Éclosion de fièvre typhoïde d'origine locale liée à un porteur chronique à Ottawa

RMTC

Volume 50-11, novembre 2024 : Vaccination contre la grippe

Rapport d'éclosion

Éclosion de fièvre typhoïde d'origine locale liée à un porteur chronique à Ottawa, Canada, 2018–2022

Janice Zhang1,2, Ann Jolly2, Tram Nguyen2, Monir Taha2, Christina Lee3, Antoine Corbeil3, Esther Dapaah2, Jeff Walker2, Curtis Cooper4, Jacqueline Willmore2

Affiliations

1 Programme canadien d'épidémiologie de terrain, Agence de la santé publique du Canada, Ottawa, ON

2 Santé publique Ottawa, Ottawa, ON

3 Santé publique Ontario, Toronto, ON

4 L'Hôpital d'Ottawa, Ottawa, ON

Correspondance

jacqueline.willmore@ottawa.ca

Citation proposée

Zhang J, Jolly A, Nguyen T, Taha M, Lee C, Corbeil A, Dapaah E, Walker J, Cooper C, Willmore J. Éclosion de fièvre typhoïde d'origine locale liée à un porteur chronique à Ottawa, Canada, 2018–2022. Relevé des maladies transmissibles au Canada 2024;50(11):449–56. https://doi.org/10.14745/ccdr.v50i11a05f

Mots-clés : fièvre typhoïde, Salmonella Typhi, épidémiologie, santé publique, épidémies, séquençage du génome entier, Canada

Résumé

Contexte : Au Canada, les infections au sérovar Typhi de Salmonella enterica sont rares et généralement liées aux voyages. En novembre 2021, Santé publique Ottawa a établi un lien entre deux cas de fièvre typhoïde (sans antécédents récents de voyages internationaux) et un même comptoir de produits prêts à consommer d'une épicerie.

Objectif : Ce rapport décrit la réponse à un rare cas de portage chronique de S. Typhi à Ottawa (Ontario, Canada), et fournit des recommandations pour les enquêtes sur les éclosions prolongées à petite échelle.

Méthodes : Nous avons passé des questionnaires d'exposition à l'aide d'un seul intervieweur, testé des échantillons de selles de contacts et de manipulateurs d'aliments, inspecté des locaux alimentaires, collecté des échantillons d'aliments et examiné des reçus de plats à emporter. Des analyses de réseaux sociaux, des analyses spatiales et des analyses de séquençage du génome entier ont été utilisées pour étudier d'autres liens possibles entre les cas.

Résultats : Sept personnes atteintes de fièvre typhoïde apparues entre octobre 2018 et mai 2022 ont été liées à un porteur chronique asymptomatique de S. Typhi. Le séquençage du génome entier a confirmé que les huit isolats correspondaient au groupe de l'éclosion. Tous les cas et les porteurs résidaient dans un rayon de huit kilomètres à Ottawa. Le porteur chronique travaillait en tant que manipulateur d'aliments dans divers établissements d'une chaîne de magasins d'alimentation, y compris le comptoir de produits prêts à consommer en cause. La transmission s'est faite par la manipulation d'aliments, le partage d'espaces de travail et les réseaux sociaux et domestiques.

Conclusion : Le porteur chronique a été exclu de la manipulation des denrées alimentaires jusqu'à la fin du traitement et des tests de clairance. Nous avons surmonté les difficultés d'une éclosion de faible ampleur, mais prolongée en identifiant un porteur asymptomatique à l'aide d'une approche multiméthode comprenant le séquençage du génome entier et l'analyse des réseaux sociaux.

Introduction

La fièvre typhoïde est causée par une exposition fécale-orale directe ou indirecte à une personne infectée par le sérovar Typhi de Salmonella enterica (S. Typhi). La période d'incubation primaire est généralement de 8 à 14 jours, mais peut aller de 3 à plus de 60 jours. Les symptômes peuvent être non spécifiques, allant de la fièvre et d'une maladie bénigne à une maladie grave et potentiellement mortelle nécessitant une hospitalisation Note de bas de page 1. Si la plupart des infections disparaissent avec le traitement, environ 2 à 5 % des personnes infectées deviennent des porteurs chroniques qui peuvent continuer à transmettre la bactérie pendant de nombreuses années, souvent sans symptômes Note de bas de page 2.

