Chapitre 10 : La santé des jeunes Canadiens: un accent sur la santé mentale – Consommation de drogues et comportements à risque

Consommation de drogues et comportements à risque

par Frank Elgar et William Pickett

Pourquoi importe-t-il de tenir compte des comportements à risque sur le plan de la santé?

La période de l'adolescence est une étape déterminante du développement de l'enfant. Nombre d'habitudes de santé sont établies au cours de cette période. C'est aussi une période d'expérimentation au cours de laquelle les jeunes font l'expérience du tabac, de l'alcool, des drogues et d'autres comportements à risque (Chassin, Pitts et Prost, 2002). Pour la plupart des adolescents, ces comportements sont de nature occasionnelle et font partie du processus de maturation (Nell, 2002). Il existe cependant des adolescents chez qui ces comportements deviennent coutumiers et engendrent de graves problèmes. Nombre de comportements à risque ont tendance à être associés chez les jeunes à d'autres problèmes de santé, tels que les blessures (Collin, 2006), les troubles cognitifs et psychomoteurs (Squeglia, Jacobus et Tapert, 2009), les problèmes sociaux et affectifs (Elgar, Knight, Worrall et Sherman, 2003) et les difficultés scolaires (Suhrcke et de Paz Nieves, 2011).

Les caractéristiques du milieu social ont une incidence sur la probabilité que les jeunes consomment de la drogue et adoptent des comportements à risque. Figurent au nombre des facteurs de risque : la qualité des rapports parents-enfant et de la supervision à la maison, la fréquentation de camarades qui adoptent des comportements à risque, les difficultés scolaires et les perceptions négatives du milieu scolaire, les normes sociales concernant le tabagisme, la consommation d'alcool et la consommation de drogues, et la disponibilité de l'alcool et des drogues au sein de la collectivité (Hawkins, Catalano et Killer, 1992; Simons-Morton et Chen, 2006). C'est l'accumulation de ces facteurs de risque environnementaux plutôt que la présence d'un seul facteur spécifique qui a pour effet d'accroître la probabilité que les jeunes adoptent de tels comportements (Centre canadien de lutte contre l'alcoolisme et les toxicomanies, 2007).

L'expérimentation précoce de l'alcool et des drogues, la consommation abusive d'autres substances psychoactives, la précocité des rapports sexuels et les rapports sexuels non protégés peuvent êtres associés à des problèmes affectifs ou à des problèmes de comportement, qui peuvent à leur tour avoir une incidence sur l'équilibre affectif (Deas et Thomas, 2002; Langille, Asbridge, Flowerdew et Allen, 2009; Reinherz, Giaconia, Hauf, Wasserman et Paradis, 2000). La sensibilisation aux conséquences néfastes de la consommation de drogues et des comportements à risque et les stratégies visant à en retarder l'adoption chez les jeunes semblent pouvoir permettre d'en limiter le danger pour la santé publique (Centre canadien de lutte contre l'alcoolisme et les toxicomanies, 2007).

Il importe de recueillir des données sur l'initiation à ces comportements à risque et sur leur adoption subséquente, parce qu'elles sont nécessaires à l'élaboration de stratégies de prévention. De même, il importe d'examiner les tendances relatives à l'adoption de ces comportements au fils des ans. Les stratégies de prévention de la consommation de drogues et des comportements à risque doivent sans cesse être modifiées en fonction de l'évolution des modèles de comportement et des tendances pour demeurer adaptées aux populations de jeunes.

Sur quoi le présent chapitre porte-t-il?

L'Enquête HBSC comporte des modules relatifs à quatre grandes catégories de comportements à risque : 1) le tabagisme; 2) la consommation d'alcool; 3) la consommation de drogues, et 4) les rapports sexuels.

Nous avons demandé aux élèves de nous indiquer l'âge auquel ils ont fumé leur première cigarette ainsi que la fréquence à laquelle ils fument maintenant. Nous leur avons aussi demandé de nous préciser l'âge auquel ils ont pour la première fois bu de l'alcool et la fréquence à laquelle ils en consomment présentement. Nous les avons aussi interrogés au sujet des types de boissons alcoolisées qu'ils consomment et du nombre de fois où ils se rappellent avoir bu suffisamment d'alcool pour être vraiment ivres. Nous leur avons également posé des questions sur la fréquence à laquelle ils consomment de l'alcool avec excès : nous avons demandé aux garçons la fréquence à laquelle ils se rappelaient avoir pris cinq consommations ou plus en une seule occasion au cours des 12 derniers mois et aux filles la fréquence à laquelle elles se rappelaient avoir pris quatre consommations ou plus en une seule occasion au cours de la même période. Ces paramètres de mesure de la consommation excessive d'alcool tiennent compte des différences biologiques entre les sexes pour ce qui concerne la façon dont l'organisme réagit à l'alcool.

Le questionnaire distribué aux élèves de 9e et de 10e année comportait pour sa part des questions sur la fréquence d'utilisation du cannabis et d'autres drogues illicites telles que l'ecstasy, les amphétamines (speed), les méthamphétamines ou la méthamphétamine en cristaux (ice), les opiacés (héroïne, junk, smack), la cocaïne (coke, crack), la colle ou les solvants (essence, gaz hilarant), le LSD et d'autres hallucinogènes (comme PCP, champignons magiques, mescaline, peyolt), et la salvia (Sally D, Divine Sage, Magica Menta). Il comportait aussi des questions sur la consommation de trois types de médicaments provoquant une sensation d'euphorie : analgésiques (comme Percodan, Demerol, Oxycontin, Codeine), stimulants (comme Ritalin, Concerta, Adderall), et sédatifs ou tranquillisants (comme Valium, Ativan, Xanax). Enfin, nous avons demandé aux élèves de 9e et de 10e année s'ils avaient déjà eu des relations sexuelles et, dans l'affirmative, quel était leur âge au moment de leurs premières relations. Nous leur avons également demandé quel moyen de contraception ils avaient utilisé lors de leurs dernières relations sexuelles.

Non seulement le présent chapitre indique-t-il les pourcentages actuels d'élèves qui consomment des drogues et adoptent d'autres comportements à risque, mais il examine l'évolution de ces pourcentages au cours des différents cycles de l'Enquête HBSC. Nous y examinons aussi les liens entre la santé mentale et quatre de ces comportements à risque, à savoir le tabagisme, la consommation excessive d'alcool, la consommation de cannabis et le fait d'avoir une vie sexuelle active. Dans chaque cas, les données révèlent l'existence d'importantes différences sur le plan de la santé mentale entre les jeunes qui adoptent ces comportements et les autres.

Tabagisme

10.1 Âge déclaré par les élèves de 9e et de 10e année auquel ils ont fumé pour la première fois, selon le sexe (%)

Figure 10.1 - Âge déclaré par les élèves de 9 et de 10 année auquel ils ont fumé pour la première fois, selon le sexe (%)
[Texte équivalent, Figure 10.1]
10.1 Âge déclaré par les élèves de 9e et de 10e année auquel ils ont fumé pour la première fois, selon le sexe (%)

La figure 10.1 présente l'âge auquel les élèves de 9 e année et de 10 e année ont déclaré avoir fumé pour la première fois, selon le sexe et exprimé en pourcentage. Le graphique indique que 74 % des garçons n'ont jamais fumé de cigarette, 1 % a fumé pour la première fois à 16 ans ou plus, 4 % ont fumé leur première cigarette à 15 ans, 7 % ont fumé leur première cigarette à 14 ans, 5 % ont fumé leur première cigarette à 13 ans, 4 % ont fumé leur première cigarette à 12 ans et 4 % ont fumé leur première cigarette à 11 ans ou moins. À la même question, le graphique indique que 70 % des filles n'ont jamais fumé de cigarette, 1 % a fumé pour la première fois à 16 ans ou plus, 4 % ont fumé leur première cigarette à 15 ans, 9 % ont fumé leur première cigarette à 14 ans, 8 % ont fumé leur première cigarette à 13 ans, 5 % ont fumé leur première cigarette à 12 ans et 4 % ont fumé leur première cigarette à 11 ans ou moins.

Près de trois quarts des élèves de 9e et de 10e année indiquent n'avoir jamais fumé de cigarette (figure 10.1). Parmi ceux qui ont déjà fumé (26 % des garçons; 30 % des filles), l'âge médian auquel ils ont déclaré avoir fumé leur première cigarette est de 13 ans. (Nota : il faut interpréter cette médiane avec une certaine prudence dans la mesure où l'on ignore le nombre d'adolescents qui ont commencé à fumer après la 10e année). Il reste que parmi les élèves de 9e et de 10e année, 13 % des garçons et 17 % des filles ont déclaré avoir fumé leur première cigarette alors qu'ils étaient âgés de 13 ans ou moins.

10.2 Élèves ayant déclaré faire un usage quotidien du tabac, selon l'année d'études et le sexe (%)

Figure 10.2 - Élèves ayant déclaré faire un usage quotidien du tabac, selon l'année d'études et le sexe (%)
[Texte équivalent, Figure 10.2]
10.2 Élèves ayant déclaré faire un usage quotidien du tabac, selon l'année d'études et le sexe (%)

La figure 10.2 présente le pourcentage d'élèves ayant déclaré faire un usage quotidien du tabac, selon l'année d'étude et selon le sexe. Le graphique indique que 1 % des garçons de 6 e année fument chaque jour, comparativement à 2 % des garçons de 7 e année, 2 % des garçons de 8 e année, 5 % des garçons de 9 e année et 7 % des garçons de 10 e année. À la même question, 1 % des filles de 6 e année fument chaque jour, comparativement à 1 % des filles de 7 e année, 3 % des filles de 8 e année, 6 % des filles de 9 e année et 6 % des filles de 10 e année.

