Conférence sur la maladie de Lyme 2016 : 1ère séance en petits groupes – discussion sur la surveillance/prochaines étapes, 1ère partie

Conférence pour élaborer un cadre fédéral relatif à la maladie de Lyme

Du 15 au 17 mai 2016 au Centre de conférences du gouvernement du Canada, situé au 111, promenade Sussex, Ottawa (Ontario)

Troisième jour de la conférence - Le mardi 17 mai 2016, salle Rideau Falls

Enregistrements audio

Ce fichier audio réalisé en direct n'existe qu'en version anglaise. La transcription qui en a été faite est disponible en français.

Transcription

Nick : [00:00]

… nombre d'espèces de tiques en mesure de transférer la bactérie Borrelia…

Alain : Oui.

Nick : … et d'autres infections transmises par les tiques. Mais je pense qu'il y a plus - la complexité des souches et des espèces.

Ryus : (Inaudible)

Alain : D'accord, attendez. Oui, bougez le microphone. Pas comme ça, non.

Ryus : (Inaudible)

Alain : Attendez, attendez, Ryus. Prenez celui-ci.

Ryus : [00:24]

En plus des différentes espèces de Borrelia, je pense qu'il faut examiner les différentes espèces responsables de la co-infection, comme la Babesia.

Alain : Oui. Toutes mes excuses, parce que nous avons eu de la difficulté à rédiger ce point au cours de la soirée d'hier et de la matinée. Je travaille également avec Mary Ann. Pourrais-tu nous faire signe de la main, Mary Ann? Si vous vous retournez, vous verrez Mary Ann en train de prendre des notes détaillées au fond de la salle. Puis, nous nous réunissons et écrivons le résumé; il est imparfait et nous l'admettons. Nous avons nos propres filtres et ne pouvons pas tout inclure dans le résultat final. Par ailleurs, nous aurons ce même problème pour ce matin, puisque nous rapporterons la conversation de ce matin à la séance plénière de 13 h. Je peux vous dire que l'heure de dîner sera intense pour Mary Ann et moi. Je m'excuse à l'avance si nous ne pouvons terminer avant (inaudible). Oui, Meg.

Meg : [01:21]

Oui, Meg Sears. Je n'étais pas ici tout l'après-midi hier, alors je m'excuse, mais je m'attendais à ce que vous abordiez un point, et vous n'avez pas mentionné où se trouvent les vétérinaires dans cette histoire. Selon mon expérience, les vétérinaires ont une longueur d'avance dans la détection de la maladie de Lyme. Du moins, c'est certainement le cas dans la région où je vis. J'ai été la première personne à envoyer les tiques, mais les vétérinaires posent le diagnostic de maladie de Lyme chez les chiens depuis des années. Et en même temps, les médecins affirment : « Nous n'avons pas beaucoup de cas signalés, donc tu ne peux pas avoir la maladie de Lyme », parce que j'ai eu une éruption cutanée, et je suis allée chercher les médicaments, qui ont été efficaces. Toutefois, à cause de la surveillance, nous nous retrouvons en quelque sorte dans un cul-de-sac.

Alain : Oui. Et l'une des conférencières d'hier (je sais qu'elle est ici, mais elle n'est pas encore dans la salle), Vett Lloyd, de Mount Allison, a fait une excellente présentation sur son sujet préféré, c'est-à-dire les chiens et la maladie de Lyme. Et quelqu'un a eu la brillante idée d'entraîner les chiens...

Voix de femme : C'était moi.

Alain : … à aller courir dans les bois. L'image que j'ai en tête est un terrier du Yorkshire blanc à poil court qui gambade dans les bois. Désolé! Ce n'est que mon sens de l'humour douteux. Mais c'est en effet... Il existe des façons d'y arriver. Je pense que...

Meg : En fait, j'ai discuté avec Robbin, qui est l'expert en matière de tiques - de maladie de Lyme au Canada - à Winnipeg. Il a fait son doctorat à pointe Pelée, et s'est servi d'un chien pour recueillir des tiques. Il pouvait enlever des centaines de tiques de son chien chaque jour. Certaines d'entre elles étaient porteuses de la maladie de Lyme, mais le chien était toujours en santé. Il n'a jamais eu de problème avec son chien... mais les chiens sont utilisés en recherche pour cette raison, et les vétérinaires sont littéralement des années en avance. Alors…

Alain : Meg Sears, j'ai le plaisir de vous présenter Vett Lloyd. Bon, y a-t-il autre chose concernant la présentation de ce matin en séance plénière que je n'ai pas mentionné correctement? Nick?

Nick : Voulez-vous que Matt et moi passions dans la salle avec les microphones?

Alain : Ce serait fantastique! Je l'apprécierais grandement. La conversation serait tellement plus fluide. Merci.

Voix d'homme : [03:34]

Nous avons parlé du problème d'érythème migrant signalé. Et je sais qu'il était question de certaines zones grises et de la confusion concernant les différentes apparences de l'éruption cutanée. Je suis d'avis que 100 % des cas d'érythème migrant doivent être déclarés.

Alain : OK. D'accord. Ok, pour préparer la conversation de ce matin, dans les deux prochaines heures et quart - en fait, deux heures, puisque nous allons prendre une pause de 15 minutes - j'aimerais consacrer du temps à trois questions, contrairement à ce que Danielle a indiqué dans la salle principale il y a quelques instants. Première question. J'aimerais procéder très rapidement. J'aimerais prendre un moment pour demander s'il y a d'autres points à soulever en ce qui concerne l'état actuel de la surveillance. Car hier, c'est pratiquement tout ce dont nous avons discuté et je veux être certain de clore le sujet. Y a-t-il d'autres points qui n'ont pas été soulevés aujourd'hui relativement à l'état actuel de la surveillance? C'est la première question. Attendez, je reviens à vous dans un instant, d'accord? J'y suis presque. Je veux simplement expliquer les trois questions.

La deuxième question (nous en avons discuté hier et avons commencé à approfondir le sujet au cours de l'après-midi) concerne la définition de réussite d'un système de surveillance et de notre effort de surveillance. En d'autres mots, je n'aime pas ce terme, mais je vais l'utiliser : quelle est notre vision? À quoi aspirons-nous? Décrivons l'état final que nous souhaitons créer. C'est la deuxième question.

Nous présenterons la troisième question après la pause. J'aimerais prendre environ 45 minutes. Je suis ambitieux; ne prenez qu'environ 45 minutes pour passer en revue ces deux questions. Nous allons prendre une pause, puis au retour, nous passerons à la troisième question, qui consiste à nous pencher sur le « pourquoi » et le « on fait quoi maintenant », c'est-à-dire ce qui doit être fait, ce que nous devons accomplir pour y arriver. Y parvenir signifie arriver à l'état souhaité dont nous avons discuté à la deuxième question. Il s'agit de la même question, abordée un peu différemment, soit : quels sont les résultats que nous obtenons et quels sont les points à prendre en considération dans le cadre? C'est ce que nous souhaitons entendre, probablement dans la dernière heure et demie de notre conversation ce matin. C'est notre objectif pour environ les deux prochaines heures ou plus, d'accord? Est-ce que ça va pour ça? J'ai besoin de langage (inaudible) non verbal. Est-ce que cet ordre du jour est correct? Ceci signifie « oui », cela signifie « non », et d'un côté à l'autre comme cela signifie « je ne suis pas certain ». OK?

Voix d'homme : [06:22]

Il a été mentionné hier - pardon, pas hier, il y a quelques instants -, ce que nous devons faire maintenant. Quelles sont les mesures urgentes à prendre?