La fièvre typhoïde est une maladie à déclaration obligatoire au Canada et, en Ontario, les cas doivent être signalés au médecin hygiéniste local Note de bas de page 3Note de bas de page 4. Grâce aux améliorations historiques apportées à l'eau potable, à l'hygiène et à la sécurité alimentaire, la fièvre typhoïde est peu fréquente au Canada Note de bas de page 1Note de bas de page 5Note de bas de page 6. Entre 2012 et 2021, une moyenne de 140 cas par an a été signalée (taux moyen de 0,4 pour 100 000 habitants) Note de bas de page 6. La plupart des infections sont associées à des voyages internationaux récents, en particulier à des visites d'amis et de parents dans des régions endémiques Note de bas de page 7Note de bas de page 8Note de bas de page 9Note de bas de page 10Note de bas de page 11. Le dernier rapport publié d'une éclosion de fièvre typhoïde d'origine locale au Canada remonte à 1990 en Ontario, liée à la consommation de crustacés importés contaminés Note de bas de page 12.

Entre 2016 et 2020, quatre cas de fièvre typhoïde ont été signalés en moyenne par an à Ottawa (Ontario). En novembre 2021, Santé publique Ottawa a identifié deux cas de fièvre typhoïde acquise localement (cas D et E), résidant à 2,6 km l'un de l'autre, qui avaient été signalés à deux mois d'intervalle, en septembre et novembre 2021, respectivement. Les entretiens ont permis d'établir un lien avec le comptoir des aliments prêts à consommer d'une épicerie, l'un en tant que client (cas D) et l'autre en tant qu'employé (cas E). Une épidémie a été déclarée en novembre 2021 et une équipe pluridisciplinaire a été constituée pour identifier la source de l'éclosion et mettre en œuvre des mesures de contrôle. Le séquençage préliminaire du génome entier a confirmé que ces cas étaient liés.

Ce rapport décrit la réponse à un rare cas de porteur chronique de S. Typhi au Canada et met en évidence les avantages d'une approche multi-méthodes pour surmonter les difficultés liées à l'étude des éclosions prolongées à petite échelle.

Méthodes

Définition de cas

Un cas confirmé d'éclosion a été défini comme un résident ou un visiteur d'Ottawa dont l'infection par S. Typhi a été confirmée en laboratoire et dont l'isolat correspondait à l'agrégat spatio-temporel de l'épidémie à 10 allèles par séquençage de génome entier du typage génomique multilocus (wgMLST). Les cas probables comprenaient des personnes dont l'infection par S. Typhi avait été confirmée en laboratoire et qui étaient en attente d'un séquençage de génome entier (WGS) et d'un lien épidémiologique avec un cas confirmé. Les cas suspects comprenaient des personnes dont l'infection à Salmonella avait été confirmée en laboratoire, en attente d'un sérotypage et d'un WGS, qui présentaient des signes et des symptômes de fièvre typhoïde cliniquement compatibles et qui avaient un lien épidémiologique avec un cas confirmé. Les définitions de cas ne précisent pas de période, car la période potentielle d'exposition n'était pas claire.

Les contacts étroits ont été définis comme les membres du ménage, les collègues travaillant à proximité et les partenaires sexuels des cas confirmés. Un test de dépistage de S. Typhi a été proposé à tous les contacts étroits, avec ou sans symptômes, à partir de deux échantillons de selles prélevés à au moins 48 heures d'intervalle.

Enquête épidémiologique

Santé publique Ottawa a examiné tous les cas de fièvre typhoïde signalés à Ottawa depuis 2017 afin d'identifier tout autre cas potentiellement non lié à un voyage. Dans la mesure du possible, les cas ont été interrogés par un seul enquêteur et certains entretiens ont été menés en personne. Les cas ont d'abord été interrogés à l'aide de l'outil normalisé d'enquête de la salmonellose de l'Ontario, qui recueille des informations sur l'exposition, y compris un historique alimentaire détaillé, pour les sept jours précédant l'apparition des symptômes. Une fois l'infection par S. Typhi suspectée ou confirmée, les cas ont été réinterrogés à l'aide de l'outil d'enquête de la fièvre typhoïde de l'Ontario, qui se concentre sur les expositions dans les trois à 60 jours précédant l'apparition des symptômes Note de bas de page 13. L'entretien comprenait des questions sur la profession, les voyages de la personne et de ses proches et la consommation d'aliments à risque. Des questions supplémentaires ont été ajoutées sur les contacts sociaux, le pays d'origine, la date d'arrivée au Canada et les expositions spécifiques sur la base d'hypothèses évolutives. Les cas déclarés avant novembre 2021 ont été réinterrogés avec ces questions supplémentaires.

