Syndrome inflammatoire multisystémique identifié chez les adultes


Publié par : L'Agence de la santé publique du Canada
Numéro : Volume 47-7/8, juillet/août 2021 : Botulisme infantile au Canada, 1979 à 2019
Date de publication : juillet/août 2021
ISSN : 1719-3109
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RMTC : Volume 47-7/8, juillet/août 2021 : Botulisme infantile au Canada, 1979 à 2019
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Caractéristiques épidémiologiques et cliniques du syndrome inflammatoire multisystémique chez les adultes : un examen rapide
Nicole Atchessi1, Rojiemiahd Edjoc1, Megan Striha1, Lisa Waddell2, Natalie Bresee3, Thomas Dawson1
Affiliations
1 Direction générale de l’infrastructure de la sécurité de la santé, Agence de la santé publique du Canada, Ottawa, ON
2 Division des sciences du risque pour la santé publique, Laboratoire national de microbiologie, Agence de la santé publique du Canada, Guelph, ON
3 Hôpital pour enfants de l’Est de l’Ontario, Ottawa, ON
Correspondance
Citation proposée
Atchessi N, Edjoc R, Striha M, Waddell L, Bresee N, Dawson T. Caractéristiques épidémiologiques et cliniques du syndrome inflammatoire multisystémique chez les adultes : un examen rapide. Relevé des maladies transmissibles au Canada 2021;47(7/8):336–47. https://doi.org/10.14745/ccdr.v47i78a03f
Mots-clés : COVID-19, SRAS-CoV-2, MIS-A, MIS-C, syndrome inflammatoire multisystémique chez les adultes
Résumé
Le syndrome inflammatoire multisystémique de l’enfant (MIS-C) est l’une des principales répercussions de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) qui a été décrite dans la littérature depuis le début de la pandémie. Bien que le MIS-C concerne les enfants, des cas ayant des caractéristiques cliniques semblables ont récemment été décrits chez les adultes. Une description des caractéristiques épidémiologiques et cliniques du syndrome inflammatoire multisystémique de l’adulte (MIS-A) est un point de départ pour une meilleure connaissance et compréhension de cette maladie émergente.
Nous avons recensé neuf cas de MIS-A dans la littérature, cinq aux États-Unis, deux en France et deux au Royaume-Uni. Les descriptions de cas ont révélé des similitudes dans les caractéristiques cliniques, y compris l’occurrence au cours de la phase post-aiguë de la maladie, la fièvre, les symptômes digestifs, des atteintes cardiaques et des marqueurs inflammatoires élevés. Tous les patients ont été hospitalisés, trois ont dû être admis à l’unité de soins intensifs et un est décédé. Les traitements les plus courants étaient l’immunoglobuline intraveineuse, la prednisolone et l’aspirine.
Ces résultats suggèrent que le MIS-A est une grave complication de la COVID-19 qui peut entraîner la mort. D’autres études visant à améliorer notre compréhension de la pathogenèse du MIS-A, qui contribueront à améliorer les décisions de traitement et à prévenir les séquelles ou la mort.
Introduction
La maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) est une nouvelle maladie résultant d’une infection par le coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 2 (SRAS-CoV-2)Note de bas de page 1. En date du 29 mai 2021, le virus a infecté plus de 170 millions de personnes et causé plus de 3,5 millions de décès dans le mondeNote de bas de page 2.
Les caractéristiques cliniques de la COVID-19 varient d’asymptomatiques à graves. Les symptômes les plus courants sont la fièvre, la toux, la diarrhée et la dyspnéeNote de bas de page 3. Il y a trois étapes cliniquesNote de bas de page 4. La première étape est caractérisée par une infection par le SRAS-CoV-2, avec des symptômes semblables à ceux de la grippe dans certains cas. La deuxième étape, caractérisée par une pneumonie virale, peut-être combinée à une inflammation pulmonaire et à une coagulopathie, peut nécessiter une hospitalisation et même une ventilation mécanique. Le troisième stade de la maladie est caractérisé par la fibrose.
