Archivée 20 : Résumé de la réponse rapide du Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) : Dose de rappel du vaccin contre la COVID-19 chez les résidents en établissements de soins de longue durée et les aînés vivant dans d’autres milieux de vie de collectifs
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Date de publication : 28 septembre 2021
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- Le 28 septembre 2021, l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) a publié une mise à jour des conseils du Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) concernant l'administration d'une dose de rappel d'un vaccin contre la COVID-19 chez les résidents en établissements de soins de longue durée (ÉSLD) et les aînés vivant dans d'autres milieux de vie collectifs. Ces recommandations sont fondées sur les preuves scientifiques actuelles et l'opinion des experts du CCNI.
- Le CCNI a déterminé qu'il existe un besoin immédiat de recommander une dose de rappel d'un vaccin contre la COVID-19 chez les résidents en ÉSLD et les aînés vivant dans d'autres milieux de vie collectifs, car ils sont exposés à un risque accru d'infection et de maladie sévère, et en raison de signes indiquant que la protection pourrait ne pas persister longtemps chez ces personnes comme dans d'autres populations au Canada.
- Pour faire cette recommandation, le CCNI a examiné les données probantes disponibles sur l'efficacité réelle (ÉR) du vaccin et la diminution des réponses d'anticorps d'une série primaire; les données probantes disponibles sur l'innocuité d'une dose de rappel et sur les réponses immunitaires produites par cette dose; l'épidémiologie actuelle de la COVID-19; et les considérations d'éthique et d'équité.
Le CCNI recommande qu'une :
- dose de rappel d'un vaccin à ARNm autorisé contre la COVID-19 (Comirnaty® de Pfizer-BioNTech ou Spikevax® de Moderna) devrait être proposée aux résidents en ÉSLD et aux aînés vivant dans d'autres milieux de vie collectifs qui ont déjà reçu une série primaire du vaccin contre la COVID-19. Cette dose devrait être proposée à un intervalle recommandé d'au moins six mois après la fin de la série primaire.
- dose de rappel d'un vaccin à vecteur viral autorisé (Vaxzevria® d'AstraZeneca, Janssen) ne devrait être envisagée que lorsqu'un vaccin contre la COVID-19 est contre-indiqué ou inaccessible.
Pour voir la mise à jour complète, veuillez consulter la Réponse rapide du CCNI : Dose de rappel du vaccin contre la COVID-19 chez les résidents en établissements de soins de longue durée et les aînés vivant dans d'autres milieux de vie collectifs.
Ce que vous devez savoir
- Les aînés en milieux de vie collectifs courent un risque accru d'exposition au SRAS-CoV-2 en raison de leurs interactions avec les autres résidents et le personnel. Ces aînés sont également exposés à un risque accru d'issues sévères de la COVID-19 en raison de leur âge avancé et d'affections médicales sous-jacentes.
- En raison de ces risques accrus, on a accordé la priorité aux résidents en milieux de vie collectifs qui fournissent des soins aux aînés (c'est-à-dire, des foyers de soins de longue durée, l'aide à la vie autonome, les maisons de retraite et les hôpitaux de soins chroniques) pour la vaccination durant le déploiement initial des vaccins contre la COVID-19 en décembre 2020. De nombreux résidents ont reçu une série de vaccins à ARNm aux intervalles indiqués par le fabricant (21 jours entre les première et deuxième doses pour le vaccin Comirnaty® de Pfizer-BioNTech et 28 jours pour le vaccin Spikevax® de Moderna).
- Les données probantes recueillies jusqu'à présent suggèrent que, par rapport à des intervalles plus longs, des intervalles plus courts entre les première et deuxième doses d'une série primaire sont à l'origine d'une réponse immunitaire plus faible et qu'une diminution de la protection plus rapide, notamment contre les variants préoccupants, est prévue.
- Pour faire cette recommandation, le CCNI a examiné les données probantes disponibles sur l'ER du vaccin et la diminution des réponses immunitaires d'une série primaire; les données probantes disponibles sur l'innocuité d'une dose de rappel et sur les réponses immunitaires produites par cette dose; et l'épidémiologie actuelle de la COVID-19.
- Le CCNI a également envisagé une analyse éthique de la recommandation d'une dose de rappel non conforme chez résidents en ÉSLD et les aînés vivant dans d'autres milieux de vie collectifs, réalisée par le Groupe consultatif en matière d'éthique en santé publique (GCÉSP) de l'ASPC.
- Les données probantes tirées d'études menées par le Canada suggèrent que les résidents en ÉSLD produisent une forte réponse initiale d'anticorps à une série de vaccins à ARNm primaire (c.-à-d., deux doses). Toutefois, les études suggèrent également que la majorité des résidents n'avaient pas un niveau détectable d'anticorps contre le variant delta six mois après la série primaire.
- Bien qu'il existe des données limitées sur la diminution de l'ER des vaccins chez les résidents en ÉSLD, il existe un nombre croissant de données probantes indiquant une diminution de l'ER des vaccins dans les pays qui ont suivi les intervalles recommandés par le fabricant pour les vaccins à ARNm. Heureusement, les données probantes suggèrent que la protection contre les issues sévères semble durer plus longtemps que la protection contre l'infection.
