Archivée Conférence sur la maladie de Lyme 2016 : 3e séance en petits groupes – éducation et sensibilisation

Conférence pour élaborer un cadre fédéral relatif à la maladie de Lyme

Du 15 au 17 mai 2016 au Centre de conférences du gouvernement du Canada, situé au 111, promenade Sussex, Ottawa (Ontario)

Deuxième jour de la conférence - Le lundi 16 mai 2016, salle Freiman/Guigues

Enregistrements audio

Ce fichier audio réalisé en direct n'existe qu'en version anglaise. La transcription qui en a été faite est disponible en français.

Transcription

Kathleen : [00:00:00]

Quand nous en arriverons aux questions, plus tard, j'essaierai d'alterner entre les personnes qui sont dans la salle et celles qui se joignent à nous à distance.

Voici notre programme d'ici à 16h30. Nous allons entendre deux intervenants sur ce sujet, avant la pause. Cela nous amènera à l'heure de la pause. Nous ferons une pause. Après la pause, nous écouterons les exposés de deux autres intervenants, puis nous vous donnerons la parole pour poser des questions. De plus, comme l'a mentionné mon collègue Dan, demain, nous devrons présenter les messages clés qui ressortiront de notre discussion de cet après-midi sur l'éducation et la sensibilisation, n'est-ce pas? Parce que les deux autres groupes ne vont pas aborder ce sujet. Ils se penchent sur les lignes directrices, les meilleures pratiques, et sur la surveillance, donc nous discuterons un peu des messages clés que nous souhaitons vraiment partager avec le reste des participants à la conférence demain. D'accord?

Donc c'est ce que nous allons faire entre maintenant et 10h30. Je vais vous demander de noter vos questions pour les intervenants, ok? Parce que nous allons les écouter tous les quatre, pour avoir une vue d'ensemble de la situation à partir des quatre présentations, avant de vous donner la parole. Donc, notez vos questions, et n'oubliez pas que cette séance est aussi enregistrée, donc vous pourrez toujours accéder à l'enregistrement audio après coup, si vous le souhaitez.

Je n'ai pas probablement pas besoin de vous le rappeler. Ce message a été répété à plusieurs reprises. Nous devons continuer à faire ce que nous faisons, c'est-à-dire que c'est bien de faire preuve de fermeté dans les discours, mais qu'il faut aussi rester respectueux avec les gens.

Je vous encourage de parler la langue officielle de votre choix. Il y a des écouteurs à l'arrière de la pièce. Le poste 1, en anglais, le poste 2, en français.

Je vous invite à vous exprimer dans la langue officielle de votre choix, et les récepteurs sont au fond de la pièce. Canal 1 pour l'anglais. Le canal 2 est en français. Merci de bien vouloir mettre vos cellulaires et BlackBerry en mode silencieux. Et les toilettes se trouvent juste ici, sur votre droite.

Voix de femme : [00:01:47]

On a de la chance.

Kathleen : Je sais! C'est un des bons côtés de cette salle. Je vous encourage à vous lever, nous sommes là pour le reste de l'après-midi. N'hésitez pas à vous lever, à vous déplacer. Vous savez, vous pouvez vous étirer, vous mettre debout, comme vous voulez du moment que ça marche pour vous.

Bien. Chacune de nos intervenantes a droit à 20 minutes. Les deux premières vont présenter un exposé en commun, donc elles disposeront bien sûr de 40 minutes. Permettez-moi de vous les présenter. Liz Zubek, qui est médecin de famille à la Shepherd's Hill Medical Clinic de Maple Ridge, en Colombie-Britannique.

Bienvenue. Et Alison Bested, qui est professeure agrégée de clinique au Département de médecine de l'Université de la Colombie-Britannique.

Bienvenue à toutes les deux.

Alison : [00:02:36]

C'est un plaisir d'être ici aujourd'hui, et notre sujet, comme c'est indiqué dans le programme, est la création de matériel didactique normalisé pour les fournisseurs de soins de santé publique sur la prévention, l'identification, le traitement et la gestion de la maladie de Lyme, ainsi que les lacunes en matière d'éducation.

Nous n'avons rien à divulguer.

Voici les points que nous avons repérés comme étant des lacunes. Premièrement, nous avons besoin d'une définition de cas clinique pour diagnostiquer et traiter les patients atteints de la maladie de Lyme et de maladies transmises par les tiques. Actuellement, nous avons une définition de cas épidémiologique de la maladie de Lyme. Nous avons besoin de mieux comprendre la physiopathologie de la bactérie Borrelia. Pour le moment, nous n'en savons pas assez à leur sujet dans les infections aiguës et chroniques. Nous avons besoin de meilleures épreuves de laboratoire pour détecter la maladie de Lyme en phase aiguë. À l'heure actuelle, aucune ne satisfait aux exigences. Nous avons besoin d'épreuves de laboratoire pour surveiller le traitement lorsque les patients font une rechute, ou en cas de seconde infection ou de réinfection. Nous avons besoin de meilleures stratégies de prévention et d'éducation.

Donc, comme vous l'avez déjà entendu, nous vivons au Canada. C'est pour cela que nous sommes ici : la Conférence canadienne sur la maladie de Lyme. Nous savons que des tiques sont présentes au Canada et, au départ - je n'ai pas de pointeur, mais vous pouvez voir les petites taches marron - ce sont les endroits où nous pensions au début que les tiques se trouvaient. On les appelait « zones endémiques ».

Cette diapositive est de Nick Ogden, qui fait un exposé dans la salle à côté sur la surveillance. Donc je vous recommande vivement de l'écouter si ça vous intéresse. Il a proposé cette idée selon laquelle les tiques se déplaceraient vers le nord à cause du changement climatique. Nous savons que notre environnement se réchauffe et nous savons que les tiques survivent plus longtemps en hiver. Il y a donc plus de tiques qui survivent. Donc, d'ici à 2020, vous voyez qu'elles monteraient jusqu'à la moitié du pays. D'ici à 2080, elles iraient carrément jusqu'à la limite forestière au Canada.

Nous savons que les tiques ont un cycle, et nous savons que la bactérie Borrelia vit à l'intérieur des tiques. Donc on commence à gauche avec les œufs. Ils éclosent et donnent des larves. Celles-ci se nourrissent pour la première fois du sang d'un animal, que ce soit un petit oiseau, nous, un écureuil ou une souris. Ensuite, en gros, elles vont - elles se transforment en nymphes. Elles reculent pendant le cycle hivernal. Elles remontent en été. Elles se nourrissent de nouveau de sang, puis elles se transforment encore, elles reculent et elles deviennent adultes. Alors elles s'attaquent de nouveau à nous, aux chevreuils ou à nos animaux. Voilà donc le cycle que suivent les tiques, et c'est que nous observons.

J'ai commencé à m'intéresser aux tiques chez les oiseaux il y a 15 ans, lorsqu'une de mes collègues est venue me voir dans mon bureau et m'a demandé : « Est-ce que tu peux jeter un œil à mon épaule? Je crois que j'ai une piqûre d'araignée qui s'est infectée. »

Je lui ai répondu : « OK, bien sûr. »

J'ai regardé, et je suis médecin en soins chroniques. Donc je n'ai pas - je n'avais jamais vu d'éruption cutanée due à un érythème migrant aigu avant, et j'ai dit : « Oh, mon dieu. Où es-tu allée? »

Et, avec cette zone endémique à l'esprit, je lui ai demandé : « Est-ce que tu étais à tel endroit? Ou à tel autre endroit? »

Et elle m'a répondu : « Non, je courais en plein centre de Toronto, dans High Park. »

C'est à ce moment-là que j'ai pris conscience de la possibilité que cette bactérie soit transportée par les oiseaux. Nous adorons tous nos oiseaux. Nous aimons nos rouges-gorges, nos oiseaux chanteurs, nos grives. Et ce que vous voyez dans ce petit cercle rouge, ce sont deux petites tiques gorgées qui se nourrissent sur un rouge-gorge.

Ça, c'est un chien infesté de tiques, et je vous le montre parce que nous vivons avec nos animaux. Ils dorment dans notre lit, ils nous lèchent le visage, et nous savons, statistiquement, que pour six animaux qui ont la maladie de Lyme, une personne a la maladie de Lyme. Donc nous savons que c'est beaucoup plus courant que nous ne le pensions. Les vétérinaires ont compilé les statistiques sur la maladie de Lyme, et nous devons les mettre en corrélation avec nos statistiques sur les humains. Et juste avoir conscience que, où que soient nos chiens, ils nous l'apportent. Nous n'avons pas besoin d'aller où que ce soit.

Il y a aussi une question préoccupante à propos de la fixation des tiques. Nous nous sommes rendu compte désormais que nous ne savons pas vraiment combien de temps il faut pour qu'une tique se fixe. Avant, on pensait que c'était 36 heures et tout allait bien.

Voix de femme : [00:06:53]

Pouvez-vous parler plus près du micro?

Alison : Plus près du micro. Je...

Voix de femme : Ou bien on pourrait juste monter le volume.

Alison : J'ai un écho ici. Si je me rapproche, j'entends vraiment un écho.

Voix de femme : On a la traduction en français dans l'oreille.

Alison : Je vous demande pardon?

Voix de femme : J'entends le traducteur français en même temps que vous.

Voix de femme : Oh, c'est ça.

Alison : OK.

Voix de femme : Désolée.

Alison : Donc, qu'est-ce que je dois faire? Parler plus près?

Voix de femme : Monter le volume. Demander si nous avons besoin du français.

Alison : Parce que j'ai un écho quand je suis ici. C'est vraiment fort dans mes oreilles, mais je peux faire ça si vous voulez.

Voix de femme : (Inaudible).

Alison : Qu'est-ce que vous voudriez?

Voix de femme : (Inaudible).

Alison : Peut-être, oui...

Voix de femme : (Inaudible).

Alison : Parler plus doucement?

Kathleen : (Inaudible). Je pense qu'on va coincer les interprètes. Peut-être qu'il suffit juste de monter le volume dans (incompréhensible) les oreilles. Faisons quelques tentatives avec ça et on verra ce qu'on peut faire.

Alison : OK.

Kathleen : Et dites-nous si ça continue à être un problème.

Alison : OK. Bien.

Kathleen : Sinon, il y a de la place ici.

Alison : [00:07:43]

OK. Oui, si quelqu'un veut venir devant, c'est peut-être plus facile pour ne pas entendre l'écho au fond. OK.

OK. Bien, pour revenir à la fixation des tiques, avant, on pensait que ça prenait 36 heures, on avait deux jours et il n'y avait pas de raison de s'inquiéter. Mais on sait désormais, par des études de cas, qu'il peut y avoir une transmission rapide de la Borrelia de la tique aux humains, et nous pensons que c'est parce que certaines tiques gardent en fait la Borrelia dans leur salive. Donc la bactérie est juste là, et non pas dans leur intestin. Ça fait une différence pour nous.

Bon, que savons-nous sur Borrelia? Pas grand-chose, mais nous savons que c'est une bactérie. C'est un anaérobie facultatif, ce qui veut dire qu'il n'aime pas le sang. Il n'aime pas l'oxygène. Donc, dès que la tique nous mord, elle libère Borrelia dans notre système. La bactérie sort le plus vite possible de notre système sanguin et va dans nos tissus. Alors, où va-t-elle? Partout. Elle va dans notre système nerveux central, nos articulations, nos yeux, nos cellules endothéliales - qui sont les cellules qui recouvrent la membrane intérieure de nos vaisseaux sanguins. Elle va dans les fibroblastes, qui sont les cellules qui aident à former nos muscles. Elle va dans les cellules de la membrane synoviale, qui sont les cellules qui recouvrent nos articulations. Elle va dans nos lymphocytes, qui sont notre système immunitaire. Et elle va dans notre placenta.

Voici un aperçu de l'immunité, et je prie mes professeurs d'immunologie de bien vouloir m'excuser parce que c'est une version très simplifiée par rapport à ce qu'on sait aujourd'hui. Mais si vous voyez la cellule en bas, c'est un - ceci juste là - ça représente la bactérie. Ici - les interprètes ne vont pas pouvoir...

Voix de femme : [00:09:24]

Ce n'est pas grave. Est-ce que vous voulez utiliser ça?

Alison : Oui, bien sûr. Donc, le vert représente la bactérie - la Borrelia. Donc la Borrelia pénètre dans notre organisme. Nous avons ces monocytes/macrophages qui sont présents et qui vont la repérer. Ils arrivent et ils la mâchent, ils la digèrent et ils transmettent l'information qu'ils en ont tirée aux lymphocytes T. Ceux-ci s'appellent lymphocytes T auxiliaires et, en gros, ces lymphocytes T auxiliaires digèrent l'information. Ils se disent : « OK. A laquelle des armées du système immunitaire devrions-nous appeler ensuite? » Alors ils font appel aux cellules immunitaires, qui sont les lymphocytes B, pour qu'ils produisent des anticorps, mais cela prend du temps parce que, dans notre organisme, il faut entre sept jours et 21 jours pour produire une bonne réponse anticorps. Ils font aussi appel à l'armée d'intervention rapide, c'est-à-dire les lymphocytes T cytotoxiques, qui arrivent et libèrent des cytokines.

Les cytokines sont des protéines qui ont la capacité d'endommager les cellules et, lorsqu'elles le font, elles s'attaquent à la cellule qui est remplie de bactérie. Et ensemble, avec les anticorps, s'ils sont présents, ils détruisent la cellule qui est chargée de cette bactérie. La cellule meurt si on a de la chance, et on parle à ce moment d'apoptose. Donc, ça, c'est ce qui se passe dans le cas d'une infection bactérienne normale.

Ce qui se passe dans le cas de la maladie de Lyme, c'est que la Borrelia a une capacité extraordinaire à se perdre dans notre corps. Donc, la structure antigénique de la bactérie présente dans la tique est différente de la structure antigénique, la protéine de surface, qui se trouve dans notre organisme. Donc, ce qui se passe quand la bactérie rentre dans notre corps, c'est qu'elle mue et mue encore, ce qui correspond à ça, ici, et qu'elle adopte différentes structures antigéniques. Ainsi, au fil du temps, elle évolue.

Donc, la première semaine, elle pourrait avoir beaucoup de ces boules jaunes qui représentent l'antigène jaune. Elle a la faculté de changer. Ensuite, elle produit des antigènes roses. Pendant ce temps, le corps est toujours bloqué à l'étape d'avant, à produire des anticorps contre les antigènes jaunes. Puis elle évolue pour produire les antigènes oranges, donc notre système immunitaire a toujours deux semaines de retard, parce qu'elle se transforme en permanence.

La bactérie a également la capacité de supprimer notre système immunitaire. Elle est capable de se retirer physiquement à l'intérieur des cellules, de telle sorte que le corps ne la reconnaît pas nécessairement comme un pathogène ou comme une bactérie. De plus, elle est capable d'inhiber la fixation du complément. La fixation du complément fait partie de notre système immunitaire au sens où elle aide le sang à coaguler et, lorsque des choses coagulent, l'organisme vient les nettoyer. Donc il n'y a pas de coagulation, le corps ne la reconnaît pas et, une fois de plus, on n'obtient pas une aussi bonne réponse immunitaire comme avec une infection normale.

Donc, nous savons qu'à cause de l'infection bactérienne et, parfois, de l'incapacité de l'organisme à produire une réponse anticorps, il a été reconnu que nous avons eu des difficultés avec nos tests de dépistage au Canada. Et voici le Bulletin canadien des effets indésirables qui a été publié en octobre 2012, intitulé « Trousses d'analyse pour la maladie de Lyme et limites ». Et une synthèse de ce bulletin : elle parle du test ELISA - le test sérologique - qui sert à chercher des anticorps dans le sang d'une personne qui a été exposée à une infection transmise par une tique. Donc, ce qu'ils ont découvert, c'est que les épreuves de laboratoire ne devraient pas constituer la base principale du diagnostic ni des décisions thérapeutiques pour la maladie de Lyme en phase aiguë. Pourquoi?

Parce que la Borrelia est capable d'y échapper en adoptant ces différentes morphologies, et également parce que cela prend sept à 21 jours. Donc si vous vous faites mordre un mardi, le mardi suivant, il n'y aura pas assez d'anticorps à observer dans votre organisme. Donc, en gros, dans ce bulletin, il est dit que le test, le test ELISA, est un supplément au diagnostic clinique de la maladie de Lyme. Et c'était la première fois que nous entendions cela de la part de notre propre gouvernement.

Alors, le test ELISA, qu'est-ce que c'est? Juste pour vous montrer très rapidement. Ça, c'est une boîte de Petri. On fixe un anticorps à des parties connues de Borrelia. On prend le sang de la personne, là, et on ajoute le tout. S'il y a un anticorps présent dans le sang de la personne, il se fixe. Comment sait-on qu'il se fixe? On ajoute ensuite un colorant pour montrer qu'il y a eu une réaction. Ça, c'est le test ELISA de base. Le test C6 est une amélioration de ce test particulier.

Voici un test plus récent, qui n'est pas encore disponible au Canada. Il s'appelle le « test de transformation des lymphocytes ». L'une des sociétés qui le fabrique est celle qui produit le test ELISpot. Celui-ci est disponible au Canada. On utilise cette technologie pour le dépistage de la tuberculose. Donc ce n'est pas une nouvelle technologie et, à mon avis, on pourrait adapter cette technologie à la maladie de Lyme, et c'est ce qu'ils ont fait en Europe.

Donc, dans ce test, en gros, on cherche - on prend le sang du patient - une personne a des cellules à mémoire qui se souviennent d'avoir été exposées à la maladie de Lyme - on les combine avec un anticorps connu de la maladie de Lyme. On met tout ça ensemble dans une boîte de Petri. Si le test est positif, les cellules vont libérer des cytokines. On ajoute un colorant pour montrer la libération des cytokines. Donc, ce test montre qu'il y a une infection aiguë et il montre le degré d'infection en fonction du nombre de taches colorées qui sont présentes.

Actuellement, nous avons notre méthode de transfert Western. Oups. Notre transfert Western, qui est un autre test sérologique. Autrement dit, ce test cherche des anticorps - et, juste à titre explicatif, au cas où vous ne compreniez pas, nous cherchons des anticorps IgM et IgG. Mais, là encore, ce test n'est souvent pas très efficace en phase aiguë, mais il est utile dans une situation chronique, qui dure depuis longtemps, où une personne est une malade chronique.

Donc, ce qu'on fait, c'est qu'on cherche différents anticorps correspondant à différentes parties de Borrelia. S'ils sont présents, ils apparaissent sous forme de bandes. Actuellement, il nous faut tant de bandes d'IgM ou d'IgG pour satisfaire les critères de surveillance, et ce que nous utilisons dans nos études épidémiologiques. Et cette méthode est plus sensible que le test ELISA pour la détection au stade précoce.

Toutefois, au Canada, les médecins ne peuvent pas commander de transfert Western pour les cas aigus. Nous sommes contraints de commander des tests ELISA et, si le test ELISA est négatif, nous n'avons pas droit à un test secondaire. De plus, au Canada, on ne nous donne pas les bandes individuelles. On nous dit juste si le test est positif ou négatif.

L'autre difficulté que nous avons au Canada, c'est que ce test particulier ne détecte qu'une espèce sur douze. Nous savons que, dans le monde, il y a 13 espèces différentes qui peuvent causer la maladie de Lyme. Or nous n'en cherchons qu'une seule. Les gens voyagent, et nous savons désormais que, dans les différentes régions, il y a différents types de Borrelia. Donc c'est une autre lacune de ce test. On se demande donc combien de patients nous n'avons pas dépistés parce que les tests ne permettent pas de détecter toutes les espèces différentes qui sont présentes.

Ce dernier test est - je pose ça là-haut - ce test est en cours de mise au point aux États-Unis. Ça s'appelle le test Nanotrap, et je trouve que c'est une façon très intéressante d'aborder les analyses. C'est un test direct et, en fait, on observe - la Borrelia est sécrétée à travers les reins dans l'urine. Donc, on prend l'urine de la personne, on l'ajoute à un test très sophistiqué, qui consiste en une grille combinée à l'anticorps. On espère que ça va se fixer et, si c'est le cas, on ajoute un agent colorimétrique pour voir la présence de la bactérie, et ensuite, on valide sa présence sur un essai par transfert Western.

Ce qui est vraiment utile avec ce test, c'est qu'il est extrêmement spécifique et aussi très sensible. Il est sensible à toutes les différentes espèces responsables de la maladie de Lyme et, en gros, s'il est si sensible, c'est parce qu'il est basé sur - je veux juste m'assurer de le dire correctement - la protéine de surface A, qui est présente dans toutes les espèces différentes de Borrelia. Donc ce pourrait être un test potentiel que nous pourrions utiliser à l'avenir.

Alors, l'efficacité des tests et leurs inconvénients. Nous savons que nous voulons déterminer si les personnes malades sont malades. C'est ce qu'on appelle la « sensibilité ». Dans ce cas particulier, la sensibilité était faible. On ne pouvait identifier que 30 % des personnes qui étaient malades comme étant porteuses de la maladie. Ça, c'est la « spécificité ». Il s'agit de déterminer que les personnes en santé ne sont pas malades, ou sont en bonne santé. Donc ce sont les deux critères dont nous avons besoin pour avoir une épreuve de laboratoire qui est utile. Et voici le classement de ces tests. Notre repère de sensibilité est le test ELISA. Il est à 35 %. Cela signifie que 65 % des personnes qui sont malades ne sont pas détectées. Le transfert Western est nettement meilleur. Le test de détection du peptide C6 représente une amélioration. Le test ELISpot est encore meilleur sur le plan de la sensibilité. Et le test Nanotrap - il s'agit d'observer des particules de poussière. Donc il est extrêmement sensible.

(Inaudible)

Liz : [00:18:40]

Bonjour. Bien, je vais vous parler maintenant du diagnostic clinique. Je suis médecin de famille, donc je vois des personnes à tous les stades de la maladie de Lyme, de la présentation aiguë au stade précoce disséminé et au stade tardif disséminé, et j'habite juste là, au milieu de ces 13 triangles rouges. J'ai envoyé cette carte à mes collègues l'an dernier, juste parce que c'était intéressant, car j'avais déjà vu trois cas d'éruptions cutanées caractéristiques d'un érythème migrant aigu. Donc j'ai écrit à mes collègues de Fraser Health et je leur ai dit : « Hé, les gars. J'ai déjà vu trois cas d'érythème migrant, et on n'est qu'en juillet. Et les patients ne savent pas qu'on est dans une zone endémique. » Et je leur ai montré cette carte.

Eh bien, il y a des médecins de ma région - juste là - qui m'ont répondu par courriel en disant : « Wow, Liz. Il n'y a pas que les patients qui ne sont pas au courant. Nous-mêmes, les médecins, nous ne savons pas que nous sommes dans une zone endémique. » Un médecin m'a répondu : « Je disais aux gens que la maladie de Lyme n'existait pas en Colombie-Britannique. Merci pour cette information. » Donc, quand on parle d'aspects éducatifs, cette carte est essentielle. C'est la carte de l'Agence de la santé publique du Canada, elle se trouve sur leur site Web, mais nous, les médecins, ne la connaissons pas.

Alors, la maladie de Lyme, comme on l'a évoqué, est la prochaine grande imitatrice, comme la syphilis. Vous avez déjà entendu parler de l'apparition classique de fièvre, d'une éruption cutanée, de symptômes pseudo-grippaux, de problèmes aux yeux, d'articulations enflées, de confusion mentale, mais, en réalité, les manifestations de la maladie de Lyme sont énormes. Voici la véritable liste des symptômes qui peuvent survenir avec la maladie de Lyme. Donc oui, cette maladie est bien la prochaine grande imitatrice. Et la maladie de Lyme en phase aiguë - nous devons sensibiliser les gens au fait que c'est un diagnostic clinique.

Donc, tout d'abord, apprendre aux médecins à être extrêmement méfiants. Bien sûr dans les régions comme celle où je vis, mais n'importe où au Canada, car les rouges-gorges sont partout, les chevreuils sont partout. La bactérie se transmet. Donc nous devons nous montrer extrêmement méfiants. Si quelqu'un vient en consultation avec une maladie persistante ressemblant à la grippe, une maladie neurologique aiguë, une enflure aiguë des articulations, une nouvelle affection cardiaque... Et une autre chose à laquelle nous devons les sensibiliser, ce sont ces éruptions cutanées caractéristiques d'un érythème migrant, parce que, selon vous, combien de ces photos représentent un érythème migrant?

(Inaudible)

Liz : Bravo. Toutes.

