Définition nationale de cas : Choléra

Date de la dernière révision/du dernier examen : décembre 2023.

Déclaration à l'échelle nationale

Seuls les cas confirmés de la maladie devraient être déclarés.

Type de surveillance

Déclaration systématique de chaque cas aux autorités fédérales.

Classification du cas

Cas confirmé

Confirmation en laboratoire de l'infection avec ou sans manifestations cliniques de la maladie par isolement de Vibrio cholerae O1, O139 ou d'autres sérogroupes toxigènes produisant la toxine cholérique, dans un échantillon clinique approprié (p. ex. selles, écouvillon rectal, vomi, sang).

Remarque : Les maladies causées par des souches de V. cholerae autres que V. cholerae toxigène ne devraient pas être déclarées comme des cas de choléra. Il convient de noter que le choléra se réfère au V. cholerae toxigène, tandis que la vibriose se réfère au V. cholerae non toxigène et à d'autres Vibrio spp.

Cas probable

Manifestations cliniques de la maladie chez une personne ayant un lien épidémiologique avec un cas confirmé;

ou

Détection d'acides nucléiques de Vibrio cholerae, par le gène ctx ou toxR avec ou sans manifestations cliniques de la maladie, dans un échantillon clinique approprié (en fonction du test utilisé), avec un test d'acides nucléiques (TAN), tel qu'un test de réaction de polymérisation en chaîne (PCR).

Remarque : La culture est nécessaire à la santé publique et à la gestion clinique. Par conséquent, une culture doit être effectuée sur les échantillons positifs au TAN (TAN+) pour permettre le typage moléculaire (p. ex. le séquençage du génome entier [SGE]) en vue de la surveillance, la détection des éclosions et de la réponse à ces dernières, conformément à l'énoncé de position du Réseau des laboratoires de santé publique du Canada (RLSPC). Il peut être nécessaire d'avoir un isolat pour effectuer des tests de sensibilité aux antimicrobiens et/ou les prédictions relatives à la résistance aux antimicrobiens (RAM) afin d'orienter le traitement clinique et/ou pour la surveillance de la RAM.

Remarque : Les échantillons positifs au TAN (TAN+) doivent être soumis à une culture de V. cholerae et à un test de confirmation de la toxine cholérique.

Remarque : Les résultats positifs aux TAN (TAN+) et négatifs en culture (culture–) seront toujours considérés comme un cas probable.

Laboratoire — Commentaires

Une caractérisation plus précise de la souche, en incluant des tests de sensibilité aux antimicrobiens et de séquençage du génome entier [SGE], est nécessaire à des fins épidémiologiques, de santé publique et de gestion clinique.

Bien que le gène toxR soit spécifique à V. cholerae, il peut être présent à la fois dans les souches toxigènes (ctx+) et non toxigènes (ctx –). Par conséquent, une partie des échantillons positifs pour le gène toxR peut ne pas être à l'origine du choléra.

Si plus d'une cible est positive dans votre panel gastro-intestinal TAN, cela peut indiquer une réaction croisée, une co-infection ou qu'un seul organisme héberge ces gènes. La culture réflexe devrait être effectuée pour confirmer tous les signaux TAN bactériens suspects et pour répondre aux exigences en matière d'épidémiologie, de santé publique et de gestion clinique de cet organisme.

Manifestations cliniques

La maladie peut être caractérisée par les manifestations cliniques suivantes : diarrhée aqueuse aiguë et/ou abondante (parfois décrite comme des « selles en eau de riz »), nausées, crampes dans les jambes, myalgies et/ou vomissements. La gravité de la maladie peut varier. Bien qu'il ne s'agisse pas d'une maladie clinique, des infections asymptomatiques peuvent aussi survenir.

Code(s) de la CIM

Code(s) de la CIM-11

Code(s) de la CIM-10

Type de déclaration à l'échelle internationale

En vertu de l'article 6 du Règlement sanitaire international (RSI) (2005), chaque État partie doit signaler à l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) par l'intermédiaire du point focal national RSINote de bas de page 1, dans les 24 heures suivant l'évaluation de l'information sur la santé publique, tous les événements qui peuvent constituer une urgence de santé publique de portée internationale qui se produisent sur son territoire, en s'appuyant sur l'instrument de décision (annexe 2 du RSINote de bas de page 2), et en prenant toutes les mesures mises en place pour intervenir lors de ces événements.

Un événement impliquant le choléra doit toujours entraîner l'utilisation de l'algorithme présenté à l'annexe 2 du RSI, car il a démontré une capacité à causer de graves conséquences pour la santé publique et à se propager rapidement à l'échelle internationale. Le résultat de l'évaluation obtenu au moyen de l'instrument de décision à l'annexe 2 permettra de déterminer s'il faut déclarer ces événements à l'OMS.