Alain : J'aurais aimé que ce point soit abordé à la troisième question. Lorsque nous explorons certaines idées, je vous encourage à réfléchir aux mesures qui peuvent être prises à court terme, autrement dit, presque tout de suite, à moyen terme ou à long terme. D'accord? Gardez cela à l'esprit. Ce point concerne toutefois la troisième question. Nous y arriverons bientôt. Pour les personnes qui se joignent à nous sur WebEx, je ferai une pause pour chacune de ces questions à un certain moment. Et je demanderai s'il y a des commentaires de la part de ceux d'entre vous qui se sont joints à nous sur WebEx. Alors, si vous êtes devant votre ordinateur à ce moment-là, j'espère que vous avez noté les questions, qui sont les suivantes : l'état actuel, y a-t-il quelque chose d'autre qui doit être dit pour caractériser l'état actuel de la surveillance aujourd'hui? Deuxième question : à quoi reconnaît-on la réussite d'un système de surveillance au Canada relativement à la maladie de Lyme? Quel est l'état final souhaité, en d'autres mots? Et troisième question : que devons-nous accomplir pour y arriver? Ce sont les trois questions. J'espère que les participants sur WebEx ont réussi à bien les saisir. Je vais prendre une pause à certains moments pour vérifier si vous avez des commentaires à ajouter. Commençons par la première question. Alors, y a-t-il autre chose que vous aimeriez soulever qui caractérise la surveillance aujourd'hui? Beaucoup de mains se sont levées de ce côté. S'il vous plaît, à vous.

Felix : [07:53]

Mon nom est Felix Sperling. Je suis entomologiste et généticien. Je n'ai pas encore beaucoup parlé. Cependant, un des points que j'ai soulevé en privé avec quelques personnes est que la surveillance est toujours une cible en mouvement. Nous avons abordé le fait qu'il s'agit d'une cible en mouvement sur le plan géographique, mais c'est également une cible en mouvement sur le plan technologique. Ce qui était à la fine pointe de la technologie il y a cinq ans est la science inadéquate de demain. Lorsque nous parlons de ce qui est actuel, nous devons nous tourner vers l'avenir et prendre en considération les technologies de surveillance qui existent actuellement et qui sont accessibles maintenant pour qu'elles continuent d'être mises en œuvre le plus rapidement possible. Par exemple, la définition de la maladie de Lyme était très limitée par les technologies, limitée à un certain type de Borrelia, etc. Il est maintenant possible de caractériser assez facilement, beaucoup plus facilement qu'avant, tout ce désordre en même temps, de façon relativement peu coûteuse. Donc, lorsque nous mettons en place la surveillance future, nous devons la doter de fonctionnalités de continuité et de mises à jour s'appuyant sur les meilleures technologies existantes, qui ne sont pas utilisées à l'heure actuelle.

Alain : Parfait, merci.

Voix de femme : Pouvez-vous nous donner un exemple de ce type de technologie (inaudible)?

Felix : Bien sûr. Suivant...

Alain : Pourriez-vous répéter la question?

Voix de femme : Oh, j'ai simplement demandé s'il pouvait nous donner quelques exemples de ces technologies.

Felix : Bien sûr. Le séquençage de prochaine génération nous permettra d'échantillonner le microbiome en entier, ou une très grande proportion de ce dernier, qui constitue l'ensemble de la communauté bactérienne. Vous pouvez en fait échantillonner toutes les bactéries Borrelia et une proportion importante d'autres bactéries présentes, et ce, en une seule étape. Cela nécessite l'utilisation de la bio-informatique, ou en d'autres mots, d'une certaine programmation, qui est toujours en cours d'élaboration, mais qui sera beaucoup plus accessible l'année prochaine. C'est un domaine qui progresse très rapidement. Par exemple, je vais vous donner les vrais chiffres, pour environ 30 $ par échantillon, vous pouvez connaître 100 espèces différentes de bactéries qui se trouvent dans une tique en particulier. Et vous pouvez obtenir cette information en un jour ou deux, si vous ne comptez pas le coût de la main-d'œuvre, qui est beaucoup plus élevé. C'est un exemple. Il y a trois ans, il fallait observer 200 paires de base de marqueurs d'ADN - puis 400 paires -, ce qui était plutôt facile. Mais vous savez quoi? Cette année, vous pouvez observer des milliers de paires de base et des marqueurs multiples. Et on travaille actuellement à la programmation qui permettra de lier les différents marqueurs. C'est un autre point très important : les marqueurs simples ne sont pas suffisants. Les marqueurs simples vous donnent toujours un sous-ensemble des renseignements qui vous intéressent. Nous disposons maintenant des technologies permettant d'observer des marqueurs multiples simultanément.

Alain : D'accord, très bien. Merci. Il y a une autre main levée derrière vous. Pourriez-vous passer le microphone par-là, puis je viendrai à vous, Holly, dans un moment.

Voix d'homme : [11:12]

Je recueille des tiques pour Janet. Ma question provient d'un magazine Consumer Reports. Ils montrent dans leurs données, pour la fiabilité (inaudible), etc., que des parties sont vides, et ont un symbole qui indique que les données ne sont pas fiables, presque insuffisantes. Nous avons aussi besoin de ce système dans nos cartes de surveillance, c'est-à-dire ce qui est très bien connu et les zones où les données sont insuffisantes. Si une zone est vierge sur une carte, cela signifie que nous ne sommes pas assez nombreux - mes genoux commencent être douloureux, de même que mes pieds - à nous rendre dans ces quartiers pour obtenir des données. Je trouve assez de données dans mon quartier, sur le terrain de golf, dans un rayon de quelques kilomètres, je continue à trouver ces zones rouges, puis quand je me rends dans un champ avoisinant, je ne trouve aucune tique. De quel type de zone parlons-nous alors? Il s'agit probablement de districts communautaires. C'est très difficile; c'est une cible en mouvement. (Inaudible) pour ces deux points, c'est une autre question. Il s'agit d'une pandémie; d'une manière ou d'une autre, nous devrons faire face à cette situation. Nous avons obtenu la divulgation des renseignements lors de la vente d'une propriété; la maison doit avoir été inspectée pour vérifier la mousse UV. Je ne sais pas si vous vous souvenez de ce scandale. À un certain moment, les propriétés devront être certifiées selon le niveau de risque qu'elles comportent. Ce n'est pas optimal, mais les juristes devront rattraper leur retard, parce que je dois composer avec certains problèmes (inaudible) liés à la vente de propriétés, p. ex., une femme qui a acheté une maison et qui a contracté la maladie de Lyme.

Alain : D'accord, pouvons-nous déplacer le microphone par-là svp? Nous allons aborder quelques autres points, puis nous allons passer aux participants sur WebEx. Je vous demande donc de formuler vos commentaires brièvement et de vous concentrer sur l'état actuel de la surveillance. Vous pouvez commencer, Holly.

Holly : [12:50]

D'abord, j'aimerais m'excuser. Je n'ai pas assisté à toute la séance hier, j'ai dû partir tôt. Mais, vous savez, lorsque l'on travaille avec des épidémiologistes, des entomologistes et d'autres statisticiens et mathématiciens, la question de la surveillance est toujours la plus difficile. Et je crois que de diviser en quadrants, par exemple, un parc national comme celui de la Gatineau, tout juste au nord d'ici, et de prélever et de compter les tiques dans chaque quadrant pourrait nécessiter qu'un scientifique consacre sa vie entière à un seul moment dans le temps. L'ancienne façon de faire est tout simplement irréalisable.

