ARCHIVÉ - Syphilis, toutes catégories

 


À déclaration obligatoire à l’échelle nationale depuis : 1924

1.0 Déclaration à l’échelle nationale

Seuls les cas confirmés de la maladie devraient être déclarés.

2.0 Type de surveillance

Déclaration systématique de chaque cas aux autorités fédérales

3.0 Classification du cas

3.1 Cas confirmé — Syphilis congénitale précoce (durant les 2 premières années de vie)

Confirmation en laboratoire de l’infection :

OU
  • identification de Treponema pallidum par microscopie à fond noir, immunofluorescence ou par un examen équivalent d’échantillons de sécrétions nasales, de lésions cutanées, du placenta, du cordon ombilical ou de prélèvements réalisés lors de l’autopsie d’un nouveau-né (âgé de quatre semaines ou moins)
    OR
  • sérologie positive (non tréponémique et tréponémique) à partir de sang veineux (et non de sang du cordon) chez un nourrisson/ enfant ayant des signes cliniques, biologiques ou radiographiques de syphilis congénitale*, dont la mère n’a pas reçu de traitement adéquat documenté
    OR
  • détection de l’ADN de T. pallidum dans un échantillon clinique approprié

3.2 Cas confirmé — Syphilis primaire

Confirmation en laboratoire de l’infection :

  • identification de T. pallidum par microscopie sur fond noir, immunofluorescence, détection d’acides nucléiques ou par un examen équivalent d’un prélèvement provenant d’un chancre ou d’un ganglion lymphatique régional
    OU
  • présence d’au moins une lésion typique (chancre) et sérologie tréponémique positive, indépendamment du résultat du test non tréponémique, chez des personnes n’ayant pas d’antécédents de syphilis
    OU
  • présence d’au moins une lésion typique (chancre) et une augmentation par un facteur de 4 ou plus du titre par rapport aux résultats du dernier test non tréponémique connu chez une personne ayant déjà été traitée pour la syphilis

3.3 Cas confirmé — Syphilis secondaire

Résultats de laboratoire indiquant une infection :

  • identification de T. pallidum par microscopie sur fond noir, immunofluorescence, détection d’acides nucléiques ou par un examen équivalent des lésions cutanéo-muqueuses ou des condylomes plats et sérologie positive (non tréponémique et tréponémique)
    OU
  • présence de signes et symptômes typiques de la syphilis secondaire (lésions cutanéo-muqueuses, alopécie, chute des cils et du tiers latéral des sourcils, iritis, adénopathie généralisée, fièvre, malaise ou splénomégalie), ET soit une sérologie positive (non tréponémique et tréponémique) OU une augmentation par un facteur de 4 ou plus du titre par rapport au dernier test non tréponémique réalisé

3.4 Cas confirmé — Syphilis latente précoce (< 1 an après l’infection)

Confirmation en laboratoire de l’infection :

  • patient asymptomatique qui a une sérologie positive (non tréponémique et tréponémique) et qui a satisfait à un des critères suivants au cours des 12 mois précédents :
  • sérologie négative
  • symptômes évocateurs d’une syphilis primaire ou secondaire
  • exposition à un partenaire sexuel atteint de syphilis primaire, secondaire ou latente précoce

3.5 Cas confirmé — Syphilis latente tardive (> 1 an après l’infection ou de durée inconnue)

Confirmation en laboratoire de l’infection :

  • patient asymptomatique ayant des sérologies tréponémiques systématiquement positives (indépendamment du résultat de la sérologie non tréponémique) qui ne satisfait pas aux critères de la syphilis latente précoce et qui n’a pas déjà été traité pour la syphilis dans le passé

3.6 Cas confirmé — Neurosyphilis

3.6.1 Infectieuse (< 1 an après l’infection)

Confirmation en laboratoire de l’infection :

  • Satisfait aux critères 3.2, 3.3 OU 3.4 ci dessus ET à un des critères suivants :
  • VDRL positif dans un liquide céphalorachidien (LCR) non sanglant
  • manifestations cliniques de neurosyphilis ET pléiocytose OU protéinorachie sur le LCR en l’absence d’autres causes connues

3.6.2 Non infectieuse (> 1 an après l’infection)

Confirmation en laboratoire de l’infection :

  • sérologie tréponémique positive (indépendamment du résultat de la sérologie non tréponémique) ET l’un des critères suivants :
  • VDRL positif du LCR dans un LCR non sanglant
  • signes cliniques de neurosyphilis ET pléiocytose OU protéinorachie sur le LCR en l’absence d’autres causes connues

3.7 Cas confirmé — Syphilis tertiaire autre que la neurosyphilis

Confirmation en laboratoire de l’infection :

  • sérologie tréponémique positive (indépendamment du résultat de l’épreuve non tréponémique) associée aux anomalies tardives cardiovasculaires, osseuses, cutanées et autres qui sont caractéristiques de la maladie, en l’absence d’autres causes connues de ces anomalies (T. pallidum est rarement retrouvé dans ces lésions, mais la découverte de celui-ci confirme le diagnostic)
    ET
  • aucune manifestation clinique ou aucun résultat de laboratoire indiquant une neurosyphilis

4.0 Laboratoire — Commentaires

Le diagnostic de la syphilis doit reposer à la fois sur les antécédents (facteurs de risque épidémiologiques ou exposition), l’examen physique et les tests de laboratoire, car il n’existe pas de critère diagnostique idéal qui soit supérieur aux autres.

La microscopie sur fond noir pour la détection de T. pallidum n’est pas fiable pour les lésions buccales et rectales, car ces régions peuvent contenir des tréponèmes non pathogènes. Pour ces échantillons, un test de détection de T. pallidum par immunofluorescence directe devrait être utilisé.

5.0 Manifestations cliniques

6.0 Code(s) de la CIM

6.1 Code(s) de la CIM-10

A50.0, A50.1, A51, A52

6.2 Code(s) de la CIM-9/CIM-9-MC

097.9, 097.1, 096, 092, 095, 091, 093, 094

7.0 Type de déclaration à l’échelle internationale

Aucune

8.0 Commentaires

Les catégories de cas sont mutuellement exclusives.

Il faut envisager l’éventualité d’un phénomène de prozone chez les personnes qu’on soupçonne d’être atteintes de syphilis secondaire, mais dont le test non tréponémique est négatif.

Par « phénomène de prozone », on entend un résultat faussement négatif attribuable à des titres excessivement élevés d’anticorps qui entravent la formation adéquate du réseau antigène anticorps nécessaire à la visualisation d’une réaction de fl oculation positive.

9.0 Références

Définitions de cas des maladies faisant l’objet d’une surveillance nationale. RMTC 2000;26(S3). Consulté en mai 2008, à l’adresse : http://www.phac-aspc.gc.ca/publicat/ccdr-rmtc/00vol26/26s3/index_f.html

Date de la dernière révision :

mai 2008


* Comprend toute manifestation de syphilis congénitale à l’examen physique (p. ex. hépatosplénomégalie), les signes de syphilis congénitale à la radiographie des os longs, un VDRL positif du LCR avec pléiocytose et protéinorachie sur le LCR en l’absence d’autre cause.


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