Chapitre 5 : Le diabète au Canada : Perspective de santé publique sur les faits et chiffres – Les enfants et les jeunes
Chapitre 5 – Le diabète chez les enfants et les jeunes
Introduction
Le diabète est l'une des maladies chroniques les plus communes chez les enfants et les jeunes. En 2008/09, le SCSMC a rapporté 3 287 nouveaux cas de diabète diagnostiqué (comprenant le type 1 et le type 2) chez les Canadiens et Canadiennes âgés de un an à 19 ans, ce qui porte le nombre total de cas dans cette population à 25 693 (représentant un taux de prévalence de 0,3 %) (chapitre 1, tableau 1-1).
Auparavant, tous les cas de diabète chez les jeunes étaient considérés comme étant de type 1. Cependant, au cours des vingt dernières années, le diabète de type 2 s'est accru mondialement dans cette population. Actuellement, aucune étude nationale de surveillance n'a confirmé le ratio des deux types de la maladie chez les enfants et les jeunes au Canada. Cependant, une étude de la Colombie-Britannique, effectuée en 2006/07, a élaboré un algorithme dans le but de distinguer les cas de type 1 et de type 2 dans les données administratives et elle a estimé qu'environ 90 % des cas chez les enfants et les jeunes âgés de un an à 19 ans étaient de type 1 et que 10 % des cas étaient de type 2Note de bas de page 1. Au fur et à mesure que le taux d'obésité augmente chez les enfants et les jeunes, le taux de diabète de type 2 augmente aussi. Pour cette raison, le ratio entre le type 1 et le type 2 dans cette population se modifiera vraisemblablement dans le futurNote de bas de page 2.
D'après les recherches effectuées, la prévalence du diabète de type 1 et de type 2 augmente partout dans le monde chez les jeunesNote de bas de page 3. Puisque les deux formes de diabète sont des maladies chroniques, l'apparition précoce d'un des deux types augmente les risques de complications plus tard dans la vie, donnant lieu à des conséquences permanentes pour les personnes atteintes de la maladie et leur famille, ainsi que pour les systèmes de soins de santé et l'économie canadienne. Bien qu'il soit seulement possible de prévenir le diabète de type 2 à ce jour, la gestion optimale du diabète de type 1 et de type 2 est essentielle dans le but de prévenir les conséquences négatives de ces deux types.
Diabète de type 1
La plupart des cas de diabète de type 1 sont diagnostiqués au cours de l'enfance et de l'adolescence et il est reconnu que le diabète de type 1 demeure la forme prédominante de la maladie dans cette populationNote de bas de page 4. La maladie peut apparaître dès la première année de vie, mais de façon générale l'apparition est plus courante entre l'âge de dix et 14 ansNote de bas de page 5. Aucune association constante entre le sexe et l'incidence du diabète de type 1 n'a été observée chez les jeunesNote de bas de page 6.
Les estimations du nombre d'enfants et de jeunes atteints de diabète de type 1 au Canada sont limitées. En ce moment, il n'y a aucun estimé national et les estimés existants divergent grandement entre les provinces. Entre 1989 et 2000, au Québec, le taux d'incidence annuel du diabète de type 1 chez les enfants âgés de 18 ans ou moins était de 15 cas sur 100 000 enfantsNote de bas de page 7. C'est à Terre-Neuve-et-Labrador que l'on a signalé l'un des taux d'incidence les plus hauts du diabète de type 1 au monde. Au cours de la période entre 1987 et 2005, le taux d'incidence chez les enfants âgés de moins de 15 ans était de 35 cas sur 100 000 enfants. Chez les enfants âgés de moins de cinq ans, les garçons (31,6 cas sur 100 000 enfants âgés de moins de cinq ans) étaient plus susceptibles d'être atteints que les filles (19,1 cas sur 100 000 enfants âgés de moins de cinq ans)Note de bas de page 8.
Le taux de diabète de type 1 chez les enfants et les jeunes est en hausse à l'échelle mondialeNote de bas de page 9. Selon les analyses d'une étude, le Canada maintient l'un des plus hauts taux d'incidence de diabète de type 1 chez les enfants âgés de moins de 14 ansNote de bas de page 6 Note de bas de page 10. Au Canada, l'augmentation relative des taux d'incidence a été estimée à 5,1 % en moyenne par année entre 1990 et 1999Note de bas de page 6. Les enfants âgés de moins de cinq ans constituent la tranche de la population enregistrant le plus haut taux de développement du diabète de type 1Note de bas de page 6 Note de bas de page 10 Note de bas de page 11.
