Chapitre 3 : La santé des jeunes Canadiens: un accent sur la santé mentale – La famille
La famille
par Matthew King et Carolyn Hoessler
En quoi le cadre familial consiste-t-il?
Dans le contexte du présent rapport, le foyer et la famille renvoient plus particulièrement aux parents ou tuteurs des élèves interrogés. Les relations familiales sont caractérisées par les relations des élèves avec leur mère et leur père ou avec les conjoints dans le cas des élèves qui ne vivent pas avec leurs parents biologiques. Bien que les frères et sœurs et les autres personnes faisant partie du ménage jouent aussi un rôle dans la dynamique familiale, il n'en est pas fait état dans le présent rapport.
Pourquoi le cadre familial est-il important?
La famille constitue le premier cadre de socialisation dans lequel s'inscrit le développement du jeune. On s'entend pour reconnaître qu'elle joue un rôle central en matière de socialisation (Parke et Buriel, 2006). Les enfants apprennent et acquièrent les valeurs et les normes incarnées, enseignées et mises en pratique dans le milieu familial. Les enfants exposés tout au long de l'enfance à un style d'encadrement familial alliant chaleur, contrôle et affection sont plus nombreux à être autonomes, responsables et amicaux et à atteindre un niveau d'instruction élevé (Kail et Barnfield, 2009). Les parents exercent aussi une influence déterminante sur les choix faits par les jeunes. Des chercheurs ont par exemple démontré que les jeunes jouissant d'un solide soutien parental sont moins susceptibles d'être incités par leurs camarades à adopter des comportements à risque tels que l'abus d'alcool ou d'autres drogues (Bremner et coll., 2011).
L'adolescence représente généralement une étape de la vie durant laquelle les jeunes commencent à contester l'autorité parentale et à subir l'influence de leurs camarades (Collins et Steinberg, 2006). Cet accroissement de l'autonomie personnelle pendant la période de l'adolescence peut devenir source de conflits de divers degrés de gravité avec les parents.
Les relations avec les parents, y compris la qualité de la communication et le sentiment d'appartenance à la famille, représentent une importante source de soutien tout au long de l'adolescence et il a été démontré qu'il existe une forte corrélation entre ces facteurs et une diminution de l'incidence de la participation à des activités délinquantes, de la dépression et de l'apparition de symptômes psychosomatiques (Currie, 2008). Les pratiques parentales positives contribuent au renforcement des facteurs de protection pour les jeunes. Gribble et ses collaborateurs (1993) ont démontré que l'établissement de bonnes relations entre les parents et les enfants a une incidence directe sur la résilience des enfants face aux éléments stressants de la vie. De plus, la participation et le soutien des parents accroissent considérablement l'estime de soi des adolescents et la cote obtenue pour d'autres indicateurs du bien-être psychologique pendant l'adolescence (Bulanda et Majumdar, 2009).
Le fait d'avoir une vie familiale heureuse, caractérisée par une communication ouverte et respectueuse avec les parents et les frères et sœurs, favorise le bien-être et l'estime de soi chez adolescent et réduit l'incidence des problèmes affectifs et des comportements délinquants.
—Gutman et Eccles, 2007
Effets possibles du cadre familial sur la santé mentale
Les familles au sein desquelles les enfants vivent avec leurs deux parents ont un statut socio-économique plus élevé et sont moins souvent victimes d'éclatement, deux facteurs qui devraient favoriser la santé mentale. Lorsque des bouleversements surviennent dans les familles, ils peuvent entraîner des problèmes de santé mentale tels que la dépression et l'anxiété (Nunes-Costa, Lamela et Figueiredo, 2009). Les jeunes qui ont avec leurs parents de bonnes relations caractérisées par l'offre d'un soutien affectif et d'encouragement et par l'absence de conflits, devraient être plus nombreux à obtenir des cotes plus élevées pour les indicateurs de santé mentale et de bien-être (Morris, Silk, Steinberg, Myers et Robinson, 2007; Steinberg, 2001). On s'attend donc à ce que la qualité des relations avec les parents soit un important déterminant de la santé mentale.
Sur quoi le présent chapitre porte-t-il?
Dans l'Enquête HBSC de 2010, nous avons demandé aux élèves de nous indiquer avec qui ils vivaient et de préciser s'ils avaient un deuxième foyer. Les données ainsi recueillies nous ont permis d'élaborer un indicateur de la structure de la famille. Nous avons aussi posé aux élèves des questions précises concernant la facilité avec laquelle ils réussissaient à parler avec leurs parents des choses qui les tracassent vraiment, la mesure dans laquelle ils estimaient que leurs parents les comprenaient et leur faisaient confiance, l'importance qu'ils attachaient à l'opinion de leurs parents, les attentes de leurs parents, les disputes avec leurs parents, la désobéissance aux parents ainsi que leur désir de partir de la maison.
Pour la première fois en 2010, nous avons aussi demandé aux élèves combien de fois par semaine le souper se prenait en famille. Cet indicateur permet d'évaluer l'étroitesse des liens familiaux, caractéristique importante d'un milieu familial protecteur et facteur favorisant la résilience chez l'adolescent, laquelle constitue un important déterminant des résultats en matière de santé. Les études longitudinales portant sur les enfants et les adolescents démontrent que le fait de souper chaque soir avec les membres de sa famille favorise non seulement l'adoption de meilleurs habitudes alimentaires et une meilleure santé, mais aussi un meilleur développement des compétences cognitives, affectives et sociales (Weinstein, 2005; Woodruff et Hanning, 2009).
Dans ce chapitre, nous examinons la corrélation entre, d'une part, le fait de vivre avec ses deux parents, la facilité de communication avec le père et la mère, la fréquence des disputes avec les parents et la fréquence avec laquelle les élèves soupent en famille et, d'autre part, quatre indicateurs de la santé mentale : 1) l'équilibre affectif; 2) les comportements prosociaux; 3) les problèmes affectifs; et 4) les problèmes de comportement.
Structure de la famille des élèves canadiens
[Texte équivalent, Figure 3.1]
La figure 3.1 indique le pourcentage d'élèves vivant dans différentes structures familiales. Le graphique indique que 68 % des élèves demeurent avec les deux parents par rapport à 15 % qui demeurent avec leur mère, à 8 % qui demeurent avec leur mère et son partenaire masculin, à 3 % qui demeurent avec leur père, à 2 % qui demeurent avec leur père et son partenaire féminin et à 4 % qui vivent dans d'autres structures familiales.
Au Canada, environ deux élèves sur trois vivent avec leurs deux parents (figure 3.1), et 23 % vivent avec leur mère seulement ou avec leur mère et son conjoint. Le fait qu'un élève vive ou non avec un de ses parents ou les deux ne constitue pas en soi un facteur de risque pour la santé. Cependant, le fait de ne pas vivre avec les deux parents est souvent associé à un statut socio-économique moins élevé, aux conflits familiaux, à une moindre disponibilité des parents et à des contacts moins fréquents avec eux, à des problèmes de garde partagée et à d'autres perturbations de la cellule familiale souvent associées à une moins bonne santé mentale.
Vie familiale heureuse
3.2 Élèves ayant répondu qu'ils avaient une vie familiale heureuse, selon l'année d'études et le sexe
[Texte équivalent, Figure 3.2]
La Figure 3.2 indique le pourcentage d'élèves qui ont déclaré qu'ils avaient une vie familiale heureuse, selon l'année d'études et le sexe. Le graphique indique que 87 % des garçons de 6 e année ont déclaré qu'ils avaient une vie familiale heureuse par rapport à 85 % des garçons de 7 e année, à 80 % des garçons de 8 e année, à 75 % des garçons de 9 e année et à 75 % des garçons de 10 e année. À propos de la même question, 80 % des filles de 6 e année ont déclaré qu'elles avaient une vie familiale heureuse par rapport à 75 % des filles de 7 e année, à 69 % des filles de 8 e année, à 68 % des filles de 9 e année et à 66 % des filles de 10 e année.