Alors, je suis professeure de clinique à l'Université de la Colombie-Britannique, donc je vois beaucoup d'étudiants en médecine qui viennent pour des rotations d'un mois. J'adore leur montrer les éruptions cutanées liées à un érythème migrant qui sont sur le site Web des CDC. Ils montrent tous les lésions cibles en disant : « Oh, oui. C'est ça. »

Quant à tous les autres qui essaient de me donner un diagnostic de « Heu, cellulite, eczéma, local... », aucun d'entre eux ne trouve la bonne réponse avec les photos du site Web des CDC. Or, ce sont des étudiants en dernière année de médecine. Donc nous devons commencer notre éducation dans les écoles de médecine.

Alors, à l'autre bout du Canada pour moi, en Nouvelle-Écosse, ça, c'était intéressant - c'était une petite étude menée par (incompréhensible), mais qui portait sur des enfants dans une clinique de soins tertiaires en rhumatologie, donc ils avaient dû être aiguillés vers un rhumatologue à cause de graves douleurs articulaires. La Nouvelle-Écosse est une zone endémique, mais seulement un tiers des médecins qui les avaient orientés avaient soupçonné la maladie de Lyme.

Et sur tous ces enfants - c'est très intéressant - seulement quatre sur 17 se souvenaient d'avoir été mordus par une tique et seulement trois sur 17 avaient eu cette éruption cutanée liée à un érythème migrant. Pourtant, la maladie de Lyme a été détectée chez les 17 enfants, et cinq d'entre eux avaient des symptômes neurologiques que personne n'avait repérés. Donc, la conclusion de cette étude canadienne, c'est qu'il convient de prendre des initiatives pédagogiques pour augmenter la sensibilisation au niveau local à l'égard de cette cause traitable de l'arthrite chez les enfants. L'éducation.

Alors, ce n'est pas beaucoup mieux de mon côté du pays. Bonnie Henry a réalisé cette étude en 2007, dans le cadre de laquelle elle a enquêté auprès de 1 673 médecins, aussi bien des médecins de famille que des spécialistes, en Colombie-Britannique. Eh bien, regardez ça : seulement un quart environ savait que l'érythème migrant est un diagnostic de la maladie de Lyme. Alors, regardez combien de personnes ne seraient pas traitées si le médecin voyait une éruption cutanée caractéristique d'un érythème migrant. Si les médecins faisaient faire des analyses en laboratoire, ils ne donnaient pas d'antibiotiques au patient. Près de la moitié des médecins, même en diagnostiquant un érythème migrant, ne prescrivaient pas d'antibiotiques aux patients.

Les résultats sont vraiment mauvais si on continue à descendre dans la liste des questions. Donc, une fois encore, l'éruption cutanée de l'érythème migrant est un diagnostic. Ce n'est pas la peine de faire un test en laboratoire. Moins de 10 % de nos médecins le savaient. Et l'autre chose que seulement 10 à 15 % des médecins savaient, c'étaient les co-infections possibles. Vous avez beaucoup entendu parler des co-infections ici, et ils ont précisément posé des questions sur les co-infections avec l'anaplasmose.

Prenons le cas de cet homme qui fréquente la même église que moi. Un dimanche, il était absent parce qu'il avait cette horrible maladie ressemblant à une grippe qui ne voulait pas guérir, il pouvait à peine soulever la tête, c'était bien plus grave que la grippe habituelle et ça faisait à peu près dix jours qu'il était dans cet état. Je lui ai parlé au téléphone - et à sa femme - et je lui ai dit : « Vous savez, allez aux urgences. Faites-vous examiner pour voir si ce n'est pas la méningite, pour voir si vous n'avez pas une infection aiguë. S'ils ne trouvent rien, toutefois, vous êtes pêcheur, vous êtes tout le temps dans l'eau. On doit aussi penser à la maladie de Lyme ou à une infection par Anaplasma . »

Donc il est allé aux urgences et il m'a dit : « Le médecin des urgences m'a dit que la maladie de Lyme n'existait qu'à l'est des Rocheuses. Il m'a renvoyé à la maison et m'a dit de prendre de l'aspirine pour la grippe. Je savais que mon corps subissait quelque chose de très différent. » C'est un homme qui est très instruit. Je crois qu'il prépare son doctorat en ce moment. Mais ils l'ont renvoyé chez lui avec de l'aspirine.

Ce que j'ai fait, je l'ai rappelé deux jours plus tard et il m'a dit : « Eh bien, ils ont dit que, juste pour vous calmer, Liz, ils allaient envoyer un test de dépistage de la maladie de Lyme. Donc on attend le résultat du test pour la maladie de Lyme. » Je me suis dit : « Non! Il va être négatif. » Alors je l'ai mis sous antibiotiques et, après plus de dix jours à être gravement malade, en 48 heures environ, son état s'est amélioré de façon spectaculaire, mais il lui a fallu près de deux mois pour se remettre complètement de cet épisode.

Trois mois après l'apparition de ses symptômes, j'ai reçu le résultat positif de son test de dépistage d'Anaplasma. Alors, imaginez si on avait attendu les résultats de ce test alors qu'il était infecté par Anaplasma. Cela aurait pu être mortel. Et les co-infections, comme vous l'avez entendu, sont une partie importante. Nous participons à la Conférence sur la maladie de Lyme, mais en réalité, elle devrait s'appeler la « Conférence sur les maladies transmises par les tiques », parce que la maladie de Lyme circule avec ces co-infections. C'est comme les jeunes qui traînent en bandes. Ou les loups qui courent en meute. On pourrait aussi jeter un œil à cette étude.

Cette étude portait sur les tiques à jeun, les tiques gorgées et les rats qu'elles mordaient. Ils ont trouvé 237 genres bactériens qui étaient aux trois stades, c'est-à-dire qu'ils ne sont pas seulement présents dans la tique, ils sont dans votre organisme après que vous avez été mordu. Donc, les co-infections ne sont pas quelque chose d'inhabituel. C'est quasiment la norme qu'il y ait autre chose en même temps. D'ailleurs, on plaisante à ce sujet en disant que les tiques sont les aiguilles souillées de la nature.

Donc, les co-infections, ça m'intéresse beaucoup, d'un point de vue clinique, parce que j'aime bien jouer à « Trouve la co-infection » chez les gens. En effet, une fois que vous commencez à les connaître et que vous avez vu des centaines de patients dans cet état, il y a des séries de symptômes très prévisibles. Et, là encore, c'est quelque chose qu'on n'apprend pas à l'école de médecine. On ne vous apprend vraiment nulle part les présentations, mais mes étudiants, lorsqu'ils arrivent, au bout de deux semaines, ils disent : « Oh! On dirait Babesia. Oh! Ça ressemble à Bartonella. » Ils les repèrent très rapidement une fois qu'ils connaissent les séries de symptômes.

Ainsi, par exemple, Anaplasma apparaît vraiment très vite. La fièvre qui débute soudainement, la pire grippe de votre vie. Celle-ci - Bartonella -, elle est sournoise, parce que les patients sont souvent envoyés au service de psychiatrie parce qu'ils présentent tous les symptômes. Ils ont des symptômes neurologiques bizarres dans tous les sens qui n'ont vraiment aucune logique. Il y a souvent beaucoup de problèmes psychiatriques. De nouveaux symptômes d'anxiété, de colère, d'irritabilité apparaissent. Ce ne sont plus les mêmes personnes.

Ces patients ont des symptômes visuels dont ils ont honte de me parler, mais c'est incroyable le nombre de patients qui les admettent quand je leur dis - quand je leur demande, parce qu'ils ont l'impression d'avoir besoin de trois paires de lunettes. Parce que les lunettes qu'ils portent le matin - j'entends un cri là-bas - les lunettes qu'ils portent le matin ne sont pas adaptées l'après-midi, et ils ont besoin d'une paire de lunettes différente le soir, et ils n'arrêtent pas de changer, et ils ne veulent en parler à personne parce qu'ils ont l'air encore plus fous.

Douleur osseuse profonde sous la plante du pied. Parfois des ganglions lymphatiques gonflés, des sueurs diurnes, des problèmes intestinaux, des problèmes urinaires, une douleur dans la cage thoracique. Donc vous voyez comment un médecin pourrait penser : « Oh, vous êtes juste fou », lorsque vous présentez ces symptômes.

Alors, ce qui est intéressant, je trouve, dans le traitement, c'est que je peux commencer à traiter la maladie de Lyme et, ensuite, certains des vrais symptômes de la maladie de Lyme disparaissent et, alors, tout d'un coup, un patient développe cette présentation. Il présente de nouveaux changements de la vision, de nouveaux symptômes d'anxiété qu'il n'a jamais eus auparavant. Alors je dis : « Aha. On a éliminé une bande, donc une autre bande a pris le contrôle du territoire et est devenue dominante. »

Et donc, je modifie un peu mon schéma thérapeutique, juste pour être sûre de couvrir la maladie de Lyme, mais aussi Bartonella. Et puis, un mois plus tard, ils viennent me voir et me disent : « Eh bien, Liz. Maintenant, ma vision va mieux, mon anxiété va mieux, mais mes sueurs ont changé, je n'en ai plus le jour, mais mon lit est trempé la nuit. Je respire comme un mort de faim, comme si je n'arrivais pas à faire rentrer assez d'air dans mes poumons. Mes maux de tête, qui, avant, faisaient comme une crête, font maintenant comme une couronne. Je fais des rêves qui ont l'air très réels. » Alors le patient présente tous ces nouveaux symptômes, et je me dis : « Aha, ça ressemble à Babesia », qui est très difficile à dépister.

Une autre co-infection que je vois souvent, c'est Chlamydia pneumoniae. Celle-là, si quelqu'un présente une fatigue qui est vraiment, vraiment grave, et s'il dit d'ailleurs que la fatigue est plus invalidante que sa douleur, alors je pense vraiment à une co-infection par C. pneumoniae. Aussi, si la présentation de quelqu'un ressemble à la sclérose en plaques mais n'est pas une sclérose en plaques - et je les envoie toujours à la clinique spécialisée pour la sclérose en plaques, et ils reviennent en disant : « Oui. Liz, ce n'est pas une sclérose en plaques, mais ça y ressemble vraiment beaucoup. »

Lorsqu'il y a des symptômes ressemblant à ceux de la maladie d'Alzheimer et, très souvent, des problèmes respiratoires ou de l'asthme chronique, j'aime bien faire un test pour C. pneumoniae. Nous avons un laboratoire agréé au Canada qui effectue les analyses de l'ADN par réaction de polymérisation en chaîne. Et, ensuite, je le confirme avec un test ELISpot - le test de transformation des lymphocytes - avec un test européen. Ces deux tests coûtent au patient environ 200 $. Mais, une fois de plus, le nombre de fois où j'ai des soupçons en voyant la présentation et où, ensuite, je trouve la bactérie sur ces deux tests différents est énorme.

Une autre co-infection que je vois couramment : Mycoplasma. Très souvent, je pense - eh bien, j'y pense aussi s'il y a beaucoup de fatigue, de l'asthme, beaucoup de symptômes neurologiques, et ces patients ont beaucoup de troubles auto-immuns. Chez ces personnes, le test de détection des IgM pour Mycoplasma dans le sang donne souvent un résultat positif qui ne change jamais. Vous avez entendu plus tôt que les IgM, on les détecte pendant peut-être les quatre premières semaines d'une infection, sauf chez quelqu'un qui a la maladie de Lyme. Eh bien, chez ces personnes, leurs IgM restent juste positifs, positifs, positifs. Là encore, je fais faire un test à 200 $ au Canada pour l'analyse de l'ADN par réaction de polymérisation en chaîne, et on détecte Mycoplasma dans le sang et dans l'urine. C'est très courant.

Donc, j'aimerais mettre tout ça en perspective en vous présentant un cas. Je suis médecin de famille, et je suis ce petit garçon, Donny, depuis sa naissance, il fait partie de ma patientèle. Pendant que vous écoutez cette histoire, je voudrais que vous vous mettiez soit à ma place, celle de son médecin de famille, soit à celle des parents du petit Donny. Ne mettez pas votre casquette de santé publique; réfléchissez comme si vous étiez l'un des nôtres.

Le petit Donny avait quatre ans, sa maman est venue me voir. C'est une mère très détendue, qui ne s'inquiète pas beaucoup, mais elle m'a dit : « Vous savez, ça a empiré pendant cette dernière année et, maintenant, il se réveille pendant la sieste en hurlant à cause de la douleur dans ses jambes et ses pieds. Il crie : « C'est cassé! C'est cassé!" » Sa douleur était à peu près à 8 sur 10. Sa personnalité avait changé. Il était hyperactif, présentait des émotions volatiles. Il était censé rentrer au préscolaire et sa mère a dit : « Il n'est pas question que je mette ce gamin au préscolaire. Il n'est pas prêt. Il n'apprend rien. Il ne peut pas se faire des copains. J'ai vraiment peur qu'il ne puisse pas rentrer à la maternelle l'année prochaine. » L'enfant avait en permanence mal à la tête et le seul symptôme neurologique était cette paupière qui s'affaissait de façon variable.

Je lui ai demandé, bien sûr, s'il avait eu des éruptions cutanées ou s'il avait été piqué par un insecte. Elle ne se souvenait de rien. Alors, que faire? Une batterie très large de tests pour ce petit garçon. Alors j'en ai commandé beaucoup. Les résultats que nous avons reçus n'étaient vraiment pas spécifiques. Pour Mycoplasma, le test des IgM était indéterminé, je vais le noter là, et, d'ailleurs, il était aussi indéterminé la fois suivante.

Alors, pour les deux premiers tests, c'est normalement tout ce que nous avons le droit de faire : le test ELISA pour Borrelia et l'analyse par transfert Western, et les résultats sont revenus négatifs. Mais j'ai en fait réussi à obtenir un test des anticorps C6. La plupart des patients atteints de la maladie de Lyme savent que, s'ils disent au médecin qu'ils sont allés en Europe, alors ils peuvent obtenir un test C6. S'ils ne disent pas qu'ils sont allés en Europe, alors ce n'est pas autorisé au Canada. Donc, beaucoup de gens disent ça, et je découvre ensuite la vérité : « En fait, j'ai fait un rêve dans lequel j'étais à Paris et je visitais la tour Eiffel. »

Quoi qu'il en soit, nous avons donc fait un test C6. Il était réactif. Bingo. En fait, pas vraiment, parce qu'au Canada, même si ce test des anticorps C6 est positif, ils font ensuite des tests de détection de deux bactéries très spécifiques : les deux espèces européennes, garinii et afzelii. Et si ces deux tests sont négatifs, ils répondent : « Non, désolés. C'est en fait un test canadien négatif. »

Alors, que feriez-vous? Vous êtes la mère ou le père de Donny, ou vous êtes le médecin. Qu'est-ce que vous allez faire maintenant? Le petit garçon prend la dose maximum d'ibuprofène et de Tylenol, et ça ne suffit pas pour maîtriser sa douleur. Alors je l'ai envoyé voir un pédiatre spécialisé en neurologie, et j'ai commandé le test de transformation des lymphocytes, le test ELISpot, pour Borrelia, parce que j'avais de sérieux soupçons. Et voilà, plus cinq. N'importe quel résultat supérieur à deux est considéré comme positif. Il avait un résultat à plus cinq sur deux des différents tests de transformation des lymphocytes. Ça indique que son système immunitaire avait une activité cellulaire contre Borrelia burgdorferi. Bien.

Et là, pendant que j'écrivais dans son dossier médical pour le neuropédiatre, j'ai trouvé - caché tout au fond - un petit compte rendu d'une consultation sans rendez-vous un an plus tôt. Souvenez-vous, cela faisait un an que les symptômes empiraient. Un an plus tôt, cette maman pas stressée du tout avait amené son fils en consultation à cause d'une piqûre d'insecte. Alors, ce devait être une sacrée piqûre pour qu'une mère de quatre enfants emmène son gamin chez le médecin. « Piqûre d'insecte avec une réaction locale importante, inhabituelle. Aha! Voilà l'érythème migrant, je parie. »

Mais, un an après, la mère ne se souvenait pas de la piqûre. Elle ne se souvenait pas de l'éruption cutanée. Alors, qu'avons-nous fait? Je vous expliquerai plus tard pourquoi j'ai suivi un triple protocole, mais j'ai commencé ce traitement, et j'ai commencé à la dose minimale d'Amoxil, en cours d'essai. Et j'ai parlé au neuropédiatre, qui m'a dit : « Liz, vous avez fait tout ce que j'aurais fait. Allez-y, traitez-le pour la maladie de Lyme, parce que je n'ai pas d'autres possibilités. »

Au bout de quatre semaines de traitement, sa maman a fait une erreur. Elle a oublié de lui donner sa dose du dimanche matin. Donc elle a doublé la dose le dimanche soir. Wow. Deux jours sans douleur et sans paupière qui s'affaisse, les deux jours suivants. Alors elle est venue me dire : « Doublez la dose! Augmentez la dose! » Je suis restée dans la marge posologique, de 50 à 100, mais je suis passée de 50 à 75 milligrammes par kilogramme par jour. Ça, c'était au bout de quatre semaines de traitement. Beaucoup de gens arrêteraient après quatre semaines, s'ils écoutaient les lignes directrices de l'IDSA. À huit semaines, l'intensité de la douleur a diminué. Certains jours, il redevenait le Donny qu'il était avant. Il avait plus de bons jours que de mauvais jours, et le signe intéressant que sa mère a remarqué était cet affaissement de la paupière. S'il avait la paupière affaissée le matin, ça allait être une journée difficile. S'il n'y avait pas d'affaissement de la paupière, il allait être joyeux et redevenir le petit garçon d'avant.

Donc, nous avons fait une analyse risques-avantages parce que, bien sûr, l'IDSA dit : « Vous avez eu huit semaines d'antibiotiques. Cela devrait être suffisant. Vous n'avez pas eu de traitement d'association. Arrêtez maintenant. Que disent les recherches à ce sujet? » Vous êtes le parent de ce petit garçon. Qu'est-ce que vous allez faire? Il n'a pas retrouvé son état normal. Son état s'est tellement amélioré. Qu'est-ce que vous allez faire? Alors vous analysez les risques et les bienfaits. Et on a pris la décision de poursuivre le traitement. Douze semaines : enjoué, pétillant, interactif. Les membres de la famille qui l'avaient vu le jour de l'Action de grâces ont dit : « C'est un enfant différent » lorsqu'ils l'ont revu à Noël. L'affaissement de la paupière avait disparu depuis 11 jours. Sa douleur s'était déplacée des pieds et des orteils aux genoux, donc nous avons légèrement modifié le schéma thérapeutique et, au bout de 16 semaines, OK, il va beaucoup mieux, on va essayer d'arrêter les antibiotiques. C'est raisonnable, n'est-ce pas?

Eh bien, deux semaines et demie plus tard, affaissement de la paupière, douleur dans les jambes, pleurs, caprices, colère, pipi au lit. Deux semaines et demie après avoir arrêté les antibiotiques. Alors, l'IDSA dit : « Il ne faut pas traiter de nouveau. » Quel est le bienfait d'un nouveau traitement? Que faites-vous? Qu'est-ce que vous envisagez pour ce petit garçon? Eh bien, nous avons décidé, avec sa maman, d'essayer de reprendre le traitement, et il y a partiellement répondu. Toutefois, ce n'était pas aussi spectaculaire que la première fois, donc nous avons pensé à la résistance ou à la tolérance et nous avons modifié un peu le schéma thérapeutique. Un naturopathe lui a prescrit des produits à base d'herbes médicinales en parallèle.

En quatre semaines, il y a eu une amélioration spectaculaire avec ce traitement. Enfin, au bout de neuf mois, nous avons cessé tout traitement. Il était en pleine forme. Ce garçon qui ne pouvait même pas rentrer au préscolaire l'année précédente était brillant. Il était premier de sa classe quand il est allé en maternelle. Sur le plan social, il se faisait des copains partout où il allait. C'était génial. Et nous avons arrêté les antibiotiques.

Six semaines plus tard, nous avons voulu faire un test ELISpot de confirmation, et il a eu zéro à tous les niveaux. Vous vous rappelez qu'il avait eu cinq à deux de ces différents tests? C'était passé à zéro. Donc ce test a non seulement montré que son corps réagissait à la bactérie, mais aussi - il correspondait à mon impression clinique au début, et il correspondait à mon impression clinique selon laquelle il était guéri à la fin. J'adore ce test. Nous en avons parlé dans le Programme d'échanges Meilleurs cerveaux. Nous devons vraiment réfléchir davantage dans cet esprit pour surveiller l'amélioration de l'état des patients.

Cela fait maintenant un an et je suis heureuse de dire que j'ai revu Donny très récemment et que cette amélioration s'est maintenue.

Qu'est-ce qu'on apprend d'un cas comme celui-là? Eh bien, l'éducation. Le médecin initial n'a pas repéré l'éruption cutanée de l'érythème migrant. Si nous pouvons éduquer les médecins à ce sujet, imaginez combien de cas nous pourrons éviter. L'autre chose, c'est que notre test a échoué. Même si ce test C6 était réactif, il est revenu avec un résultat négatif parce que ces tests européens n'étaient pas là. Donc, le patient a reçu un résultat négatif au test canadien, et c'est l'aspect clinique qui a conduit au traitement. Et, comme vous avez pu le voir, le traitement devait être personnalisé et souple pour s'adapter aux symptômes qu'il présentait.

Donc nous avons fait ce que l'on appelle un essai de taille 1, c'est-à-dire qu'il n'y a que cette seule personne en face de vous. Quels sont les symptômes? Quelle est l'analyse risques-avantages? Qu'est-ce que nous allons faire avec Donny? C'est ça, un essai de taille 1. Et il y a des bienfaits qui peuvent changer la vie des patients si on n'abandonne pas. Je crois qu'il est assez évident, dans cette étude de cas, que nous lui avons changé la vie.

Donc, quels sont les besoins en matière d'éducation? Les médecins - vous savez, c'est une chose d'expliquer aux médecins comment traiter une piqûre d'insecte en phase aiguë, ou comment traiter une éruption cutanée liée à un érythème migrant. Mais que faut-il faire lorsque c'est un an après? Quel est le traitement pour la maladie chronique de Lyme? C'est ce qu'on nous demande à cette conférence. Et j'ose dire que je refuse de l'appeler « syndrome de Lyme après traitement », parce qu'on ne sait pas quelle est la durée de traitement adéquate. Ça sonne un peu comme : « Heu, voilà, c'est tout ce qui vous reste. Vous n'avez plus qu'à vous laisser mourir. » Je refuse de l'appeler comme ça.

En ce qui concerne l'éducation, les médecins doivent connaître les notions de tolérance et de persistance. C'est ce concept appelé MDK, ou « durée moyenne pour tuer ». En général, nous, les médecins, nous pensons juste que quelque chose est sensible ou résistant. Est-ce que cela va tuer la bactérie ou non? Cependant, là, il s'agit de la différence entre sensibilité et tolérance. Cela va tuer la bactérie mais, au lieu de la tuer rapidement, cela va prendre plus longtemps. Donc, c'est la durée moyenne pour tuer la bactérie. Quant à la différence entre sensibilité et persistance, cela signifie qu'il pourrait y avoir une amélioration rapide mais, ensuite, ce qui se passe après, c'est que, tout d'un coup, les progrès ralentissent. Là encore, on a besoin de cette durée moyenne pour tuer afin de vraiment comprendre pendant combien de temps il faut traiter.

Je ne vais pas expliquer tout ça en détail mais, dans le cas de la persistance, cela peut dépendre du temps, cela peut dépendre de la dose comme vous l'avez vu. Nous avons dû augmenter la dose d'Amoxil chez Donny. Donc il y a beaucoup de manières différentes dont les bactéries peuvent causer une persistance et une tolérance. Voici une diapositive vraiment très importante pour vous permettre de comprendre pourquoi j'ai administré à ce petit garçon trois traitements différents.

Bon, nous avons tous entendu que l'organisme responsable de la maladie de Lyme est ce petit spirochète, qui a une paroi cellulaire. Toutefois, il peut aussi aller à l'intérieur de nos cellules, perdre sa paroi cellulaire et devenir intracellulaire, et alors, cette petite forme L s'enroule sur elle-même, un peu comme une pelote de laine, forme ce truc qui s'appelle un corps rond - avant, on appelait ça un cyste - et ce corps rond se cache au plus profond de nos tissus ou dans une boule de pellicule biologique, et il est très difficile à atteindre. Et il peut changer entre ces trois formes comme Superman quand il rentre dans une cabine téléphonique. N'est-ce pas? Tout d'un coup, vous savez, vous êtes en train de traiter Superman, mais c'est Clark Kent, et il s'est échappé!