Facteurs de risque du diabète de type 1
Le diabète de type 1 est une condition multifactorielle qui est caractérisée par une réaction autoimmune contre les cellules productrices d'insuline. Bien que les chercheurs n'aient toujours pas cerné tous les facteurs causant le diabète de type 1 et l'interaction entre eux, ils croient que des facteurs génétiques et des éléments déclencheurs environnementaux sont impliquésNote de bas de page 9 Note de bas de page 12. On suspecte que la fréquence grandissante du diabète de type 1, observée dans de nombreux pays, soit associée à plusieurs facteurs tels des changements prématurés dans les habitudes d'alimentation, une croissance précoce au cours de la première année de vie et des pratiques d'hygiène comme l'utilisation de désinfectants antibactériens, entre autres choses. D'autres constatations soutenant la théorie de l'interaction entre les facteurs génétiques et environnementaux comprennent :
- Le diabète de type 1 est plus commun chez les enfants et les jeunes de descendance nord-européenneNote de bas de page 13.
- Les parents au premier degré (parents, enfants, frère et sœur) d'une personne atteinte du diabète de type 1 ont dix fois plus de chance de développer le diabète de type 1 que le reste de la populationNote de bas de page 14. Les enfants de pères atteints de diabète de type 1, en particulier, ont un risque plus élevé de développer le diabète de type 1 que les enfants de mères atteintes de la maladieNote de bas de page 15.
- Aucune infection en particulier n'a été reliée à une augmentation du diabète de type 116, mais les virus comme les entérovirusNote de bas de page 17 et les toxines microbiennes alimentairesNote de bas de page 18 Note de bas de page 19 peuvent être des facteurs en cause dans le développement du diabète de type 1.
- Des études ont identifiés un nombre de facteurs qui peuvent réduire le risque de développer le diabète de type 1, comme l'allaitement et la vitamine D. Le manque d'exposition au soleilNote de bas de page 20 Note de bas de page 21 (une source de vitamine D) et une carence en vitamine DNote de bas de page 22 Note de bas de page 25 ont été associés à un taux plus élevé de diabète de type 1. Certaines recherches suggèrent que l'allaitement a un effet protecteur contre le développement du diabète de type 1Note de bas de page 26 Note de bas de page 27, alors que l'allaitement de courte durée fait partie des facteurs prédisposantNote de bas de page 28, surtout chez les enfants ayant un risque génétique élevéNote de bas de page 29.
- Une hypothèse suggère que l'obésité puisse promouvoir le développement de la résistance à l'insuline, qui entraîne une destruction auto-immune des cellules bêta qui tentent de compenser le déséquilibre d'insulineNote de bas de page 30 Note de bas de page 31.
Complications à court et à long terme du diabète de type 1
Les complications à long terme du diabète de type 1Note de bas de page 32 sont les mêmes que celles du diabète de type 2. Elles comprennent les maladies cardiovasculaires, la rétinopathie et la néphropathie (chapitre 2). Cependant, puisque le diabète de type 1 est plus fréquemment diagnostiqué au cours de l'enfance, il y a un risque plus élevé de complications à un âge plus précoce comparativement aux personnes atteintes de diabète de type 2. En plus des complications à long terme du diabète, les personnes atteintes de diabète de type 1 ont un risque plus élevé d'avoir des complications immédiates et sérieuses en raison de leur dépendance à l'insuline provenant de source externe. L'administration d'une dose trop grande ou trop faible d'insuline entraînant des variations de glycémie extrêmes peut mener à des complications potentiellement mortelles causées par l'hypoglycémie et l'acidocétose diabétique (ACD).
