Aperçu des résultats : Évaluation des données probantes liées à la promotion de la santé et à la prévention des maladies chroniques et des blessures — Accent sur les activités liées à la COVID-19
Aperçu du programme
Le Programme des données probantes liées à la promotion de la santé et à la prévention des maladies chroniques et des blessures (Programme des données probantes), qui fait partie de la Direction générale de la promotion de la santé et de la prévention des maladies chroniques (PSPMC) de l’ASPC, joue un rôle important dans l’amélioration de la compréhension des répercussions à grande échelle de la pandémie de COVID-19 sur divers groupes.
L’intervention face à la COVID-19 est un effort de l’ensemble de l’Agence, y compris des directions générales comme la PSPMC, qui n’ont habituellement pas été directement associées aux interventions d’urgence. Depuis février 2020, le Programme des données probantes a orienté ses activités pour répondre à la réponse continue à la pandémie de COVID-19. Cela a notamment consisté à adapter les outils de surveillance existants pour recueillir des données pertinentes ainsi qu’à soutenir la diffusion des données liées à la COVID.
Approche de l’évaluation
Cette évaluation a examiné le rendement du Programme de données probantes en ce qui concerne ses activités liées à la pandémie de COVID-19 de janvier 2020 à mars 2021.
L’approche de l’évaluation est composée des éléments suivants :
- Examen des documents et des dossiers
- Entrevues auprès des informateurs clés
- Revue de la littérature
- Analyse des données
Constatations de l’évaluation
De janvier 2020 à mars 2021, le Programme des données probantes, sous la direction du Centre de surveillance et de recherche appliquée (CSRA), a appuyé les efforts de lutte contre la pandémie déployés par l’ASPC en recueillant des données pour combler les lacunes existantes sur les répercussions à plus grande échelle de la COVID-19, et en fournissant à la haute direction des informations en temps opportun. Plus précisément, le Programme des données probantes a orienté ses activités vers l’appui de l’intervention continue face à la pandémie en menant un exercice précoce et continu de priorisation et a ainsi modifié ses activités des façons suivantes :
- L’identification de projets devant être maintenus, reportés ou interrompus en fonction des besoins en matière de données probantes sur la COVID-19, des exigences législatives, des engagements du mandat et des priorités de l’Agence.
- L’adaptation des outils de surveillance existants pour recueillir des données pertinentes sur les répercussions à plus large échelle de la COVID-19 par moyen d’élargir les sources de données et les indicateurs, ainsi que de recueillir de nouvelles données probantes pour éclairer l’incidence de la COVID-19 sur la crise concomitante des opioïdes.
- La collaboration avec les fournisseurs de données de longue date et les partenaires pour accroître la fréquence de déclaration des données, lancer de nouvelles enquêtes et appuyer de nouvelles recherches sur la COVID-19 et les comorbidités afin de combler les lacunes les plus pressantes en matière de données probantes.
Le Programme des données probantes a également mis en œuvre un modèle « accéléré » pour améliorer le caractère opportun de la publication des articles évalués par des pairs liés à la COVID-19 dans la revue de PSPMC. En outre, il a mis sa plateforme Infobase au service de la diffusion des données liées aux cas de COVID-19 et des données sur la couverture vaccinale (avec des mises à jour quotidiennes ou hebdomadaires).
Le CSRA a également appuyé l’intervention face à la pandémie en affectant plus de 28 membres de son personnel (environ 30 % de l’effectif), y compris des épidémiologistes et des analystes d’ensembles de données, à l’appui de diverses fonctions liées à la réponse à la COVID-19, particulièrement celles qui concernaient les efforts de déploiement des vaccins.
Les défis auxquels fait face le Programme des données probantes et les considérations pour l’avenir cernées par l’évaluation étaient les suivants :
- Difficultés liées au financement rapide des principales recherches, ce qui a eu une incidence sur l’actualité et la pertinence des informations fournies.
- Défis inhérents à la production de données de surveillance nationales, notamment : 1. Lacunes dans les données, en particulier en ce qui concerne les populations vulnérables et les données longitudinales; 2. Actualité des informations, car les données de surveillance sont généralement disponibles quelques mois seulement après les événements eux-mêmes, ce qui limite la mise à disposition des informations pour les décideurs.
- Dans la poursuite de ses activités de recherche et de surveillance quant aux répercussions plus vastes de la pandémie, il sera important que le Programme saisisse les occasions d’accroître la disponibilité et le caractère opportun des données probantes et qu’il les associe à des mesures stratégiques visant à éclairer les activités de rétablissement, en particulier en ce qui concerne les populations vulnérables.
- Le programme devra également explorer d’autres façons de combler les lacunes dans les données, comme les modèles et la surveillance fondée sur les événements. Une telle exploration permettra de recueillir des informations plus complètes et aider à établir des liens plus évidents entre les répercussions pour la recherche et les politiques.
Recommandations
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Mettre en œuvre des pratiques uniformes pour lier la recherche à l’incidence sur les politiques.
Réponse : Le Programme effectuera une analyse d’exemples de liens réussis entre ses données et ses politiques. Il s’engagera ensuite avec les partenaires de surveillance et de politiques stratégiques de l’ASPC pour faire progresser un plan de travail de mobilisation des connaissances qui aborde en collaboration les considérations horizontales et les intérêts communs liés à l’intégration des données probantes et des politiques.
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Explorer des façons d’intégrer d’autres sources de données probantes en vue de la production de documents, afin d’améliorer le caractère opportun des informations et de compenser les lacunes habituelles sur le plan des données de surveillance nationales.
Réponse : Le Programme développera un document d’étude de cas qui présente comment il utilise d’autres sources de données, puis s’engagera avec les intervenants de l’Agence pour soutenir le développement d’outils et de conseils pour une utilisation continue et optimale de ces sources de données.
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Compte tenu du succès d’Infobase pendant la COVID-19 et du fait que la base demeure utile à la situation, établir un plan d’avenir pour la plateforme.
Réponse : Le Programme développera une série d’options pour renforcer et améliorer la capacité et la gouvernance de l’Infobase, en collaboration avec la DGDS et d’autres intervenants clés.