Le taux d'usage quotidien du tabac s'établit à seulement 1 % chez les élèves de 6e année, pour atteindre un maximum de 6 ou 7 % chez ceux de 10e année. Ce taux ne varie pas de façon significative selon le sexe.

10.3 Élèves ayant déclaré faire un usage quotidien du tabac, selon l'année d'études, le sexe et l'année d'enquête (%)

Figure 10.3 - Élèves ayant déclaré faire un usage quotidien du tabac, selon l'année d'études, le sexe et l'année d'enquête (%)
[Texte équivalent, Figure 10.3]
10.3 Élèves ayant déclaré faire un usage quotidien du tabac, selon l'année d'études, le sexe et l'année d'enquête (%)

La figure 10.3 est un graphique linéaire simple qui présente un pourcentage approximatif des élèves ayant déclaré faire un usage quotidien du tabac, selon l'année d'études et selon l'année de l'enquête. Le graphique indique qu'environ 1 % des garçons en 6 e année fumaient chaque jour en 1990, comparativement à 2 % en 1994, environ 1 % en 1998, environ 1 % in 2002, environ 1 % en 2006 et environ 1 % en 2010. Chez les garçons en 8 e année, environ 5 % fumaient chaque jour en 1990, comparativement à 6 % en 1994, environ 8 % en 1998, environ 4 % in 2002, environ 2 % en 2006 et environ 2 % en 2010. Chez les garçons en 10 e année, environ 12 % fumaient chaque jour en 1990, comparativement à 16 % en 1994, environ 15 % en 1998, environ 15 % in 2002, environ 4 % en 2006 et environ 7 % en 2010. À la même question, environ 1 % des filles en 6 e année fumaient chaque jour en 1990, comparativement à 1 % en 1994, environ 1 % en 1998, environ 1 % en 2002, environ 1 % en 2006 et environ 1 % en 2010. Chez les filles en 8 e année, environ 9 % fumaient chaque jour en 1990, comparativement à 9 % en 1994, environ 8 % en 1998, environ 5 % in 2002, environ 4 % en 2006 et environ 3 % en 2010. Chez les filles en 10 e année, environ 18 % fumaient chaque jour en 1990, comparativement à 21 % en 1994, environ 21 % en 1998, environ 11 % en 2002, environ 6 % en 2006 et environ 6 % en 2010.

On peut voir à la figure 10.3, qui indique le taux d'usage quotidien du tabac selon l'année d'études au cours des cycles de 1990 à 2010 du volet canadien de l'Enquête HBSC, que ce taux est dans l'ensemble à la baisse tant chez les garçons que chez les filles depuis 1990. Parmi les élèves de 10e année, seulement 7 % des garçons et 6 % des filles ont déclaré fumer chaque jour en 2010, comparativement à 13 % des garçons et 18 % des filles en 1990. Ces baisses ont été rendues possibles grâce à la mise en œuvre d'importantes interventions de santé publique visant à combattre le tabagisme chez les jeunes du Canada.

Alcool

10.4 Âge déclaré par les élèves de 9e et de 10e année auquel ils ont consommé de l'alcool pour la première fois, selon le sexe (%)

Figure 10.4 - Âge déclaré par les élèves de 9 et de 10 année auquel ils ont consommé de l'alcool pour la première fois, selon le sexe (%)
[Texte équivalent, Figure 10.4]
10.4 Âge déclaré par les élèves de 9e et de 10e année auquel ils ont consommé de l'alcool pour la première fois, selon le sexe (%)

La figure 10.4 montre l'âge auquel les élèves de 9 e et de 10 e année ont consommé de l'alcool pour la première fois, selon le sexe et exprimé en pourcentage. Le graphique indique que 34 % des garçons de 9 e et de 10 e année n'ont jamais consommé d'alcool, tandis que 2 % en ont consommé pour la première fois à 16 ans ou plus, 9 % à 15 ans, 18 % à 14 ans, 17 % à 13 ans, 11 % à 12 ans et 10 % à 11 ans ou moins. À la même question, 34 % des filles de 9 e et de 10 e année ont indiqué n'avoir jamais consommé d'alcool, tandis que 1 % d'entre elles en ont consommé pour la première fois à 16 ans ou plus, 10 % à 15 ans, 22 % à 14 ans, 18 % à 13 ans, 10 % à 12 ans et 5 % à 11 ans ou moins.

L'alcool reste la substance psychoactive la plus fréquemment consommée chez les jeunes au Canada. On constate à la figure 10.4 que deux tiers des élèves de 9e et de 10e année (66 %) ont déclaré avoir déjà consommé de l'alcool. Les garçons sont deux fois plus nombreux que les filles à déclarer avoir consommé de l'alcool pour la première fois alors qu'ils étaient âgés de 11 ans ou moins. Environ la moitié des élèves (46 % des garçons et 50 % des filles) ont déclaré avoir consommé de l'alcool pour la première fois entre l'âge de 12 et 14 ans.

Les figures qui suivent rendent compte de l'évolution des tendances relatives à la consommation d'alcool. Globalement, le pourcentage d'élèves qui ont déclaré consommer de la bière au moins une fois par semaine a diminué entre 1990 et 2010 (figure 10.5). Cette baisse s'observe chez les garçons de toutes les années d'études, et chez les filles de 8e et de 10e année.

10.5 Consommation hebdomadaire de bière déclarée par les élèves, selon l'année d'études, le sexe et l'année d'enquête (%)

Figure 10.5 - Consommation hebdomadaire de bière déclarée par les élèves, selon l'année d'études, le sexe et l'année d'enquête (%)
[Texte équivalent, Figure 10.5]
10.5 Consommation hebdomadaire de bière déclarée par les élèves, selon l'année d'études, le sexe et l'année d'enquête (%)

La figure 10.5 est un graphique linéaire qui montre le pourcentage approximatif des élèves qui ont affirmé consommer de la bière au moins une fois par semaine, selon l'année d'études, le sexe et l'année du sondage. Le graphique indique qu'en 1990, environ 8 % des garçons de 6 e année ont affirmé consommer de la bière au moins une fois par semaine, par rapport à environ 4 % en 1994, environ 2 % en 1998, environ 4 % en 2002, environ 2 % en 2006 environ 1 % en 2010. Chez les garçons de 8 e année, environ 12 % ont affirmé consommer de la bière au moins une fois par semaine en 1990, par rapport à environ 9 % en 1994, environ 8 % en 1998, environ 9 % en 2002, environ 7 % en 2006 et environ 4 % en 2010. Chez les garçons de 10 e année, environ 30 % ont affirmé consommer de la bière au moins une fois par semaine en 1990, par rapport à environ 22 % en 1994, environ 18 % en 1998, environ 28 % en 2002, environ 18 % en 2006 et environ 17 % en 2010. À la même question, environ 2 % des filles de 6 e année ont affirmé consommer de la bière au moins une fois par semaine en 1990, par rapport à environ 1 % en 1994, environ 1 % en 1998, environ 1 % en 2002, environ 1 % en 2006 et environ 1 % en 2010. Chez les filles de 8 e année, environ 8 % ont affirmé consommer de la bière au moins une fois par semaine en 1990, par rapport à environ 6 % en 1994, environ 3 % en 1998, environ 6 % en 2002, environ 4 % en 2006 et environ 2 % en 2010. Chez les filles de 10 e année, environ 19 % ont affirmé consommer de la bière au moins une fois par semaine en 1990, par rapport à environ 13 % en 1994, environ 10 % en 1998, environ 9 % en 2002, environ 8 % en 2006 et environ 6 % en 2010.

10.6 Consommation hebdomadaire de vin déclarée par les élèves, selon l'année d'études, le sexe et l'année d'enquête (%)

Figure 10.6 - Consommation hebdomadaire de vin déclarée par les élèves, selon l'année d'études, le sexe et l'année d'enquête (%)
[Texte équivalent, Figure 10.6]
10.6 Consommation hebdomadaire de vin déclarée par les élèves, selon l'année d'études, le sexe et l'année d'enquête (%)

La figure 10.6 est un graphique linéaire qui montre le pourcentage approximatif des élèves qui ont affirmé consommer du vin au moins une fois par semaine, selon l'année d'études, le sexe et l'année du sondage. Le graphique indique qu'en 1990, environ 3 % des garçons de 6 e année ont affirmé consommer du vin au moins une fois par semaine, par rapport à environ 2 % en 1994, environ 1 % en 1998, environ 3 % en 2002, environ 2 % en 2006 et environ 1 % en 2010. Chez les garçons de 8 e année, environ 4 % ont affirmé consommer du vin au moins une fois par semaine en 1990, par rapport à environ 3 % en 1994, environ 3 % en 1998, environ 6 % en 2002, environ 3 % en 2006 et environ 2 % en 2010. Chez les garçons de 10 e année, environ 6 % ont affirmé consommer du vin au moins une fois par semaine en 1990, par rapport à environ 5 % en 1994, environ 5 % en 1998, environ 6 % en 2002, environ 5 % en 2006 et environ 3 % en 2010. À la même question, environ 1 % des filles de 6 e année ont affirmé consommer du vin au moins une fois par semaine en 1990, par rapport à environ 2 % en 1994 et environ 1 % en 1998, environ 1 % en 2002, environ 1 % en 2006 et environ 1 % en 2010. Chez les filles de 8 e année, environ 4 % ont affirmé consommer du vin au moins une fois par semaine en 1990, par rapport à environ 3 % en 1994, environ 3 % en 1998, environ 4 % en 2002, environ 2 % en 2006 et environ 1 % en 2010. Chez les filles de 10 e année, environ 5 % ont affirmé consommer du vin au moins une fois par semaine en 1990, par rapport à environ 3 % en 1994, environ 3 % en 1998, environ 3 % en 2002, environ 3 % en 2006 et environ 2 % en 2010.