- De nombreuses études sont en cours concernant les doses de rappel des vaccins à ARNm. Les premiers résultats montrant un profil d'innocuité favorable et des signes d'une réponse immunitaire renforcée, bien que les données chez les résidents en ÉSLD soient limitées. Deux études menées en Israël démontrent l'efficacité d'une dose de rappel dans la prévention de l'infection par le SARS-CoV-2.
- Les foyers de soins de longue durée dans certaines régions du Canada ont récemment connu une augmentation des éclosions de COVID-19, ce qui peut être attribuable aux résidents, personnel et/ou aux visiteurs non vaccinés; au déclin de la protection chez les résidents; et/ou au début récent de la quatrième vague de la pandémie entraînée par le variant delta.
En raison des considérations ci-dessus, le CCNI recommande que :
- les résidents en ÉSLD et les aînés vivant dans d'autres milieux de vie collectifs qui ont reçu une série primaire d'un vaccin contre la COVID-19 devraient être proposés une dose de rappel d'un vaccin à ARNm contre la COVID-19 autorisé à un intervalle recommandé d'au moins six mois après la série primaire. Une dose de rappel d'un vaccin à vecteur viral autorisé ne devrait être envisagée que lorsqu'un vaccin à ARNm contre la COVID-19 est contre-indiqué ou inaccessible.
- Le consentement éclairé doit inclure une discussion sur les risques et les avantages connus et inconnus de l'administration d'une dose de rappel, notamment le statut d'utilisation non indiquée de la recommandation du CCNI.
- Outre les résidents en milieux de vie collectifs, il est très important que les travailleurs de la santé, les employés, le personnel, les visiteurs ainsi que d'autres contacts étroits des résidents reçoivent une série primaire de vaccins contre la COVID-19 afin de les empêcher d'introduire le virus dans le milieu de vie collectif en question, d'infecter les résidents et de provoquer une éclosion.
- Le CCNI continuera à surveiller l'évolution des données probantes sur la nécessité et l'ER des doses de rappel dans d'autres populations clés et la population générale et mettra à jour ses recommandations, si nécessaire.
Pour voir la mise à jour complète, veuillez consulter la Réponse rapide du CCNI : Dose de rappel du vaccin contre la COVID-19 chez les résidents en établissements de soins de longue durée et les aînés vivant dans d'autres milieux de vie collectifs.
Citations
« Au début du déploiement des vaccins, les résidents en établissements de soins de longue durée (ÉSLD) ont été prioritaires pour les premières doses des vaccins contre la COVID-19 en tant que population vulnérable à risque de maladie sévère et de décès. À présent, alors que nous traversons une quatrième vague du variant delta, le CCNI a déterminé qu'il était nécessaire dans l'immédiat de fournir une recommandation sur une dose de rappel du vaccin contre la COVID-19 chez tous les résidents en ÉSLD et les aînés vivant dans d'autres milieux de vie collectifs, où des données probantes émergent pour démontrer qu'il se pourrait que la protection ne perdure pas aussi longtemps que chez d'autres populations au Canada. Les facteurs combinés du risque d'exposition élevé, du risque élevé d'issues sévères, d'une période relativement longue depuis la réception de leur dernière dose, d'un court intervalle entre les doses, des répercussions des éclosions en établissements et de l'âge avancé créent des conditions qui pourraient exacerber les effets et les conséquences de la diminution de la protection vaccinale contre les issues sévères dans ce groupe. »
« Tandis qu'au départ les vaccins fonctionnaient très bien pour protéger ce groupe, nous commençons de nouveau à voir des signes d'éclosion en ÉSLD, et nous cherchons à prévenir le niveau de conséquences sévères subies par cette population au début de la pandémie. L'administration d'une dose de rappel par l'intermédiaire d'une approche de précaution devrait améliorer leur protection. Le CCNI examine de près le rendement des vaccins dans d'autres populations clés afin de déterminer si ou quand les doses de rappel pourraient être appropriées pour d'autres groupes. Ces conseils sont propres aux résidents en ÉSLD et aînés vivant dans d'autres milieux de vie collectifs en raison des risques élevés uniques auxquels ils sont exposés; rien n'indique que les doses de rappel sont nécessaires pour l'ensemble de la population. »
- Dre Shelley Deeks, présidente du CCNI
« Nous accueillons favorablement ces conseils du CCNI qui nous aideront à protéger les personnes en ÉSLD et qui ont été parmi les plus durement touchées au début de la pandémie en raison de leur risque accru d'infection et d'issues sévères de la COVID-19. À l'heure actuelle, les rappels ne sont pas nécessaires pour la majeure partie de la population mais nous voulons être certains de nous attaquer aux premiers signes de déclin chez les personnes âgées résidant dans ces milieux où les espaces de vie partagés et proches augmentent le risque d'exposition. L'augmentation des niveaux d'immunité chez les aînés en milieux de soins de longue durée permettra de maintenir leur protection contre les infections et les maladies sévères. »
- Dre Theresa Tam, administratrice en chef de la santé publique
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