L'une des choses les plus novatrices dont j'ai entendu parler, et que j'ai trouvée utile, c'est dans la recherche publiée et consiste à créer un portail où les citoyens pourraient auto- la présence de tiques. Ce moyen a été utilisé pour la grippe. L'Agence de la santé publique du Canada, d'après ce que je sais, avait recours à un système de surveillance. Il fonctionnait en tout temps. Veuillez me corriger, dans la salle, si je me trompe. Je collaborais à une recherche à l'Université d'Ottawa, mais je ne participais pas directement. Les gens pouvaient faire des auto-déclarations et suivre les grands titres à l'échelle de la planète et dans les collectivités locales, qui sont souvent négligées, comme les petits journaux. Il faut donc s'assurer que des recherches sont menées constamment et créer un portail où les gens peuvent indiquer, p. ex. « Vous savez, j'ai trouvé une tique », « Vous savez, j'ai retiré 10 tiques à mon chien » ou

« J'ai reçu un diagnostic de maladie de Lyme ». Tous ces moyens sont importants; même s'ils ne nous indiquent pas en soi ce qui se passe dans une collectivité, ils nous permettent de déterminer les points chauds où la recherche peut être dirigée.

Voix d'homme : [14:33]

Puis-je intervenir? Parce que vous avez bien raison, il est impossible de prélever des échantillons sur tout le territoire du Canada. Et non seulement n'est-il pas possible de prélever des échantillons à l'échelle du pays une fois, mais il est certainement irréalisable de le faire chaque mois ou chaque année. Nous allons donc devoir réfléchir à la compréhension du risque environnemental et à la façon dont il évolue. C'est l'objectif ultime de la surveillance passive que nous utilisons en ce moment. Mais oui, ces types de systèmes de déclaration par les citoyens sont l'avenir; toutefois, ils ne fonctionneront que là où les personnes vont, et il faudra extrapoler à partir de ces zones vers des endroits peu fréquentés qui pourraient présenter un risque, au moyen d'approches de modélisation des risques. En d'autres mots, la véritable compréhension d'où se situe le risque devra être une combinaison de ces systèmes (inaudible).

Holly : J'aimerais simplement...

Alain : J'aimerais poursuivre la discussion rapidement, Holly.

Holly : Je veux simplement dire qu'hier nous avons beaucoup entendu parler du manque de ressources en recherche, alors que nous sommes de 200 à 300 personnes ici sur place, et que bon nombre d'entre nous sommes des patients et des représentants de patients prêts à donner de notre temps, de notre argent et de nos ressources volontairement. Ce sont des citoyens scientifiques. Nous sommes là, d'accord?

Alain : D'accord, alors je veux demander une motion d'ordre. Vous êtes maintenant passée à la deuxième question, puisque vous parlez de l'avenir, de la mise en œuvre de la déclaration citoyenne, du portail, et du repérage des lacunes dans les données. C'est correct, d'accord? Continuons sur cette voie. Qui a le microphone en ce moment? Je serais très reconnaissant si vous pouviez garder vos interventions rapides et concises.

Voix de femme : Je reviens juste à hier sur ce qui se fait au Canada.Moi je vais juste revenir d'hier par rapport à qu'est-ce qui se fait au Canada.

Alain : Oui.

Voix de femme : Je pense que nous n'avons pas eu la chance, au Québec, de préciser, mais il y a aussi, bien sûr, la surveillance humaine au Québec ainsi que la surveillance active des tiques et la surveillance passive pour les animaux. Il y a donc une petite équipe de l'INSPQ chargée de la surveillance. C'était en réponse à une question qui a été soulevée hier.

Puis je pense qu'on n'a pas eu la chance, au Québec, de préciser, mais il y a aussi la surveillance bien sûr humaine au Québec mais de la surveillance active aussi au niveau des tiques, surveillance passive aussi là pour les animaux. Donc il y a une petite équipe ici là de l'INSPQ qui fait la surveillance. C'était en réponse à une question qui avait été soulevée hier.

Alain : Oh, c'est quelque chose qui est fait actuellement?

Ah, c'est quelque chose qui se fait de façon courante?

Voix de femme : En fait, oui.Actuellement oui.

Alain : D'accord. Excellent, merci. Passons rapidement le microphone de ce côté. Je vais essayer d'écouter tout le monde.

Howard : [16:50]

Je suis Howard Shapiro, de la santé publique de Toronto, et mon enjeu concerne la façon dont les données de surveillance des tiques sont représentées dans les zones endémiques et à risque. Je crois que les zones endémiques - je me rends compte que c'est un ensemble de renseignements difficile à dépeindre - ressemblent à de petits triangles, et sont localisées avec une grande précision. Je pense que cela dépend d'où les études ont été menées en ce qui a trait au prélèvement intensif d'échantillons et de suivi de petits mammifères. Nous avons donc l'impression que les zones à l'extérieur de ces petits triangles ne sont pas des zones endémiques, puisqu'elles portent l'étiquette de zones à risque. Toutefois, je suis assez sûr que si on se rendait dans ces zones et qu'on menait le même genre d'études, on répondrait aux critères des zones endémiques.

Voix d'homme : [17:40]

Je vais ajouter un commentaire à ce sujet. C'est parce que sur le site Web (inaudible) nous avons ces petits triangles, qui indiquent les secteurs et les zones à risque, mais nous tentons de nous éloigner de la classification de « zone endémique ». Cela concerne la définition de la surveillance, que nous tentons également de changer pour remplacer les zones endémiques par des zones à risque environnemental, parce que c'est plus simple. Vous avez donc raison. Et vous savez, la classification des zones à risque sera une approche beaucoup plus significative.

Alain : D'accord, continuez.

Craig : [18:11]

Merci. Mon nom est Craig Stephen du Réseau canadien de la santé de la faune, et j'aimerais poser la première question aujourd'hui à propos de l'état actuel. Une grande partie de la discussion d'hier portait sur les tiques et les sources environnementales, plutôt que sur la surveillance humaine. Et je voulais vous faire savoir qu'il existe une organisation appelée le Réseau canadien de la santé de la faune, qui constitue le programme national sur la santé de la faune au Canada. Nous sommes situés aux quatre coins du pays. Nous examinons 10 000 animaux par année, notamment pour dépister des maladies transmises par les tiques et à transmission vectorielle. À l'heure actuelle, nous tentons de mettre au point une stratégie nationale de santé de la faune qui consolidera cette capacité. En fait, si vous cherchez un groupe qui possède des compétences de calibre international en matière de diagnostics chez ces animaux, vous disposez déjà d'une infrastructure et d'une expertise qui vous permettent d'élaborer ce type de programme, afin de voir non seulement où se trouvent actuellement les maladies à transmission vectorielle, mais également les limites de leur distribution. Nous vous offrons donc cette capacité, que nous devons continuer à soutenir afin de pouvoir fournir ce programme.

En ce qui concerne le point précédent sur les chiens et les autres animaux, je crois que nous devons nous rappeler que les données varieront selon les provinces, mais que généralement ces maladies ne sont pas à déclaration obligatoire chez les animaux, et que les vétérinaires ne seront pas tenus de fournir ces renseignements à ceux qui en assurent la surveillance. La Colombie-Britannique tente de déployer des lois sur les maladies zoonotiques pour en faire le suivi. Cette capacité n'existe donc pas sur une base systématique.

