Fardeau économique de la maladie au Canada, 2010

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Organisation :

Agence de la santé publique du Canada

Date publiée : Avril 2018

Référence : Agence de la santé publique du Canada. Le fardeau économique de la maladie au Canada, 2010. 2017.

Table des matières

Liste des figures

Liste des tableaux

Avant-propos

La première version de Le fardeau économique de la maladie au Canada a été publiée en 1991 par Santé Canada Référence 1. Plusieurs versions ont par la suite été publiées; la responsabilité de la production de cette étude relève de l’Agence de la santé publique du Canada depuis 2004 Référence 2 Référence 3 Référence 4. Le fardeau économique de la maladie au Canada, 2010 contient les données comparables les plus récentes sur le fardeau économique des maladies et des blessures au Canada, selon les maladies, l’âge et du sexe. La première partie du rapport examine les méthodes utilisées pour produire le rapport FEMC tandis que la seconde partie présente un sommaire des résultats. Les utilisateurs qui ont besoin de données du rapport FEMC au niveau de la catégorie de diagnostics sont dirigés vers l’Outil en ligne FEMC. L’Outil en ligne fournit les données disponibles sur les coûts directs et les coûts rattachés aux décès prématurés en fonction de la catégorie de diagnostics, de l’âge, du sexe et de la province.

La première version du rapport FEMC respectait de près la méthodologie énoncée dans l’une des plus importantes études sur le coût de la maladie (CM) réalisée par Rice (1967) Référence 5. Au cours des dernières années, les techniques de calcul du CM ont été grandement améliorées; pour que le FEMC continue de produire des données valides et pertinentes du point de vue des politiques, les changements apportés ont été intégrés au besoin. Certains des changements les plus significatifs permettent de renforcer la comparabilité des résultats du FEMC à l’échelle internationale. On parle notamment d’un changement dans les catégories de diagnostics, qui se fondent désormais sur l’International Short List for Hôpitaux Morbidité Tabulation (ISHMT) et sur les chapitres de la Classification statistique internationale des maladies et des problèmes de santé connexes, Dixième version (CIM-10), et qui suivent davantage le Système de comptes de la santé (SCS) Référence 6.

Les études sur le coût de la maladie, comme le FEMC, qui couvrent l’ensemble de la classification des maladies (permettant ainsi une comparaison réciproque des coûts des maladies en termes de ressources utilisées et aux possibilités perdues), fournissent de l’information utile aux fins de l’élaboration de politiques et de la planification. De tels renseignements peuvent nous aider à comprendre les changements dans les habitudes de pratique en ce qui a trait à l’utilisation des ressources et à clarifier les éléments de coûts les plus importants dans le traitement de certaines maladies. Les données recueillies pour le FEMC peuvent également être combinées à des données sur les résultats et informer les évaluations économiques des politiques sur la santé et les soins de santé. Les données sur l’établissement des coûts du FEMC peuvent aussi servir à modéliser les coûts futurs en santéNote de bas de page a.

Remerciements

Le fardeau économique de la maladie au Canada, 2010 a été préparé par l’équipe Économie de la santé de la population de l’Agence de la santé publique du Canada : Alan Diener, Jacqueline Dugas, Ken Eng, Sameer Rajbhandary et Igor Zverev.

Nos remerciements vont également aux organisations qui ont fourni les données : Institut canadien d’information sur la santé, Statistique Canada, les ministères provinciaux de la Santé et IMS Brogan. Les analyses, les conclusions et les opinions qui s’y trouvent sont celles de l’Agence de la santé publique du Canada et ne reflètent pas nécessairement celles des fournisseurs de données.

Introduction

Le fardeau économique de la maladie au Canada (FEMC) est une étude globale du coût de la maladie. Elle fournit une estimation du fardeau de la maladie et des blessures en fonction du type de maladie, de l’âge et du sexe. L’objectif principal du FEMC consiste à fournir des renseignements objectifs et comparables sur l’ampleur du fardeau économique – ou coût de la maladie et des blessures – au Canada, selon des unités de mesure et des méthodes uniformisées. Le rapport FEMC est la seule étude globale du coût de la maladie au Canada qui fournit des renseignements comparables sur le coût de tous les principaux problèmes de santé. Il comporte des renseignements sur les éléments de coûts directs et indirects suivants :

Coûts directs

  • Dépenses en soins hospitaliers
  • Dépenses en soins médicaux
  • Dépenses en médicaments sur ordonnance
  • Dépenses en services dentaires et en soins de la vue
  • Prestation de soins par des professionnels

Coûts indirects

  • Production perdue en raison de la morbidité
  • Production perdue en raison de décès prématurés
  • Prestation de soins par des aidants naturels

En complément d’autres indicateurs de la santé, FEMC fournit des preuves fiables pour l’élaboration et la planification des politiques de santé publique. Les données sur les dépenses (coûts directs) peuvent fournir de l’information sur les changements dans les habitudes en matière de pratiques et dans les tendances relatives aux ressources au fil du temps ou d’un secteur à l’autre. Par conséquent, elles peuvent être utilisées pour les futures décisions en matière d’affectation des fonds dans le secteur de la santé. Par ailleurs, lorsqu’elles sont combinées avec les données sur les résultats, elles peuvent apporter une contribution importante aux évaluations économiques des politiques et des programmes et à d’autres analyses, dans le but ultime d’accroître l’utilisation efficace des ressources.

L’une des utilisations les plus importantes des statistiques économiques agrégées dans le domaine des soins de santé est l’usage à des fins de comparaison internationale. Des efforts ont été déployés pour suivre les lignes directrices de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) sur la production d’estimations des dépenses en fonction des maladies à l’aide du Cadre du Système de comptes de la santé et ainsi produire des estimations comparables à l’échelle internationale se fondant sur des définitions normalisées convenues Référence 7. Ainsi, les données sont réparties selon le chapitre de la Classification statistique internationale des maladies et des problèmes de santé connexes (CIM) et, lorsque cela est possible, selon l’une des 185 catégories de diagnostics du FEMC fondées sur l’International Short List for Hôpitaux Morbidité Tabulation (ISHMT)Note de bas de page b Référence 8. Bien que ces catégories ne correspondent pas parfaitement aux catégories utilisées dans les versions précédentes du FEMC, elles sont plus utiles du point de vue des politiques; l'objectif est de continuer de faire rapport sur ces catégories dans les futures versions du FEMC.

L’inclusion des coûts indirects est un facteur de contribution important du FEMC et permet de mieux comprendre les coûts sociétaux associés à la maladie; il s’agit d’un facteur clé devant être pris en compte au moment d’analyser les politiques. L’importance relative des coûts indirects par rapport aux coûts directs varie considérablement par type de maladie; par conséquent, l’intégration de telles données peut mener à des conclusions différentes. La valeur de la perte de production peut être vue comme étant la baisse de la production économique, ou du Produit intérieur brut (PIB), par suite d’une maladie ou d’une blessure.

Le FEMC suit une approche fondée sur la prévalence. Une étude du CM basée sur la prévalence estime les coûts annuels de tous les cas de maladie existants à l’intérieur d’une période donnée et peut donner un aperçu à un moment précis (p. ex. pour une année donnée).

On remarque deux changements majeurs à la version courante du FEMC, soit une présentation plus en détail des coûts des soins hospitaliers par fonction de santé et l’inclusion des coûts liés à la prestation de soins. Les coûts des soins hospitaliers sont ventilés comme suit : hospitalisations; cliniques externes; chirurgies d’un jour; visites à la salle d’urgence. Il a été possible de faire une estimation des coûts liés à la prestation de soins grâce à l’Enquête sociale générale de 2012 comprenait un module intitulé Les soins donnés et reçus, qui contenait les données nécessaires. Les prestations de soins peuvent être données par un professionnel, nécessitant un paiement direct, ou par un membre de la famille ou un ami qui n’est pas payé. Étant donné que la prestation par un proche nécessite tout de même l’utilisation de ressources qui ne peuvent être utilisées ailleurs, ces soins sont pris en compte dans les coûts indirects. Le FEMC comprend les prestations de soins rémunérés par des professionnels et non rémunérés par des aidants naturels. En obtenant de l’information sur ces coûts, on peut obtenir un aperçu d’un autre aspect de la politique en matière de santé.

Coût de la maladie

Le fardeau économique de la maladie au Canada ne traite pas des coûts totaux de la maladie; l’étude se concentre plutôt sur les coûts directs et indirects, soit les coûts qui ont des répercussions sur les ressources mesurables.

Les coûts directs concernent surtout la consommation de ressources pour traiter des maladies et des blessures et, en général, font référence aux éléments pour lesquels une certaine forme de paiement a été effectué, y compris les dépenses pour les soins médicaux, comme les hospitalisations, les soins ambulatoires et les rendez-vous chez le médecin, les soins de longue durée, les médicaments, les soins médicaux, la prestation de soins par des professionnels, l’équipement, etc.

Les coûts indirects se rapportent aux ressources qui sont perdues pour cause de maladie ou de blessure et qui ne peuvent donc pas être utilisées à d’autres fins, mais qui ne nécessitent pas le versement d’un paiement direct à des fournisseurs de services. Cela englobe les répercussions sur l’offre de travailleurs, comme la valeur de la production perdue en raison de l’absentéisme ou du présentéisme (se présenter au travail sans pouvoir offrir un rendement optimal), qui peuvent générer des incapacités ou une mortalité prématurée, ou tout type de soins donnés sans recevoir de rémunération en échange.

Ensemble, ces coûts nous renseignent sur l’importance des ressources utilisées par rapport à la maladie ou à la blessure. Bien que cette information importante à des fins de planification, elle ne donne pas le fardeau total associé à la maladie.

Les maladies et les blessures ne créent pas uniquement des coûts sociétaux prenant la forme de ressources consommées, mais génèrent également des répercussions sur la santé et des pertes de vie. Alors que certains résultats comme la détresse émotionnelle, la douleur, la perte de vie et d’autres formes de souffrance causées par la maladie et les blessures peuvent être considérés comme étant un CM, ils ne sont habituellement pas pris en compte dans les études sur le CM en raison des difficultés que cela représenterait sur le plan méthodologique. Ces résultats peuvent toutefois être exprimés en termes d’utilité tel que les années de vie ajustées en fonction de la qualité (AVAQ) et en années de vie ajustées en fonction de l’incapacité (AVAI), ou du point de vue monétaire à l’aide des valeurs obtenues dans les études des préférences déclarées et/ou dans les études de la valeur statistique de la vie (VSV). Ces approches sont souvent utilisées pour réaliser des analyses de l’évaluation économique et des évaluations des politiques de réglementation. Étant donné que ces produits défavorables ne sont pas inclus dans le FEMC, on peut considérer que les résultats présentent en fait une sous-estimation de l’importance totale.

La Figure 1 donne une répartition des différents éléments qui peuvent être intégrés dans des études sur le CM.

Le Système de comptes de la santé

Les lignes directrices récentes de l’OCDE sur l’estimation des dépenses selon la maladie, l’âge et le sexe fournissent une approche systématique pour évaluer les coûts directs de la maladie en vertu du cadre du Système de comptes de la santé (SCS) Référence f Référence g Référence 9. Cela permet d’estimé les approximations du CM comparables à l’échelle internationale. Étant donné que le SCS fournit un cadre unique pouvant être utilisé à l’échelle mondiale pour produire des comptes sur les dépenses en santé, il fournit un point de sortie utile et un ensemble commun de définitions pour la production et la consommation des services de santé inclus dans le FEMC.

Le SCS se fonde sur une relation triaxiale qui assure un suivi de la circulation de tous les biens et services en santé selon leur consommation, leur offre et leur financement. En ce qui a trait à la consommation, le SCS fait le suivi des dépenses par fonction de santé en mettant l’accent sur les biens et des services qui sont utilisés. Les fournisseurs de soins de santé englobent les organisations qui fournissent des biens et des services de soins de santé en tant qu’activité principale ainsi que celles pour qui la prestation de soins de santé n’est qu’une activité parmi d’autres. Le volet du financement du FEMC se concentre sur la provenance des fonds. Le FEMC se penche uniquement sur les classifications des fournisseurs et de la consommation puisqu’il s’agit des éléments les plus pertinents du point de vue des politiques et de la planification.

Même si le SCS offre un cadre systématique permettant de répartir toutes les dépenses en soins de santé selon tous les types de classification (fournisseur, consommation et financement), le niveau de détail dépend de la disponibilité des données dans un pays en particulier. Au Canada, les sources de données sont habituellement liées au type de fournisseur de services de santé, ou disponibles en fonction de celui-ci, et offrent une information restreinte quant à la fonction de santé. La section Méthodes et sources de données contient davantage de détails à ce sujet.

Figure 1 : Éléments du coût de la maladieFigure 1 – note a
Coûts directs Paiements de transfertFigure 1 note b Coûts indirects Résultats en santé
  • Utilisation ou consommation directe de ressources
  • Dépenses pour lesquelles un versement direct a été effectué
  • Biens et services médicaux comme : services hospitaliers, médecins, infirmières, médicaments, diagnostics, soins ambulatoires, réadaptation, soins de longue durée, etc.
  • Prestation de soins par des professionnels
  • Dépenses relatives à d’autres biens et services, comme les coûts des services de maintien de l’ordre et de la justice pénale rattachés à la toxicomanie
  • Paiements versés en raison d’une incapacité de travailler pour cause de maladie (p. ex. par le gouvernement ou l’assurance sociale. On vise le maintien du salaire.)
  • Allocations versées pour la production domestique de soins de santé (p. ex. par le gouvernement ou l’assurance sociale)
  • Ressources ou occasions perdues
  • Répercussions sur le marché du travail officiel en raison de la morbidité et de la mortalité prématurée
  • P. ex. absentéisme et présentéisme
  • Prestation de soins par des aidants naturels
  • Souffrances et douleurs
  • Valeur de la vie
Figure 1 – note a

Veuillez noter qu'il pourrait y avoir encore des zones grises ou la possibilité de doubles-emploi.

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Figure 1 – note b

Ces sommes ne sont pas incluses dans le CM du point de vue sociétal puisque ces paiements sont transférés d'un secteur de l'économie à un autre.

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Méthodes et sources de données

Coûts directs

Le FEMC utilise une approche descendante en vertu de laquelle les dépenses totales en santé sont réparties d’après les catégories de diagnostics (selon le CIM-10 et l’ISHMT), l’âge, le sexe et la province ou le territoire. Avec une telle approche, les dépenses réelles en santé, que l’on connaît souvent grâce aux données comptables nationales sur la santé, servent de point de départ, et les dépenses sont réparties par groupes de maladies à l’aide d’une formule d’attribution ou d’utilisation (voir la Figure 2). L'un des avantages de cette approche est que les dépenses ne peuvent être attribuées qu'une seule fois; on évite ainsi les cas de double comptage.

Figure 2 : Affectation des dépenses à l'aide d'une approche descendante

Affectation des dépenses à l'aide d'une approche descendante. La description textuelle suit.

Figure 2 – Description textuelle

Les dépenses courantes en santé peuvent être réparties dans plusieurs catégories selon le fournisseur ou le type de soins. Ces catégories comprennent :

  • Hôpitaux : Hôpitauxisation, consultations externes, soins généraux, soins spécialisés
  • Médecins : Omnipraticiens et spécialistes
  • Médicaments : Sur ordonnance et en vente libre
  • Autres fournisseurs de soins de santé : Dentistes, etc.
  • Autres dépenses en santé : Administration, santé publique, etc.

Conformément à ce qui a été noté précédemment, les coûts directs comprennent toutes les transactions pour lesquelles une certaine forme de paiement a été effectuée. La Base de données sur les dépenses nationales de santé (BDDNS) contient des données sommaires sur les dépenses provenant de sources publiques et privées qui sont réparties dans les catégories suivantes : hôpitaux et autres établissements; médecins et autres professionnels; médicaments; santé publique; autres dépenses en santé Référence 10. Il convient de noter que, alors que la BDDNS fait également rapport sur la formation de capital, le FEMC traite uniquement des dépenses courantes afin de suivre les lignes directrices de l’OCDE et du SCS. Le Tableau 1 affiche les dépenses courantes en santé pour le Canada en 2010 par affectation de fonds.

Tableau 1 : Dépenses courantes de la BDDNS, Canada, 2010 (000 000 $)
Fonction de santé Dépenses
HôpitauxTableau 1 note a 56 734 $
Autres établissements 19 991 $
MédecinsTableau 1 note a 27 445 $
Autres professionnels 18 853 $
Services dentairesTableau 1 note b 11 885 $
Services de soins de la vueTableau 1 note b 3 913 $
Autres 3 055 $
Médicaments 32 407 $
Médicaments sur ordonnanceTableau 1 note a 27 565 $
Médicaments en vente libre 4 842 $
Santé publique 9 847 $
Administration 5 817 $
Autres dépenses en santé 11 966 $
Recherche en santé 3 409 $
8 557 $
Cout total 183 059 $
Source : NHEX 2015
Tableau 1 note a

Dépenses qui pourraient être réparties par maladie.

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Tableau 1 note b

Les soins de la vue et les services dentaires n'ont pu être répartis qu'au niveau du chapitre de la CIM.

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Au Canada, les dépenses courantes totales en santé, en 2010, étaient de 183,1 milliards de dollars. Dans le cas du FEMC, il a été possible de répartir 127,6 milliards de dollars (ou 70 %) au niveau des chapitres de la CIM; ce montant représentait les dépenses pour les hôpitaux, les médecins, les services dentaires, les soins de la vue et les médicaments sur ordonnance. Il n’a pas été possible de répartir les services dentaires et les soins de la vue au-delà du niveau du chapitre de la CIM. Au niveau des catégories de diagnostics du FEMC, il a été possible de répartir uniquement les dépenses pour les hôpitaux, les médecins et les médicaments sur ordonnance, ce qui représente 61 %, ou 111,8 milliards de dollars, de toutes les dépenses en santé.