L'hypoglycémie se produit lorsqu'un excès d'insuline dans le sang mène à une glycémie extrêmement basse. En plus des erreurs dans le dosage de l'insuline ou d'estimations erronées, les causes communes comprennent les repas sautés, les maladies et une augmentation de l'activité physique sans la réduction d'insuline correspondante ou l'augmentation de la consommation de glucidesNote de bas de page 33. Des épisodes d'hypoglycémie graves ou récurrents, surtout avant l'âge de cinq ans, peuvent affecter les fonctions cognitives et entraîner des problèmes d'apprentissageNote de bas de page 34 Note de bas de page 35. Des épisodes d'hypoglycémie graves affectent le rendement et le quotient intellectuel verbal chez les enfants atteints de diabète de type 1Note de bas de page 36 Note de bas de page 37. L'ACD, souvent appelée coma diabétique, provient de l'hyperglycémie causée par un manque d'insuline. Il s'agit de la première cause de décès et d'invalidité permanente chez les enfants atteints de diabèteNote de bas de page 38. L'ACD est une complication évitable qui se produit d'emblée à l'apparition de 15 % à 67 % des cas de diabète de type 1Note de bas de page 39 Note de bas de page 41. Chez les enfants atteints de diabète de type 1, la plupart des épisodes d'ACD sont associés à l'omission d'insuline ou aux erreurs liées au traitementNote de bas de page 42 Note de bas de page 43.
Les admissions courantes dans les salles d'urgences des hôpitaux et les hospitalisationsNote de bas de page 44, la détérioration de la qualité de vie et l'aggravation des problèmes de santé mentale comme la dépression, l'anxiété et les troubles alimentairesNote de bas de page 45, sont aussi plus communes chez les enfants atteints de diabète de type 1. Heureusement, les traitements peuvent prévenir les complications sérieuses et réduire l'apparition de complications à long termeNote de bas de page 46.
Stratégies de gestion pour les enfants et les jeunes atteints de diabète de type 1
La gestion intensive quotidienne des taux de glycémie est essentielle à la réduction des complications à court et à long terme du diabète de type 1Note de bas de page 47 Note de bas de page 49. Contrairement aux cibles glycémiques invariables établies pour les adultes, les cibles pour les enfants varient selon l'âgeNote de bas de page 50.
Un équilibre méticuleux de l'alimentation et de l'activité physique combiné à la prise d'insuline constitue le fondement de la gestion du diabète de type 1. Au Canada, les deux modes d'administration de l'insuline les plus couramment utilisés pour la gestion du diabète de type 1 sont les injections quotidiennes multiples d'insuline à l'aide d'une seringue ou de stylos injecteurs et les perfusions sous-cutanées continues d'insuline (PSCCI) à l'aide d'une pompe à insuline. La pompe à insuline est un appareil médical programmable qui est porté à l'extérieur du corps et a pour but d'imiter la libération d'insuline naturelle du pancréas. Elle libère continuellement de l'insuline selon les besoins du corps de la personne au cours d'un cycle de 24 heures. Des études ont démontré que la PSCCI réduit beaucoup plus les taux d'HbA1c que les injections quotidiennes multiples et que la PSCCI réduit les risques d'hypoglycémie grave et contribue à une qualité de vie plus grande pour les patientsNote de bas de page 51. Afin d'assurer la gestion optimale du diabète, la technologie et les outils les plus adéquats pour chaque patient doivent être disponibles et accessibles à ceux qui en ont besoin.
Plusieurs nouvelles thérapies sont actuellement testées dans le but de guérir le diabète de type 1, notamment la transplantation des îlots de Langerhans et la création d'un pancréas artificielNote de bas de page 52. La transplantation des îlots de Langerhans était auparavant limitée en raison du manque de donneurs et du rejet immunitaire de la greffe, mais la thérapie de remplacement cellulaire présente désormais un espoir grâce à l'utilisation des cellules souchesNote de bas de page 53. L'élaboration de la thérapie par pompe ainsi que l'utilisation du système de surveillance du glucose en continu ont fait progresser le traitement du diabète, et un pancréas artificiel pourrait voir le jour dans un avenir prochainNote de bas de page 54 Note de bas de page 55.
Défis de la gestion
Les enfants et les jeunes atteints de diabète de type 1 font face à un aussi grand nombre de défis que les adultes quant à la gestion de leur maladie, mais ils font face à des problèmes supplémentaires propres à leur âge.
