Allocution du ministre de la Santé sur la COVID-19, le 11 février 2022
Discours
Le 11 février 2022 | Ottawa (Ontario) | Agence de la santé publique du Canada
Le texte prononcé fait foi
J’aimerais d’abord revenir sur certains événements qui ont marqué l’actualité cette semaine.
Il y a quelques jours, mon collègue Joël Lighbound a fait une sortie publique remarquée.
D’emblée, je tiens à préciser que j’ai beaucoup d’amitié, d’estime et d’affection pour Joël.
Nous échangeons régulièrement sur de nombreux enjeux, incluant la gestion de la pandémie.
En démocratie, il est sain que tous et toutes puissent exprimer leurs opinions.
Il faut encourager le débat et la discussion.
Nous savons tous que les gens ont hâte d’en finir avec la pandémie.
Nous avons tous hâte d’en finir!
Comme Joël, je l’entends chez moi, à Québec et ici, à Ottawa.
Nous savons aussi que pour en sortir, nous devons continuer à travailler ensemble, dans un esprit de bienveillance, afin d’unir nos forces contre le virus.
C’est vrai pour la vaccination et c’est vrai pour l’adhésion à l’ensemble des mesures sanitaires qui sont encore en place.
Depuis maintenant deux ans, l’action gouvernementale dans la lutte contre la COVID-19 est basée sur la prudence et sur la science.
Comme vous le savez, la science évolue constamment et comme nous l’avons fait depuis le début de cette pandémie, nous allons continuer à baser nos décisions sur les meilleures informations scientifiques disponibles.
Les mesures sanitaires actuellement en vigueur sont temporaires, certaines seront avec nous pour longtemps, d’autres seront levées dès que la situation épidémiologique et la science le permettront.
Il est important de garder en tête que ces mesures - quelles qu’elles soient - visent à limiter les torts que causent le virus.
Toutes les mesures font l’objet d’une ré-évaluation constante et nous allons continuer à les ajuster en fonction de la science et de l’évolution de la situation épidémiologique.
Le pire d’Omicron étant maintenant derrière nous, notre gouvernement évalue d’ailleurs activement les mesures en place à nos frontières et nous devrions être en mesure de communiquer des changements à ce sujet très bientôt.
Nous aimerions tous savoir avec certitude ce que nous réserve les prochaines semaines et les prochains mois, mais après deux ans de pandémie, nous savons que ce virus n’a pas fini de nous surprendre.
Nous savons que la question n’est pas de savoir s’il y aura d’autres vagues ou d’autres variants, mais quand?
Nous sommes tous d’accord pour dire que nous devons apprendre à vivre avec le virus, mais concrètement, qu’est-ce que ça veut dire vivre avec le virus?
Permettez-moi de tenter une réponse à cette question.
Vivre avec le virus, ça veut d’abord dire qu’il faut que les gens arrêtent d’en mourir en si grand nombre.
Vivre avec le virus, ça veut dire qu’il faut que le virus et notre système de santé puissent coexister sans que ce dernier ne soit paralysé.
Sans que les patients atteints du cancer se fassent dire que leur chirurgie devra attendre parce que nos hôpitaux et nos travailleurs de la santé sont surchargés par la COVID.
Vivre avec le virus, ça veut dire qu’il nous faut - individuellement et collectivement - maximiser l’utilisation des outils dont nous disposons pour limiter sa transmission et limiter la sévérité des infections.
Une fois la transmission sous contrôle et la sévérité des infections limitées, notre système de santé pourra respirer et la plupart des mesures sanitaires pourront être relaxées.
Nous n’en sommes pas encore là, mais nous y sommes presque.
Il faut garder espoir et surtout, il ne faut pas baisser les bras.
Vivre avec le virus, ça veut aussi dire qu’il faut aussi être lucides et reconnaître qu’il est non seulement possible, mais fort probable que les prochains mois nous réservent d’autres mauvaises surprises.
Vivre avec le virus, ça veut aussi dire que nous devons nous rappeler que nous ne sommes pas impuissants devant le virus.
Je le répète, nous ne sommes pas impuissants.
Nous avons des outils pour que les mesures soient moins sévères et perturbent le moins possible notre vie sociale et notre économie.
Et notre principal outil demeure – encore et toujours : la vaccination.
Même si nous savons que la vaccination ne prévient que partiellement la transmission du variant Omicron, la science est sans équivoque : la vaccination prévient les complications sévères.
Si nous arrivons à prévenir les complications sévères, nos hôpitaux et nos travailleurs de la santé ne seront pas submergés.
Si nos hôpitaux et nos travailleurs de la santé ne sont pas submergés, les mesures sanitaires seront moins sévères.
C’est une évidence, mais il importe de la rappeler : nous avons – individuellement et collectivement – le pouvoir de changer les choses.
Vivre avec la COVID, ça veut dire que nous exerçons ce pouvoir afin de diminuer les impacts du virus sur notre quotidien.
Maintenant que le pire d’Omicron est derrière nous, vivre avec le virus, ça veut dire qu’il ne faut pas attendre le prochain variant pour redémarrer nos campagnes de vaccination.
Il faut continuer à administrer le plus de doses de rappel possible pour que la prochaine fois, nous soyons mieux préparés et plus résistants.
50% des Canadiens éligibles ont reçu leur dose de rappel.
Il faut continuer.
Ensemble, nous pouvons y arriver.
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Cabinet de l'honorable Jean-Yves Duclos, Ministre de la Santé
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Marie-France.Proulx@hc-sc.gc.ca
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