ARCHIVÉ - Rougeole

 


À déclaration obligatoire à l’échelle nationale depuis : 1924

1.0 Déclaration à l’échelle nationale

Seuls les cas confirmés de la maladie devraient être déclarés.

2.0 Type de surveillance

Déclaration hebdomadaire active de chaque cas (y compris la déclaration de « zéro cas ») par les ministères de la santé provinciaux et territoriaux au Système canadien de surveillance de la rougeole et de la rubéole (SCSRR).

3.0 Classification du cas

3.1 Cas confirmé

Confirmation en laboratoire de l’infection en absence d’immunisation récente (voir la section 5.0) avec un vaccin contenant l’antigène rougeoleux

  • isolement du virus de la rougeole dans un échantillon clinique approprié
    OU
  • détection de l’ARN du virus de la rougeole
    OU
  • séroconversion ou augmentation marquée (par un facteur d’au moins quatre) du titre des anticorps IgG dirigés contre le virus de la rougeole dans le sérum en phase de convalescence par rapport au sérum en phase aiguë, par une épreuve sérologique standard
    OU
  • sérologie positive pour l’anticorps IgM dirigé contre le virus de la rougeole à l’aide d’une méthode recommandée (voir la section 4.0) chez une personne ayant un lien épidémiologique avec un cas confirmé en laboratoire ou qui a voyagé récemment dans une région où l’on sait qu’il y a des cas de rougeole
    OU

Maladie clinique (voir la section 5.0) chez une personne ayant un lien épidémiologique avec un cas confirmé en laboratoire

3.2 Cas probable

Maladie clinique

  • en l’absence d’épreuves de laboratoire appropriées
    OU
  • en l’absence d’épreuves de laboratoire appropriées
    OU
  • chez une personne qui a voyagé récemment dans une région où l’on sait qu’il y a des cas de rougeole

4.0 Laboratoire — Commentaires

Le test sérologique de détection des anticorps IgM peut donner lieu à des résultats faussement positifs. Si le tableau clinique n’évoque pas un diagnostic de rougeole, ou en l’absence d’antécédents récents de voyage ou d’exposition, les résultats du test de détection des anticorps IgM doivent être confirmés au moyen des autres méthodes de confirmation mentionnées.

Chez la plupart des cas aigus de rougeole, les anticorps IgM apparaissent 3 jours après le début de l’éruption. Par conséquent, lorsqu’un échantillon de sérum prélevé chez un cas suspect ≤ 3 jours après le début de l’éruption a donné des résultats négatifs pour les anticorps IgM, on devrait obtenir un deuxième échantillon de sérum > 3 jours après le début de l’éruption pour y rechercher de nouveau les anticorps IgM.

Une caractérisation plus poussée de la souche est indiquée à des fins de recherche épidémiologique, de santé publique et de contrôle.

5.0 Manifestations cliniques

Le vaccin contre la rougeole, la rubéole et les oreillons (RRO) occasionne le plus souvent un malaise et de la fi èvre (accompagnés ou non d’une éruption cutanée) qui surviennent entre 7 et 12 jours suivant l’administration. Toutefois, chaque cas doit être examiné individuellement, car ces réactions et le délai d’apparition peuvent varier (Guide canadien d’immunisation, 7e édition). La maladie clinique est caractérisée par toutes les manifestations suivantes :

  • fièvre égale ou supérieure à 38,3 °C
  • toux, coryza ou conjonctivite
  • éruption maculopapulaire généralisée durant au moins 3 jours

6.0 Code(s) de la CIM

6.1 Code(s) de la CIM-10

B05
Rougeole

6.2 Code(s) de la CIM-9/CIM-9-MC

055
Rougeole

7.0 Type de déclaration à l’échelle internationale

Déclaration hebdomadaire des cas confirmés à l’Organisation panaméricaine de la santé, conformément à l’objectif de 1994 d’élimination de la rougeole dans l’hémisphère occidental.

8.0 Commentaires

Les définitions de cas probable sont fournies à titre indicatif pour faciliter la recherche de cas et la gestion de la santé publique et ne doivent pas être utilisées pour la déclaration à l’échelle nationale.

Les définitions nosologiques de rougeole figurant dans le présent document sont fournies à des fins de surveillance systématique. Pour obtenir de plus amples renseignements sur les aspects qui concernent les laboratoires et sur le rôle de ces derniers et des services de santé publique relativement aux cas sporadiques et aux éclosions, les lecteurs sont priés de consulter le document intitulé Surveillance de la rougeole : lignes directrices pour le soutien des laboratoires (http://www.phac-aspc.gc.ca/publicat/ccdr-rmtc/98vol24/rm2405fa.html).

La surveillance hebdomadaire active a débuté en 1998. Tous les cas sont examinés par la Division de l’immunisation et des infections respiratoires (Agence de la santé publique du Canada) à des fins de classification avant d’être enregistrés dans la base de données nationale.

9.0 Références

Surveillance de la rougeole : lignes directrices pour le soutien des laboratoires. RMTC 1999;25(24).

Pan American Health Organization. Measles Elimination Field Guide. 2nd edition. Scientific and Technical Publication No. 605. Consulté en mai 2008, à l’adresse : http://www.paho.org/english/ad/fch/im/fi eldguide_measles.pdf

10.0 Définitions de cas antérieures

Programme canadien de surveillance des maladies transmissibles : définition de cas et méthodes de surveillance particulières à chaque maladie. Rapport hebdomadaire des maladies au Canada 1991;17(S3).

Définitions de cas des maladies faisant l’objet d’une surveillance nationale. RMTC 2000;26(S3).

Date de la dernière révision :

mai 2008


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