Stades de développement de l'enfance
Les changements physiologiques, psychologiques, sociaux et émotionnels qui se produisent au cours de l'enfance peuvent rendre la gestion du diabète de type 1 difficile. Au fur et à mesure qu'un enfant grandit, les demandes en insuline changent et les stratégies de gestion doivent être adaptées en conséquence. Au cours des premiers stades de croissance et de développement d'un enfant, les parents ont obligatoirement plus de responsabilités en ce qui a trait à la gestion des taux de glycémie. À mesure que les enfants grandissent, ils sont de plus en plus capables d'assurer ces responsabilitésNote de bas de page 56 Note de bas de page 58.
L'adolescence peut être une période particulièrement difficile pour la gestion des taux de glycémie puisque les adolescents prennent en charge la gestion de leur maladie en même temps que les changements hormonaux affectent leur glycémie et qu'ils ont un effet sur les demandes en insulineNote de bas de page 34 Note de bas de page 35 Note de bas de page 50. Les problèmes de poids et les troubles alimentaires, plus fréquents chez les adolescentes que les adolescents, peuvent inciter certains adolescents à adopter des pratiques qui sont nuisibles à la gestion de la glycémie, tels que l'omission de la dose d'insuline ou la modification de celle-ci comme un moyen pour contrôler leur poidsNote de bas de page 45 Note de bas de page 59.
Le stress associé aux soins prodigués à un enfant atteint du diabète de type 1 peut aussi avoir des conséquences néfastes sur la santé des parentsNote de bas de page 56 Note de bas de page 57. Les parents ou les tuteurs d'enfants atteints de diabète de type 1 vivent avec la responsabilité quotidienne de surveiller les taux de glycémie de leur enfant à toute heure de la journée. Les activités quotidiennes comprennent l'administration des injections d'insuline, la gestion de l'alimentation et la surveillance des niveaux d'activité physique.
Soins à l'école
Puisque les enfants et les jeunes passent une grande partie de leur journée à l'école, ce milieu doit répondre aux besoins de ceux et celles atteints de diabète de type 1Note de bas de page 60 Note de bas de page 65. Le niveau de soutien et de soins appropriés selon l'âge et le développement de l'enfant est essentiel à la bonne gestion du diabète de type 1 en milieu scolaire. Au Québec par exemple, des lignes directrices sur l'intervention en milieu scolaire pour les élèves atteints de diabète de type 1 ont récemment été publiées. Ce protocole décrit le rôle et les responsabilités du personnel impliqué, notamment les parents, les infirmières scolaires, le directeur et les autres éducateurs responsables des enfants, ainsi que les enfants eux-mêmesNote de bas de page 66. Les infirmières, les enseignants et le personnel ayant suivi une formation pour aider à surveiller et à répondre aux besoins des enfants atteints de diabète de type 1 peuvent faire une énorme différence dans la qualité de la gestion du diabète de ces enfants et dans la façon de s'assurer que leur santé et leur rendement scolaire ne soient pas compromis. Bien que les mesures préventives soient primordiales, l'accès au glucagon est essentiel lorsqu'un incident hypoglycémique grave se produit. Le glucagon n'est pas encore offert universellement dans les écoles du Canada.
Diabète de type 2
Auparavant, le diabète de type 2 était perçu comme une maladie apparaissant seulement chez l'adulte et tous les cas de diabète chez les jeunes étaient présumés être de type 1. Bien qu'il ne soit pas commun chez les enfants et les jeunes, il est maintenant connu que le diabète de type 2 se développe dans ce groupe, généralement durant ou juste après la puberté, entre l'âge de dix et 19 ansNote de bas de page 5. Le développement du diabète de type 2 chez les enfants et les jeunes n'est pas très bien compris. La progression de l'intolérance au glucose au diabète de type 2 est plus rapide chez les enfants que chez les adultesNote de bas de page 67 Note de bas de page 68. De plus, des complications sérieuses, comme l'ACD, plus fréquemment associée au diabète de type 1, semblent être plus communes chez les enfants et les jeunes qui viennent de recevoir un diagnostic de diabète de type 2 que chez les adultesNote de bas de page 69. Contrairement à la distribution selon le sexe observée dans la population adulte, le diabète de type 2 semble être plus fréquent chez les jeunes filles et les fillettes que chez les garçonsNote de bas de page 70.