Les élèves ayant déclaré consommer du vin ont été moins nombreux que ceux ayant déclaré consommer de la bière au cours des six cycles de l'Enquête HBSC. En 2010, le pourcentage d'élèves qui ont déclaré boire du vin au moins une fois par semaine s'est établi à 3 % chez les garçons et à 2 % chez les filles (figure 10.6).

10.7 Consommation hebdomadaire de spiritueux déclarée par les élèves, selon l'année d'études, le sexe et l'année d'enquête (%)

Figure 10.7 - Consommation hebdomadaire de spiritueux déclarée par les élèves, selon l'année d'études, le sexe et l'année d'enquête (%)
[Texte équivalent, Figure 10.7]
10.7 Consommation hebdomadaire de spiritueux déclarée par les élèves, selon l'année d'études, le sexe et l'année d'enquête (%)

La figure 10.7 est un graphique linéaire qui montre le pourcentage approximatif des élèves qui ont affirmé consommer des spiritueux au moins une fois par semaine, selon l'année d'études, le sexe et l'année du sondage. Le graphique indique qu'en 1990, environ 2 % des garçons de 6 e année ont affirmé consommer des spiritueux au moins une fois par semaine, par rapport à environ 2 % en 1994, environ 1 % en 1998, environ 2 % en 2002, environ 2 % en 2006 et environ 1 % en 2010. Chez les garçons de 8 e année, environ 7 % ont affirmé consommer des spiritueux au moins une fois par semaine en 1990, par rapport à environ 4 % en 1994, environ 5 % en 1998, environ 11 % en 2002, environ 4 % en 2006 et environ 3 % en 2010. Chez les garçons de 10 e année, environ 15 % ont affirmé consommer des spiritueux au moins une fois par semaine en 1990, par rapport à environ 9 % en 1994, environ 11 % en 1998, environ 18 % en 2002, environ 10 % en 2006 et environ 10 % en 2010. À la même question, environ 1 % des filles de 6 e année ont affirmé consommer des spiritueux au moins une fois par semaine en 1990, par rapport à environ 1 % en 1994, environ 1 % en 1998, environ 1 % en 2002, environ 1 % en 2006 et environ 1 % en 2010. Chez les filles de 8 e année, environ 4 % ont affirmé consommer des spiritueux au moins une fois par semaine en 1990, par rapport à environ 3 % en 1994, environ 3 % en 1998, environ 10 % en 2002, environ 4 % en 2006 et environ 3 % en 2010. Chez les filles de 10 e année, environ 11 % ont affirmé consommer des spiritueux au moins une fois par semaine en 1990, par rapport à environ 8 % en 1994, environ 9 % en 1998, environ 16 % en 2002, environ 9 % en 2006 et environ 10 % en 2010.

La figure 10.7 indique les taux de consommation hebdomadaire de spiritueux, selon l'année d'études et l'année d'enquête. On constate que ces taux ont été en 2010 parmi les plus bas enregistrés depuis 1990. Aucune tendance ni à la hausse ni à la baisse ne se dégage des données sur la consommation de ces types de boissons alcoolisées recueillies dans le cadre des six cycles de l'Enquête HBSC.

La sous-question relative à la consommation de panachés (coolers) a été ajoutée au questionnaire de l'Enquête HBSC en 2006. En 2010, des pourcentages similaires de filles et de garçons de 6e et de 8e année ont déclaré consommer des panachés au moins une fois par semaine (figure 10.8). Parmi les élèves de 10e année, ces pourcentages atteignaient 5 % chez les garçons et 8 % chez les filles.

10.8 Consommation hebdomadaire de panachés déclarée par les élèves, selon l'année d'études et le sexe en 2006 et en 2010 (%)

Figure 10.8 - Consommation hebdomadaire de panachés déclarée par les élèves, selon l'année d'études et le sexe en 2006 et en 2010 (%)
[Texte équivalent, Figure 10.8]
10.8 Consommation hebdomadaire de panachés déclarée par les élèves, selon l'année d'études et le sexe en 2006 et en 2010 (%)

La figure 10.8 montre le pourcentage des élèves qui ont affirmé consommer des panachés (« coolers ») au moins une fois par semaine, selon l'année d'études, le sexe et l'année du sondage. Le graphique indique qu'en 2006, 2 % des garçons de 6 e année ont affirmé consommer des panachés, par rapport à environ 1 % en 2010. Chez les garçons de 8 e année, 5 % ont affirmé consommer des panachés en 2006, par rapport à 3 % en 2010. Chez les garçons de 10 e année, 6 % ont affirmé consommer des panachés en 2006, par rapport à 5 % en 2010. À la même question, 1 % des filles de 6 e année ont affirmé consommer des panachés en 2006, par rapport à 1 % en 2010. Chez les filles de 8 e année, 6 % ont affirmé consommer des panachés en 2006, par rapport à 4 % en 2010. Chez les filles de 10 e année, 8 % ont affirmé consommer des panachés en 2006, par rapport à 8 % en 2010.

10.9 Élèves ayant déclaré avoir déjà pris 5 consommations ou plus (4 ou plus dans le cas des filles) en une même occasion au cours des 12 derniers mois, selon l'année d'études et le sexe (%)

Figure 10.9 - Élèves ayant déclaré avoir déjà pris 5 consommations ou plus (4 ou plus dans le cas des filles) en une même occasion au cours des 12 derniers mois, selon l'année d'études et le sexe (%)
[Texte équivalent, Figure 10.9]
10.9 Élèves ayant déclaré avoir déjà pris 5 consommations ou plus (4 ou plus dans le cas des filles) en une même occasion au cours des 12 derniers mois, selon l'année d'études et le sexe (%)

La figure 10.9 montre le pourcentage des élèves qui ont affirmé avoir pris 5 consommations ou plus (4 consommations ou plus pour les filles) en une seule occasion au cours des 12 derniers mois, selon l'année d'études et le sexe. Le graphique indique que 41 % des garçons de 9 e année ont affirmé avoir pris 5 consommations ou plus en une seule occasion au cours des 12 derniers mois, par rapport à 56 % chez les garçons de 10 e année. À la même question, 38 % des filles de 9 e année ont affirmé avoir pris 4 consommations ou plus en une seule occasion au cours des 12 derniers mois, par rapport à 54 % chez les filles de 10 e année.

En 2010, le questionnaire de l'Enquête HBSC comportait une question sur les épisodes de consommation excessive d'alcool, comme ils ont été définis précé d emment. Plus de la moitié des élèves de 10e année ont déclaré avoir déjà vécu un tel épisode au cours des 12 mois précédents.

10.10 Élèves ayant déclaré avoir déjà pris assez d'alcool pour être « vraiment ivres » au moins deux fois, selon l'année d'études et le sexe (%)

Figure 10.10 - Élèves ayant déclaré avoir déjà pris assez d'alcool pour être « vraiment ivres » au moins deux fois, selon l'année d'études et le sexe (%)
[Texte équivalent, Figure 10.10]
10.10 Élèves ayant déclaré avoir déjà pris assez d'alcool pour être « vraiment ivres » au moins deux fois, selon l'année d'études et le sexe (%)

La figure 10.10 montre le pourcentage des élèves qui ont affirmé avoir déjà été « vraiment ivres » au moins deux fois, selon l'année d'études et le sexe. Le graphique indique que 2 % des garçons de 6 e année ont affirmé avoir déjà été vraiment ivres au moins deux fois, par rapport à 5 % des garçons de 7 e année, 13 % des garçons de 8 e année, 25 % des garçons de 9 e année et 41 % des garçons de 10 e année. À la même question, 1 % des filles de 6 e année ont affirmé avoir déjà été vraiment ivres au moins deux fois, par rapport à 5 % des filles de 7 e année, 14 % des filles de 8 e année, 25 % des filles de 9 e année et 39 % des filles de 10 e année.

Le rapport fait ensuite état du pourcentage d'élèves qui ont déclaré avoir déjà pris assez d'alcool pour être « vraiment ivres » au moins deux fois. Cet indicateur de la consommation abusive d'alcool est utilisé dans les rapports sur l'Enquête internationale HBSC (Currie et coll., 2006) parce qu'on estime qu'il rend compte d'un comportement qui va au-delà de la simple expérimentation en une seule occasion. En 2010, le pourcentage d'élèves qui ont déclaré avoir déjà bu suffisamment d'alcool pour être vraiment ivres était similaire chez les garçons et chez les filles et allait en augmentant avec l'année d'études (figure 10.10).

La consommation d'alcool semble plus acceptable sur le plan social que celle de cannabis.

