Allocution de l’administratrice en chef de la santé publique, le 10 juin 2022

Allocution de l’administratrice en chef de la santé publique sur la COVID-19, le 10 juin 2022

Le 10 juin 2022 | Ottawa (Ontario) | Agence de la santé publique du Canada

Nous sommes ici aujourd'hui pour faire le point sur les efforts que nous déployons pour lutter contre les cas de variole du singe au Canada. L'Agence de la santé publique du Canada travaille en étroite collaboration avec ses partenaires internationaux, provinciaux et territoriaux pour assurer la sécurité des Canadiens. Nous surveillons de près les nouvelles données. À mesure que nous en apprendrons davantage, notre réponse et nos recommandations continueront d'évoluer.

Au cours de la dernière semaine, l'Agence de la santé publique du Canada a confirmé un total de 112 cas au pays. Ce nombre comprend 1 cas en Colombie-Britannique, 4 en Alberta, 9 en Ontario et 98 au Québec.

Parmi les cas pour lesquels l'information est disponible, l'âge varie de 20 à 63 ans. Jusqu'à présent, tous les cas déclarés sont des hommes et la majorité d'entre eux ont déclaré avoir eu des rapports sexuels avec d'autres hommes. Toutefois, le virus peut se transmettre à n'importe qui à la suite d'un contact étroit avec une personne infectée.

Le Laboratoire national de microbiologie (LNM) procède également à des tests de confirmation sur un certain nombre d'autres cas suspects. Ainsi, nous nous préparons à la confirmation d'autres cas dans les jours et les semaines à venir.

De plus, le LNM procède au séquençage du virus entraînant les cas au Canada. Les premiers résultats indiquent que les cas au Canada sont liés à l'éclosion à l'échelle internationale. D'autres travaux sont en cours pour mieux comprendre les chaînes de transmission au pays et appuyer les enquêtes sur les éclosions actuellement réalisées.

Travaillant de concert avec les provinces et les territoires, notre objectif principal est de contenir l'éclosion. Pour ce faire, nous devons rapidement interrompre les chaînes de transmission pour empêcher l'établissement de la variole du singe au Canada, et protéger la santé publique et les soins de santé au pays. Nous nous concentrons également sur la protection des populations vulnérables au Canada, notamment les personnes immunodéprimées, les femmes enceintes et les enfants de moins de 12 ans.

Pour appuyer cette démarche, le Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) a publié aujourd'hui de nouvelles recommandations concernant l'utilisation d'Imvamune, un vaccin approuvé par Santé Canada pour l'immunisation contre la variole du singe.

Après avoir passé en revue les données sur la situation actuelle de l'éclosion de variole du singe ainsi que les preuves de l'innocuité et de la protection offertes par le vaccin Imvamune, le CCNI recommande qu'une dose unique d'Imvamune soit offerte aux personnes présentant un risque élevé d'exposition à un cas probable ou confirmé de variole du singe, ou se trouvant dans un milieu où la transmission se produit, idéalement dans les quatre jours suivant l'exposition.

À l'heure actuelle, les provinces touchées mettent en œuvre des stratégies de vaccination fondées sur l'épidémiologie locale. L'ASPC travaille actuellement avec les fabricants pour garantir un approvisionnement suffisant en vaccins et collabore avec ses partenaires pour s'assurer que nous disposions des ressources nécessaires pour bien répondre à l'évolution de la situation. Pour le moment, une campagne de vaccination de masse n'est pas nécessaire pour faire face à cette éclosion au Canada.

Nous avons également mis au point des directives pour aider les services de santé publique et les prestataires de soins de santé dans tout le pays. Il s'agit notamment de directives provisoires sur la prévention et le contrôle de l'infection en cas de variole du singe suspecte, probable ou confirmée dans les établissements de soins de santé, ainsi que de directives sur la gestion des cas et des contacts par la santé publique.

Nous avons rencontré les intervenants et continuons de collaborer avec eux afin de les sensibiliser à l'éclosion et de fournir aux communautés les plus à risque des renseignements qui les aideront à protéger leur santé et celle de leurs proches.

À l'approche de l'été, les Canadiens se retrouvent à l'occasion de festivals, de concerts et de célébrations. Maintenant plus que jamais, nous devons fournir aux gens les renseignements dont ils ont besoin pour planifier la façon dont ils peuvent célébrer en toute sécurité et réduire leurs risques de contracter et de propager la maladie.

Je tiens à rappeler à tous que la variole du singe ne touche pas qu'une seule communauté. Le virus peut se transmettre à n'importe qui par contact étroit avec une personne infectée ou ses objets contaminés.

Nous continuons de demander à tous les fournisseurs de soins de santé au Canada de rester vigilants et de surveiller de près les patients présentant tout symptôme de la variole du singe, même une présentation atypique, qu'ils rapportent ou non avoir voyagé.

Si vous avez été en contact étroit avec une personne atteinte de la variole du singe, ou si vous présentez des symptômes – comme une nouvelle éruption cutanée ou des plaies sur la peau – après avoir eu une activité sexuelle ou un contact personnel étroit avec d'autres personnes au cours des 21 derniers jours, veuillez communiquer avec votre bureau de santé publique local qui vous indiquera la marche à suivre.

À mesure que nous en apprendrons davantage sur le virus, nous continuerons de fournir des mises à jour régulières afin que les Canadiens disposent des renseignements dont ils ont besoin pour rester en sécurité. Ces renseignements se trouvent également à l'adresse canada.ca/variole-singe.

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