Le syndrome inflammatoire multisystémique a été largement signalé chez les enfantsNote de bas de page 5 et, plus récemment, chez les adultesNote de bas de page 6. Chez les enfants, le syndrome inflammatoire multisystémique (MIS-C) est une condition grave qui a été décrite dans la littérature depuis le début de la pandémie. Bien que le MIS-C soit diagnostiqué chez les enfants, des caractéristiques cliniques semblables ont été décrites chez les adultes. Connaître les caractéristiques épidémiologiques et cliniques des cas de syndrome inflammatoire multisystémique chez les adultes (MIS-A) constitue un point de départ pour une meilleure compréhension de cette maladie émergente.
Méthodes
Une base de données de l’Agence de la santé publique du Canada est mise à jour quotidiennement avec de nouvelles publications COVID-19 utilisant des algorithmes normalisés (e.g. « COVID-19 » OU « SRAS-CoV-2 » OU « SRAS-Corononavirus-2 » OU « nCov » OU « nouveau CoV » OU [« nouveau ET coronavirus »]) adaptés à chaque base de données recherchée, c’est-à-dire PubMed, Scopus, BioRxiv, MedRxiv, ArXiv, SSV et Research Square. La documentation est recoupée avec les centres d’information COVID-19 gérés par le Lancet, le BMJ, Elsevier et Wiley.
Notre recherche dans la base de données de l’Agence de la santé publique du Canada comprenait des études publiées en anglais depuis le début de la pandémie jusqu’au 13 novembre 2020. Nous avons recueilli des détails sur les études liées à la COVID-19 dans une base de données RefWorks et une feuille de calcul Excel qui peuvent être recherchées par sujet. Les termes de recherche utilisés pour extraire la littérature MIS-A des titres et des résumés dans la feuille de calcul Excel comprenaient « MIS-A », « Kawasaki », « inflam* multisystème », « inflam* multi-système », « inflammatoire multisystème », « inflammatoire multisystème », « maladie inflammatoire », « semblable à Kawasaki » et « COVID-19 ». Nous avons examiné les articles (n = 314) pour en déterminer la pertinence et avons inclus ceux qui ont décrit le MIS-A avec un lien COVID-19 (voir l’appendice A et l’appendice B). Nous avons exclu les cas et les études pédiatriques avec des cas semblables à un MIS-A, mais pas officiellement diagnostiqués comme un MIS-A selon les auteurs. Étant donné que le MIS-A est une maladie émergente, il n’existe pas encore de définition de cas. Les auteurs d’études incluses dans cet examen ont fondé la sélection des cas sur la définition du MIS-C, tout en excluant les critères d’âge (voir l’appendice C).
Résultats
Nous avons recensé neuf cas de MIS-A dans la littérature, cinq aux États-Unis, deux en France et deux au Royaume-Uni.
Les neuf cas de MIS-A se sont produits chez des adultes relativement jeunes, avec un âge médian de 31 ans (écart interquartile [EI] = 25–45 ans). Six patients étaient des hommesNote de bas de page 6Note de bas de page 7Note de bas de page 8Note de bas de page 9Note de bas de page 10Note de bas de page 11. Six études ont fait état de l’appartenance ethnique : trois patients étaient d’origine africaine ou afro-américaineNote de bas de page 6Note de bas de page 8Note de bas de page 12, deux étaient d’origine hispaniqueNote de bas de page 11Note de bas de page 13 et un était blancNote de bas de page 10. Sept études sur neuf ont fait état de comorbidité. Deux patients souffraient à la fois d’hypertension et d’obésitéNote de bas de page 6Note de bas de page 12; un de ces patients était également atteint de diabèteNote de bas de page 12. Quatre patients n’avaient aucune comorbidité connueNote de bas de page 7Note de bas de page 8Note de bas de page 10Note de bas de page 13; dans trois cas, le statut de comorbidité n’a pas été signaléNote de bas de page 7Note de bas de page 9Note de bas de page 14.
Les neuf patients ont subi un test de réaction en chaîne de la polymérase par transcription inverse (RT-PCR) pour la COVID-19. Cinq avaient des résultats négatifs de RT-PCR, mais des dépistages sérologiques positifsNote de bas de page 6Note de bas de page 7Note de bas de page 8Note de bas de page 10Note de bas de page 13. L’un d’eux avait un résultat négatif RT-PCR bien qu’il ait eu un résultat positif RT-PCR quelques jours plus tôtNote de bas de page 12. Les résultats de RT-PCR d’épreuve par écouvillonnage et de dépistage sérologie étaient tous deux positifs dans un casNote de bas de page 14. Les deux autres patients avaient un test positif de RT-PCR, mais n’avaient pas de dépistage sérologiqueNote de bas de page 9Note de bas de page 11. Ces résultats suggèrent que le MIS-A est probablement survenu pendant la phase post-aiguë de la maladie.