Au cours des 20 dernières années, le diabète de type 2 a augmenté chez les enfants et les jeunes partout au mondeNote de bas de page 71. L'existence du diabète de type 2 chez les enfants a d'abord été portée à l'attention de la communauté scientifique au Canada lorsqu'une étude descriptive portant sur 12 cas d'enfants autochtones du Manitoba atteints de diabète de type 2 a été publiée en 1992Note de bas de page 72. Depuis lors, plusieurs études menées au CanadaNote de bas de page 70 Note de bas de page 73 Note de bas de page 74 et au niveau internationalNote de bas de page 5 Note de bas de page 13 Note de bas de page 75 ont rapporté une augmentation du diabète de type 2 chez les enfants et les jeunes. Aux États-Unis, l'incidence du diabète de type 2 est de 8,1 cas sur 100 000 personnes-années chez les enfants âgés de dix à 14 ans et de 11,8 cas sur 100 000 personnes-années chez ceux âgés de 15 à 19 ansNote de bas de page 5. Au Royaume-Uni, l'incidence du diabète de type 2 chez les enfants de moins de 17 ans était d'au moins 0,53 cas sur 100 000 enfants par annéeNote de bas de page 75.
Au Canada, les tendances du diabète de type 2 chez les enfants et les jeunes ont été rapportées pour des populations et des provinces spécifiques. En 2004, 35 à 40 nouveaux cas de diabète de type 2 chez les enfants ont été signalés au Manitoba, ce qui représente environ 30 % de tous les nouveaux cas du Manitoba annuellementNote de bas de page 76. Entre 2000 et 2002, le Programme de soin du diabète de la Nouvelle-Écosse a rapporté 5,4 nouveaux cas de diabète de type 2 sur 100 000 enfants de moins de 19 ans. Une proportion plus élevée de 10,5 nouveaux cas sur 100 000 enfants a été rapportée chez les enfants de 10 à 19 ansNote de bas de page 77. Une étude canadienne de surveillance populationnelle des nouveaux cas de diabète de type 2 au cours de l'enfance a été effectuée de 2006 à 2008Note de bas de page 69. Dans cette étude, 227 cas du diabète de type 2 ont été identifiés sur une période de deux ans, lesquels ont permis d'estimer un taux minimal d'incidence national de 1,54 nouveau cas sur 100 000 enfants de moins de 18 ans. Ce taux d'incidence se traduirait en au moins 113 nouveaux cas de diabète de type 2 diagnostiqués chez les enfants au Canada chaque année. Cette étude a constaté des différences dans la prévalence de la maladie à travers le Canada, lesquelles reflètent vraisemblablement les différences dans la proportion d'enfants des Premières Nations ou des descendants de certaines ethnicités qui présentent un risque plus élevé de développer le diabète de type 2. Le taux d'incidence du diabète de type 2 chez les enfants et les jeunes âgés de 18 ans ou moins était plus élevé chez les autochtones, que chez les asiatiques, les africains, les caribéens ou les caucasiens. Des résultats semblables ont été rapportés dans des études internationalesNote de bas de page 5 Note de bas de page 78. Une étude rétrospective réalisée à Toronto a démontré une surreprésentation des enfants asiatiques et africains atteints de diabète de type 2Note de bas de page 70.
Facteurs de risque du diabète de type 2
Les facteurs augmentant la probabilité qu'un enfant développe le diabète de type 2 sont les mêmes que les facteurs de risque chez les adultes (chapitre 4). Ils comprennent l'embonpoint et l'obésité, l'inactivité physique, les antécédents familiaux du diabète, certaines origines ethniques, le diabète gestationnel et la résistance à l'insuline.
Obésité
Une récente étude canadienne de surveillance a déterminé que 95 % des enfants qui viennent de recevoir un diagnostic de diabète de type 2 étaient obèsesNote de bas de page 69. De manière générale, au cours des 25 dernières années, les taux d'obésité chez les enfants et les jeunes ont augmenté rapidement à l'échelle mondiale. Au Canada, le nombre d'enfants obèses âgés de deux à 17 ans a plus que doublé, passant de 3 % en 1978-1979 à 8 % en 2004Note de bas de page 79. L'émergence du diabète de type 2 chez les enfants et les jeunes est survenue au moment où les taux d'obésité juvénile ont augmenté.