—Un jeune, Atelier de discussion sur la santé

10.11 Élèves ayant déclaré avoir déjà pris assez d'alcool pour être « vraiment ivres » au moins deux fois, selon l'année d'études, le sexe et l'année d'enquête (%)

Figure 10.11 - Élèves ayant déclaré avoir déjà pris assez d'alcool pour être « vraiment ivres » au moins deux fois, selon l'année d'études, le sexe et l'année d'enquête (%)
[Texte équivalent, Figure 10.11]
10.11 Élèves ayant déclaré avoir déjà pris assez d'alcool pour être « vraiment ivres » au moins deux fois, selon l'année d'études, le sexe et l'année d'enquête (%)

La figure 10.11 est un graphique linéaire qui montre le pourcentage approximatif des élèves qui ont affirmé avoir déjà été « vraiment ivres » au moins deux fois, selon l'année d'études, le sexe et l'année du sondage. Le graphique indique qu'en 1990, environ 7 % des garçons de 6 e année ont affirmé avoir déjà été vraiment ivres au moins deux fois, par rapport à environ 4 % en 1994, environ 3 % in 1998, environ 4 % en 2002, environ 3 % en 2006 et environ 1 % en 2010. Chez les garçons de 8 e année, environ 22 % ont affirmé en 1990 avoir déjà été vraiment ivres au moins deux fois, par rapport à environ 15 % en 1994, environ 17 % en 1998, environ 16 % en 2002, environ 15 % en 2006 et environ 14 % en 2010. Chez les garçons de 10 e année, environ 47 % ont affirmé en 1990 avoir déjà été vraiment ivres au moins deux fois, par rapport à environ 40 % en 1994, environ 44 % en 1998, environ 45 % en 2002, environ 37 % en 2006 et environ 38 % en 2010. À la même question, environ 1 % des filles de 6 e année ont affirmé en 1990 avoir déjà été vraiment ivres au moins deux fois, par rapport à environ 1 % en 1994, environ 1 % en 1998, environ 1 % en 2002, environ 1 % en 2006 et environ 1 % en 2010. Chez les filles de 8 e année, environ 19 % ont affirmé en 1990 avoir déjà été vraiment ivres au moins deux fois, par rapport à 13 % en 1994, environ 15 % en 1998, environ 16 % en 2002, environ 16 % en 2006 et environ 15 % en 2010. Chez les filles de 10 e année, environ 45 % ont affirmé en 1990 avoir déjà été vraiment ivres au moins deux fois, par rapport à 37 % en 1994, environ 44 % en 1998, environ 43 % en 2002, environ 38 % en 2006 et environ 38 % en 2010.

Comme la question relative à l'ivresse perçue fait partie du questionnaire de l'Enquête HBSC depuis 1990, il est possible d'étudier les tendances qui se dégagent des données recueillies entre 1990 et 2010 (figure 10.11). Ces pourcentages sont demeurés relativement inchangés au cours de cette période. Chez les élèves de 10e année, par exemple, le pourcentage d'élèves ayant déjà consommé de l'alcool en quantité suffisante pour s'enivrer à au moins deux reprises était plus élevé en 1990, et est demeuré stable de 1994 à 2010.

Consommation de cannabis

10.12 Élèves de 10e année ayant déclaré avoir déjà fait l'expérimentation du cannabis, selon le sexe et l'année d'enquête (%)

Figure 10.12 - Élèves de 10 année ayant déclaré avoir déjà fait l'expérimentation du cannabis, selon le sexe et l'année d'enquête (%)
[Texte équivalent, Figure 10.12]
10.12 Élèves de 10e année ayant déclaré avoir déjà fait l'expérimentation du cannabis, selon le sexe et l'année d'enquête (%)

La figure 10.12 est un graphique linéaire qui montre le pourcentage approximatif des élèves de 10 e année qui ont déjà consommé du cannabis, selon le sexe et l'année d'études. Le graphique indique qu'en 1990, environ 25 % des garçons de 10 e année ont affirmé avoir déjà consommé du cannabis, par rapport à environ 30 % en 1994, environ 43 % en 1998, environ 50 % en 2002, environ 35 % en 2006 et environ 40 % en 2010. À la même question, environ 23 % des filles de 10 e année ont affirmé avoir déjà consommé du cannabis en 1990, par rapport à environ 26 % en 1994, environ 40 % en 1998, environ 40 % en 2002, environ 35 % en 2006 et environ 37 % en 2010.

Le pourcentage d'élèves déclarant avoir déjà consommé du cannabis a connu une progression constante depuis 1990 pour atteindre un sommet en 2002, puis diminuer légèrement au cours des deux derniers cycles de l'Enquête HBSC (figure 10.12). En 1990, environ le quart des élèves de 10e année avait fait l'expérimentation du cannabis. Après avoir doublé chez les garçons et augmenté de deux cinquièmes chez les filles en 2002, ce pourcentage avait descendu à 40 % chez les garçons et à 37 % chez les filles en 2010.

10.13 Élèves de 9e et de 10e année ayant déclaré avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois, selon le sexe et la fréquence (%)

Figure 10.13 - Élèves de 9 et de 10 année ayant déclaré avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois, selon le sexe et la fréquence (%)
[Texte équivalent, Figure 10.13]
10.13 Élèves de 9e et de 10e année ayant déclaré avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois, selon le sexe et la fréquence (%)

La figure 10.13 montre la fréquence de consommation de cannabis dans les 12 derniers mois chez les élèves de 9 e et de 10 e année, selon le sexe et exprimé en pourcentage. Le graphique indique que 72 % des garçons n'ont pas consommé de cannabis dans les 12 derniers mois, que 8 % en ont consommé une fois ou deux, que 11 % en ont consommé de 3 à 19 fois et que 10 % en ont consommé 20 fois ou plus. À la même question, 74 % des filles ont affirmé ne pas avoir consommé de cannabis dans les 12 derniers mois, 8 % en ont consommé une fois ou deux, 11 % en ont consommé de 3 à 19 fois et 8 % en ont consommé 20 fois ou plus.

 

10.14 Élèves de 9e et de 10e année ayant déclaré avoir consommé du cannabis au cours des 30 derniers jours, selon le sexe (%)

Figure 10.14 - Élèves de 9 et de 10 année ayant déclaré avoir consommé du cannabis au cours des 30 derniers jours, selon le sexe (%)
[Texte équivalent, Figure 10.14]
10.14 Élèves de 9e et de 10e année ayant déclaré avoir consommé du cannabis au cours des 30 derniers jours, selon le sexe (%)

La figure 10.14 montre la fréquence à laquelle les élèves de 9 e et de 10 e année ont consommé du cannabis au cours des 30 derniers jours, selon le sexe. Le graphique indique que 81 % des garçons n'ont pas consommé de cannabis au cours des 30 derniers jours, que 6 % en ont consommé une fois ou deux, que 8 % en ont consommé de 3 à 19 fois et que 4 % en ont consommé 20 fois ou plus. À la même question, 83 % des filles ont affirmé ne pas avoir consommé de cannabis au cours des 30 derniers jours, 7 % en ont consommé une fois ou deux, 7 % en ont consommé de 3 à 19 fois et 3 % en ont consommé 20 fois ou plus.

Environ le quart des élèves de 9e et de 10e année ont déclaré avoir consommé du cannabis au cours des 12 mois précédents (figure 10.13), sans variation significative selon le sexe. Pour évaluer la fréquence de consommation du cannabis, nous avons demandé aux élèves d'indiquer combien de fois ils avaient pris du cannabis au cours des 30 derniers jours (figure 10.14). En 2010, moins d'un élève sur cinq a répondu à cette question dans l'affirmative. De ce nombre, 12 % des garçons et 10 % des filles ont déclaré avoir consommé du cannabis trois fois ou plus au cours des 30 derniers jours, ce qui dénote une consommation régulière.

10.15 Élèves de 9e et de 10e année ayant déclaré avoir consommé des drogues illicites et consommé des médicaments pour obtenir une sensation d'euphorie au cours des 12 mois, selon le sexe (%)

Figure 10.15 - Élèves de 9 et de 10 année ayant déclaré avoir consommé des drogues illicites et consommé des médicaments pour obtenir une sensation d'euphorie au cours des 12 mois, selon le sexe (%)
[Texte équivalent, Figure 10.15]
10.15 Élèves de 9e et de 10e année ayant déclaré avoir consommé des drogues illicites et consommé des médicaments pour obtenir une sensation d'euphorie au cours des 12 mois, selon le sexe (%)

La figure 10.15 montre le pourcentage des élèves de 9 e et de 10 e année qui ont affirmé avoir consommé des drogues illicites et des médicaments pour obtenir une sensation d'euphorie au cours des 12 derniers mois, selon le sexe. Le graphique indique que 5 % des garçons et 6 % des filles ont consommé des analgésiques comme Percodan, Demoral, Oxycontin ou Codeine au cours des 12 derniers mois, que 4 % des garçons et 4 % des filles ont consommé de l'Ecstasy ou du MDMA (aussi appelé E, Xtc, Adam et X), que 4 % des garçons et 3 % des filles ont consommé du LSD ou d'autres hallucinogènes comme le PCP, les champignons magiques, la mescaline ou le peyotl, que 4 % des garçons et 2 % des filles ont consommé de la salvia (aussi appelée Sally D, Divine Sage et Magic Mint), que 2 % des garçons et 2 % des filles ont consommé de la cocaïne (aussi appelée coke et crack), que 2 % des garçons et 2 % des filles ont consommé des stimulants comme Ritalin, Concerta ou Adderall, que 1 % des garçons et 2 % des filles ont consommé de la colle ou des solvants comme de l'essence ou du gaz hilarant, que 1 % des garçons et 1 % des filles ont consommé des sédatifs ou des tranquillisants comme Valium, Ativan ou Xanax, que 1 % des garçons et 1 % filles ont consommé de l'amphétamine (aussi appelée speed), que 1 % des garçons et 1 % des filles ont consommé des opiacés (aussi appelée héroïne, junk et smack) et que 1 % des garçons et 1 % des filles ont consommé de la métamphétamine ou du Crystal meth (aussi appelé ice).

La figure 10.15 indique les pourcentages des élèves anglophones de 9e et de 10e année qui ont déclaré avoir consommé des drogues illicites ou des médicaments pour obtenir une sensation d'euphorie (note : ces chiffres représentent environ 88 % des 10 000 élèves de 9e et de 10e année faisant partie de l'échantillon de l'Enquête HBSC de 2010; comme le libellé des questions figurant dans la version française du questionnaire était légèrement différent, les résultats n'étaient pas comparables).

Le taux de consommation de drogues illicites était inférieur au taux de consommation de cannabis. Les substances que les élèves de 9e et de 10e année ont été les plus nombreux à déclarer consommer ont été : les analgésiques, l'ecstasy, le LSD et les autres hallucinogènes, et la salvia. Les substances les moins fréquemment consommées étaient les amphétamines, la méthamphétamine, les opiacés, la colle ou les solvants et les sédatifs.