La vaste majorité des élèves ont indiqué qu'ils avaient une vie familiale heureuse (figure 3.2). Cependant, tant chez les filles que chez les garçons, la proportion des jeunes qui affirment avoir une vie familiale heureuse va en diminuant de la 6e année à la 10e année. Cela étant, pas moins de 75 % et 66 % respectivement des garçons et des filles de 10e année ont répondu qu'ils avaient une vie familiale heureuse. Dans l'ensemble, les garçons étaient beaucoup plus nombreux à donner cette réponse.
Communication avec les parents et compréhension et confiance des parents
3.3 Déclaration des élèves quant à la facilité ou non de parler à leur père, selon l'année d'études et le sexe (%)
[Texte équivalent, Figure 3.3]
La Figure 3.3 indique le pourcentage d'élèves qui ont dit qu'il est facile ou très facile pour eux de parler avec leur père, selon l'année d'études et le sexe. Le graphique indique que 75 % des garçons de 6 e année ont dit qu'il est facile ou très facile pour eux de parler avec leur père par rapport à 74 % des garçons de 7 e année, à 67 % des garçons de 8 e année, à 67 % des garçons de 9 e année et à 65 % des garçons de 10 e année. À propos de la même question, 61 % des filles de 6 e année ont dit qu'il est facile ou très facile pour elles de parler avec leur père par rapport à 56 % des filles de 7 e année, à 51 % des filles de 8 e année, à 51 % des filles de 9 e année et à 48 % des filles de 10 e année.
3.4 Déclaration des élèves quant à la facilité ou non de parler à leur mère, selon l'année d'études et le sexe (%)
[Texte équivalent, Figure 3.4]
La Figure 3.4 indique le pourcentage d'élèves qui ont dit qu'il est facile ou très facile pour eux de parler avec leur mère, selon l'année d'études et le sexe. Le graphique indique que 87 % des garçons de 6 e année ont dit qu'il est facile ou très facile pour eux de parler avec leur mère par rapport à 82 % des garçons de 7 e année, à 78 % des garçons de 8 e année, à 75 % des garçons de 9 e année et à 74 % des garçons de 10 e année. À propos de la même question, 86 % des filles de 6 e année ont dit qu'il est facile ou très facile pour elles de parler avec leur mère par rapport à 81 % des filles de 7 e année, à 75 % des filles de 8 e année, à 72 % des filles de 9 e année et à 74 % des filles de 10 e année.
Nous avons demandé aux élèves dans quelle mesure il est facile pour eux de parler à leur mère ou leur père à propos des choses qui les tracassent vraiment (figures 3.3 et 3.4). Les réponses à cette question nous ont permis de dégager des tendances intéressantes concernant le parent vers lequel les jeunes se tournent quand ils ont besoin de soutien. Dans l'ensemble, tant les garçons que les filles ont indiqué qu'il était plus facile pour eux de s'ouvrir à leur mère qu'à leur père. Le pourcentage d'élèves qui ont donné cette réponse était à peu près la même chez les garçons et chez les filles et allait en diminuant avec l'âge. Bien que les garçons aient été plus nombreux à déclarer avoir plus de facilité à s'ouvrir à leur mère qu'à leur père, ils ont été beaucoup plus nombreux à déclarer avoir de la facilité à s'ouvrir à leur père comparativement aux filles. Tant chez les garçons que chez les filles, le pourcentage d'élèves qui ont indiqué qu'il était facile pour eux de parler à leur père diminuait considérablement avec l'âge.
Les élèves plus jeunes étaient beaucoup plus nombreux que les plus âgés à estimer que leurs parents les comprenaient, pas moins de 90 % des garçons de 6e année et de 82 % des filles de 6e année étant d'accord pour dire que leurs parents les comprenaient, comparativement à 72 % des garçons et seulement 58 % des filles de 10e année (figure 3.5). Quelle que soit l'année d'études considérée, le pourcentage d'élèves ayant déclaré avoir l'impression que leurs parents les comprenaient était beaucoup plus élevé chez les garçons que chez les filles. Ces pourcentages ont peu varié tout au long des six cycles de collecte des données, de 1990 à 2010 (figure 3.6). De façon générale, le pourcentage d'élèves ayant déclaré avoir l'impression que leurs parents les comprennent a constamment augmenté de 1990 à 2002, pour diminuer de 2002 à 2006 et se stabiliser ou augmenter légèrement pour chaque année et chaque sexe en 2010. Cet accroissement marqué de la proportion de jeunes ayant l'impression que leurs parents les comprennent observé depuis les premiers cycles de l'enquête jusqu'à nos jours laisse supposer que les jeunes ont de bien meilleures relations avec leurs parents depuis quelques années.
3.5 Élèves ayant déclaré être compris par leurs parents, selon l'année d'études et le sexe (%)
[Texte équivalent, Figure 3.5]
La Figure 3.5 indique le pourcentage d'élèves qui ont répondu que leurs parents les comprenaient, selon l'année d'études et le sexe. Le graphique indique que 90 % des garçons de 6 e année ont répondu que leurs parents les comprenaient par rapport à 85 % des garçons de 7 e année, à 80 % des garçons de 8 e année, à 74 % des garçons de 9 e année et à 72 % des garçons de 10 e année. À propos de la même question, 82 % des filles de 6 e année ont répondu que leurs parents les comprenaient par rapport à 73 % des filles de 7 e année, à 64 % des filles de 8 e année, à 59 % des filles de 9 e année et à 58 % des filles de 10 e année.
3.6 Élèves ayant déclaré être compris par leurs parents, selon l'année d'études, le sexe et l'année d'enquête (%)
[Texte équivalent, Figure 3.6]
La Figure 3.6 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage approximatif d'élèves qui ont répondu que leurs parents les comprenaient, selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique indique qu'environ 65 % des garçons de 6 e année ont répondu que leurs parents les comprenaient en 1990 par rapport à environ 79 % en 1994, à environ 77 % en 1998, à environ 92 % en 2002, à environ 91 % en 2006 et à environ 91 % en 2010. Environ 57 % des garçons de 8 e année ont répondu que leurs parents les comprenaient en 1990 par rapport à environ 62 % en 1994, à environ 63 % en 1998, à environ 82 % en 2002, à environ 79 % en 2006 et à environ 80 % en 2010. Environ 52 % des garçons de 10 e année ont répondu que leurs parents les comprenaient en 1990 par rapport à environ 50 % en 1994, à environ 53 % en 1998, à environ 73 % en 2002, à environ 65 % en 2006 et à environ 71 % en 2010. À propos de la même question, environ 62 % des filles de 6 e année ont répondu que leurs parents les comprenaient en 1990 par rapport à environ 70 % en 1994, à environ 70 % en 1998, à environ 88 % en 2002, à environ 83 % en 2006 et à environ 81 % en 2010. Environ 45 % des filles de 8 e année ont répondu que leurs parents les comprenaient en 1990 par rapport à environ 51 % en 1994, à environ 50 % en 1998, à environ 68 % en 2002, à environ 61 % en 2006 et à environ 63 % en 2010. Environ 45 % des filles de 10 e année ont répondu que leurs parents les comprenaient en 1990 par rapport à environ 42 % en 1994, à environ 46 % en 1998, à environ 60 % en 2002, à environ 55 % en 2006 et à environ 58 % en 2010.