Donc, il y a différents antibiotiques dont nous avons besoin. Si le spirochète est intracellulaire, ceux-ci - Zithromax, Biaxin, la doxycycline - vont pénétrer à l'intérieur des cellules. De ce côté-là, l'amoxicilline, le céfuroxime, les bêta-lactamines vont tuer la paroi cellulaire. Mais qu'est-ce qu'on fait avec ces corps ronds qui sont cachés très profondément? Eh bien, on a besoin de quelque chose comme le métronidazole, le Plaquenil, le tinidazole, ou la cryptolepis, qui est une herbe médicinale. Donc on a besoin de quelque chose qui puisse pénétrer là-dedans.

Quelques personnes prennent cette diapositive en photo. J'aime bien cette diapositive. OK, alors, ce qui est intéressant, c'est que ce que nous, les cliniciens, faisons avec cette trithérapie vient juste d'être démontré dans l'étude du Dr Zhang qui a été publiée l'année dernière. En plus, il est en train de parler dans une autre salle ici. Mais il a découvert que, pour ces corps dits « délinquants chroniques », il y avait 165 antibiotiques différents qui étaient plus efficaces que nos traitements traditionnels. Il a constaté que la daptomycine est un très bon antibiotique, mais on ne peut pas juste passer à la daptomycine et dire : « Oh, c'est le nouveau médicament. C'est celui-ci que nous allons utiliser! » Parce que la daptomycine et la clofazimine ont marché sur ces cellules persistantes, mais elles n'ont pas été efficaces contre les cellules en croissance, comme les petits spirochètes dans les intracellulaires.

Donc il a découvert qu'il fallait suivre un schéma thérapeutique avec, par exemple, de la daptomycine pour atteindre les corps ronds, de la doxycycline pour les intracellulaires et des bêta-lactamines pour éliminer la paroi cellulaire. Alors, s'il faut ces trois antibiotiques pour tuer une bactérie dans une éprouvette, que devons-nous faire chez un être humain dont l'organisme comporte tant d'endroits où la bactérie peut se cacher? C'est logique. Et ce que nous avons fait au niveau clinique.

Cette étude a été évoquée plus tôt, l'essai sur le retraitement publié en avril dans le New England Journal of Medicine, et je pense qu'ils sont vraiment passés à côté de l'essentiel avec cette étude. C'était une bonne étude, mais ils sont passés à côté de l'essentiel. À mon avis, l'essentiel, c'est que les deux semaines supplémentaires de ceftriaxone par intraveineuse ont été bénéfiques pour les deux groupes de patients atteints d'une maladie de Lyme persistante. Ils ont d'ailleurs présenté une amélioration de cinq points sur leurs échelles physiques, et cette amélioration s'est maintenue pendant un an. Donc le retraitement fonctionne mais, au lieu de ça, ce qu'ils ont fait, c'est qu'après avoir administré le traitement à ces personnes pendant deux semaines, ils les ont séparées en deux groupes pour recevoir soit un placebo soit quatre mois d'antibiotiques.

Mais ils utilisaient un seul agent par voie orale. Ils n'utilisaient pas le traitement d'association. Donc, dire en conclusion qu'un traitement de plus longue durée contre Borrelia ne fonctionne pas, ça n'a aucun sens. Parce qu'ils ne traitaient pas les patients de la même façon que nous, les cliniciens. Bon, je les plains, parce qu'il est vraiment difficile de faire des recherches pertinentes d'un point de vue clinique. Je crois que, pour ce genre de choses, c'est presque plus facile d'être clinicien que d'être chercheur, parce qu'il y a tellement de diversité dans la présentation clinique. Comment peut-on inclure des gens dont un groupe a beaucoup de problèmes neurologiques, un autre a de graves douleurs articulaires, un autre encore a beaucoup de pathologies cardiaques, et les traiter tous de la même façon dans une étude?

Nous savons que nous devons examiner les trois morphologies de la maladie de Lyme. Nous devons réussir à passer à travers les biofilms, la pellicule biologique qui recouvre ces corps ronds. Les co-infections - comment normaliser un essai de recherche quand il y a des co-infections? Une personne peut avoir la maladie de Lyme et Babesia, une autre a la maladie de Lyme et Bartonella, et vous allez juste donner une dose, vous savez, d'un seul schéma d'antibiotiques à tout le monde? Il faut examiner chaque personne individuellement. Et les comorbidités sont importantes parce que, quand vous avez la maladie de Lyme, elle affecte votre système endocrinien, vos hormones, votre hormone thyroïdienne, votre cortisol, et ainsi de suite, et elle affecte votre système immunitaire, mais elle n'affecte pas tout le monde de la même façon. Alors, comment faire pour trouver un seul groupe à étudier?

Donc, je pense qu'un traitement d'association de longue durée est plausible. Je crois, à partir de tout ce qu'on a vu dans les éprouvettes, à partir d'autres modèles de spirochètes, que c'est logique. Je veux dire, pour la tuberculose latente, on traite pendant six à neuf mois, ou trois à quatre mois de traitement d'association. Pour la tuberculose active, ce sont quatre à sept mois de traitement d'association. Donc nous savons que ça marche pour d'autres maladies à spirochète. Alors, pourquoi pas avec la maladie de Lyme?

Alors, si nous essayons de faire de l'éducation, l'essentiel, c'est la sensibilisation et l'action. Nous devons promouvoir la sensibilisation et, ensuite, nous devons la mettre en action, pour traiter activement les personnes. Donc nos besoins en matière d'éducation sont les suivants : nous montrer plus méfiants. Les médecins doivent savoir que la sérologie en phase aiguë n'est pas utile. Ils doivent connaître le diagnostic clinique, et ils ne peuvent pas se contenter de chercher la lésion cible; ils doivent comprendre le diagnostic clinique.

Et s'il n'y avait qu'un document pédagogique que j'aimerais envoyer à tous les médecins du Canada, ce serait celui-ci. C'est un document essentiel. Cameron, Johnson et Maloney, « Evidence assessments and guideline recommendations in Lyme disease: the clinical management of known tick bites, erythema migrans rashes and persistent disease ». En fait, cet article est si bon que c'est d'ailleurs la seule liste de recommandations qui figure dans le bureau central des lignes directrices aux États-Unis. La National Guideline Clearinghouse est l'organisme vers lequel toutes les compagnies d'assurance se tournent pour dire : « Qu'est-ce que la médecine factuelle? » Les lignes directrices de l'IDSA ont été rayées de la National Guideline Clearinghouse. Donc c'est la seule liste de recommandations qui y figure, et c'est ce que nous, les médecins, devons savoir. Pourquoi?

Parce que ces recommandations sont centrées sur le patient. C'est de la médecine factuelle, autrement dit: « Quelles sont les recherches dont nous disposons? », puis « Quelle est notre expertise clinique? » et, enfin, « Quels sont les souhaits des patients? Quelles sont les valeurs des patients? » De telle sorte que nous faisons un essai individuel, de taille 1, pour chaque patient avec son consentement éclairé. Et c'est important parce que, si vous vous faites mordre par une tique et qu'on vous dit que vous avez 1 % de chance de contracter la maladie de Lyme à cause de cette piqûre, vous pourriez répondre : « Eh bien, je ne prends pas d'antibiotiques s'il n'y a que 1 % de risque. » Mais quelqu'un d'autre pourrait répondre : « Whoa, un risque de 1 %? Je veux des antibiotiques parce que j'ai vu à quel point la maladie de Lyme est grave. » Donc, sans demander aux patients, nous, les médecins, ne pouvons pas les traiter de manière factuelle. Nous devons aussi apprendre aux médecins à repérer ces co-infections. Et je vais donner le micro à Alison pour terminer.

Alison : [00:46:51]

Donc nous devons éduquer les gens pour leur apprendre à éviter les morsures de tiques. Nous devons porter un chapeau ou une casquette, un pantalon long, nous devons rentrer notre pantalon dans nos chaussettes. Nous devons utiliser du DEET ou une autre sorte d'insectifuge pour moins attirer ces insectes par notre odeur. Nous devons vérifier si nous n'avons pas de tique lorsque nous sommes allés dehors, même dans notre propre jardin. Nous devons vacciner nos animaux domestiques et vérifier régulièrement qu'ils n'ont pas de tiques, parce que nos animaux vivent dans notre lit et que tout ce qui rampe sur eux rampe sur nous. Nous devons avoir une zone de sécurité sans plantes autour de nos propriétés parce qu'ainsi, les tiques ne peuvent pas ramper jusque dans nos propriétés. Nous devons éduquer le public sur la prévention de la maladie de Lyme après avoir été mordu par une tique. C'est juste un point de départ de traiter quelqu'un pendant à peu près 20 jours jusqu'à ce qu'il ne présente plus de symptômes. Nous devons soumettre les tiques, pour pouvoir déterminer les espèces qui sont présentes au Canada.

Du point de vue des médecins, pourquoi les médecins ne traitent-ils pas les patients au Canada? Les médecins ont peur de « faire ce qu'il faut », car ils craignent des représailles. Par conséquent, de moins en moins de médecins traitent la maladie de Lyme. Beaucoup de patients doivent aller aux États-Unis pour recevoir un traitement, comme vous le savez. Les patients sont poussés à la clandestinité pour essayer de trouver des médecins qui les traiteront et les aideront à retrouver la santé. Et pourquoi les patients vont-ils aux États-Unis? Parce que c'est là-bas que sont les médecins experts en la matière, qui les soigneront.

Alors, de quoi avons-nous besoin? Nous avons besoin d'un diagnostic, et la prise en charge de la maladie de Lyme est ralentie par une compréhension incomplète de Borrelia et de ses co-infections, de sa physiopathologie. Nous n'avons pas de biomarqueurs fiables pour les phases aiguë et chronique de la maladie, et les données probantes des essais cliniques sont insuffisantes. À l'avenir, nous devrons identifier vraiment la physiopathologie réelle de ces organismes dans les co-infections. Nous avons besoin d'une méthodologie pour déterminer quelles bactéries sont à l'œuvre chez ce patient particulier qui est assis en face de nous. Nous avons besoin de traitements ciblés, y compris d'associations de modalités thérapeutiques.

Les pistes didactiques qui s'ouvrent à nous. Nous pouvons créer un cursus scolaire de premier cycle, nous devons enseigner cela dans les écoles de médecine, nous devons l'enseigner aux personnes qui ont déjà commencé à exercer - les étudiants diplômés. Nous devons créer une formation de spécialisation en maladies transmises par les tiques et en co-infections pour les étudiants diplômés. Nous avons besoin de recherches. Nous devons sensibiliser les médecins aux lignes directrices, sensibiliser la population à la prévention, soutenir les patients qui sont déjà malades chroniques. Et nous devons former des experts médicaux. Nous devons créer un réseau national de la maladie de Lyme rassemblant des chercheurs, des cliniciens et des patients, pour formuler rapidement les prochaines étapes.

Nous devons prévenir la maladie de Lyme. Nous devons la rendre rentable. Quelques semaines d'antibiotiques, c'est certainement beaucoup plus rentable que des mois ou des années d'antibiotiques et d'autres traitements. Nous devons faire la promotion de la capacité, et non pas de la chronicité de la maladie.

En Australie, ils avaient ce petit slogan, qui était d'ailleurs chanté par Sid la mouette, pour prévenir le cancer de la peau. En voici un extrait : « Mettez un chandail, appliquez de l'écran solaire, portez un chapeau et prévenez le cancer de la peau ». Ils ont diminué de près de 50 % leur taux de cancer basocellulaire et squameux. Ils travaillent encore sur le mélanome, parce qu'il faut 20 ans pour prévenir ce cancer.

Alors j'ai trouvé ça. Un slogan pour prévenir la maladie de Lyme. Donc, voilà ce que j'ai trouvé : « Couvrez-vous de la tête aux pieds. Vaporisez du DEET. Lorsque les tiques vous piquent. Faites-vous traiter. Prévenez la maladie de Lyme. » Merci.

Kathleen : [00:50:24]

C'est excellent. Veuillez-vous joindre à moi pour remercier Alison et Liz. C'était génial.

Vous avez le don de l'enseignement, toutes les deux.

Bien, écoutez. On est un peu en retard sur l'horaire, mais faisons une pause d'un quart d'heure. D'accord? Vérifiez l'heure sur votre montre. Je vous demande de revenir dans 15 minutes à l'heure de votre montre et, ensuite, nous écouterons les deux intervenants suivants. En fait, si les deux intervenants suivants sont là, est-ce que vous pourriez venir me voir? Il s'agit de Kieran et Christina.

OK. Mesdames et messieurs, on va se reprendre.

Il va y avoir encore quelques personnes qui vont rentrer au compte-gouttes pendant les prochaines minutes. Alors, on m'a demandé si vous pouviez avoir accès aux présentations. Je vais juste dire ça : je vais demander à mon collègue de me le confirmer, dans un sens ou dans l'autre, et je vous tiendrai au courant demain, d'accord? Juste pour qu'on ne vous donne pas des réponses contradictoires, vous savez. Donc je dirai à Dan, mon collègue, d'annoncer demain matin à toute l'assemblée : « Voilà les dernières nouvelles concernant les présentations », OK? Bien. Alors, nous allons passer à la prochaine présentation, nous avons deux autres intervenants. Kieran est présent parmi nous, et la prochaine intervenante, Christina Nelson, se joindra à nous à distance, donc elle s'adressera à nous par WebEx.

Mais permettez-moi de vous présenter rapidement Kieran Moore, qui a un très long titre: médecin-hygiéniste adjoint, directeur de programmes de santé publique et de médecine préventive. Également...

Kieran : Je pense que ça suffit.

Kathleen : Ah bon? Bien, alors permettez-moi juste d'ajouter au moins qu'il est de l'Université Queen.

Kieran : Bien. Merci.

Kathleen : C'est à vous, Kieran.

Kieran : [00:51:57]

On essaie juste de rattraper le temps perdu. Alors, merci beaucoup pour cette occasion de m'adresser à vous aujourd'hui. Je suis honoré d'être invité à cette conférence et de passer après Liz et Alison sur la manière dont nous pouvons sensibiliser les médecins à ce nouveau risque de maladie infectieuse dans nos populations, donc je tiens à remercier les organisateurs encore, et encore, et encore.

Je n'ai pas le même profil que les deux intervenantes précédentes. Je tiens à signaler d'emblée que je ne traite pas de patients individuels. Ma principale responsabilité consiste à prendre soin des populations et, à ce titre, je vais passer en revue la stratégie selon laquelle nous avons essayé de sensibiliser les médecins au risque associé à l'émergence de cette nouvelle maladie infectieuse dans notre population.

Alors, je vais vous décrire pourquoi c'est important dans mon coin, dans le sud-est de l'Ontario. Je vais passer en revue certains des éléments fondamentaux de la stratégie que nous utilisons avec nos professionnels de la santé - j'espère que vous m'entendez bien au fond - et décrire comment nous essayons de communiquer plus efficacement avec nos médecins pour les informer de ce risque. Bien sûr, Liz a soulevé le fait que, parfois, nous avons du mal à pénétrer le marché des cliniciens et à faire entendre notre voix concernant les risques associés aux maladies infectieuses. Et je décrirai aussi en quoi nous devons être constants et cohérents dans notre démarche pour éduquer nos médecins.

Il y aura toujours des adopteurs précoces qui vont lire jusqu'au bout ce qu'on leur envoie et y faire attention, mais alors on doit s'occuper des retardataires. Comme dans toutes les professions, il y a ceux qui ne vont pas lire, qui ne vont pas prêter attention aux messages qu'on leur envoie, et nous devons vraiment nous comporter comme une société de marketing : faire vraiment preuve de constance et de cohérence dans notre façon d'éduquer nos médecins.

De plus, je suis un employé salarié d'une agence locale de santé publique. Nous recevons notre financement de la province ainsi que de notre municipalité. Je ne reçois pas de financement fédéral, je ne perçois pas d'honoraires, je ne fais aucune recommandation concernant des produits. Nous avons créé un plan d'action sur la maladie de Lyme, qui s'appuie sur le Plan d'action de l'Agence de la santé publique du Canada, et c'est principalement de cela que je vais parler aujourd'hui.

Alors, pourquoi m'avez-vous invité? Eh bien, il se trouve que je travaille à Kingston, et voici une carte du risque de Santé publique Ontario. Nous avons un taux élevé de maladie de Lyme dans notre région et nous faisons partie de toute cette zone de risque du sud-est de l'Ontario, qui part de Brockville et descend jusqu'à Hastings. Et voici une courbe épidémique des taux d'incidence de cas de maladie de Lyme signalés à notre agence locale de santé publique de Kingston. Et juste pour préciser un peu plus le contexte, notre agence locale de santé publique s'occupe d'environ 200 000 personnes. C'est la patientèle de mon cabinet, c'est la population dont je suis responsable.

Vous voyez qu'en 2006, nous recevions un nombre important de cas. Probablement égal, légèrement supérieur à la moyenne en Ontario. Mais, progressivement depuis 2006, en dix ans, nous avons constaté une augmentation significative de l'incidence de la maladie de Lyme dans notre région. Aujourd'hui, nous sommes à environ 30 cas pour 100 000 personnes, ce qui nous met à égalité avec les taux qui sont observés dans les zones endémiques aux États-Unis. Et la question clé est la suivante : comment pouvons-nous communiquer efficacement cette information à tous les travailleurs de la santé de notre collectivité, que nous nous trouvons désormais dans une zone endémique? Cette situation ne va pas disparaître, alors comment pouvons-nous prévenir, prévenir, prévenir cette maladie dans notre population et la traiter efficacement si des patients se présentent aux services des urgences de nos hôpitaux?

Alors, voici les données que j'utilise pour convaincre les médecins de famille, les travailleurs de la santé de première ligne, qu'ils doivent faire attention à la maladie de Lyme, qu'ils doivent adhérer aux messages sur le traitement. Et, en raison de ce taux d'incidence élevé dans notre collectivité, nous avons créé un plan d'action depuis plusieurs années, et nous essayons de faire preuve de transparence et de justifier notre action auprès de notre collectivité sur la façon dont nous essayons de communiquer le risque de maladie de Lyme dans tout le sud-est de l'Ontario.

Notre objectif est d'atténuer le risque que pose la maladie de Lyme, pour les résidents de la région et pour les visiteurs, par le biais d'activités menées en collaboration avec des partenaires clés de la collectivité. Si vous ne vous souvenez pas de ce qu'est la santé publique, notre rôle est de collaborer, de communiquer, de coordonner à tous les niveaux du système de santé ainsi qu'avec les organismes communautaires, et nous essayons de faire la même chose pour la maladie de Lyme : communiquer sur le risque avec nos écoles, nos universités, nos collèges, nos principaux employeurs, ainsi qu'avec notre système de soins de santé.

Dans nos principaux objectifs, celui qui porte sur l'éducation des travailleurs de la santé est le numéro trois. L'objectif que nous nous sommes fixé est de « éduquer, fournir des ressources et des outils aux prestataires de soins de santé locaux afin qu'ils soient mieux à même de reconnaître la maladie de Lyme, d'établir un diagnostic rapide et précis et de fournir un traitement adéquat ». Et je crois que nous avons entendu les patients le répéter à maintes reprises : nous voulons vraiment repérer cette maladie le plus rapidement possible et la traiter efficacement afin de ne pas avoir des incidents de maladie chronique de Lyme dans notre région. Et voilà le message que nous tentons de faire passer : « Prévenir la maladie avant tout, mais la détecter rapidement et la traiter de façon adéquate et le plus tôt possible ».

Pour ce qui est de la communication avec les travailleurs de la santé, nous essayons de leur fournir des lignes directrices cliniques ou de leur faire connaître celles qui existent. Nous les informons activement et sur une base continue de l'épidémiologie de ce qui se passe dans notre région. Et nous essayons de fournir cette information à tous les travailleurs de la santé de notre bureau de santé, parce que nous sortons dans la collectivité et nous pouvons sensibiliser tout le monde dans notre collectivité au sujet de ce risque. Donc, nous faisons une partie du travail nous-mêmes, mais nous collaborons aussi avec les travailleurs de la santé qui fournissent des soins directs aux patients, comme Liz et Alison, à propos des risques.

Alors, je vais juste vous donner quelques exemples des données épidémiologiques que nous fournissons aux membres de notre collectivité et aux travailleurs de la santé. Je suis fier de dire que nous avons un système de surveillance en temps réel dans tout le sud-est de l'Ontario, qui nous permet de surveiller toutes les présentations dans tous les services des urgences de la région et de suivre toutes les consultations qui ont un lien avec les tiques. Et toutes les deux semaines, nous présentons ces données dans un rapport à nos travailleurs de la santé pour qu'ils sachent si la saison des tiques a commencé et si le risque de maladie de Lyme, qui est associé aux piqûres de tiques, évidemment, va aussi augmenter. Juste pour qu'ils aient conscience de la situation : « Mon dieu, oui, la saison des tiques est de retour. » Nous suivons ça d'une année à l'autre et nous comparons chaque année, et il ne s'agit que des personnes qui viennent consulter à cause d'une tique ou d'une maladie liée aux tiques.

Nous surveillons aussi les hospitalisations au service des urgences, les cas de méningite, d'encéphalite. Nous faisons un suivi pour vérifier que nos neurologues et nos spécialistes des maladies infectieuses envisagent la maladie de Lyme comme une possibilité dans le diagnostic différentiel. Un énorme effort de sensibilisation dans tout le système de santé est nécessaire.

Et nous leur montrons aussi - ça, c'étaient les données de soumission passive des tiques. Les patients apportent les tiques à notre bureau de santé et nous les soumettons à Santé publique Ontario et au Laboratoire médical national. Et, comme vous pouvez le voir, depuis 2009, et même si on remonte plus loin, le nombre de tiques a augmenté et le pourcentage de tiques porteuses de Borrelia a considérablement augmenté. Il y a un seuil de 20 % ici et, une fois que vous dépassez systématiquement les 20 %, on considère que vous êtes dans une région extrêmement endémique. Donc ce serait similaire aux régions endémiques aux États-Unis. Alors, parmi les tiques trouvées dans notre région, une sur cinq est porteuse de Borrelia. Et c'est un message clé que nous devons transmettre clairement à nos médecins, aux travailleurs de la santé de première ligne, et à la collectivité. Et cette proportion a augmenté et restera probablement autour de 20 à 30 ou à 40 %, tout comme à Lyme, dans le Connecticut.

Des données clés, en temps réel. C'est essentiel pour la prise de décision pour les médecins. Nous cartographions aussi les données dans l'espace pour comparer ce qui se passe dans notre région. Plus la couleur est foncée, plus le nombre de présentations de tiques est élevé, plus le nombre de cas de maladie de Lyme est élevé, et nous comparons nos régions en temps réel avec ce type d'outils de cartographie.

Certains des messages clés - et c'est cohérent avec ce que Liz et Alison et ce que de nombreux membres du panel ont dit - ont pour but de faire en sorte que vos médecins et votre collectivité comprennent que vous vous trouvez désormais dans une zone à haut risque. Et nous faisons passer ce message à la radio, à la télévision, dans la presse, par une communication permanente, dès que la neige a fondu et jusqu'à ce que la neige recommence à tomber. C'est notre boulot, de communiquer ce risque à la population et aux travailleurs de la santé. Ils doivent comprendre que la maladie de Lyme devrait figurer en tête dans leur diagnostic différentiel pour tous cas d'éruption cutanée, quelle que soit son apparence, qui est un nouveau symptôme, et pour tout cas de fièvre indifférenciée, de frissons, de douleurs musculaires et d'arthralgies. Dans notre région, la maladie de Lyme doit être prise en considération dans le diagnostic différentiel.

Et l'une des leçons essentielles consiste justement à savoir comment retirer une tique. Donc nous apprenons aux médecins à suivre les lignes directrices des CDC sur le retrait des tiques, par exemple, et nous essayons de sensibiliser les médecins au cycle de vie des tiques, parce qu'ils sont généralement - comme Liz et Alison l'ont fait remarquer - on ne nous apprend pas ça à l'école de médecine. C'est une nouvelle zoonose émergente comme vous l'avez vu à partir de nos courbes épidémiques. Les médecins ne savent pas comment repérer les tiques, ils ne connaissent pas les risques auxquels elles sont associées et, ensuite, ils ne savent pas faire la distinction entre une tique gorgée et une tique non gorgée.