Nocivité perçue de la consommation de drogues

Le questionnaire de l'Enquête HBSC de 2010 comportait aussi une question invitant les élèves à indiquer jusqu'à quel point ils estimaient que le tabagisme, la consommation d'alcool et la consommation de drogues pouvaient être nocifs pour la santé. Pour ce qui concerne la consommation occasionnelle de ces substances (« une fois de temps en temps »), on peut voir au tableau 10.1 que des proportions importantes d'élèves ont déclaré qu'ils estimaient qu'elle ne présentait qu'un faible risque ou pas de risque. Ainsi, deux élèves sur cinq ont indiqué que le fait de fumer des cigarettes une fois de temps en temps ne présentait qu'un « faible risque » ou « pas de risque » pour la santé, cette proportion variant légèrement selon l'année d'études et le sexe. Parmi les élèves de 9e et de 10e année, 39 % des garçons et 31 % des filles ont déclaré qu'ils estimaient que la consommation occasionnelle de cannabis ne présentait qu'un faible risque. Dans le cas de l'alcool, environ deux tiers des élèves ont déclaré qu'ils estimaient que sa consommation occasionnelle ne présentait qu'un « faible risque » ou « pas de risque ». Les élèves ont par ailleurs été beaucoup moins nombreux à déclarer que la consommation régulière de ces substances ne présentait qu'un « faible risque » ou « pas de risque ».

Nous avons aussi demandé aux élèves de 9e et de 10e année d'indiquer jusqu'à quel point ils estimaient que la consommation de drogues illicites autres que le cannabis ou la consommation de médicaments pour obtenir une sensation d'euphorie était nocive pour la santé. Seuls de faibles pourcentages d'élèves ont indiqué qu'ils estimaient que la consommation occasionnelle d'ecstasy, de LSD ou d'autres hallucinogènes, de colle ou de solvants ou d'analgésiques, de tranquilisants ou de stimulants ne présentait qu'un « faible risque » ou « pas de risque » pour la santé (tableau 10.1). Peu d'élèves (<10 %) ont indiqué qu'ils estimaient que la consommation régulière de ces substances ne présentait que peu de risque pour la santé.

Tableau 10.1 : Élèves qui ont indiqué qu'ils estimaient que les comportements à risque ne présentaient qu'un faible risque ou pas de risque pour la santé, selon l'année d'études et le sexe (%)
  Années d'études Garçons Filles
Fumer des cigarettes une fois de temps en temps 6 à 8 39 37
9 et 10 44 43
Fumer régulièrement des cigarettes 6 à 8 11 9
9 et 10 9 6
Fumer de la marijuana une fois de temps en temps 6 à 8 23 18
9 et 10 39 31
Fumer régulièrement de la marijuana 6 à 8 12 9
9 et 10 19 11
Boire de l'alcool une fois de temps en temps 6 à 8 62 59
9 et 10 64 66
Boire régulièrement de l'alcool 6 à 8 20 13
9 et 10 19 12
Consommer de l'ecstasy une fois de temps en temps 9 et 10 15 13
Consommer régulièrement de l'ecstasy 9 et 10 7 4
Consommer des hallucinogènes, du LSD ou de la PCP une fois de temps en temps 9 et 10 12 9
Consommer régulièrement des hallucinogènes, du LSD ou de la PCP 9 et 10 7 4
Inhaler de la colle ou des solvants une fois de temps en temps 9 et 10 16 13
Inhaler régulièrement de la colle ou des solvants 9 et 10 8 5
Consommer des analgésiques, tranquillisants ou stimulants une fois de temps en temps 9 et 10 15 13
Consommer régulièrement des analgésiques, tranquillisants ou stimulants 9 et 10 8 5

Rapports sexuels

Pour ce qui concerne les rapports sexuels, nous étions autorisés à poser la question générale suivante : « As-tu déjà eu des relations sexuelles avec pénétration? », ainsi que d'autres questions relatives aux relations sexuelles avec pénétration. Nous n'avons cependant pas eu le droit de poser de questions plus précises sur les pratiques sexuelles (p. ex., relations orales, anales ou vaginales). Ces limites concernant les questions pouvant être posées dans le cadre de l'Enquête HBSC nous ont été imposées en raison du protocole de l'enquête internationale et des conditions dont était assortie l'autorisation d'effectuer un sondage auprès des élèves dans les salles de classe partout au pays.

Parfois, plus l'interdiction est rigoureuse... plus les jeunes sont tentés de l'enfreindre.

—Un jeune, Atelier de discussion sur la santé

10.16 Âge auquel les élèves de 9e et de 10e année ont eu leurs premières relations sexuelles, selon le sexe (%)

Figure 10.16 - Âge auquel les élèves de 9 et de 10 année ont eu leurs premières relations sexuelles, selon le sexe (%)
[Texte équivalent, Figure 10.16]
10.16 Âge auquel les élèves de 9e et de 10e année ont eu leurs premières relations sexuelles, selon le sexe (%)

La figure 10.16 montre l'âge auquel les élèves de 9 e et de 10 e année ont eu leurs premières relations sexuelles, selon le sexe et exprimé en pourcentage. Le graphique indique que 73 % des garçons de 9 e et de 10 e année n'ont jamais eu de relations sexuelles, que 2 % d'entre eux ont eu leurs premières relations sexuelles à 16 ans ou plus, que 7 % d'entre eux avaient 15 ans, que 9 % d'entre eux avaient 14 ans, que 3 % d'entre eux avaient 13 ans, que 2 % d'entre eux avaient 12 ans et que 4 % d'entre eux avaient 11 ans ou moins. À la même question, 76 % des filles de 9 e et de 10 e année ont indiqué n'avoir jamais eu de relations sexuelles, tandis que 1 % d'entre elles ont eu leurs premières relations sexuelles à 16 ans ou plus, 7 % d'entre elles avaient 15 ans, 9 % d'entre elles avaient 14 ans, 5 % d'entre elles avaient 13 ans, 1 % d'entre elles avaient 12 ans et 1 % d'entre elles avaient 11 ans ou moins.

Au total, 27 % des garçons et 24 % des filles de 9e et de 10e année ont déclaré avoir déjà eu des relations sexuelles (figure 10.16). De ce nombre, 6 % des garçons et 2 % des filles ont déclaré avoir eu leurs premières relations sexuelles alors qu'ils étaient âgés de 12 ans ou moins.

10.17 Élèves de 9eet de 10e année ayant déclaré avoir déjà eu des relations sexuelles, selon le sexe en 2002, 2006 et 2010 (%)

Figure 10.17 - Élèves de 9 et de 10 année ayant déclaré avoir déjà eu des relations sexuelles, selon le sexe en 2002, 2006 et 2010 (%)
[Texte équivalent, Figure 10.17]
10.17 Élèves de 9e et de 10e année ayant déclaré avoir déjà eu des relations sexuelles, selon le sexe en 2002, 2006 et 2010 (%)

La figure 10.17 est un graphique linéaire qui montre le pourcentage des élèves de 9 e et de 10 e année qui affirment avoir déjà eu des relations sexuelles, selon le sexe, pour les années 2002, 2006 et 2010. Le graphique indique qu'en 2002, environ 20 % des garçons de 9 e année ont affirmé avoir déjà eu des relations sexuelles, par rapport à environ 20 % en 2006 et à environ 24 % en 2010. Chez les garçons de 10 e année, environ 27 % ont affirmé en 2002 avoir déjà eu des relations sexuelles, par rapport à environ 25 % en 2006 et à environ 31 % en 2010. À la même question, environ 18 % des filles de 9 e année ont affirmé en 2002 avoir déjà eu des relations sexuelles, par rapport à environ 19 % en 2006 et à environ 19 % en 2010. Chez les filles de 10 e année, environ 25 % ont affirmé en 2002 avoir déjà eu des relations sexuelles, par rapport à environ 27 % en 2006 et à environ 31 % en 2010.

Le pourcentage des élèves de 9e et de 10e année qui ont déclaré avoir déjà eu des relations sexuelles a légèrement augmenté de 2002 à 2010 (figure 10.17). Parmi les élèves de 10e année, ce pourcentage est passé de 27 à 31 % chez les garçons et de 25 à 31 % chez les filles.

10.18 Élèves de 9e et de 10e année ayant déclaré qu'eux ou leur partenaire avaient utilisé un condom la dernière fois qu'ils ont eu des relations sexuelles, selon le sexe (%)

Figure 10.18 - Élèves de 9 et de 10 année ayant déclaré qu'eux ou leur partenaire avaient utilisé un condom la dernière fois qu'ils ont eu des relations sexuelles, selon le sexe (%)
[Texte équivalent, Figure 10.18]
10.18 Élèves de 9e et de 10e année ayant déclaré qu'eux ou leur partenaire avaient utilisé un condom la dernière fois qu'ils ont eu des relations sexuelles, selon le sexe (%)

La figure 10.18 montre le pourcentage d'élèves de 9 e et de 10 e années qui ont affirmé qu'eux ou leur partenaire ont utilisé un condom la dernière fois qu'ils ont eu des relations sexuelles, selon le sexe. Le graphique indique que 72 % des garçons de 9 e année affirment avoir utilisé un condom la dernière fois qu'ils ont eu des relations sexuelles, par rapport à 75 % chez les garçons de 10 e année. À la même question, 75 % des filles de 9 e année affirment que leur partenaire a utilisé un condom la dernière qu'elles ont eu des relations sexuelles, par rapport à 69 % chez les filles de 10 e année.

Parmi la minorité des élèves ayant déclaré avoir déjà eu des relations sexuelles, environ trois quart des élèves de 9e et de 10e année ont indiqué qu'un condom avait été utilisé la dernière fois qu'ils avaient eu des relations sexuelles (figure 10.18), ce pourcentage étant légèrement plus faible chez les filles de 10e année que chez celles de 9e année.