Des analyses de réseaux sociaux et des analyses spatiales ont été utilisées pour générer des hypothèses concernant les liens épidémiologiques manquants. Les adresses des cas et les lieux d'exposition communs ont été cartographiés à l'aide de l'application geoOttawa et les regroupements géographiques statistiquement significatifs ont été confirmés à l'aide de la version 10.0 de SaTScan. Les réseaux sociaux comprenaient des cas et des contacts en tant que nœuds, les liens étant le partage de repas provenant de sources communes, la préparation d'aliments consommés par les cas ou les contacts, le travail ou la socialisation, ainsi que l'utilisation commune de la salle de bains. Comme de nombreux clients oublient leurs contacts Note de bas de page 14, nous avons complété les entretiens en examinant les reçus de caisse des applications numériques de livraison de nourriture et les comptes publics sur les médias sociaux afin de mieux identifier les expositions communes. Les diagrammes de réseaux sociaux ont été créés à l'aide de la version 5.14 de Pajek.

Enquête en laboratoire

En Ontario, tous les isolats de S. Typhi sont soumis à un WGS à Santé publique Ontario dans le cadre du programme PulseNet Canada Note de bas de page 15. Le critère programmatique pour l'identification initiale d'un groupe génomique de S. Typhi est la présence d'au moins deux isolats (dont au moins un isolat clinique), identifiés dans les 60 jours, présentant 10 différences d'allèles ou moins par wgMLST. Étant donné l'absence de voyages internationaux signalés par les deux cas index, une enquête plus large de tous les isolats de S. Typhi au Canada déterminés par PulseNet Canada depuis 2017 (lorsque le WGS a été mis en œuvre pour tous les isolats de Salmonella) avec 25 différences d'allèles ou moins par wgMLST a été réalisée afin de déterminer tout cas potentiellement lié Note de bas de page 15. En Ontario, des tests de sensibilité aux antimicrobiens sont systématiquement effectués sur les isolats de S. Typhi.

Enquête environnementale

Des inspecteurs de Santé publique Ottawa ont inspecté le comptoir des produits prêts à consommer de l'épicerie et prélevé des échantillons d'aliments. Ils ont observé les pratiques de manipulation des aliments, dispensé des cours sur l'hygiène des mains, compilé les noms des personnes manipulant les aliments et se sont renseignés sur les antécédents de maladie et de voyage. Une enquête anonyme a également été distribuée aux manipulateurs d'aliments afin de recueillir des informations sur les antécédents de maladies gastro-intestinales et des voies biliaires. Les manipulateurs d'aliments ont été testés pour S. Typhi à l'aide de trois échantillons de selles prélevés à au moins 48 heures d'intervalle, sans tenir compte des symptômes.

Résultats

Sept cas confirmés de fièvre typhoïde dont la maladie est apparue entre octobre 2018 et mai 2022 ont été liés à un porteur asymptomatique (figure 1). Les sept cas symptomatiques ont été interrogés deux fois. Le porteur chronique a été interrogé d'abord en tant que contact, puis en tant que cas. Vingt-huit contacts proches ont également été interrogés, mais aucun cas supplémentaire n'a été identifié. Parmi les sept cas symptomatiques, les symptômes les plus courants étaient la fièvre (n = 7 cas), les malaises (n = 6), la diarrhée (n = 5), les douleurs abdominales (n = 5) et les maux de tête (n = 4). Six cas ont été hospitalisés pendant une durée médiane de neuf jours (intervalle : 5 à 22 jours) et un cas a été traité aux urgences; tous se sont rétablis. Les sept cas symptomatiques et le porteur résidaient tous dans un rayon de huit kilomètres, à Ottawa. Les cas et les porteurs avaient un âge médian de 28 ans (intervalle : 8 à 50 ans) et six (75 %) étaient des hommes. Cinq sur huit (63 %) étaient des immigrants au Canada (l'année d'arrivée allait de 1997 à 2019), dont quatre du même pays d'origine, mais aucun cas n'a fait état de voyages internationaux récents.

