Parler de la consommation de substances de manière humaniste, sécuritaire et non stigmatisante
Organisation: Agence de la santé publique du Canada
Date de publication : janvier 2020
Une ressource pour les organisations canadiennes des professionnels de la santé et leurs membres (2019)
Table des matières
- Remerciements
- Introduction
- Comment utiliser cette ressource
- Principes directeurs clés
- Lexique pour une expression non stigmatisante de la consommation de substances
- Ressources connexes
- Notes en fin de texte
Remerciements
Les informations contenues dans cette ressource proviennent de la consultation de personnes ayant vécu ou vivant une expérience concrète de consommation de substances, de leurs proches, ainsi que d’organisations de professionnels de la santé et autres intervenants au sein du système de santé canadien. Ce projet n’aurait pas été possible sans leur précieuse expertise diversifiée. Notre collaboration avec ces interlocuteurs a mis en lumière, d’une part, les valeurs et perspectives divergentes concernant le langage employé pour parler de tout ce qui touche à la consommation de substances et, d’autre part, la vitesse à laquelle ce langage évolue. C’est pourquoi cette ressource a pour but de refléter l’ensemble des points de vue recherchés, tout en reconnaissant qu’un consensus sur l’adéquation du langage employé ne peut être entièrement atteint et que le contenu de cette ressource devra être soumis à une réévaluation et une révision dans le futur.
Introduction
Les personnes qui consomment des substances font l’objet d’une stigmatisation et d’une discrimination très fortes, dans une variété de contextes de la vie quotidienne. Cette stigmatisation liée à la consommation de substances est notamment saillante au sein du système de santé, où elle engendre des soins de santé de piètre qualité, des effets négatifs sur la santé et des iniquités sociales et en matière de santé significatives. Au sein du système de santé, la stigmatisation liée à la consommation de substances se manifeste dans les politiques, les pratiques, la formation, la culture de travail et les aspects relatifs au cadre bâti, de même que dans les interactions entre les utilisateurs de substances et les fournisseurs de services directs.
Chacun de ces éléments est façonné en fonction du langage employé pour décrire l’utilisation de substances et les personnes qui en consomment. À leur tour, ces éléments créent une norme et contribuent à renforcer une certaine manière de parler de tout ce qui touche à la consommation de substances.
Le langage est, de fait, un outil puissant qui peut soit renforcer soit éviter les attitudes, les opinions et les actions stigmatisantes. Il est essentiel que les professionnels de la santé et leurs organisations réfléchissent au langage employé à l’interne, dans leur communication avec le public et quand ils s’adressent aux patients ou clients en milieux cliniques. N’oubliez pas que la langue évolue avec le temps et, avec elle, c’est notre compréhension des problèmes sociaux et de santé qui change. Nombre de termes autrefois en usage sont maintenant considérés comme étant stigmatisants ou dommageables pour les personnes et les communautés.
Dans certains cas, ce sont certains mots ou termes qui sont stigmatisants, tels que « abus de substances » ou « toxicomane ». Ces situations sont aisément identifiables et peuvent se corriger en substituant le mot ou le terme par un équivalent plus convenable. Toutefois, dans d’autres cas, c’est le ton général du message, ou ses croyances et points de vue sous-jacents, qui stigmatisent et peuvent renforcer une vision étroite ou négative de l’utilisation de substances et des personnes qui en consomment. Ces situations sont plus difficiles à identifier et exigent un niveau plus élevé d’autoréflexion et de sensibilité pour les corriger.
Cette ressource cherche à faciliter la transition vers un langage plus sécuritaire, plus humaniste et non stigmatisant pour parler de l’utilisation de substances dans le système de santé. Les publics à qui elle s’adresse en tout premier lieu sont les professionnels de la santé et les organisations professionnelles de la santé du Canada. De nombreuses autres ressources linguistiques complémentaires existent et peuvent mieux convenir à un public plus général (voir les ressources connexes).
Comment utiliser cette ressource
Cette ressource peut être employée de diverses façons. Tout d’abord, elle peut servir à engager la réflexion et les efforts vers une amélioration du langage utilisé pour parler de la consommation de substances par les professionnels et leurs organisations, au sein du système de santé canadien. Ces intervenants sont bien souvent considérés comme des sources fiables en matière d’information sur la santé. C’est pourquoi leurs choix de langage agissent comme modèles pour les autres et peuvent contribuer à réduire la stigmatisation publique et systémique liée à la consommation de substances.
