ARCHIVÉ - Couverture vaccinale des enfants de 2 ans à Montréal - 2003

 

Volume 31-15
1er août 2005

Catégorie : Pratiques en matière de santé publique et les programmes d'immunisation

Hudson P, Allard R, Joseph L, Valiquette L

Introduction

Une enquête en population a été menée auprès des enfants de 2 ans à Montréal en 2005, soit 7 ans après la dernière enquête, qui remontait à 1996. Nous présentons les principales observations méthodologiques faites à cette occasion.

Méthodes

Nous avons prélevé un échantillon aléatoire de 600 enfants inscrits à la Régie de l'assurance-maladie du Québec qui satisfaisaient aux critères d'inclusion liés à l'âge et à l'adresse. Les parents ont participé à une interview téléphonique ou répondu à un questionnaire postal visant à déterminer les caractéristiques socio-démograhiques, les professionels de la santé généralement consultés et les doses vaccinales consignées dans les documents conservés par les parents. Les interviews ont été menées par des professionels de la santé du Département de santé publique. Après l'obtention du consentement écrit, nous avons consulté les fournisseurs de soins de santé pour clarifier les cas de doses vaccinales manquantes.

Résultats

Des entrevues téléphoniques ont été menées pour 462 enfants. Des questionnaires postaux ont été reçus pour 44 autres. Treize enfants étaient
inadmissibles. Douze répondants ont refusé de participer à l'enquête, et 28 n'ont pu être retracés. Le taux de participation global a été de 86 %, soit 91 % des personnes retracées. Deux parents ont indiqué que leur enfant n'avait reçu aucun vaccin. Nous avons validé les données auprès des professionnels de la santé pour 84 enfants. Nous n'avons pu le faire pour 20 enfants, dont 10 pour lesquels nous n'avons pu obtenir quelque renseignement que ce soit concernant la vaccination. Le pourcentage des enfants qui avaient été vaccinés à l'âge de 2 ans, c'est-à-dire qui avaient reçu quatre doses du vaccin contre la diphtérie, la coqueluche, le tétanos et l'Haemophilus influenzae de type b, trois doses du vaccin contre la poliomyélite et une dose de chacun des vaccins contre la rougeole, la rubéole et les oreillons était de 83,1 % (79,5 % à 86,3 %). Pour mieux quantifier l'incertitude due au biais de réponse, nous avons calculé les limites pour la couverture vaccinale réelle en incluant les non-répondants dans notre échantillon et en posant comme hypothèse que les doses vaccinales n'ont pas toutes été données (limite inférieure = 69,8 %) ou ont toutes été données (limite supérieure = 88,8 %). Les résultats correspondants pour notre étude de 1996 ont fait état de limites inférieures et supérieures de 57,0 % et de 80,1 %, respectivement.

Conclusion

L'échantillon plus petit utilisé dans le cadre de l'étude de 2003 a permis une plus grande créativité dans le retraçage des sujets. La livraison desquestionnaires aux non-répondants a été confirmée par le récépissé de recommandation. Des interviewers chevronnés ont obtenu l'information sur la vaccination dans le cadre de l'interview, ce qui a réduit la nécessité de valider les données. Nous avons réduit de moitié la proportion de dossiers nécessitant une validation et du quart la proportion de dossiers non validés à la fin de l'étude comparativement à l'étude de 1996. Cette méthode s'est révélée une alternative moins onéreuse que la méthode utilisée dans le cadre de l'étude de 1996 pour l'estimation de la couverture vaccinale, en plus de réduire l'incertitude globale (y compris la variation aléatoire et le biais de réponse possible).


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