Figure 1 : Courbe épidémiologique des cas d'éclosion confirmés de sérovar Typhi de Salmonella enterica selon le mois d'apparition des symptômes, Ottawa, 2018–2022
Figure 1. La version textuelle suit
Figure 1 : Équivalent textuel

Ce graphique montre le nombre de cas confirmés d'éclosion de S. Typhi par mois et année d'apparition des symptômes et indique leur lien épidémiologique avec le porteur asymptomatique. Le cas A, porteur asymptomatique, a une date d'apparition antérieure à 2017, car il a probablement été infecté avant son immigration en 2017. Les sept cas symptomatiques (cas B à H) ont des dates d'apparition allant d'octobre 2018 à mai 2022, dont cinq cas ayant des dates d'apparition entre août 2021 et mai 2022. Le mois où l'éclosion a été identifiée (novembre 2021), le mois où le porteur chronique a été identifié (mai 2022) et le mois où l'éclosion s'est clôturée, septembre 2022, sont également indiqués.


Après l'identification des deux cas index de fièvre typhoïde (cas D et E) en novembre 2021, les enquêtes en laboratoire ont permis d'identifier deux cas supplémentaires (cas B et C) regroupés par WGS avec un début de maladie en octobre 2018 et novembre 2020, respectivement (figure 1). Sur ces quatre cas initiaux, trois (cas B, D et E) avaient un lien épidémiologique avec le même comptoir de produits prêt à consommer de l'épicerie, soit en tant que clients (cas B et D), soit en tant qu'employé (cas E). À ce moment-là, aucune exposition n'a pu être établie pour le cas C. Étant donné les longs intervalles entre les maladies des cas et le lien épidémiologique avec le comptoir des produits prêts à consommer, on a émis l'hypothèse que la source probable de transmission était un manipulateur d'aliments présentant un portage chronique de S. Typhi. C'est pourquoi l'enquête initiale sur l'éclosion s'est concentrée sur le comptoir des produits prêts à consommer.

Les inspections des locaux alimentaires n'ont pas permis d'identifier une source de transmission et aucune infraction critique n'a été constatée. Trois manipulateurs de denrées alimentaires ont été identifiés comme travaillant au comptoir des produits prêts à consommer pendant la période d'incubation des cas D et E, mais ils n'étaient pas employés lorsque le cas B était malade. Ces trois personnes ont fourni des échantillons de selles qui se sont révélés négatifs et aucune n'a signalé de maladie gastro-intestinale ou des voies biliaires récentes. Le sérovar Typhi de Salmonella enterica n'a été détecté dans aucun des échantillons d'aliments prélevés au comptoir des produits prêts à consommer.

Un cinquième cas (cas F) a été signalé en mars 2022. Cette personne n'avait aucun lien épidémiologique connu avec l'épicerie. Elle avait un pays d'origine commun avec le cas E, ce qui suggère la possibilité d'un autre lien social. La personne a été interrogée afin d'obtenir des informations sur d'éventuels contacts sociaux travaillant comme manipulateurs d'aliments ou liés à des cas précédemment signalés. Toutefois, elle s'est montrée réticente à fournir des informations sur ses contacts.

Les sixième (cas G) et septième (cas H) cas ont été signalés en mai 2022. La recherche des contacts a permis d'identifier le cas G comme un contact étroit du cas F et comme ayant un pays d'origine commun avec les cas E et F. Bien que le cas G ait pu être infecté par un contact étroit avec le cas F, l'hypothèse d'un réseau social commun entre les cas F, G et un porteur chronique de S. Typhi non identifié a également été émise. Le cas H était employé dans un autre établissement de la même chaîne d'épiceries en tant que concierge. Il n'a pas manipulé d'aliments et n'a pas consommé d'aliments provenant du comptoir des produits prêts à consommer.