Ensuite, cette ressource peut être utilisée pour guider le développement et le contenu des produits de communication au sujet de la consommation de substances au sein des organisations de la santé, dont les nouveaux produits et ceux qui sont mis à jour et révisés. Ces produits peuvent inclure les rapports, les communications sur les médias sociaux, les affiches, les pages Web et les feuillets d’information en lien avec la consommation de substances.
Finalement, cette ressource peut être employée pour insister sur l’importance de changements généralisés à tous les niveaux hiérarchiques du système de santé, afin de réduire la stigmatisation liée à la consommation de substances. Le langage utilisé par les professionnels de la santé et leurs organisations n’est pas « une simple affaire de sémantique »; il reflète les valeurs et les biais qui sont présents dans les normes, cultures et pratiques organisationnelles et qui affectent les soins que reçoivent les personnes qui utilisent des substances. Pour réduire de façon significative la stigmatisation liée à la consommation de substances, la réflexion, la bienveillance et la sensibilité appliquées au langage doivent être accompagnées de changements complémentaires dans la manière qu’a le système de santé de soutenir les personnes qui consomment des substances.
Principes directeurs clés
Les principes directeurs qui suivent peuvent aider les personnes et les organisations à parler de la consommation de substances avec plus de compassion et de manière non stigmatisante.
1. Prenez le temps de stimuler l’autoréflexion (principe de base)
Pratiquez l’autoréflexion et prenez conscience de vos propres biais quand vous parlez de consommation de substances.
Évitez les termes argotiques, dérogatoires ou discriminatoires, en reconnaissant que, si nombre d’entre eux sont employés, ils demeurent inappropriés ou nuisibles.
Défendez un langage sécuritaire et humaniste sans toutefois réprimer les choix linguistiques que les autres ou vous-même pouvez faire. Faites preuve d’indulgence et de patience, en reconnaissant que le langage stigmatisant est souvent employé par habitude (et non volontairement) et que du temps et de la pratique sont nécessaires pour le modifier.
2. Reconnaissez que les individus qui consomment des substances sont des êtres humains dotés à la fois d’identités propres et complexes et d’expériences de vie
Employez un langage axé sur « Les gens d’abord », qui met la personne au premier plan et non un problème ou un comportement lié à la santé (p. ex., « personnes qui consomment des drogues » plutôt que « toxicomanes »). Les étiquettes qui servent à refléter des problèmes ou des comportements réels ou présumés liés à la santé (p. ex, « drogué ») ne laissent pas de place aux autres identités qui peuvent composer la personne qui consomme des substances. Plutôt, elles laissent entendre que sa seule identité est celle en lien avec sa consommation de substances (cf. elle n’est qu’une personne qui consomme des substances). Étiqueter les personnes sous un problème ou un comportement lié à la santé suppose aussi, à tort, qu’il existe un niveau d’homogénéité au sein d’un groupe (p. ex., « tous les drogués sont les mêmes ») et que ces étiquettes sont une part fixe de l’identité d’une personne.
Employez un langage et un ton qui expriment de la bienveillance et de la compassion, plutôt que du jugement ou de la discrimination envers la consommation de substances. Cela inclut de ne pas tirer de conclusions sur la personnalité ou la situation (passée, présente ou future) d’une personne, en faisant preuve à son égard d’empathie et en tenant compte de la complexité des expériences qui ponctuent la vie de chacune et de chacun.
3. Reconnaissez que le trouble lié à l’utilisation de substances est un problème de santé
Évitez d’employer un langage qui suggère que le trouble lié à l’utilisation de substances est un choix ou une défaillance morale.
Reconnaissez que la consommation de substances est un problème de santé qui dépend de facteurs sociaux et de santé complexes, tout comme le sont la nutrition, l’activité physique et la gestion du stress, qui ne sont pas soumises au même niveau de stigmatisation et d’examen que la consommation de substances.
Employez un langage qui reflète le fait que le traitement, la consommation sécuritaire de substances et le rétablissement sont possibles.
Utilisez une terminologie neutre et précise médicalement et contextuellement pour décrire la consommation de substances, en reconnaissant que les préférences langagières évoluent au sein de la communauté médicale au rythme de notre compréhension des problèmes liés à l’utilisation de substances.
