ARCHIVÉ - Actualités en bref pour maladies infectieuses - le 4 janvier 2013

 

Relevé des maladies transmissibles au Canada
RMTC Hebdomadaire

Les autorités sanitaires dressent le bilan de l'infection par le virus du Nil occidental et de la méningite pour l'année 2012 - États-Unis

Au début de l'année 2012, l'activité grippale semblait modérée, mais au fil de l'année, des éclosions dangereuses de méningite fongique et d'infections dues à l'hantavirus et au virus du Nil occidental ont fait leur apparition.

L'éclosion de méningite, ultérieurement liée à l'administration de stéroïdes contaminés, s'est soldée par le décès de 39 personnes. Les stéroïdes avaient été administrés par injection dans la colonne vertébrale de patients pour traiter douleur et inflammation. Les types de champignons présents chez certains des patients touchés comprenaient les Exserohilum et les Aspergillus. Les conditions météorologiques ont favorisé l'éclosion de virus du Nil occidental la plus sévère depuis 2003 ainsi qu'une éclosion anormale d'infections à hantavirus dans le parc national de Yosemite.

Le syndrome pulmonaire à hantavirus est une infection pulmonaire grave parfois fatale. En revanche, le virus du Nil occidental peut provoquer une méningite ou une encéphalite, une infection spinale et cérébrale ou une infection de la membrane qui enveloppe le cerveau. Selon les CDC (Centers for Disease Control and Prevention), en date du 11 décembre, 5 387 cas d'infection par le virus du Nil occidental ont été recensés. Ces cas ont été signalés dans 48 États et sont responsables de 243 décès. L'éclosion de 2003 avait causé 264 décès parmi les 10 000 cas recensés. En 2012, la majorité des cas ont été recensés au Mississippi, au Texas et en Louisiane, États où les moustiques sont très nombreux. Des conditions météorologiques atypiques caractérisées par des températures estivales élevées et des pluies fréquentes ont entraîné un accroissement de la population de moustiques, lesquels propagent la maladie en piquant les animaux et les hommes. Seule une faible proportion des cas d'infection à virus du Nil occidental fait l'objet d'une déclaration officielle, car un grand nombre de ces cas sont asymptomatiques, d'autres ne présentant que des symptômes courants, tels qu'une fièvre ou des douleurs. Environ un cas d'infection à virus du Nil occidental sur 150 évolue vers d'autres maladies, telles qu'une encéphalite ou une méningite. Cet été a également connu la plus importante éclosion d'infection à hantavirus répertoriée en vingt ans. La maladie sévit plus souvent dans les milieux caractérisés par la poussière et la sécheresse, comme le parc national de Yosemite. L'hantavirus est responsable du décès de 10 touristes infectés dans ce parc. Les responsables du parc ont envoyé des avertissements à 22 000 personnes susceptibles d'avoir été exposées à la maladie; 91 des cabanes de Curry Village ont été fermées pendant le mois d'août.

Le New England Compounding Center, centre de préparation de médicaments situé à Framingham, dans l'État du Massachusetts, a fermé après que les autorités ont découvert qu'il avait envoyé des milliers de flacons contaminés d'acétate de méthylprednisolone à des cabinets médicaux dans tout le pays. Plus de 14 000 personnes ont été alertées de la possibilité d'avoir reçu une injection contaminée. Les médecins continuent de recevoir de nouveaux cas d'infection spinale causés par l'administration des stéroïdes, ainsi que des cas d'arachnoïdite, affection caractérisée par le gonflement des racines nerveuses spinales.

Source : Medical News Today, 28 décembre 2012 (disponible en anglais seulement)

Selon les CDC, le taux d'infection à VIH demeure stable

Selon un nouveau rapport émanant des Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis, le nombre de nouveaux cas d'infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) demeure stable à l'échelle nationale.

Le VIH reste un grave problème, un nombre estimatif de 47 500 nouveaux cas d'infection ayant été recensés aux États-Unis en 2010. Certains groupes, notamment les Latino-américains, les hommes homosexuels et bisexuels, quelle que soit leur origine ethnique, et les Afro-américains, sont encore touchés de façon disproportionnée. Deux autres tendances importantes ont également été dégagées : les premiers signes d'une baisse du nombre de nouveaux cas d'infection à VIH chez les femmes noires ainsi qu'une augmentation inquiétante et régulière de nouveaux cas d'infection parmi la population masculine bisexuelle et homosexuelle. Les hommes homosexuels demeurent le groupe le plus touché. Les nouveaux cas d'infection pour ce groupe ont augmenté de 26 700 en 2008 à 29 800 en 2010. Ces hommes, qui constituent 4 % de la population des États-Unis, représentent 63 % de la totalité des nouveaux cas d'infection. Les travaux de recherche antérieurs donnent à penser que le comportement à risque individuel ne peut à lui seul expliquer la présence disproportionnée du VIH chez les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes. D'autres facteurs entrent en jeu, notamment : la forte incidence de VIH parmi les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes, qui entraîne un risque accru d'exposition au virus lors de chaque rapport sexuel; la forte proportion d'hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes ignorant qu'ils sont infectés; la stigmatisation et l'homophobie; l'absence d'assurance et les préoccupations concernant la protection de la confidentialité; et, enfin, le taux élevé de certaines maladies transmissibles sexuellement. En outre, les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes ont tendance à sous-estimer le risque qu'ils encourent. Les femmes représentent 66 % des nouveaux cas d'infection à VIH recensés dans la population hétérosexuelle, un pourcentage toutefois en baisse depuis 2007. Les Noirs, qui constituent 14 % de la population, représentent environ 44 % des nouveaux cas d'infection à VIH, alors que les Hispaniques, qui constituent 16 % de la population, représentent 21 % de ces nouveaux cas d'infection. Selon les CDC, le nombre de nouveaux cas d'infection est demeuré stable chez les populations hispaniques et noires entre 2008 et 2010. Ces chiffres montrent que les minorités sont toujours touchées de façon disproportionnée. Les Blancs représentent un tiers (31 %) de la totalité des nouveaux cas d'infection à VIH, mais le taux d'infection est beaucoup plus faible chez cette population que chez les populations hispaniques et afro-américaines. Aucun changement significatif dans l'incidence totale du VIH n'a été constaté parmi la population blanche entre 2008 et 2010. La recherche indique que le nombre annuel de nouveaux cas d'infection est demeuré constant malgré le nombre croissant de gens vivant avec le virus. Ceci permet de penser que les programmes de traitement et de prévention ainsi que les tests de dépistage ont une incidence significative. Le taux des nouveaux cas d'infection n'en demeure pas moins trop élevé.

Source : Medical News Today, 21 décembre 2012 (disponible en anglais seulement)

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