Par contraste, le pourcentage de garçons et de filles d'accord pour dire que leurs parents leur faisaient confiance était similaire toutes années d'études confondues (figure 3.7). Les élèves plus jeunes étaient toutefois plus nombreux que les plus âgés à déclarer que leurs parents leur faisaient confiance. De façon générale, le pourcentage de jeunes estimant que leurs parents leur font confiance a augmenté de 1990 à 2002, pour demeurer ensuite relativement inchangé de 2002 à 2010 (figure 3.8). Ce pourcentage était beaucoup plus élevé en 2010 qu'il ne l'avait été en 1990.
3.7 Élèves ayant déclaré jouir de la confiance de leurs parents, selon l'année d'études et le sexe (%)
[Texte équivalent, Figure 3.7]
La Figure 3.7 indique le pourcentage d'élèves qui ont répondu que leurs parents leur faisaient confiance, selon l'année d'études et le sexe. Le graphique indique que 87 % des garçons de 6 e année ont répondu que leurs parents leur faisaient confiance par rapport à 83 % des garçons de 7 e année, à 78 % des garçons de 8 e année, à 74 % des garçons de 9 e année et à 75 % des garçons de 10 e année. À propos de la même question, 86 % des filles de 6 e année ont répondu que leurs parents leur faisaient confiance par rapport à 80 % des filles de 7 e année, à 74 % des filles de 8 e année, à 70 % des filles de 9 e année et à 73 % des filles de 10 e année.
3.8 Élèves ayant déclaré jouir de la confiance de leurs parents, selon l'année d'études, le sexe et l'année d'enquête (%)
[Texte équivalent, Figure 3.8]
La Figure 3.8 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage approximatif d'élèves qui ont répondu que leurs parents leur faisaient confiance, selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique indique qu'environ 77 % des garçons de 6 e année ont répondu que leurs parents leur faisaient confiance en 1990 par rapport à environ 82 % en 1994, à environ 83 % en 1998, à environ 87 % en 2002, à environ 87 % en 2006 et à environ 87 % en 2010. Environ 77 % des garçons de 8 e année ont répondu que leurs parents leur faisaient confiance en 1990 par rapport à environ 77 % en 1994, à environ 78 % en 1998, à environ 84 % en 2002, à environ 80 % en 2006 et à environ 79 % en 2010. Environ 68 % des garçons de 10 e année ont répondu que leurs parents leur faisaient confiance en 1990 par rapport à environ 68 % en 1994, à environ 76 % en 1998, à environ 77 % en 2002, à environ 78 % en 2006 et à environ 77 % en 2010. À propos de la même question, environ 80 % des filles de 6 e année ont répondu que leurs parents leur faisaient confiance en 1990 par rapport à environ 81 % en 1994, à environ 81 % en 1998, à environ 88 % en 2002, à environ 85 % en 2006 et à environ 85 % en 2010. Environ 65 % des filles de 8 e année ont répondu que leurs parents leur faisaient confiance en 1990 par rapport à environ 69 % en 1994, à environ 71 % en 1998, à environ 78 % en 2002, à environ 75 % en 2006 et à environ 74 % en 2010. Environ 61 % des filles de 10 e année ont répondu que leurs parents leur faisaient confiance en 1990 par rapport à environ 64 % en 1994, à environ 71 % en 1998, à environ 71 % en 2002, à environ 75 % en 2006 et à environ 75 % en 2010.
Opinion et attentes parentales
3.9 Élèves ayant déclaré accorder de l'importance à ce que leurs parents pensent d'eux, selon l'année d'études et le sexe (%)
[Texte équivalent, Figure 3.9]
La Figure 3.9 indique le pourcentage d'élèves qui ont répondu que ce que leurs parents pensent d'eux est important, selon l'année d'études et le sexe. Le graphique indique que 81 % des garçons de 6 e année ont répondu que ce que leurs parents pensent d'eux est important par rapport à 74 % des garçons de 7 e année, à 69 % des garçons de 8 e année, à 65 % des garçons de 9 e année et à 60 % des garçons de 10 e année. À propos de la même question, 79 % des filles de 6 e année ont répondu que ce que leurs parents pensent d'elles est important par rapport à 71 % des filles de 7 e année, à 69 % des filles de 8 e année, à 67 % des filles de 9 e année et à 69 % des filles de 10 e année.
Pas moins de quatre cinquièmes des élèves de 6e année ont déclaré accorder de l'importance à ce que leurs parents pensent d'eux (figure 3.9). Chez les filles, ce pourcentage diminuait en 7e année, mais ne variait que très peu de la 7e à la 10e année. Chez les garçons, la proportion allait en diminuant de la 6e à la 10e année. Les garçons et les filles ont donné des réponses assez semblables à cet égard sauf au sein de la cohorte des élèves de 10e année, où les filles étaient plus nombreuses que les garçons à rechercher l'approbation de leurs parents.
3.10 Élèves ayant déclaré que les attentes parentales à leur égard sont trop élevées, selon l'année d'études et le sexe (%)
[Texte équivalent, Figure 3.10]
La Figure 3.10 indique le pourcentage d'élèves qui estiment que leurs parents sont trop exigeants, selon l'année d'études et le sexe. Le graphique indique que 27 % des garçons de 6 e année estiment que leurs parents sont trop exigeants par rapport à 31 % des garçons de 7 e année, à 32 % des garçons de 8 e année, à 37 % des garçons de 9 e année et à 33 % des garçons de 10 e année. À propos de la même question, 24 % des filles de 6 e année estiment que leurs parents sont trop exigeants par rapport à 27 % des filles de 7 e année, à 32 % des filles de 8 e année, à 35 % des filles de 9 e année et à 35 % des filles de 10 e année.
Nous avons demandé aux élèves ce qu'ils pensaient des attentes de leurs parents en général et de leurs attentes à l'égard des résultats scolaires. Environ le tiers des élèves interrogés ont indiqué qu'ils estimaient que les attentes parentales étaient trop élevées (figure 3.10). Cette proportion allait en général en augmentant de la 6e à la 9e année, mais ne variait que très peu selon le sexe.
Le pourcentage d'élèves estimant que les attentes parentales étaient trop élevées connait une hausse en 2010 par rapport à 2006 (figure 3.11). Quelle que soit l'année d'études, ce pourcentage était toutefois moins élevé que celui des élèves estimant que leurs parents étaient trop exigeants à l'égard de leurs résultats scolaires (figure 3.12). Les garçons étaient plus nombreux que les filles à estimer que les attentes parentales à l'égard du rendement scolaire étaient trop élevées. Chez les filles, ce pourcentage allait nettement en augmentant avec l'âge, tandis que chez les garçons il prenait sa valeur la plus élevée (44 %) en 9e année.
3.11 Élèves ayant déclaré que les attentes parentales à leur égard sont trop élevées, selon l'année d'études, le sexe et l'année d'enquête (%)
[Texte équivalent, Figure 3.11]
La Figure 3.11 indique le pourcentage approximatif d'élèves qui estiment que leurs parents sont trop exigeants, selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique indique qu'environ 28 % des garçons de 6 e année estimaient que leurs parents étaient trop exigeants en 1990 par rapport à environ 21 % en 1994, à environ 20 % en 1998, à environ 21 % en 2002, à environ 21 % en 2006 et à environ 27 % en 2010. Environ 33 % des garçons de 8 e année estimaient que leurs parents étaient trop exigeants en 1990 par rapport à environ 32 % en 1994, à environ 30 % en 1998, à environ 25 % en 2002, à environ 23 % en 2006 et à environ 33 % en 2010. Environ 35 % des garçons de 10 e année estimaient que leurs parents étaient trop exigeants en 1990 par rapport à environ 37 % en 1994, à environ 30 % en 1998, à environ 34 % en 2002, à environ 28 % en 2006 et à environ 34 % en 2010. À propos de la même question, environ 23 % des filles de 6 e année estimaient que leurs parents étaient trop exigeants en 1990 par rapport à environ 20 % en 1994, à environ 20 % en 1998, à environ 18 % en 2002, à environ 19 % en 2006 et à environ 23 % en 2010. Environ 35 % des filles de 8 e année estimaient que leurs parents étaient trop exigeants en 1990 par rapport à environ 34 % en 1994, à environ 32 % en 1998, à environ 21 % en 2002, à environ 24 % en 2006 et à environ 32 % en 2010. Environ 35 % des filles de 10 e année estimaient que leurs parents étaient trop exigeants en 1990 par rapport à environ 35 % en 1994, à environ 34 % en 1998, à environ 28 % en 2002, à environ 29 % en 2006 et à environ 37 % en 2010.