Il y a un autre point que vous pourriez clarifier à mesure que nous avançons : concernant la surveillance, je crois qu'il est important de faire la distinction entre la surveillance, l'évaluation et la communication continues et les enquêtes périodiques, qui s'effectuent pendant l'été, une fois par année. Puis, nous devons nous demander : « Créons-nous un système qui permet de suivre les conditions météorologiques et environnementales, la biologie des vecteurs, les divers agents pathogènes et vecteurs (pas seulement un type de bactéries ou de virus), de même que les maladies humaines aiguës et chroniques? » Je crois qu'à mesure que nous avançons, il sera important d'avoir une compréhension de cet éventail de données pour être en mesure d'en discuter, parce qu'il se passe beaucoup plus de choses au Canada en ce moment que ce dont nous avons parlé aujourd'hui, et nous commençons notamment à recevoir des renseignements sur l'environnement.

Alain : D'accord, merci. Allez-y, s'il vous plaît.

Patrick : [20:20]

Bonjour, je suis Patrick Leighton. Je suis professeur à l'Université de Montréal. J'ai travaillé plusieurs années à l'Agence de la santé publique, où j'effectuais la surveillance active des tiques ainsi que (inaudible) à la santé publique du Québec, comme il a été mentionné plus tôt. J'aimerais passer à un sujet que Craig a soulevé, et que Nick avait aussi abordé hier, concernant l'état actuel de la surveillance, pour lequel je crois qu'il est très important d'établir une distinction. Une grande partie de la surveillance qui a été effectuée à présent consistait à confirmer la présence de tiques dans divers secteurs et a été réalisée de façon légèrement différente d'un secteur à l'autre. De plus, elle visait essentiellement à trouver des preuves après coup, par exemple, « nous avons un cas ici, allons le confirmer. » Cela ne nous donne pas de capacité de surveillance au fil du temps, et je crois que cela revient à la notion de surveillance et de renseignements à long terme sur ce qui se passe, puisque la prévalence augmente dans des secteurs que nous considérons comme étant représentatifs. Il ne faut pas seulement connaître où les tiques sont établies, mais également savoir ce qui se produit à long terme. Selon moi, cette capacité fait défaut à notre surveillance, et on doit la voir comme un élément important du programme de surveillance à l'avenir, pour pouvoir disposer de données comparables au fil du temps et nous permettre de suivre les changements dans les secteurs où nous savons que la maladie de Lyme endémique est présente. Nick.

Alain : D'accord.

Nick : Puis-je résumer ce point? Voulez-vous dire que nous avons besoin de surveillance de façon systématique dans l'espace et dans le temps?

Patrick : Absolument.

Stephanie : [22:00]

Mon nom est Stephanie Smith, et pour revenir aux cas signalés par les médecins et aux documents qui sont filtrés, nous devons aussi comprendre les obstacles que les patients rencontrent pour avoir accès à ces médecins. Par exemple, pour un patient que l'on présume contaminé par la bactérie Bartonella bacilliformis les médecins qui traitent le sida sont parmi les meilleurs et ils possèdent de l'expérience dans le traitement de nombreux patients ayant contracté la Bartonella bacilliformis. Mais il est impossible d'entrer dans une clinique comme la Maple Leaf Clinic à moins d'être atteint du sida. Récemment, j'ai été refusée chez un spécialiste des co-infections de Toronto, que je ne pouvais voir que si je fournissais une sérologie effectuée en Ontario positive à la maladie de Lyme. La référence ne concernait pas la maladie de Lyme, mais les co-infections. Alors, quand s'agit-il de maladie de Lyme ou non? Il s'agit des co-infections. Il faut donc que cette situation soit indiquée dans les données.

Alain : D'accord. Voilà.

Vett : [23:12]

Je suis Vett Lloyd. Je vais formuler un bref point d'information. En ce qui concerne la surveillance chez les chiens, il n'est pas possible de déclarer les cas de la même façon que chez les humains. Il s'agit d'une déclaration volontaire, mais qui est très fortement motivée par le fait que si vous achetez une de ces trousses vendues à des points d'intervention, qui sont plutôt chères, vous obtenez un rabais de 50 % sur la trousse suivante. La conformité est remarquablement élevée lorsque vous utilisez ce type de (inaudible). Donc, les données sur les chiens sont assez bonnes.

Alain : Merci, Vett. Je vais passer à la deuxième question, mais si vous insistez pour revenir à la première, cela nous convient aussi. Matt, pouvons-nous apporter un microphone par-là? Je vais privilégier ceux qui n'ont pas encore eu la chance de parler. Holly, nous allons revenir à vous dans un moment. Allez-y.

Voix d'homme : [23:59]

D'accord, très rapidement, je suis biologiste spécialisé sur les tiques, et il faut reconnaître que lorsque nous trouvons un point chaud, il ne demeurera pas un point chaud éternellement. C'est en raison de la biologie des tiques. Des tas de tiques pourraient avoir été relâchés quelque part, et vous pourriez les recueillir et vous dire qu'il s'agit d'un point chaud. Cependant, lorsqu'elles se logent dans un hôte et y restent pendant plusieurs jours, vous ne savez pas où elles se propageront ensuite. Il est donc très important de reconnaître que les tiques n'apparaissent pas de façon aléatoire dans la même zone, puisqu'elles changent constamment d'endroit.

Alain : Le résumé de ce point est donc « les points chauds refroidissent », c'est ce que j'ai écrit. Tout un trait d'esprit, n'est-ce pas?

Voix d'homme : Vous pouvez me citer là-dessus.

Alain : D'accord. Holly?

Holly : [24:40]

Veuillez me corriger si cela n'a pas été mentionné hier. Ce que la recherche a démontré dans le Sud et à d'autres endroits sur la planète concernant les infections transmises par les tiques est que, par exemple, les tendances et les activités de la tique aux pattes noires, de même que les façons dont elle transmet la maladie sont complètement différentes en Floride. En fait, elle ne préfère pas les souris à pattes blanches ou les cerfs, mais les tortues, les lézards et les serpents. Lorsque les chercheurs sont allés prélever des échantillons sur des souris à pattes blanches ou sur des cerfs, qui sont de toutes petites bêtes adorables en Floride - ils ne sont pas immenses comme ceux que nous avons ici au Canada - ils ne trouvaient que peu de preuves qui attestaient une activité de tiques. Ainsi, quand nous prenons en considération la surveillance, nous devons sortir des sentiers battus et ne pas nous pencher seulement sur un seul type de population. Nous devons réfléchir aux nombreuses écorégions du Canada et à la façon dont elles évoluent dans le temps et dans l'espace.

Alain : D'accord, merci. Je vais aller voir du côté de WebEx. Roseanne (téléphoniste), nous sommes prêts à passer à la téléphoniste WebEx et à demander si des participants qui se sont joints à nous sur WebEx aimeraient ajouter des commentaires sur l'état actuel de la surveillance ou même, commencer la conversation sur l'état final ou futur souhaité pour la surveillance au Canada.

Téléphoniste : [26:09]

Merci. Si vous avez une question ou un commentaire, appuyez sur l'étoile, puis sur 1 sur votre clavier de téléphone. Il y aura une courte pause pour laisser aux participants le temps de s'inscrire. Nous avons une question d'un participant. Veuillez indiquer votre nom, puis formuler votre commentaire.

Doris : [26:24]

Oui, je suis Doris Owen et je viens de la Colombie-Britannique (C.-B.), et j'aimerais souligner le fait qu'en C.-B., les vétérinaires se sont fait dire de ne pas soumettre les tiques à une analyse, parce qu'ils sont satisfaits de leur taux d'infection de 0,5 %. Je crois donc que Santé Canada devrait effectuer une surveillance en Colombie-Britannique.

