Aperçu des résultats : Évaluation du Programme sur le trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale de l’Agence de la santé publique du Canada de 2017-2018 à 2021-2022

Aperçu du programme

Le trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale (TSAF) est un terme diagnostique qui désigne les effets de l’exposition prénatale à l’alcool sur le cerveau et le corps. Les personnes atteintes présentent des difficultés permanentes sur le plan de la motricité, des aptitudes sociales et cognitives, de la santé physique et de la régulation des émotions.

L’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) est l’un des nombreux acteurs qui s’attaquent au TSAF au Canada, en plus des autorités sanitaires locales, des gouvernements provinciaux et territoriaux, d’autres ministères et de nombreux organismes communautaires. Le Programme sur le TSAF de l’ASPC alloue du financement sous forme de subventions et de contributions et mène des activités d’orientation et de surveillance. Il vise à assurer une coordination et un leadership stratégique de la part du gouvernement fédéral, dans le but de prévenir le TSAF et d’améliorer la santé et les conditions sociales des personnes qui en sont atteintes.

À cette fin, le Centre pour la promotion de la santé gère le Fonds national d’aide aux projets stratégiques (FNAPS) sur le TSAF et dirige les initiatives stratégiques. Le Fonds alloue 1,5 million de dollars par an à des projets nationaux axés sur la prévention, la sensibilisation, l’échange de connaissances, le renforcement des capacités, la coordination, la collecte de données et la recherche dans le domaine du TSAF. Les activités de surveillance relèvent du Centre de surveillance et de recherche appliquée.

Approche de l’évaluation

L’évaluation visait à fournir des conseils et des renseignements à l’ASPC sur la pertinence et l’efficacité du Programme sur le TSAF.

Méthodologie

Ce que l’évaluation a révélé

Les activités réalisées à ce jour par l’ASPC pour s’attaquer au TSAF cadrent avec la mission de l’Agence en tant qu’organisme fédéral de santé publique. Malgré des objectifs ambitieux, le financement consacré au TSAF est limité. Il subsiste des lacunes importantes, dont certaines semblent correspondre au mandat de santé publique du gouvernement fédéral dans les domaines du renforcement de la surveillance, de la planification stratégique nationale, de la mobilisation des intervenants et de la collaboration, de la consignation des pratiques prometteuses et du soutien à l’élaboration et à la diffusion de lignes directrices.

Tous les projets financés par le FNAPS semblent principalement axés sur la prévention et ont donné lieu à la production et à la diffusion de renseignements pertinents qui ont permis d’améliorer les connaissances à différents niveaux du modèle de prévention du TSAF, qui est basé sur quatre niveaux. Les projets financés ciblaient les citoyens, les femmes enceintes ou en âge de procréer et leurs réseaux, ainsi que plusieurs professionnels, dont les professionnels de la santé. La plupart des projets ont dû s’adapter à la pandémie de COVID-19 et adopter un mode de prestation virtuelle. Les données sur le rendement que devaient fournir les projets financés portaient principalement sur les résultats attendus et la portée, mais certains projets ont pu démontrer que les participants ont acquis de nouvelles connaissances. Il serait utile de recueillir d’autres données pour juger des réalisations des projets (connaissances, utilisation, changement de comportement, etc.).

Certains projets financés ont également permis d’améliorer les données de surveillance du TSAF. L’ASPC utilise diverses sources de données dans le cadre de ses activités de surveillance pour établir une surveillance nationale du TSAF. Cependant, le manque de données nationales sur la prévalence du TSAF demeure un problème, qui est aggravé par le sous-diagnostic et la sous-déclaration des cas de TSAF.

Recommandations

Recommandation 1: Renforcer davantage les efforts de surveillance, notamment en établissant les fondements de la surveillance du TSAF, y compris les estimations de la prévalence nationale.

Recommandation 2: Mieux intégrer les travaux liés au TSAF au sein de l’ASPC, qu’il s’agisse de la sensibilisation, de la prévention ou de la prise de mesures axées sur les déterminants sociaux de la santé et la réduction des méfaits, afin d’améliorer le lien avec l’approche générale en matière de consommation de substances.

Recommandation 3: Améliorer la stratégie de mesure du rendement du Programme sur le TSAF en mettant l’accent sur l’incidence.

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