Fiche de renseignements : La cuisson et la qualité de l’air intérieur

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Organisation : Santé Canada

Date publiée : 2018

Contexte

Les activités de cuisson peuvent avoir un impact sur la qualité de l’air intérieur, ce qui pourrait affecter votre santé. Cette fiche d’information présente les stratégies de réduction des polluants provenant de la cuisson et des risques d’exposition à ces mêmes polluants.

Quelles activités de cuisson génèrent des polluants?

Que vous vous serviez d’une cuisinière à gaz ou électrique, la cuisson produit des particules (PM). Les PM sont de petites particules d’aliments cuits, de graisse ou d’huile susceptibles de se trouver en suspension dans l’air lorsque vous faites frire, rôtir, griller, sauter, cuire au four ou brûler des aliments.

Une étude de Santé Canada a démontré que les niveaux de PM peuvent être 65 fois plus élevés que les concentrations de fond après des activités de cuissonNote de bas de page 1. La cuisson à la vapeur, l’ébullition ou l’utilisation du four à micro-ondes produit moins de particules. L’utilisation d’une cuisinière à gaz peut également générer des sous-produits de combustion comme le dioxyde d’azote (NO2) et le monoxyde de carbone (CO).

Les activités de cuisson peuvent également produire un excédent de vapeur d’eau, augmentant ainsi la quantité d’humidité dans l’air, ce qui peut favoriser la formation de moisissure.

Quels sont les effets potentiels sur la santé de l’exposition aux polluants issus de la cuisson?

Les personnes déjà atteintes de maladies cardiaques ou pulmonaires (dont l’asthme), les jeunes enfants et les personnes âgées ont tendance à être plus vulnérables aux effets nocifs des PM, du NO2 et du CO.

Il a été démontré que de nombreux effets sur la santé proviennent de l’exposition aux polluants pouvant être générés par la cuisson, incluant :

  • l’irritation des yeux, du nez et de la gorge;
  • des symptômes respiratoires tels que la respiration sifflante, la toux et l’essoufflement;
  • les maux de tête, la fatigue et des symptômes pseudogrippaux;
  • l’aggravation des maladies pulmonaires, comme l’asthme et la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC), et des maladies cardiaques.

Comment réduire votre risque?

L’utilisation de la hotte en cuisinant peut réduire les concentrations de polluants issus de la cuisson comme les PM, le NO2, le CO et la vapeur d’eau.

L’utilisation de la hotte devrait se faire de préférence à sa puissance maximale. L’utilisation d’une hotte à haut débit d’air (300 pieds cubes par minute) peut réduire l’exposition aux polluants issus de la cuisson par plus de 80 % par rapport à une hotte à plus faible débitNote de bas de page 1Note de bas de page 2.

Toute hotte de cuisine devrait être au moins aussi large que la cuisinière pour assurer une efficacité maximaleNote de bas de page 1.

Si vous ne possédez pas de hotte de cuisine à évacuation, il serait bon d’en faire installer une ou d’ouvrir une fenêtre située à proximité pour éliminer les polluants de votre maison.

D’autres mesures peuvent être adoptées pour réduire l’exposition aux polluants issus de la cuisson :

  • l’utilisation des brûleurs arrière au lieu des brûleurs avant;
  • l’ouverture des fenêtres en cuisinant;
  • la mise en marche, si possible, du ventilateur de l’appareil de chauffage ou du système de ventilation.

Santé Canada vous recommande également d’installer et de maintenir en bon état de fonctionnement au moins un avertisseur de CO dans votre maison.

Où puis-je en apprendre davantage?

Pour en apprendre davantage sur la qualité de l’air et la santé, veuillez consulter notre site Web à Qualité de l'air et santé ou communiquer avec nous à HC.air.SC@canada.ca.

Références

Note de bas de page 1

Sun, Wallace, Dobbin, You, Kulka, Shin, St-Jean, Aubin et Singer (2018). Effect of venting range hood flow rate on size-resolved ultrafine particle concentrations from gas stove cooking, Aerosol Science and Technology, [En ligne]. DOI:10.1080/02786826.2018.1524572.

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Note de bas de page 2

Dobbin, Sun, Wallace, Kulka, You, Shin, Aubin, St-Jean et Singer (2018). The benefit of kitchen exhaust fan use after cooking - an experimental assessment, Building and Environment, vol. 135, p. 286‑296.

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