COVID-19 : Critères et indicateurs de préparation pour faciliter les mesures de santé publique restrictives
Sur cette page
- À propos des mesures de santé publique restrictives
- Décider d'instaurer, de maintenir, d'assouplir ou de réintroduire des mesures restrictives
- Indicateurs d'assouplissement des mesures de santé publique
À propos des mesures de santé publique restrictives
Les mesures de santé publique restrictives visent à contrôler la propagation de la COVID-19 en réduisant le nombre d'expositions au virus. Ces mesures comprennent :
- les couvre-feux
- les restrictions de voyage
- la fermeture d'entreprises non essentielles, de lieux de culte et de lieux de loisirs et de sport
Décider d'instaurer, de maintenir, d'assouplir ou de réintroduire des mesures restrictives
Ces indicateurs ont été élaborés à l'aide d'une approche axée sur les données pour aider les professionnels de la santé publique et les décideurs gouvernementaux à déterminer quand assouplir ou rétablir les mesures de santé publique, compte tenu du fait que les seuils et l'application de ces indicateurs peuvent varier en fonction de la situation épidémiologique locale et du niveau de mesures restrictives déjà en place.
De plus, il faut tenir compte des ajustements des mesures de santé publique restrictives dans le contexte du risque associé aux variants préoccupants et de l'effet de l'augmentation de la couverture vaccinale.
En général, les décisions de ne pas assouplir, assouplir, instaurer ou rétablir les mesures de santé publique devraient tenir compte des facteurs suivants pris en compte collectivement dans chaque catégorie.
Pas d'assouplissement
Pas d'assouplissement si des mesures de santé publique restrictives sont déjà en place lorsque :
- la transmission n'est pas sous contrôle
- les variants préoccupants sont de plus en plus répandus
- la capacité des soins de santé est insuffisante pour répondre aux augmentations subites
- les capacités de santé publique sont limitées pour tester, retracer et surveiller les personnes isolées
Envisager un assouplissement
Envisager un assouplissement si des mesures de santé publique restrictives sont déjà en place lorsque :
- la transmission est contrôlée
- la capacité de dépistage et de dépistage des contacts est suffisante
- l'incidence est faible, ce qui permet d'effectuer des tests et du traçage pour faire face aux :
- éclosions
- flambées de contamination
- la couverture vaccinale est forte dans les populations vulnérables et dans les milieux à risque élevé
- il y a un plan par étapes en place qui commence progressivement par :
- un assouplissement des restrictions dans les lieux les moins à risque
- au moins 3 semaines entre les phases pour permettre la détection de la résurgence
Instaurer ou rétablir
Instaurer ou rétablir si des mesures de santé publique restrictives ne sont pas déjà en place lorsque :
- les prévisions fondées sur la modélisation suggèrent :
- une résurgence
- l'incidence globale des cas augmente (hausse du taux de reproduction [Rt])
- l'adhésion aux mesures de santé publique diminue
- il existe des preuves de la propagation des variants préoccupants dans la communauté, avec des effets négatifs potentiels sur :
- la transmissibilité
- la capacité des tests de diagnostic à détecter les cas
- l'efficacité des traitements ou des vaccins
Indicateurs d'assouplissement des mesures de santé publique
1. La transmission de la COVID-19 est contrôlée à un niveau gérable
- L'incidence de nouveaux cas par 100 000 habitants est suffisamment faible pour permettre le dépistage et conserver la capacité de contrôler l'épidémie grâce au :
- port du masque
- maintien de la distanciation physique
- Les taux de positivité en laboratoire sont faibles et stables ou diminuent dans le contexte des taux élevés des tests en laboratoire au sein de la population.
- Les prévisions de modélisation (à court et à long terme) ne suggèrent pas une résurgence.
- Cela signifie une baisse soutenue de l'incidence et un Rt <1 ou une faible incidence soutenue et un Rt constant.
- Toute propagation d'un variant préoccupant émergent dans une collectivité est atténuée par plus de :
- dépistage rapide
- recherche des contacts
- capacité de surveiller les personne en isolement et en quarantaine
- l'élaboration de nouveaux tests de laboratoire, traitements ou vaccins, selon le cas
- La vaccination a atteint un niveau qui pourrait réduire les taux de transmission dans la population.
2. La capacité du système de santé publique est suffisante pour tester, retracer, isoler et mettre en quarantaine une forte proportion de cas et des personnes qui ont été en contact avec des personnes infectées
- Les taux de dépistage communautaire sont suffisamment élevés pour détecter une faible prévalence d'infection, ce qui permet de la contrôler par :
- l'isolement des cas
- le dépistage
- Le volume des tests à analyser est minime.
- Les cas sont détectés tôt.
- Cela signifie une réduction du temps écoulé entre l'apparition de la maladie et la date du test.
- Le dépistage des contacts est suffisant.
- Des programmes sont en place pour dépister systématiquement les personnes asymptomatiques présentant un risque élevé de contamination ou de transmission par le biais des :
- éclosions
- écoles
- lieux de loisirs
- lieux de travail
- La proportion des cas qui peuvent être liés à un cas connu augmente ou est élevée et stable.
- La capacité des laboratoires n'est pas compromise par des perturbations dans la disponibilité de personnel, de réactifs ou d'équipement.
- Capacité de séquençage suffisante pour séquencer 100 % des échantillons hautement prioritaires pour les variants préoccupants.
- Maintien de la capacité supplémentaire suffisante pour appuyer les enquêtes sur les éclosions et effectuer les tests de base.
3. Il existe une capacité suffisante en matière de soins de santé (y compris une capacité substantielle en matière de soins cliniques) pour réagir aux flambées
- La capacité des hôpitaux et des soins intensifs (SI) est suffisante pour recevoir les patients atteints de la COVID-19 et les autres patients.
- La capacité de lits aux SI est suffisante pour répondre au niveau actuel d'hospitalisations aux SI des personnes atteintes de la COVID-19 et au volume de patients prévu en cas d'urgence et de chirurgie.
- Les prévisions relatives aux SI (modélisation) n'indiquent pas de pénuries de lits à venir.
- Les chirurgies ne sont pas annulées.
- Il n'est pas nécessaire d'autoriser des transferts de patients entre les hôpitaux et/ou d'ajouter des lits/du personnel temporaires.
4. Des mesures de réduction des risques sont en place pour les populations vulnérables et dans les milieux à risque élevé
- Il existe des ressources pour détecter rapidement les éclosions de COVID-19 et y répondre.
- La couverture vaccinale est forte dans les populations à risque plus élevé et dans les milieux à risque plus élevé.
- Les éléments suivants sont faibles ou en baisse :
- les évaluations des risques d'importation
- le taux d'infections importées (cas de COVID-19 par 100 000 voyageurs)
- le nombre de personnes infectées qui arrivent au Canada (estimations du modèle)
- Le respect des mesures de quarantaine fait l'objet d'une surveillance.
Détails de la page
- Date de modification :