Pour pouvoir répartir les dépenses en fonction des catégories de diagnostics, on se doit d’avoir une certaine formule de répartition. Plusieurs bases de données administratives ont été utilisées à cette fin. Puisque les données étaient habituellement présentées selon le type de fournisseur, les méthodes exactes sont soumises en fonction du type de fournisseur. En général, on a utilisé des données au niveau des patients; dans le cadre d’une approche descendante, cela renforce l’utilité des résultats, car ces derniers illustrent davantage les véritables répercussions sur les ressources qui sont attribuées aux différentes maladies.

Coût des soins hospitaliers

Le coût des soins hospitaliers inclut tous les coûts liés au fonctionnement et à l’entretien des hôpitaux publics et privés du Canada : les médicaments administrés dans les hôpitaux, les fournitures médicales, les services thérapeutiques ou diagnostiques destinés aux patients externes, les frais administratifs, certains coûts liés à la recherche, l’hébergement et les repas des patients, l’entretien des locaux ainsi que la rémunération brute du personnel hospitalier (p. ex. médecins à l’emploi de l’établissement, infirmières, techniciens et étudiants en médecine) Référence j.

Les bases de données suivantes ont été utilisées pour répartir les coûts par maladie :

Base de données sur les congés des patients (BDCP) : La BDCP contient de l’information sur les sorties (congés, décès, départs volontaires et transferts) de la plupart des hôpitaux au Canada, sauf ceux du Québec. Cela comprend des données liées à toutes les hospitalisations de courte durée, des données sur les chirurgies d’un jour pour la plupart des provinces et des territoires et certaines données sur les sorties des patients hospitalisés en soins de longue durée, en réadaptation ou en psychiatrie Référence 11 Référence 12. La BDCP contient les données d’environ 75 pour cent de tous les sorties faisant suite aux hospitalisations. Cela représente la plupart des dépenses relatives aux hospitalisations hors du Québec.

Base de données sur la morbidité hospitalière (BDMH) : La BDMH est une base de données nationale qui contient des renseignements sur les sorties faisant suite aux hospitalisations de courte durée. Elle contient cependant des données sur les sorties faisant suite aux hospitalisations de courte durée au Québec et exclut les données sur les chirurgies d’un jour Référence 13 Référence 14.

Système national d’information sur les soins ambulatoires (SNISA) : Le SNISA contient des renseignements sur toutes les sorties faisant suite à des soins ambulatoires en Ontario (chirurgies d’un jour, soins d’urgence, soins en clinique et autres soins ambulatoires), de même que sur certaines sorties faisant suite à des soins ambulatoires reçus dans plusieurs autres provinces et territoires Référence 15 Référence 16.

Les abrégés de chirurgies d’un jour sont soumis à la fois à la BDCP et au SNISA (selon la province ou le territoire) dans les proportions suivantes : environ 64 % des abrégés sont envoyés au SNISA et environ 36 %, à la BDCPNote de bas de page c.

Base de données sur la santé mentale en milieu hospitalier (BDSMMH) : La BDSMMH contient des renseignements sur toutes les sorties faisant suite à une hospitalisation en psychiatrie en Ontario et sur toutes les sorties de patients occupant un lit réservé aux soins psychiatriques pour adultes dans les hôpitaux généraux de l’Ontario. Ces renseignements sont partiels dans le cas des autres provinces et des territoires Référence 17 Référence 18. La BDSMMH contient aussi des renseignements tirés de la BDCP et de la BDMH sur toutes les sorties d’hôpitaux généraux associées à un diagnostic principal de maladie mentale. Ainsi, la BDSMMH contient tous les renseignements disponibles sur les sorties à la suite de soins en santé mentale.

Estimation des coûts

Les bases de données contiennent jusqu’à vingt-cinq diagnostics possibles pour chaque sorti consigné en tant que code CIM-10, CIM-9 ou DSM-IV, habituellement composés de cinq chiffres. Chaque enregistrement consigne le diagnostic principal que l’on définit comme étant « le diagnostic ou l’affection qui peut être décrit comme étant le diagnostic principalement responsable du séjour du patient dans un établissement de soins de santé. En présence d’affections multiples, choisissez celle qui est responsable de la majeure partie du séjour ou qui nécessite les ressources les plus importantes. » Référence 19.

Des données relatives aux coûts ont été fournies pour chaque sorti de l’hôpital dans la BDCP, le SNISA et la BDSMMH; il a donc été possible de répartir les dépenses en milieu hospitalier en fonction de la maladie, de l’âge et du sexe. On utilise habituellement deux méthodes pour établir les coûts à l’aide de données sur les congés : la méthode du tarif par jour et la méthode de la pondération de la consommation des ressources (PCR). Avec la méthode du tarif par jour, la durée du séjour à l’hôpital est multipliée par le tarif d’établissement par jour moyen, qui peut être calculé à l’échelle de l’hôpital ou de la région. Même si le nombre de jours passés à l’hôpital peut être un bon indicateur aidant à définir en partie les soins hospitaliers, l’utilisation de données uniquement sur la durée du séjour ne tiendrait pas compte du type de soins reçus. Par exemple, la différence de coût est grande entre un séjour dans un service général et un séjour aux soins intensifs. Par ailleurs, certaines maladies nécessitent des traitements plus coûteux qui demandent davantage de ressources. Voilà pourquoi la méthode du tarif par jour risque de ne pas donner une bonne estimation des coûts.

Afin de pouvoir établir les coûts en fonction de la consommation réelle de ressources, l’ICIS a fourni une pondération de la consommation des ressources (PCR) et un coût par cas pondéré (CPCP) pour chaque sorti dans deux de ses bases de données, soit la BDCP et le SNISA. La PCR est une mesure de l’intensité avec laquelle chaque patient a consommé des ressources hospitalières. L’ICIS tient compte de plusieurs facteurs dans son calcul des valeurs de la PCR : le groupe composant la clientèle, l’âge, la comorbidité, le nombre d’interventions signalées, un facteur d’épisodes d’intervention, un facteur d’interventions hors hôpital et les interactions potentielles Référence 20. Par conséquent, la PCR offre une méthode plus fiable de répartition des dépenses par maladie puisqu’elle tient compte du fait que les patients consomment les ressources à différents niveaux d’intensité en raison de leurs caractéristiques personnelles, de leurs diagnostics primaires et des traitements qu’ils reçoivent. Les PCR sont multipliées par le CPCP pour obtenir le coût par enregistrement. Puisque l’on ne dispose pas d’information quant à la mesure dans laquelle chacun des diagnostics enregistrés peut avoir contribué aux dépenses rattachées au sorti en question, tous les coûts ont été attribués au problème de santé défini comme étant le principal raison de l’hospitalisation.

Dans le but d’estimer les dépenses associées aux sortis qui se retrouvent dans les autres bases de données, les coûts moyens par catégorie de diagnostics, par groupe d’âge et par sexe ont été calculés à l’aide de la BDCP et appliqués aux données tirées de la BDMH et de la BDSMMH. Une fois les coûts établis pour chaque sorti de l’hôpital, ces mêmes coûts sont ensuite regroupés selon les catégories de diagnostics et les chapitres de la CIM par sexe, par groupe d’âge et par province/territoire. (Il faut noter que le calcul du tarif par jour et la PCR utilisent des méthodes différentes et englobent des éléments de coût différents; chaque méthode obtient donc des coûts totaux différents. Par conséquent, tandis que la BDSMMH contenait des éléments de coût rattachés au tarif par jour, la méthodologie mentionnée ci-dessus a été appliquée à des fins d’uniformité.)

Le Tableau 2 contient de l’information sur la couverture des ensembles de données utilisés pour estimer les dépenses en soins hospitaliers par maladie.

Tableau 2 : Sources de données utilisées
Base de données Couverture géographique Couverture de la fonction de santé Catégories de diagnostics couvertes Pondération de la consommation des ressources (PCR) ou tarif par jour
Base de données sur les congés des patients (BDCP) Tout le Canada, à l’exception du Québec
  • Hôpitauxisation
  • Chirurgie d'un jour
Tous PCR
Base de données sur la morbidité hospitalière (BDMH) Tout le Canada, y compris le Québec Hôpitauxisation Tous S.O.
Système national d’information sur les soins ambulatoires (SNISA)
  • Surtout l'Ontario et l'Alberta
  • Données limitées pour d’autres PT
  • N'inclut pas le Québec
  • Chirurgie d'un jour
  • Cliniques externes
  • Consultation externe – urgence
Tous PCR
Base de données sur la santé mentale en milieu hospitalier (BDSMMH) Tout le Canada, à l’exception du Québec (y compris les installations psychiatriques et les diagnostics de santé mentale dans d’autres hôpitaux) Hôpitauxisation TousTableau 2 note a Tarif par jour
Tableau 2 note a

La BDMH contient des données sur tous les sorties dont le diagnostic principal relève du chapitre V de la CIM, Troubles mentaux et comportementaux, ainsi que les sorties des hôpitaux psychiatriques. Dans le premier cas, les sorties sont également consignés dans la BDCP; par conséquent, seuls les sorties qui étaient propres à la BDSMMH ont été utilisés par le FEMC.

Retour à la référence de la note a du tableau 2

Bien que la BDDNS fournisse des données en fonction de l’utilisation des fonds, les catégories utilisées sont davantage axées sur le type de fournisseur que sur la fonction de santé pour le type de soins. Par exemple, les hôpitaux assurent différents types de soins, dont l’hospitalisation, et divers types de services ambulatoires ou externes. Ces services devraient être examinés séparément puisque l’on observe des écarts majeurs dans la façon dont les soins sont fournis, dans les ressources utilisées et dans les types de problèmes de santé traités. Conformément au SCS, les dépenses en soins hospitaliers ont ensuite été réparties dans les fonctions suivantes : hospitalisation; chirurgie d’un jour; cliniques externes; visites à la salle d’urgence; autres (y compris les soins à domicile, les soins de longue durée, les soins préventifs et les services auxiliaires)Note de bas de page d. Il est à noter que ces catégories ne concordent pas exactement avec les catégories fonctionnelles du SCS, qui établissent d’abord une distinction entre les soins curatifs (HC.1) et la réadaptation (HC.2) puisque les données canadiennes combinent ces deux catégories.

Même si le SCS et la BDDNS sont tous deux des cadres de reddition de comptes en santé et couvrent les mêmes ensembles de dépenses, en raison de différences dans les définitions appliquées, les dépenses totales inscrites dans chaque cadre sont légèrement différentes. Par exemple, les données rattachées aux hôpitaux dans le SCS n’englobent pas certaines dépenses, comme les éléments de la recherche, de la formation des travailleurs de la santé, du service de pastorale ou du travail social. En 2010, ces éléments ont totalisé 2,8 milliards de dollars; le total des coûts des soins hospitaliers dans la BDDNS (et celui utilisé dans le FEMC) s’élevait à 56,7 milliards de dollars tandis que le total des coûts des soins hospitaliers dans le SCS était de 53,9 milliards de dollarsNote de bas de page e.

Le Tableau 3 comprend les totaux du SCS pour l’ensemble des hôpitaux (HP.1) et donne une ventilation par fonction. Dans le but de ventiler le total des coûts des soins hospitaliers contenu dans la BDDNS entre les différentes fonctions, la méthode de répartition du SCS a été utilisée. Par exemple, 52 % des dépenses du SCS ont été attribuées aux soins aux personnes hospitalisées. En appliquant ce pourcentage, on obtient une estimation de 29,5 milliards de dollars pour les soins aux personnes hospitalisées, d’après le total de la BDDNS (et du FEMC) pour la catégorie des hôpitaux. Les valeurs des dépenses pour le reste des fonctions ont été estimées de la même façon.

Tableau 3 : Totaux du SCS et de la BDDNS par fonction de santé
Fonction du SCS Type de soins SCS – dépenses
(000 000 $)
Pourcentage de toutes les dépenses liées aux soins hospitaliers
(avec le SCS)
BDDNS – dépenses
(000 000 $)
HC.1.1 et HC.2.1 Soins curatifs et réadaptation en hospitalisation 28 000 52,0 % 29 500
HC.1.2 et HC.2.2 Soins curatifs et réadaptation de jour 7 300 13,6 % 7 700
HC.1.3 et HC.2.3 Soins curatifs et réadaptation en mode ambulatoire 14 100 26,2 % 14 900
HC.1.4 et HC.2.4 Soins curatifs et réadaptation à domicile 200 0,4 % 0 200
HC.3 Soins de longue durée 3 600 6,7 % 3 800
HC.4 Services auxiliaires (non précisés par fonction) 300 0,6 % 300
HC.5 Biens médicaux (non précisés par fonction) 0 0 % 0
HC.6 Services de prévention 300 0,6 % 300
HC.7 Gouvernance 0 0 % 0
Tous les hôpitaux (HP.1) 53 900 100 % 56 700
Source : OCDE (2017) Référence 21 et ICIS (2015) Référence j

Les bases de données susmentionnées contiennent des données administratives; toutefois, il n’est pas obligatoire de les remplir pour tous les types de fonction dans toutes les administrations. On obtient ainsi une valeur estimée totale pour toutes les dépenses prises en compte dans ces bases de données d’un peu plus de 33,1 milliards de dollars, ou 58 % de la valeur totale des coûts des soins hospitaliers selon la BDDNS (56,7 milliards de dollars). Le Tableau 4 affiche la valeur totale des dépenses obtenue à partir des données administratives (c.-à-d. les sorties), par comparaison avec les données de la BDDNS, réparties par fonction de santé.

Il est à noter que les consultations externes ont été à nouveau ventilées en visites à la salle d’urgence et en visites dans les cliniques. Les consultations externes regroupent en fait les services donnés à un patient qui n’est pas officiellement hospitalisé et qui ne séjourne pas dans l’établissement. Cela comprend les visites à la salle d’urgence ainsi que d’autres services que l’on peut définir, au sens large, de visites dans les cliniques. Le SCS ne fournit pas d’information permettant de faire une ventilation plus détaillée de cette catégorie. Cependant, selon l’ICIS, la BDCP et le SNISA contiennent 50 % de toutes les dépenses liées aux visites à l’urgence. Par conséquent, la valeur totale des visites à l’urgence a été estimée en doublant la valeur obtenue dans ces deux ensembles de données. La catégorie « autres » constitue les soins à domicile, les soins de longue durée, les services auxiliaires et les soins préventifs. En raison des limites des données, il n’a pas été possible de fournir des résultats à un niveau plus détaillé.

Il est évident que le pourcentage des dépenses prises en compte variait selon la fonction. Par exemple, il a été possible de tenir compte de 90 % des dépenses liées aux hospitalisations, mais de seulement 16 % des dépenses rattachées aux cliniques externes à l’aide des données sur les sorties tirées des bases de données mentionnées précédemment. Afin d’estimer la différence, les coûts moyens par catégorie de diagnostics ont été appliqués après ajustement en fonction du groupe d’âge et du sexe. Pour que les données sur les dépenses de l’ensemble des provinces demeurent correctes, cette façon de faire a été répétée pour chaque province et fonction.

Tableau 4 : Dépenses estimatives exprimées en pourcentage des dépenses réelles (000 000 $)
Fonction de santé Total des dépenses de la BDDNS réparti par affectation du SCS
(000 000 $)
Dépenses estimées à partir des données sur les sorties
(000 000 $)
% des dépenses prises en compte
Hôpitauxisation (HC.1.1 et HC.2.1) 29 482,4 $ 26 559,5 $ 90 %
Chirurgie d'un jour (HC.1.2 et HC.2.2) 7 723,7 $ 2 284,8 $ 30 %
Consultation externe – urgenceTableau 4 note a 4 075,2 $ 2 035,2 $ 50 %
Consultation externe – cliniquesTableau 4 note a 10 782,8 $ 1 746,9 $ 16 %
AutreTableau 4 note b 4 669,8 $ 539,0 $ 12 %
Total 56 733,9 $ 33 165,5 $ 58 %
Tableau 4 note a

Regroupe HC.1.3 et HC.2.3

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Tableau 4 note b

Comprend HC.1.4, HC.2.4, HC.3, HC.4, HC.5, HC.6, HC.7

Retour à la référence de la note b du tableau 4

Source : L’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS), « Tendances des dépenses nationales de santé, 1975 à 2015 », «Base de données sur les congés des patients (BDCP), 2010–2011, « Base de données sur la morbidité hospitalière (BDMH), 2010 », « Base de données sur la santé mentale en milieu hospitalier, 2010–2011 »

Dépenses en médicaments

Les estimations des dépenses en médicaments comprennent le coût pour le secteur privé et le secteur public des médicaments sur ordonnance vendus au détail. Elles correspondent au coût final pour le consommateur, qui comprend notamment les honoraires professionnels, la marge commerciale et les taxes applicables. Les médicaments administrés dans les hôpitaux et les autres établissements sont exclus du calcul puisqu’ils font partie de la composante de coût correspondant aux soins hospitaliers dans le cadre du FEMC. Seules les dépenses en médicaments sur ordonnance pourraient être réparties par maladie, par âge et par sexe.

Les données proviennent de deux ensembles de données d’IMS Brogan : CompuScript (CS) et Index canadien des maladies et traitements (ICMT) Référence 22 Référence 23. CS contient de l’information sur les coûts totaux en médicaments sur ordonnance de près de 70 % de toutes les pharmacies au Canada, y compris le prix de détail et les frais d’ordonnance, et sur le volume total d’ordonnances vendues dans les pharmacies de détail partout au Canada, sauf dans les territoires.

