Archivée Aperçu des résultats – Évaluation de la coordination des activités associées à la résistance aux antimicrobiens (RAM) à l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC)
Introduction
- Les activités associées à la résistance aux antimicrobiens (RAM) à l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) comprennent la coordination de l’élaboration des cadres et des plans d’action fédéraux et pancanadiens, ainsi que la prise de mesures dans les domaines de la surveillance, de l’intendance, de la prévention et du contrôle des infections, ainsi que la recherche et l’innovation. L’ASPC agit aussi à titre d’organisme canadien responsable dans le cadre de diverses initiatives internationales.
- Entre 2013-2014 et 2017-2018, l’ASPC a dépensé en moyenne 8,5 M$ par année pour les activités associées à la RAM. La majeure partie de ce financement est consacrée aux systèmes de surveillance.
Contexte
- La RAM est reconnue comme étant l’une des menaces les plus importantes pour la santé auxquelles le monde fait face aujourd’hui. Selon certaines estimations, si aucune mesure n’est prise d’ici 2050, la RAM pourrait entraîner 10 millions de décès par année dans le monde, et le recul annuel du produit intérieur brut pourrait atteindre le niveau des pertes de la crise financière mondiale de 2008 2009.
Résultats de l’évaluation
- L’ASPC a réalisé des progrès considérables pour lutter contre la RAM au cours des cinq dernières années. De plus, les partenaires et les intervenants s’entendent généralement pour dire que l’élaboration des deux cadres et du plan d’action fédéral était une entreprise majeure que l’ASPC a coordonnée avec succès.
- Toutefois, les progrès réalisés à ce jour semblent lents, compte tenu du fait que l’ASPC s’est engagée à mettre en place une stratégie pancanadienne d’ici le milieu de l’année 2015. L’ASPC a publié un cadre pancanadien en 2017, et un plan d’action connexe devrait suivre à l’été ou au début de l’automne 2019.
- L’évaluation n’a pas permis de montrer de manière concluante que le Canada a exercé un leadership suffisant ni une priorisation convenable dans le dossier de la RAM. Des questions demeurent quant au rôle de chef de file national de l’ASPC et à la responsabilité qui lui incombe de mieux faire connaître la RAM et de mobiliser les intervenants à prendre des mesures coordonnées en la matière. La perception au sein de l’ASPC du rôle de l’Agence diffère des attentes des partenaires.
- Un grand nombre d’activités de l’ASPC associées à la RAM ont été menées essentiellement de façon réactive. Au moment de l’évaluation, l’ASPC ne disposait pas des structures organisationnelles, des ressources stables allouées pour certaines activités, ni d’une vision pour lutter contre la RAM à long terme. Néanmoins, des mesures ont commencé à être mises en place au moment de l’évaluation.
- Le Canada doit renforcer l’opérationnalisation et la surveillance de la mise en œuvre d’un plan d’action, l’intégration des systèmes de surveillance et la sensibilisation de tous les intervenants clés à la RAM (p. ex., le grand public, les médecins, les pharmaciens, le personnel infirmier, les dentistes, les vendeurs de médicaments).
Recommandations et réponses
- L’ASPC devrait énoncer clairement son rôle, ses responsabilités et ses priorités en matière de lutte contre la RAM dans le paysage fédéral et pancanadien.
Réponse : L’ASPC élaborera et communiquera un énoncé sur son rôle et ses objectifs à long terme en matière de lutte contre la RAM. - L’ASPC devrait entretenir des communications ouvertes et régulières avec ses partenaires fédéraux et pancanadiens sur son rôle, ses responsabilités et ses priorités dans la lutte contre la RAM, ainsi que sur les travaux en cours et les prochaines étapes pour respecter les engagements fédéraux et pancanadiens.
Réponse : L’ASPC élaborera et communiquera un plan de mobilisation des intervenants. - L’ASPC devrait établir les structures nécessaires pour s’assurer que toutes ses activités associées à la RAM, y compris ses activités stratégiques et de surveillance, sont coordonnées efficacement ou intégrées, le cas échéant. Elle devrait aussi continuer de travailler à établir un programme de lutte contre la RAM assorti de responsabilités claires pour s’acquitter de son rôle dans la lutte contre la RAM.
Réponse : L’ASPC examinera les activités existantes et les résultats voulus en fonction de son rôle et de ses responsabilités. - L’ASPC devrait déployer tous les efforts possibles pour assurer la publication en temps opportun du plan d’action pancanadien d’ici l’été ou le début de l’automne 2019.
Réponse : L’ASPC examinera et révisera le chemin critique du plan d’action pancanadien.
À propos de l’évaluation
L’évaluation portait sur la conception, l’exécution et la coordination des activités associées à la RAM à l’ASPC depuis 2013-2014. Les données ont été recueillies à l’aide des méthodes suivantes : revue de la littérature, examen de documents et de dossiers, entrevues avec des informateurs clés (47 intervenants internes et externes) et examen de données financières.
Mars 2019
Détails de la page
- Date de modification :