Tous les patients présentèrent de la fièvre. Sept avaient une fièvre de cinq à sept jours avant l’admission à l’hôpital, alors que deux n’avaient pas signalé la durée de la fièvre. La plupart (n = 7) présentaient des symptômes digestifs à l’admissionNote de bas de page 7Note de bas de page 9Note de bas de page 10Note de bas de page 11Note de bas de page 12Note de bas de page 13Note de bas de page 14, avec la diarrhée la plus courante (n = 6), suivie de vomissements (n = 4) et de glandes parotides élargies bilatérales (n = 1). Les éruptions cutanées (n = 4)Note de bas de page 8Note de bas de page 9Note de bas de page 10Note de bas de page 14 et les douleurs au cou (n = 3)Note de bas de page 11Note de bas de page 12Note de bas de page 13 avec ou sans lymphadénopathie étaient également courantes.
Dans tous les cas, plusieurs organes étaient affectés. L’implication du système cardiovasculaire était la plus courante (n = 7)Note de bas de page 6Note de bas de page 7Note de bas de page 10Note de bas de page 12Note de bas de page 13Note de bas de page 14Note de bas de page 15 et a été documentée par échocardiographie dans quatre cas. Les quatre cas présentaient un dysfonctionnement myocardique aigu avec dysfonction systolique ventriculaire gauche et effusion péricardique. Deux avaient une fibrillation ventriculaireNote de bas de page 11Note de bas de page 12 et deux autres une veine cave inférieure dilatéeNote de bas de page 10Note de bas de page 14. Un de ces patients avait également une pression ventriculaire droite surchargée et un petit élargissement de l’artère pulmonaire principale et du ventricule gauche hyperkinétiqueNote de bas de page 14.
Les autres manifestations étaient digestives (n = 7)Note de bas de page 7Note de bas de page 9Note de bas de page 10Note de bas de page 11Note de bas de page 12Note de bas de page 13Note de bas de page 14, ophtalmiques (n = 6)Note de bas de page 8Note de bas de page 9Note de bas de page 10Note de bas de page 11Note de bas de page 13Note de bas de page 14, rénales (n = 4)Note de bas de page 6Note de bas de page 11Note de bas de page 12Note de bas de page 14, dermatologiques (n = 5)Note de bas de page 6Note de bas de page 11Note de bas de page 12Note de bas de page 14, pulmonaires (n = 2)Note de bas de page 7Note de bas de page 11 et neurologiques (n = 1)Note de bas de page 6.
Les résultats des tests de protéine C-réactive et le nombre de lymphocytes ont été signalés dans huit cas, et dans six cas, dans les cas de D-dimères et de troponines. Tous les cas avaient des marqueurs inflammatoires élevés. Les marqueurs inflammatoires les plus fréquemment élevés étaient la protéine C-réactive (n = 8)Note de bas de page 6Note de bas de page 7Note de bas de page 9Note de bas de page 10Note de bas de page 11Note de bas de page 12Note de bas de page 13Note de bas de page 14, suivi des D-dimères (n = 6)Note de bas de page 7Note de bas de page 9Note de bas de page 11Note de bas de page 12Note de bas de page 13Note de bas de page 14 et de la troponine (n = 6)Note de bas de page 6Note de bas de page 7Note de bas de page 8Note de bas de page 9Note de bas de page 10Note de bas de page 11. La lymphopénie était également courante (n = 6)Note de bas de page 7Note de bas de page 8Note de bas de page 9Note de bas de page 11Note de bas de page 12Note de bas de page 14. Trois auteurs ont exclu les maladies rhumatismales, le VIH et l’hépatiteNote de bas de page 9Note de bas de page 11Note de bas de page 13.