L’ICMT est une enquête qui fournit de l’information sur les habitudes en matière de prescription d’un groupe de médecins exerçant en cabinet au Canada Référence v. Il recueille de l’information sur les caractéristiques démographiques des patients (p. ex. sexe et âge), les diagnostics (selon le code de la CIM-9) et les médicaments prescrits, ce qui permet de mettre en correspondance les noms des médicaments avec les diagnostics, selon les caractéristiques des patients. Cet outil sert également de formule d’utilisation pour la ventilation des dépenses en médicaments en fonction de la catégorie de diagnostics, de l’âge et du sexe.

L’ICMT utilise l’Uniform System of Classification (USC), un système de classement élaboré par IMS Brogan, pour normaliser et classifier tous les médicaments selon leur type et leur classe thérapeutique. L’USC est utilisé par IMS Brogan en Amérique du Nord pour classer les médicaments selon la classe thérapeutique, la pharmacologie du médicament, la structure chimique et les indications d’emploi. Ce système ressemble un peu au système de classification anatomique thérapeutique chimique (ATC) élaboré par l’Organisation mondiale de la Santé.

Les données de l’ICMT pour les provinces des Prairies (Manitoba, Saskatchewan et Alberta) et des Maritimes (Terre-Neuve-et-Labrador, Nouvelle-Écosse, Île-du-Prince-Édouard et Nouveau-Brunswick) ne sont pas enregistrées séparément, mais plutôt regroupées par région. Par conséquent, chaque province au sein d’une région a supposé avoir une répartition comparable des dépenses en médicaments dans l’ensemble des groupes d’âge, des sexes et des catégories de diagnostics. L’ICMT ne comprend pas de données concernant les territoires.

Coût des soins médicaux

Le coût des soins médicaux englobe tous les services rémunérés à l’acte (SRA) payés aux médecins exerçant en cabinet par les régimes d’assurance-maladie des provinces ou des territoires de même que les paiements accordés en vertu des autres régimes de remboursement (comme les salaires, les paiements à la séance et les honoraires fixés par tête). Les coûts des soins médicaux ne comprennent pas les dépenses rattachées aux praticiens non traditionnels et aux autres professionnels de la santé, qui se retrouvaient dans la catégorie de la BDDNS Dépenses directes en soins de santé, ni les dépenses liées aux médecins en milieu hospitalier qui sont comprises dans la catégorie Coûts des soins médicaux Référence j.

Actuellement, seules les données sur les SRA payés aux médecins contiennent les renseignements nécessaires pour répartir les dépenses selon la catégorie de diagnostics, l’âge et le sexe. Puisqu’il a été possible d’obtenir des données sur les SRA payés aux médecins uniquement pour l’Ontario, la Saskatchewan, l’Alberta et la Colombie-Britannique, ces données ont été utilisées pour établir les coûts des soins médicaux pour les autres provinces et les territoires (à l’aide de valeurs moyennes ajustées selon l’âge). Cette approche suppose que ces quatre provinces sont représentatives de l’ensemble de la population canadienne. Bien que cela représente moins de la moitié des administrations canadiennes, ces provinces regroupent environ 65 % de la population totale.

Les données provinciales/territoriales de facturation des médecins rémunérés à l’acte ont servi à répartir le montant facturé entre les catégories de diagnostics, les groupes d’âge et le sexe. Les dépenses moyennes pour chaque catégorie de diagnostics ajustées en fonction du groupe d’âge et du sexe ont été établies; l’information ainsi obtenue a servi à estimer la différence entre les dépenses totales calculées à partir des données sur la rémunération à l’acte et les totaux inscrits dans la BDDNSNote de bas de page f.

Coûts indirects

Valeur de la perte de production

Les maladies et les blessures peuvent générer des pertes de production pour la société dans son ensemble, que ce soit en raison de la morbidité ou de la mortalité prématurée. Il peut s’agir de pertes liées à la fois à du travail rémunéré et non rémunéré. Les deux principales répercussions sur le travail rémunéré sont les suivantes : (i) l’absentéisme, qui signifie qu’un travailleur s’absente d’un travail rémunéré par suite d’une maladie ou d’un décès prématuré; (ii) le présentéisme, c’est-à-dire qu’un travailleur malade se présente tout de même au travail sans pouvoir offrir un rendement optimalNote de bas de page g. Voici des exemples de présentéisme : une maladie bénigne ou la période de récupération après une absence. Le travail non rémunéré comprend la prestation de soins, le bénévolat, les activités ménagères ou toute autre activité qui ne se fait pas habituellement sur le marché du travail. Puisque les données sur le présentéisme et le travail non rémunéré sont insuffisantes, le FEMC de 2010 comprend uniquement des estimations des pertes de production causées par la morbidité et la mortalité prématurée.

Pour estimer la valeur de la perte de production, il est nécessaire de commencer par mesurer la durée de l’absence du travail puis d’évaluer cette estimation à l’aide d’une variable représentative de la valeur de cette production. Deux approches généralement reconnues sont utilisées pour estimer la période de production perdue, soit la méthode du capital humain (MCH) et la méthode du coût de friction (MCF).

La MCH, qui a été utilisée dans des études précédentes sur le CM, estime les pertes de production causées par une incapacité permanente ou la mortalité pour une année donnée alors que la valeur des gains éventuels d’un individu est comptabilisée jusqu’à l’âge prévu de sa retraite Référence e. Cette méthode repose sur l’hypothèse du chômage involontaire nul; autrement dit, elle suppose implicitement que, lorsqu’une personne meurt, elle ne peut être remplacée. Cette supposition est peu plausible aujourd’hui compte tenu de la conjoncture du marché du travail, où le taux de chômage n’a pas diminué sous la barre des 6 % depuis les années 1970 (sauf pendant une courte période à la fin de 2007 et au début de 2008). Par conséquent, la MCH risque de surestimer la véritable valeur de la perte de production.

Plus récemment, des chercheurs de l’Université Erasmus ont élaboré la MCF Référence 24 Référence 25 Référence 26. Cette méthode suppose un chômage involontaire non nul et suppose que, si une personne quitte un emploi pour cause de morbidité ou de mortalité prématurée, elle sera remplacée par un travailleur ou une travailleuse qui était en chômage auparavant. La période nécessaire pour que le nouveau travailleur décroche l’emploi et suive une formation adéquate est appelée période de friction. Plus précisément, la période de friction débute lorsque la personne quitte son emploi en raison d’une maladie ou d’une blessure et se termine au moment où le poste de cette personne est comblé ou lorsque la chaîne de postes vacants est remplie.

Avec la MCF, la production perdue en raison de la morbidité ou de la mortalité prématurée ne doit pas aller au-delà de la période de friction. Dans le cas des absences du travail de courte durée, il est possible de rétablir en partie la perte de production de l’individu avec le retour au travail de celui-ci ou en faisant appel à des ressources internes de l’entreprise. Lorsque la période d’absence d’un travail rémunéré est brève, il se peut que les estimations obtenues à l’aide des deux méthodes ne soient pas différentes. Si la période est plus longue, la MCF entraînera une estimation du coût plus basse que la MCH. La MCF va dans le même sens que la méthode sociétale; elle est recommandée dans les Lignes directrices de l’évaluation économique des technologies de la santé au Canada de l’Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé (ACMTS) Référence 27 Référence 28.

Il est important de noter que la MCH, avec ses fortes hypothèses, génère ce que l’on pourrait appeler la limite supérieure de la valeur de la perte de production causée par la mortalité, tandis que la MCF pourrait être perçue comme la limite inférieure, ce qui donnerait alors une estimation plus conservatrice de la valeur de la perte de production causée par la mortalité.

Des données sur la durée des périodes de vacance ont été utilisées par Koopmanschap et van Ineveld (1992) et par Koopmanschap et ses collaborateurs (1995) pour évaluer la période de friction s’appliquant aux Pays-Bas Référence y Référence z. Comme nous n’avons pas pu obtenir ce genre de données pour le Canada, nous nous sommes servis de la durée moyenne du chômage à l’échelle de la province comme variable représentative de la période de friction. De même, ne disposant pas de données sur la durée du chômage pour les territoires, nous avons utilisé la durée moyenne du chômage à l’échelle nationale comme variable substitutive. La durée du chômage utilisée dans l’analyse variait de 13,6 à 22 semaines. Cela est conforme aux périodes de friction que l’on retrouve dans la littérature Référence 29 Référence 30.

La MCF a été utilisée pour la première fois par le FEMC dans sa version 2005-2008. Compte tenu des différences qui existent entre la MCH et la MCF, il faut éviter de comparer les estimations du FEMC avec les estimations des versions antérieures du rapport. Koopmanschap et ses collaborateurs ont estimé le coût de la mortalité pour les Pays-Bas en 1988 en se servant des deux méthodes et ont constaté que les coûts établis à l’aide de la MCH étaient 53 fois plus élevés Référence y.

La valeur de la perte de production a été estimée pour la population en âge de travailler à l’aide des revenus propres à l’âge, au sexe et à la province qui s’appliquaient Référence 31. Puisqu’il n’est pas possible d’obtenir des données sur les revenus pour les territoires, des moyennes nationales correspondantes ont été appliquées. Afin de tenir compte des personnes qui ne se trouvent pas sur le marché du travail, les résultats ont été multipliés par le taux d’emploi propre au sexe, à l’âge et à la province qui s’applique Référence 32.

Suite à l’augmentation des absences et la diminution de la productivité, la maladie peut avoir une incidence sur les possibilités d’emploi et les revenus. Les personnes ayant des maladies chroniques sont plus susceptibles de prendre régulièrement des congés de maladie, de s’absenter du travail pour de longues périodes et faire face à une retraite plus tôt. Des recherches menées récemment ont cherché à estimer plus particulièrement ces répercussions sur le marché du travail; bien qu’il s’agisse de facteurs importants, ces répercussions ne cadrent présentement pas avec le mandat du FEMC Référence 33.

Valeur de la production perdue en raison de la morbidité

Le module Perte de productivité de l’édition 2010 de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) de Statistique Canada a servi à estimer le nombre de journées de travail perdues en raison de la maladie et de blessures Référence 34. L’ESCC est une enquête transversale permettant de recueillir des données sur l’état de santé, les déterminants de la santé et le recours aux soins de santé dans la population canadienne Référence 35.

Pour l’estimation du coût de la morbidité pour la période 2010, la période de production perdue correspond au nombre de journées de travail perdues en raison de maladies chroniques et d’affections aiguës. Plus particulièrement, les répondants à l’ESCC devaient indiquer le nombre de journées de travail perdues à cause de la maladie ou de traumatismes dans les trois mois ayant précédé l’enquête. Dans le module Perte de productivité de l’ESCC, la maladie chronique est définie comme une condition physique ou mentale de longue durée (six mois ou plus) diagnostiquée par un professionnel de la santé. Pour les besoins de l’analyse du FEMC, les répondants qui ont participé au module Perte de productivité de l’ESCC de 2010 ont été regroupés dans les trois catégories suivantes selon leurs réponses aux questions du sondage. Ces catégories sont les suivantes : a perdu moins de 90 jours de travail en raison de la maladie ou des blessures au cours des trois derniers mois; a perdu 90 jours de travail consécutifs en raison de la maladie ou des blessures au cours des trois derniers mois, mais a travaillé au cours des 12 derniers mois; et exclus de l’analyseNote de bas de page h.

Dans le cas des répondants qui ont dit avoir perdu moins de 90 jours de travail au cours des trois derniers mois, le nombre exact de journées perdues a été multiplié par quatre (annualisation) pour déterminer la période de production perdue. Pour ce qui est des répondants de la deuxième catégorie, la période de friction estimée (durée de la période de chômage) a été utilisée. Comme ces répondants avaient déclaré avoir travaillé au cours des 12 derniers mois, il a été tenu pour acquis que leur période de friction se situait dans cette année-là et qu’ils avaient été remplacés à l’issue de cette période. Tous les répondants qui avaient déclaré ne pas avoir travaillé au cours des 12 derniers mois ont été exclus de l’analyse, car la période de friction de ces personnes et la perte de production correspondante se seraient situées dans une autre année.

Le nombre estimé de journées de travail perdues d’après l’ESCC a été ventilé par catégorie de diagnostics selon les problèmes de santé physique et de santé mentale déclarés par les répondants. Étant donné que l’ESCC posait des questions seulement sur les grands groupes de maladie ou de blessure, les estimations de la valeur de la perte de production contenues dans le FEMC de 2010 sont disponibles uniquement au niveau des chapitres de la CIM. De plus, des directives de Statistique Canada limitent la diffusion de données reposant sur de faibles fréquences par case; cela a donc eu une incidence sur les possibilités de regroupement des données. Par conséquent, il est possible d’obtenir des estimations du coût de la morbidité uniquement pour des groupes d’âge plus larges (15-34 ans, 35-54 ans et 55-75 ans)Note de bas de page i. On a pu attribuer 73 % des coûts de la morbidité à un chapitre de la CIM; les autres coûts ont été marqués comme étant non répartis.

Il convient de noter que les méthodes appliquées pour produire ces estimations sont exactement les mêmes que celles utilisées pour estimer la valeur de la production perdue en raison de la morbidité dans le FEMC 2005-2008. La seule différence réside dans le fait que l’information (prenant la forme de codes de la CIM) pour la question LOP_050 « Autre – Précisez » de l’ESCC de 2010 portant sur le problème de santé a été obtenue auprès de Statistique Canada. Cela a permis de réduire la portion non répartie des coûts de la morbidité de 2 milliards de dollars.

Valeur de la production perdue en raison de décès prématurés

Afin de respecter l’approche du CM fondée sur la prévalence, il faudrait inclure toutes les pertes de production qui seraient survenues en 2010 si ce n’avait été de l’existence d’une maladie ou d’une blessure. Cela demanderait de revenir aux derniers mois de 2009 pour cibler les décès prématurés ayant contribué à une perte de production en 2010. La période sur laquelle il faudrait revenir serait tributaire de la période de friction qui s’applique. En 2010, la période de chômage variait entre 13,6 semaines (3,1 mois) et 22 semaines (5,1 mois).

Des données tirées de Statistique de l’état civil – Base de données sur les décès (2010) de Statistique Canada ont été utilisées pour estimer la valeur de la production perdue en raison de la mortalité prématurée. Cette base de données renferme des renseignements sur tous les décès survenus au Canada, notamment la date du décès, la cause du décès (indiquée par un code de CIM-10) ainsi que l’âge, le sexe et la province/territoire de résidence de la personne décédée. La valeur de la production perdue en 2010 a été estimée en multipliant le nombre de décès par la période de friction, le taux de participation et les revenus mensuels moyens (à l’aide de taux propres à l’âge, au sexe et à la province). Les coûts ont ensuite été répartis dans les catégories de diagnostics du FEMC selon le code de la cause du décès selon le CIM-10. La valeur de la production perdue a été estimée pour la population en âge de travailler, qui se compose d’individus de 15 à 64 ans, répartis dans les groupes d’âge suivants : de 15 à 34 ans, de 35 à 54 ans et de 55 à 64 ansNote de bas de page j. Les résultats ne tenaient pas compte des estimations du coût de la mortalité pour les résidents d’autres provinces/territoires qui sont décédés au Québec.

Coûts liés à la prestation de soins

La prestation de soins peut entrer dans les coûts directs ou indirects, selon que l’acte a été officiellement ou directement payé ou non. Pour 2010, les coûts liés à la prestation de soins ont été estimés à l’aide de données tirées de l’Enquête sociale générale (ESG), Cycle 26 : Les soins donnés et reçus Référence 36. L’enquête comportait des questions sur tous les soins reçus par le répondant en raison d’un problème de santé ou de problèmes liés au vieillissement, au cours des douze derniers mois, ainsi que sur le principal problème pour lequel le répondant a demandé de l’aide. La prestation de soins a été séparée en deux grands groupes : les soins donnés par des membres de la famille, des amis et des voisins; les soins donnés par des travailleurs rémunérés et des organisations. Aux fins de le FEMC de 2010, le premier groupe est constitué des aidants naturels (coûts indirects) tandis que le deuxième groupe est formé de professionnels de la santé (coûts directs).

Le Cycle 26 de l’ESG contient des données se rapportant à l’année 2012; alors, les données ont donc été rajustées pour tenir compte des différences dans la population. La population cible du Cycle 26 de l’ESG comprenait toutes les personnes âgées de 15 ans ou plus du Canada, à l’exclusion des résidents du Yukon, des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut, ainsi que les résidents à plein temps d’un établissement institutionnel.

Le temps consacré à la prestation de soins a été évalué à l’aide des caractéristiques de la personne donnant les soins puis affecté aux caractéristiques du répondant (soit la personne recevant les soins). On a demandé aux répondants d’indiquer le nombre total d’heures de soins reçues par semaine. Le nombre total d’heures de soins a été multiplié par les revenus s’appliquant au soignant en fonction de la province, de l’âge et du sexeNote de bas de page k,Note de bas de page l,Note de bas de page m. Les revenus moyens annuels propres à la province, au sexe et à l'âge pour 2010 ont été obtenus auprès de CANSIMNote de bas de page n Référence 37. Il n’était pas possible d’obtenir des données sur l’âge et le sexe de la personne soignante dans le cas des professionnels de la santé; on a donc utilisé des données relatives aux revenus propres aux provinces. Ces coûts ont par la suite été répartis en fonction du sexe et du groupe d’âge du répondant ainsi que du principal problème de santé (chapitre de la CIM) pour lequel de l’aide avait été demandée. Dans certains cas, le principal problème de santé n’a pas été indiqué ou était inconnu; les coûts rattachés à ces enregistrements ont été inscrits dans la catégorie de diagnostics « Non réparti ». En raison du modèle d’enquête utilisé, si un répondant indiquait avoir reçu à la fois des soins par des professionnels de la santé et par des aidants naturels, il n’était pas possible de savoir si les soins avaient été donnés pour traiter des problèmes de santé différents. Dans de tels cas, on a supposé que le principal problème de santé indiqué s’appliquait aux deux types de soins. Il est possible d’obtenir des résultats sur les coûts liés à la prestation de soins seulement au niveau des chapitres de la CIM.