10.19 Moyens de contraception utilisés déclarés par les élèves de 9e et de 10e année sexuellement actifs la dernière fois où ils ont eu des relations sexuelles, selon le sexe (%)

Figure 10.19 - Moyens de contraception utilisés déclarés par les élèves de 9 et de 10 année sexuellement actifs la dernière fois où ils ont eu des relations sexuelles, selon le sexe (%)
[Texte équivalent, Figure 10.19]
10.19 Moyens de contraception utilisés déclarés par les élèves de 9e et de 10e année sexuellement actifs la dernière fois où ils ont eu des relations sexuelles, selon le sexe (%)

La figure 10.19 montre les moyens contraceptifs utilisés par les élèves de 9 e et de 10 e année sexuellement actifs la dernière fois qu'ils ont eu des relations sexuelles, selon le sexe et exprimé en pourcentage. Le graphique indique que 71 % des garçons et 70 % des filles ont utilisé le condom comme moyen contraceptif la dernière fois qu'ils ont eu des relations sexuelles, que 39 % des garçons et 48 % des filles ont utilisé la pilule contraceptive, que 19 % des garçons et 21 % des filles ont utilisé le retrait, que 7 % des garçons et 2 % des filles n'étaient pas certains du moyen contraceptif utilisé, que 6 % des garçons et 3 % des filles ont utilisé un autre moyen et que 13 % des garçons et 8 % des filles n'ont utilisé aucun moyen contraceptif.

Nous avons aussi demandé aux élèves de 9e et de 10e année d'indiquer les moyens de contraception qu'eux ou leur partenaire avaient utilisés lors de leurs dernières relations sexuelles. Un nombre important de répondants ont indiqué avoir utilisé plus d'un moyen. Les moyens de contraception les plus utilisés sont le condom, 71 % des garçons et 70 % des filles ayant déclaré qu'un condom avait été utilisé lors de leurs dernières relations sexuelles (figure 10.19). L'utilisation de la pilule contraceptive se classe au deuxième rang parmi les méthodes de contraception les plus utilisées, 39 % des garçons et 48 % des filles ayant indiqué qu'eux ou leur partenaire y avaient eu recours lors de leurs dernières relations sexuelles. Comme nous l'avions constaté lors des cycles 2002 et 2006 de l'Enquête (données non présentées), le retrait continue d'être pratiqué par les élèves des deux années d'études, 19 % des garçons et 21 % des filles ayant déclaré y avoir recours.

Relations entre la consommation de drogues et les comportements à risque et la santé mentale

Tabagisme

10.20 Élèves ayant déclaré un niveau élevé de problèmes affectifs, selon la fréquence à laquelle ils fument des cigarettes et selon le sexe (%) Note de bas de page 1

Figure 10.20 - Élèves ayant déclaré un niveau élevé de problèmes affectifs, selon la fréquence à laquelle ils fument des cigarettes et selon le sexe  (%) *
[Texte équivalent, Figure 10.20]
10.20 Élèves ayant déclaré un niveau élevé de problèmes affectifs, selon la fréquence à laquelle ils fument des cigarettes et selon le sexe (%) *

La figure 10.20 montre le pourcentage d'élèves ayant déclaré un niveau élevé de problèmes affectifs, selon la fréquence à laquelle ils fument des cigarettes et selon le sexe. Le graphique indique que 25 % des garçons qui n'ont jamais fumé la cigarette déclarent un niveau élevé de problèmes affectifs, par rapport à 38 % chez les garçons qui fument occasionnellement des cigarettes et à 32 % chez les garçons qui fument des cigarettes tous les jours. À la même question, 38 % des filles qui n'ont jamais fumé la cigarette déclarent un niveau élevé de problèmes affectifs, par rapport à 59 % chez les filles qui fument occasionnellement des cigarettes et à 59 % chez les filles qui fument des cigarettes tous les jours.

* 25 % des garçons ayant indiqué ne jamais fumer de cigarettes déclarent des niveaux relativement élevés de problèmes affectifs, comparativement à 38 % des garçons ayant déclaré fumer à l'occasion. On trouvera au chapitre 1 une explication complète sur comment il faut interpréter les figures portant sur la santé mentale.

Tant les garçons que les filles ayant déclaré faire un usage occasionnel ou quotidien du tabac étaient plus nombreux à afficher un niveau élevé de problèmes affectifs (figure 10.20) et de problèmes de comportement (figure 10.21). Le pourcentage de jeunes ayant déclaré un niveau élevé de problèmes de comportement était deux fois plus haut chez les fumeurs que chez les non-fumeurs. Ces données viennent confirmer les données de recherche indiquant que le tabagisme a une incidence sur la santé affective et comportementale (Kollins, McClernon et Fuemmeler, 2005). En revanche, on peut voir à la figure 10.22 qu'il existe comme prévu une corrélation positive entre le fait de ne pas fumer et l'équilibre affectif.

10.21 Élèves ayant déclaré un niveau élevé de problèmes de comportement, selon la fréquence à laquelle ils fument des cigarettes et selon le sexe (%)

Figure 10.21 - Élèves ayant déclaré un niveau élevé de problèmes de comportement, selon la fréquence à laquelle ils fument des cigarettes et selon le sexe  (%)
[Texte équivalent, Figure 10.21]
10.21 Élèves ayant déclaré un niveau élevé de problèmes de comportement, selon la fréquence à laquelle ils fument des cigarettes et selon le sexe (%)

La figure 10.21 montre le pourcentage des élèves ayant déclaré un niveau élevé de problèmes de comportement, selon la fréquence à laquelle ils fument des cigarettes et selon le sexe. Le graphique indique que 36 % des garçons qui n'ont jamais fumé la cigarette déclarent un niveau élevé de problèmes de comportement, par rapport à 72 % chez les garçons qui fument occasionnellement des cigarettes et à 76 % chez les garçons qui fument des cigarettes tous les jours. À la même question, 28 % des filles qui n'ont jamais fumé la cigarette déclarent un niveau élevé de problèmes de comportement, par rapport à 66 % chez les filles qui fument occasionnellement des cigarettes et à 69 % chez les filles qui fument des cigarettes tous les jours.

10.22 Élèves ayant déclaré un niveau élevé d'équilibre affectif, selon la fréquence à laquelle ils fument des cigarettes et selon le sexe (%)

Figure 10.22 - Élèves ayant déclaré un niveau élevé d'équilibre affectif, selon la fréquence à laquelle ils fument des cigarettes et selon le sexe (%)
[Texte équivalent, Figure 10.22]
10.22 Élèves ayant déclaré un niveau élevé d'équilibre affectif, selon la fréquence à laquelle ils fument des cigarettes et selon le sexe (%)

La figure 10.22 montre le pourcentage des jeunes ayant déclaré un niveau élevé d'équilibre affectif, selon la fréquence à laquelle ils fument des cigarettes et selon le sexe. Le graphique indique que 43 % des garçons qui n'ont jamais fumé la cigarette déclarent un niveau élevé d'équilibre affectif, par rapport à 31 % chez les garçons qui fument occasionnellement des cigarettes et à 33 % chez les garçons qui fument des cigarettes tous les jours. À la même question, 32 % des filles qui n'ont jamais fumé la cigarette déclarent un niveau élevé d'équilibre affectif, par rapport à 20 % chez les filles qui fument occasionnellement des cigarettes et à 17 % chez les filles qui fument des cigarettes tous les jours.

Consommation excessive d'alcool

10.23 Élèves ayant déclaré un niveau élevé de problèmes affectifs, selon le nombre d'épisodes de consommation excessive d'alcool au cours des 12 derniers mois et selon le sexe (%)

Figure 10.23 - Élèves ayant déclaré un niveau élevé de problèmes affectifs, selon le nombre d'épisodes de consommation excessive d'alcool au cours des 12 derniers mois et selon le sexe (%)
[Texte équivalent, Figure 10.23]
10.23 Élèves ayant déclaré un niveau élevé de problèmes affectifs, selon le nombre d'épisodes de consommation excessive d'alcool au cours des 12 derniers mois et selon le sexe (%)

La figure 10.23 montre le pourcentage des élèves ayant déclaré un niveau élevé de problèmes affectifs, selon le nombre d'épisodes de consommation excessive d'alcool au cours des 12 derniers mois et selon le sexe. Le graphique indique que 24 % des garçons qui consomment de l'alcool avec excès moins d'une fois par mois déclarent un niveau élevé de problèmes émotionnels, par rapport à 24 % chez les garçons qui consomment de l'alcool avec excès une fois par mois et à 33 % chez les garçons qui consomment de l'alcool avec excès chaque semaine. À la même question, 37 % des filles qui consomment de l'alcool avec excès moins d'une fois par mois déclarent un niveau élevé de problèmes émotionnels, par rapport à 43 % chez les filles qui consomment de l'alcool avec excès une fois par mois et à 44 % chez les filles qui consomment de l'alcool avec excès chaque semaine.

Comme dans le cas du tabagisme, les élèves ayant déclaré avoir consommé de l'alcool avec excès au cours des 12 mois précédents étaient plus nombreux à déclarer un niveau élevé de problèmes affectifs (figure 10.23) et de comportement (figure 10.24). Les élèves ayant déclaré consommer de l'alcool avec excès chaque semaine étaient plus susceptibles de faire état de problèmes affectifs et environ deux fois plus susceptibles de déclarer un niveau élevé de problèmes de comportement que ceux qui consommaient de l'alcool avec excès moins d'une fois par mois ou jamais. Nous avons relevé une corrélation négative entre la consommation excessive d'alcool et l'équilibre affectif chez les filles mais non chez les garçons (figure 10.25), ce qui confirme les données de recherche indiquant que les filles sont plus nombreuses que les garçons à faire une consommation excessive d'alcool afin de composer avec leurs émotions négatives (Chalder, Elgar et Bennett, 2006).