Et nos médecins sont formés à chercher cette éruption cutanée en forme de cible parfaite, qui s'élargit, comme dans les manuels. Or, comme l'a fait remarquer Liz, nous devons leur dire que cette éruption cutanée peut avoir des formes très diverses, que ce soit un hématome violet qui s'élargit sur un membre inférieur ou une éruption cutanée ressemblant à de la cellulite sur le tronc, ou encore une éruption cutanée écailleuse, pyritique, qui démange, n'importe où ailleurs sur le corps. Les présentations que nous avons vues ou qui nous été rapportées sont tellement variables que nous adorerions créer un album photo de toutes les éruptions cutanées qui ont été observées afin de sensibiliser la population et les médecins, et peut-être que nous devrions faire ça à l'échelle nationale.

J'ai vu des patients qu'on a envoyés voir un dermatologue, même dans notre région, pour faire une biopsie de leur éruption cutanée, parce que les médecins n'avaient pas envisagé la maladie de Lyme. Je suis gêné quand j'entends ce genre d'histoires, parce que ça veut dire que je n'ai pas assez éduqué notre communauté de médecins. Mais si on y réfléchit un peu : des médecins sont de passage dans notre coin, nous avons des milliers de résidents, des étudiants qui viennent de tout le pays, donc cette idée d'éducation constante et cohérente des médecins est très importante du fait du caractère migratoire des médecins en exercice.

Nous devons les sensibiliser à la période où le risque est le plus élevé, c'est-à-dire, en général, quand les nymphes sortent. Et nos courbes épidémiques le confirment : la plupart des vrais cas de maladie de Lyme qui nous sont rapportés correspondent bien à la période des nymphes, qui sont très difficiles à voir, très difficiles à identifier et qu'on ne voit souvent pas. Donc, nous essayons d'éduquer les médecins à ce sujet également.

Comme nous l'avons entendu aujourd'hui et hier soir, il s'agit d'un diagnostic clinique. Je ne veux pas que mes médecins attendent trois semaines, quatre semaines pour obtenir les résultats d'une prise de sang, sans administrer rapidement aux patients un traitement adéquat. Et je n'arrête pas de le répéter à nos médecins : « N'attendez pas les résultats des tiques, ça peut prendre trois mois. N'attendez pas les résultats de la sérologie. C'est une maladie clinique qui doit être traitée immédiatement par le schéma d'antibiotiques approprié. » Je suis médecin de santé publique, je ne traite pas les patients individuellement, donc je dépends des lignes directrices pour aiguiller les patients, mais, clairement, les médecins peuvent faire des choix indépendants quant aux antibiotiques qui sont prescrits.

En général, nous les renvoyons aux lignes directrices de l'IDSA et, en Ontario, c'est une ligne directrice qui est fréquemment utilisée par les médecins de l'Ontario qui sont soutenus par le Ministère. Et ces lignes directrices contiennent un chapitre pertinent sur le traitement aigu de la maladie de Lyme et sur les doses appropriées pour les traitements de première intention, de deuxième intention et de troisième intention. Donc, c'est un document d'une page avec des références appropriées, et nous essayons de faire en sorte que tous les médecins aient accès à ces types de documents, qui sont gratuits. Au moins, ils sont informés sur les lignes directrices relatives au traitement adéquat.

Nous essayons aussi de faire passer le message que les tests de dépistage de la maladie de Lyme peuvent donner des résultats faussement négatifs, en particulier si le patient est traité rapidement, et que notre but est le traitement précoce. Donc ne comptez pas sur le test pour confirmer votre diagnostic. Soyez sûr de vous si vous êtes dans une région endémique comme la nôtre; vous devriez juste traiter le patient sans vous préoccuper du test de dépistage.

Je ne suis pas un expert de laboratoire, je ne suis pas membre de l'AMMI, donc, en général, nous aiguillons nos patients vers les laboratoires de Santé publique Ontario pour obtenir un avis d'expert concernant l'interprétation des tests plus complexes. Parce qu'avec les EIA, les tests ELISA et les transferts Western, comme nous l'avons vu, on peut avoir du mal à les interpréter et à les replacer dans un contexte clinique, donc je renvoie les patients vers les microbiologistes médicaux de notre région.

Encore une excellente information de Liz et Alison sur la gestion intégrée des tiques. Nous essayons d'éduquer nos médecins pour qu'ils puissent, à leur tour, sensibiliser la population en apprenant aux gens comment protéger leur jardin, leur maison de vacances, leur environnement de travail, et en leur transmettant les consignes simples qui figurent dans des brochures disponibles dans les cabinets de tous les médecins, qui peuvent les distribuer à leurs patients.

Nous avons aussi des images montrant comment assurer sa sécurité. Celle-ci vient d'une ligne directrice des CDC. On sait que les tiques n'aiment pas le soleil et n'aiment pas être asséchées, et c'est une stratégie de prévention que nous essayons d'appliquer dans notre collectivité, aussi bien avec les travailleurs de la santé qu'avec l'ensemble de la collectivité. Donc, les images de droite, c'est ce qu'il nous faut. Pour protéger nos enfants, il faut éviter les zones non exposées au soleil, avec des herbes hautes. Nous avons aussi un algorithme sur la prophylaxie qui s'appuie - une fois encore, je ne suis pas expert en lignes directrices - mais qui s'appuie sur la ligne directrice de Sanford qui est parfois utilisée par les médecins de notre région pour les piqûres de tiques.

Donc, pour ce qui est d'éduquer nos médecins, nous essayons - comme je l'ai déjà dit - d'être cohérents et constants. Nous utilisons la messagerie électronique. Nous avons plus de 400 travailleurs de la santé. Il y a près de 600 travailleurs de la santé à temps plein dans notre région. Quatre cents se sont inscrits à notre bulletin d'information, et nous envoyons des nouvelles sur la maladie de Lyme en particulier dès que la neige a disparu, donc en mars et avril, puis nous en envoyons de nouveau en juin et juillet, ce qui correspond au pic de l'épidémie dans notre région, et, enfin, nous poursuivons dans la même voie avec un bulletin en novembre concernant le risque de maladie de Lyme. Nous essayons juste de les tenir au courant de façon à nous assurer de pénétrer le marché médical à la bonne dose.

Nous fournissons aussi des fiches simples, d'une page, sur notre examen des meilleures données probantes, et nous essayons de les mettre à jour régulièrement pour nos médecins parce que, comme Liz l'a fait remarquer, les médecins de famille très occupés ont beaucoup de pain sur la planche, et nous devons faire en sorte qu'il soit simple pour eux d'adopter les meilleures connaissances sur la maladie de Lyme. Nous essayons de veiller à ce qu'ils sachent qu'il s'agit d'une maladie à déclaration obligatoire pour que nous puissions compter, surveiller et suivre tous les cas de maladie de Lyme diagnostiqués cliniquement, ce qui est très important pour l'épidémiologie et pour comprendre dans quelle mesure nous réussissons à prévenir l'apparition de nouveaux cas dans notre région.

Nous fournissons également un rapport sur les vecteurs à tous nos collègues spécialistes des maladies infectieuses et urgentistes, qui indique combien de tiques nous avons trouvées ce mois-ci, si nous avons eu des cas de babésiose ou d'anaplasmose ou si nous avons détecté Babesia ou Anaplasma dans les tiques. Et l'an dernier, nous avons pu les informer que nous avions malheureusement eu un cas d'encéphalite de Powassan dans notre région, et ce patient est d'ailleurs décédé des suites de cette encéphalite transmise par les tiques.

Donc nous essayons de tenir nos médecins informés et de veiller à ce qu'ils soient au courant des espèces qui circulent. Tout ce que nous recevons, nous le retransmettons à la collectivité et à nos médecins quasiment en temps réel, dans la mesure du possible. Je participe également à des opérations auprès des urgentistes ou des médecins de famille et je leur présente des exposés, pour essayer de les tenir au fait de l'épidémiologie. Nous assistons également à toutes les conférences de travailleurs de la santé et, habituellement, nous avons un stand consacré aux programmes de santé publique. Nos collègues spécialistes des maladies infectieuses, aussi bien pédiatriques que chez les adultes, font généralement le point sur la maladie de Lyme lors des conférences qu'ils organisent chaque année. J'ai déjà mentionné le bulletin d'information Healthy Directions, nos rapports de surveillance toutes les deux semaines, et nous faisons également appel à notre association professionnelle pour faire passer les messages à nos médecins, parce qu'ils ont aussi une bonne pénétration sur le marché médical.

Donc, nous avons essayé de fournir de l'éducation de base sur les tiques et sur les maladies associées aux tiques, du matériel didactique pour les aider à traiter les cas de maladie de Lyme et, je le redis, ils peuvent nous consulter s'ils ne sont pas au courant de ce qui circule dans notre collectivité et nous pourrons les orienter vers les microbiologistes médicaux de Santé publique Ontario au besoin.

Nous utilisons les meilleures données probantes pour nous, c'est-à-dire celles de Santé publique Ontario, qui est l'organisme de conseil scientifique pour les agences locales de santé publique. Ils ont un bon site Web sur la maladie de Lyme et ils font le lien avec les agences de santé publique, les CDC, l'IDSA, le Tick Management Handbook, dont nous allons entendre parler sous peu, et le Tick Identification Guide des CDC. Et nous essayons de tenir notre site Web à jour, mais rien ne vaut, vous savez, les grands organismes qui ont beaucoup plus de pouvoir scientifique qu'une petite agence locale de santé publique.

Cette étude sur les connaissances, les attitudes et les croyances des médecins de famille a été réalisée en mai 2012 - c'est celle dont Liz a parlé. Clairement, nous n'avons pas fait ça en Ontario. Je crois que le Québec a mené une enquête sur les connaissances, les attitudes et les croyances des prestataires de soins primaires. On devrait faire ça tous les ans. On doit le faire; je dois m'assurer que les médecins de ma région connaissent cette maladie, que je les sensibilise correctement, qu'ils peuvent identifier l'éruption cutanée, qu'ils connaissent l'épidémiologie locale, et je pense qu'il serait important de faire des enquêtes auprès de la population sur leurs connaissances, leur attitudes, leurs croyances et leurs changements de comportements concernant la maladie de Lyme, mais aussi auprès de nos travailleurs de la santé. Donc j'applaudis Bonnie pour avoir fait ce travail, mais nous devons y donner suite en continuant à éduquer les médecins.

Oh,, j'ai été un peu trop long. 18, pas mal. Donc, j'ai décrit pourquoi - peut-être - j'ai été invité. Je viens d'une région à forte incidence dans le sud-est de l'Ontario. J'ai décrit quelques-unes des stratégies par lesquelles nous essayons de communiquer avec nos prestataires de soins de santé et comment nous le faisons régulièrement. Pouvons-nous faire mieux? Oui. Nous devons évaluer à quel point nous sommes efficaces et à quel point nous devons être constants et cohérents pour améliorer le bagage de connaissances de tous les médecins de l'Ontario, mais plus précisément - j'adorerais ça - de notre région. Voilà, merci beaucoup.

Kathleen : [01:10:55]

Merci beaucoup, Kieran. Merci beaucoup. Bien. Permettez-moi de vous présenter la prochaine intervenante pendant que nous faisons la transition et que nous passons à ses diapositives. Comme je l'ai mentionné, elle n'est pas parmi nous, mais elle va nous parler par WebEx. Donc, notre prochaine et dernière intervenante cet après-midi est Christina Nelson. Elle est médecin épidémiologiste à la Division des maladies à transmission vectorielle des Centers for Disease Control and Prevention. Alors, voyons voir si je trouve Christina. Est-ce que vous êtes en ligne? Vous m'entendez?

Christina : Vous m'entendez?

Kathleen : Oh. C'était très - oui. Essayez de nouveau. Christina?

Christina : Oui. Vous m'entendez?

Kathleen : Ah, maintenant on vous entend.

Christina : Excellent.

Kathleen : Bien, Christina, nous sommes prêts. Ou pas. Attendez juste une minute. Nous avons votre présentation en face de nous, Christina.

Christina : Parfait.

Kathleen : Matériel didactique sur les maladies transmises par les tiques et méthodes.

Christina : Excellent. Si je comprends bien, j'ai l'impression que la fonction pour faire avancer les diapositives de mon côté ne marche pas pour le moment, donc je vous dirai juste quand il faudra passer à la diapositive suivante. C'est bien ça?

Kathleen : Parfait.

Christina : OK.

Kathleen : Ça ira comme ça. Je vais juste demander à Stéphane si on est prêt. Pas encore tout à fait. Attendez juste une seconde, Christina. Et Christina, je vais vous demander de bien respecter les 20 minutes prévues, parce qu'il faut laisser au groupe le temps de poser des questions et, ensuite, cerner aussi les messages clés de cet après-midi que nous voulons partager avec le reste des participants demain.

Christina : OK. Bien sûr.

Kathleen : Bien. Merci. Alors, attendez pour...

Christina : [01:12:43]

OK. Eh bien, bonjour tout le monde. Merci à tous d'être là, et merci également pour cette occasion de participer à cette conférence. J'aurais aimé pouvoir être là en personne, mais j'espère que nous pourrons quand même avoir un échange d'information utile, même de loin. Donc, aujourd'hui, je vais vous parler des stratégies et du matériel que nous utilisons aux CDC pour sensibiliser les autres aux maladies transmises par les tiques. Diapositive suivante, s'il vous plaît.

Pour ce qui est des messages à vous communiquer, je n'ai rien à divulguer à l'égard de cet exposé ni de tout autre intérêt commercial. Diapositive suivante, s'il vous plaît.

Alors, l'objectif de cet exposé : tout d'abord, j'expliquerai comment nous déterminons les besoins en matière d'information relatifs aux maladies transmises par les tiques. Je passerai en revue le matériel des CDC offert aux cliniciens et aux professionnels de la santé publique. Ensuite, je passerai en revue le matériel des CDC qui est offert au grand public. Et, enfin, je vous présenterai le « Lyme Corps », qui est un programme de formation des formateurs pour la prévention et l'éducation au sujet des maladies transmises par les tiques. Diapositive suivante, s'il vous plaît.

Alors, comment faisons-nous pour déterminer quels renseignements seront les plus utiles pour les cliniciens? Diapositive suivante.

Pour ce faire, nous posons précisément trois questions. Premièrement, « Que savent-ils déjà? » Afin de déterminer ce qu'ils savent déjà, nous utilisons des enquêtes et des entretiens.

Kathleen : Un instant, Christina. Je crois que nous avons la diapositive qui suit Christina. Attendez. Revenons en arrière. Nous en sommes à la diapositive DocStyles. Je ne crois pas que ce soit la bonne. Détermination des besoins des cliniciens en trois questions. C'est ça, Christina?

Christina : Oui, c'est ça.

Kathleen : OK.

Christina : Bien. Alors, tout d'abord, pour déterminer ce qu'ils savent déjà, nous utilisons les enquêtes DocStyles et des entretiens qualitatifs, dont je parlerai à la prochaine diapositive. Que veulent-ils savoir? Là aussi, nous utilisons des entretiens qualitatifs. Nous étudions les résultats des recherches sur Internet - qu'est-ce qu'ils cherchent et qu'est-ce qu'ils consultent sur le site Web des CDC? À quel sujet précisément ont-ils des questions? Et, aux CDC, nous recevons aussi des demandes de renseignements de cliniciens, ce qui nous permet de parler aux cliniciens de ce qu'ils voient, des questions qu'ils se posent et de leurs suggestions d'information. Et, enfin, comment veulent-ils obtenir des renseignements? Nous voulons savoir comment ils préfèrent obtenir les renseignements pour que nous puissions les leur fournir de la meilleure manière possible. Là encore, nous utilisons des méthodes en ligne, en étudiant les résultats des recherches sur Internet et ce qu'ils utilisent, les webinaires et les réunions, pour obtenir aussi ces renseignements. Alors, diapositive suivante, s'il vous plaît.

En ce qui concerne l'enquête DocStyles, en termes d'enquêtes, l'enquête DocStyles est une enquête nationale auprès des fournisseurs de soins de santé qui couvre environ 2 000 cliniciens partout aux États-Unis chaque année et qui fournit des estimations régionales. Nous n'obtenons pas de données précises par État sur les réponses, mais nous obtenons des renseignements régionaux, ainsi que d'autres données comme le type de fournisseur et les caractéristiques de leur patientèle. Cette enquête est utilisée par de nombreux programmes des CDC et par d'autres établissements de recherche, et nous avons soumis des questions portant sur la maladie de Lyme en 2009 puis de 2011 à 2015, donc c'est une bonne source d'information pour nous. Diapositive suivante, s'il vous plaît.

Voici un exemple du type de données que l'enquête DocStyles peut fournir. C'est un tableau pour lequel nous avons demandé aux fournisseurs, en gros : « Où obtenez-vous habituellement vos renseignements sur les maladies transmises par les tiques? », et les personnes interrogées pouvaient choisir plusieurs réponses. Donc la somme des pourcentages dépasse 100 %, mais nous avons constaté que près des deux tiers des personnes interrogées - je le redis, il s'agit de cliniciens, c'est-à-dire aussi bien des médecins, des infirmières praticiennes et des auxiliaires médicaux - trouvaient l'information sur le site Web des CDC. Ils ont donc tendance à beaucoup consulter ce site pour obtenir des renseignements. Ils utilisent aussi d'autres sites Web, du matériel publié, des réunions, ainsi que des lignes directrices publiées. Diapositive suivante, s'il vous plaît.

Ensuite, en ce qui concerne l'information et les entretiens. En gros, nous allons sur le terrain. Nous exposons lors de conférences médicales à forte incidence afin de distribuer du matériel et de rencontrer les professionnels de première ligne. Voici juste une liste de quelques exemples de réunions auxquelles nous avons participé. Et cela nous permet vraiment de nous faire une idée de ce qui les préoccupe, des questions les plus fréquemment posées et, une fois de plus, des suggestions de matériel qu'ils trouveraient utile ou qu'ils ont demandé. Ça, c'est justement une photo d'un de mes collègues lors d'une de ces réunions. Nous nous consacrons à sensibiliser les cliniciens à la prévention, bien sûr, des maladies transmises par les tiques, c'est-à-dire, en premier lieu, à la prévention et aussi à la reconnaissance précoce de l'infection lorsqu'elle se produit et, en second lieu, à la prévention des séquelles ultérieures en cas d'infection non traitée.

Mais d'autres choses sont abordées. Il y a une idée fausse qui circule depuis peu, et cela a d'ailleurs été mentionné dans une présentation précédente aujourd'hui, à propos de la raison pour laquelle les lignes directrices de l'ILADS sont les seules qui figurent sur le site Web de l'AHRQ. Alors, l'AHRQ est l'Agency for Healthcare Research and Quality (Agence pour la recherche et la qualité en matière de soins de santé), qui publie des lignes directrices sur son site Web, mais ils ont en fait une politique selon laquelle ils ne publient que des lignes directrices qui ont été révisées au cours des cinq dernières années. Donc la raison pour laquelle les lignes directrices de l'IDSA ont été retirées du site Web de ce bureau central, du site Web de l'AHRQ, c'est simplement parce que les lignes directrices n'ont pas été mises à jour au cours des cinq dernières années. Ce n'est pas une question d'appréciation - ils n'ont pas décidé qu'une ligne directrice est meilleure qu'une autre -, c'est simplement parce qu'ils suivent cette règle selon laquelle les lignes directrices doivent avoir été révisées et publiées au cours des cinq dernières années. Donc, voilà une idée fausse qui circule et que nous essayons de clarifier, et j'espère que les gens comprennent la raison qui justifie ce qu'ils voient sur ce site. Diapositive suivante, s'il vous plaît.

Donc, les étapes suivantes : après avoir rassemblé cette information, nous devons la mettre en pratique. Diapositive suivante.

Alors, je vais passer en revue certaines des ressources que nous avons pour les cliniciens et les professionnels de la santé publique. Diapositive suivante.

Donc, si vous allez sur notre site Web, cdc.gov/lyme, et que vous cliquez sur Healthcare Providers, que vous voyez là dans le cercle rouge. Diapositive suivante.

Nous avons divers documents pédagogiques. Donc, en réponse aux questions sur la sérologie, nous avons mis au point cet organigramme. Comme vous le savez, c'est un processus en deux étapes. Donc, la première étape à effectuer est généralement l'EIA, l'essai immuno-enzymatique, qui, s'il est positif ou indéterminé, devrait être suivi d'une analyse par transfert Western. Nous avons donc mis au point cet algorithme pour aider à expliquer le processus, qui peut être téléchargé sur le site Web des CDC. Il n'est pas recommandé de passer directement à l'analyse par transfert Western. Le processus en deux étapes a été mis au point parce qu'il permet de trouver le meilleur équilibre entre sensibilité et spécificité.

Nous ne recommandons pas d'utiliser des bandes individuelles ni de passer directement à l'analyse par transfert Western : cela peut donner lieu à des résultats faussement positifs. Il est important de se rappeler que, juste parce qu'un test est positif ou donne beaucoup de résultats positifs, cela ne signifie pas nécessairement que c'est un bon test. Il doit s'agir d'un test précis, qui doit être validé au niveau clinique et qui doit avoir une bonne spécificité. Donc la raison pour laquelle nous recommandons ce processus en deux étapes, une fois de plus, c'est parce qu'il offre le meilleur équilibre entre sensibilité et spécificité et qu'il contribue à éviter les faux positifs qui peuvent survenir quand on passe directement à l'analyse par transfert Western ou qu'on interprète individuellement des bandes positives et quand on n'applique pas les critères exigeant au moins deux bandes sur trois pour les IgM et au moins cinq bandes sur dix pour les IgG. Diapositive suivante, s'il vous plaît.

Nous avons aussi ce Tick-Borne Disease Reference Manual - ce manuel de référence sur les maladies transmises par les tiques -, que le D r Moore a mentionné. C'est un guide de référence. À l'origine, il a été élaboré par le Massachusetts, donc je dois les remercier pour ça. Il est très populaire. Il était très populaire dans cet État, donc nous avons collaboré avec eux pour l'étoffer afin qu'il s'applique à l'ensemble des États-Unis. Sa taille, c'est une brochure brillante, en gros. Il est très pratique. Il mesure environ six pouces par neuf pouces (15 cm par 23 cm), donc il tient facilement dans un sac ou dans un cabinet, ou bien on peut l'avoir en format PDF. Le PDF peut être téléchargé en ligne. Encore une fois, à l'adresse cdc.gov/lyme. Il se trouve sur notre page d'accueil, il suffit de faire défiler un peu vers le bas.

Il est également possible de commander des exemplaires en version papier sur le site Web en dessous. Pour le Canada, nous sommes soumis à des restrictions pour les envois outre-mer, et il est si populaire que nous sommes actuellement en rupture de stock. Mais si vous voulez des exemplaires en version papier lorsqu'ils seront de nouveau disponibles, je vous donnerai dans la dernière diapositive les coordonnées de la personne à contacter si vous voulez en commander. Mais ce manuel comprend des renseignements pour identifier les tiques, des cartes de l'incidence des maladies, les symptômes, les diagnostics en laboratoire, le traitement, des références et, bien sûr, des conseils sur la prévention des maladies transmises par les tiques. Diapositive suivante, s'il vous plaît.

Alors, un petit peu plus sur ce manuel, un petit coup d'œil à l'intérieur. Il y a des photos de neuf tiques différentes, les tiques les plus fréquemment responsables de maladies aux États-Unis, accompagnées de renseignements sur leur répartition géographique et sur les pathogènes dont elles peuvent être porteuses. Dans une édition plus récente, nous avons ajouté une photo de tique gorgée. D'après des recherches que nous avons effectuées, nous avons constaté que les fournisseurs avaient en fait du mal à identifier les tiques gorgées et qu'ils pensaient en fait que ce n'était peut-être pas une tique ou que c'était une question piège. Nous avons donc pensé qu'il était important de mettre cette photo dans le manuel, pour pouvoir aider les fournisseurs, entre autres, à comprendre à quoi ressemblent les tiques gorgées puisque, bien sûr, ce sont les plus susceptibles d'avoir transmis une maladie. Ensuite, en bas, vous voyez les différents onglets qui comprennent de nombreuses maladies différentes. Il y a donc l'anaplasmose, la babésiose, l'ehrlichiose, la maladie de Lyme évidemment, la fièvre pourprée des montagnes Rocheuses, la tularémie, et toute une section contenant un tableau des autres maladies transmises par les tiques, moins courantes, mais aussi très importantes. Diapositive suivante.