3.12 Élèves ayant déclaré que les attentes parentales à l'égard de leurs résultats scolaires sont trop élevées, selon l'année d'études et le sexe (%)
[Texte équivalent, Figure 3.12]
La Figure 3.12 indique le pourcentage d'élèves qui estiment que leurs parents sont trop exigeants relativement à leurs résultats scolaires, selon l'année d'études et le sexe. Le graphique indique que 33 % des garçons de 6 e année estiment que leurs parents sont trop exigeants relativement à leurs résultats scolaires par rapport à 39 % des garçons de 7 e année, à 37 % des garçons de 8 e année, à 44 % des garçons de 9 e année et à 39 % des garçons de 10 e année. À propos de la même question, 29 % des filles de 6 e année estiment que leurs parents sont trop exigeants relativement à leurs résultats scolaires par rapport à 31 % des filles de 7 e année, à 34 % des filles de 8 e année, à 36 % des filles de 9 e année et à 37 % des filles de 10 e année.
J'ai parfois l'impression que mes parents sont contre moi, qu'ils ne me laissent pas apprendre de mes erreurs...mais au bout du compte tout finit par s'arranger… On réussit à parler des problèmes et à s'entendre.
—Un jeune, Atelier de discussion sur la santé
Conflits avec les parents
Le pourcentage d'élèves de 6e année qui ont indiqué qu'ils se disputaient souvent avec leurs parents diminue de 1990 à 2002, pour ensuite se stabiliser chez les garçons et augmenter chez les filles de 2002 à 2010. Chez les élèves de 8e année, le pourcentage correspondant a de façon générale diminué chez les garçons de 1990 à 2010, alors qu'il a alternativement augmenté et diminué chez les filles pour ensuite se stabiliser à une valeur de 28 % au cours des trois derniers cycles de l'Enquête. Chez les élèves de 10e année, ce pourcentage est demeuré pratiquement inchangé tant chez les garçons que chez les filles au cours des trois premiers cycles de l'Enquête, pour ensuite diminuer mais de façon uniforme au cours des trois derniers.
3.13 Élèves ayant déclaré avoir des disputes fréquentes avec leurs parents, selon l'année d'études et le sexe (%)
[Texte équivalent, Figure 3.13]
La Figure 3.13 indique le pourcentage d'élèves qui ont répondu qu'ils se chicanaient souvent avec leurs parents, selon l'année d'études et le sexe. Le graphique indique que 17 % des garçons de 6 e année ont répondu qu'ils se chicanaient souvent avec leurs parents par rapport à 18 % des garçons de 7 e année, à 20 % des garçons de 8 e année, à 24 % des garçons de 9 e année et à 23 % des garçons de 10 e année. À propos de la même question, 19 % des filles de 6 e année ont répondu qu'elles se chicanaient souvent avec leurs parents par rapport à 23 % des filles de 7 e année, à 28 % des filles de 8 e année, à 30 % des filles de 9 e année et à 30 % des filles de 10 e année.
Le pourcentage d'élèves indiquant qu'ils se disputent souvent avec leurs parents a évolué de façon inverse à celui des élèves estimant que leurs parents leur font confiance (figure 3.13). Les filles étaient plus nombreuses que les garçons à se disputer souvent avec leurs parents et le pourcentage d'élèves se disputant souvent avec leurs parents augmente avec l'âge, surtout chez les filles. Les filles de 10e année ont été plus nombreuses que les garçons du même âge à se disputer souvent avec leurs parents tout au long des six cycles de l'Enquête (figure 3.14).
3.14 Élèves ayant déclaré avoir des disputes fréquentes avec leurs parents, selon l'année d'études, le sexe et l'année d'enquête (%)
[Texte équivalent, Figure 3.14]
La Figure 3.14 est un graphique linéaire simple qui indique le pourcentage approximatif d'élèves qui ont répondu qu'ils se chicanaient souvent avec leurs parents, selon l'année d'études, le sexe et l'année de l'enquête. Le graphique indique qu'environ 25 % des garçons de 6 e année ont répondu qu'ils se chicanaient souvent avec leurs parents en 1990 par rapport à environ 20 % en 1994, à environ 19 % en 1998, à environ 15 % en 2002, à environ 18 % en 2006 et à environ 18 % en 2010. Environ 25 % des garçons de 8 e année ont répondu qu'ils se chicanaient souvent avec leurs parents en 1990 par rapport à environ 23 % en 1994, à environ 24 % en 1998, à environ 20 % en 2002, à environ 20 % en 2006 et à environ 20 % en 2010. Environ 31 % des garçons de 10 e année ont répondu qu'ils se chicanaient souvent avec leurs parents en 1990 par rapport à environ 32 % en 1994, à environ 30 % en 1998, à environ 27 % en 2002, à environ 23 % en 2006 et à environ 23 % en 2010. À propos de la même question, environ 22 % des filles de 6 e année ont répondu qu'elles se chicanaient souvent avec leurs parents en 1990 par rapport à environ 21 % en 1994, à environ 18 % en 1998, à environ 15 % en 2002, à environ 17 % en 2006 et à environ 19 % en 2010. Environ 22 % des filles de 8 e année ont répondu qu'elles se chicanaient souvent avec leurs parents en 1990 par rapport à environ 33 % en 1994, à environ 35 % en 1998, à environ 29 % en 2002, à environ 29 % en 2006 et à environ 29 % en 2010. Environ 37 % des filles de 10 e année ont répondu qu'elles se chicanaient souvent avec leurs parents en 1990 par rapport à environ 36 % en 1994, à environ 38 % en 1998, à environ 31 % en 2002, à environ 33 % en 2006 et à environ 31 % en 2010.
Le pourcentage d'élèves ayant répondu qu'il y avait des jours où ils voudraient partir de la maison a varié entre 22 % et 38 % selon l'année d'études et le sexe (figure 3.15). Les filles ont été beaucoup plus nombreuses que les garçons à répondre dans l'affirmative à cette question et cette proportion augmentait à mesure que les élèves avançaient en âge. Une question invitait les élèves à indiquer dans quelle mesure l'énoncé « Je désobéis à mes parents » les décrivait en tant que personne selon une échelle de un à six, où un correspondait à « Ça ne me ressemble pas du tout » et six à « Ça me ressemble beaucoup » (figure 3.16). La proportion des élèves ayant répondu « Ça ne me ressemble pas du tout » allait nettement en diminuant d'une année d'études à l'autre, pour descendre de 63 % chez les élèves de 6e année à 36 % chez ceux de 10e année. Les garçons et les filles ont répondu de façon similaire à la question au sein de chaque année d'études.
3.15 Élèves ayant déclaré qu'il y avait des jours où ils voudraient partir de la maison, selon l'année d'études et le sexe (%)
[Texte équivalent, Figure 3.15]
La Figure 3.15 indique le pourcentage d'élèves qui ont répondu qu'ils voudraient certains jours partir de la maison, selon l'année d'études et le sexe. Le graphique indique que 25 % des garçons de 6 e année ont répondu qu'ils voudraient certains jours partir de la maison par rapport à 22 % des garçons de 7 e année, à 23 % des garçons de 8 e année, à 29 % des garçons de 9 e année et à 27 % des garçons de 10 e année. À propos de la même question, 28 % des filles de 6 e année ont répondu qu'elles voudraient certains jours partir de la maison par rapport à 30 % des filles de 7 e année, à 34 % des filles de 8 e année, à 38 % des filles de 9 e année et à 36 % des filles de 10 e année.