Résultats

Coûts directs

Conformément à ce qui a déjà été mentionné, les dépenses courantes totales en santé au Canada, en 2010, étaient de 183,1 milliards de dollars. Il a été possible de répartir 127,5 milliards de dollars au niveau des chapitres de la CIM, notamment les dépenses associées aux hôpitaux, aux médicaments sur ordonnance, aux soins médicaux ainsi qu’aux services de soins dentaires et de soins de la vue (voir la Figure 3). Si l’on ne tient pas compte des services de soins dentaires et de soins de la vue, on a pu répartir 111,7 milliards de dollars ou 61 % de toutes les dépenses directes en santé au niveau des catégories de diagnostics du FEMC.

Figure 3 : Dépenses courantes en santé par affectation de fonds, Canada, 2010 (000 000 $)

Dépenses courantes en santé par affectation de fonds, Canada, 2010 (000 000 $). La description textuelle suit.

Source : Institut canadien d'information sur la santé (ICIS), 2015

Figure 3 – Description textuelle
Tableau – Figure 3 : Dépenses courantes en santé par affectation de fonds, Canada, 2010 (000 000 $)
Catégories Montant Pourcentage
Hôpitaux 56 734 31 %
Autres établissements 19 991 11 %
Médecins 27 445 15 %
Services dentaires 11 885 6 %
Services de soins de la vue 3 913 2 %
Autres professionnels 3 055 2 %
Médicaments d'ordonnance 27 565 15 %
Vente de médicaments en vente libre 4,842 3 %
Santé publique 9 847 5 %
Administration 5 817 3 %
Recherche en santé 3 409 2 %
Autres 8 557 5 %

Les services de soins dentaires et de soins de la vue ne pouvaient pas être affectés au-delà du chapitre de la CIM puisqu’il n’existe pas de données permettant de répartir ces dépenses en fonction d’une catégorie de diagnostics précise. Les dépenses en services de soins dentaires ont été attribuées entièrement au chapitre XI de la CIM, Maladies de l’appareil digestif, puisque ce chapitre couvre la totalité des services dentaires. Les services de soins de la vue ont été affectés au chapitre VII de la CIM, Maladies de l’œil et connexes.

Le Tableau 5montre la répartition des coûts directs par chapitre de la CIM. En plus des valeurs tirées des dépenses courantes en santé, on a inscrit les coûts liés à la prestation de soins par des professionnels. Le chapitre de la CIM le plus coûteux a été le chapitre XI – Maladies de l’appareil digestif avec 19,2 M$ (17 %) en dépenses totales en santé; les services de soins dentaires représentaient la portion la plus importante de ces dépenses. Par la suite, les chapitres de la CIM les plus coûteux ont été les blessures (13,5 G$ ou 12 %), les maladies de l’appareil circulatoire (13,1 G$ ou 12 %), les troubles mentaux (10,5 G$ ou 9 %) et les troubles musculosquelettiques (6,8 G$ ou 6 %)Note de bas de page o. Il convient de mentionner que chaque chapitre de la CIM utilise une combinaison différente de ressources pour le traitement de ses maladies ou problèmes de santé respectifs. Par exemple, le chapitre IV (Maladies endocriniennes et connexes) et le chapitre V (Troubles mentaux) utilisent une proportion plus importante de dépenses en médicaments par comparaison avec bon nombre des autres problèmes de santé. Le chapitre XXI, Autres facteurs, est largement axé sur les coûts des soins hospitaliers, mais, comme le démontre le présent rapport, ces coûts concernent surtout les interventions ambulatoires.

Tableau 5 : Coûts directs par chapitre de la CIM, Canada, 2010 (000 000 $)
  Hôpitaux Soins médicaux Médicaments Services dentaires Services de soins de la vue Prestation de soins par des professionnels Total
$ (millions) % du coût des soins hospitaliers $ (millions) % du coût des soins médicaux $ (millions) % du coût des médicaments $ (millions) $ (millions) $ (millions) % du coût des soins professionnels $ (millions) % du coût total
I : Maladies infectieuses 1 080,4 1,9 380,8 1,4 792,5 2,9 0 0 0 0 2 253,8 2,0
II : Tumeurs 3 522,1 6,2 1 029,5 3,8 804,4 2,9 0 0 3,6 9,1 5 359,5 4,8
III : Maladies du sang 329,0 0,6 156,8 0,6 109,4 0,4 0 0 0 0 595,2 0,5
IV : Endocriniennes et connexes 995,4 1,8 894,8 3,3 3 575,9 13,0 0 0 0,5 1,2 5 466,6 4,9
V : Troubles mentaux 4 137,2 7,3 2 404,5 8,8 3 889,4 14,1 0 0 8,9 22,8 10 440,0 9,4
VI : Système nerveux 1 474,4 2,6 323,2 1,2 922,9 3,3 0 0 9,6 24,5 2 730,0 2,4
VII : L'œil et connexes 894,5 1,6 1 241,3 4,5 398,8 1,4 0 3 913,1 1,0 2,5 6 448,7 5,8
VIII : L'oreille et connexes 315,9 0,6 236,2 0,9 158,7 0,6 0 0 0 0,0 710,8 0,6
IX : Appareil circulatoire 6 128,0 10,8 1 909,6 7,0 4 957,3 18,0 0 0 5,1 13,2 13 000,0 11,7
X : Appareil respiratoire 3 142,7 5,5 1 273,3 4,6 2 097,3 7,6 0 0 0,7 1,7 6 514,0 5,9
XI : Appareil digestif 4 399,1 7,8 984,6 3,6 1 915,3 6,9 11 884,8 0 0,6 1,6 19 184,4 17,2
XII : Peau et connexes 535,4 0,9 582,4 2,1 952,9 3,5 0 0 0 0 2 070,7 1,9
XIII : Musculosquelettiques 2 686,4 4,7 1 382,8 5,0 2 641,6 9,6 0 0 5,5 14,2 6 716,3 6,0
XIV : Génito-urinaires 2 499,7 4,4 1 312,7 4,8 933,8 3,4 0 0 0,6 1,6 4 746,8 4,3
XV : Grossesse et accouchement 1 831,7 3,2 560,8 2,0 76,7 0,3 0 0 0 0 2 469,2 2,2
XVI : Conditions périnatales 967,4 1,7 97,4 0,4 6,9 0,0 0 0 0 0 1 071,7 1,0
XVII : Malformations congénitales 652,4 1,1 69,8 0,3 51,7 0,2 0 0 0 0 773,9 0,7
XVIII : Symptômes, etc. 2 588,4 4,6 2 444,9 8,9 1 985,4 7,2 0 0 0 0 7 018,6 6,3
XIX et XX : Blessures 4 038,7 7,1 9 412,6 34,3 416,5 1,5 0 0 3,0 7,6 13 870,7 12,1
XXI : Facteurs influant sur l'état de santé 14 515,1 25,6 747,0 2,7 877,2 3,2 0 0 0 0 16 139,3 14,3
Non réparti --- --- --- --- --- --- 0 0 10,3 0 10,3 0
Total 56 733,9 100,0 27 445,0 100,0 27 564,6 100,0 0 0 49,2 100,0 127 590,7 100,0
Source : FEMC 2010

Coût des soins hospitaliers

En 2010, les coûts totaux des soins hospitaliers ont atteint 56,7 milliards de dollars, les coûts liés aux hospitalisations représentant 29,5 milliards de dollars (52 % de cette somme). Les visites à la salle d’urgence ont engendré des dépenses de 10,7 milliards de dollars. Dans l’ensemble, le chapitre XXI de la CIM (Facteurs influant sur l’état de santé et motifs de recours aux services de santé) représentait plus de 26 % de tous les coûts liés aux soins hospitaliers, mais seulement 9 % des coûts liés aux hospitalisations. Cette catégorie comprend les motifs de consultation autres que pour traiter une maladie, une blessure ou une cause externe, y compris les examens de routine chez le médecin. Par conséquent, comme on s’y attendait, ce chapitre regroupe la majorité des visites aux cliniques externes (71 %). Le Tableau 6 montre les coûts des soins hospitaliers par chapitre de la CIM et par fonction de santé.

Les chapitres de la CIM les plus coûteux (autres que le chapitre XXI) étaient les suivants : chapitre IX – Maladies de l’appareil circulatoire (6,1 G$ ou 11 %); chapitre XI – Maladies de l’appareil digestif (4,4 G$ ou 8 %); chapitre V – Troubles mentaux (4,1 G$ ou 7 %); chapitres XIX et XX – Blessures (4 G$ ou 7 %); chapitre II – Tumeurs (cancer) (3,5 G$ ou 6 %).

La Figure 4 affiche la répartition de ces chapitres de la CIM par fonction de santé. Les blessures représentent la plus importante proportion des visites à la salle d’urgence par comparaison avec tous les autres conditions. Les maladies de l’appareil circulatoire consomment la portion la plus importante des ressources cliniques selon les données du FEMC.

Figure 4 : Chapitres de la CIM les plus coûteux par fonction de santé, coûts des soins hospitaliers seulement, Canada, 2010

Chapitres de la CIM les plus coûteux par fonction de santé, coûts des soins hospitaliers seulement, Canada, 2010. La description textuelle suit.

Figure 4 – Description textuelle
Tableau – Figure 4 : Coûts directs totaux par chapitre de la CIM, Canada, 2010 (000 000 $)
Chapitres de la CIM Hospitalisation Chirurgie d'un jour Service d'urgence Clinique Autres Total
Tumeurs 2 642,9 629,2 36,5 153,9 59,7 3 522,1
Troubles mentaux 3 056,3 12,8 196,4 424,9 446,9 4 137,2
Appareil circulatoire 4 521,7 344,9 250,4 810,9 200,3 6 128,0
Appareil digestif 2 242,3 1 632,4 311,9 175,4 37,2 4 399,1
Lésions 2 692,0 447,8 790,2 78,6 30,1 4 038,7
Tableau 6 : Coûts des soins hospitaliers par chapitre de la CIM et fonction de santé, Canada, 2010 (000 000 $)
  Hôpitauxisation Chirurgie d'un jour Consultation externe – urgence Cliniques externes Autres Total
$ (millions) % du coût des soins hospitaliers $ (millions) % du coût des soins chirurgicaux $ (millions) % du coût des soins d'urgence $ (millions) % du coût des soins des cliniques externes $ (millions) % du coût des soins hospitaliers $ (millions) % du coût total
I : Maladies infectieuses 847 2,90 44 0,60 152 3,70 30 0,30 8 0,20 1 080 1,90
II : Tumeurs 2 643 9,00 629 8,10 37 0,90 154 1,40 60 1,30 3 522 6,20
III : Maladies du sang 215 0,70 28 0,40 27 0,70 57 0,50 2 0,00 329 0,60
IV : Endocriniennes et connexes 711 2,40 33 0,40 66 1,60 145 1,30 40 0,90 995 1,80
V : Troubles mentaux 3 056 10,40 13 0,20 196 4,80 425 3,90 447 9,60 4 137 7,30
VI : Système nerveux 916 3,10 82 1,10 72 1,80 121 1,10 284 6,10 1 474 2,60
VII : L'œil et connexes 31 0,10 738 9,60 34 0,80 85 0,80 6 0,10 895 1,60
VIII : L'oreille et connexes 55 0,20 188 2,40 54 1,30 14 0,10 4 0,10 316 0,60
IX : Appareil circulatoire 4 522 15,30 345 4,50 250 6,10 811 7,50 200 4,30 6 128 10,80
X : Appareil respiratoire 2 277 7,70 372 4,80 386 9,50 80 0,70 29 0,60 3 143 5,50
XI : Appareil digestif 2 242 7,60 1 632 21,10 312 7,70 175 1,60 37 0,80 4 399 7,80
XII : Peau et connexes 291 1,00 87 1,10 97 2,40 43 0,40 18 0,40 535 0,90
XIII : Musculosquelettiques 1 566 5,30 808 10,50 197 4,80 82 0,80 33 0,70 2 686 4,70
XIV : Génito-urinaires 1 058 3,60 872 11,30 243 6,00 276 2,60 51 1,10 2 500 4,40
XV : Grossesse et accouchement 1 498 5,10 86 1,10 77 1,90 168 1,60 3 0,10 1 832 3,20
XVI : Affections périnatales 952 3,20 2 0,00 7 0,20 6 0,10 2 0,00 967 1,70
XVII : Malformations congénitales 376 1,30 145 1,90 2 0,10 118 1,10 11 0,20 652 1,10
XVIII : Symptômes, etc. 1 037 3,50 283 3,70 875 21,50 290 2,70 104 2,20 2 588 4,60
XIX et XX : Blessures (Lésions) 2 692 9,10 448 5,80 790 19,40 79 0,70 30 0,60 4 039 7,10
XXI : Facteurs influant sur l'état de santé 2 496 8,50 889 11,50 204 5,00 7 626 70,70 3 301 70,70 14 515 25,60
Total 29 482 100,00 7 724 100,00 4 076 100,00 10 783 100,00 4 670 100,00 56 734 100,00
Source : FEMC 2010
Coût des soins hospitaliers selon l'âge

La Figure 5 montre le pourcentage des coûts des soins hospitaliers pour chacun des six groupes d’âge ainsi que le pourcentage que représente le groupe au sein de l’ensemble de la population. Il n’est pas surprenant de constater que les groupes plus âgés génèrent une proportion plus grande des coûts des soins hospitaliers par comparaison avec leur part respective au sein de l’ensemble de la population. Par exemple, les personnes de 75 ans et plus totalisaient 20 % des dépenses en soins hospitaliers, mais ne forment que 7 % de la population. À l’inverse, les personnes composant la tranche des 15 à 34 ans représentent 27 % de la population, mais ne génèrent que 16 % des dépenses en santé.

La Figure 6 affiche la répartition de tous les coûts des soins hospitaliers par fonction de santé pour chaque groupe d’âge. On constate que les soins aux personnes hospitalisées constituent une proportion plus importante des coûts des soins hospitaliers avec le vieillissement des groupes d’âge. La chirurgie d’un jour atteint un sommet à 20 % des coûts des soins hospitaliers chez les 15-34 ans, tandis qu’elle ne représente que 6 % des dépenses en soins hospitaliers chez les 75 ans et plus.

Figure 5 : Pourcentage des coûts des soins hospitaliers et population par groupe d'âge, Canada, 2010

Pourcentage des coûts des soins hospitaliers et population par groupe d'âge, Canada, 2010. La description textuelle suit.

Figure 5 – Description textuelle
Tableau – Figure 5 : Pourcentage des coûts des soins hospitaliers et population par groupe d'âge, Canada, 2010
Groupes d'âge Part des dépenses totales Proportion de la population
0-14 ans 13 % 17 %
15-34 ans 16 % 27 %
35-54 ans 23 % 30 %
55-64 ans 15 % 13 %
65-74 ans 13 % 8 %
75 ans et plus 20 % 7 %

Figure 6 : Pourcentage des coûts des soins hospitaliers selon le groupe d'âge et la fonction de santé, Canada, 2010

Pourcentage des coûts des soins hospitaliers selon le groupe d'âge et la fonction de santé, Canada, 2010. La description textuelle suit.

Figure 6 – Description textuelle
Tableau – Figure 6 : Pourcentage des coûts des soins hospitaliers selon le groupe d'âge et la fonction de santé, Canada, 2010
Fonction de la santé 0-14 ans 15-34 ans 35-54 ans 55-64 ans 65-74 ans 75 ans et plus
Hospitalisation 44,0 % 36,6 % 40,5 % 51,6 % 62,1 % 76,5 %
Chirurgie d'un jour 19,0 % 20,4 % 15,9 % 12,0 % 9,6 % 5,8 %
Urgence 7,5 % 10,2 % 8,2 % 6,5 % 5,6 % 5,0 %
Clinique 18,7 % 19,9 % 24,7 % 22,6 % 17,7 % 9,9 %
Autres 10,8 % 12,9 % 10,7 % 7,3 % 5,0 % 2,8 %
Coûts des hospitalisations

Les six problèmes de santé ayant généré les coûts liés aux hospitalisations les plus élevés en 2010 étaient les maladies de l’appareil circulatoire (4,5 G$ ou 15 %), les troubles mentaux (3,1 G$ ou 10 %), les blessures (2,5 G$ ou 9 %), les tumeurs (2,6 G$ ou 8,9 %), les maladies de l’appareil respiratoire (2,3 G$ ou 8 %) et les maladies de l’appareil digestif (2,2 G$ ou 8 %). Ensemble ces problèmes de santé représentent près de 60 % de l’ensemble des coûts des hospitalisations. La Figure 7 présente la répartition des six chapitres de la CIM les plus coûteux selon le sexe. Les hommes ont généré une proportion plus importante des dépenses, sauf dans le cas des maladies de l’appareil digestif.

La Figure 8 présente la répartition des chapitres de la CIM les plus coûteux selon le groupe d’âge. Les dépenses liées aux maladies de l’appareil circulatoire augmentent avec l’âge et deviennent le problème de santé le plus coûteux chez les 75 ans et plus. Les maladies de l’appareil respiratoire représentaient le problème de santé le plus coûteux chez les 0 à 14 ans, tandis que les troubles mentaux représentaient la plus grande dépenses chez les 15 à 34 ans.

