Pour les professionnels de la santé : encéphalite à tiques (ET)
Trouvez l'information détaillée sur l'encéphalite à tiques (TE) pour les professionnels de santé.
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Ce que les professionnels de la santé doivent savoir sur l'encéphalite à tiques
Le virus de l'ET est provoqué par le virus d'un acide ribonucléique (ARN) à brin simple de la famille des Flaviviridés. Trois sous-types ont été identifiés :
- le sous-type Européen;
- le sous-type d'Extrême-Orient;
- le sous-type sibérien.
L'ET est transmise par la morsure d'une tique infectée, principalement des espèces Ixodes ricinus et Ixodes persulcatus.
Manifestations cliniques
Environ 2 cas sur 3 cas d'infection ET sont asymptomatiques. Quand vous avez des symptômes de l'ET, la maladie a typiquement une progression en 2 phases.
La première phase est associée aux symptômes tels que :
- la fièvre;
- la fatigue;
- le mal de tête;
- les douleurs musculaires;
- la nausée.
Les symptômes énumérés se résolvent habituellement en l'espace d'une semaine et sont en corrélation avec la virémie. Ils se présentent aussi fréquemment dans une étape sous-clinique ou comme une maladie non spécifique.
Cette phase est suivie d'une rémission temporaire qui dure approximativement 1 semaine.
Il y a une deuxième phase neurologique après que le virus se soit propagé au système nerveux central. Ceci se produit chez 20 % à 30 % des individus. La deuxième étape se présente comme la méningite aseptique (particulièrement chez les enfants) ou :
- l'encéphalite;
- la myélite;
- la radiculite;
- ou encore une combinaison.
Les études sur les patients présentant la maladie neurologique indiquent en général que :
- 50 % ont la méningite;
- 40 % ont la méningo-encéphalite;
- 10 % ont la méningo-encéphalomyélite.
Le sous-type européen
Le sous-type européen est associé à la maladie moins grave avec :
- 20 % à 30 % de patients qui souffrent la deuxième phase;
- taux de mortalité de 0.5 % à 2 %;
- des séquelles neurologiques graves chez jusqu'à 10 % des patients.
Chez les enfants, la deuxième phase de la maladie est habituellement limitée à la méningite. Cependant, les adultes de plus de 40 ans sont plus à risque de développer l'encéphalite. Ceci est lié à une mortalité plus élevée et à des séquelles à long terme chez les plus de 60 ans.
Le sous-type d'Extrême-Orient
Le sous-type d'Extrême-Orient est associé à la maladie plus grave (maladie ayant une seule phase) avec :
- aucun intervalle asymptomatique précédant le début de la maladie neurologique;
- taux de mortalité allant jusqu'à 35 %
- des taux plus élevés de conséquences neurologiques graves.
Le sous-type sibérien
Le sous-type sibérien est associé à une maladie moins grave avec un taux de mortalité de 1 % à 3 %. Il y a une tendance chez ces patients de développer des infections chroniques ou extrêmement prolongées.
Diagnostic
Le diagnostic est habituellement basé sur :
- historique d'exposition aux tiques dans les 4 semaines précédentes;
- symptômes cliniques;
- anticorps spécifiques d'IgM et d'IgG de l'ET, tels que mesurés dans un test enzymatique par immunoadsorption (ELISA).
On peut habituellement déceler les anticorps antiviraux au début de la deuxième phase.
D'autres tests spécifiques sont :
- la réaction en chaîne par polymérase-transcriptase inverse en temps réel (RT PCR) pour détecter l'acide nucléique spécifique au virus;
- buvardage western, exécuté dans les laboratoires spécialisés.
Traitement
Il n'y a aucun médicament antiviral efficace pour l'ET. Par conséquent, les traitements sont des soins palliatifs.
Pour en savoir plus
- Comité consultatif sur la médecine tropicale et la santé en voyage
- Centre européen pour la prévention et le contrôle des maladies (en anglais seulement)
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