L’immunoglobuline intraveineuse (IgIV); n = 4)Note de bas de page 8Note de bas de page 9Note de bas de page 11Note de bas de page 14, la prednisolone (n = 3)Note de bas de page 8Note de bas de page 9Note de bas de page 13 et l’aspirine (n = 3) Note de bas de page 7Note de bas de page 13Note de bas de page 14 étaient les traitements les plus courants. L’immunoglobuline n’a pas été administrée dans un cas parce que le patient a bien réagi à l’aspirineNote de bas de page 7. Dans un autre cas, la prednisolone n’a pas été fournie parce que le patient avait une aspiration concomitante de la trachéale positive pour Klebsiella aerogenes (syn : Enterobacter aerogenes) qui a ensuite été traité avec triméthoprime sulfaméthoxazoleNote de bas de page 6. Un patient n’a reçu aucun traitement particulier; elle est décédée alors qu’elle était évaluée pour l’admissionNote de bas de page 12.
Sur les neuf patients, un est décédéNote de bas de page 12 et le résultat d’un autre n’a pas été signaléNote de bas de page 9. Trois patients présentaient des symptômes graves, exigeant l’admission à l’unité de soins intensifs, mais se sont rétablisNote de bas de page 6Note de bas de page 7Note de bas de page 14. Deux patients ont présenté une hypotension et une tachycardie à l’admission, mais n’ont pas exigé l’admission à l’unité de soins intensifs et ont guériNote de bas de page 11Note de bas de page 13. Un patient a subi un choc vasoplégique à son admission, a passé huit jours à l’hôpital et a été soigné sous traitementNote de bas de page 8. Un cas n’a pas montré de signes de choc et a été récupéré sous traitementNote de bas de page 9. Le cas qui est décédé avait déjà été hospitalisé pour la COVID-19 et a été renvoyé 12 jours plus tôt; à sa réadmission, elle a connu un début rapide de fièvre et a développé une instabilité hémodynamique et une fibrillation ventriculaire et n’a pu être réanimée.
Discussion
Le MIS-A semble être une complication rare de la COVID-19. Les résultats de la RT-PCR et de la sérologie et l’absence d’implication pulmonaire dans la plupart des cas sont compatibles avec le MIS-A qui se produit pendant la phase post-aiguë de la COVID-19.
Les caractéristiques cliniques du MIS-A partagent des similitudes avec le MIS-C. La pathogenèse du MIS-C implique une dysrégulation immunitaire semblable à la maladie de Kawasaki, au syndrome d’activation macrophagique et au syndrome de libération de cytokineNote de bas de page 16Note de bas de page 17. La maladie de Kawasaki est théorisée comme provenant d’une réponse immunitaire aberrante à un déclencheur infectieux possible; elle est décrite chez les enfants et moins souvent chez les adultesNote de bas de page 15Note de bas de page 18. Dans le cas du MIS-A, la pathogenèse n’est pas entièrement compriseNote de bas de page 19. Les dommages endothéliaux semblent avoir entraîné de graves complications avec l’implication de plusieurs organes dans les cas signalésNote de bas de page 12. Ce processus se produit probablement après l’infection si l’on en croit la chronologie de l’augmentation des cas de MIS-C et du pic de la COVID-19 dans les collectivités où ces cas ont été détectésNote de bas de page 16Note de bas de page 17.
Bien que nous ayons cerné certaines caractéristiques communes, les présentations cliniques dans les rapports de cas des patients atteints de MIS-A variaient. Par exemple, les signes ophtalmologiquesNote de bas de page 9 prédominaient dans un cas et les signes cardiaques dans un autreNote de bas de page 6. D’autres études sont requises sur la pathophysiologie du MIS-C et la façon dont il contribue à la pathogenèse du MIS-A.
L’approche de la gestion des enfants atteints de MIS-C évolue; la gestion exige des soins multidisciplinaires et une approche au cas par cas. Étant donné que le MIS-C est probablement une complication post-infectieuse plutôt qu’une infection active, le rôle des antiviraux n’est pas clairNote de bas de page 20. Ceux qui répondent aux critères de la maladie de Kawasaki peuvent bénéficier de l’IgIV, tout comme ceux qui ont un MIS-C modéré à graveNote de bas de page 20. Les patients qui peuvent bénéficier de ce traitement peuvent inclure ceux qui ont une atteinte cardiaque ou qui sont en état de choc. Les stéroïdes peuvent être considérés pour ceux qui ont un choc grave ou réfractaireNote de bas de page 20. D’autres thérapies auxiliaires (inhibiteurs de l’IL-1 ou plasma convalescent) et leur place dans le traitement du MIS-C sont incertainesNote de bas de page 20. On ne sait pas non plus comment ces options de traitement peuvent être appliquées aux patients atteints de MIS-A. Nous avons besoin d’études supplémentaires en dehors des essais cliniques contrôlés pour déterminer le rôle de l’IgIV, des stéroïdes et d’autres agents immunomodulateurs dans le traitement des cas présumés de MIS-ANote de bas de page 21.