Figure 7 : Coûts des soins hospitaliers aux personnes hospitalisées selon le sexe, pour certains chapitres de la CIM, Canada, 2010 (en 000 000 $)

Coûts des soins hospitaliers aux personnes hospitalisées selon le sexe, pour certains chapitres de la CIM, Canada, 2010 (en 000 000 $). La description textuelle suit.

Figure 7 – Description textuelle
Tableau – Figure 7 : Coûts des soins hospitaliers aux personnes hospitalisées selon le sexe, pour certains chapitres de la CIM, Canada, 2010 (en 000 000 $)
Chapitres de la CIM Coûts des tumeurs Coûts des troubles mentaux et du comportement Coûts des autres maladies de l'appareil circulatoire Coûts des maladies de l'appareil respiratoire Coûts des maladies de l'appareil digestif Coûts des lésions traumatiques, empoisonnements et certaines autres conséquences de causes externes
Femmes 1 295 1 442 1 825 1 066 1 123 1 301
Hommes 1 348 1 614 2 697 1 211 1 119 1 391

Figure 8 : Pourcentage des coûts des soins hospitaliers aux personnes hospitalisées selon le groupe d'âge, pour certains chapitres de la CIM, Canada, 2010

Pourcentage des coûts des soins hospitaliers aux personnes hospitalisées selon le groupe d'âge, pour certains chapitres de la CIM, Canada, 2010. La description textuelle suit.

Figure 8 – Description textuelle
Tableau – Figure 8 : Pourcentage des coûts des soins hospitaliers aux personnes hospitalisées selon le groupe d'âge, pour certains chapitres de la CIM, Canada, 2010
Chapitres de la CIM 0-14 ans 15-34 ans 35-54 ans 55-64 ans 65-74 ans 75 ans et plus
Tumeurs 3,3 % 3,1 % 10,2 % 13,8 % 13,2 % 7,8 %
Troubles mentaux 8,2 % 21,5 % 17,2 % 7,5 % 5,6 % 6,7 %
Appareil circulatoire 1,6 % 2,2 % 11,2 % 20,0 % 22,9 % 21,6 %
Appareil respiratoire 9,2 % 2,9 % 5,0 % 7,5 % 8,9 % 10,2 %
Appareil digestif 4,7 % 7,0 % 9,9 % 9,3 % 7,9 % 6,5 %
Lésions 5,5 % 10,2 % 10,0 % 8,4 % 8,0 % 10,6 %
Autres 67,5 % 53,1 % 36,5 % 33,5 % 33,4 % 36,7 %
Coûts des chirurgies d'un jour

Les problèmes de santé présentant les coûts les plus élevés pour les chirurgies d’un jour en 2010 étaient les maladies de l’appareil digestif (1,6 G$ ou 21 %), les troubles génito-urinaires (872 M$ ou 11 %), les troubles musculosquelettiques (808 M$ ou 11 %), les maladie de l’œil et connexes (748 M$ ou 10 %), les tumeurs (629 M$ ou 8 %) et les blessures (448 M$ ou 6 %); si l’on ajoute les facteurs influant sur l’état de santé (889 M$ ou 12 %), cela représente près de 80 % de tous les coûts des chirurgies d’un jour. Veuillez noter que les femmes représentaient une plus grande quantité de dépenses dans chacune de ces catégories, autres que les blessures (Figure 9).

Si l’on examine la ventilation des problèmes de santé les plus coûteux, par groupe d’âge, il ressort clairement que les maladies de l’œil et connexes sont responsables des coûts les plus élevés dans la catégorie des chirurgies d’un jour chez les 75 ans et plus (37 %). Les maladies de l’appareil digestif représentent le problème de santé le plus coûteux dans le groupe d’âge le plus jeune.

Figure 9 : Coûts des soins hospitaliers pour les chirurgies d'un jour selon le sexe, pour certains chapitres de la CIM, Canada, 2010 (en 000 000 $)

Coûts des soins hospitaliers pour les chirurgies d'un jour selon le sexe, pour certains chapitres de la CIM, Canada, 2010 (en 000 000 $). La description textuelle suit.

Figure 9 – Description textuelle
Tableau – Figure 9 : Coûts des soins hospitaliers pour les chirurgies d'un jour selon le sexe, pour certains chapitres de la CIM, Canada, 2010 (en 000 000 $)
Chapitres de la CIM Femme Homme Total
Tumeurs 372,7 256,5 629,2
Maladies des yeux et connexes 407,2 330,5 737,7
Appareil digestif 823,3 809,1 1 632,4
Troubles musculosquelettiques 353,8 454,6 808,4
Troubles génito-urinaires 603,7 268,2 871,8
Lésions 169,4 278,4 447,8
Autres facteurs 487,3 401,5 888,9

Figure 10 : Pourcentage des coûts des soins hospitaliers pour les chirurgies d'un jour selon le groupe d'âge, pour certains chapitres de la CIM, Canada, 2010

Pourcentage des coûts des soins hospitaliers pour les chirurgies d'un jour selon le groupe d'âge, pour certains chapitres de la CIM, Canada, 2010. La description textuelle suit.

Figure 10 – Description textuelle
Tableau – Figure 10 : Pourcentage des coûts des soins hospitaliers pour les chirurgies d'un jour selon le groupe d'âge, pour certains chapitres de la CIM, Canada, 2010
Chapitres de la CIM 0-14 ans 15-34 ans 35-54 ans 55-64 ans 65-74 ans 75 ans et plus
Tumeurs 3,2 % 4,9 % 9,0 % 12,7 % 13,5 % 12,1 %
Maladies des yeux et connexes 5,0 % 1,6 % 3,7 % 12,4 % 26,5 % 37,1 %
Appareil digestif 32,1 % 20,6 % 20,5 % 18,7 % 15,2 % 11,6 %
Troubles musculosquelettiques 5,4 % 15,0 % 13,5 % 11,2 % 6,1 % 2,5 %
Troubles génito-urinaires 6,4 % 14,5 % 15,8 % 9,3 % 7,2 % 5,7 %
Lésions 6,3 % 10,2 % 5,2 % 3,4 % 2,3 % 2,1 %
Autres 41,5 % 33,3 % 32,3 % 32,3 % 29,2 % 28,9 %
Coûts du service des urgences

Les coûts du service des urgences (SU) ont été marqués essentiellement par deux problèmes de santé, soit les symptômes (875 M$ ou 22 %) et les blessures (790 M$ ou 19 %), qui étaient à l’origine de plus de 40 % de toutes les dépenses du SU. Voici les autres principaux problèmes de santé : les maladies de l’appareil respiratoire (386 M$ ou 9,4 %); les maladies de l’appareil digestif (312 M$ ou 7,6 %); les maladies de l’appareil circulatoire (250 M$ ou 6,1 %); les troubles génito-urinaires (243 M$ ou 5,9 %); les troubles musculosquelettiques (197 M$ ou 4,8 %); les troubles mentaux (196 M$ ou 4,8 %). Si on les combine, ces conditions représentent 83 % de l’ensemble des coûts du SU.

La Figure 11 présente les coûts pour les principaux problèmes de santé selon le sexe. Les femmes ont généré un pourcentage légèrement plus élevé de l’ensemble des coûts du SU (52 % contre 48 %). Cette constatation revient pour chacun des problèmes de santé à l’exception des blessures et des maladies de l’appareil circulatoire.

La Figure 12 affiche le pourcentage des coûts par groupe d’âge. Le pourcentage des dépenses attribuées aux symptômes était relativement constant pour l’ensemble des groupes d’âge. Les maladies de l’appareil circulatoire étaient à l’origine d’un pourcentage de dépenses de plus en plus important à mesure que l’âge augmentait, tandis que les dépenses liées aux blessures diminuaient avec l’âge.

Figure 11 : Coûts des soins hospitaliers au service des urgences selon le sexe, pour certains chapitres de la CIM, Canada, 2010 (en 000 000 $)

Coûts des soins hospitaliers au service des urgences selon le sexe, pour certains chapitres de la CIM, Canada, 2010 (en 000 000 $). La description textuelle suit.

Figure 11 – Description textuelle
Tableau – Figure 11 : Coûts des soins hospitaliers au service des urgences selon le sexe, pour certains chapitres de la CIM, Canada, 2010 (en 000 000 $)
Chapitres de la CIM Femme Homme Total
Appareil circulatoire 117,7 132,7 250,4
Appareil respiratoire 198,9 186,7 385,6
Appareil digestif 160,8 151,1 311,9
Troubles génito-urinaires 161,8 81,3 243,1
Symptômes, etc. 483,8 391,2 874,9
Lésions 349,4 440,8 790,2
Autres 659,1 560,5 1 219,6

Figure 12 : Pourcentage des coûts des soins hospitaliers au service des urgences selon le groupe d'âge, pour certains chapitres de la CIM, Canada, 2010

Pourcentage des coûts des soins hospitaliers au service des urgences selon le groupe d'âge, pour certains chapitres de la CIM, Canada, 2010. La description textuelle suit.

Figure 12 – Description textuelle
Tableau – Figure 12 : Pourcentage des coûts des soins hospitaliers au service des urgences selon le groupe d'âge, pour certains chapitres de la CIM, Canada, 2010
Chapitres de la CIM 0-14 ans 15-34 ans 35-54 ans 55-64 ans 65-74 ans 75 ans et plus
Appareil circulatoire 0,6 % 1,4 % 4,5 % 9,1 % 12,4 % 14,9 %
Appareil respiratoire 18,8 % 6,8 % 6,8 % 8,4 % 10,1 % 10,3 %
Appareil digestif 5,1 % 6,9 % 8,4 % 8,8 % 8,7 % 8,1 %
Troubles génito-urinaires 3,6 % 7,2 % 6,7 % 5,6 % 5,3 % 5,7 %
Symptômes, etc. 17,0 % 19,3 % 22,6 % 23,2 % 23,8 % 23,9 %
Lésions 25,8 % 23,7 % 19,6 % 15,9 % 12,9 % 14,0 %
Autres chapitres 29,3 % 34,7 % 31,4 % 29,0 % 26,9 % 23,1 %

Dépenses en médicaments

En 2010, les dépenses en médicaments sur ordonnance au Canada totalisaient 27,6 G$; toutes ces dépenses ont été réparties en fonction de la catégorie de diagnostics du FEMC, de l’âge et du sexe. Ce montant représente 85 % de toutes les ventes de médicaments au Canada; le reste comprend les médicaments en vente libre.

La Figure 13 donne un aperçu des dépenses en médicaments pour les problèmes de santé les plus coûteux en fonction du sexe (maladies endocriniennes et connexes; troubles mentaux; maladies de l’appareil circulatoire; maladies de l’appareil respiratoire; maladies de l’appareil digestif; troubles musculosquelettiques; symptômes), qui totalisent plus de 76 % de toutes les dépenses en médicaments sur ordonnance. Les problèmes de santé entraînant les plus importantes dépenses en médicaments chez les femmes étaient les maladies de l’appareil circulatoire, les troubles mentaux et les troubles musculosquelettiques. Les trois principaux problèmes de santé chez les hommes étaient les maladies de l’appareil circulatoire, les maladies endocriniennes et connexes et les troubles mentaux. La différence de coût la plus importante en fonction du sexe est observée avec les troubles musculosquelettiques alors que les dépenses chez les femmes étaient presque deux fois plus élevées que chez les hommes, soit 1,8 G$ et 0,9 G$ respectivement.

Figure 13 : Coûts des médicaments selon le sexe, pour certains chapitres de la CIM, Canada, 2010

Coûts des médicaments selon le sexe, pour certains chapitres de la CIM, Canada, 2010 (000 000 $). La description textuelle suit.

Figure 13 – Description textuelle
Tableau – Figure 13 : Coût des médicaments selon le sexe, pour certains chapitres de la CIM, Canada, 2010
Chapitres de la CIM Dépenses liées aux femmes Dépenses liées aux hommes
Maladies endocriniennes et connexes 2 035 1 541
Troubles mentaux 1 918 1 972
Appareil circulatoire 2 823 2 134
Appareil respiratoire 1 018 1 079
Appareil digestif 906 1 010
Troubles musculosquelettiques 871 1 771
Symptômes, etc. 888 1 098

La Figure 14 affiche le pourcentage des coûts des médicaments et la population par groupe d’âge. Le groupe des 0 à 14 ans est celui qui a généré le pourcentage le plus faible de dépenses en médicaments (5 %). Comme pour les coûts des soins hospitaliers, les groupes plus âgés génèrent une proportion plus grande des coûts des médicaments par comparaison avec leur part respective de l’ensemble de la population. Les personnes de 55 ans et plus généraient environ 52 % des dépenses totales en médicaments, même si elles ne représentaient que 28 % de la population totale.

La Figure 15 montre la répartition en pourcentage des dépenses en médicaments selon le groupe d’âge pour les problèmes de santé les plus coûteux. La répartition des dépenses en médicaments pour l’ensemble des chapitres de la CIM variait considérablement selon le groupe d’âge. Par exemple, alors que les maladies de l’appareil respiratoire généraient 32 % des dépenses en médicaments chez les 0 à 14 ans, elles n’ont entraîné que 10 %, ou moins, des dépenses pour tous les autres groupes d’âge. Les troubles mentaux composent une portion plus importante des dépenses en médicaments chez les groupes plus jeunes par comparaison avec les groupes plus âgés, tandis que les maladies de l’appareil circulatoire entraînent le pourcentage le plus élevé de coûts des médicaments chez les groupes plus âgés.

Figure 14 : Pourcentage des coûts des médicaments et population par groupe d'âge, Canada, 2010

Pourcentage des coûts des médicaments et population par groupe d'âge, Canada, 2010. La description textuelle suit.

Figure 14 – Description textuelle
Tableau – Figure 14 : Pourcentage des coûts des médicaments et population par groupe d'âge, Canada, 2010
Groupes d'âge Proportion de la population Part des dépenses
0-14 ans 17 % 5 %
15-34 ans 27 % 14 %
35-65 ans 30 % 30 %
55-64 ans 13 % 21 %
65-74 ans 8 % 16 %
75 ans et plus 7 % 15 %

Figure 15 : Pourcentage des coûts des médicaments selon le groupe d'âge, pour certains chapitres de la CIM, Canada, 2010

Pourcentage des coûts des médicaments selon le groupe d'âge, pour certains chapitres de la CIM, Canada, 2010. La description textuelle suit.

Figure 15 – Description textuelle
Tableau – Figure 15 : Pourcentage des coûts des médicaments selon le groupe d'âge, pour certains chapitres de la CIM, Canada, 2010
Chapitres de la CIM 0-14 ans 15-34 ans 35-54 ans 55-64 ans 65-74 ans 75 ans et plus
Maladies endocriniennes et connexes 1,5 % 4,1 % 11,6 % 19,5 % 18,8 % 11,8 %
Troubles mentaux 21,4 % 23,1 % 17,2 % 11,9 % 6,0 % 9,4 %
Appareil circulatoire 0,5 % 1,5 % 11,1 % 22,7 % 30,2 % 32,1 %
Appareil respiratoire 32,1 % 10,1 % 5,9 % 5,4 % 5,9 % 5,9 %
Appareil digestif 4,9 % 8,6 % 9,3 % 5,7 % 5,9 % 4,3 %
Troubles musculosquelettiques 0,3 % 6,0 % 11,7 % 11,4 % 10,4 % 8,1 %
Symptômes, etc. 5,5 % 5,4 % 8,0 % 7,3 % 7,1 % 7,9 %
Autres chapitres 33,7 % 41,1 % 25,2 % 16,0 % 15,7 % 20,5 %

Coût des soins médicaux

En 2010, les coûts des soins médicaux ont totalisé 27,4 milliards de dollars, soit 14 % de toutes les dépenses en santé. Les blessures ont généré le niveau le plus élevé de coûts des soins médicaux, soit 33 % de l’ensemble des coûts des soins médicaux. Les huit principaux problèmes de santé générant le plus de dépenses en soins médicaux (troubles mentaux, maladies de l’œil et connexes, appareil circulatoire, appareil respiratoire, troubles musculosquelettiques, troubles génito-urinaires, symptômes et blessures) ont totalisé environ 78 % de l’ensemble des coûts des soins médicaux.

La Figure 16 affiche les coûts des soins médicaux pour les problèmes de santé les plus coûteux en fonction du sexe. Puisque les femmes ont généré 57 % des coûts des soins médicaux, il n’est pas surprenant de constater que les dépenses chez les femmes pour la plupart des problèmes de santé étaient plus grandes que chez les hommes. On remarque toutefois que les dépenses rattachées aux maladies de l’appareil circulatoire étaient plus grandes chez les hommes que chez les femmes.

Figure 16 : Coûts des soins médicaux selon le sexe, pour certains chapitres de la CIM, Canada, 2010 (000 000 $)

Coûts des soins médicaux selon le sexe, pour certains chapitres de la CIM, Canada, 2010 (000 000 $). La description textuelle suit.

Figure 16 – Description textuelle
Tableau – Figure 16 : Coûts des soins médicaux selon le sexe, pour certains chapitres de la CIM, Canada, 2010 (000 000 $)
Chapitres de la CIM Coûts des soins médicaux prodigués à des hommes Coûts des soins médicaux prodigués à des femmes
Troubles mentaux 1 083,4 1 321,1
Maladies des yeux et connexes 545,0 696,4
Appareil circulatoire 1 064,2 845,4
Appareil respiratoire 608,1 665,2
Troubles musculosquelettiques 535,5 847,3
Troubles génito-urinaires 446,7 866,0
Symptômes, etc. 1 091,9 1 353,0
Lésions 3 793,2 5 619,4

La Figure 17 affiche le pourcentage des coûts des soins médicaux et la population par groupe d’âge. Les personnes de 55 ans et plus ont généré une proportion plus importante de dépenses (49 %) par comparaison avec la part de la population qu’elles forment (28 %). Si l’on examine les coûts des soins médicaux par chapitre de la CIM et par groupe d’âge (Figure 18), la répartition du coût global ne change pas beaucoup, à l’exception d’une hausse en fonction de l’âge dans le pourcentage des coûts des soins médicaux liés aux maladies de l’appareil circulatoire.