Évitez de mettre l’accent sur la légalité de certaines substances ou certains contextes de consommation pour encourager le changement des comportements. Les personnes qui utilisent des substances illégales sont généralement très au fait des possibles conséquences juridiques liées à leur consommation. Traiter l’utilisation de substances comme un problème criminel dans des contextes de santé peut favoriser, chez ceux qui consomment des substances, un sentiment de peur vis-à-vis de ces conséquences, ainsi qu’une méfiance et un évitement des établissements de santé.
Évitez d’amalgamer la notion de « consommation de substances » avec celle de « trouble lié à l’utilisation de substances ». L’emploi inapproprié ou le suremploi de « trouble lié à l’utilisation de substances » diminue le sens de cette expression terminologique et la gravité de ce problème de santé.
Consultez les directives des pratiques cliniques sur le trouble lié à l’utilisation de substances pour orienter les soins et les services de manière à ce qu’ils soient individualisés, centrés sur le patient et non stigmatisants.
Soyez conscients que certaines personnes souffrant de troubles liés à l’utilisation de substances ne s’identifient pas ni ne reconnaissent le terme « trouble », et ce, pour diverses raisons (p. ex. le fait que le trouble lié à l’utilisation de substances n’est pas une maladie). Dans des contextes de santé, il convient d’utiliser la terminologie médicale acceptée (p. ex., trouble lié à l’utilisation de substances), mais les professionnels de la santé devraient autoriser les personnes à employer les mots qui, selon elles, décrivent le mieux leur identité ou leur expérience.
4. Reconnaissez et faites valoir la résilience, l’expertise et la compétence de ceux ayant vécu ou vivant une expérience concrète de consommation de substances
Impliquez de façon significative les personnes ayant vécu ou vivant une expérience concrète de consommation de substances dans le développement des politiques, des messages et des questions touchant à la consommation de substances.
Dans la mesure du possible, employez un langage axé sur les points forts, qui met en valeur les compétences, les habiletés et les connaissances des personnes ayant vécu ou vivant une expérience concrète de consommation de substances et qui appuie le rétablissement et l’autonomisation personnels.
Respectez les droits des personnes ayant vécu ou vivant une expérience concrète de consommation de substances de se référer à elles-mêmes en employant un langage qui pourrait, en d’autres contextes, être considéré comme stigmatisant (p. ex., « toxicomane »). Reconnaissez que ces formes d’autoétiquetage sont souvent le reflet d’une stigmatisation personnelle et intériorisée. L’utilisation de ces autoétiquettes ne donne ni « l’autorisation » de les adopter soi-même ni « le droit » de corriger la personne sur la manière dont elle s’identifie.
5. Évitez d’employer un langage laissant apparaitre des suppositions soit sur les motivations et les objectifs des personnes concernant leur consommation de substances soit sur leur volonté et leur disposition à recevoir certaines formes de soins
Évitez de suggérer que l’abstinence est toujours l’objectif à atteindre pour les personnes qui consomment des substances. Le rétablissement est un continuum et un processus qui diffère d’une personne à l’autre.
Respectez les utilisations des opioïdes à des fins médicales et le rôle qu’elles peuvent jouer dans la gestion de divers problèmes de santé. Évitez les messages qui stigmatisent les personnes qui consomment des opioïdes d’ordonnance prescrits par un professionnel de la santé (p. ex., en émettant des doutes sur ce qui motive la consommation ou sur la manière dont l’ordonnance est utilisée) ou ceux qui comparent un groupe de personnes qui consomment des opioïdes à un autre.
Engagez avec les patients un dialogue clair et exempt de tout jugement à propos des traitements disponibles, de la thérapie et des autres options de services liés à leur consommation de substances. Respectez leur autonomie et leur disposition à accéder à ces services. Faites glisser le point de mire de « parvenir à l’abstinence » vers « parvenir au bien-être », ce qui, pour certaines personnes, peut inclure une consommation continue de substances.
Communiquez de manière à favoriser une sécurité et une humilité culturelles. Cela comprend l’accueil et le respect des croyances et des savoirs en santé influencés par les cultures, dont la manière de concevoir un problème de santé, la façon d’exprimer des symptômes et les raisons de le faire, ainsi que les formes de traitement et de thérapie. Ces actions peuvent permettre aux patients de se sentir écoutés et compris, améliorant ainsi leur relation avec les fournisseurs de services et augmentant leur engagement et leur sentiment de contrôle à l’égard de leurs soins.