Limites
Nous avons fondé cet examen actuel sur neuf rapports de cas provenant de trois pays. Bien que les rapports de cas puissent aider à cerner de nouvelles tendances ou maladies, il existe des limites. Il est difficile de généraliser l’information provenant des rapports de cas parce que les patients ont des antécédents différents et ne sont pas représentatifs de la population.
À l’heure actuelle, il n’y a pas de définition de cas pour le MIS-A. L’utilisation de la définition de cas MIS-C (moins l’âge) présente des défis, puisqu’il y a au moins quatre définitions (voir l’appendice C). De plus, la façon dont chaque cas répondait à la définition n’était pas toujours claire. Par exemple, les auteurs des rapports de cas n’ont pas toujours précisé comment ils excluaient toutes les autres causes potentielles du syndrome inflammatoire multisystémique ou signalaient la durée de la fièvre ou la présence de comorbidités. Il y avait aussi un manque d’information sur l’origine ethnique et la gravité de la maladie. Par exemple, lorsque l’hypotension a été identifiée, la présence ou l’absence de syndrome de choc n’a pas toujours été précisée.
Ce sont des constatations préliminaires; d’autres études permettront de mieux comprendre les caractéristiques épidémiologiques et cliniques communes de cette maladie.
Conclusion
Les descriptions de cas ont révélé des similitudes dans les caractéristiques cliniques, y compris l’occurrence au cours de la phase post-aiguë de la maladie, la fièvre, les symptômes digestifs, des atteintes cardiaques et des marqueurs inflammatoires élevés. Les résultats de RT-PCR et de sérologie et l’absence d’implication pulmonaire suggèrent que le MIS-A s’est produit pendant la phase post-aiguë de la COVID-19. Tous les patients ont été hospitalisés, trois ont dû être admis à l’unité de soins intensifs et un est décédé. Les traitements les plus courants étaient l’IgIV, la prednisolone et l’aspirine.
Ces résultats suggèrent que le MIS-A est une grave complication de la COVID-19 qui peut entraîner la mort. La détection précoce du MIS-A peut améliorer le rétablissement. Une définition de cas pour le MIS-A est nécessaire pour aider à normaliser les rapports et faciliter la reconnaissance des maladies. D’autres études visant à améliorer notre compréhension de la pathogenèse du MIS-A contribueront à améliorer les décisions de traitement et à prévenir les séquelles ou la mort.
Déclaration des auteurs
- N. A. — Méthodologie, enquête, rédaction de l’ébauche originale
- R. E. — Conceptualisation, rédaction et révision, supervision
- M. S. — Rédaction et révision
- L. W. — Rédaction et révision
- N. B. — Rédaction et révision
- T. D. — Rédaction et révision
Intérêts concurrents
Aucun.
Remerciements
Nous remercions nos collaborateurs du Groupe des sciences émergentes pour leur aide dans ce travail.
Financement
Aucun.