3.16 Élèves ayant répondu « Ça ne me ressemble pas du tout » à l'énoncé « Je désobéis à mes parents », selon l'année d'études et le sexe (%)
[Texte équivalent, Figure 3.16]
La Figure 3.16 indique le pourcentage d'élèves qui répondent « absolument pas » à l'énoncé « je désobéis à mes parents » selon l'année d'études et le sexe. Le graphique indique que 63 % des garçons de 6 e année ont déclaré qu'ils ne désobéissaient pas à leurs parents par rapport à 58 % des garçons de 7 e année, à 47 % des garçons de 8 e année, à 41 % des garçons de 9 e année et à 37 % des garçons de 10 e année. À propos de la même question, 63 % des filles de 6 e année ont répondu qu'elles ne désobéissaient pas à leurs parents par rapport à 57 % des filles de 7 e année, à 45 % des filles de 8 e année, à 39 % des filles de 9 e année et à 36 % des filles de 10 e année.
Prendre le souper en famille
3.17 Élèves ayant déclaré que le souper se prenait en famille en moyenne au moins cinq fois par semaine, selon l'année d'études et le sexe (%)
[Texte équivalent, Figure 3.17]
La Figure 3.17 indique le pourcentage d'élèves qui ont répondu que, en moyenne, ils prennent le repas du soir avec les membres de leur famille cinq fois par semaine ou plus, selon l'année d'études et le sexe. Le graphique indique que 70 % des garçons de 6 e année ont répondu que, en moyenne, ils prennent le repas du soir avec les membres de leur famille cinq fois par semaine ou plus par rapport à 67 % des garçons de 7 e année, à 61 % des garçons de 8 e année, à 59 % des garçons de 9 e année et à 56 % des garçons de 10 e année. À propos de la même question, 67 % des filles de 6 e année ont répondu que, en moyenne, elles prennent le repas du soir avec les membres de leur famille cinq fois par semaine ou plus par rapport à 64 % des filles de 7 e année, à 62 % des filles de 8 e année, à 56 % des filles de 9 e année et à 50 % des filles de 10 e année.
Plus de deux tiers des élèves de 6e année ont indiqué qu'ils prenaient le souper en famille en moyenne au moins cinq fois par semaine (figure 3.17). Le pourcentage correspondant n'était plus que légèrement supérieur à 50 % chez les élèves de 10e année, les filles de 10e année étant les moins nombreuses à répondre que le souper se prenait régulièrement en famille. Bien que la participation à diverses activités parascolaires puisse à l'évidence avoir une incidence sur ce paramètre, il reste que celui-ci demeure un important indicateur de la dynamique familiale. Le fait de prendre le souper en famille témoigne de l'existence de liens familiaux plus étroits.
Relations entre le cadre familial, les relations avec les parents et la santé mentale
Nous avons dégagé dans le chapitre d'introduction quatre indicateurs de la santé mentale. L'élément de l'échelle d'équilibre affectif qui fait le mieux ressortir la forte corrélation qui existe entre le cadre familial et la santé mentale est peut-être la mesure dans laquelle l'élève se dit en accord ou en désaccord avec l'énoncé « J'ai une vie familiale heureuse ». Le fait d'avoir une vie familiale heureuse constitue en soi un facteur déterminant pour le maintien l'équilibre affectif.
3.18 Élèves ayant déclaré un niveau élevé de problèmes de comportement, selon qu'ils vivent ou non avec leurs deux parents et selon le sexe (%) 1
[Texte équivalent, Figure 3.18]
La Figure 3.18 indique le pourcentage d'élèves qui ont déclaré un niveau élevé de problèmes de comportement en fonction de leur mode de vie, selon le sexe. Le graphique indique que 39 % des garçons qui demeurent avec les deux parents ont déclaré un niveau élevé de problèmes de comportement par rapport à 42 % des garçons qui ont d'autres modes de vie. À propos de la même question, 30 % des filles qui demeurent avec les deux parents ont déclaré un niveau élevé de problèmes de comportement par rapport à 34 % des filles qui ont d'autres modes de vie.
3.19 Élèves ayant déclaré un niveau élevé d'équilibre affectif, selon qu'ils vivent ou non avec leurs deux parents et selon le sexe (%)
[Texte équivalent, Figure 3.19]
La Figure 3.19 indique le pourcentage d'élèves qui ont déclaré un niveau élevé de bien-être émotionnel en fonction de leur mode de vie, selon le sexe. Le graphique indique que 42 % des garçons qui demeurent avec les deux parents ont déclaré un niveau élevé de bien-être émotionnel par rapport à 37 % des garçons qui ont d'autres modes de vie. À propos de la même question, 32 % des filles qui demeurent avec les deux parents ont déclaré un niveau élevé de bien-être émotionnel par rapport à 28 % des filles qui ont d'autres modes de vie.
Bien que les garçons et les filles qui vivent avec leurs deux parents soient tous les deux moins nombreux à faire partie des élèves éprouvant le plus de problèmes de comportement, les différences relevées sont faibles (figure 3.18). Contrairement à ce qu'on aurait pu croire, le fait de vivre ou non avec ses deux parents n'a pas une forte valeur prédictive pour ce qui concerne l'incidence des problèmes de comportement. Il convient toutefois de noter que la présente analyse neutralise les effets du statut socio‑économique. On a relevé un niveau d'équilibre affectif plus élevé chez les élèves vivant avec leurs deux parents que chez les autres (figure 3.19).
Tu peux réussir dans la vie si tu peux compter sur le soutien de tes parents.
—Un jeune, Atelier de discussion sur la santé
Nous avons relevé une forte corrélation entre la facilité avec laquelle les jeunes parlaient à leur père et le niveau élevé de problèmes affectifs (figure 3.20). Un peu moins de la moitié des garçons et un peu plus de la moitié des filles indiquant qu'il leur était très difficile de parler à leur père affichaient un niveau élevé de problèmes affectifs comparativement à moins du quart des garçons et moins du tiers des filles indiquant qu'il leur était facile ou très facile de parler à leur père. Il est intéressant de souligner que tant les garçons que les filles estimant qu'il était facile de s'ouvrir à leur père étaient moins nombreux à déclarer des problèmes affectifs que ceux et celles estimant qu'il était très facile de s'ouvrir à leur père. Les élèves étaient d'autant plus susceptibles d'afficher un niveau élevé d'équilibre affectif qu'il leur était facile de parler à leur père des choses qui les tracassent (figure 3.21). Les élèves qui n'avaient pas de père ou qui ne voyaient pas leur père présentent un niveau moins élevé de problèmes affectifs et affichent un niveau plus élevé d'équilibre affectif que ceux qui voyaient leur père, mais trouvaient qu'il était très difficile de communiquer avec lui.