Alain : D'accord, merci beaucoup. C'est noté.

Voix d'homme : Seulement un commentaire sur ce point.

Alain : Très rapidement.

Voix d'homme : Santé Canada est l'organisme de réglementation et l'organisation de santé publique est l'Agence de la santé publique du Canada.

Alain : Merci pour cette précision.

Voix d'homme : Je sais que beaucoup de personnes confondent les deux.

Alain : Tout à fait. Y a-t-il d'autres commentaires de la part de participants sur WebEx?

Téléphoniste : Il n'y a aucun autre commentaire pour l'instant.

Alain : D'accord, merci. Écoutons Natasha avant de passer à la question suivante. Allez-y.

Natasha : [27:25]

Très bref commentaire. En ce qui concerne la surveillance, parlez-vous de la tique en général ou de la tique aux pattes noires plus précisément? Je pose la question parce qu'en Floride la tique Ixodes scapularis est présente, mais il existe une autre espèce appelée Ixodes athenis(?) qui ressemble beaucoup à la première. Et si vous n'êtes pas un spécialiste des tiques ou un taxonomiste, vous ne verrez pas la différence, et vous pourriez classer l'autre espèce comme étant une tique Ixodes scapularis. Vous manqueriez toutefois les vecteurs enzootiques que j'ai mentionnés hier. Il faut donc penser à grande échelle et de façon éclairée. Ce sera certainement utile.

Voix d'homme : [28:05]

Je crois que cela a trait au compte sur le terrain, à la validation sur le terrain. Nous avons recherché rigoureusement d'autres espèces, comme angustus, murashige etc., qui pourraient jouer un rôle (inaudible), mais nous n'en avons pas trouvé jusqu'à maintenant. Nous avons bel et bien fait des recherches. J'ai seulement un commentaire au sujet de la surveillance. Nous parlons beaucoup de la compréhension du risque environnemental, et je crois qu'il est très important de le faire. C'est ce qui a été la priorité pour beaucoup de nos activités de surveillance. Mais nous n'avons pas encore abordé la surveillance des cas chez les humains. Alors, je ne sais pas, mais selon moi, nous devons effectuer la surveillance des cas d'infection humaine, et possiblement, de nombreuses manières, afin d'identifier les types de cas à critères élevés. Par exemple, « Ah oui, vous avez un cas typique de maladie de Lyme », etc. C'est une nomenclature possible, que nous incluions ou non l'érythème migrant.

Il y a aussi une autre catégorie de personnes qui ont contracté une maladie. Elles obtiennent un résultat négatif au classement actuel du CDC, mais ont la bactérie Bavaria. Elles sont atteintes de quelque chose. Qu'est-ce que c'est? Comment devrions-nous en assurer le suivi? Et devrions-nous tenter de mieux comprendre la différence entre les deux cas? Que ce soit par le biais d'une étude épidémiologique qui sera, à mon avis, de grande envergure et probablement effectuée ailleurs, ou autrement, je crois que nous devrions tout compte fait viser à intervenir et à établir une surveillance qui permet de suivre notre capacité à réduire les cas (inaudible). Mais c'est peut-être une capacité qui viendra dans un avenir véritablement à long terme.

Alain : Oui. D'accord, je vais passer à la deuxième question, c'est-à-dire à quoi reconnaît-on la réussite en ce qui concerne la surveillance? Je remarque que vous êtes la première sur la liste; je viendrai à vous dans un moment, Jade. Nous avons déjà commencé à aborder cette question, la définition de la réussite. Hier, quelqu'un dans cette salle a affirmé : « Nous avons besoin de surveillance systématique dans toutes les provinces. » J'ai répété ce message lors de la séance plénière ce matin. J'ai également entendu ce matin lors de notre conversation la nécessité de tirer parti de la technologie et de la technologie émergente, parce que la surveillance est une cible en mouvement et la technologie qui nous est accessible également; nous devons en tirer parti. Je crois donc que ces deux éléments font partie de l'état final souhaité. Ce sont deux éléments qui définissent la réussite en matière de surveillance à l'avenir. Quels autres éléments avons-nous? Jade, à vous.

Jade : [31:09]

Je suis Jade Savage. Je suis professeure à l'Université Bishops. Quelqu'un a mentionné la découverte de tiques. Je fais partie d'un groupe qui a amorcé une initiative très semblable appelée eTick, dont l'objectif consiste à se fier aux citoyens scientifiques pour fournir des photos, qui sont ensuite identifiées par des spécialistes en taxonomie. C'est une façon de faire participer tout le monde, de faire en sorte que tout le monde s'investisse. C'est également un moyen de rassembler des données longitudinales répétées qui sont accessibles non seulement au public, mais à quiconque, puisque ce sont des données ouvertes. Il est possible que nous ayons besoin de partenaires provinciaux. à l'heure actuelle, cette initiative n'est offerte que dans la province de Québec. Mais je crois qu'elle a le potentiel de devenir plus importante que ce qu'elle est actuellement et c'est une initiative toute simple utilisant les médias sociaux. Elle fonctionne, alors, j'espère qu'à mesure que nous avançons, nous pourrons compter sur ce groupe pour motiver les gens à contribuer et à donner des photos, en sachant que leurs données ne disparaissent pas dans une boîte quelque part, mais qu'elles sont là pour être consultées et suivies, en particulier en ce qui concerne les points chauds, afin que nous puissions voir ce qui se produit année après année, et s'il y a une dissémination ou un transfert, etc. Je crois donc que ces moyens de se baser sur tous les citoyens, et non uniquement sur quelques scientifiques aux ressources limitées, sont utiles pour recueillir des données supplémentaires. Je voulais simplement le mentionner.

Alain : Excellent point. Merci, Jade. Oui.

Stephanie : [32:54]

Stephanie Smith encore une fois. Je veux simplement réitérer ma suggestion d'hier, c'est-à-dire observer ce qui fonctionne ailleurs. Prenons par exemple la façon dont M. Hassler de l'Université d'Heidelberg a réussi à diminuer les taux d'infection. Qu'a-t-il fait en matière de surveillance? Nous devons observer ce que les experts ont fait dans les zones endémiques ailleurs sur la planète pour nous en inspirer.

Alain : D'accord.

Nick : [33:22]

J'ai un commentaire général : les deux types possibles d'objectifs des histoires à succès que nous avons décrits adéquatement au Canada sont le risque environnemental de la maladie de Lyme et des autres maladies émergentes transmises par les tiques. Il s'agit de comprendre le risque environnemental comme objectif de haut niveau. Cela permettra aux citoyens et aux professionnels de la santé de savoir où le risque se trouve et de prendre des mesures en conséquence. L'autre…

Alain : Pourriez-vous donner plus de précisions sur ce que vous entendez par risque environnemental?

Nick : Oui. En résumé, il s'agit de l'endroit dans l'environnement où il y a un risque de contracter une infection ainsi que du niveau de ce risque. Cela pourrait être vérifié par une véritable analyse des risques, c'est-à-dire de façon quantitative. L'autre objectif devrait viser à mieux identifier qui tombe malade à cause de ces infections et à savoir combien de personnes tombent malades et en fin de compte, si nos interventions sont réussies, puisque selon le nombre de cas chez les humains, nous saurons si nos messages ont porté leurs fruits, si les gens prennent des mesures de protection, et si nous aurons besoin d'autres méthodes de vérification à l'avenir. Alors…

Alain : D'accord. Bien. Madame?