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Appendices
Caractéristiques des études et de patients | Boudhabhay et al., 2020Note de bas de page 6 | Chowdhary et al., 2021Note de bas de page 7 | Fox et al., 2020Note de bas de page 12 | Jones et al., 2020Note de bas de page 8 | Kofman 2020Note de bas de page 14 | Lidder et al., 2020Note de bas de page 9 | Moghadam et al., 2020Note de bas de page 10 | Sokolovsky et al., 2020Note de bas de page 13 | Shaigany et al., 2020Note de bas de page 11 | |
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Contexte | Ethnicité | Africain | PD | Afro-américain | Africain | PD | PD | Caucasien | Hispanique | Hispanique |
Âge (en années) | 46 | 26 | 31 | 21 | 25 | 45 | 21 | 36 | 45 | |
Sexe | Homme | Homme | Femme | Homme | Femme | Homme | Homme | Femme | Homme | |
Présence de comorbidité | X | PD | X | PD | - | - | PD | - | - | |
Symptômes et système/organe touché | Fièvre | X | X | X | X | - | X | X | X | X |
Cardiovasculaire | X | X | X | - | X | X | X | X | X | |
Digestif | - | X | X | - | X | X | X | X | X | |
Ophtalmique | - | - | - | X | X | X | X | X | X | |
Rénal | X | - | X | - | X | - | - | - | X | |
Dermatologique | X | - | - | X | - | X | X | X | - | |
Pulmonaire | - | X | X | - | - | - | - | - | - | |
Neurologique | X | - | - | - | - | - | - | - | - | |
Résultats des tests de RT-PCR et de sérologie | RT-PCR | Négatif | Négatif | Négatif | Négatif | Positif | Positif | Négatif | Négatif | Positif |
Sérologie | Positif | Positif | PD | Positif | Positif | PD | Positif | Positif | PD | |
Marqueurs inflammatoires élevés et lymphopénie | protéine C-réactive | X | X | X | PD | X | X | X | X | X |
Troponine | X | X | PD | X | - | X | X | PD | X | |
D-dimères | PD | X | X | PD | X | X | PD | X | X | |
Lymphopénie | PD | X | X | X | X | X | - | - | X | |
Exclusion des autres maladies infectieuses et inflammatoires | PD | PD | PD | X | PD | X | X | X | X | |
Traitement | Immunoglobuline | - | - | - | X | X | X | - | - | X |
Prednisolone | - | - | - | X | - | X | - | X | - | |
Aspirine | - | X | - | - | X | - | - | X | - | |
Résultat | Guérison | Guérison | Décès | Guérison | Guérison | PD | Guérison | Guérison | Guérison | |
Rapport de cas/caractéristiques démographiques et antécédents médicaux | Caractéristiques cliniques et de laboratoire du MIS-A | Traitement/gravité et résultat | |
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Boudhabhay et al., 2020Note de bas de page 6 France 16 Septembre 2020 Le patient était un homme de 46 ans d'ascendance africaine avec des antécédents d'hypertension et d'obésité |
Fièvre et autres signes et symptômes :
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Chowdhary et al., 2021Note de bas de page 7 Royaume-Uni Septembre 2020 Le patient était un homme de 26 ans L'origine ethnique n'a pas été signalée La présence ou l'absence de comorbidité n'a pas été signalée L'exposition au SRAS-CoV-2 a été signalée |
Fièvre et autres signes et symptômes :
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Fox et al., 2020Note de bas de page 12 États-Unis Juillet 2020 La patiente était une femme afro-américaine de 31 ans Ses comorbidités comprenaient l'hypertension traitée avec du lisinopril, le diabète avec une faible adhérence à la metformine et au glizide, et l'obésité (indice de masse corporelle [IMC] = 36,1 kg/m2) Elle avait été libérée 12 jours plus tôt après une hospitalisation pour la COVID-19 avec un RT-PCR positif |
La patiente a été admise pour une fièvre soudaine de 39,8 °C (durée non spécifiée), tachycardie (120 battements/min), douleurs au cou gauche, nausées et vomissements Marqueurs inflammatoires :
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La patiente a développé une instabilité hémodynamique et une fibrillation ventriculaire au cours de l'évaluation pour l'admission à l'hôpital et est décédée. | |
Jones et al., 2020Note de bas de page 8 Royaume-Uni
La date à laquelle l'étude a été menée n'a pas été déclarée Le patient était un homme de 21 ans d'ascendance africaine La présence ou l'absence de comorbidité n'a pas été signalée |
Fièvre et autres signes ou symptômes :
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Kofman et al., 2020Note de bas de page 14 États-Unis La date à laquelle l'étude a été menée n'a pas été déclarée Septembre 2020 La patiente était une femme de 25 ans; son origine ethnique n'a pas été signalée Elle était non-fumeuse, n'avait pas consommé de drogues, ne prenait pas de médicaments sur ordonnance et n'avait pas d'allergies connues Elle avait pris de l'ibuprofène et de l'acétaminophène au cours de la semaine précédente pour soulager les symptômes |
Fièvre et autres signes et symptômes :