Figure 17 : Pourcentage des coûts des soins médicaux et population par groupe d'âge, Canada, 2010

Pourcentage des coûts des soins médicaux et population par groupe d'âge, Canada, 2010. La description textuelle suit.

Figure 17 – Description textuelle
Tableau – Figure 17 : Pourcentage des coûts des soins médicaux et population par groupe d'âge, Canada, 2010
Groupes d'âge Proportion de la population par groupe d'âge Part des dépenses totales par groupe d'âge
0-14 ans 17 % 7 %
15-34 ans 27 % 17 %
35-65 ans 30 % 27 %
55-64 ans 13 % 17 %
65-74 ans 8 % 15 %
75 ans et plus 7 % 19 %

Figure 18 : Pourcentage des coûts des soins médicaux selon le groupe d'âge, pour certains chapitres de la CIM, Canada, 2010

Pourcentage des coûts des soins médicaux selon le groupe d'âge, pour certains chapitres de la CIM, Canada, 2010. La description textuelle suit.

Figure 18 – Description textuelle
Tableau – Figure 18 : Pourcentage des coûts médicaux selon le groupe d'âge, pour certains chapitres de la CIM, Canada, 2010
Chapitres de la CIM 0-14 ans 15-34 ans 35-54 ans 55-64 ans 65-74 ans 75 ans et plus
Troubles mentaux 7,2 % 13,4 % 11,7 % 7,8 % 4,2 % 5,3 %
Appareil circulatoire 0,7 % 1,3 % 4,6 % 8,8 % 11,3 % 12,8 %
Appareil respiratoire 16,3 % 5,0 % 3,9 % 3,2 % 3,2 % 3,5 %
Troubles musculosquelettiques 1,2 % 2,6 % 4,7 % 5,6 % 5,6 % 8,1 %
Symptômes, etc. 11,4 % 7,7 % 9,2 % 9,3 % 8,6 % 8,7 %
Lésions 25,4 % 35,4 % 37,2 % 35,6 % 34,7 % 30,9 %
Autres 37,8 % 34,6 % 28,7 % 29,6 % 32,4 % 30,8 %

Coûts indirects

En 2010, la valeur totale des coûts indirects inscrits dans le FEMC était de 18,9 milliards de dollars. Cela comprend la valeur de la production perdue en raison de la morbidité, de la mortalité prématurée et de la prestation de soins par des aidants naturels. Veuillez noter que la valeur de la production perdue en raison de la morbidité, que l’on évaluait à 18,2 milliards de dollars, comprenait la majorité des coûts indirects. Le Tableau 7 montre les coûts indirects par chapitre de la CIM. Les deux principaux problèmes de santé, soit les blessures (3,8 G$ ou 27 %) et les maladies de l’appareil respiratoire (3,1 G$ ou 22 %), étaient liés à plus de la moitié des coûts indirects répartisNote de bas de page p.

Tableau 7 : Coûts indirects par chapitre de la CIM, Canada, 2010
  Mortalité Morbidité Prestation de soins par des aidants naturels Total
$
(millions)
%
du cout de mortalité
$
(millions)
%
du cout de morbidité
$
(millions)
%
du coût des soins par des aidants naturels
$
(millions)
%
du coût total
I : Maladies infectieuses 16,9 2,6 907,9 6,8 0 0 924,8 6,6
II : Tumeurs 237,8 36,4 540,0 4,1 12,3 9,3 790,2 5,6
III : Maladies du sang 2,1 0,3 11,1 0,1 0 0 13,2 0,1
IV : Endocriniennes et connexes 24,7 3,8 184,9 1,4 5,3 4,0 214,9 1,5
V : Troubles mentaux 9,9 1,5 1 171,5 8,8 31,4 23,5 1 212,8 8,6
VI : Système nerveux 19,3 3,0 388,1 2,9 21,7 16,3 429,2 3,1
VII : L'œil et connexes 0,0 0,0 45,6 0,3 0,9 0,7 46,4 0,3
VIII : Oreille et connexes 0,0 0,0 22,2 0,2 0 0 22,2 0,2
IX : Appareil circulatoire 130,9 20,1 499,4 3,8 13,9 10,4 644,2 4,6
X : Appareil respiratoire 23,4 3,6 3 067,4 23,1 2,7 2,0 3 093,5 22,0
XI : Appareil digestif 34,7 5,3 323,0 2,4 3,4 2,6 361,1 2,6
XII : Peau et connexes 0,6 0,1 20,8 0,2 0 0 21,4 0,2
XIII : Troubles musculosquelettiques 3,4 0,5 1 959,0 14,8 22,3 16,7 1 984,6 14,1
XIV : Troubles génito-urinaires 5,8 0,9 336,3 2,5 1,6 1,2 343,7 2,4
XV : Grossesse et accouchement 0,2 0,0 25,0 0,2 0 0 25,2 0,2
XVI : Affections périnatales 0,0 0,0 0 0,0 0 0 0,0 0,0
XVII : Malformations congénitales 4,4 0,7 14,0 0,1 0 0 18,3 0,1
XVIII : Symptômes, etc. 9,0 1,4 86,0 0,6 0 0 95,0 0,7
XIX et XX : Blessures (Lésions) 129,6 19,8 3 658,8 27,6 17,7 13,3 3 806,0 27,1
XXI : Facteurs influant sur l'état de santé 0 0 8,6 0,1 0 0 8,6 0,1
Non réparti 0 0 4 894,5 0 23,9 0 4 918,4 0
Total 652,9 100,0 18 164,1 100,0 157,1 100,0 18 974,0 100,0
Source : FEMC 2010

Valeur de la production perdue en raison de la morbidité

La valeur de la production perdue en raison de la morbidité a été estimée à 18,2 milliards de dollars; il a été possible d’affecter 13,3 milliards de dollars, ou 73 %, par chapitre de la CIM. Les cinq problèmes de santé les plus coûteux étaient les blessures (3,7 G$ ou 28 %), les maladies de l’appareil respiratoire (3,1 G$ ou 23 %), les troubles musculosquelettiques (2 G$ ou 15 %), les troubles mentaux (1,2 G$ ou 9 %) et les maladies infectieuses (908 M$ ou 7 %). Si on les combine, ces problèmes de santé sont responsables de 81 % des coûts de la morbidité attribuésNote de bas de page q.

Le coût total de la morbidité est plus élevé chez les hommes (9,8 G$ ou 53,7 %) que chez les femmes (8,4 G$ ou 46,3 %). La Figure 19 illustre les estimations de coûts quant à la valeur de la production perdue en raison de la morbidité selon le sexe pour les cinq problèmes de santé les plus coûteux. La proportion des coûts attribuables aux hommes et aux femmes varie considérablement selon le problème de santé. Par exemple, les coûts de la morbidité découlant des blessures étaient plus de deux fois plus élevés chez les hommes que chez les femmes (2,5 G$ contre 1,1 G$).

Figure 19 : Coûts de la morbidité selon le sexe, pour certains chapitres de la CIM, Canada, 2010 (000 000 $)

Coûts de la morbidité selon le sexe, pour certains chapitres de la CIM, Canada, 2010 (000 000 $). La description textuelle suit.

Figure 19 – Description textuelle
Tableau – Figure 19 : Coûts de la morbidité selon le sexe, pour certains chapitres de la CIM, Canada, 2010 (000 000 $)
Chapitres de la CIM Coûts de la morbidité chez les femmes, en M$ Coûts de la morbidité chez les hommes, en M$
Maladies infectieuses 460,34 447,60
Troubles mentaux 594,58 576,92
Maladies respiratoires 1 420,01 1 647,43
Troubles musculosquelettiques 1 060,27 898,76
Lésions 1 144,53 2 514,23

La Figure 20 illustre le pourcentage de la valeur de la production perdue en raison de la morbidité et le pourcentage de la population par groupe d’âge. Ce sont les personnes de 35 à 54 ans qui représentent la part la plus élevée des dépenses par comparaison avec la part de la population générale qu’elles forment. Le groupe des 35 à 54 ans est celui qui a généré le pourcentage le plus élevé de coûts de la morbidité (10,7 G$ ou 59 %). Cela s’explique par le fait que ce groupe est celui qui est le plus susceptible de se trouver sur le marché du travail et d’obtenir les revenus les plus élevés (qui servent à évaluer la perte de production), donc qui présente le taux le plus élevé de prévalence des incapacités.

La Figure 21 illustre le pourcentage de la valeur de la production perdue en raison de la morbidité selon le groupe d’âge pour les six chapitres de la CIM les plus coûteux . Les chapitres de la CIM présentant le pourcentage le plus élevé de coûts de la morbidité étaient les maladies de l’appareil respiratoire chez les 15 à 34 ans et les blessures pour les deux autres groupes d’âge.

Figure 20 : Pourcentage des coûts de la morbidité et population par groupe d'âge, Canada, 2010

Pourcentage des coûts de la morbidité et population par groupe d'âge, Canada, 2010. La description textuelle suit.

Figure 20 – Description textuelle
Tableau – Figure 20 : Pourcentage des coûts de la morbidité et population par groupe d'âge, Canada, 2010
Groupes d'âge Proportion de la population Proportion des dépenses
15-34 ans 35 % 23 %
35-54 ans 38 % 59 %
55-64 ans 27 % 18 %

Figure 21 : Pourcentage des coûts de la morbidité selon le groupe d'âge, pour certains chapitres de la CIM, Canada, 2010

Pourcentage des coûts de la morbidité selon le groupe d'âge, pour certains chapitres de la CIM, Canada, 2010. La description textuelle suit.

Figure 21 – Description textuelle
Tableau – Figure 21 : Pourcentage des coûts de la morbidité selon le groupe d'âge, pour certains chapitres de la CIM, Canada, 2010
Chapitres de la CIM 15-34 ans 35-54 ans 55-74 ans
Maladies infectieuses 7,7 % 4,3 % 3,8 %
Troubles mentaux 6,7 % 7,2 % 3,8 %
Appareil respiratoire 22,2 % 16,1 % 12,7 %
Troubles musculosquelettiques 6,0 % 11,7 % 13,9 %
Lésions 20,0 % 18,8 % 24,7 %
Autres chapitres 37,4 % 41,9 % 41,1 %

Valeur de la production perdue en raison de décès prématurés

En 2010, la valeur de la production perdue en raison de la mortalité prématurée était estimée à 653 M$. Les problèmes de santé les plus coûteux étaient les suivants : tumeurs (238 M$ ou 36 %); maladies de l’appareil circulatoire (131 M$ ou 20 %); blessures (130 M$ ou 20 %); maladies du système digestif (35 M$ ou 5 %); maladies endocriniennes et connexes (25 M$ ou 4 %); maladies de l’appareil respiratoire (23 M$ ou 4 %). Ces six problèmes de santé représentaient 90 % de la valeur totale de la production perdue pour cause de mortalité, les trois principaux problèmes générant plus des trois quarts des coûts. Le coût total de la mortalité est plus élevé chez les hommes (480,6 M$ ou 73,6 %) que chez les femmes (172,3 M$ ou 26,4 %). La Figure 22 illustre la valeur de la production perdue en raison de la mortalité prématurée selon le sexe pour les six problèmes de santé les plus coûteux.

Figure 22 : Coûts de la mortalité prématurée selon le sexe, pour certains chapitres de la CIM, Canada, 2010 (000 000 $)

Coûts de la mortalité prématurée selon le sexe, pour certains chapitres de la CIM, Canada, 2010 (000 000 $). La description textuelle suit.

Figure 22 – Description textuelle
Tableau – Figure 22 : Coûts de la mortalité prématurée selon le sexe, pour certains chapitres de la CIM, Canada, 2010 (000 000 $)
Chapitres de la CIM Coûts de la mortalité chez les femmes, en M$ Coûts de la mortalité chez les hommes, en M$
Tumeurs 86,68 151,15
Maladies endocriniennes et connexes 5,55 19,14
Maladies de l'appareil circulatoire 22,12 108,82
Appareil respiratoire 6,81 16,55
Appareil digestif 7,83 26,88
Lésions 23,52 106,05

La Figure 23 illustre la valeur en pourcentage de la production perdue en raison de la mortalité prématurée et la population par groupe d’âge. Les personnes de 35 à 54 ans ont généré le pourcentage le plus élevé de coûts de la mortalité (51 % ou 333,7 M$), tandis que les individus de 15 à 34 ans ont affiché le pourcentage le plus bas de coûts de la mortalité (7 % ou 44,2 M$) même s’ils représentaient près de 39 % de la population.

La Figure 24 illustre la valeur en pourcentage de la production perdue en raison de la mortalité selon le groupe d’âge pour les six chapitres de la CIM les plus coûteux. Chez les 15 à 34 ans, le pourcentage le plus élevé de coûts de la mortalité concernait les blessures (62 %) et le pourcentage le plus bas, les maladies de l’appareil respiratoire (1 %). Dans le groupe le plus âgé (55-64 ans), le pourcentage de coûts de la mortalité attribuables aux tumeurs et aux maladies de l’appareil circulatoire représentait le pourcentage le plus élevé de dépenses avec 45 % et 24 %, respectivement.

Figure 23 : Pourcentage des coûts de la mortalité prématurée et population par groupe d'âge, Canada, 2010

Pourcentage des coûts de la mortalité prématurée et population par groupe d'âge, Canada, 2010. La description textuelle suit.

Figure 23 – Description textuelle
Tableau – Figure 23 : Pourcentage des coûts de la mortalité prématurée et population par groupe d'âge, Canada, 2010
Groupes d'âge Proportion de la population Proportion des dépenses
15-34 ans 39 % 7 %
35-54 ans 43 % 51 %
55-64 ans 18 % 42 %

Figure 24 : Pourcentage des coûts de la mortalité prématurée selon le groupe d'âge, pour certains chapitres de la CIM, Canada, 2010

Pourcentage des coûts de la mortalité prématurée selon le groupe d'âge, pour certains chapitres de la CIM, Canada, 2010. La description textuelle suit.

Figure 24 – Description textuelle
Tableau – Figure 24 : Pourcentage des coûts de la mortalité prématurée selon le groupe d'âge, pour certains chapitres de la CIM, Canada, 2010
Chapitres de la CIM Proportion du coût total pour les 15-34 ans Proportion du coût total pour les 35-54 ans Proportion du coût total pour les 55-64 ans
Tumeurs 12,7 % 32,8 % 44,6 %
Maladies endocriniennes et connexes 2,6 % 3,6 % 4,2 %
Appareil circulatoire 6,5 % 18,9 % 23,7 %
Appareil respiratoire 1,5 % 3,0 % 4,7 %
Appareil digestif 2,2 % 5,7 % 5,3 %
Lésions 62,5 % 24,2 % 7,8 %
Autres chapitres 12,2 % 11,9 % 9,7 %

Coûts liés à la prestation de soins

En 2010, la valeur totale de la prestation de soins atteignait 206 millions de dollars; la prestation de soins par des professionnels était évaluée à 49 millions de dollars, tandis que la prestation de soins par des aidants naturels était estimée à 157 millions de dollars. La première forme de soins représente un coût direct (puisque les services sont payés directement), tandis que la deuxième forme de soins fait partie des coûts indirects. La présente section contient les résultats liés aux deux types de soins donnés.

Les troubles mentaux représentent la valeur la plus élevée des coûts liés à la prestation de soins avec 40 millions de dollars. Les problèmes de santé les plus coûteux qui suivaient dans la liste sont les troubles du système nerveux, les troubles musculosquelettiques, les blessures, les maladies de l’appareil circulatoire et les tumeurs. La Figure 25 illustre les coûts liés à la prestation de soins, par type de soins, pour les six problèmes de santé les plus coûteux, qui étaient responsables de 90 % des coûts affectés liés à la prestation de soins.

Figure 25 : Coûts liés à la prestation de soins par type de soins, pour certains chapitres de la CIM, Canada, 2010 (000 000 $)

Coûts liés à la prestation de soins par type de soins, pour certains chapitres de la CIM, Canada, 2010 (000 000 $). La description textuelle suit.

Figure 25 – Description textuelle
Tableau – Figure 25 : Coûts liés à la prestation de soins par type de soins, pour certains chapitres de la CIM, Canada, 2010 (000 000 $)
Chapitres de la CIM Aidants naturels Professionnels de la santé Total
Tumeurs 12,3 3,6 15,9
Troubles mentaux 31,4 8,9 40,2
Système nerveux 21,7 9,6 31,3
Appareil circulatoire 13,9 5,1 19,0
Troubles musculosquelettiques 22,3 5,5 27,8
Lésions 17,7 3,0 20,7

Le coût total de la prestation de soins est plus élevé chez les femmes (125,9 M$ ou 61,0 %) que chez les hommes (80,4 M$ ou 39,0 %). La Figure 26 montre les coûts totaux liés à la prestation de soins selon le sexe pour les six chapitres de la CIM les plus coûteux. En comparaison avec les femmes, les hommes génèrent des coûts plus élevés uniquement pour les blessures et les troubles mentaux.

Figure 26 : Coûts totaux liés à la prestation de soins selon le sexe, pour certains chapitres de la CIM, Canada, 2010 (000 000 $)

Coûts totaux liés à la prestation de soins selon le sexe, pour certains chapitres de la CIM, Canada, 2010 (000 000 $). La description textuelle suit.