3.20 Élèves ayant déclaré un niveau élevé de problèmes affectifs, selon la mesure dans laquelle il est facile pour eux de parler à leur père et selon le sexe (%)
[Texte équivalent, Figure 3.20]
La Figure 3.20 indique le pourcentage d'élèves qui ont déclaré un niveau élevé de problèmes émotionnels en fonction de la possibilité de parler facilement avec leur père, selon le sexe. Le graphique indique que 45 % des garçons qui trouvent très difficile de parler avec leur père ont déclaré un niveau élevé de problèmes émotionnels par rapport à 31 % des garçons qui trouvent difficile de parler avec leur père, à 19 % des garçons qui trouvent facile de parler avec leur père, à 23 % des garçons qui trouvent très facile de parler avec leur père et à 32 % des garçons qui ne peuvent communiquer avec leur père. À propos de la même question, 58 % des filles qui trouvent très difficile de parler avec leur père ont déclaré un niveau élevé de problèmes émotionnels par rapport à 44 % des filles qui trouvent difficile de parler avec leur père, à 29 % des filles qui trouvent facile de parler avec leur père, à 32 % des filles qui trouvent très facile de parler avec leur père et à 48 % des filles qui ne peuvent communiquer avec leur père.
3.21 Élèves ayant déclaré un niveau élevé d'équilibre affectif, selon la mesure dans laquelle il est facile pour eux de parler à leur père et selon le sexe (%)
[Texte équivalent, Figure 3.21]
La Figure 3.21 indique le pourcentage d'élèves qui ont déclaré un niveau élevé de bien-être émotionnel en fonction de la possibilité de parler facilement avec leur père, selon le sexe. Le graphique indique que 29 % des garçons qui trouvent très difficile de parler avec leur père ont déclaré un niveau élevé de bien-être émotionnel par rapport à 32 % des garçons qui trouvent difficile de parler avec leur père, à 41 % des garçons qui trouvent facile de parler avec leur père, à 58 % des garçons qui trouvent très facile de parler avec leur père et à 37 % des garçons qui ne peuvent communiquer avec leur père. À propos de la même question, 16 % des filles qui trouvent très difficile de parler avec leur père ont déclaré un niveau élevé de bien-être émotionnel par rapport à 27 % des filles qui trouvent difficile de parler avec leur père, à 39 % des filles qui trouvent facile de parler avec leur père, à 48 % des filles qui trouvent très facile de parler avec leur père et à 25 % des filles qui ne peuvent communiquer avec leur père.
Nous avons relevé une forte corrélation entre la facilité avec laquelle les élèves parlaient avec leur mère des choses qui les tracassent vraiment et les quatre indicateurs de la santé mentale. Les garçons indiquant qu'il était très difficile de communiquer avec leur mère étaient deux fois plus nombreux que ceux indiquant que cela leur était facile ou très facile à afficher un niveau élevé de problèmes affectifs (figure 3.22). Cet écart était encore plus marqué entre les groupes de filles indiquant qu'il était très difficile et très facile de communiquer avec leur mère. Il convient de noter que la moitié des filles qui n'avaient pas de mère ou qui ne voyaient pas leur mère ont aussi déclaré un niveau élevé de problèmes affectifs. Inversement, tant les garçons que les filles estimant facile de parler à leur mère étaient beaucoup plus nombreux à déclarer un niveau élevé d'équilibre affectif que ceux estimant que cela leur était difficile (figure 3.23). À l'évidence, la capacité de parler de ses problèmes avec sa mère favorise grandement la santé et l'équilibre affectifs des jeunes.
3.22 Élèves ayant déclaré un niveau élevé de problèmes affectifs, selon la mesure dans laquelle il est facile pour eux de parler à leur mère et selon le sexe (%)
[Texte équivalent, Figure 3.22]
La Figure 3.22 indique le pourcentage d'élèves qui ont déclaré un niveau élevé de problèmes émotionnels en fonction de la possibilité de parler facilement avec leur mère, selon le sexe. Le graphique indique que 49 % des garçons qui trouvent très difficile de parler avec leur mère ont déclaré un niveau élevé de problèmes émotionnels par rapport à 34 % des garçons qui trouvent difficile de parler avec leur mère, à 21 % des garçons qui trouvent facile de parler avec leur mère, à 23 % des garçons qui trouvent très facile de parler avec leur mère et à 34 % des garçons qui ne peuvent communiquer avec leur mère. À propos de la même question, 66 % des filles qui trouvent très difficile de parler avec leur mère ont déclaré un niveau élevé de problèmes émotionnels par rapport à 59 % des filles qui trouvent difficile de parler avec leur mère, à 38 % des filles qui trouvent facile de parler avec leur mère, à 29 % des filles qui trouvent très facile de parler avec leur mère et à 51 % des filles qui ne peuvent communiquer avec leur mère.
3.23 Élèves ayant déclaré un niveau élevé d'équilibre affectif, selon la mesure dans laquelle il est facile pour eux de parler à leur mère et selon le sexe (%)
[Texte équivalent, Figure 3.23]
La Figure 3.23 indique le pourcentage d'élèves qui ont déclaré un niveau élevé de bien-être émotionnel en fonction de la possibilité de parler facilement avec leur mère, selon le sexe. Le graphique indique que 23 % des garçons qui trouvent très difficile de parler avec leur mère ont déclaré un niveau élevé de bien-être émotionnel par rapport à 31 % des garçons qui trouvent difficile de parler avec leur mère, à 36 % des garçons qui trouvent facile de parler avec leur mère, à 55 % des garçons qui trouvent très facile de parler avec leur mère et à 42 % des garçons qui ne peuvent communiquer avec leur mère. À propos de la même question, 13 % des filles qui trouvent très difficile de parler avec leur mère ont déclaré un niveau élevé de bien-être émotionnel par rapport à 17 % des filles qui trouvent difficile de parler avec leur mère, à 29 % des filles qui trouvent facile de parler avec leur mère, à 43 % des filles qui trouvent très facile de parler avec leur mère et à 26 % des filles qui ne peuvent communiquer avec leur mère.
Comme je peux compter sur le soutien de ma famille et que mes parents m'aident, je sais à quel point ça peut être réconfortant. C'est justement pour ça que j'aimerais que les autres qui ne peuvent compter sur un tel soutien ni sur des parents qui les aident qu'ils sachent combien ça fait du bien de pouvoir se tourner vers quelqu'un. En conclusion, quand on a de bonnes relations avec ses parents, on est plus porté à venir en aide aux autres. C'est du moins ce que je pense.
—Un jeune, Atelier de discussion sur la santé
3.24 Élèves ayant déclaré un niveau élevé de problèmes affectifs, selon la mesure dans laquelle ils sont d'accord ou en désaccord avec l'énoncé « Je me dispute souvent avec mes parents » et selon le sexe (%)
[Texte équivalent, Figure 3.24]
La Figure 3.24 indique le pourcentage d'élèves qui ont déclaré un niveau élevé de problèmes émotionnels en fonction de leur accord avec l'énoncé « je me chicane souvent avec mes parents », selon le sexe. Le graphique indique que 11 % des garçons qui sont fortement en désaccord avec l'énoncé ont déclaré un niveau élevé de problèmes émotionnels par rapport à 17 % des garçons qui sont en désaccord, à 29 % des garçons qui ne sont ni en accord ni en désaccord, à 44 % des garçons qui sont en accord et à 72 % des garçons qui sont fortement en accord. À propos de la même question, 18 % des filles qui sont fortement en désaccord avec l'énoncé ont déclaré un niveau élevé de problèmes émotionnels par rapport à 26 % des filles qui sont en désaccord, à 45 % des filles qui ne sont ni en accord ni en désaccord, à 63 % des filles qui sont en accord et à 78 % des filles qui sont fortement en accord.
Les élèves dont le cadre familial était marqué par les conflits, qui se chicanaient souvent avec leurs parents, étaient beaucoup plus nombreux que les autres à éprouver des problèmes affectifs (figure 3.24). Comme dans le cas de nombre d'autres corrélations examinées dans le présent chapitre, il existe des preuves convaincantes indiquant que cet aspect de la vie relationnelle des jeunes est déterminant pour leur santé mentale.