6. Soyez particulièrement vigilants quand vous développez de la documentation sur la consommation de substances destinée à être publiée
Évitez de renforcer le langage stigmatisant employé par d’autres préposés aux communications. Par exemple, quand vous faites référence à d’autres documents, les termes stigmatisants devraient, dans la mesure du possible, être remplacés par des équivalents qui ne dénaturent ni ne modifient l’intention du document auquel vous faites référence. Si la référence est une citation, cet équivalent devrait être indiqué entre crochets.
Tenez compte des messages implicites que peuvent renvoyer les images, au même titre que le langage; évitez de choisir des images qui reflètent des portraits restreints et stéréotypés des personnes qui consomment des substances (p. ex., selon l’âge, l’apparence physique, la classe sociale, etc.) et qui laissent entendre que certains types de personnes sont plus susceptibles que d’autres de consommer des substances.
Lexique pour une expression non stigmatisante de la consommation de substances
Ce lexique identifie plusieurs termes stigmatisants ou pouvant être stigmatisants et les regroupe sous divers sujets. Pour chaque sujet, des équivalents terminologiques sont fournis, accompagnés de renseignements généraux et d’une justification. Souvent, la particularité du contexte déterminera lequel de ces équivalents convient le mieux. Pour certains sujets, il se peut que des professionnels ou des organisations de la santé emploient des termes et des expressions complémentaires et médicalement plus précis qui ceux présentés dans ce lexique; l’intention ici n’est pas de remplacer ce langage plus précis, à condition qu’il ne soit pas stigmatisant.
Les termes de ce lexique présentent des degrés divers de stigmatisation, ce qui a des répercussions sur leur emploi. Par exemple, certains termes véhiculent des idées fortes plaçant une forme de honte ou de faute sur les personnes qui consomment des substances ou sont liés à d’autres formes de stigmatisation (p. ex., le racisme). Ces termes doivent être évités dans leur ensemble. D’autres termes sont moins explicitement stigmatisants, quoique conversationnels ou désuets, et sont décrits de manière plus convenable en recourant aux équivalents fournis dans ce lexique.
Note : Dans ce lexique, la référence au terme « substance(s) » inclut : les drogues à des fins à la fois médicales et non médicales, dont les drogues spécifiques comme les opioïdes, la cocaïne, la méthamphétamine, le cannabis et l’alcool.
Évitez ces termes stigmatisants | Équivalents terminologiques non stigmatisants | Renseignements généraux/ justification |
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Personnes qui consomment des substances | ||
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Toutes les personnes qui consomment des substances ne souffrent pas d’un trouble lié à l’utilisation de substances, même si leur consommation est source de méfaits sociaux ou physiques. L’emploi de ces termes dépend donc du contexte. |
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La stigmatisation liée à la consommation de substances varie selon divers facteurs, dont les substances et les méthodes de consommation. Du fait que l’injection est plus stigmatisée que d’autres méthodes de consommation de substances,Note de bas de page il’étiquette « injecteurs » véhicule des préjugés plus importants. |
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Personnes qui ont consommé des substances | ||
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Se rétablir d’un trouble lié à l’utilisation de substances peut ou non signifier l’abstinence de substances. |
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Évitez ces termes stigmatisants | Équivalents terminologiques non stigmatisants |
Renseignements généraux/ justification |
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Consommation de substances | ||
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L’édition actuelle du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-V) place le « trouble lié à la consommation d’alcool » dans la catégorie des troubles liés à la consommation de substances, remplaçant ainsi les expressions « abus d’alcool » et « dépendance à l’alcool ». Le trouble lié à la consommation d’alcool est un problème de santé aux sous-classifications diverses pouvant être diagnostiqué à l’aide d’un critère précis. Bien qu’il soit encore largement employé, le terme « alcoolisme » est de moins en moins utilisé dans les contextes cliniques et politiques, au niveau international, car sa capacité à décrire le continuum des comportements associés à la consommation excessive d’alcool ne fait pas l’unanimité. |
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En faisant référence aux « drogues/médicaments de choix » des personnes, on minimise la gravité potentielle de leur consommation de substances et des méfaits associés, de même qu’on suggère que la consommation de substances est essentiellement le reflet d’un choix personnel. Quand on l’emploie auprès d’une personne (p. ex., « Quelle est votre drogue de choix / Quel est votre médicament de choix? »), on indique que l’on présume d’un certain niveau ou d’une certaine forme de consommation de substances de sa part. Dans un contexte clinique, il vaut mieux demander aux personnes si elles utilisent des substances et, si oui, lesquelles. |