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Lidder et al., 2020Note de bas de page 9 États-Unis Mai 2020 Le cas était un homme de 45 ans sans comorbidité L'origine ethnique n'a pas été signalée |
Fièvre et autres signes et symptômes :
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Moghadam et al., 2020Note de bas de page 10 France La date à laquelle l'étude a été menée n'a pas été déclarée Juillet 2020 Homme blanc de 21 ans qui ne fumait ni ne consommait de drogues La présence ou l'absence de comorbidité n'a pas été signalée |
Fièvre et autres signes et symptômes :
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Sokolovsky et al., 2020Note de bas de page 13 États-Unis La date à laquelle l'étude a été menée n'a pas été déclarée Juin 2020 La patiente était une femme hispanique de 36 ans sans comorbidité connue |
Fièvre et autres signes et symptômes :
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Shaigany et al., 2020Note de bas de page 11 États-Unis La date à laquelle l'étude a été menée n'a pas été déclarée Juillet 2020 Le patient était un homme hispanique de 45 ans Il n'avait aucune comorbidité connue |
Fièvre et autres signes et symptômes :
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Auteurs | Définitions du MIS-C |
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Organisation mondiale de la Santé (OMS)Note de bas de page 22 | Le diagnostic du MIS-C chez les enfants et les adolescents de moins de 19 ans comprend un test pour la COVID-19 positif ou un contact probable avec des personnes positives de la COVID-19 et plusieurs signes et symptômes. Il s'agit notamment de la fièvre qui dure plus de trois jours et de deux des symptômes suivants :
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Centres américains de contrôle des maladiesNote de bas de page 23 | Une personne de moins de 21 ans présentant une fièvre de plus de 24 heures et des preuves en laboratoire d'inflammation, comme un taux de protéine C-réactive élevé, vitesse élevée de sédimentation érythrocytaire, fibrinogène, procalcitonine, D-dimères, ferritine, acide lactique déshydrogénase (LDH) ou interleukine-6, des neutrophiles élevés, des lymphocytes réduits et une faible albumine. Le patient doit également avoir une preuve de maladie cliniquement grave nécessitant une hospitalisation, avec implication d'organes multisystémique et aucun autre diagnostic plausible. Le patient doit être positif pour l'infection actuelle ou récente du SRAS-CoV-2 par RT-PCR, sérologie ou test d'antigène; ou doit avoir été exposé à un cas COVID-19 soupçonné ou confirmé dans les quatre semaines précédant le début des symptômes. |
Collège royal de pédiatrie et de santé infantile (RCPCH)Note de bas de page 24 | Un enfant présentant une fièvre persistante, une inflammation (neutrophilia, taux de protéine C-réactive élevé et lymphopénie) et des signes de dysfonctionnement d'un seul ou de plusieurs organes (trouble de choc, cardiaque, respiratoire, rénal, gastro-intestinal ou neurologique) avec une fièvre persistante de plus de 38,5 °C la plupart du temps, l'exigence en oxygène, l'hypotension et d'autres caractéristiques. Les essais en laboratoire doivent montrer des fibrinogènes anormaux, l'absence d'organismes causatifs potentiels (autres que le SRAS-CoV-2), un taux de protéine C-réactive élevé, des D-dimères élevés, une ferritine élevée, une hypoalbuminémie ou une lymphopénie. Cela peut inclure les enfants qui satisfassent à des critères complets ou partiels pour la maladie de Kawasaki. Toute autre cause microbienne, y compris la septicémie bactérienne, les syndromes de choc staphylococcique ou streptococcique, les infections associées à la myocardite comme l'entérovirus, doit être exclue. Le test PCR du SRAS-CoV-2 peut être positif ou négatif. |
Société canadienne de pédiatrie (SPC)Note de bas de page 25 | La présence d'une fièvre élevée et persistante (au moins 3 jours) n'est pas expliquée par d'autres causes. La fièvre ainsi que les preuves en laboratoire d'une inflammation systémique marquée et d'une association temporelle avec COVID-19 qui ont été présentes dans la communauté devraient augmenter l'indice de suspicion pour le MIS-C. Les présentations cliniques décrites à ce jour ont inclus la fièvre avec hyperinflammation; un syndrome semblable à celui de Kawasaki; et états de choc ou de choc toxique, avec des signes d'hypotension et de mauvaise perfusion liés à un dysfonctionnement myocardique grave. La détresse gastro-intestinale, qui peut se produire ou non avec des signes neurologiques tels que la raideur du cou, une altération de l'état mental ou la léthargie. |

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