Figure 26 – Description textuelle
Tableau – Figure 26 : Coûts totaux liés à la prestation de soins selon le sexe, pour certains chapitres de la CIM, Canada, 2010 (000 000 $)
Chapitres de la CIM Homme Femme Total
Tumeurs 4 12 16
Troubles mentaux 20 20 40
Système nerveux 12 20 31
Appareil circulatoire 8 11 19
Troubles musculosquelettiques 8 19 28
Lésions 11 10 21

La Figure 27 affiche le pourcentage des coûts totaux liés à la prestation de soins et le pourcentage de la population par groupe d’âge. Les personnes de 75 ans et plus ont généré le pourcentage le plus élevé de coûts liés à la prestation de soins (29 % ou 59 M$); toutefois, les personnes de 15-54 ans ont généré près de la moitié des coûts liés à la prestation de soins. Il est à noter que, pour les deux groupes les plus âgés, le pourcentage de coûts est plus important que la proportion de ces mêmes groupes dans l’ensemble de la population. Par exemple, les personnes de 75 ans et plus forment seulement 8 % de la population, mais génèrent 29 % des coûts totaux liés à la prestation de soins.

La Figure 28 illustre le pourcentage des coûts totaux liés à la prestation de soins par groupe d'âge pour les cinq problèmes de santé les plus coûteuxNote de bas de page r. Chez les 15 à 34 ans, le pourcentage le plus élevé de coûts liés à la prestation de soins était associé aux troubles mentaux et comportementaux (57 %). Les blessures représentaient le pourcentage le plus élevé de coûts liés à la prestation de soins pour les 35-54 ans (23 %), tandis que les troubles du système nerveux (19 %) formaient la catégorie ayant le plus contribué aux coûts liés à la prestation de soins chez les 55 ans et plus.

Figure 27 : Pourcentage des coûts totaux liés à la prestation de soins et population par groupe d'âge, Canada, 2010

Pourcentage des coûts totaux liés à la prestation de soins et population par groupe d'âge, Canada, 2010. La description textuelle suit.

Figure 27 – Description textuelle
Tableau – Figure 27 : Pourcentage des coûts totaux liés à la prestation de soins et population par groupe d'âge, Canada, 2010
Groupes d'âge Expenditures Population
15-34 ans 24,64 % 39,07 %
35-54 ans 22,63 % 42,84 %
55-74 ans 52,73 % 18,10 %

Figure 28 : Pourcentage des coûts totaux liés à la prestation de soins selon le groupe d'âge, pour certains chapitres de la CIM, Canada, 2010

Pourcentage des coûts totaux liés à la prestation de soins selon le groupe d'âge, pour certains chapitres de la CIM, Canada, 2010. La description textuelle suit.

Figure 28 – Description textuelle
Tableau – Figure 28 : Pourcentage des coûts totaux liés à la prestation de soins selon le groupe d'âge, pour certains chapitres de la CIM, Canada, 2010
Chapitres de la CIM 15-34 ans 35-54 ans 55-74 ans
Troubles mentaux 56,80 % 14,74 % 4,13 %
Système nerveux 12,20 % 10,18 % 18,70 %
Appareil circulatoire 3,62 % 3,49 % 14,30 %
Troubles musculosquelettiques 4,50 % 18,61 % 15,46 %
Lésions 6,02 % 23,17 % 6,25 %
Autres chapitres 16,87 % 29,82 % 41,16 %

Coûts totaux

Le Tableau 8 montre les coûts totaux par chapitre de la CIM et par élément de coût, y compris les services dentaires et les soins de la vue. Une fois les services de soins dentaires inclus, le chapitre XI, Maladies de l’appareil digestif, devient le chapitre de la CIM le plus coûteux et représente 15 % (19,6 G$) des coûts totaux calculés dans le FEMC. Voici les six chapitres de la CIM les plus coûteux qui suivaient dans l’ordre : ch. XXI – Blessures (Lésions) (18,6 G$ ou 14 %); ch. XXI – Facteurs influant sur l’état de santé et motifs de recours aux services de santé (15,3 G$ ou 12 %); ch. IX – Maladies de l’appareil circulatoire (13,6 G$ ou 10 %); ch. X – Maladies de l’appareil respiratoire (9,6 G$ ou 7 %); ch. XIII – Troubles musculosquelettiques (8,7 G$ ou 7 %).

Tableau 8 : Coûts totaux du FEMC, Canada, 2010
  Coûts directs Coûts indirects Total
$ (millions) % des coûts directs $ (millions) % des coûts indirects $ (millions) % du coût total
I : Maladies infectieuses 2 254 2,00 925 4,90 3 179 2,40
II : Tumeurs 5 360 4,80 790 4,20 6 150 4,70
III : Maladies du sang 595 0,50 13 0,10 608 0,50
IV : Endocriniennes et connexes 5 467 4,90 215 1,10 5 682 4,30
V : Troubles mentaux 10 440 9,30 1 213 6,40 11 653 8,90
VI : Système nerveux 2 730 2,40 429 2,30 3 159 2,40
VII : Maladies de l'œil et connexes 6 449 5,80 46 0,20 6 495 5,00
VIII : Oreille et connexes 711 0,60 22 0,10 733 0,60
IX : Appareil circulatoire 13 000 11,60 644 3,40 13 644 10,40
X : Appareil respiratoire 6 514 5,80 3 094 16,30 9 608 7,30
XI : Appareil digestif 19 185 17,20 361 1,90 19 546 14,90
XII : Peau et connexes 2 071 1,90 21 0,10 2 092 1,60
XIII : Troubles musculosquelettiques 6 716 6,00 1 985 10,50 8 701 6,70
XIV : Troubles génito-urinaires 4 747 4,20 344 1,80 5 091 3,90
XV : Grossesse et accouchement 2 469 2,20 25 0,10 2 494 1,90
XVI : Affections périnatales 1 072 1,00 0 0,00 1 072 0,80
XVII : Malformations congénitales 774 0,70 18 0,10 792 0,60
XVIII : Symptômes, etc. 7 019 6,30 95 0,50 7 114 5,40
XIX et XX : Blessures (Lésions) 14 748 13,20 3 806 20,10 18 554 14,20
XXI : Facteurs influant sur l'état de santé 15 262 13,70 9 0,00 15 271 11,70
Non réparti 10 0,00 4 918 25,90 4 929 3,80
Total 111 793 100,00 18 974 100,00 130 767 100,00
Source : FEMC 2010

La Figure 29 présente le pourcentage de coûts directs et indirects par rapport aux coûts totaux pour les chapitres de la CIM ayant les pourcentages les plus élevés de coûts indirects. Les coûts indirects sont plus importants dans le cas des maladies de l’appareil respiratoire (32 %) et des maladies infectieuses (29 %). Étant donné la mesure dans laquelle les coûts indirects varient selon le chapitre de la CIM, il est important d’en tenir compte au moment d’examiner le CM, plus particulièrement dans les évaluations économiques, afin de s’assurer que la totalité du fardeau sociétal est pris en considération dans le processus décisionnel. En raison de la méthodologie utilisée (soit la méthode du coût de friction) et du fait que l’on ne peut tenir compte de toute la portée des coûts indirects, on convient que les estimations produites sont de nature conservatrice. Par ailleurs, le FEMC ne comprend aucun résultat en matière de santé et ne traite pas des coûts liés à la douleur, à la souffrance et à la vie. Par conséquent, bien que le FEMC fournisse des données qui nous dressent un portrait se rapprochant davantage de la totalité des coûts sociétaux liés aux maladies et aux blessures, elle ne permet pas encore d’avoir une image complète de la situation.

Figure 29 : Pourcentage de coûts directs et indirects par comparaison avec les coûts totaux, Canada, 2010

Pourcentage de coûts directs et indirects par comparaison avec les coûts totaux, Canada, 2010. La description textuelle suit.

Figure 29 – Description textuelle
Tableau – Figure 29 : Pourcentage de coûts directs et indirects par comparaison avec les coûts totaux, Canada, 2010
Chapitres de la CIM Coûts directs Coûts indirects
Maladies infectieuses 71 % 29 %
Tumeurs 87 % 13 %
Troubles mentaux 90 % 10 %
Système nerveux 86 % 14 %
Appareil respiratoire 68 % 32 %
Troubles musculosquelettiques 77 % 23 %
Lésions 79 % 21 %

Limites

Depuis sa première publication en 1991, le FEMC a connu des changements sur le plan des sources de données et des méthodes utilisées, que ce soit pour donner suite à des nouveautés dans les méthodes de calcul du CM ou pour répondre à des besoins des utilisateurs et/ou des intervenants.

Le changement le plus évident entre les différentes versions de le FEMC concerne les catégories de diagnostics utilisées. Le FEMC de 2010 répartit les dépenses par chapitre de la CIM et dans plus de 185 catégories de diagnostics, qui se fondent sur l’ISHMT. Grâce à ce changement, on s’assure de regrouper les données disponibles de manière utile pour le public canadien. Cette façon de faire est également conforme aux directives produites récemment par l’OCDE et permet de faire des comparaisons à l’échelle internationale. Cependant, le changement dans les catégories de diagnostics a une incidence sur la capacité d’établir des comparaisons entre les différentes versions du FEMC. Bien que l’on ait tenté de rendre les catégories de diagnostics le plus comparable possible, on recommande aux utilisateurs de ne pas comparer les résultats d’une année à l’autre et de tenir compte du fait que certaines différences pourraient être attribuables à des changements dans les catégories, ou les méthodes, et non dans la consommation réelle de ressources.

Il est également important de noter que les coûts attribués à une maladie ou à une catégorie de diagnostics ne sont pas le reflet du fardeau économique total associé à cette maladie ou catégorie. Étant donné que les dépenses n’ont pas pu être toutes attribuées à une catégorie de diagnostics précise, il pourrait être plus approprié d’examiner le pourcentage de dépenses réparties assignées à chacune des catégories de diagnostics. Cela suppose toutefois que la distribution des dépenses non réparties serait semblable à celle des dépenses réparties.

Les estimations du FEMC de 2010 se fondent sur un large éventail de sources de données, y compris différents niveaux d’information. Il n’a pas été possible d’obtenir des données pour l’ensemble des provinces; dans bien des cas, les données ont dû être estimées en fonction des répartitions effectuées dans d’autres régions ou administrations. Les sources de données comprenaient également des données administratives ainsi que des données d’enquête, ce qui a eu une incidence sur la précision des résultats. La plupart des coûts directs étaient basés sur des données relatives aux dépenses réelles, tandis que les coûts directs liés à la prestation de soins se fondaient sur des données d’enquête, ce qui a donné différents niveaux de qualité. Nous nous sommes cependant efforcés de répartir les données dans les bonnes catégories de coûts en fonction de l’ensemble des définitions. Il convient également de noter qu’il n’a pas été possible d’obtenir des données sur les médecins pour l’ensemble des provinces et des territoires; étant donné les différences démographiques majeures entre les provinces et les territoires, il faut se montrer prudent au moment d’analyser les résultats.

L’un des avantages de l’utilisation d’une approche descendante pour répartir les dépenses en santé en fonction de la maladie, de l’âge et du sexe est le fait que toutes les dépenses sont attribuées à différents groupes de maladies qui s’excluent mutuellement, ce qui élimine le risque de double comptage. Cependant, une telle approche peut très bien donner un résultat qui sous-estime les coûts liés à certaines maladies qui pourraient être associées à d’autres troubles concomitants ou être des facteurs de risque pour d’autres problèmes de santé. Par exemple, il est connu que le diabète, qui a un code unique de CIM-10 contribue à d’autres maladies, comme les maladies cardiovasculaires. Ainsi, pour estimer les coûts totaux, ou l’ensemble des répercussions, d’une maladie de ce genre, il faut également tenir compte des troubles concomitants associés à celle-ci. Il est possible d’y parvenir en utilisant des fractions étiologiques du risque (p. ex. Le Conference Board du Canada, 2017 Référence 38).

Conformément à ce qui a été signalé précédemment, les répercussions sur le marché du travail associées aux maladies et aux blessures, y compris la perte de productivité, les salaires moins élevés et la diminution du nombre d’années d’expérience, et d’autres incidences macroéconomiques n’ont pas fait l’objet d’une modélisation complète dans le FEMC. De plus, l’application de la MCF pour évaluer les coûts de la mortalité donne également une estimation prudente. Par conséquent, le FEMC doit être interprétée comme étant la limite inférieure des coûts associés aux maladies et aux blessures.

Références

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Référence 27

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Référence 29

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Référence 31

Statistique Canada. Tableau 202-0407 – Revenu des particuliers, selon le sexe, le groupe d'âge et la source de revenu, dollars constants de 2010, annuel, CANSIM (base de données)

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Référence 32

Statistique Canada. Tableau 282-0002 – Enquête sur la population active (EPA), estimations selon le sexe et le groupe d'âge détaillé, annuel (personnes sauf indication contraire), CANSIM (base de données).

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Référence 33

Devaux, M., et F. Sassi. The Labour Market Impacts of Obesity, Smoking, Alcohol Use, and other Related Chronic Diseases. OECD Publishing, Paris, 2015.

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Référence 34

Statistique Canada. Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes : composante annuelle – Questionnaire de 2010. Statistique Canada, Ottawa, 2011.

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Référence 35

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Référence 37

Statistique Canada. Tableau 202-0407 – Revenu des particuliers, selon le sexe, le groupe d'âge et la source de revenu, dollars constants de 2010, annuel, CANSIM (base de données).

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Référence 38

Le Conference Board du Canada. Les coûts du tabagisme Canada. Ottawa, 2017.

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Référence 39

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Référence 40

L'Organisation de coopération et de développement économiques, Making Mental Health Count: The Social and Economic Costs of Neglecting Mental Health Care. OECD Publishing, Paris, 2014.

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Annexe : Catégories de diagnostics du FEMC

