire (<1 %)

Information régionale

• La plus grande quantité d'antimicrobiens vendus pour être utilisés pour les animaux (en kg) par les fabricants et les importateurs ont été déclarés en Ontario, en Alberta, au Québec et au Manitoba, qui sont les principales provinces productrices d'animaux destinés à l'alimentation.
• Par rapport à 2020, les ventes (en kg) ont diminué au Québec, en Colombie-Britannique, en Saskatchewan, en Nouvelle-Écosse et à Terre-Neuve, ont augmenté au Manitoba, au Nouveau-Brunswick et à l'Île-du-Prince-Édouard et sont restées relativement stables en Ontario et en Alberta (variation de <1 %).
• En 2021, la majorité des quantités d'antimicrobiens déclarées comme étant préparées pour être utilisées pour les animaux était au Québec (53 %), suivi de l'Ontario (24 %) et du Manitoba (16 %) (en kg). Il peut y avoir une distribution subséquente d'antimicrobiens entre les provinces à la suite de la préparation de médicaments, dont il faut faire preuve de prudence lors de l'interprétation des quantités provinciales d'antimicrobiens utilisés pour la préparation de médicaments.