Antécédents familiaux
Les enfants et les jeunes ayant des antécédents familiaux de diabète de type 2 présentent une réduction de la sensibilité à l'insuline à un âge plus jeune que les enfants n'ayant aucun antécédent familialNote de bas de page 80. Des études démontrent que plus de 75 % des enfants et des jeunes atteints de diabète de type 2 ont au moins un parent atteint de la maladieNote de bas de page 81. Au Canada, plus que 90 % des enfants et des jeunes atteints de diabète de type 2 ont un membre de leur famille de premier ou deuxième degré atteint de la maladieNote de bas de page 69 Note de bas de page 70.
Ethnicité
Les enfants de certains groupes ethniques, tels que les Premières Nations, ceux originaires d'Afrique ou des Caraïbes, les Hispaniques et ceux de l'Asie méridionale, ont un risque plus élevé de développement précoce du diabète de type 2Note de bas de page 13 Note de bas de page 72. Une majorité d'enfants canadiens atteints de diabète de type 2 (75 %) appartiennent à un groupe ethnique à risque élevéNote de bas de page 69.
Puberté
Les jeunes âgés de 13 à 17 ans en pleine puberté peuvent être plus vulnérables au développement du diabète de type 2 durant cette périodeNote de bas de page 69 Note de bas de page 75. Chez les Canadiens et Canadiennes de moins de 18 ans, le diabète de type 2 se développe à un âge moyen de 13,7 ans, mais seulement 8 % des enfants le développent avant l'âge de dix ansNote de bas de page 69.
Complications à court et à long terme du diabète de type 2
Les études démontrent que les complications reliées au diabète surviennent plus rapidement chez les enfants et les jeunes atteints de diabète de type 2 que chez les adultesNote de bas de page 82 Note de bas de page 85. Il semble que les complications surviennent aussi plus tôt chez les enfants atteints de diabète de type 2 que chez ceux atteints de diabète de type 1Note de bas de page 86 Note de bas de page 87.
Généralement, les enfants et les adolescents atteints de diabète de type 2 font face à des complications provenant à la fois du diabète et de l'obésité. Il a été démontré qu'ils ont des risques accrus et précoces de maladies cardiovasculaires et de ses facteurs de risqueNote de bas de page 88. Une étude a montré que l'hypertension artérielle était jusqu'à huit fois plus courante chez les jeunes atteints de diabète de type 2 que chez ceux atteints de diabète de type 1Note de bas de page 89. Dans une étude menée auprès d'enfants atteints de diabète de type 2 aux États-Unis, de 18 % à 61 % étaient atteints d'hypercholestérolémie et de 10 % à 32 % d'hypertension artérielle. Dans une étude récente menée auprès de jeunes Canadiens et Canadiennes atteints de diabète de type 2, 45 % d'entre eux étaient atteints de dyslipidémie et 28 % d'hypertension artérielle au moment du diagnostic. De plus, 37 % des enfants et des jeunes ayant reçu un diagnostic de diabète de type 2 avaient déjà souffert d'au moins un état comorbide relié à leur diabète ou à leur obésité à un âge moyen de 13,7 ansNote de bas de page 69.
Le développement du diabète de type 2 chez les enfants et les jeunes conduit inévitablement à des coûts élevés pour le système de soins de santé, puisque la gestion du diabète et le traitement de ses complications nécessitent une attention à vie.
Stratégies de gestion pour les enfants et les jeunes atteints de diabète de type 2
Le changement de style de vie est la pierre angulaire de la gestion du diabète de type 2 chez les enfants et les jeunes, bien que les médicaments soient parfois nécessaires. Les enfants et les jeunes atteints de diabète de type 2 sont traités de manière optimale lorsqu'ils sont pris en charge par une équipe interdisciplinaire de soins de santéNote de bas de page 50. L'éducation du patient doit être adaptée à son âge et à sa culture et doit être axée sur le style de vie et les comportements en matière de santé de la famille tout entière.