3.25 Élèves ayant déclaré un niveau élevé de problèmes affectifs, selon la fréquence à laquelle le souper se prend en famille et selon le sexe (%)
[Texte équivalent, Figure 3.25]
La Figure 3.25 indique le pourcentage d'élèves qui ont déclaré un niveau élevé de problèmes émotionnels en fonction du nombre de repas du soir qu'ils prennent avec les membres de leur famille, selon le sexe. Le graphique indique que 34 % des garçons qui ne prennent jamais le repas du soir avec les membres de leur famille ont déclaré un niveau élevé de problèmes émotionnels par rapport à 32 % des garçons qui prennent le repas du soir avec les membres de leur famille une ou deux fois par semaine, à 24 % des garçons qui prennent le repas du soir avec les membres de leur famille trois ou quatre fois par semaine et à 24 % des garçons qui prennent le repas du soir avec les membres de leur famille au moins cinq fois par semaine. À propos de la même question, 54 % des filles qui ne prennent jamais le repas du soir avec les membres de leur famille ont déclaré un niveau élevé de problèmes émotionnels par rapport à 50 % des filles qui prennent le repas du soir avec les membres de leur famille une ou deux fois par semaine, à 42 % des filles qui prennent le repas du soir avec les membres de leur famille trois ou quatre fois par semaine et à 35 % des filles qui prennent le repas du soir avec les membres de leur famille au moins cinq fois par semaine.
Les élèves qui ont indiqué prendre le souper en famille plus souvent étaient moins nombreux à éprouver des problèmes affectifs que les autres. Cette corrélation a été relevée tant pour les garçons que pour les filles, mais elle était particulièrement forte pour les filles (figure 3.25). Les élèves étaient aussi d'autant plus nombreux à déclarer un niveau élevé d'équilibre affectif, l'augmentation étant du même ordre tant chez les garçons que chez les filles, qu'ils prenaient souvent le souper en famille (figure 3.26). Les élèves prenant souvent le souper en famille étaient aussi plus nombreux à déclarer un niveau élevé de comportements prosociaux (figure 3.27).
La famille est importante. Elle me donne un sentiment de sécurité et me donne confiance.
—Un jeune, Atelier de discussion sur la santé
3.26 Élèves ayant déclaré un niveau élevé d'équilibre affectif, selon la fréquence à laquelle le souper se prend en famille et selon le sexe (%)
[Texte équivalent, Figure 3.26]
La Figure 3.26 indique le pourcentage d'élèves qui ont déclaré un niveau élevé de bien-être émotionnel en fonction du nombre de repas du soir qu'ils prennent avec les membres de leur famille. Le graphique indique que 29 % des garçons qui ne prennent jamais le repas du soir avec les membres de leur famille ont déclaré un niveau élevé de bien-être émotionnel par rapport à 33 % des garçons qui prennent le repas du soir avec les membres de leur famille une ou deux fois par semaine, à 40 % des garçons qui prennent le repas du soir avec les membres de leur famille trois ou quatre fois par semaine et à 46 % des garçons qui prennent le repas du soir avec les membres de leur famille au moins cinq fois par semaine. À propos de la même question, 16 % des filles qui ne prennent jamais le repas du soir avec les membres de leur famille ont déclaré un niveau élevé de bien-être émotionnel par rapport à 25 % des filles qui prennent le repas du soir avec les membres de leur famille une ou deux fois par semaine, à 30 % des filles qui prennent le repas du soir avec les membres de leur famille trois ou quatre fois par semaine et à 36 % des filles qui prennent le repas du soir avec les membres de leur famille au moins cinq fois par semaine.
3.27 Élèves ayant déclaré un niveau élevé de comportements prosociaux, selon la fréquence à laquelle le souper se prend en famille et selon le sexe (%)
[Texte équivalent, Figure 3.27]
La Figure 3.27 indique le pourcentage d'élèves qui ont déclaré un niveau élevé de comportement prosocial en fonction du nombre de repas du soir qu'ils prennent avec les membres de leur famille. Le graphique indique que 25 % des garçons qui ne prennent jamais le repas du soir avec les membres de leur famille ont déclaré un niveau élevé de comportement prosocial par rapport à 23 % des garçons qui prennent le repas du soir avec les membres de leur famille une ou deux fois par semaine, à 25 % des garçons qui prennent le repas du soir avec les membres de leur famille trois ou quatre fois par semaine et à 32 % des garçons qui prennent le repas du soir avec les membres de leur famille au moins cinq fois par semaine. À propos de la même question, 39 % des filles qui ne prennent jamais le repas du soir avec les membres de leur famille ont déclaré un niveau élevé de comportement prosocial par rapport à 40 % des filles qui prennent le repas du soir avec les membres de leur famille une ou deux fois par semaine, à 43 % des filles qui prennent le repas du soir avec les membres de leur famille trois ou quatre fois par semaine et à 46 % des filles qui prennent le repas du soir avec les membres de leur famille au moins cinq fois par semaine.
Réactions des jeunes face aux résultats
Malgré tous les indices laissant croire à une rébellion des jeunes contre les tentatives des parents de contrôler et d'influencer leur vie, les jeunes ayant participé à l'atelier de discussion étaient presque unanimes à reconnaître l'importance des parents et d'un milieu familial positif pour leur santé et leur bonheur.
Non seulement ont-ils étayé leur position à l'aide d'exemples tirés de leur propre vécu, mais ils ont aussi mentionné leurs camarades et citer des cas où ils estimaient que des choix critiquables en matière de santé et des comportements à risque s'expliquaient par un milieu familial négatif. Il semble toutefois qu'ils aient le plus souvent tenu à souligner combien il est important pour leur santé mentale de pouvoir compter sur le soutien de leurs parents. Un autre thème récurrent a été celui de la sécurité, au sens où le foyer peut être un endroit sûr, un refuge contre les problèmes de la vie.
Les jeunes ont aussi souligné l'importance de pouvoir se confier à ses parents et chercher conseils et consolation auprès d'eux. Ils ont mentionné comment la façon de se conduire de leurs parents avait contribué à établir la charpente de leur code moral et de leur éthique et avait influé sur leur façon d'interagir avec les autres au cours de leurs années de formation. Ils ont clairement reconnu être le produit de leur milieu familial, pour le meilleur et pour le pire, et que les leçons apprises dans le cadre familial ont une influence déterminante sur leurs choix de vie et leurs comportements. Étonnamment, ils ont clairement manifesté leur appréciation pour leurs parents et la valeur d'un milieu familial positif comme assise pour leur propre santé et bien-être.
Résumé et implications
Principaux sujets de préoccupation
- Près du tiers des jeunes estiment que les attentes parentales sont trop élevées tant envers eux qu'à l'égard de leurs résultats scolaires.
- Les jeunes filles ont une moins bonne opinion que les garçons à l'égard de nombreux aspects des relations avec les parents et de la vie familiale.
- La forte corrélation relevée entre la santé mentale et un milieu familial positif a des implications négatives plus nettes pour ce qui concerne la santé mentale des filles que celle des garçons.
- Bien que les garçons et les filles soient aussi nombreux à estimer pouvoir parler à leur mère des choses qui les tracassent vraiment, les filles sont beaucoup moins nombreuses à estimer pouvoir s'ouvrir à leur père.
Principaux sujets de réjouissance
- La plupart des jeunes Canadiens entretiennent de bonnes relations avec leurs parents et disent avoir une vie familiale heureuse.
- Plus de trois quart des garçons et des filles de toutes les années d'études estiment qu'il est facile de parler avec leur mère des choses qui les tracassent vraiment.
- Les relations des élèves avec leurs parents se sont considérablement améliorées au cours des années 2000, comparativement à ce qu'elles étaient de 1990 à 1998.
- La vaste majorité des jeunes, et particulièrement des garçons, disent avoir une vie familiale heureuse qui contribue à leur santé mentale.