10.24 Élèves ayant déclaré un niveau élevé de problèmes de comportement, selon le nombre d'épisodes de consommation excessive d'alcool au cours des 12 derniers mois et selon le sexe (%)

Figure 10.24 - Élèves ayant déclaré un niveau élevé de problèmes de comportement, selon le nombre d'épisodes de consomma tion excessive d'alcool au cours des 12 derniers mois et selon le sexe (%)
[Texte équivalent, Figure 10.24]
10.24 Élèves ayant déclaré un niveau élevé de problèmes de comportement, selon le nombre d'épisodes de consommation excessive d'alcool au cours des 12 derniers mois et selon le sexe (%)

La figure 10.24 montre le pourcentage des élèves ayant déclaré un niveau élevé de problèmes de comportement, selon le nombre d'épisodes de consommation excessive d'alcool au cours des 12 derniers mois et selon le sexe. Le graphique indique que 32 % des garçons qui consomment de l'alcool avec excès moins d'une fois par mois déclarent un niveau élevé de problèmes de comportement, par rapport à 57 % chez les garçons qui consomment de l'alcool avec excès une fois par mois et à 72 % chez les garçons qui consomment de l'alcool avec excès chaque semaine. À la même question, 22 % des filles qui consomment de l'alcool avec excès moins d'une fois par mois déclarent un niveau élevé de problèmes de comportement, par rapport à 51 % chez les filles qui consomment de l'alcool avec excès une fois par mois et à 66 % chez les filles qui consomment de l'alcool avec excès chaque semaine.

10.25 Élèves ayant déclaré un niveau élevé d'équilibre affectif, selon le nombre d'épisodes de consommation excessive d'alcool au cours des 12 derniers mois et selon le sexe (%)

Figure 10.25 - Élèves ayant déclaré un niveau élevé d'équilibre affectif, selon le nombre d'épisodes de consommation excessive d'alcool au cours des 12 derniers mois et selon le sexe (%)
[Texte équivalent, Figure 10.25]
10.25 Élèves ayant déclaré un niveau élevé d'équilibre affectif, selon le nombre d'épisodes de consommation excessive d'alcool au cours des 12 derniers mois et selon le sexe (%)

La figure 10.25 montre la pourcentage des élèves ayant déclaré un niveau élevé d'équilibre affectif, selon le nombre d'épisodes de consommation excessive d'alcool au cours des 12 derniers mois et selon le sexe. Le graphique indique que 32 % des garçons qui consomment de l'alcool avec excès mois d'une fois par mois déclarent un niveau élevé d'équilibre affectif, par rapport à 25 % chez les garçons qui consomment de l'alcool avec excès une fois par mois et à 31 % chez les garçons qui consomment de l'alcool avec excès chaque semaine. À la même question, 22 % des filles qui consomment de l'alcool avec excès moins d'une fois par mois déclarent un niveau élevé d'équilibre affectif, par rapport à 16 % chez les filles qui consomment de l'alcool avec excès une fois par mois et à 15 % chez les filles qui consomment de l'alcool avec excès chaque semaine.

Consommation de cannabis

10.26 Élèves ayant déclaré un niveau élevé de problèmes affectifs, selon le nombre de fois où ils ont déjà consommé du cannabis et selon le sexe (%)

Figure 10.26 - Élèves ayant déclaré un niveau élevé de problèmes affectifs, selon le nombre de fois où ils ont déjà consommé du cannabis et selon le sexe (%)
[Texte équivalent, Figure 10.26]
10.26 Élèves ayant déclaré un niveau élevé de problèmes affectifs, selon le nombre de fois où ils ont déjà consommé du cannabis et selon le sexe (%)

La figure 10.26 montre le pourcentage des élèves ayant déclaré un niveau élevé de problèmes affectifs, selon le nombre de fois où ils ont déjà consommé du cannabis et selon le sexe. Le graphique indique que 24 % des garçons qui n'ont jamais consommé de cannabis déclarent un niveau élevé de problèmes affectifs, par rapport à 25 % chez les garçons qui ont consommé du cannabis à une ou deux occasions et à 27 % chez les garçons qui ont consommé du cannabis à au moins trois occasions. À la même question, 34 % des filles qui n'ont jamais consommé de cannabis déclarent un niveau élevé de problèmes affectifs, par rapport à 43 % chez les filles qui ont consommé du cannabis à une ou deux occasions et à 48 % chez les filles qui ont consommé du cannabis à au moins trois occasions.

10.27 Élèves ayant déclaré un niveau élevé de problèmes de comportement, selon le nombre de fois où ils ont déjà consommé du cannabis et selon le sexe (%)

Figure 10.27 - Élèves ayant déclaré un niveau élevé de problèmes de comportement, selon le nombre de fois où ils ont déjà consommé du cannabis et selon le sexe (%)
[Texte équivalent, Figure 10.27]
10.27 Élèves ayant déclaré un niveau élevé de problèmes de comportement, selon le nombre de fois où ils ont déjà consommé du cannabis et selon le sexe (%)

La figure 10.27 montre le pourcentage des élèves ayant déclaré un niveau élevé de problèmes de comportement, selon le nombre de fois où ils ont déjà consommé du cannabis et selon le sexe. Le graphique indique que 31 % des garçons qui n'ont jamais consommé de cannabis déclarent un niveau élevé de problèmes de comportement, par rapport à 45 % chez les garçons qui ont consommé du cannabis à une ou deux occasions et à 63 % chez les garçons qui ont consommé du cannabis à au moins trois occasions. À la même question, 20 % des filles qui n'ont jamais consommé de cannabis déclarent un niveau élevé de problèmes de comportement, par rapport à 35 % chez les filles qui ont consommé du cannabis à une ou deux occasions et à 59 % chez les filles qui ont consommé du cannabis à au moins trois occasions.

Les liens entre la consommation de cannabis et chacun des quatre indicateurs de la santé mentale (figures 10.26 à 10.29) donnent à penser que la fréquence de consommation du cannabis est associée avec un niveau élevé de problèmes affectifs chez les filles et de problèmes de comportement chez les deux sexes. On constate à la figure 10.26 qu'il existe une corrélation entre la présence de problèmes affectifs et la fréquence de consommation du cannabis chez les deux sexes, mais que cette corrélation est faible chez les garçons. Il est difficile de déterminer si la consommation de cannabis constitue une cause ou une conséquence de l'apparition de problèmes affectifs chez les filles ou si la coocurrence des deux phénomènes s'explique par d'autres facteurs. On peut voir à la figure 10.29 qu'il existe une corrélation entre la consommation de cannabis et les comportements prosociaux chez les filles mais non chez les garçons.

[Le cannabis] est partout — on en voit qui roulent et fument un joint même dans l'autobus.

—Un jeune, Atelier de discussion sur la santé

10.28 Élèves ayant déclaré un niveau élevé d'équilibre affectif, selon le nombre de fois où ils ont déjà consommé du cannabis et selon le sexe (%)

Figure 10.28 - Élèves ayant déclaré un niveau élevé d'équilibre affectif, selon le nombre de fois où ils ont déjà consommé du cannabis et selon le sexe (%)
[Texte équivalent, Figure 10.28]
10.28 Élèves ayant déclaré un niveau élevé d'équilibre affectif, selon le nombre de fois où ils ont déjà consommé du cannabis et selon le sexe (%)

La figure 10.28 montre le pourcentage des élèves ayant déclaré un niveau élevé d'équilibre affectif, selon le nombre de fois où ils ont déjà consommé du cannabis et selon le sexe. Le graphique indique que 32 % des garçons qui n'ont jamais consommé de cannabis déclarent un niveau élevé d'équilibre affectif, par rapport à 29 % chez les garçons qui ont consommé du cannabis à une ou deux occasions et à 26 % chez les garçons qui ont consommé du cannabis à au moins trois occasions. À la même question, 22 % des filles qui n'ont jamais consommé de cannabis déclarent un niveau élevé d'équilibre affectif, par rapport à 19 % chez les filles qui ont consommé du cannabis à une ou deux occasions et à 13 % chez les filles qui ont consommé du cannabis à au moins trois occasions.

10.29 Élèves ayant déclaré un niveau élevé de comportements prosociaux, selon le nombre de fois où ils ont déjà consommé du cannabis et selon le sexe (%)

Figure 10.29 - Élèves ayant déclaré un niveau élevé de comportements prosociaux, selon le nombre de fois où ils ont déjà consommé du cannabis et selon le sexe (%)
[Texte équivalent, Figure 10.29]
10.29 Élèves ayant déclaré un niveau élevé de comportements prosociaux, selon le nombre de fois où ils ont déjà consommé du cannabis et selon le sexe (%)

La figure 10.29 montre le pourcentage des élèves ayant déclaré un niveau élevé de comportements prosociaux, selon le nombre de fois où ils ont déjà consommé du cannabis et selon le sexe. Le graphique indique que 26 % des garçons qui n'ont jamais consommé de cannabis déclarent un niveau élevé de comportements prosociaux, par rapport à 33 % chez les garçons qui ont consommé du cannabis à une ou deux occasions et à 25 % chez les garçons qui ont consommé du cannabis à au moins trois occasions. À la même question, 44 % des filles qui n'ont jamais consommé de cannabis déclarent un niveau élevé de comportements prosociaux, par rapport à 46 % chez les filles qui ont consommé du cannabis à une ou deux occasions et à 33 % chez les filles qui ont consommé du cannabis à au moins trois occasions.