Chapitre de la CIM Code du FEMC Code de la classification ISHMT Catégorie de diagnostics du FEMC Code CIM-10
I 100 100 Certaines maladies infectieuses et parasitaires A00-B99
I 101 101 Clostridium difficile A04.7
I 102 101 Maladies infectieuses intestinales sauf la diarrhée (et le C. difficile) A00-A08 (sauf A04.7)
I 103 102 Diarrhée et gastroentérite d'origine infectieuse présumée A09
I 104 103 Tuberculose A15-A19, B90
I 105 104 Septicémie A40-A41
I 106 105 Maladies dues au virus de l'immunodéficience humaine (VIH)  B20-B24
I 107 106 Maladies transmises sexuellement A50-A64
I 108 106 Autres maladies infectieuses et parasitaires  Reste de la catégorie A00-B99
II 200 200 Tumeurs C00-D48
II 201 209 Tumeurs malignes de la lèvre, de la cavité buccale et du pharynx C00-C14
II 202 209 Tumeur maligne de l'œsophage C15
II 203 209 Tumeur maligne de l'estomac C16
II 204 201 Tumeur maligne du côlon, du rectum et de l'anus C18-C21
II 205 209 Tumeur maligne du foie C22.0, C22.2-C22.7
II 206 209 Tumeur maligne du pancréas C25
II 207 209 Tumeur maligne du larynx C32
II 208 202 Tumeurs malignes de la trachée, des bronches et du poumon C33-C34
II 209 203 Tumeurs malignes de la peau - mélanomes C43
II 210 203 Tumeurs malignes de la peau - autres C44
II 211 204 Tumeur maligne du sein C50
II 212 205 Tumeur maligne de l'utérus - col utérin C53
II 213 205 Tumeur maligne de l'utérus - autre C54-C55
II 214 206 Tumeur maligne de l'ovaire C56
II 215 207 Tumeur maligne de la prostate C61
II 216 209 Tumeur maligne du testicule C62
II 217 209 Tumeur maligne du rein C64-C65
II 218 208 Tumeur maligne de la vessie C67
II 219 209 Tumeur maligne du cerveau C70-C72
II 220 209 Tumeur maligne de la glande thyroïde C73
II 221 209 Lymphome hodgkinien C81
II 222 209 Lymphome non hodgkinien C82-C85, C96.3
II 223 209 Myélome multiple C90.0, C90.2
II 224 209 Leucémie C90.1, C91-C95
II 225 209 Autres tumeurs malignes Reste de la catégorie C00-C97
II 226 210 Carcinome in situ D00-D09
II 227 211 Tumeurs bénignes du côlon, du rectum et de l'anus D12
II 228 212 Léiomyome de l'utérus D25
II 229 213 Autres tumeurs bénignes et tumeurs à évolution imprévisible ou inconnue Reste de la catégorie D00-D48
III 300 300 Maladies du sang et des organes hématopoïétiques et certains troubles du système immunitaire D50-D89
III 301 301 Anémies - anémie ferriprive D50
III 302 301 Anémies - autre D51-D64
III 303 302 Autres maladies du sang et des organes hématopoïétiques et certains troubles du système immunitaire D65-D89
IV 400 400 Maladies endocriniennes, nutritionnelles et métaboliques E00-E90
IV 401 401 Diabète sucré E10-E14
IV 402 402 Autres maladies endocriniennes, nutritionnelles et métaboliques Reste de la catégorie E00-E90
V 500 500 Troubles mentaux et comportementaux F00-F99
V 501 501 Démence F00-F03
V 502 502 Troubles mentaux et comportementaux causés par l'alcool F10
V 503 503 Troubles mentaux et comportementaux causés par d'autres substances psychoactives F11-F19
V 504 504 Schizophrénie et troubles schizothymiques et délirants F20-F29
V 505 505 Troubles de l'humeur (affectifs) F30-F39
V 506 506 Autres troubles mentaux et du comportement Reste de la catégorie F00-F99
VI 600 600 Maladies neurologiques G00-G99
VI 601 601 Maladie d'Alzheimer G30
VI 602 602 Sclérose en plaques G35
VI 603 603 Épilepsie G40-G41
VI 604 604 Accidents ischémiques transitoires et syndromes connexes G45
VI 605 605 Méningite bactérienne G00
VI 606 605 Méningite attribuable à d'autres organismes ou de cause non précisée G03
VI 607 605 Maladie de Parkinson et syndrome parkinsonien secondaire G20-G21
VI 608 605 Migraine G43
VI 609 605 Autres maladies du système nerveux Reste de la catégorie G00-G99
VII 700 700 Maladies de l'œil et de ses annexes H00-H59
VII 701 701 Cataracte H25-H26, H28
VII 702 702 Autres maladies de l'œil et de ses annexes Reste de la catégorie H00-H59
VIII 800 800 Maladies de l'oreille et de l'apophyse mastoïde H60-H95
VIII 801 800 Otite moyenne H65-H66
VIII 802 800 Perte auditive H90-H91
VIII 803 800 Autres maladies de l'oreille et de l'apophyse mastoïde Reste de la catégorie H60-H95
IX 900 900 Maladies de l'appareil circulatoire I00-I99
IX 901 901 Hypertension essentielle I10
IX 902 901 Autres affections hypertensives I11-I13, I15
IX 903 902 Angine de poitrine I20
IX 904 903 Infarctus aigu du myocarde I21-I22
IX 905 904 Autres cardiopathies ischémiques I23-I25
IX 906 905 Cœur pulmonaire et troubles de la circulation pulmonaire I26-I28
IX 907 906 Troubles de la conduction et arythmies cardiaques I44-I49
IX 908 907 Insuffisance cardiaque I50
IX 909 908 Infarctus cérébral I63
IX 910 908 Hémorragie sous-arachnoïdienne I60
IX 911 908 Hémorragie intracérébrale I61
IX 912 908 Accident vasculaire cérébral aigu, mais mal défini I64
IX 913 908 Autres maladies cérébrovasculaires I62, I65-I69
IX 914 909 Athérosclérose I70
IX 915 910 Varices des membres inférieurs I83
IX 916 911 Autres maladies de l'appareil circulatoire Reste de la catégorie I00-I99
X 1000 1000 Maladies de l'appareil respiratoire J00-J99
X 1001 1001 Grippe J09-J11
X 1002 1001 Autres infections aiguës des voies respiratoires supérieures J00-J06
X 1003 1002 Pneumonie J12-J18
X 1004 1003 Autres infections aiguës des voies respiratoires inférieures J20-J22
X 1005 1004 Maladies chroniques des amygdales et des adénoïdes J35
X 1006 1005 Autres maladies des voies respiratoires supérieures J30-J34, J36-J39
X 1007 1006 Maladies pulmonaires obstructives chroniques J40-J44
X 1008 1006 Bronchectasie J47
X 1009 1007 Asthme J45-J46
X 1010 1008 Autres maladies de l'appareil respiratoire J60-J99
XI 1100 1100 Maladies de l'appareil digestif K00-K93
XI 1101 1101 Affections des dents et du paradonte K00-K08
XI 1102 1102 Autres maladies de la cavité buccale, des glandes salivaires et des maxillaires K09-K14
XI 1103 1103 Maladies de l'œsophage K20-K23
XI 1104 1104 Ulcère gastroduodénal K25-K28
XI 1105 1105 Dyspepsie et autres maladies de l'estomac et du duodénum K29-K31
XI 1106 1106 Maladies de l'appendice K35-K38
XI 1107 1107 Hernie inguinale K40
XI 1108 1108 Autres hernies abdominales K41-K46
XI 1109 1109 Maladie de Crohn et colite ulcéreuse K50-K51
XI 1110 1110 Autres gastro-entérites et colites non infectieuses K52
XI 1111 1111 Iléus paralytique et occlusion intestinale sans hernie K56
XI 1112 1112 Diverticulose de l'intestin K57
XI 1113 1113 Maladies de l'anus et du rectum K60-K62
XI 1114 1114 Autres maladies de l'intestin K55, K58-K59, K63
XI 1115 1115 Maladie hépatique causée par l'alcool K70
XI 1116 1116 Fibrose et cirrhose hépatiques K74
XI 1117 1117 Autres maladies du foie K71-K73, K75-K77
XI 1118 1118 Cholélithiase K80
XI 1119 1119 Autres maladies de la vésicule biliaire et du tractus biliaire K81-K83
XI 1120 1120 Maladies du pancréas K85-K87
XI 1121 1121 Autres maladies de l'appareil digestif Reste de la catégorie K00-K93
XII 1200 1200 Maladies de la peau et du tissu cellulaire sous-cutané L00-L99
XII 1201 1201 Infections de la peau et du tissu cellulaire sous-cutané L00-L08
XII 1202 1202 Dermatoses, eczémas et blessures (lésions) papulo-squameuses L20-L45
XII 1203 1203 Autres maladies de la peau et du tissu cellulaire sous­cutané Reste de la catégorie L00-L99
XIII 1300 1300 Maladies du système musculo-squelettique et du tissu conjonctif M00-M99
XIII 1301 1301 Coxarthrose [arthrose de la hanche] M16
XIII 1302 1302 Gonarthrose (arthrose du genou) M17
XIII 1303 1303 Affection intra-articulaire du genou M23
XIII 1304 1304 Autre arthrose M15, M18-M19
XIII 1305 1304 Polyarthrite rhumatoïde M05-M06
XIII 1306 1304 Goutte M10
XIII 1307 1304 Autres arthropathies M00-M03, M07-M09, M11-M14, M20-M22, M24-M25
XIII 1308 1305 Atteintes systémiques du tissu conjonctif M30-M36
XIII 1309 1306 Dorsopathies avec déformation et spondylopathies M40-M49
XIII 1310 1307 Troubles des disques intervertébraux M50-M51
XIII 1311 1308 Dorsalgie M54
XIII 1312 1309 Maladies des tissus mous  M60-M79
XIII 1313 1310 Ostéoporose M80, M81
XIII 1314 1310 Autres maladies du système musculo-squelettique et du tissu conjonctif M53, M80-M99
XIV 1400 1400 Maladies de l'appareil génito-urinaire N00-N99
XIV 1401 1401 Glomérulopathies et maladies rénales tubulo-interstitielles N00-N16
XIV 1402 1402 Insuffisance rénale aiguë N17
XIV 1403 1402 Insuffisance rénale chronique N18
XIV 1404 1402 Insuffisance rénale, sans précision N19
XIV 1405 1403 Urolithiase N20-N23
XIV 1406 1404 Autres maladies de l'appareil urinaire N25-N39
XIV 1407 1405 Hyperplasie de la prostate N40
XIV 1408 1406 Autres maladies des organes génitaux mâles N41-N51
XIV 1409 1407 Maladies du sein N60-N64
XIV 1410 1408 Maladies inflammatoires des organes pelviens féminins N70-N77
XIV 1411 1409 Troubles de la ménopause et autres affections des organes génitaux de la femme et du cycle menstruel N91-N95
XIV 1412 1410 Autres maladies de l'appareil génito­urinaire Reste de la catégorie N00-N99
XV 1500 1500 Grossesse, accouchement et puerpéralité O00-O99
XV 1501 1501 Avortement médical O04
XV 1502 1502 Grossesse se terminant par un avortement O00-O03, O05-O08
XV 1503 1503 Œdème, protéinurie et hypertension au cours de la grossesse, de l'accouchement et de la puerpéralité O10-O16
XV 1504 1503 Autres affections maternelles liées principalement à la grossesse O20-O48
XV 1505 1504 Arrêt de progression du travail (dystocie) O64-O66
XV 1506 1504 Autres complications de la grossesse principalement liées au travail et à l'accouchement O67-O75
XV 1507 1505 Accouchement spontané simple O80
XV 1508 1506 Autres accouchements O81-O84
XV 1509 1507 Sepsie maternelle O85-O86
XV 1510 1507 Autres complications surtout au cours de la puerpéralité O87-O92
XV 1511 1508 Autres troubles obstétriques O94, O95-O99
XVI 1600 1600 Certaines affections dont l'origine se situe dans la période périnatale P00-P96
XVI 1601 1601 Anomalies liées à la brièveté de la gestation et au poids insuffisant à la naissance P07
XVI 1602 1602 Retard de croissance du fœtus et malnutrition fœtale P05
XVI 1603 1602 Asphyxie à la naissance et traumatisme à la naissance P03, P10-P15, P20-P29
XVI 1604 1602 Autres affections dont l'origine se situe dans la période périnatale Reste de la catégorie P00-P96
XVII 1700 1700 Malformations congénitales, déformations et anomalies chromosomiques Q00-Q99
XVII 1701 1700 Anomalies congénitales du cœur Q20-Q28
XVII 1702 1700 Autres malformations congénitales, déformations et anomalies chromosomiques Reste de la catégorie Q00-Q99
XVIII 1800 1800 Symptômes, signes et résultats anormaux d'examens cliniques et de laboratoire, non classés ailleurs R00-R99
XVIII 1801 1801 Douleur à la gorge et à la poitrine R07
XVIII 1802 1802 Douleur abdominale et pelvienne R10
XVIII 1803 1803 Causes de morbidité inconnues et non précisées (y compris celles non associées à un diagnostic) R69
XVIII 1804 1804 Autres symptômes, signes et résultats anormaux d'examens cliniques et de laboratoire Reste de la catégorie R00-R99
XIX 1900 1900 Blessures (Lésions) traumatiques, empoisonnement et certaines autres conséquences de causes externes (code de lésion de type 1)Annexe note a S00-T98
XIX 1901 1901 Traumatismes intracrâniens S06
XIX 1902 1902 Autres blessures (lésions) à la tête S00-S05, S07-S09
XIX 1903 1903 Fracture de l'avant-bras S52
XIX 1904 1904 Fracture du fémur S72
XIX 1905 1905 Fracture de la jambe, y compris de la cheville S82
XIX 1906 1906 Autres blessure (lésions) S10-S51, S53-S71, S73-S81, S83-T14, T79
XIX 1907 1907 Brûlures et corrosions T20-T32
XIX 1908 1908 Intoxication par des médicaments et des substances biologiques et effets toxiques de substances essentiellement non médicinales à l'origine T36-T65
XIX 1909 1909 Autres complications de soins chirurgicaux et médicaux, non classées ailleurs T80-T88
XIX 1910 1910 Séquelles des blessures (lésions), des empoisonnements et de certaines autres conséquences de causes externes T90-T98
XIX 1911 1911 Autres effets non précisés de causes externes Reste de la catégorie S00-T98
XX 2000 n/a Causes externes de morbidité et de mortalité (code de blessure (lésion) de type 2)Annexe note a V01-Y98
XX 2001 n/a Accidents de la circulation V01-V06 et quatrième chiffre 1-9 (ex. V01.1, V01.2, V01.3, etc.); V09.2; V09.3; V10, V11, V15-V18 et V29-V79 quatrième chiffre 4-9; V12-V14 et V20-V28 quatrième chiffre 3-9; V19.4-V19.6; V80.3-V80.5; V81.1; V82.1; V83-V86 quatrième chiffre 0-3; V87.0-V87.8, V89.2; V89.9; V99; Y85.0
XX 2002 n/a Empoisonnements X40-X49
XX 2003 n/a Chutes W00-W19
XX 2004 n/a Incendies X00-X09
XX 2005 n/a Noyade W65-W74
XX 2006 n/a Autres blessures (lésions) accidentelles Reste des catégories V, W20-W64, W75-W99, X10-X39, X50-X59, Y40-Y86 (sauf Y85.0), Y88, Y89 (sauf Y89.9)
XX 2007 n/a Lésions auto-infligées X60-X84, Y87.0
XX 2008 n/a Violence X85-Y09, Y87.1
XX 2009 n/a Autres blessures (lésions) intentionnelles Y35, Y36
XX 2010 n/a Blessures (lésions) d'intention indéterminée Y10-Y34, Y87.2, Y89.9
XXI 2100 2100 Facteurs influant sur l'état de santé et motifs de recours aux services de santé Z00-Z99
XXI 2101 2101 Mise en observation et examen médical pour suspicion de maladies Z03
XXI 2102 2102 Prise en charge de la contraception Z30
XXI 2103 2103 Enfants nés vivants, selon le lieu de naissance (" enfants nés en santé ") Z38
XXI 2104 2104 Autres soins médicaux (y compris les séances de radiothérapie et de chimiothérapie) Z51
XXI 2105 2105 Autres facteurs influant sur l'état de santé et motifs de recours aux services de santé Reste de la catégorie Z00-Z99
Annexe note a

Veuillez noter que les données sur les coûts directs (hôpitaux, médicaments, et médecins) classaient les lésions dans le chapitre XIX de la CIM, « Blessures (Lésions) traumatiques, empoisonnement et certaines autres conséquences de causes externes (code de lésion de type 1) ». Les coûts de mortalité associés aux lésions sont basés sur les données statistiques de l'état civil où elles étaient classées dans le chapitre XX de la CIM, « Causes externes de morbidité et de mortalité (code de blessure (lésion) de type 2 ». Il faut donc inclure les deux types de coûts associés aux lésions quand on évalue les coûts totaux.

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Notes de bas de page

Note de bas de page 1

Parmi les exemples récents d’utilisation des données du FEMC ou de données semblables, on compte Le Conference Board du Canada Référence al et l’OCDE (2014) Référence 40.

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Note de bas de page 2

Les coûts des soins dentaires, des soins de la vue, de la prestation de soins par des professionnels et de la morbidité ont été répartis uniquement au niveau du chapitre de la CIM.

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Note de bas de page 3

Les données sur les chirurgies d’un jour pour l’Ontario et l’Alberta étaient inscrites dans le SNISA, tandis que celles pour la Nouvelle-Écosse étaient inscrites à la fois dans la BDCP et dans le SNISA. Le Québec ne transmet pas de rapports de chirurgie d’un jour à la BDCP ni au SNISA.

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Note de bas de page 4

Ces catégories correspondent aux catégories du SCS HC.1.1 et HC.2.1 (Soins curatifs et réadaptation en hospitalisation), HC.1.2 et HC.2.2 (Soins curatifs et réadaptation de jour) ainsi que HC.1.3 et HC.2.3 (Soins curatifs et réadaptation en mode ambulatoire). La catégorie « autres » englobe HC1.4 et HC.2.4 (Soins curatifs et réadaptation à domicile), HC.3 (Soins de longue durée), HC.4 (Services auxiliaires) et HC.6 (Services de prévention).

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Note de bas de page 5

Cela correspond à la catégorie du SCS HP.1 Hôpitaux.

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Note de bas de page 6

Cela englobe également les dépenses liées aux autres régimes de remboursement ainsi que les dépenses médicales des administrations municipales, des caisses de sécurité sociale et du gouvernement fédéral.

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Note de bas de page 7

Les types de perte de production sont légèrement plus nuancés et peuvent également comprendre des mécanismes de rémunération et des effets multiplicateurs. Voir Krol et coll. (2013) pour obtenir plus de détails sur l’évaluation des coûts de production.

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Note de bas de page 8

Les personnes qui ont dit avoir perdu des journées de travail en raison de la maladie ou des traumatismes, mais qui n’avaient pas travaillé au cours des 12 mois précédents, ont été exclues de l’analyse.

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Note de bas de page 9

Les individus de moins de 15 ans et de plus de 75 ans n’ont pas pu participer au module Perte de productivité de l’ESCC puisque l’on estime que ces individus sont peu susceptibles d’être sur le marché du travail et donc d’entraîner une perte de production relative aux activités sur le marché du travail.

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Note de bas de page 10

Veuillez noter que les coûts liés à la mortalité prennent fin à 64 ans. Les données utilisées pour estimer la valeur de la production perdue en raison de la morbidité composaient les individus de 75 ans et moins. Par conséquent, les groupes d’âge utilisés ne concordent pas parfaitement.

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Note de bas de page 11

Si le sexe du soignant était inconnu, les données relatives aux revenus en fonction de la province et de l’âge ont été utilisées. Si l’âge était inconnu, les données relatives aux revenus en fonction de la province et du sexe ont été utilisées. Si le sexe et l’âge étaient inconnus, les données relatives aux revenus en fonction de la province ont été utilisées.

Retour à la référence de la note de bas de page k

Note de bas de page 12

Dans le cas des soins fournis par des aidants naturels, s’il était inscrit que le soignant avait 19 ans ou moins, celui-ci a été assigné au groupe d’âge « moins de 20 ans » (15-19 ans) pour les revenus.

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Note de bas de page 13

Tant pour la prestation de soins par des professionnels que par des aidants naturels, on a supposé que la province du répondant (personne qui reçoit les soins) était la même que celle du soignant puisque l’on ne demandait pas la province du soignant.

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Note de bas de page 14

Le revenu comprend le salaire, les commissions et les gains tirés du travail autonome.

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Note de bas de page 15

Cela ne tient pas compte du chapitre XXI, Facteurs influant sur l’état de santé et motifs de recours aux services de santé, puisque ces codes de la CIM font référence au motif de la consultation et non à la maladie ou au diagnostic en soi.

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Note de bas de page 16

Conformément à ce qui a été noté, il n’a pas été possible d’attribuer tous les coûts indirects. Veuillez noter que les valeurs en pourcentage inscrites dans cette section font référence au pourcentage des coûts attribués puisque ces résultats sont plus utiles.

Retour à la référence de la note de bas de page p

Note de bas de page 17

Ces données font référence au pourcentage des coûts répartis, et non au pourcentage de l’ensemble des coûts.

Retour à la référence de la note de bas de page q

Note de bas de page 18

Des groupes d’âge ont été combinés en raison de l’obtention de cases trop petites lorsque les données sont ventilées par chapitre de la CIM.

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