Commentaire
Il ressort des données descriptives dont fait état le présent chapitre que la majorité des jeunes au Canada jouissent d'un milieu familial positif et entretiennent de bonnes relations avec leurs parents. La vaste majorité des garçons, mais moins de filles (de 7 % à 11 % de moins pour chaque année d'études) sont d'accord avec l'énoncé « J'ai une vie familiale heureuse ». Le nombre d'élèves qui indiquent avoir une vie familiale heureuse va en diminuant avec l'âge.
Près du tiers des élèves ayant participé à l'Enquête ont indiqué qu'ils ne vivaient pas avec leurs deux parents. Il n'y a peut-être rien d'étonnant à apprendre que le fait pour les jeunes de ne pas vivre avec leurs deux parents peut avoir une incidence négative sur leur santé mentale. Il vaut toutefois la peine de souligner qu'une fois les effets du statut socio‑économique neutralisés, cette incidence négative est faible.
Le présent chapitre fournit des données sur des aspects précis des relations avec les parents. La capacité pour les jeunes de chercher conseils et consolation auprès de leurs parents au sujet des problèmes qu'ils rencontrent et de parler avec eux des difficultés de la vie quoti d ienne représentent deux facettes importantes de ces relations. La vaste majorité des jeunes indiquent avoir de la facilité à parler avec au moins un de leurs parents. Cette facilité de communication, à l'instar du sentiment d'équilibre affectif et de la prévalence des comportements prosociaux, diminue avec l'âge. Les élèves sont plus nombreux à estimer qu'il est facile de parler à leur mère qu'à estimer qu'il est facile de parler à leur père. La communication père-fille semble être particulièrement difficile. Les jeunes qui estiment qu'il est facile de communiquer avec leur père et leur mère sont moins nombreux à avoir des problèmes affectifs ou des problèmes de comportement et plus nombreux à afficher un bon équilibre affectif et à faire état de nombreux comportements prosociaux. Il existe donc une nette corrélation positive entre la capacité de communiquer avec les parents et la santé mentale.
Les filles expriment une opinion moins favorable que celle des garçons à l'égard de nombreux aspects des relations avec les parents. Elles sont beaucoup moins nombreuses que les garçons à estimer avoir une vie familial heureuse, avoir de la facilité à parler à leur père et être comprises par leurs parents et beaucoup plus nombreuses à se disputer souvent avec leurs parents et à avoir des jours où elles voudraient partir de la maison. L'écart observé entre les garçons et les filles a aussi tendance à s'accroître avec l'âge.
Le pourcentage de jeunes déclarant prendre le souper en famille au moins cinq jours par semaine est inférieur à 75 % tant chez les garçons que chez les filles de toutes les années d'études et va en diminuant avec l'âge, tant et si bien que seulement la moitié des filles 10e année et 56 % des garçons correspondants déclarent que le souper se prend régulièrement en famille. Il existe une forte corrélation positive entre le fait de prendre régulièrement le souper en famille et les quatre indicateurs de la santé mentale des jeunes.
Lorsqu'on examine l'évolution dans le temps des résultats relatifs aux quatre aspects des relations avec les parents, on constate que, à une exception près, le pourcentage des élèves donnant des réponses positives avait augmenté en 2002 par rapport aux années 1990 à 1998 et s'est ensuite stabilisé au cours des cycles de 2002 à 2010. Les élèves avaient une perception similaire de leurs relations avec leurs parents en 2002, 2006 et 2010.
Pour résumer, le présent chapitre fournit de simples renseignements descriptifs sur certains des principaux aspects des relations qu'entretiennent les jeunes Canadiens avec leurs parents et examine les corrélations qui existent entre ces relations et la santé mentale. Le milieu familial constitue à l'évidence l'assise de la santé mentale des jeunes et un élément dont doit tenir compte toute stratégie visant à l'améliorer. Bref, il est clair que l'encadrement assuré par les parents et la qualité du milieu familial ont une importance déterminante pour la vie des jeunes du Canada.
La présence de parents apportant soutien et réconfort affectif est essentielle au développement harmonieux des enfants et des adolescents. Tout démontre que le maintien de relations étroites et stimulantes entre l'enfant et ses parents biologiques ou substituts favorise le développement d'un enfant physiquement, psychologiquement, intellectuellement et socialement sain et plus résilient face aux déterminants d'une mauvaise santé.
—Kail et Barnfield, 2009
Bibliographie
- Bremner, P., Burnett, J., Nunney, F., Ravat, M. et Mistral, W. (2011). Young People, Alcohol and Influences, Joseph Rowntree Foundation. Peut être consulté à l'adresse suivante : http://www.jrf.org.uk/publications/young-people-alcohol-and-influences (angalis seulement), consulté en juin 2011.
- Bulanda, R. et Majumdar, D. (2009). « Perceived parent-child relations and adolescent self-esteem ». Journal of Child and Family Studies, vol. 18, p. 203-212.
- Collins, W.A. et Steinberg, L. (2006). « Adolescent development in interpersonal context », dans Handbook of Child Psychology (p. 1003-1067), sous la direction de W. Damon, et R. M. Lerner, Hoboken (NJ), John Wiley & Sons Inc.
- Currie, C, Nic Gabhainn, S., Godeau, E., Roberts, C., Smith, R., Currie, D., Pickett, W., Richter, M., Morgan, A. et Barnekow, V. (sous leur direction) (2008). Inequalities in young people's health: HBSC international report from the 2005/06 survey. Health Policy for children and adolescents, No 5, p. 21-25, Bureau régional de l'Europe de l'OMS, Copenhague.
- Gribble, A., Cowen, E.L., Wyman, P.A., Work, W.C, Wannon, M. et Raog, A. (1993). « Parent and Child Views of Parent-Child Relationship, Qualities and Residual Outcomes among Urban Children. », Journal of Child Psychology and Psychiatry, vol. 34, p. 507-519.
- Gutman, L.M., et Eccles, J.S. (2007). « Stage-environment fit during adolescence: Trajectories of family relations and adolescent outcomes », Developmental Psychology, vol. 43, p. 522-537.
- Kail, R.V. et Barnfield. A.M.C. (2009). Children and their development (éd. canadienne). Toronto, Pearson Canada.
- Morris, A.S., Silk, J.S., Steinberg, L., Myers, S.S. et Robinson, L.R. (2007). « The role of the family context in the development of emotion regulation », Social Development, vol. 16, p. 361-388.
- Nunes-Costa, R.A., Lamela, D.J.P.V. et Figueiredo, B.F.C. (2009). « Psychosocial adjustment and physical health in children of divorce », Jornal de Pediatria, vol. 85, p. 385-396.
- Parke, R.D. et Buriel, R. (2006). « Socialization in the family: Ethnic and ecological perspectives », dans Handbook of Child Psychology (p. 429-504), sous la direction de W. Damon et R. M. Lerner, Hoboken (NJ), John Wiley & Sons Inc.
- Steinberg, L. (2001). « We know some things: Parent-adolescence relationships in retrospect and prospect », Journal of Research on Adolescence, vol. 11, p. 1-19.
- Weinstein, M. (2005). The surprising power of family meals: How eating together makes us smarter, stronger, healthier, and happier. Hanover (NH), Steerforth Press.
- Woodruff, S. J. et Hanning, R.M. (2009). « Associations between family dinner frequency and specific food behaviors among grade six, seven, and eight students from Ontario and Nova Scotia », Journal of Adolescence, vol. 44, p. 431-436.
- 39 % des garçons vivant avec les deux parents déclarent des niveaux relativement élevés de problèmes de comportement, comparativement à 42 % des garçons qui ne vivent pas avec les deux parents. On trouvera au chapitre 1 une explication complète sur comment il faut interpréter les figures portant sur la santé mentale.
Détails de la page
- Date de modification :