Une composante essentielle à la gestion du diabète de type 2 est le dépistage et la prévention des complications. Les lignes directrices liées à la pratique clinique de l'Association canadienne du diabète recommandent que les enfants et les jeunes atteints de diabète de type 2 passent un examen de dépistage de l'hypertension artérielle à chaque visite clinique et qu'ils passent un examen de dépistage de l'hypercholestérolémie, la stéatose hépatique non alcoolique, la néphropathie et de la rétinopathie au moment du diagnostic puis annuellement par la suiteNote de bas de page 50.
Au Canada, l'insuline et la metformine, un médicament oral, sont les seuls médicaments autorisés pour traiter les enfants et les jeunes atteints de diabète de type 2Note de bas de page 90. Les renseignements sur l'efficacité et la sécurité des autres médicaments hypoglycémiques oraux pour traiter les enfants et les jeunes atteints de diabète de type 2 sont limités. Ceux qui ont une glycémie élevée qui entraîne le coma diabétique ou l'hyperglycémie persistante sont souvent traités par insulinothérapieNote de bas de page 91.
Limites de la surveillance du diabète chez les enfants et les jeunes
En raison de l'augmentation des deux types de diabète, un effort mondial est déployé dans le but de conduire des études pour déterminer l'incidence et la prévalence du diabète de type 1 et de type 2 chez les enfants et les jeunes. En ce moment, il y a peu de données populationnelles au Canada pour documenter les tendances du diabète chez les jeunes ou les caractéristiques démographiques, comportementales, cliniques et socio-économiques de cette population. Les études existantes ont tendance à se concentrer sur certains sous-groupes et ne sont pas des études populationnelles.
D'une perspective clinique, il peut parfois être difficile de distinguer le diabète de type 1 du type 2. Puisque le diabète de type 1 demeure la forme prédominante chez les enfants et les jeunes, les cas de diabète de type 2 sont parfois mal classifiés. Pour cette raison, il se peut qu'il y ait un nombre important d'enfants et de jeunes dont le diabète de type 2 ne soit pas diagnostiqué, ou qu'il ait été diagnostiqué comme étant de type 1. Actuellement, le SCSMC ne peut différencier le diabète de type 1 du type 2. Cependant, des études sont en cours dans le but de perfectionner la méthode du SCSMCà cette fin. Par exemple, une étude de la Colombie-Britannique a réussi à différencier les deux types de diabète dans des données administratives chez les personnes âgées de moins de 19 ans en adaptant la méthode du SCSMC par l'application d'algorithmes qui utilisent les données démographiques et celles des traitements médicamenteuxNote de bas de page 92.
Prospective
Une surveillance efficace à l'échelle nationale est essentielle dans le but d'acquérir une meilleure compréhension de l'importance, des caractéristiques et des conséquences du diabète de type 1 et de type 2 chez les enfants et les jeunes Canadiens et Canadiennes. Le diabète de type 1 ne peut pas encore être prévenu. Par contre, atteindre ou maintenir un poids santé et faire de l'activité physique régulièrement demeurent la clé de la prévention du diabète de type 2 dans cette population et contribuent directement à la gestion optimale des deux types de diabète. Puisque les enfants et les jeunes qui sont diagnostiqués avec le diabète de type 1 ou de type 2 en seront atteints pour la vie, la gestion efficace constitue une étape importante afin de réduire leurs risques de complication et d'améliorer leur qualité de vie.
À ce sujet, l'appui des ministres de la Santé fédéral, provinciaux et territoriaux en 2010 au Freiner l'obésité juvénile : Cadre d'action fédéral, provincial et territorial pour la promotion du poids santé a révélé l'engagement de ces gouvernements à collaborer, avec des partenaires dans l'ensemble du secteur de la santé et à l'extérieur du secteur de la santé, afin de promouvoir le poids santé chez les enfants. Ce cadre est composé de trois stratégies : « Faire du surpoids et de l'obésité juvénile une priorité collective d'intervention », « Coordonner les efforts liés aux trois priorités stratégiques essentielles » (environnements favorables, mesures précoces, aliments nutritifs) et « Mesurer les progrès collectifs et rendre compte des résultats ». Actuellement, des mesures sont prises pour chaque stratégie par les ministres de la Santé, leur gouvernement et d'autres secteurs dans le but de s'atteler au problème de l'obésité juvénile et de promouvoir le poids santé.
Références
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