Dans les dernières éditions, nous avons également ajouté une section spécialement consacrée aux érythèmes migrants atypiques. Je sais que ça a beaucoup été évoqué dans les présentations précédentes, et il est très important de reconnaître qu'il s'agit aussi d'érythèmes migrants. Ils peuvent prêter à confusion pour les fournisseurs et être difficiles à reconnaître. Et, en bas, nous avons aussi ajouté une photo d'une réaction allergique, qui peut aussi prêter à confusion. Les réactions allergiques apparaissent généralement au cours des 24 premières heures. Elles sont petites et elles démangent.
Certaines personnes peuvent se demander si c'est une éruption cutanée caractéristique d'un érythème migrant ou ce que c'est, donc cette photo, en quelque sorte, aide les gens à comprendre ce qui différencie une réaction allergique d'un érythème migrant. Je le répète, ce manuel est très populaire. Nous avons eu d'excellents réactions, et on m'a dit que certains fournisseurs ici, au Canada, l'utilisent également, donc c'est génial. Diapositive suivante.

En dernier lieu, je voulais mentionner que le manuel est désormais disponible sous la forme d'une application à télécharger. Donc, si vous allez sur notre site Web, une fois de plus, vous pouvez télécharger cette application pour différents types d'appareils, ce qui peut être utile, en particulier si l'exemplaire papier n'est pas disponible, et vous pouvez l'emporter avec vous partout où vous allez. Diapositive suivante.

Nous proposons aussi sur notre site Web de courtes vidéos pour expliquer différents concepts liés aux maladies transmises par les tiques. Nous avons travaillé en collaboration avec Medscape pour produire ces vidéos de commentaires d'experts. En général, elles durent environ cinq minutes. Nous avons réalisé une vidéo sur l'algorithme de dépistage en deux étapes et, au cours des trois premières semaines, elle a été visionnée 27 000 fois. Nous avons également fait une vidéo sur le test de polymérase en chaîne et d'autres vidéos sur divers sujets, qui ont aussi reçu un bon accueil. Diapositive suivante.

Et, enfin, pour les cliniciens, nous proposons différents webinaires. Nous utilisons notamment pour cela COCA Call, qui veut dire Clinician Outreach Communication Activity, et ces webinaires permettent aussi d'obtenir des crédits pour la formation médicale continue. Donc j'ai fait une liste de quelques webinaires que nous avons organisés dans le passé, et d'ailleurs, nous en avons planifié un la semaine prochaine, le 24 mai, qui sera admissible à un crédit de formation médicale continue. Il s'agira de faire le point sur les maladies transmises par les tiques, donc nous inclurons Borrelia miyamotoi et Borrelia mayonii. Diapositive suivante.

Ensuite, j'aimerais aborder quelques exemples de ressources didactiques pour le grand public. Diapositive suivante.

Là encore, si on va sur le site cdc.gov/lyme, la première chose qu'on voit, ce sont les diapositives qui tournent dans le coin supérieur droit, et une des images qui apparaît dans cette section est une bande dessinée pour les enfants sur la prévention des maladies transmises par les tiques. Elle est très simple, colorée et courte, et elle parle d'un campeur qui ne veut pas utiliser d'insectifuge, mais qui finit par en mettre. Donc nous espérons qu'elle est utile pour les enfants et leurs parents. Diapositive suivante.

Ensuite, en cliquant sur Educational Materials, on accède à notre trousse d'outils de communication. Alors, nous avons des brochures à commander, des fiches d'information à imprimer - ce sont juste des fiches d'information d'une page en PDF. Il y a aussi de nombreuses fiches d'information qui ont été spécialement conçues pour des populations particulières, comme les personnes qui travaillent à l'extérieur, les randonneurs, les femmes enceintes, les parents. Elles sont également disponibles dans d'autres langues, en portugais et en espagnol. Nous avons des messages d'intérêt public diffusés à la radio qui peuvent être téléchargés et lus à l'aide de divers programmes audio. Le panneau de signalisation qu'on voit là en haut à droite, qui indique « Prevent Lyme Disease » en rouge et noir, est fabriqué en mousse épaisse, dans un matériau qui résiste aux intempéries, et il est parfait pour être placé à proximité des départs de sentiers et d'autres endroits où les gens peuvent être exposés, pour leur rappeler de vérifier la présence de tiques et d'appliquer les autres consignes pour prévenir les maladies transmises par les tiques. Et, enfin, la prévention pour les enfants. Les mots croisés que j'ai mentionnés. Et puis les marque-pages de prévention, qui sont bien sûr destinés aussi bien aux adultes qu'aux enfants, sur lesquels figurent nos principaux messages de prévention au recto et des consignes pour retirer une tique au verso. Diapositive suivante.

Alors, si on jette un œil rapidement au degré d'intérêt pour les documents qui sont utilisés, en 2015, il y a eu 7,5 millions de visites sur notre site Web, cdc.gov/lyme. Et la publication la plus populaire - donc le marque-page sur la maladie de Lyme, comme je l'ai dit, est très populaire. En 2015, c'était la neuvième publication des CDC la plus populaire, parmi toutes les publications des CDC. Il y en a eu 136 000 commandés en ligne, donc nous étions très contents de ça. Nous révisons et nous mettons aussi à jour en permanence nos coordonnées, donc n'hésitez pas à consulter de nouveau le site et à vous inscrire pour recevoir les mises à jour. Je vous montrerai également comment le faire à la dernière diapositive. Diapositive suivante, s'il vous plaît.

Pour terminer, je voulais mentionner rapidement le Lyme Corps. Diapositive suivante.

Juste une petite mise en contexte d'abord. Comme nous le savons tous, la sensibilisation à la maladie de Lyme est essentielle, en particulier les messages de prévention pour éviter la maladie avant tout, et aussi pour insister sur les ressources qui existent. Nous avons beaucoup de ressources disponibles, comme vous l'avez vu. Je sais qu'il existe aussi d'autres ressources fournies par d'autres groupes, mais beaucoup de gens ne savent tout simplement pas qu'elles sont disponibles et qu'elles peuvent être envoyées gratuitement en version papier ou téléchargées et imprimées. Donc, nous voulons vraiment faire passer aussi ce message qu'il existe bel et bien des ressources.

Mais le problème est tout simplement un manque de main-d'œuvre. Nous ne sommes qu'une demi-douzaine dans notre groupe, ici, dans le Groupe sur l'épidémiologie des maladies à transmission vectorielle, et nous avons d'autres responsabilités comme la recherche et la surveillance. Donc nous avons vraiment mis au point ce programme dans le but d'aider à atteindre plus de gens par nos interventions de sensibilisation et, en principe multiplier nos efforts. L'objectif du Lyme Corps est donc de constituer et de former une équipe talentueuse et dévouée d'étudiants et de résidents qui éduquent et sensibilisent les prestataires de soins de santé et le grand public sur la maladie de Lyme, en mettant l'accent sur la prévention et sur la détection et le traitement précoces des maladies transmises par les tiques. Diapositive suivante, s'il vous plaît.

Donc, en gros, les membres du Lyme Corps sont comme des fantassins formés pour une mission : aider à diffuser les messages de prévention. Dans le cadre de certaines activités pour lesquelles nous collaborons avec des universités et avec les autorités sanitaires des États et locales, les participants du Lyme Corps plantent des panneaux de prévention, ils rédigent des articles sur la prévention et font d'autres choses, et c'est vraiment amusant parce que nous pouvons mettre à profit les talents, les intérêts et les contacts existants des participants pour contribuer à diffuser ces messages. Ainsi, comme vous le voyez dans le premier exemple ici, nous avons eu une participante qui était une ancienne botaniste. Elle était vraiment passionnée par le jardinage, donc elle a pu écrire un article pour la lettre d'information des Virginia Master Gardeners qui est envoyée à des milliers de gens. Voilà, c'est juste un exemple d'une manière dont nous avons pu approcher la population.

Et, en plus, de la main-d'œuvre pour des projets occasionnels de recherche sur la prévention. Je suis vraiment emballée par ce projet, donc je tenais à le mentionner. Ça vient juste d'être publié dans la revue Ticks and Tick-borne Diseases, et nous avons bénéficié de l'aide de deux membres du Lyme Corps pour effectuer cette recherche. Alors, une petite mise en contexte : les CDC avaient recommandé de sécher les vêtements par culbutage pendant une heure dans une sécheuse pour tuer les tiques qui pouvaient éventuellement se trouver dessus. Or cette recommandation s'appuyait en fait sur une seule étude publiée, dans laquelle ils ont en réalité étudié les conditions de lavage et, ensuite, ils mettaient tous les vêtements dans la sécheuse pendant une heure, et ils ont constaté que, oui, toutes les tiques étaient mortes après une heure de séchage. Mais ils n'ont pas essayé différentes durées de séchage, et nous avions des données empiriques d'après lesquelles, peut-être qu'en mettant des vêtements secs dans la sécheuse, c'était en fait beaucoup plus court.

Nous n'avons pas pu réaliser cette étude. Je suis basée dans le Colorado, à Fort Collins, et nous n'avons pas pu faire cette étude ici parce que le climat est très sec et très différent et que cela n'aurait pas été représentatif de ce que les gens qui vivent dans le Nord-Est et dans d'autres régions avec, heu, beaucoup de tiques aux pattes noires auraient pu voir. Donc les membres du Lyme Corps ont pu nous aider avec ce projet de recherche, et nous avons constaté qu'en mettant les vêtements directement dans la sécheuse à haute température après être rentré à la maison, il ne faut que six minutes pour tuer toutes les tiques aux pattes noires présentes sur les habits. Donc nous sommes vraiment enthousiastes à ce sujet. Comme je l'ai dit, en plus d'aider les gens, d'aider à tuer les tiques, cela aide les gens à penser à ôter les habits qu'ils portaient au jardin ou durant la promenande. Quand vous êtes dehors, pour jardiner, se promener ou quoi que ce soit, dès que vous rentrez, déshabillez-vous, mettez vos vêtements à la sécheuse pendant six minutes à haute température, et cela tuera toutes les tiques aux pattes noires. Toutefois, cela ne s'applique pas - nous n'avons testé que pour les tiques à pattes noires, donc il est important de se souvenir que, pour d'autres tiques plus coriaces, comme les tiques étoilées américaines, cela peut prendre plus de temps pour les tuer. Si vos habits sont mouillés, ou s'ils sont sales et que vous devez les laver avant, alors il faudra environ 40 minutes de séchage à haute température. Donc, la recommandation précédente est valable pour les vêtements mouillés. Diapositive suivante, s'il vous plaît.

Voilà, merci beaucoup. Je tiens à remercier l'Agence de la santé publique du Canada ainsi que le comité de planification de la conférence sur la maladie de Lyme. Je sais qu'ils ont travaillé fort pour organiser cet événement, et nous leur en sommes tous vraiment reconnaissants.

Merci beaucoup et, si vous pouvez passer à la prochaine diapositive, je vais terminer en vous laissant quelques coordonnées pour nous joindre. Anna Perea est notre experte en communications techniques; vous pouvez communiquer avec elle pour commander des documents ou si vous avez des questions. Et vous pouvez également vous inscrire sur notre site Web pour recevoir les mises à jour. Lorsque nous mettons à jour nos documents ou nos sites Web, vous pouvez recevoir un avis pour vous en informer. Bien, je crois que ça devait durer 19 minutes, donc j'espère que j'ai réussi à gagner une minute. Voilà, merci encore, et je serai heureuse de répondre aux éventuelles questions.

Kathleen : [01:31:30]

OK. Merci, Christina.

Kathleen : Les gens vous applaudissent en ce moment. Vous ne l'entendez peut-être pas.

Christina : OK. Merci.

Kathleen : OK. Bien. Alors, nous avons deux choses à faire avant 16 h 30. L'une est la période de questions-réponses. Donc, si vous avez des questions pour clarifier certaines choses, s'il y a des choses que vous voulez demander aux intervenants - et je vais peut-être demander à Alison de venir nous rejoindre devant. Et Christina, merci de rester avec nous un peu plus longtemps pour que nous puissions vous poser des questions.

Christina : Sans problème.

Kathleen : Ensuite, la deuxième partie est, en gros, une discussion que nous allons avoir ensemble sur les messages clés que nous voulons transmettre, que nous jugeons importants pour le reste du groupe, demain, en ce qui concerne l'éducation et la sensibilisation. D'accord? Donc, nous prendrons aussi du temps pour faire ça avant de vous laisser partir à 16 h 30.

Mais passons à vos questions, et je pense que nous allons commencer. Je vais prendre deux questions dans la salle et, ensuite, on passera aux personnes qui se joignent à nous virtuellement. Allez-y.

Voix de femme : [01:32:15]

Qu'est-ce que nous faisons pour apprendre ça aux enfants à l'école, au Canada? Est-ce qu'ils savent reconnaître une tique? Est-ce qu'ils savent ce que fait une tique? Est-ce qu'ils savent comment retirer une tique? Je le sais, je travaille dans une école secondaire; mes élèves ne savent rien.

Kathleen : OK. Donc, que peut-on faire pour éduquer les enfants à l'école? Laissez-moi juste, d'abord, donner la parole - un commentaire sur - et est-ce que l'autre micro... OK.

Kieran : Devrais-je utiliser un micro?

Kathleen : Oui, je vais juste vous donner le micro et on laissera ce micro sur la table. OK. Des idées sur cette question? Quelle est la meilleure manière de sensibiliser les enfants à l'école?

Kieran : Alors, c'est vraiment une excellente remarque.

Kathleen : Il faut peut-être juste augmenter le volume sur ce micro, s'il vous plaît. Bien.

Kieran : [01:33:02]

Si vous allez sur le site du bureau de santé publique de la région de KFLA, à l'adresse KFLAPublicHealth.ca, vous pouvez consulter notre plan d'action. Nous avons des dépliants que nous utilisons dans les écoles, des dépliants pédagogiques pour les conseils scolaires ainsi que pour tous les camps, les camps d'été, que nous devons inspecter dans toute notre région avant qu'ils débutent. Nous allons sur place pour parler de l'eau salubre, des accidents et des blessures et, depuis les cinq dernières années, nous faisons toujours un exposé, dans tous les camps, sur la maladie de Lyme : la détection précoce, les stratégies de prévention. Et, pour ce qui est des conseils scolaires, nous leur envoyons aussi ce type d'information. Donc nous pouvons en faire plus, mais, pour ce qui est des camps en particulier, où les enfants courent dans la nature dans notre région, ils reçoivent de l'éducation directe, et nous convoquons aussi les conseillers, les superviseurs et les infirmières pour les sensibiliser également.

Voix de femme : (Incompréhensible).

Kathleen : OK. OK. Attendez. Et je vais essayer de faire en sorte que le plus de personnes possible aient l'occasion de poser une question. Est-ce que vous vouliez...?

Kieran : Et je tiens à préciser que ce n'est pas systématique. Je ne sais pas si c'est systématique dans tous les bureaux de santé en Ontario.

Voix de femme : [01:33:59]

C'est - non. C'est ma question suivante. Vous savez, vous êtes dans une zone endémique. Il se trouve que j'ai contracté la maladie de Lyme dans une région non endémique, et je sais qu'avec mes petits-enfants, avec les élèves de notre école, nous avons fait un mois de sensibilisation à la santé mentale en mai, mais nous n'avons rien fait pour les maladies transmises par les tiques. Ça doit être un projet à l'échelle du Canada, et pas juste parce que la région est endémique.

Kathleen : Donc, ce pourrait être un des messages clés que nous voulons partager.

Voix de femme : Comment s'appelle (inaudible), s'il vous plaît?

Kieran : Alors, K…

Voix de femme : Le nom de?

Voix de femme : (Inaudible).

Kieran : Oh, c'est, heu, KFLA Public Health Action Plan on Lyme Disease? Donc au fond...

Voix de femme : (Incompréhensible) - dire ça lentement, s'il vous plaît?

Kieran : [01:34:31]

OK, désolé. Kingston, Frontenac, Lennox et Addington. KFLAPublicHealth.ca. Et, dans notre plan d'action, il y a une partie de notre matériel pédagogique. Et nous essayons d'être aussi responsables et transparents que possible sur la manière dont nous nous attaquons à ce problème, et de ne pas dire que nous sommes les meilleurs. Mais, si vous voulez, vous pouvez apporter ça à votre agence de santé locale et demander : « Que faites-vous? » et « Avez-vous un plan d'action? ». À mon avis, c'est une façon de propager le changement dans toute la province, si ce n'est dans tout le pays.

Voix de femme : D'accord.

Voix de femme : (Incompréhensible).

Voix de femme : Et ce pourrait être un des messages sur lesquels nous nous mettrons d'accord. Bien, permettez-moi de prendre juste une autre question ici et ensuite, je voudrais passer - je veux m'assurer que les personnes qui sont en ligne ont aussi la possibilité de poser des questions - et ensuite nous reviendrons ici.

Marie : [01:35:20]

Bonjour. C'est une question pour le D r Moore. Je suis la Dre Marie Matheson. J'exerce ici à Ottawa. Ma question porte sur les trousses de dépistage ou les méthodes de dépistage que vous utilisez pour tester les tiques. Comme nous le savons, les méthodes de dépistage utilisées au Canada pour les humains sont défaillantes, donc comment pouvons-nous savoir que les tests que vous utilisez pour les tiques sont vraiment exacts? Peut-être qu'il y a plus de tiques porteuses d'infections qu'une sur cinq ou une sur six, comme vous l'avez mentionné.

Kieran : [01:35:45]

Je ne suis pas la bonne personne pour répondre à cette question, pour être honnête.

Marie : Eh bien, vous avez mentionné - vous avez dit...

Kieran : Je ne fais pas les tests de dépistage, donc...

Marie : Oh...

Kieran : Est-ce qu'il y a quelqu'un ici qui travaille en laboratoire?

Marie : Mais vous avez mentionné vous-même dans vos diapositives qu'une tique sur six...

Kieran : Ah oui (?), j'ai tiré cette information du Laboratoire médical national et de Santé publique Ontario, mais personnellement, je ne suis pas un expert en analyses de laboratoire...

Marie : D'accord...

Kieran : Donc je ne veux pas faire de commentaire sur...

Marie : Alors, je suppose que, ce que je veux dire, c'est que la recherche n'est peut-être pas exacte quant au nombre de tiques qui sont infectées. Donc cela donne cette fausse impression aux Canadiens : « Tout va bien. Vous savez, toutes les tiques ne sont pas porteuses des infections. Il n'y a pas de quoi s'inquiéter. » C'est vraiment un argument clé que j'entends souvent dans mon cabinet.

Kieran : Oui.

Kathleen : Et ce pourrait être encore un autre bon message clé à partager demain, parmi les points que nous jugeons importants, donc...

Kieran : Dans le même ordre d'idées, je pense que nous...

Kathleen : Oui.

Kieran : Nous pouvons tous, en tant que bureaux de santé publique, être beaucoup plus transparents et responsables à l'égard de la population. Par exemple, nous essayons de prévenir - ou nous pouvons rendre nos données épidémiologiques disponibles sur notre site Web. Vous savez, combien de tiques sont positives? Heu... Le Laboratoire médical national qui effectue le dépistage pourrait aussi nous dire, dans un souci de transparence et de responsabilité, comment les tiques sont testées. Mais je n'ai tout simplement pas l'expertise nécessaire pour commenter le chiffre que vous (inaudible).

Kathleen : [01:36:50]

Bien. Bien. OK. Pas de problème. Laissez-moi juste voir si les personnes qui se joignent à nous virtuellement ont une question. Je vais demander au téléphoniste. Est-ce que vous avez une question? Commençons peut-être par le canal en anglais, parce que je sais que nous avons les deux langues...

On va commencer avec le poste en anglais, ensuite, on ira au poste en français.

Téléphoniste, y a-t-il - est-ce que vous avez des questions en attente pour nous?

Téléphoniste : Merci. Veuillez appuyer sur *1 maintenant sur la ligne téléphonique si vous avez une question.

Kathleen : Est-ce qu'il y a une question - pour ceux d'entre vous...

Téléphoniste : Je répète, veuillez appuyer sur *1 maintenant si vous avez une question. Il n'y a pas de questions en attente pour le moment.

Kathleen : Bien, alors continuons dans la salle et, ensuite, nous reviendrons à vous, vous qui nous suivez à distance.

Cecile : [01:37:34]

Bonjour. Je suis infirmière, défenseure et éducatrice, et j'ai la maladie de Lyme. Je m'appelle Cecile Gough et j'ai une question pour les Dres Zubek et Bested au sujet des tests de dépistage dont vous avez parlé. Au passage, c'était une excellente présentation. Parce que les gens me le demandent tout le temps, or j'étais infirmière en oncologie - c'est vraiment la seule médecine que je connais. Donc, pour ce qui est de la maladie de Lyme, j'ai l'impression que les médecins ne savent pas trop quels tests commander, d'après mon expérience ici, en Ontario. Du coup, les gens me demandent tout le temps : « Quels tests devons-nous commander? » Par exemple, j'ai demandé à mon médecin précisément le test de dépistage de Bartonella auprès du bureau de santé publique. Le résultat laissait vraiment présumer une infection, mais le spécialiste des maladies infectieuses a dit que c'était un faux positif - évidemment. Donc, quels tests recommanderiez-vous? Parce que vous avez évoqué ça brièvement, et je me pose des questions au sujet des tests de polymérase en chaîne pour Mycoplasma et l'anaplasmose.

Liz : [01:38:27]

Alors, je crois que je ne suis pas censée mentionner des laboratoires privés particuliers par leur nom, donc je tiens à respecter cette consigne. Toutefois, si vous regardez sur mon site Web, ou si vous cherchez mon nom dans Google, vous pouvez trouver tous les renseignements sur les laboratoires auxquels je fais appel. J'utilise généralement un - du laboratoire canadien agréé en Ontario. Ce que je fais en général, c'est ce qu'ils appellent un profil de syndrome de fatigue chronique, qui comprend C. pneumoniae, Mycoplasma, HHV-6 et quelques autres trucs. J'enlève le cytomégalovirus et j'insère Bartonella à la place, et ils font un test de polymérase en chaîne de l'ADN là-dessus pour le sang et pour l'urine. Et…

Voix de femme : (Incompréhensible) lentement?

Kathleen : Répétez cela plus lentement...

Liz : C'est sur mon site Web.

Voix de femme : C'est sur votre site Web.

Liz : Tout est sur mon site Web.

Kathleen : Et quel est votre site Web?

Kathleen : Donc, votre adresse? L'adresse de votre site Web?

Liz : LizZubek.com. L-i-z-z-u-b-e-k-point-com.

Kathleen : OK. Prenons le plus possible de questions.

Homme : [01:39:30]

J'ai une remarque rapide, très rapide, sur le dépistage des tiques. Je viens de regarder sur le site Web du bureau de santé publique de la région de KFLA, qui dit que c'est une tique sur cinq, donc c'est déjà assez effrayant, à mon avis, ce chiffre, même si le dépistage n'est pas positif. C'est quand même assez effrayant. Mais ma question est - je crois que c'est pour Christine. Est-ce que c'est bien son nom?

Kathleen : Christina?

Homme : Est-ce qu'elle est encore - Christina?

Christina : Oui, je suis là.

Homme : Oh. OK. Donc j'étais juste curieux - elle est basée aux États-Unis, n'est-ce pas? Ses renseignements viennent principalement des États-Unis? OK. Les données que vous nous avez montrées, est-ce qu'elles viennent principalement des États-Unis?

Christina : [01:40:03]

Oui. Donc, les enquêtes sur les prestataires, ce sont tous des prestataires américains, et ce tableau que je vous ai montré était un...

Homme : [01:40:10]

D'accord. Donc ma question est la suivante : comment faites-vous pour atteindre le grand public? Parce que j'ai vu quelques petites choses, mais, même si on parle par exemple de publicités à la télé, dans quelle mesure les gens sont-ils avertis? Parce que j'ai l'impression que, pour une grande partie de vos données, les gens devaient les trouver. Vous voyez ce que je veux dire? Et dans mon cas, avant de contracter la maladie de Lyme, je n'aurais pas du tout eu l'idée d'aller chercher cette information. Donc, en gros, comment - quelles stratégies sont utilisées pour atteindre les gens avant, pour qu'ils soient au courant avant de devoir aller chercher ces renseignements?

Christina : [01:40:43]

Oui, c'est une excellente question. Vous savez, c'est toujours ça la difficulté, nous essayons d'atteindre le plus de gens possible et de faire circuler cette information. Donc oui, vous savez, la première étape consiste à élaborer les documents, et je vous en ai montré quelques exemples. Et oui, vous avez raison, l'étape suivante consiste à faire en sorte que les gens sachent que ces documents existent. Donc, vous savez, le programme du Lyme Corps que j'ai mentionné, qui aide à diffuser les messages en écrivant dans des bulletins d'information et en installant des panneaux de prévention, et d'autres activités du même genre, contribue, je l'espère, à atteindre plus de membres du grand public. Et nous travaillons aussi avec les services de santé locaux et des États, qui se trouvent, vous savez, dans chaque État, et ils savent très bien quelles sont les populations qu'ils peuvent atteindre. Qui sont les gens qui ont besoin de l'information? Et donc, nous essayons de soutenir leurs efforts de sensibilisation de cette façon.

