Section 2 : Des cadres sains pour les jeunes du Canada – Examen des contextes liés à la santé des jeunes
Examen des contextes liés à la santé des jeunes

LA FAMILLE
par Frank Elgar
L’importance des parents et de la vie de famille
La famille est le principal milieu social dans lequel s’accomplit le développement d’un jeune. Bien que l’adolescence soit généralement une étape de la vie durant laquelle les jeunes commencent à contester l’autorité parentale et à subir l’influence de leurs camarades, la famille peut-être pour eux une source indispensable de soutien pendant leurs années d’école. Aussi est-il utile d’examiner le cadre familial afin de mieux comprendre comment il influe sur les comportements liés à la santé des jeunes Canadiens d’âge scolaire.
Les recherches sur les influences qu’exerce la famille sur les jeunes indiquent que le fait d’avoir des parents qui fixent des limites fermes, qui assurent une présence aimante auprès de leur enfant et qui font preuve d’empathie contribue à son estime de soi, son développement social et à sa bonne santé. La stabilité de la vie de famille et la disponibilité affective des parents sont particulièrement importantes pour dissuader les élèves de commencer à consommer de l’alcool et des drogues dès leur jeune âge, d’adopter des comportements à risque, d’intimider ou de harceler leurs camarades ainsi que de s’associer à des groupes de jeunes qui se livrent à ce genre d’activités.

Dans l’enquête HBSC de 2006, nous avons posé aux élèves des questions concernant la structure de leur famille, la mesure dans laquelle ils avaient une vie familiale heureuse, la qualité de la communication avec leurs parents, l’intérêt et les encouragements de leurs parents à l’égard de l’école, la mesure dans laquelle ils estimaient que leurs parents les comprenaient et leur faisaient confiance, l’opinion et les attentes de leurs parents, les chicanes avec leurs parents ainsi que leur désir de partir de la maison.
Sur quoi la présente section porte-t-elle?
Dans les pages qui suivent, nous examinons tous les aspects des relations des jeunes avec leurs parents, en terminant par la description de deux paramètres de mesure – la présence des deux parents ainsi qu’une échelle englobant la confiance des parents et la communication avec les parents – qui sont utilisés dans notre examen des comportements et des résultats pour la santé dans les prochains chapitres.
L’information concernant l’intérêt et les encouragements des parents concernant l’école est présentée par rapport au milieu scolaire examiné plus loin dans le présent chapitre.
Conditions de résidence des élèves canadiens

Au Canada, environ deux élèves sur trois vivent avec leurs deux parents (figure 2.1). Cette constatation met en évidence une caractéristique de la composition des ménages au Canada : il y a moins de familles nucléaires et plus de familles reconstituées et monoparentales.
Il importe de signaler que le fait qu’un élève vive ou non avec un de ses parents ou les deux n’est pas en soi un facteur de risque pour la santé. Cependant, le fait de ne pas vivre avec les deux parents est souvent associé à la séparation ou au divorce de ces derniers et, parfois, à la garde partagée par des parents qui vivent dans des foyers différents. Or, ce genre de perturbation de la cellule familiale est souvent associé à de moins bons résultats pour la santé.
Équivalent textuel - Figure 2.1
Vie familiale heureuse

La plupart des élèves ont indiqué qu’ils avaient une vie familiale heureuse (figure 2.2). Les élèves plus âgés ont été moins nombreux à donner cette réponse, cette tendance étant plus marquée chez les filles que chez les garçons. Le fait que les jeunes plus âgés soient moins nombreux à affirmer avoir une vie familiale heureuse est toutefois normal et pourrait être lié au besoin des adolescents d’être plus autonomes et moins dépendants des parents. Cela étant, pas moins de 70 % à 77 % des élèves de la 10e année ont répondu qu’ils avaient une vie familiale heureuse.
Équivalent textuel - Figure 2.2: Vie familiale heureuse
Communication avec les parents et compréhension et confiance des parents
À la question posée pour déterminer s’il est facile de parler à leurs parents, une plus forte proportion d’élèves ont indiqué qu’il était facile pour eux de s’ouvrir à leur mère qu’à leur père (figures 2.3 et 2.4). D’une manière générale, toutefois, à mesure qu’ils progressent de la 6e année à la 10e année, les élèves sont moins nombreux à dire qu’il est facile ou très facile pour eux de parler à l’un ou l’autre de leurs parents. Beaucoup moins de filles que de garçons ont indiqué qu’il était facile pour elles de parler à leur père.

Équivalent textuel - Figures 2.3-2.4
On observe également un écart entre garçons et filles pour ce qui concerne la mesure dans laquelle les jeunes ont l’impression que leurs parents les comprennent et leur font confiance. Comme on le voit aux figures 2.5 et 2.6, plus de garçons que de filles ont répondu que leurs parents les comprenaient et qu’ils leur faisaient confiance.

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