Voix de femme : Bien moi je voulais savoir, j'ai vu que…

Alain : Pourriez-vous mettre le micro directement à votre bouche Madame?

Voix de femme : Il y avait un représentant de l'université Bishop puis en arrière j'ai cru voir, je suppose…

Alain : Encore dans le microphone. On vous entendait pas.

Voix de femme : Excusez. J'ai pas l'habitude. Je suis même nerveuse. Et puis moi je parle pour le Québec. On a l'université McGill qui est à Saint-Hilaire puis il semblerait qu'ils font des études, puis je voulais savoir s'il y en avait ici des représentants de l'université Bishop, euh, McGill. Parce qu'eux autres ils font des grosses recherches. À Saint-Hilaire, au Mont-Saint-Hilaire; il y a beaucoup de tiques il semblerait. Mais il n'y a aucun écriteau qui dit qu'il y en a.

Alain : Alors aucun avertissement que (inaudible)…

Voix de femme : Aucun avertissement. Puis ils ont fait une émission, Découverte,

Alain : D'accord.

Voix de femme : Le dimanche. Puis on est certain qu'il y a des tiques au Mont-Saint-Hilaire puis beaucoup de tiques au Mont-Saint-Hilaire. Ils prennent des (inaudible),

Alain : Oui.

Voix de femme : Comme vous avez vu hier puis ils passent sur la… Ça fait que j'aimerais ça…

Alain : As-tu les demandé les membres de l'INSPQ derrière pour juste répondre à cette question?

Voix de femme : Les sensibiliser, moi je me demande là.

Ariane : Oui. Bonjour, je m'appelle Ariane, je travaille donc pour l'Institut national de santé publique du Québec et je suis - un de mes mandats c'est de faire la surveillance pour le Québec. Donc je travaille à la fois avec l'université de Montréal qui font des - le drag sampling, donc qui vont faire la collecte des tiques sur le terrain. Il y a ici, à (inaudible), donc Karine Thivierge qui est au laboratoire de santé publique du Québec qui fait - qui s'occupe de la surveillance passive.

Au Mont-Saint-Hilaire précisément, je sais que l'université de Montréal a fait plusieurs années en ligne des collectes de tiques donc je vais laisser Patrick Leighton ici à ma droite vous parler des résultats.

Patrick : Oui. Bien je pense que c'est un bon point. Il y a - le risque n'est pas homogène dans l'espace. Alors je ne veux pas parler spécifiquement pour le Mont-Saint-Hilaire. C'est sûr qu'on a surveillé puis en fait, il y a eu de la me-information par rapport à ceci en particulier; ce n'est pas l'épicentre de l'émergence de la maladie de Lyme au Québec. Mais ce qu'il faut savoir c'est qu'il y a beaucoup de variations à l'intérieur du Québec puis des zones émergentes, donc où est-ce qu'il y a beaucoup de tiques puis peu de tiques. Puis je pense qu'en collaboration avec McGill, en fait, il y a d'autres chercheurs à McGill qui ont contribué aussi à ces efforts de surveillance dans le passé puis ils continuent.

On continue d'avoir une meilleure idée d'où est-ce qu'ils sont des hot spots, comme il a dit, les points chauds puis les points plus froids dans les zones régionales. Ça fait que je pense que ça revient au point que même si l'endroit comme Saint-Hilaire a peu de tiques dans le parc, dans les alentours il y en a peut-être beaucoup et le risque va changer. Puis c'est important pour le public de le savoir.

Voix de femme : Bien c'est ça.

Patrick : Que dans le temps il faut qu'on continue de surveiller pour voir quand ça va remonter. Il y a d'autres parcs au Québec, pour ne pas les nommer, où, il y a 10 ans, il n'y avait quasiment rien puis là on est rendu à avoir beaucoup de tiques. Ça fait qu'il faut vraiment y retourner puis garder un œil là-dessus parce que c'est les endroits où les gens vont être exposés.

Voix de femme : Oui. Parce que le Mont-Saint-Hilaire, les gens vont en - y vont beaucoup.

Ariane : Je vais peut-être compléter : en fait, ça fait deux années où on va faire de la collecte des tiques dans des parcs publics au Québec clairement, et donc on fait beaucoup d'informations lors des collectes aussi. On s'adresse avec le ministère de la Santé, ils ont des feuillets d'information donc on suggère aux parcs d'installer des feuillets d'information à l'entrée aussi pour les visiteurs.

Donc il y avait beaucoup de travail à faire mais on avance. Graduellement on avance.

Voix de femme : C'est ça.

Alain : On chevauche puis on commence à un peu déborder dans la question de sensibilisation et d'éducation, qui est un autre thème que ma collègue Kathleen explore en ce moment.

J'aimerais vous ramener à la question de ce que ça a l'air comme vision d'un système de surveillance. Allez-y.

Voix d'homme : [39:05]

D'accord, j'aimerais souligner deux points : l'un concerne d'abord l'état optimal de la surveillance des tiques. Je crois qu'un grand nombre de prélèvements est effectué, du moins en Ontario. Ce serait bien si cette information était colligée et rendue accessible au public à un endroit où on pourrait voir, par exemple, qu'un prélèvement de tiques a été réalisé et qu'il était négatif; l'endroit où le prélèvement de tiques a été effectué et le nombre de tiques recueillies, le nombre de tiques positives, etc. Ce serait un état optimal. Ensuite, en ce qui concerne les humains - un aspect très important selon moi, en tant qu'employé d'un service de santé local - les médecins sont déjà tenus par la loi de déclarer les cas de maladie de Lyme, du moins en Ontario. Ils doivent signaler environ 70 différentes affections, dont la méningite et la tuberculose, mais ils ne le font jamais. Les rapports ne se rendent dans les laboratoires que d'une seule façon : lorsque quelqu'un passe un test de laboratoire et qu'il est positif, le cas est déclaré. Je ne crois pas que ces attentes soient réalistes, bien que ce serait génial que les médecins déclarent les cas d'éruption cutanée. Il vaudrait probablement mieux se tourner vers un type de système de sentinelle, peut-être dans une zone endémique où se trouve une clinique spécialisée ou un endroit où les gens peuvent se rendre, et où nous pourrions assurer prospectivement un suivi de certaines de nos préoccupations à long terme.

Alain : D'accord, merci.

Nick : Pourrais-je poser une question à ce sujet? Désolé, Alain. Je veux seulement susciter une réflexion. Je crois que les médecins se demandent comment arriver à cet état idéalement. C'est une autre question.

Voix de femme : [40:40]

D'accord. Ce qui m'inquiète, c'est que je suis bien consciente qu'il y a des médecins qui m'envoient des tiques afin que je sache qu'ils sont des médecins dont les patients reçoivent un diagnostic de la maladie de Lyme. Ils récoltent les tiques et me les envoient. Ces médecins, cependant, ne signalent plus les cas de maladie à la province de l'Alberta. La raison pour laquelle ils ne les signalent plus est qu'ils envoient des résultats positifs de peptide C6, puis ils reçoivent des appels disant : « Vous vivez dans une zone non endémique, comment se fait-il que vous continuiez d'envoyer des C6 positifs? Vous devez reconnaître qu'il s'agit de faux positifs. » Donc les médecins ont tout simplement décidé - et ils viennent juste de me le dire - de répondre : « D'accord. Je ne fais que traiter les patients, je ne les teste pas. » Ils disent avoir trop peur pour faire passer des tests. Donc, je pense que c'est quelque chose d'autre qui doit être pris en compte, soit, que les médecins ont peur lorsqu'ils obtiennent un résultat positif et qu'ils sont dans une zone non endémique : ils reçoivent l'ordre de ne pas traiter le patient, parce qu'il s'agirait d'un faux positif.