Kathleen : [01:41:31]

OK. Merci, Christina. Nous allons prendre une autre question dans la salle et, après, je vérifierai s'il y a des personnes virtuelles qui ont des questions à poser. Allez-y.

Asja : [01:41:38]

Merci. Alors, je m'appelle Asja Wright et je suis là au nom du cabinet du député Dan Ruimy à Pitt Meadows, dans la circonscription de Maple Ridge, en Colombie-Britannique. Donc, ma question est plutôt au niveau local. Dans nos circonscriptions, que peuvent faire les élus politiques, et comment peuvent-ils faire partie du mouvement de sensibilisation et de prévention? Je cherche juste des suggestions pour notre cabinet.

Liz : [01:41:59]

Comme je suis dans votre circonscription...

Je vais répondre à cette question. L'une des choses dont nous avons besoin, c'est la protection, et vous avez entendu ça pendant l'autre séance. Parce qu'en tant que médecin, je prends des risques chaque fois que je fais ces essais individuels de taille 1. Je tremblais de peur quand j'ai traité ce petit garçon de quatre ans, Donny, mais où aurais-je pu l'envoyer avec de tels antécédents? Donc, une protection pour les médecins qui suivent les lignes directrices, dans les cas où il y a des lignes directrices fondées sur des données probantes, mais où il n'existe juste pas de recherche pour indiquer clairement pendant combien de temps et avec quels médicaments on devrait traiter ces patients et à quel moment arrêter le traitement, afin que nous ne mettions pas en jeu nos licences et que nos droits hospitaliers ou quoi que ce soit d'autre ne soient pas menacés parce que nous ne suivons pas à la lettre les lignes directrices de l'IDSA.

Kathleen : [01:42:44]

OK. Alors, laissez-moi juste voir s'il y a quelqu'un en ligne. Téléphoniste, pouvez-vous nous dire si vous avez quelqu'un dans la file d'attente?

Téléphoniste : Bien sûr, merci. Nous avons une question sur le poste en français, de Rachel Guignard. C'est à vous. Allez-y.

Kathleen : Bien. Allez-y.

Rachel: Oui, bonjour. Est-ce que vous m'entendez?

Kathleen: Oui, on vous entend.

Rachel: [01:43:06]

D'accord. Donc mon nom est Rachel Guignard. Je suis infirmière et aussi j'ai la maladie de Lyme, Babésiose et Bartonella. J'ai une question parce que dans le CDC et aussi au Canada, au niveau (inaudible) - j'ai de la difficulté avec ce nom-là, ce mot-là, bon, moi ce que je voudrais savoir : est-ce qu'ils comptent les cas cliniques ou seulement les cas constatés, diagnostiqués par les laboratoires, que ce soit autant aux États-Unis et au Canada?

Kathleen: Répétez la question.

Rachel: La question est de savoir, les cas qui sont répertoriés donc au Canada depuis 2009, les cas positifs de Lyme doivent être déclarés. C'est déclaration obligatoire à la Santé publique. Ce que je veux savoir, en fait, est-ce que ce sont des tests de laboratoire où ils sont obligatoirement tenus d'être positifs pour faire la déclaration ou les médecins qui ont fait un diagnostic clinique sont pris en compte dans le chiffre total?

Kathleen : [01:44:16]

OK. Alors, je ne suis pas experte en maladie de Lyme, mais je vais essayer de traduire cette question. Alors, je crois que ce qu'elle veut savoir - et je ne sais pas si vous avez entendu la question. Est-ce que vous avez entendu la question?

Alison : Oui, j'ai entendu la question.

Kathleen : Alors, Christina, vous êtes peut-être la mieux placée...

Alison : [01:44:32]

Oui, la question était la suivante : « Lorsqu'un cas de maladie de Lyme est déclaré, est-ce qu'il est déclaré comme un diagnostic clinique, ou est-ce qu'il est déclaré comme un diagnostic de laboratoire? Autrement dit, est-ce qu'il faut qu'il y ait des analyses de laboratoire pour que ce soit comptabilisé comme un cas de maladie à déclaration obligatoire? »

Kathleen : Bien, et la réponse est - est-ce que quelqu'un sait ce que...

Liz : Je peux répondre en français.

Kathleen : Vous pouvez répondre en français. Génial. OK.

Liz: [01:44:54]

Les tests - d'accord. En Colombie-Britannique c'est presque nécessaire d'avoir le laboratoire parce que la forme qu'on utilise c'est - c'est très spécifique que quel est le symptôme mais quand était le test laboratoire.

Donc, en anglais, en Colombie-Britannique on doit indiquer exactement à quel moment on a fait le test et quels sont les symptômes cliniques, mais à quel moment le test a-t-il été fait pour confirmer le diagnostic?

Mais avec KFLA c'est un plus meilleur forme

Kathleen : Oh - est-ce que vous pouvez développer?

Liz : Parce que ça dit en KFLA est-ce que c'est un diagnostic - diagnosed cliniquement.

Kathleen : Ah, OK.

Liz : Est-ce que la maladie a été diagnostiquée cliniquement? Dans la région de KFLA.

Kathleen: Dans le formulaire KFLA indique ça mais pas tous les formulaires à travers le pays, si je comprends bien.

Liz: Oui.

Kathleen: Okay. Très bien.

Rachel : [01:45:56]

Donc les formulaires du Canada ne sont pas uniformes.

Liz : Oh, vous n'avez pas changé les formulaires?

Kathleen: Attendez Mademoiselle, il y a une correction à faire.

Liz : J'ai essayé de...

Voix de femme : Oui. On va vous passer le micro.

Liz : [01:46:10]

J'ai essayé de remplir les formulaires en Colombie-Britannique, et c'était extrêmement déroutant de le faire, parce que je cochais que les patients présentaient un érythème migrant et qu'ils avaient les symptômes et tout, et puis, quand j'arrivais en bas du formulaire, il y avait cette question : « À quel moment ce diagnostic a-t-il été établi? » Donc j'ai trouvé que, pour un clinicien, ce formulaire était difficile à utiliser.

Voix de femme : (Inaudible)

Liz : Ça aussi.

Kathleen: [01:46:37]

Okay. Alors la dame qui a posé la question, il semble y avoir un peu de confusion. Je suis pas certaine qu'on a une réponse claire pour vous.

Rachel: Donc si je - si je peux résumer, en fait, ce qu'on a comme données statistiques ne sont pas très fiables.

Kathleen: C'est ce que je comprends.

Elle dit : « Donc, par conséquent, peut-être qu'on ne peut pas se fier à 100 % aux statistiques qu'on a. »

Et je pense que la plupart des gens semblent dire oui.

Kieran?

Kieran : [01:47:06]

Oh, je crois qu'il est clair que les cas sont sous-déclarés.

Kathleen : OK.

Kieran : Et nous devons être plus efficaces pour faire passer à nos médecins le message que, si nous voulons avoir des données raisonnables pour nos régions, ils doivent déclarer les cas. C'est très important, on ne peut pas faire l'impasse là-dessus.

Kathleen : OK.

Kieran : C'est un seul formulaire. Si nous devons leur payer 20 dollars pour qu'ils le remplissent, eh bien, faisons-le.

Kathleen : Oui!

Kieran : Mais nous avons besoin de meilleures données, et notamment de données cliniques, pour pouvoir prendre des décisions efficaces.

Rachel: Oui, oui.

Kathleen: Okay. Et, Mademoiselle, on va passer à d'autres personnes. J'ai beaucoup de questions. Est-ce que vous voulez terminer rapidement?

Rachel: [01:47:36]

Oui. Je voulais juste m'assurer d'avoir bien compris. Alors ce que je comprends c'est que c'est pas uniformisé dans tout le Canada.

Kathleen: Oui, vous avez raison.

Rachel: Puis c'est pas aussi obligatoire mais en fait, ça devrait être fait parce que là, les statistiques démontrent qu'il y a 30 cas par année depuis 2009 mais ce n'est pas vraiment la réalité là; on peut pas se fier là-dessus, on peut pas se baser là-dessus. Mais les médecins, quand on les voit, nous, c'est ce qu'ils nous disent.

Kathleen: Je … Oui.

Rachel: Ils sont formellement tenus de suivre ça parce que c'est des données probantes qu'ils nous disent. Alors ce n'est pas vrai.

Kathleen: Oui. Mais, oui. Vous avez raison, Madame. J'ai beaucoup d'autres questions, Madame. S'il vous plaît, on (inaudible) passer aux gens qui ont d'autres questions. Merci.

Rachel: Alors merci beaucoup.

Kathleen : Merci. Bien, on va prendre quelques questions des personnes dans la salle, et je reviendrai ensuite aux personnes qui nous suivent virtuellement. Monsieur?

Aftim : [01:48:26]

Merci. Bonjour. Je m'appelle Aftim Nassar. Je viens de Brockville. Je fais partie de ceux qui étaient positifs dans vos statistiques de 2014. Je suis là pour représenter non seulement moi-même, mais aussi mes deux enfants qui ne sont pas atteints de la maladie de Lyme, et je ne veux pas que ça change. J'espère que je vais m'exprimer assez clairement pour passer d'un point à un autre. Tout d'abord, j'ai 43 ans, et je comprends les avantages des brochures et des documents à distribuer parce que je déteste les ordinateurs. Toutefois, comme mon jeune ami ici présent l'a largement démontré, nous sommes des dinosaures. Il doit y avoir une meilleure approche, plus moderne, pour diffuser l'information afin non seulement de nous éduquer nous-mêmes, mais de sensibiliser tous les autres.

Et je vais vous en donner un excellent exemple : la campagne Les mères contre l'alcool au volant. Ils ont adopté la méthode de communication dans le vent à l'époque, que ce soit les publicités à la radio et, ensuite, à la télévision, et ils nous ont bombardés d'annonces, et ce, sans relâche. Maintenant, l'alcool au volant est très mal vu socialement. Ce n'est pas « Combien de verres puis-je boire avant de prendre le volant? » et « Voyons si on peut éviter la police ». C'est désormais un « non » ferme et catégorique. Ce type de campagne de publicité est quelque chose qui nous fait cruellement défaut ici, en ce qui concerne la maladie de Lyme. Donc, ce que j'essaie de dire, c'est que nous devons nous adapter à notre époque et faire bouger les choses. Il faudrait peut-être faire appel à un organisme de conseil pour nous aider, parce que ce n'est pas moi qui vais le faire.

Mais venons-en à ma question. Nous essayons de sensibiliser tout le monde à ce qui se passe. Oui, très bien, j'ai entendu deux-trois trucs sur le mois de mai consacré à la maladie de Lyme. Je veux dire, tout le monde dans cette salle sait, probablement par Facebook ou par un ami, que mai est le mois de la sensibilisation à la maladie de Lyme, mais personne ne comprend vraiment de quoi il s'agit, quel est le message que vous essayez de faire passer, à part : « Oh, il y a des tiques ». Personne ne comprend ce que vous essayez de faire, par exemple : « Nous essayons d'éduquer les médecins ». C'est super. Nous avons parlé de sensibiliser les enfants. C'est super.

Mais parlons de la sensibilisation des propriétaires d'animaux domestiques, des personnes qui aiment les animaux ou qui travaillent avec les animaux. Par exemple, et c'est là que j'ai du mal à exprimer mon idée, la vaccination contre la rage. Il existe un programme, un programme national, dans le cadre duquel ils font tomber des biscuits du ciel. Je le sais, parce que j'y ai participé une année. J'ai détesté voler dans cet avion, mais c'est comme ça qu'ils distribuaient le vaccin. C'est ce qui nous a permis de diminuer le problème de la rage, dans tout le pays.

Est-ce qu'il y a quelque chose qu'on pourrait faire dans ce genre pour les tiques, pour la maladie de Lyme? Je dirais que oui, non seulement en le mettant dans ces biscuits pour les ratons laveurs et tous les autres animaux, parce que les tiques mordent n'importe quoi. Peu importe : les ratons laveurs, les chevreuils, les humains;, si elles pouvaient attraper un poisson, je suis sûr qu'elles le mordraient aussi. Mais si on pouvait vacciner les animaux, ça contribuerait à la prévention, parce que c'est toujours une approche en trois volets, n'est-ce pas? La prévention, en gros, cela revient à aller chercher les tiques et à les tuer; l'éducation, c'est-à-dire ce dont on parlait ici avec les médecins, et je suggère de changer de méthode pour les enfants; et le traitement, pour tous ceux d'entre nous qui souffrons de la maladie depuis longtemps.

Donc, est-ce qu'un membre du panel pourrait aborder pour moi la question de l'élimination des tiques? Est-ce qu'on pourrait faire quelque chose, comme dans l'exemple - je vous l'offre - de la vaccination contre la rage, qui est clairement efficace? L'infrastructure existe déjà. On peut littéralement se greffer dessus.

Kathleen : En masse...

Aftim : En masse, c'est-à-dire que ça a pris plusieurs années, c'est toujours en cours, mais ça a marché. Est-ce qu'on peut se servir de ça? Est-ce qu'il y a quelque chose dans ce genre?

Kieran : [01:52:22]

J'aime bien votre façon de penser.

Ce que vous dites, en gros, c'est : « Prévention, prévention, prévention : peut-on faire mieux? »

Christina : Je peux laisser les Canadiens parler en premier, mais je peux aussi ajouter quelque chose.

Kathleen : D'accord. Alors, Christina, attendez juste un instant. Kieran va s'exprimer et, ensuite, ce sera à vous, Christina.

Christina : D'accord.

Kieran : Christina a probablement une meilleure compréhension de la diminution...

Kathleen : OK.

Kieran : … eh bien, de la gestion intégrée des tiques dans les espaces ouverts, donc peut-être...

Kathleen : Oui.

Kieran : Mais, en ce qui concerne la communication, il s'agissait de la communication avec les travailleurs de la santé. Nous expliquons, dans notre plan, la manière dont nous communiquons de façon durable avec le grand public. Je ne sais juste pas. Vous avez absolument raison. Est-ce que j'ai fait changer des comportements? Je me fiche qu'ils en sachent plus sur les tiques, mais est-ce qu'ils vont vérifier tous les jours s'ils n'ont pas des tiques? Est-ce qu'ils vont utiliser du DEET? Est-ce qu'ils vont diminuer leur risque personnel? Donc, nous devons recueillir beaucoup de données d'enquêtes et utiliser des stratégies de marketing de masse afin d'être efficaces pour faire changer les comportements.

(En matière de prévention,) Nous étions bons sur le tabac, nous nous améliorons sur l'alcool, avec les organisations Les mères contre l'alcool au volant : nous pouvons être encore meilleurs sur la gestion des tiques pour les personnes. Et nous utilisons les médias sociaux, nous utilisons Facebook, nous utilisons la presse, la radio, etc., mais honnêtement, je ne sais pas, et c'est peut-être une question de recherche à laquelle on devrait répondre à l'échelle nationale : « Est-ce que nous faisons changer les comportements? » Pas seulement ceux des médecins et des travailleurs de la santé, mais aussi ceux du grand public, pour réduire leur risque immédiat si une tique s'accroche à eux. Et je ne crois pas qu'il existe vraiment des données scientifiques solides sur les arachnicides pour les chevreuils et pour...

Kathleen : Oui. Eh bien…

Kieran : … la souris à pattes blanches, mais je vais laisser ma collègue des CDC en parler...

Kathleen : Alors - Christina, oui. Christina, une idée à ce sujet?

Christina : [01:53:50]

Oui. Je voulais mentionner deux choses. Il existe des recherches sur un vaccin pour les souris, vous savez, qui cible spécifiquement les souris à pattes blanches, mais tous les types de rongeurs. C'est un vaccin à base d'OspA, de protéine de surface A. Il est en quelque sorte enroulé dans un appât, les souris le mangent et, ensuite, théoriquement, elles sont alors vaccinées et résistantes à l'acquisition de Borrelia burgdorferi. Donc cela a été étudié. Maria Gomes-Solecki a publié quelques articles préliminaires à ce sujet, donc vous pouvez les chercher en ligne, et certains de mes collègues aux CDC étudient également le mécanisme, pour essayer de rendre l'appât et le vaccin le plus efficaces possible, et ils font également des études sur le terrain en lien avec cela. Donc c'est une très bonne idée, je suis contente que vous l'ayez évoquée, et il y a des recherches prometteuses dans ce domaine.

L'autre chose, ce sont des boîtes d'appât qui sont actuellement à l'étude. Il s'agit d'une boîte que les gens peuvent mettre dans leur jardin, et les études sont généralement effectuées avec deux à trois boîtes par jardin, en fonction de la taille du jardin. Le rongeur rentre dans la boîte, prend un petit morceau d'appât, puis ressort de la boîte. Et, pendant qu'il est dans la boîte, il se frotte à des arachnicides qui tuent toutes les tiques présentes sur le rongeur. Donc, cette boîte a été mise au point et est aussi mise à l'essai pour en évaluer l'efficacité et les conditions d'utilisation optimales.

Kathleen : Merci, Christina. Alison voulait dire quelque chose.

Alison : [01:55:20]

Oui. Je crois qu'il existe aussi des vaccins pour nos chiens. Donc, si nous vaccinons nos chiens, nous créons évidemment un écran de protection autour de notre famille. Ainsi, au moins, les chiens ne vont pas transmettre la maladie.

Kathleen : Oh oui. Oui.

Alison : Mais je voulais aussi attirer votre attention sur ce travail qui a été fait en Australie. C'était une énorme campagne en Australie parce que le taux de cancer de la peau - aussi bien basocellulaire que squameux - était si élevé, de même que le mélanome, et ils avaient cette - vous devriez aller sur Internet et, honnêtement, je veux que vous la regardiez tous - Sid la mouette. Regardez-la, parce que c'est un petit dessin animé où, en gros, le personnage fait un discours et chante, vous savez, vous savez : « Portez un chapeau, appliquez de l'écran solaire », en faisant toute une chorégraphie. Et grâce à ça, en diffusant cette publicité en Australie pendant cinq ans, ils ont fait considérablement baisser le nombre de cancers de la peau. C'est le type de slogan...

Kathleen : Oui, oui.

Alison : … et c'est le genre d'effort dont nous avons besoin ici, je pense afin d'éduquer les gens et d'attirer l'attention des enfants. C'était un dessin animé rigolo et, en plus, les écoles ont soutenu la campagne, donc quand les enfants arrivaient à l'école, s'ils ne portaient pas de chapeau, on les renvoyait à la maison.

Kathleen : Wow. Mm-hm. Oui.

Alison : Donc ça a renforcé toute la campagne. Donc je pense que c'est le genre de stratégie qui serait vraiment utile pour le sujet qui nous occupe.

Kathleen : OK. Il y a au moins cinq, six, sept questions en attente dans la salle, et je devrai passer, au bout d'un moment, aux personnes qui se joignent à nous virtuellement. Mais prenons une question dans la salle et, ensuite, je passerai aux participants virtuels.

Voix de femme : [01:56:31]

Merci. Dr Moore, en 2013, la recommandation de ma fille à la clinique des maladies infectieuses de l'Hôpital général de Kingston a été refusée par votre collègue de l'Université Queen, le Dr Gerald Evans, parce qu'elle n'avait pas eu récemment d'éruption cutanée en forme de cible. Elle n'a jamais présenté cette rare éruption cutanée en forme de cible. Elle a eu le lymphocytome qui est encore plus rare, et elle était malade depuis une douzaine d'années. Pouvez-vous me dire si, aujourd'hui, si elle allait à - si elle avait une recommandation pour la clinique, si le Dr Evans accepterait de la recevoir en consultation ou l'un de - ou quelqu'un de la clinique? Et je voudrais juste ajouter que, sept mois après cette recommandation, on lui a diagnostiqué la maladie de Lyme au Canada et elle a reçu un traitement pendant deux ans et demi, et elle est maintenant en train de guérir.

Kathleen : [01:57:06]

Donc, est-ce qu'il y a eu - est-ce que les choses ont évolué avec le temps?

Voix de femme : Oui.

Kathleen : Mm-hm.

Kieran : [01:57:34]

Je suis vraiment désolé, je ne peux pas commenter la manière dont un médecin recommande ou accepte des patients. Je ne connais pas très bien Gerald. Je ne connais pas sa pratique clinique. Je suis content que votre fille aille mieux. J'espère que tous les médecins de notre région pensent à la maladie de Lyme parmi les premières options dans tous leurs diagnostics différentiels en cas de fièvre indifférenciée, de frissons, de myalgies, d'arthralgies, de perte de poids, de troubles neurologiques ou articulaires, mais je suis sûr que les cliniciens de notre région se trompent encore régulièrement dans leurs examens.

Kathleen : Il y a encore beaucoup de travail à faire. Bien, permettez-moi de passer aux personnes qui se joignent à nous à distance. Téléphoniste, est-ce que vous avez quelqu'un pour nous? Des questions pour nous?

Téléphoniste : Merci. Je le rappelle une fois de plus, veuillez appuyer sur *1 si vous avez une question. Il n'y a pas de questions en attente pour le moment.

Voix de femme : D'accord, merci. J'essaie de respecter l'ordre et je sais que vous levez la main depuis longtemps.

Shannon : [01:58:26]

Oui, merci. Merci beaucoup. Je m'appelle Shannon Coombs et je représente l'Association canadienne de produits de consommation spécialisés. Les sociétés membres de mon association fabriquent du DEET, le produit dont vous parlez aujourd'hui, et nous sommes très soucieux de l'éducation des consommateurs. C'est pour cette raison que je suis là aujourd'hui, pour parler de certaines choses que quelques personnes présentes ont mentionnées. Et l'un des points sur lesquels je travaille, bien sûr, consiste à parler aux gouvernements.

Donc, je pense, après avoir entendu certaines préoccupations soulevées ici aujourd'hui, que nous devons demander une campagne spécialement destinée à sensibiliser les consommateurs. Cette campagne doit être très ciblée, et elle doit cibler les médias sociaux et les jeunes, la génération Y, en particulier, mais elle doit aussi viser à éduquer nos enfants. J'ai un fils de dix ans. Il va au camp. Il est donc très important que nous leur apprenions ces choses dès l'enfance.

Donc je pense que, si nous sommes d'accord, collectivement, sur le fait que nous pourrions demander une campagne ciblée, un programme de sensibilisation pour les enfants et les parents et toutes les autres personnes qui figuraient sur la liste - je trouve que les CDC ont fait un très bon travail, mais nous avons vraiment à cœur de contribuer aussi à la sensibilisation, donc nous sommes là pour vous aider.

Kathleen : [01:59:29]

Merci. Ce pourrait aussi être un autre message clé. Je sais que la dame devant au chandail vert a aussi été très patiente. Laissez-moi juste vous faire passer le micro.

Voix de femme : [01:59:42]

Cette question est pour le D r Moore de la région de KFLA. Quand vous... Est-ce que vous continuez, même si votre région est endémique, à tester les tiques?

Kieran : [01:59:59]

Nous n'acceptons plus les tiques à notre bureau de santé publique. Nous faisons ce que vous connaissez peut-être sous le nom de surveillance active. C'est-à-dire que nous allons dans des endroits pour lesquels nous n'avons pas beaucoup de données sur les tiques pour le moment, et nous allons dans ces régions. Nous collectons activement des tiques avec la technique du filet traînant et nous analysons ces tiques. À vrai dire, c'est une décision à laquelle je n'étais pas favorable. C'était une question de réduction des coûts. Est-ce que j'aimerais qu'il y ait plus de surveillance active? Absolument, et aussi de la surveillance passive, mais c'est une restriction qui nous a été imposée.

Voix de femme : [02:00:29]

Parce que je viens du comté de Hastings-Prince Edward et, il y a juste deux semaines, ils ont annoncé qu'ils allaient cesser d'accepter les tiques parce que le seuil de 20 % avait été atteint. Or je pense que, si vous continuiez à le faire, vous constateriez, avec le temps, que de plus en plus de tiques sont positives aux tests.

Kieran : [02:00:49]

Oui. En tant que médecin de santé publique qui essaie de vous protéger, je veux savoir si la babésiose est présente dans notre région, je veux savoir si le pourcentage de résultats positifs reste élevé et/ou augmente, je veux savoir si l'anaplasmose est présente. Et, sans une bonne stratégie de surveillance passive et active, ces données vont nous échapper. Donc je suis moi aussi préoccupé par ces réductions.