Remarque : Si l'événement ne correspond pas au critère qui oblige à aviser l'OMS conformément à l'article 6 du RSI, il se peut tout de même que d'autres exigences en matière de déclaration prévues par le RSI s'appliquent auprès de l'OMS ou d'autres États parties, notamment les exigences aux termes de l'article 7 (divulgation de renseignements lors d'événements imprévus ou inhabituels de santé publique), de l'article 8 (consultation de l'OMS au sujet d'événements de santé publique), de l'article 9 (tout risque pour la santé publique qui pourrait causer une propagation de la maladie à l'échelle internationale), de l'article 10 (demandes de vérification de la part de l'OMS) et de l'article 44 (collaboration et assistance).

Commentaires

Les maladies causées par des souches de V. cholerae autres que V. cholerae toxigène ne devraient pas être déclarées comme des cas de choléra. Il convient de noter que le choléra se réfère au V. cholerae toxigène, tandis que la vibriose se réfère au V. cholerae non toxigène et à d'autres Vibrio spp.

Les définitions de cas probables sont fournies à titre indicatif pour faciliter la recherche de cas et la gestion de la santé publique et ne doivent pas être utilisées pour la déclaration à l'échelle nationale.

Les espèces Vibrio (y compris V. cholerae) sont incluses dans plusieurs des panels de TDSC multiplex, il est donc possible que davantage de laboratoires testent systématiquement la présence de Vibrio dans les échantillons de selles et que davantage de cas diagnostiqués en laboratoire soient signalés aux autorités de santé publique.

Les TDSC les plus courants sont les tests basés sur les antigènes et les tests moléculaires d'acide nucléique. Bien que le terme TDSC soit utilisé par d'autres organismes déclarants, le Canada a utilisé les termes TAN et PCR dans ses définitions de cas afin d'exclure les TDSC basés sur les antigènes, qui ne sont actuellement pas facilement utilisés ou disponibles pour la plupart des bactéries entériques pathogènes. En outre, la précision des TDSC basés sur les antigènes pour les bactéries entériques pathogènes suscite des inquiétudes; la spécification du TAN/PCR garantit donc qu'un test d'antigène sur l'échantillon clinique n'est pas interprété comme faisant partie d'un dénombrement de cas. Remarque : certains organismes déclarants peuvent choisir de déclarer le résultat TAN et PCR sous le terme « TDSC », parce qu'ils sont une forme de TDSC lorsqu'ils sont effectués directement sur l'échantillon clinique.

Les échantillons positifs au TAN pour le choléra dans la définition de cas probables sont spécifiques à la détection des gènes ctx et/ou toxR du TAN. Remarque : Bien que le gène toxR soit spécifique à V. cholerae, il peut être présent à la fois dans les souches toxigènes (ctx+) et non toxigènes (ctx–). Par conséquent, une partie des échantillons positifs pour le gène toxR peut ne pas être à l'origine du choléra. En outre, les échantillons positifs au TAN doivent être soumis à un test de confirmation de la toxine cholérique.

Les caractéristiques de rendement spécifiques telles que la sensibilité, la spécificité, la valeur prédictive positive, et la valeur prédictive négative de ces tests dépendent probablement de la méthode utilisée. Il est donc utile de recueillir des informations sur les types de tests effectués pour les cas déclarés. Cependant, en raison des caractéristiques de rendement variables des TAN et du risque de dégradation de l'intégrité de l'échantillon clinique pendant le transport, des résultats discordants peuvent être obtenus entre les méthodes de test et les laboratoires. La meilleure pratique consiste à cultiver l'échantillon TAN positif dès que possible, par exemple en effectuant la culture dans le laboratoire qui a généré le résultat TAN positif. Lorsqu'un échantillon est positif à un TAN, il est également utile de recueillir et de documenter des informations sur tous les résultats de culture de l'échantillon (c.-à-d., TAN+/culture+ contre TAN+/culture– contre TAN+/culture non effectuée); ces informations sont utiles pour guider l'élaboration et la mise en œuvre des TDSC et des définitions de cas associées aux niveaux provincial, territorial et national.

La culture est nécessaire à la santé publique et à la gestion clinique. Par conséquent, une culture doit être effectuée sur les échantillons TAN+ pour permettre le typage moléculaire (p. ex. SGE) en vue de la surveillance, la détection des éclosions et de la réponse à ces dernières. Il peut être nécessaire d'avoir un isolat pour effectuer des tests de sensibilité aux antimicrobiens et/ou les prédictions relatives à la RAM afin d'orienter le traitement clinique et/ou pour la surveillance de la RAM.

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