Alain : Voilà, c'est la définition même de la désincitation.

Voix de femme. : Exactement, exactement.

Alain : Oui. Excellent point, merci.

Kami : [41:47]

Kami Harris, étudiante au doctorat à l'Université de Mont Allison. J'imagine... Nous avons longuement parlé des cartes du risque hier, et beaucoup d'entre elles, peu importe leur provenance, ne présentent que des points sur une carte. Je pense que pour être efficaces, ces cartes devraient être conçues avec un relief topographique, vous savez, quelque chose de fluide qui présente des couleurs qui s'étendent dans différentes régions. Par exemple, le quartier de Millidgeville au Nouveau-Brunswick est une zone endémique et, comme vous le disiez, nous allons changer la définition de ce concept. Mais, vous voyez, il y a un point sur Millidgeville. Au lieu de simplement mettre un point sur Millidgeville, nous pourrions avoir une zone rouge qui se transforme en rose pour la région de Saint John et de la baie de Fundy, ou quelque chose de la sorte. Ainsi, quand les médecins ou la population consulteront la carte, ils auront une vision plus fluide et pourront se dire : « Je suis assez proche de cette zone importante en rouge, donc je vais me fier à ça pour mon évaluation ».

Alain : Alors cette représentation serait beaucoup plus appropriée...

Kami : Qu'un simple point.

Alain :... qu'un simple point pour les profanes comme moi.

Kami : Oui.

Alain : D'accord.

Voix de femme : Je - si vous ne...

Alain : Oui.

Voix de femme : Pardon.

Voix de femme : [43:00]

Je pense que la surveillance doit être à la fois utile et utilisée de façon appropriée. Évidemment, un procédé aussi faible, en tant que preuve, que la surveillance, puisqu'il s'agit de quelque chose de minuscule dans l'environnement qui contient des infections microscopiques, est totalement inapproprié pour poser un diagnostic. Il faut que cela cesse. Nous utilisons en fait la population comme, vous savez... La population devrait participer à la surveillance, mais elle est laissée de côté, car nous la sacrifions en quelque sorte.

Alain : Cette information n'est pas utilisée de la bonne façon. Voilà.

Voix de femme : Elle se fait sacri… - oui. Oui, nous nous servons d'un manque d'information pour refuser des soins, et comme ces soins sont refusés, ils ne cadrent plus dans la surveillance. Il y a donc une rupture totale sur ce plan.

Alain : Wow, nous sommes donc dans une impasse.

Voix de femme : Oui, exactement.

Alain : C'en est un exemple parfait.

Voix de femme : Oui. Il y a une rupture totale. Nous allons à reculons. Mais la surveillance est quelque chose que... Je suis complètement d'accord, il faut reconnaître les limites de notre information et savoir à quel point notre portrait de la situation est bien défini. Il est donc essentiel d'avoir une représentation réaliste du niveau de renseignements. Je travaille actuellement sur un projet que nous appelons informellement l'« infrastructure d'information sur l'hygiène de l'environnement ». Donc cela ferait partie de... L'idée est qu'il y a plusieurs facteurs environnementaux qui affectent la santé de la population, que ce soit les polluants, les pesticides, la qualité de la nourriture, de l'air, ou peu importe. Les maladies à transmission vectorielle en font certainement partie. Tous ces renseignements devraient être recueillis de façon systématique afin d'être intégrés aux dossiers médicaux. Car, on comprend - le gouvernement travaille actuellement à l'anonymisation des dossiers médicaux et s'efforce de les rendre compatibles à l'échelle du pays.

À long terme, nous voulons établir des correspondances entre nos données et les dossiers médicaux anonymes afin d'inscrire des marqueurs dans ces derniers pour signaler les maladies chroniques pouvant être à transmission vectorielle, etc. Il serait donc utile et bénéfique à long terme d'avoir un coefficient de prévision. Car, pour le moment, j'imagine qu'il est important d'enquêter sur les événements après le fait. Par contre, l'idéal serait de prévenir les maladies, plutôt que d'attendre que des enfants souffrent de saturnisme pour constater la présence de plomb dans des bâtiments, ou encore que les gens tombent malades pour se dire : « Bon, il faudrait peut-être vérifier la présence de tiques dans ce secteur. » C'est le genre de discours que nous répétons encore et encore. Il y a des risques connus, mais nous prenons des mesures seulement lorsque nous constatons des indicateurs de la maladie.

Alain : D'accord, merci. Nous allons y aller avec Vett et je vais ensuite passer à WebEx, après quoi nous prendrons une pause. Je vois plusieurs personnes qui me font signe; bonjour. Nous essayerons de prendre vos commentaires avant de passer à la pause. Allez-y.

Vett : [46:42]

D'accord, je veux seulement faire suite aux deux commentaires précédents. Il y a une mesure rapide que nous pourrions prendre pour résoudre - en fait, pas résoudre, mais au moins améliorer - la situation entourant les cartes de surveillance, qui sont des outils de recherche très puissants, mais mal utilisés. Elles sont utilisées à mauvais escient afin de refuser le traitement, l'établissement de diagnostics et la conduite de recherches supplémentaires. Je peux vous donner de très bons exemples de cette boucle de commentaires positifs. Nous avons notamment « la maladie de Lyme n'est pas présente dans cette région », ce que nous entendons par exemple au Nouveau-Brunswick. « Nous ne chercherons pas de tiques dans ce secteur, et n'en trouverons pas ». Comme c'est étonnant! Il n'y a donc pas de risque de contracter la maladie de Lyme. Une solution très simple serait d'emprunter l'avertissement du SPO et de l'intégrer aux cartes qui se trouvent sur le site de l'Agence de la santé publique du Canada. Ainsi, on pourrait mettre en garde la population comme quoi ces documents ont été conçus uniquement à des fins de recherche, et non pour établir des diagnostics cliniques. Cela pourrait aider jusqu'à un certain point.

Alain : Merci, Vett. Est-ce que je peux seulement - je ne sais pas à qui nous sommes rendus. Alors rapidement, il y a plusieurs mains levées et nous devons prendre une pause. Allez-y.

Voix de femme : [48:02]

D'accord. J'aimerais simplement dire que je n'ai vu nulle part, à l'écrit, qu'il y a un facteur de crainte qui doit être éliminé. Nous devons éliminer ce facteur de crainte qui entoure la maladie de Lyme, mais qui n'existe pas en ce qui concerne la grippe ou plusieurs autres maladies. C'est donc une des clés du succès. Le fait de traiter...

Alain : Mais l'argument sur la crainte concernait la réticence des médecins à signaler la maladie.

Voix de femme : Ils sont réticents à signaler la maladie, car cela entraîne des problèmes auprès de leurs supérieurs.

Alain : D'accord, c'est une excellente remarque.

Voix d'homme : [48:30]

Je vais ajouter un commentaire rapide sur le sujet. Il faut qu'il y ait une plus grande transparence des opérations. Il sera possible d'accroître la transparence et l'instantanéité en voyant quelles agences, provinces ou régions ne publient pas leurs données dans les faits. Il peut y avoir une composante sociale à l'amélioration de la conformité avec la transparence.

Alain : D'accord, merci.