Kathleen : [02:01:49]

J'espère que vous obtenez des réponses à vos réponses, ou plutôt à vos questions, au fur et à mesure, parce que nous allons manquer de temps. Allez-y, madame.

Voix de femme : [02:01:16]

Je suis médecin de famille. J'ai deux questions rapides. Est-ce qu'on continue à penser que la durée de fixation de la tique est importante pour ce qui est de l'infection par la maladie de Lyme? Et la seconde question est la suivante : est-ce que nous sommes dans un cercle vicieux où, s'il n'y a pas de cas déclarés dans une région, il n'y en aura jamais, parce que les médecins pensent qu'il n'y a pas de maladie de Lyme dans cette région et, de ce fait, ne la diagnostiquent pas?

Alison : [02:01:40]

Eh bien, je pense que je peux répondre sur la durée de fixation. Avant, on pensait qu'il fallait au minimum 36 heures - on pensait qu'il fallait au minimum 36 heures pour que la Borrelia se transmette de la tique aux humains. Désormais, de nombreuses études de cas ont été rapportées dans la littérature, dans lesquelles la transmission de Borrelia s'est faite en quelques heures seulement. Donc je pense que cette idée est vraiment en train d'être abandonnée.

Kieran : [02:02:07]

Alors, si vous consultez les articles de (incompréhensible) de 2011, il s'agissait de trois personnes et la durée de fixation de la tique avait été indiquée par les patients eux-mêmes. Et lorsque Reuben Kaufman, qui est un expert en arachnides, est venu examiner et peser les tiques, il a estimé que les tiques étaient probablement fixées sur les personnes depuis cinq ou six jours. Donc je pense que le débat est toujours d'actualité. Nos lignes directrices sont très prudentes avec un délai de 24 heures, c'est-à-dire que si la tique est restée fixée pendant plus de 24 heures, vous devriez juste envisager un traitement prophylactique, et je ne suis pas sûr qu'il existe beaucoup de données scientifiques solides sur une durée plus courte que ça.

Kathleen : [02:02:44]

Il y a encore beaucoup de questions, donc je vais vous demander d'être concis dans vos questions et vos réponses.

Liz : [02:02:48]

Pardon. Puis-je juste mentionner que deux études ont été effectuées dans lesquelles on a montré que les tiques se fixent, tombent puis se fixent de nouveau. Il y a eu deux études à ce sujet, donc juste parce qu'une personne dit : « J'ai vu la tique me mordre », vous savez, vous ne pouvez pas vous y fier parce qu'il se peut que la tique se soit nourrie sur quelqu'un d'autre avant.

Voix de femme : C'est vrai. Oui?

Diane : [02:03:06]

Bonjour, je m'appelle Diane Quigley et je suis la défenseure qui dirige le groupe de soutien de Kingston et de la région de KFLA. Tout d'abord, je tiens à dire que non, le Dr Evans n'accepte pas n'importe qui. Moi-même, il a refusé de me recevoir pour la maladie de Lyme et Bartonella, alors que j'ai reçu des résultats positifs aux tests canadiens. Donc vous avez encore beaucoup de travail à faire auprès de vos collègues.

Je voulais parler de l'algorithme de KFLA, de la manière dont il est utilisé en réalité et du fait qu'il indique que, si la tique est restée fixée moins de 72 heures, il ne faut rien faire. Et parler aussi de la dose prophylactique de doxycycline. J'en ai parlé à 70 personnes dans la région de Kingston, et pas une seule d'entre elles n'a reçu ne serait-ce qu'une dose de doxycycline. J'ai entendu que des gens mordus par des tiques étaient envoyés aux urgences sans ménagement et qu'ils en repartaient avec un érythème migrant et sans traitement. Donc j'entends ce que vous dites sur ces choses merveilleuses qui sont censées se passer dans la région KFL&A. Toutefois, je ne les observe pas dans mon expérience, ni qui que ce soit dans mon groupe, donc qu'allons-nous faire à propos de ce que vous avez dit et de ce qui est vrai?

Kathleen : Donc, la mise en œuvre, on dirait que, peut-être...

Kieran : Je suis vraiment désolé si quelqu'un renvoie - si des gens sont renvoyés à la maison avec un érythème migrant et sans être traités, et c'est une décision de clinicien. Je ne peux pas changer les décisions des 500 travailleurs de la santé de première ligne sur la prise en charge clinique. Je peux leur fournir les données épidémiologiques, la surveillance, et je suis désolé si des choses comme ça arrivent. Je sais qu'il y a un débat quant à l'administration ou non d'une prophylaxie. C'est dans la ligne directrice de Sanford. C'est une bible que les médecins utilisent dans les soins de santé de première ligne, et la formulation exacte est la suivante : « Si vous êtes dans une zone endémique, en cas de nymphe ou de tique du chevreuil partiellement gorgée, vous pouvez administrer à titre prophylactique 200 milligrammes par voie orale, en une dose prise avec de la nourriture. » Et vous pouvez réduire l'incidence...

Voix de femme : Une dose?

Kieran : Une dose.

Voix de femme : Une dose? Oui.

Kieran : Je lis simplement ce qui est écrit, OK? Et cela s'appuie sur des essais randomisés contrôlés et sur une étude prophylactique dans une zone endémique, vous pouvez réduire l'incidence dans le groupe témoin de 3 % à environ 0,4 %. Donc une importante - vous savez, ça représente une diminution de facteur dix de l'incidence de la maladie de Lyme, et ils suivent ces patients longitudinalement. Donc c'est une option qu'ont les médecins. Ce n'est pas obligatoire; c'est une possibilité : ils peuvent administrer une dose prophylactique après une exposition à une tique. Je pense que, d'après les données scientifiques, il semble raisonnable de pouvoir diminuer le risque pour une personne d'une chance sur 50 à une chance sur 250.

Voix de femme : Juste là, dans l'algorithme qui est sur le site Web du bureau de santé publique.

Kieran : Si la tique a été retirée dans les dernières 72 heures, mais qu'elle est restée fixée pendant plus de 24 heures, le patient peut recevoir une dose prophylactique. Et c'est cohérent avec les lignes directrices et cohérent avec ceci. Personne ne peut rendre cette pratique obligatoire, je veux dire, nous sommes tous - nous pouvons seulement leur fournir des lignes directrices sur les meilleures pratiques disponibles. Je ne peux pas forcer un médecin à traiter un érythème migrant, mais, mon Dieu, j'espère qu'il le fera et je - s'il ne le fait, j'espère que nous l'en tiendrons responsable.

Kathleen : OK. Passons à - il y a beaucoup d'autres questions.

Arlene : [02:06:41]

Bonjour, je m'appelle Arlene Riel et je viens de Montréal, où il n'y a pas de maladie de Lyme, pas du tout. « Nous avons des tiques, mais elles ne sont pas porteuses de la maladie de Lyme. » C'est ce que m'a dit le premier spécialiste des maladies infectieuses quand j'ai fait des recherches sur la tique et suis allée le consulter après avoir été mordue. « Pas de maladie de Lyme à Montréal. » J'y suis retournée sept fois, huit fois, et on m'a dit que j'avais peut-être une infection urinaire, que j'avais peut-être de l'arthrose. Bref, j'ai appris plus de choses sur la maladie de Lyme que ce qu'il savait, alors que c'était lui, le spécialiste des maladies infectieuses. Et le rhumatologue m'a aussi dit ça - la même chose que tous les autres - fatigue chronique, arthrite, tout ça.

J'ai quitté l'hôpital, je suis allée à un autre hôpital, et ce médecin m'a dit que je - il soupçonnait fortement que j'avais la maladie de Lyme et m'a mise sous doxycycline pendant six semaines. Six semaines après six mois sans antibiotiques, ça ne m'a pas vraiment aidée. J'écoute - et il y a des médecins qui m'ont dit beaucoup de choses. Croyez-moi, c'est notre cas à tous, et nous avons aussi dit beaucoup de choses aux médecins, mais j'écoute, vous savez, ce qui se passe en Ontario, et j'écoute ce qui se passe en Colombie-Britannique, et j'écoute toute cette information fragmentée parce qu'une bonne partie ne s'applique pas au Québec. Et les gens ne sont pas - les gens du Québec, enfin, peut-être dans la région de la Montérégie et dans les Cantons de l'Est, mais, vous savez, ce n'est pas à Montréal. Les gens font - ne sont pas informés sur les tiques. Ils ne sont pas informés sur la maladie de Lyme, ils ne sont pas du tout informés sur les tiques. Il n'y a pas de dépistage, il n'y a pas de médecin aux urgences qui pourra... Il n'y a rien. Donc, avec tout ça, j'ai le sentiment de devoir assembler les pièces d'un casse-tête.

Et nous sommes ici à Ottawa, en Ontario, oui, mais j'aimerais - je pense qu'à cause de qui nous sommes et de pourquoi nous sommes tous là, nous tous, chacun d'entre nous est là pour aider les gens qui ont la maladie de Lyme, mais ça ne nous aide pas si nous ne nous unissons pas en tant que nation. Nous devons nous unir et trouver un terrain commun. Il le faut vraiment. La situation actuelle est inacceptable, pour personne.

Kieran : Ce sont d'excellents commentaires, qui viennent clairement du fond du cœur. Je trouve que cette discussion est géniale, parce que nous cernons clairement les lacunes.

Kathleen : Mm-hm.

Kieran : Nous n'arrivons pas à pénétrer la base de connaissances de la communauté médicale, même sur l'identification et le traitement précoces de la maladie. Nous n'arrivons pas à pénétrer la population par l'éducation et à faire changer les comportements sur la prévention de la maladie de Lyme et la prévention de la fixation des tiques. Donc nous avons - vous avez raison, nous avons énormément de travail à faire, mais c'est pour cela que nous sommes ici aujourd'hui, afin de commencer à élaborer des stratégies pour voir comment nous pouvons faire mieux du point de vue de la surveillance, du point de vue de la prévention et du point de vue du traitement en phase aiguë.

Kathleen : OK. Attendez une seconde. Non, non, non. Non. Non, non, vous répondez aux questions. OK. Je sais qu'il y a deux personnes envers lesquelles je me suis déjà engagée, pour qu'elles puissent poser leur question. Il y a aussi - nous étions censés faire quelque chose avant 16h30, à savoir déterminer les messages clés que nous voulons partager. Permettez-moi juste de vous demander quelque chose et, ensuite, on reviendra aux questions.

Il y a une collègue de l'ASPC qui prend des notes sur les messages clés. étant donné que nous n'allons probablement pas avoir le temps de faire ça ensemble, est-ce que vous me feriez confiance - je ne fais pas partie de l'ASPC et je ne fais pas partie de - je suis totalement - je suis une personne absolument neutre. Est-ce que vous voulez me laisser m'en occuper? Si vous voulez, je peux - à partir de mes propres notes, vous savez, extraire - parce que - et je pense que ce que je ferais - l'accent serait mis sur l'éducation et la sensibilisation parce que c'est notre - c'est le sujet central de notre atelier. Je parlerais, vous savez, les messages clés que nous avons entendus appartiennent probablement à deux catégories. Certains portent sur le contenu des messages...

Alison : Est-ce qu'on peut prendre le temps de faire ça, parce que je pense que c'est essentiel? Je préférerais prendre le temps de vraiment recueillir les messages clés. (Inaudible).

Kathleen : Et ensuite les questions?

Voix de femme : (Inaudible) faire ça en premier et voir ensuite s'il reste du temps pour les questions.

Kathleen : D'accord. Bien, laissez-moi juste - parce que je me suis engagée envers deux personnes, laissez-moi juste - je vais leur donner la parole, d'accord, juste par respect. Et, ensuite, nous passerons rapidement en revue les messages clés et, après, nous verrons s'il reste du temps pour les questions. Et, si certains d'entre vous peuvent rester plus longtemps, on pourra peut-être terminer un peu plus tard. OK, mais il y a - je reviendrai à vous dans une minute, et vous, mais...

Voix de femme : (Inaudible).

Kathleen : C'est correct. C'est correct. OK. OK, donc oui. Exactement.

[Parlant en même temps]

Voix de femme : J'ai une question vraiment rapide. Est-ce que ça a vraiment une importance si c'est une nymphe de tique qui vous a mordu ou si c'est une tique adulte, mâle ou femelle?

Alison : Non, ça n'a aucune importance.

Voix de femme : Ça ne change rien?

Voix de femme : Elles peuvent quand même transmettre la maladie de Lyme. OK.

Kathleen : OK. Alors, je sais qu'il y a d'autres questions.

Homme : [02:11:31]

(Inaudible).

Kathleen : Oui, il y a une personne derrière moi et ils me supplient tous les deux. Il y a trois personnes qui me supplient. Alors, je vais vous demander - pouvez-vous juste attendre un instant? Donnez-moi cinq minutes, d'accord? Donnez-moi cinq minutes. Donc il y en a une pour vous, il y a le monsieur là-bas.

Chris : [02:11:48]

(Inaudible).

Kathleen : Il est malin. Il est très malin. Il demande : « Et si la question est pertinente pour l'exercice des messages clés que nous voulons faire? » Ah la la!

Alison : Énoncez un message clé.

Kathleen : OK.

Chris : [02:12:01]

D'accord. Je me présente : Chris Martin du comté de Lambton, en Ontario. Ma femme a reçu un diagnostic de maladie de Lyme il y a un an. Et deux précisions : après 30 ans dans la police en tant que commandant pour la Police provinciale de l'Ontario, je suis actuellement professeur...

Voix de femme : On ne vous entend pas.

Chris : Je suis actuellement professeur de sécurité publique au Fanshawe College.

Voix de femme : D'accord.

Chris : L'une des choses qu'on nous inculque dans la police, c'est le fait que nous avons la responsabilité de maintenir la confiance du public, et nous avons plusieurs organes de surveillance civile, que ce soit l'Unité des enquêtes spéciales, le Bureau du directeur indépendant de l'examen de la police ou la Commission civile de l'Ontario sur la police, et cetera, et cetera, et cetera, et principalement, envers le public, afin d'entretenir sa confiance. Et ce séminaire est sur la prévention. Ce séminaire porte sur la prévention. Et, Docteur, même si vous faites un excellent travail à Kingston-Frontenac, vous avez entendu deux personnes signaler devant vous des problèmes clairs dans votre comté, dans votre juridiction, qui sont des problèmes qui nécessitent de la prévention, pour que la prochaine personne qui mettra les pieds dans le cabinet de ce médecin ne rencontre pas le même problème que cette dame a eu. Et vous n'avez même pas pris leur nom pour identifier les médecins ni pour déterminer les problèmes. Donc voilà un premier point.

Ensuite, je relève du bureau de santé de Lambton, qui se trouve dans une zone endémique, qui couvre le parc provincial Pinery, puisque nous vivons à 15 km au sud du parc provincial Pinery. Ma femme a eu une analyse par transfert Western positive, un test, heu, IGeneX positif, et elle était symptomatique. Et nous avons reçu un appel du bureau de santé, d'une infirmière du bureau de santé, qui nous a dit par téléphone, alors que nous venions de sortir du cabinet du médecin, deux mois après qu'elle est tombée malade : « Oh, vous avez eu un résultat positif au test de dépistage de la maladie de Lyme et vous avez la maladie de Lyme. » Donc, même si nous venions de quitter le cabinet du médecin, nous sommes allés en voiture à ce bureau de santé, où nous avons reçu des renseignements erronés de l'infirmière.

Alors, l'Ontario - la façon dont ça se passe en Ontario - heureusement, j'ai eu l'expérience de ça - les bureaux de santé dépendent d'un organisme qui rend des comptes directement, vers le haut, jusqu'au sommet des échelons de la province, au cabinet du Ministre, et jusqu'en bas latéralement. Donc j'ai parcouru le site du bureau de santé de Lambton, car j'ai pensé que, comme il y a une zone endémique dans le comté de Lambton, ils auraient sûrement pris le temps d'élaborer aussi un plan d'action. Ils ne l'ont pas fait. De plus, juste sur leur site - je vais vous le lire : « Toutes les tiques ne sont pas porteuses de la maladie de Lyme. La tique américaine du chien, qui est la plus courante dans le comté de Lambton, n'est pas porteuse de la maladie de Lyme. La tique aux pattes noires, qui n'est pas très répandue dans le comté de Lambton, peut transmettre la bactérie responsable de la maladie de Lyme aux humains. » Il existe des renseignements erronés dans toute cette province, et la raison même pour laquelle nous sommes là nous donne l'occasion de partager cette information sur le fait qu'il n'y a rien en commun, que ce soit dans un bureau de santé, ou que ce soit dans le cabinet d'un professionnel de la santé.

Donc je vous mets au défi, parce que vous avez dit plus tôt : « Oh, n'hésitez pas à aller à votre bureau de santé et vous pouvez apporter ce document pour le leur montrer. » Il n'y aura pas le moindre changement, juste parce qu'un civil sera allé dans un bureau de santé pour voir le médecin hygiéniste en chef du comté en question et lui dire : « Oh, pourriez-vous regarder ça? Nous aimerions mettre ça en œuvre ici. » Le changement vient du haut en Ontario, il ne vient pas du bas. C'est comme ça que ça marche. C'est comme ça que ça marchera toujours.

Kathleen : Merci, monsieur. OK. Oups. OK, donc il y a clairement - concentrons-nous sur l'identification des messages clés, d'accord? Et ensuite, s'il reste du temps, et si certains d'entre vous peuvent rester plus longtemps, et si nos intervenants peuvent rester plus longtemps, nous écouterons vos questions, d'accord? Mais il faut vraiment qu'on réussisse à venir à bout de ces messages clés, OK? Donc, nous avons déjà entendu - il y a beaucoup de renseignements erronés qui circulent. Il y a plein d'approches disparates, et différents types d'information d'un bout à l'autre du pays, et nous aimerions voir une certaine cohérence. Nous avons parlé d'une campagne nationale ou pancanadienne, tout à fait, qui serait nécessaire. Je sais que j'ai des collègues qui sont - qui ont pris des notes sur les messages clés. Donc laissez-moi juste leur demander ce qu'ils ont recueilli et, pendant que vous les écoutez, réfléchissez à cette question : « Est-ce qu'il manque des messages importants? » Alors, qu'est-ce qu'on a, par exemple?

Voix de femme : [02:16:26]

Bonjour, je suis analyste des politiques à l'Agence de la santé publique du Canada et je travaille sur la maladie de Lyme, juste pour que vous sachiez d'où je viens. Alors, j'ai essayé de noter ce qui est ressorti des discussions, donc n'hésitez pas à me dire si nous avons oublié quelque chose. Donc je pense que nous avons commencé par parler en particulier de débuter l'éducation tôt - de commencer à former les médecins dès l'école de médecine, pour qu'ils aient cette information lorsqu'ils se mettent à exercer. S'assurer que les médecins ont facilement accès à des renseignements à jour pour poser un diagnostic clinique. Le Dr Moore a dit qu'une éducation constante et cohérente était nécessaire pour les médecins.

Kathleen : Et qu'il fallait qu'ils soient persistants.

Voix de femme : Absolument. Éduquer nos médecins pour qu'ils puissent éduquer la population. S'assurer que les médecins disposent des renseignements dont ils ont besoin sur les tiques et sur le cycle de vie des tiques. Insister sur le fait que c'est toujours un défi d'atteindre le plus possible de gens, mais nous devons nous améliorer en ce sens. Et comment pouvons-nous vérifier que les messages font vraiment changer les comportements? Donc que pouvons-nous faire pour pouvoir mesurer à quel point les renseignements que nous avons diffusés ont eu un effet, ont contribué à faire changer la manière dont les gens agissent dans la vie? élaborer des messages adaptés en fonction de l'âge pour les enfants, les adolescents, y compris en veillant à ce que le moyen de communication lui-même soit adapté à chaque âge. Qu'il s'agisse de la technologie, en ligne, des sites Web. Et faire en sorte que des documents communs soient disponibles dans tout le Canada pour s'assurer que les bureaux de santé locaux... Oui. Je vois votre main...

Voix de femme : (Inaudible).

Voix de femme : Est-ce que vous voulez ajouter quelque chose à ce sujet?

Voix de femme : (Inaudible).

Voix de femme : Non, non, c'est correct. Je vous ai vu lever la main.

Kathleen : Nous allons continuer à parcourir la liste.

Voix de femme : Il m'en reste un, et ensuite nous pourrons reprendre. Donc c'est juste qu'on n'arrive pas à pénétrer la communauté médicale et qu'il y a beaucoup de travail à faire.

Kathleen : Oui, il reste encore beaucoup de travail. Bien, d'autres messages clés que vous voudriez qu'on note?

Voix de femme : [02:18:18]

Oui. En ce qui concerne l'éducation pour les médecins en exercice et pour les étudiants en médecine, j'aimerais voir de l'éducation sur la présentation systémique de la maladie de Lyme, qui touche plusieurs organes, parce que les patients vont consulter - ça m'est arrivé, et j'ai vu à peu près tous les spécialistes possibles - et je me disais en permanence, vous savez : « Si mon neurologue, mon neurochirurgien, mon endocrinologue, mon gastroentérologue, mon spécialiste en médecine interne et mon psychiatre se réunissaient tous autour d'un café, ma vie serait tellement plus facile. »

Je suis infirmière. J'ai été infirmière responsable, et il y avait des tables rondes interdisciplinaires. Il n'y a pas de tables rondes interdisciplinaires pour la maladie de Lyme. Ensuite, l'autre point, c'est qu'il doit y avoir de l'éducation sur l'éthique et la communication. Parce que je ne sais pas ce qui se passe dans notre système, mais il y a une apathie, et ce n'est pas juste pour les médecins, il doit y avoir de l'éducation pour les travailleurs de première ligne, y compris les infirmières, parce que, de mon point de vue d'infirmière, j'ai reçu des soins effrayants aux urgences parce que cette maladie est stigmatisée. Lorsque je me présente avec des symptômes ressemblant à un AVC et un trouble convulsif, on me considère comme psychosomatique. « L'infirmière en oncologie d'une petite ville de Terre-Neuve qui fait un burnout », vous savez? « Un petit agneau perdu dans les bois. » Et une fois qu'on vous considère comme psychosomatique, ça se reproduit encore et encore. Je n'y croyais pas jusqu'à ce que ça m'arrive. Je le vois tout le temps chez d'autres gens. Donc, de l'éthique, de la communication, et une approche axée sur la collaboration pour couvrir tous les organes du corps.

Kathleen : Excellent. C'est noté. D'autres messages clés? Vous avez levé la main en premier.

Voix de femme : [02:19:45]

Et je sais que, dans le Connecticut, ils utilisent un système pour apprendre aux enfants à l'école par l'art. Les élèves de première année font des dessins. Ils dessinent des tiques, et ils font d'ailleurs des messages en dessin, « Si tu as une tique, ne tire pas dessus », ce genre de choses. Ça, c'est dans le Connecticut. C'est une activité très intelligente pour un élève de première année. Peut-être pas si intelligente en cinquième année. Mais apprenons aux tout-petits à ne pas enlever quelque chose de leur corps s'ils ne savent pas ce que c'est.

Kathleen : OK.

Voix de femme : Si tu as une tique, n'appuie pas dessus, et ne tire pas dessus.

Kathleen : Les principaux messages.

Voix de femme : [02:20:20]

D'accord.

Kathleen : Pour le moment.

Voix de femme : [02:20:20]

OK. Très rapidement. J'ai un énorme problème avec la règle des 24 heures. Mon fils a été mordu quand il avait quatre ans. La tique a dû rester fixée sur lui pendant huit, dix heures, au maximum. Donc nous devons supprimer cette règle restrictive des 24 heures. « Plus la tique reste fixée longtemps, plus la charge est importante », ce serait sans doute plus approprié. Donc, ce n'est pas qu'on ne peut pas être infecté, sauf si la tique reste pendant plus de 24 heures. On peut attraper la maladie, mais la charge pourrait être moindre par rapport à, vous savez...

Kathleen : Donc, modifier ce message. OK.

Kathleen : Il faut quand même traiter immédiatement.

Kathleen : Oui, absolument.

Voix de femme : Il faut quand même traiter immédiatement.

Voix de femme : On ne doit pas se voir refuser des soins parce que la tique n'est pas restée fixée pendant 24 heures.

Voix de femme : C'est ça.

Kathleen : Absolument. Bien, d'autres messages clés?

Homme : [02:20:57]

Il y a une stigmatisation de la maladie de Lyme, et les médecins s'inquiètent à l'idée de traiter des personnes atteintes de la maladie de Lyme. Et ils s'inquiètent à cause du Collège des médecins et chirurgiens et de l'attitude. Donc, l'un de nos principaux messages, c'est que nous devons atteindre ces...