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Historiquement, la « consommation excessive d’alcool » renvoie au fait de boire en grandes quantités pendant plusieurs jours consécutifs (cf. « aller se cuiter ») et est typiquement associée aux personnes souffrant d’un trouble lié à la consommation d’alcool. Toutefois, la consommation excessive d’alcool est maintenant reconnue comme étant un épisode ponctuel de consommation d’alcool suffisamment importante pour augmenter les risques de conséquences négatives pour la personne qui consomme ou pour les autres. |
Utilisation de médicaments d’ordonnance, autre que celle prescrite par un professionnel de la santé | ||
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Récurrence de la consommation de substances | ||
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Bien que des termes comme « tomber » ou « rechuter » soient communément employés, ils peuvent être stigmatisants, du fait qu’ils suggèrent un échec ou un choix, et ils peuvent être paralysants. Ces termes ne sont pas en cohérence avec la nature chronique et probablement récurrente des troubles liés à l’utilisation de substances et avec le fait que les améliorations en matière de gestion de la consommation de substances (trouble) sont souvent non linéaires. Ils créent aussi des dichotomies entre « abstinence (bien) » et « consommation (mal) », qui ne tiennent pas compte des formes de rétablissement non basé sur l’abstinence. Cette binarité crée des attentes irréalistes concernant le rétablissement et la gestion des troubles liés à l’utilisation de substances. |
Drogues illégales/marché illégal | ||
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Évitez ces termes stigmatisants | Équivalents terminologiques non stigmatisants | Renseignements généraux/ Justification |
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Nom correct de la substance | ||
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Évitez ces termes stigmatisants | Équivalents terminologiques non stigmatisants | Renseignements généraux/ justification |
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Résultats des tests sur les substances | ||
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Bien que les termes « propre » et « sale » soient communément employés pour renvoyer aux personnes qui consomment des drogues, ils sont stigmatisants et posent un jugement de valeur.Note de bas de page iii |
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Trouble lié à l’utilisation de substances | ||
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Traitement par agoniste opioïde | ||
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Reconnaissance de diverses voies menant au rétablissement et des divers obstacles à celui-ci | ||
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Aborder les défis liés à la consommation de substances | ||
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Même si l’expression « de première ligne » est communément employée pour décrire les professionnels de la santé qui travaillent dans des disciplines non spécifiques, elle est aussi considérée comme étant un terme militaire. « Fournisseurs de services directs/soins » est plus convenable et plus centré sur le patient/client. |
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Ressources connexes
- Un guide d’introduction pour réduire la stigmatisation liée à la consommation de substances au sein du système de santé canadien (guide)
- La stigmatisation : Pourquoi les mots comptent (fiche d’information) (document d’une page)
- Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances
- Association canadienne de santé publique
Notes en fin de texte
- Note i
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Simmonds, L., & Coomber, R. (2009). Injecting drug users: a stigmatised and stigmatising population. International Journal of Drug Policy, 20(2), 121-130.
- Endnote ii
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Steiner, Leela & Nicol, Anne-Marie & Eykelbosh, Angela. (2019). How we talk about “Pot” matters: strategies for improved cannabis risk communication. Environmental Health Review. 62. 8-13. 10.5864/d2019-005.
- Endnote iii
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Boticelli, M.P. Memorandum to Heads of Executive Departments and Agencies: Changing Federal Terminology Regarding Substance Use and Substance Use Disorders. Executive Office of the President, Office of National Drug Control Policy (ONDCP). January 9, 2017, retrieved August 1 from https://www.whitehouse.gov/sites/whitehouse.gov/files/images/Memo%20-%20Changing%20Federal%20Terminology%20Regrading%20Substance%20Use%20and%20Substance%20Use%20Disorders.pdft
- Endnote iv
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Hasin, D.S., O’Brien, C.P., Auriacombe, M., Guilherme, B., et al. DSM-5 Criteria for Substance Use Disorders: Recommendations and Rationale. American Journal of Psychiatry. (2013). 170(8):834-851. doi: 10.1176/appi.ajp.2013.12060782
- Endnote v
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the Heart. Reducing Stigma. Language Matters. Retrieved May 15, 2019 from https://towardtheheart.com/reducing-stigma
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