Voix d'homme : [48:58]

Revenons maintenant sur la question du passage à une sorte de système de contour pour les cartes du risque. Nous avons tous entendu à plusieurs reprises que le risque zéro n'existe techniquement nulle part. Il ne devrait donc pas y avoir d'espace vide dans aucune des provinces. Il est possible que le risque soit très faible, mais il faudrait que le niveau de risque soit clair partout au Canada. Le risque peut être de seulement 1 %, mais il ne faut pas qu'il y ait d'espace vide.

Nick : [49:23]

Je crois que c'est ce que nous faisons déjà. Je veux dire, nous déterminons les zones à risque, mais c'est une description textuelle que de dire...

Alain : D'accord, Holly.

Holly : [49:38]

D'accord. J'aimerais dire que, pour moi, la réussite d'un système de surveillance commence par une meilleure définition de cas. J'aimerais dire quelque chose en faveur du CDC, et qui le contredit peut-être. Le Canada s'est beaucoup fié à ce qui se passe aux états-Unis pour établir sa surveillance de la maladie de Lyme. On sait que ce pays est le point le plus chaud dans le monde pour la maladie de Lyme, autant sur le plan endémique qu'historique. Je pense que le Canada a besoin de sa propre définition de cas. Celle-ci pourrait être très différente d'une définition de cas aux fins de diagnostic. Nous avons besoin d'une définition de cas aux fins de surveillance. Je crois aussi que nous devrions utiliser les technologies et les ensembles de données, vous savez, créer un ensemble de données répertoriant des cas rapportés chez l'être humain que nous pourrions surveiller au fil du temps et auquel nous pourrions intégrer des renseignements géographiques tels que les conditions et perturbations météorologiques et d'autres événements pertinents. Nous pourrions également créer avec cela des cartes qui indiquent où se trouvent les points chauds, les zones tampons prévues, les régions en expansion et celles où le risque est probablement faible sans que nous puissions toutefois le confirmer. Il faut faire preuve de prudence et affirmer qu'un risque faible ne représente pas une absence de risque.

Alain : D'accord, c'est bien. Jade.

Jade : [50:57]

À ce sujet, une surveillance idéale commence - bien entendu - avec les données idéales. Mais une fois les données obtenues, une communication idéale est également nécessaire. En effet, lorsque j'essaie d'enseigner à mes étudiants l'évolution de la maladie de Lyme au Canada, j'examine les différents sites Web provinciaux et je constate d'énormes différences dans la présentation et l'accessibilité des données. Au palier fédéral, elles ne sont pas toujours faciles à trouver. Si l'on cherche « maladie de Lyme au Canada » sur Internet, on n'obtiendra pas nécessairement de statistiques - je dois souvent fouiller dans la documentation principale afin des données pertinentes. Si nous examinons les données disponibles pour les États-Unis, elles sont mises à jour régulièrement et c'est un objectif que j'aimerais voir se réaliser. Ainsi, des données à jour qui sont accessibles à l'échelle fédérale pourraient donner une meilleure vision d'ensemble des données recueillies par les provinces.

Alain : D'accord. Merci, Jade. Je vais passer à WebEx et à l'opérateur WebEx pour déterminer s'il y a quelqu'un sur le WebEx qui voudrait ajouter des commentaires quant à la réussite en matière de surveillance. À votre tour.

Téléphoniste : [52:07]

Merci. Si vous avez une question ou un commentaire, veuillez appuyer sur l'étoile, puis sur 1 sur votre clavier de téléphone. Nous avons un commentaire de Doris Owen. Allez-y, s'il vous plaît.

Doris : [52:16]

Oui, j'aimerais souligner le fait qu'en Colombie-Britannique, les médecins sont si mal informés par rapport à la maladie de Lyme qu'ils jettent les tiques à la poubelle lorsqu'ils en trouvent une et disent : « Oh, vous allez bien. La maladie de Lyme n'est pas présente dans la région. » Même dans les salles d'urgence, ils pensent que la maladie n'est pas présente dans la région. Ils ont donc besoin d'être informés et de collecter les tiques pour qu'elles soient testées.

Alain : D'accord. Les médecins doivent être informés afin de soutenir les efforts de surveillance. C'est une excellente remarque. Merci.

Voix de femme : (Inaudible).

Alain : Un instant, un instant. Un instant, un instant. Y a-t-il quelqu'un d'autre sur WebEx qui voudrait commenter?

Téléphoniste : Nous avons un commentaire de Brenda Sterling(?) (inaudible). Allez-y, s'il vous plaît.

Brenda : [53:09]

Les tiques sont présentes depuis longtemps - un risque est un risque. Je crois qu'il faut s'adresser aux vétérinaires à ce sujet. Il y a de nombreux cas de la maladie de Lyme chez les animaux, et si ces derniers l'ont contractée, il en est de même pour les personnes qui travaillent avec les animaux et d'autres personnes. La maladie de Lyme est un risque pour la santé et la sécurité au travail qui n'est pas abordé, mais qui devrait l'être.

Alain : Vous voulez dire que... Allez-y.

Brenda : Je veux dire que les travailleurs doivent être informés et surveillés, ce qui pourrait constituer une source de surveillance en milieu de travail. Une autre source de surveillance pourrait être les travailleurs qui retirent les tiques eux-mêmes lorsqu'ils travaillent.

Alain : Parfait, je vous remercie. Excellente suggestion.

Brenda : Merci.

Téléphoniste : Merci. La prochaine question vient de Donna Warren. Allez-y, s'il vous plaît.

Donna : [54:06]

Oui, bonjour. Je me demandais si examiner les données recueillies sur les groupes sanguins pourrait s'avérer pertinent en matière de surveillance. Par exemple, lorsque certaines personnes sont à l'extérieur, elles attirent davantage les moustiques que d'autres personnes. Est-ce que cela se produit également avec les tiques? Je suis simplement curieuse - tout particulièrement par rapport aux banques de sang, c'est un peu effrayant qu'il y ait des transfusions sanguines et que certaines choses ne soient pas analysées.

Alain : C'est une excellente question et j'aurais aimé qu'une personne de la Société canadienne du sang (SCS) soit présente pour y répondre. Je ne sais pas s'il y a quelqu'un dans la salle ou sur WebEx qui pourrait y répondre. Nick?

Nick : [54:57]

De toute évidence, la SCS et Héma-Québec ont des critères assez rigoureux quant à l'utilisation du sang recueilli. De fait, il n'existe pas un test approprié pour déterminer si une personne est septicémique ou porteuse du spirochète Borrelia. Il faut garder à l'esprit que la spirochète est habituellement assez courte pour la Borrelia. Et si une personne est porteuse du spirochète (inaudible), elle sera probablement malade. Ainsi, si elle est malade, donc au stade précoce de la dissémination, elle ne devrait pas donner du sang. Pour de nombreuses autres maladies, il existe des tests qui peuvent être effectués afin de déterminer si le sang est infecté ou non. Mais je crois qu'il s'agit, vous savez, d'un mode de transmission connu et qu'ils travaillent fort là-dessus.

Alain : D'accord. Je vais revenir à WebEx. Y a-t-il quelqu'un qui s'est joint à nous par WebEx? Téléphoniste?

Téléphoniste : Il n'y a pas des commentaires pour l'instant.

Alain : D'accord. Mesdames et messieurs, voici ce que je vais suggérer. Nous allons prendre une pause, puis aborder la question suivante. Nous avons en quelque sorte défini quel résultat final nous souhaitons atteindre, alors je vous pose cette question : quelles mesures devons-nous prendre pour y arriver? Ce sera la prochaine question sur laquelle nous nous pencherons et que nous définirons. Prenons une pause de 15 minutes - avec un peu de chance, il y aura du café et des rafraîchissements. On se voit dans 15 minutes.

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