Kathleen : Ceux-là ensuite. OK.

Homme : Atteindre ces médecins-là en particulier pour (incompréhensible). Un autre message que personne n'a mentionné, qui a été évoqué pendant la séance plénière, c'est que les personnes souffrant de la maladie chronique de Lyme ont besoin de prestations d'invalidité. Et ça implique Santé Canada mais aussi le Régime de pensions du Canada. Voilà, ce sont des messages qui doivent être transmis à ces instances, parce qu'on ne peut pas obtenir de prestations d'invalidité, même si on ne peut pas travailler à cause de la maladie de Lyme.

Kathleen : OK. Monsieur, est-ce que vous pourriez me le passer?

Homme : [02:21:36]

Est-ce qu'on peut demander aux personnes de paraphraser en cinq à dix mots environ?

Christine : [02:21:40]

Bonjour. Oui. Bonjour.

Voix de femme : (Inaudible) des messages brefs et concis.

Christine : [02:21:43]

Bonjour. Je m'appelle Christine Fraser et j'ai été - on ne m'a diagnostiquée la maladie de Lyme que l'année dernière, mais ça fait 14 ans que j'en souffre. Donc, j'aimerais que le - que les collèges provinciaux arrêtent de s'en prendre aux médecins qui traitent la maladie de Lyme, parce que ce sont eux qui nous ouvrent les portes. Donc je pense qu'ils devraient être profondément respectés pour avoir pris cette initiative qui nous permet à tous d'aller de l'avant. Je pense aussi qu'il devrait y avoir un réseau, comme vous l'avez mentionné, mais qui rassemblerait tout le monde - les patients, les vétérinaires, les médecins et les chercheurs.

Et aussi que des millions de dollars soient alloués au financement, comme nous l'avons déjà vu pour d'autres causes, et c'est une chose énorme. Ça peut faire partie de cet événement parce que c'est fédéral. Et j'aimerais aussi dire que, pour tout le monde ici, le point commun, c'est que nous sommes tous seuls. Vous vous sentez seul, mais votre voix en tant qu'individu est forte, mais je pense que nous sommes vraiment forts ensemble cette fin de semaine. Donc je tiens juste à vous dire merci à tous. C'est merveilleux. Dans tout le Canada. Merci.

Neil : [02:22:37]

Bonjour, je m'appelle Neil MacDonald et je suis paramédical en soins avancés à Sudbury, en Ontario. Je vais juste dire un mot en faveur de notre profession pour ce qui est de l'éducation des médecins. Je suis convaincu que les services des urgences et les métiers de ce genre, nous devons avoir notre mot à dire aussi, au niveau des collèges et dans les universités, pas seulement dans les écoles de médecine. Une partie de notre travail est en train d'évoluer. Maintenant, nous faisons aussi de la paramédecine communautaire donc, non seulement nous sommes confrontés à des pathologies aiguës mais, après cette fin de semaine, je suis vraiment, intimement persuadé que nous allons devoir commencer à nous pencher sur des algorithmes possibles pour la détection précoce.

Je reviens à la remarque de ce monsieur. La stigmatisation chez nos médecins. Si on se présente au service des urgences avec ces signes et ces symptômes, vous savez, j'ai changé mes questions dans ma propre pratique. Je demande souvent : « Où êtes-vous allé? Est-ce que vous vous êtes fait piquer? Êtes-vous allé, par exemple, à un endroit densément boisé? » À Sudbury, nous ne sommes pas dans une zone épidémique, mais, d'après ce que j'ai compris cette fin de semaine, les choses migrent très rapidement. Donc je pense que ça pourrait être bénéfique aussi dans ce contexte.

Kathleen : C'est sûr. Je veux juste m'assurer que je - de laisser s'exprimer les gens que je n'ai pas déjà entendus, d'accord? Parce que je veux être sûre de donner à tout le monde une chance de parler. Madame, je crois qu'on ne vous a pas encore entendue.

Voix de femme : [02:23:57]

Alors, je suis d'accord avec notre paramédical et avec l'infirmière. Je suis pharmacienne, et je ne sais rien sur la maladie de Lyme. Donc, vous devez éduquer tous les professionnels de la santé. Tout le monde n'a pas accès à un médecin. Certaines personnes, par exemple, dans le Nord, ne voient qu'une infirmière, de catégorie spécialisée, je suppose. Mais je veux dire, il y a des gens qui viennent à la pharmacie et - vous pouvez aller dans n'importe quel Shopper's qui est ouvert jusqu'à minuit. C'est un service des urgences, littéralement. Donc, vous devez éduquer tous les professionnels de la santé.

Kathleen : C'est une bonne remarque. Bien. Autre chose? Madame, et ensuite ce sera à vous, monsieur.

Voix de femme : [02:24:30]

Juste pour commenter sur la... heu... passive...

Voix de femme : La transmission?

Voix de femme : La surveillance.

Voix de femme : La surveillance passive. Deux semaines avant Noël, un de nos voisins, qui a deux chiens, a trouvé des tiques sur les deux. Donc j'ai voulu garder les tiques pour la surveillance. Je les ai apportées au vétérinaire, qui m'a envoyée à Winnipeg. Elles ont été identifiées comme des tiques d'hiver et elles n'ont jamais été testées parce qu'elles ne sont pas censées être porteuses de la bactérie. Et je pense que c'est une grosse lacune.

Voix de femme : OK. Bien. Alors, c'est à vous, monsieur, et ensuite je vais vérifier si les personnes qui se joignent à nous virtuellement ont quelque chose à dire. Un message clé.

Aftim : [02:25:22]

Un message clé, comme vous avez demandé, en cinq mots ou moins?

Kathleen : Oui.

Aftim : C'est - c'est une pandémie. C'est une guerre, non? « Mort aux cons. » OK? Clair et simple.

Kathleen : Maintenant je vais...

Aftim : OK?

Kathleen : On devra peut-être dire ça un peu différemment. Mais on a compris le sens. Cinq sur cinq.

Aftim : On peut parler d'éducation autant qu'on veut, mais il faut quand même attaquer l'ennemi.

Kathleen : Oui. Et oh, je crois que la représentante du DEET a quelque chose à dire là-dessus. OK. Allez-y, et ensuite je vais aller voir du côté de ceux qui se joignent à nous virtuellement.

Shannon : [02:25:58]

OK, juste pour commenter sur le - j'ai noté les messages clés et je trouve juste qu'ils ne sont pas très orientés sur l'action. Il s'agit plutôt d'observations, et j'espérais que nous aurions pu mettre quelques mots d'action parce que, là tout de suite, on pourrait être couverts par les quatre points de ce que fait l'ASPC en matière de surveillance, d'éducation des consommateurs et d'éducation des praticiens, mais je trouve qu'il n'y a pas d'idée d'action et, en particulier, étant donné le débat passionné...

Kathleen : La journée de demain sera entièrement consacrée à l'action. Demain, c'est le but.

Shannon : Mais est-ce qu'on ne va pas rendre compte de ce qu'on a fait? En groupe?

Kathleen : Oh, si, nous rendrons compte de ce qui s'est dit aujourd'hui. Absolument. Donc, quels sont les messages d'action que vous voudriez ajouter...

Shannon : Eh bien, j'ai entendu que nous voulons avoir une meilleure éducation pour tous les professionnels de la santé, y compris les pharmaciens. J'ai entendu que nous voulons éduquer les consommateurs, et que nous voulons une meilleure surveillance.

Kathleen : Oui.

Shannon : Et je n'étais pas complètement sûre à propos des tests des - on a eu une demande au sujet de meilleurs tests de dépistage pour les médecins. Je...

Kathleen : Eh bien, et peut-être, dans ce que je rapporterai - étant donné que c'est la séance sur l'éducation et la sensibilisation, j'accorderai certainement beaucoup d'attention aux mesures liées à l'éducation et à la sensibilisation que nous recommandons ainsi qu'aux commentaires. Et je suppose que les deux autres groupes - il y a un groupe qui travaille sur la surveillance, et il y a un groupe qui travaille sur les lignes directrices et les meilleures pratiques - donc je suis sûre qu'ils vont parler presque exclusivement des tests. Donc je veux juste m'assurer d'accorder aussi beaucoup d'importance aux messages relatifs à l'éducation et à la sensibilisation qu'on a entendus aujourd'hui. Permettez-moi juste - est-ce qu'on peut voir, monsieur le téléphoniste, s'il y a des messages clés que les personnes qui se joignent à nous à distance souhaiteraient partager?

Des messages …

Operator: Oui.

Kathleen: Oui? Okay?

Téléphoniste : Oui, nous avons une question de Michelle Hogg. Allez-y, je vous en prie.

Michelle : [02:27:32]

Bonjour. Je m'appelle Michelle Hogg. Je vis actuellement en Ontario, mais je suis originaire de la province de Terre-Neuve, où j'ai été infectée (incompréhensible) il y a neuf ans. Ma question et ma remarque sont les suivantes : en 2006, on m'a diagnostiqué une fibromyalgie. C'était mon diagnostic initial. Ma santé a continué à se dégrader. On m'a diagnostiqué en 2011 la maladie de Lyme. J'ai répondu à beaucoup de questions d'autres personnes de Terre-Neuve qui connaissent mon histoire, qui ont des symptômes ressemblant aux miens, auxquels leurs médecins, leurs spécialistes ont dit que « la maladie de Lyme n'existe pas à Terre-Neuve, il n'y a pas de tiques infectées à Terre-Neuve » et que le seul cas déclaré était une petite fille de quatre ans, l'année dernière, qui présentait l'éruption cutanée en forme de cible.

Ma question et ma suggestion sont les suivantes : comment éduquer les gens dans des provinces comme Terre-Neuve, où le ministère de la Santé publique, les médecins, les spécialistes leur disent que « la maladie de Lyme n'existe pas à Terre-Neuve »? Comment s'attaquer à ce problème? Comment obtenir de l'information dans une province comme Terre-Neuve? Et comment faire en sorte que les professionnels de la santé à Terre-Neuve se rendent compte que, oui, il y a des tiques infectées par la bactérie responsable de la maladie de Lyme dans la province? Des gens deviennent infectés, et qu'est-ce qu'on y fait?

Kathleen : Mm-hm. Est-ce que vous voudriez partager vos idées sur la meilleure façon d'atteindre les - tous ces gens?

Michelle : Eh bien, ce que j'ai - hier soir, dans mon discours de patiente, au lieu de raconter ma propre histoire personnelle, j'ai décidé de mettre l'accent (incompréhensible) attirer l'attention sur les principales idées fausses au sujet de la population de tiques à Terre-Neuve...

Kathleen : Mm-hm.

Michelle : Ces observations étaient que, récemment, des études et les médias ont dit que, vous savez, la population de tiques augmente à Terre-Neuve en raison du changement climatique et de l'augmentation de la population de cerfs de Virginie, mais, en faisant des recherches, j'ai découvert que des études avaient été faites et que des oiseaux marins comme les macareux, comme - ça remonte à 1991 et même avant ça. Donc, dire qu'il n'y a pas de populations de tiques à Terre-Neuve, pas de populations permanentes de tiques, je pense que c'est un mensonge, et j'aimerais que certaines de ces recherches soient révélées, qu'elles soient rendues publiques, que les habitants de Terre-Neuve soient informés qu'ils peuvent effectivement être infectés à Terre-Neuve et qu'ils reçoivent de l'éducation à ce sujet.

Kathleen : OK.

Michelle : Les médecins doivent être éduqués là-bas. Les professionnels de la santé doivent être éduqués aussi.

Kathleen : Oui. OK. Eh bien, je crois que Liz a un commentaire à ajouter, madame. Allez-y, Liz.

Liz : Eh bien, juste pour continuer sur les messages clés.

Kathleen : Mm-hm.

Liz : Je pense qu'un message clé que nous devons inclure est le rôle de la préférence du patient. J'applaudis vraiment tout le travail que la région de KFLA a fait en matière d'éducation et tout ça, mais, là encore, il y a un algorithme, ce qui est très facile pour les médecins. En tant que médecin, j'adore avoir un algorithme, justement parce qu'il me dit quoi faire tout de suite. Mais ce n'est pas comme ça avec les maladies transmises par les tiques, et donc, si nous pouvions éduquer les médecins au sujet du rôle de la préférence du patient.

Kathleen : Mm-hm.

Liz : Ce n'est pas nouveau, nous le faisons quand nous discutons du traitement hormonal de substitution au moment de la ménopause. On ne dit pas : « Oh, vous avez eu 50 ans. Vous devez en prendre. » ou « Vous avez eu 50 ans. Vous ne devez pas en prendre. », ou quoi que ce soit dans ce style.

Kathleen : Mm-hm. Mm-hm.

Liz : Donc, nous devons leur apprendre à donner des renseignements plus complets aux patients et à comprendre la préférence des patients.

Kathleen : Merci, Liz. Il y a un autre message clé, peut-être?

Voix de femme : [02:31:25]

Oh, oui. Je voulais juste faire remarquer qu'il est paramédical, je suis hygiéniste dentaire, vous êtes infirmière - vous êtes - vous savez, nous sommes tous obligés de mettre à jour notre certificat de RCP chaque année. Peut-être que c'est quelque chose qu'on pourrait mettre en œuvre dans le programme de RCP et, ainsi, tous les fournisseurs de soins de santé qui doivent renouveler leur certificat annuel...

Kathleen : C'est vraiment une bonne idée parce que c'est...

Homme : C'est une excellente idée.

Kathleen : Parce que c'est un excellent moyen d'atteindre tout le monde régulièrement, n'est-ce pas? Oui?

Voix de femme : Oui.

Homme : [02:31:53]

Alors, il y a quelque chose qu'on a oublié, je crois, c'est que nous savons tous que les analyses sanguines ne vont pas être bonnes pendant un bon moment, et c'est pareil pour les essais cliniques. C'est-à-dire que nous n'allons pas apprendre certaines choses avant un bon moment. Donc, heu, entre temps, en attendant qu'ils aient trouvé la solution, comment allons-nous sensibiliser les gens à des choses comme - comme le fait qu'on n'a pas encore prouvé si la maladie est transmissible sexuellement. Bien sûr, ce n'est pas encore prouvé - même par la salive. On n'a pas encore prouvé si elle se transmet par le sang, et tout ce genre de choses.

Écoutez, ce n'est pas prouvé, mais c'est quand même une possibilité, donc, heu, est-ce que ça vaut la peine d'avertir les gens avant pour que - heu, est-ce qu'on va attendre cinq ans ou je ne sais combien de temps que les tests soient publiés et, ensuite, avertir les gens, ou est-ce qu'on devrait leur dire avant? Parce que c'est comme - j'ai dit ça hier soir - n'importe qui parmi nous, puisque le test ELISA est si imprécis, nous pouvons aller donner notre sang n'importe où tout de suite. Et ensuite, la maladie pourrait juste être transmise à quelqu'un d'autre, n'est-ce pas? Donc...

Kathleen : Donc, mentionner les risques dans la communication.

Homme : Absolument. Oui. Parce que, même si on se trompe, au moins il y a - on a évité la transmission, n'est-ce pas? Alors...

Kathleen : OK? Bien. OK. D'autres commentaires, des messages clés que nous voulons partager demain? Sur l'éducation et la sensibilisation...

Voix de femme : [02:32:58]

Désolée, ça va être rapide. J'ai une amie qui a trouvé une tique sur la tête de sa fille. Alors, elle m'a appelée en panique en se demandant quoi faire, donc je l'ai envoyée chez le médecin et je lui ai donné les formulaires gouvernementaux indiquant ce qu'il fallait faire - avec cette tique. Alors, elle a apporté la tique, ils n'ont pas pu identifier de quel type de tique il s'agissait, et ils ne voulaient pas lui donner d'antibiotiques. Donc, elle leur a montré les documents, qui indiquaient ce qu'ils auraient dû lui donner comme traitement, et elle a insisté. Trois médecins sont venus dans la pièce, ont discuté pour savoir s'ils devaient la traiter ou pas, et notre spécialiste des maladies infectieuses - que j'ai entendu dans des entrevues à la télévision - a indiqué qu'une tique aux pattes noires sur cinq pouvait transmettre l'infection. Elle a fini par apporter la tique à un entomologiste parce que les médecins n'arrivaient pas à la reconnaître. C'était une tique aux pattes noires, mais elle a dû s'évertuer contre vents et marées pour obtenir ces antibiotiques.

Si on dit aux gens de vérifier s'ils ont des tiques, mais qu'on leur dit d'attendre les symptômes, on ne règle pas le problème. Et c'est une chose que je voudrais voir apparaître dans ce qui ressortira de cet atelier, à savoir comment traiter les cas de ce genre. Parce que je sais que, personnellement, vu ce que nous avons dû subir, je ne voudrais pas que les gens attendent et je leur donnerais les antibiotiques, par mesure de sécurité, pour nous épargner à tous beaucoup de tracas. Mais elle n'a réussi à les obtenir qu'avec trois médecins et la lettre du gouvernement.

Kathleen : Allez-y, Alison.

Alison : [02:34:16]

Alors je pense que c'est un de nos - j'aimerais qu'on modifie un message important. Si vous vous faites mordre par une tique, je pense vraiment que vous devriez recevoir un traitement antibiotique. Je pense qu'il vaut mieux prendre quelques comprimés pour s'épargner de longues souffrances. Donc, à mon avis, je pense que nous devrions changer notre message.

Et je pense que c'est quelque chose que nous devons - mais nous n'avons pas encore décidé là-dessus et c'est le message que nous devons décider en groupe, ici. Donc, et je pense que c'est très - et l'autre chose, ce que cela n'a aucune importance que vous viviez dans une région endémique ou non. Les oiseaux vont et viennent. Donc je ne pense pas qu'il faille attendre de vérifier si vous êtes dans une zone endémique ou pas. Je pense que, si on se fait mordre par une tique, on devrait être traité. C'est mon opinion personnelle.

Kathleen : OK. Bien. Nous inclurons ce message sans faute demain. Absolument.

Voix de femme : À Winnipeg, les médias ont repris cette information...

Kathleen : OK. Laissez-moi juste vous poser cette question, puis la poser à nos intervenants. Est-ce que vous pouvez rester un petit peu plus? Je ne veux pas vous forcer à rester beaucoup plus longtemps, mais - oui? Vous pouvez rester un peu plus? Christina? Est-ce que vous pouvez rester un peu plus longtemps?

Christina : [02:35:20]

Oui, pas de problème.

Kathleen : Parfait. Alors, nous allons continuer avec nos questions.

Homme : [02:35:24]

Mieux vaut prévenir que guérir.

Voix de femme : Ce pourrait être notre devise.

Homme : Oui.

Kathleen : Parfaitement. OK.

Voix de femme : (Inaudible).

Voix de femme : [02:35:34]

Je travaille pour l'Ontario Lyme Alliance, qui est le groupe d'intervention pour l'Ontario, donc nous rencontrons le ministre, nous sommes présents à la législature, et nous faisons tout ça bénévolement en votre nom à tous. Voilà, je ne savais pas si vous étiez au courant, donc n'hésitez pas à consulter notre site Web. Mais, le plus important, c'est ce que nous avons découvert - et je trouve ça affligeant, en tant que travailleuse municipale qui a contracté la maladie de Lyme et qui a beaucoup perdu, comme beaucoup d'entre vous -, c'est qu'il n'y a absolument aucune communication de votre législature lorsqu'une loi est adoptée qui concerne votre santé publique. Et il n'y a pas de communication entre les bureaux individuels de santé publique, même s'il existe une association. Nous avons eu le privilège de travailler avec le Dr Moore lors d'une conférence téléphonique, et nous lui avons été tellement reconnaissants parce qu'il savait de quoi il parlait, alors qu'autrement, nous n'arrivions à rien avec qui que ce soit. Donc, vous devez savoir que votre ministre et vos députés provinciaux doivent recevoir vos lettres et vos communications.

D'autre part, nous devons faire preuve de constance et de cohérence dans les soins et la prévention. À Hamilton, le taux d'infection chez les tiques est maintenant à 41 %. Et nous ne l'avons même pas dit à notre population. Nous avons envoyé le rapport à Santé publique. Et je suis en contact avec eux. Ce sont des gens adorables, mais il y a des centres de loisirs qui font des sorties dans la zone de conservation de Dundas. Il y a plein d'enfants qui se promènent dans différentes régions. Je me suis fait mordre trois fois dans la région d'Hamilton. Je suis une grande adepte de la randonnée et des activités à l'extérieur. Or, nous ne prenons pas la responsabilité de communiquer. À Sudbury, il y avait des chevaux. Partout où il y a des animaux. Nous ne communiquons même pas avec nos vétérinaires pour savoir ce qu'ils voient chez les chiens et ce qui se passe dans la population. Vous savez, et...

Voix de femme : (Inaudible).

Voix de femme : … les régions qui prennent des mesures et qui vont de l'avant, ce n'est peut-être pas parfait, mais c'est déjà beaucoup mieux que dans le reste de l'Ontario et du Canada.

Kathleen : OK. Bien. Je vais juste... OK.

Voix de femme : [02:37:19]

Très rapidement, je voulais juste dire que je - heu - que je vais à droite à gauche pour essayer de militer pour la prévention de la maladie de Lyme, et cetera. Je suis allée dans les centres YMCA et j'ai demandé : « Est-ce que je pourrais rencontrer votre directeur de camp? Est-ce que je pourrais rencontrer vos conseillers? » Juste pour les avertir, pour les informer.

Et voilà ce qu'on m'a répondu : « Ça ne ferait qu'inspirer de la crainte aux parents, et ils ne voudraient plus envoyer leurs enfants au camp. » J'ai dit : « Vous vous fichez de moi ? Les laisser se faire mordre par une tique et rentrer chez eux avec la maladie de Lyme? Ça, c'est correct? » Mais c'est la mentalité des personnes qui n'ont pas - les consommateurs - de ceux qui n'ont pas été touchés par la maladie de Lyme.

Kathleen : Mais vous utilisez une bonne méthode, pourtant, en communiquant avec les gens...

Voix de femme : En tout cas, j'essaie...

Voix de femme : Oui. Tout à fait.

Voix de femme : Décourageant. C'est très décourageant.

Kathleen : Oui. OK. Je vais juste voir s'il y a, parmi ceux qui se joignent à nous à distance, des personnes qui voudraient poser quelques questions avant la fin de la séance. Téléphoniste, est-ce qu'on a quelque chose?

Téléphoniste : Merci. Je le redis, si vous avez une question, composez *1 sur le clavier de votre téléphone.

Kathleen : OK, il y a...

Téléphoniste : Il n'y a pas de questions en attente pour le moment.

Kathleen : OK. Bien. J'ai un message ici qui indique - juste pour ce qui est des horaires - que la première navette pour retourner au Sheraton part à 16 h 45 et que la deuxième part à 17h15. OK? C'est juste pour être sûre que tout le monde est au courant de la logistique. Donc, d'autres questions? Alors, ce qui va se passer, c'est que j'espère que vous me faites confiance pour faire de mon mieux avec ces messages. Je les présenterai demain et, de toute façon, Dan vous donnera la parole. Donc, vous savez, si j'ai oublié quelque chose ou si je n'ai pas tout à fait bien compris, vous pourrez me corriger.

Homme : [02:39:04]

Encore une question rapide. Désolé. Alors, j'étais juste curieux, est-ce que quelqu'un sait, heu, les personnes qui passeraient des publicités à la télévision, les médias, heu, avec qui il faudrait prendre contact pour demander ça, ou quelque chose comme ça? Est-ce que quelqu'un sait à qui faire appel? Des trucs de ce genre. Lequel?

Kathleen : Est-ce que vous voulez - répétez votre question pour...

Homme : Donc, heu, si on essayait de faire passer des publicités pour la maladie de Lyme à la télévision, avec qui faudrait-il prendre contact? Les compagnies elles-mêmes? Est-ce qu'il y a un certain, heu...

Kathleen : Si on voulait que l'Agence de la santé publique le fasse?

Homme : Oui, je suppose, c'est ça. Oui. L'Agence de la santé - OK.

Kathleen : Il faudrait en parler avec eux.

Homme : OK. Super. C'est tout. J'étais juste curieux.

Voix de femme : (Incompréhensible).

Kathleen : OK tout le monde. Veuillez remercier nos intervenants, parce qu'ils se sont parfois retrouvés sur la sellette. Merci.

Kathleen : On se voit demain à neuf heures, j'espère, OK? On commencera à 9 h.

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2025-07-14