Rapports sexuels

À l'instar des autres comportements à risque, le fait d'avoir déjà eu des relations sexuelles est lui aussi corrélé avec la présence de problèmes de comportement. Bien que la plupart des garçons et des filles n'aient jamais eu de relations sexuelles, ceux qui en ont déjà eu sont plus susceptibles de déclarer un niveau élevé de problèmes de comportement (figure 10.30). Les garçons qui ont déjà eu des relations sexuelles sont toutefois plus susceptibles d'afficher un niveau élevé d'équilibre affectif que ceux qui n'en ont jamais eu (figure 10.31). Par contraste, chez les filles, le fait d'avoir déjà eu des relations sexuelles a une incidence négative sur le niveau déclaré d'équilibre affectif. Bien que les différences observées soient peu importantes, il convient de souligner cette relation inverse entre les deux variables chez les garçons et chez les filles.

10.30 Élèves ayant déclaré un niveau élevé de problèmes de comportement, selon qu'ils aient déjà eu ou non des relations sexuelles et selon le sexe (%)

Figure 10.30 - Élèves ayant déclaré un niveau élevé de problèmes de comportement, selon qu'ils aient déjà eu ou non des relations sexuelles et selon le sexe (%)
[Texte équivalent, Figure 10.30]
10.30 Élèves ayant déclaré un niveau élevé de problèmes de comportement, selon qu'ils aient déjà eu ou non des relations sexuelles et selon le sexe (%)

La figure 10.30 montre le pourcentage des élèves ayant déclaré un niveau élevé de problèmes de comportement, selon qu'ils aient déjà eu ou non des relations sexuelles et selon le sexe. Le graphique indique que 62 % des garçons qui ont déjà eu des relations sexuelles déclarent un niveau élevé de problèmes de comportement, par rapport à 33 % chez les garçons qui n'ont jamais eu de relations sexuelles. À la même question, 49 % des filles qui ont déjà eu des relations sexuelles déclarent un niveau élevé de problèmes de comportement, par rapport à 25 % chez les filles qui n'ont jamais eu de relations sexuelles.

10.31 Élèves ayant déclaré un niveau élevé d'équilibre affectif, selon qu'ils aient déjà eu ou non des relations sexuelles et selon le sexe (%)

Figure 10.31 - Élèves ayant déclaré un niveau élevé d'équilibre affectif, selon qu'ils aient déjà eu ou non des relations sexuelles et selon le sexe (%)
[Texte équivalent, Figure 10.31]
10.31 Élèves ayant déclaré un niveau élevé d'équilibre affectif, selon qu'ils aient déjà eu ou non des relations sexuelles et selon le sexe (%)

La figure 10.31 montre le pourcentage des élèves ayant déclaré un niveau élevé d'équilibre affectif, selon qu'ils aient déjà eu ou non des relations sexuelles et selon le sexe. Le graphique indique que 48 % des garçons qui ont déjà eu des relations sexuelles déclarent un niveau élevé d'équilibre affectif, par rapport à 44 % chez les garçons qui n'ont jamais eu de relations sexuelles. À la même question, 26 % des filles qui ont déjà eu des relations sexuelles déclarent un niveau élevé d'équilibre affectif, par rapport à 30 % chez les filles qui n'ont jamais eu de relations sexuelles.

Réactions des jeunes face aux résultats

L'atelier de discussion visait notamment à faire connaître ce que les membres d'un groupe diversifié de jeunes pensaient des questions ayant une incidence positive ou négative sur la santé mentale des jeunes au Canada. Ils ont d'abord pris connaissance des pourcentages de jeunes adoptant les divers types de comportements à risque et ont ensuite tenté de dégager les relations entre ces pourcentages et les quatre indicateurs standards de la santé mentale.

Les jeunes présents ont parlé ouvertement de leur exposition aux comportements à risque, qu'il s'agisse du tabagisme, de la consommation de cannabis ou d'autres drogues ou de la consommation ou de l'abus d'alcool. Il est clairement ressorti qu'ils comprenaient que ces comportements étaient répandus au sein de leurs écoles et de leurs quartiers.

Il est également clairement ressorti qu'ils comprenaient que l'adoption de ces comportements pouvait avoir une incidence sur la santé mentale, comme l'indiquent les taux plus élevés de problèmes affectifs et de problèmes de comportement relevés chez les jeunes qui fument, consomment du cannabis et consomment de l'alcool avec excès. Ils se sont réjouis de voir qu'il semble que le fait de ne pas adopter de tels comportements ait une incidence positive sur l'équilibre affectif. Il a par ailleurs été plus difficile de déterminer s'ils estimaient que l'adoption de ces comportements était positive ou négative, faisait simplement partie du processus de maturation ou s'expliquait entièrement par les influences sociales s'exerçant sur eux.

Il ressort des observations faites dans le cadre de l'atelier que les familles, les écoles et les collectivités se doivent de sensibiliser les jeunes aux conséquences du tabagisme, de l'abus d'alcool, de la consommation de drogues illicites, de la consommation impropre de médicaments et des relations sexuelles non protégées. À défaut de mesures appropriées, l'adoption de ces comportements peut amener les jeunes à s'engager sur une trajectoire qui aura ultérieurement pour eux nombre de conséquences néfastes (Due et coll., 2011). Les stratégies visant à réduire le plus possible l'adoption de comportements à risque par les adolescents doivent aussi mettre l'accent sur les éléments qui ont une incidence positive sur la santé mentale et sur le développement des aptitudes sociales propres à permettre aux jeunes d'éviter d'adopter de tels comportements.

Résumé et implications

Principaux sujets de préoccupation

  1. L'alcool et le cannabis sont les substances psychoactives les plus fréquemment consommées par les jeunes au Canada. Un important pourcentage des jeunes ont déjà consommé de l'alcool et du cannabis lorsqu'ils atteignent la 10e année.
  2. Entre 1990 et 2010, le pourcentage des élèves de 9e et de 10e année ayant déjà consommé du cannabis est passé de 25 à 38 %.
  3. Il existe un lien entre, d'une part, la consommation de drogues et l'adoption de comportements à risque et, de l'autre, l'incidence des problèmes affectifs et des problèmes de comportement.

Principaux sujets de réjouissance

  1. Le taux de tabagisme chez les jeunes au Canada est plus bas que jamais auparavant. Parmi les élèves de 10e année, seulement 7 % des garçons et 6 % des filles ont déclaré fumer chaque jour en 2010.
  2. La plupart des jeunes sont bien conscients des risques que présentent pour la santé la consommation de drogues et les comportements à risque.
  3. Bien que nombre de jeunes aient déjà consommé du cannabis, moins de 20 % des élèves de 9e et de 10e année ont déclaré en avoir consommé au cours des 30 jours précédents.

Commentaire

La baisse du taux de prévalence du tabagisme chez les jeunes Canadiens est une très bonne nouvelle. Il se peut que la diminution du pourcentage de jeunes qui fument chaque jour témoigne d'un changement d'attitude à l'égard du tabagisme. Ce changement d'attitude est probablement en bonne partie attribuable aux mesures énergiques qui ont été prises (p. ex., interdiction de fumer dans les lieux publics), aux campagnes antitabac destinées aux jeunes et aux interventions faites en milieu scolaire à cet égard (Thomas, 2002).

Bien que le pourcentage de jeunes consommant de la bière et du vin chaque semaine ait diminué depuis 1990, près de deux tiers des élèves de 9e et de 10e année ont quand même déclaré avoir déjà consommé de l'alcool. Qui plus est, 25 % des élèves de 9e année et 40 % de ceux de 10e année ont indiqué avoir déjà bu suffisamment pour être vraiment ivres à au moins deux reprises. Bien que la baisse du pourcentage de jeunes consommant de la bière et du vin chaque semaine laisse entendre que les efforts déployés en matière de promotion de la santé ont eu un effet sur la consommation d'alcool chez les jeunes, la nécessité de poursuivre ces efforts ne fait nul doute, compte tenu notamment du nombre important de jeunes qui se sont déjà enivrés à plus d'une occasion.

Une importante proportion des jeunes ont aussi indiqué qu'ils avaient déjà consommé du cannabis, environ deux sur cinq déclarant en avoir déjà fait l'expérimentation et un sur quatre en avoir consommé au cours de la dernière année. Ces pourcentages sont demeurés relativement stables depuis 1998 après avoir été en progression de 1990 à 1998. Il est également préoccupant du point de vue de la promotion de la santé de constater que nombre d'adolescents canadiens, ceux de 9e et de 10e année davantage que ceux de la 6e à la 8e année, estimaient que la consommation occasionnelle de cannabis ne présentait qu'un faible risque ou pas de risque pour leur santé. Ces adolescents estimaient également qu'il était moins dangereux de fumer régulièrement du cannabis que de fumer régulièrement des cigarettes. Ces chiffres laissent supposer qu'il y a lieu d'adopter en matière de lutte contre le cannabis une approche intersectorielle identique à celle adoptée pour lutter contre le tabagisme.

Environ le quart des élèves qui ont participé à l'Enquête ont indiqué qu'ils avaient déjà eu des relations sexuelles. De ce nombre, environ le quart n'avaient pas utilisé de condom lors de leurs dernières relations sexuelles. Bien qu'il ne soit pas malsain comme tel d'avoir des relations sexuelles, les jeunes qui ont des relations sexuelles précoces sont davantage susceptibles à l'âge adulte de déclarer avoir récemment eu un plus grand nombre de partenaires sexuels et un plus grand nombre de partenaires sexuels à risque, avoir de plus lourds antécédents d'infection transmise sexuellement (ITS), avoir eu des relations sexuelles alors qu'ils étaient intoxiqués, et (chez les hommes) souffrir de dysfonction sexuelle (Sandfort, Orr, Hirsch et Santelli, 2008). Les adolescents sont par ailleurs relativement vulnérables aux ITS (Weinstock, Berman et Cates, 2004), vulnérabilité qui pourrait être considérablement réduite par l'utilisation systématique du condom.

Bibliographie

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