Des entretiens complémentaires ont permis d'identifier un contact à court terme du cas G au sein de son ménage, qui travaillait comme manipulateur d'aliments pour la chaîne d'épiceries impliquée depuis 2017 à différents endroits, principalement au comptoir des produits prêts à consommer. Ce manipulateur d'aliments (cas A) partageait également un pays d'origine commun avec les cas E, F et G. Nous avons émis l'hypothèse que ce manipulateur d'aliments nouvellement identifié avait le S. Typhi acquis par porteur chronique avant l'immigration au Canada en 2017 à partir de son pays d'origine (région du Pacifique occidental). Il a été contacté pour recueillir des informations et demander des analyses de selles. Les cultures de selles se sont révélées positives pour S. Typhi. Il était asymptomatique et n'avait pas d'antécédents de maladie gastro-intestinale ou des voies biliaires.

Les données épidémiologiques suggèrent fortement que le cas A (porteur) est à l'origine de l'éclosion, car il existe des liens épidémiologiques avec tous les cas. Les cas B, D, E et H ont été reliés par l'intermédiaire de deux emplacements de la chaîne d'épiceries. Le réseau social et les analyses spatiales ont établi un lien épidémiologique avec le cas C en tant que voisins dans le même complexe d'habitations multiples (cependant, sans contact direct connu) et avec les cas F et G en tant que contacts sociaux ou familiaux (figure 2). En outre, les données de laboratoire ont révélé que les huit isolats de S. Typhi liés à l'éclosion étaient étroitement apparentés à sept allèles près par wgMLST (figure 3) et qu'il n'y avait pas d'autres isolats de S. Typhi correspondant à ce groupe au Canada depuis 2017 dans la fourchette de 0 à 25 allèles.

Figure 2 : Diagramme de réseau socialNote de bas de page a montrant les liens entre les cas d'éclosion à sérovar Typhi de Salmonella enterica et le porteur chronique, Ottawa, 2018–2022
Figure 2. La version textuelle suit
Figure 2 : Équivalent textuel

Ce graphique est un diagramme de réseau social illustrant les liens entre le cas A (porteur) et tous les cas symptomatiques. Les cas, les contacts et les paramètres d'exposition sont des nœuds du diagramme reliés par des expositions potentielles. Le cas A est lié aux cas B, D et E par l'intermédiaire de l'épicerie 1 et au cas H par l'intermédiaire de l'épicerie 2. Le cas A est lié aux cas C et G par l'intermédiaire du domicile du cas A et indirectement au cas F par l'intermédiaire du cas G. Les contacts, y compris les trois manipulateurs de denrées alimentaires de l'épicerie 1 qui ont fourni des échantillons de selles négatifs, et d'autres expositions recueillies au cours de l'enquête sont inclus dans le diagramme pour illustrer l'ampleur de l'enquête. Au total, on dénombre 78 autres expositions et 28 contacts.

Notes de bas de page

Footnote a

Diagramme de réseau social généré à l'aide de Pajek, version 5.14

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Figure 3 : Arbre phylogénétique des isolats associés à l'éclosion de sérovar Typhi de Salmonella enterica, Ottawa, 2018–2022Note de bas de page a
Figure 3. La version textuelle suit
Figure 3 : Équivalent textuel

Cet arbre phylogénétique, ou dendrogramme, montre la relation génétique entre les huit isolats cliniques de cette éclosion. Tous les isolats, y compris ceux du porteur asymptomatique, présentent des différences d'allèles comprises entre 0 et 7,4. Chaque isolat est identifié par l'identifiant du cas (e.g., cas A), la date d'isolement de la culture et le numéro d'accès NCBI.

Notes de bas de page

Abréviation : NCBI, National Centre for Biotechnology Information

Footnote a

Dendogramme de séquençage de génome entier du typage génomique multilocus (wgMLST) généré à l'aide de la version 7 de BioNumerics. Sur la base de 4 148 allèles de Salmonella Typhi. Les différences d'allèles du wgMLST indiquées aux nœuds ont été calculées à l'aide de la méthode d'agrégation de paires non pondérées faisant appel aux moyennes arithmétiques (UPGMA)

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Réponse de la santé publique


Les personnes répondant aux définitions de cas confirmés, probables ou suspects ont été exclues du travail en tant que manipulateurs d'aliments, travailleurs de la petite enfance ou prestataires de soins de santé, jusqu'à la fin du traitement antibiotique et la présentation de trois échantillons de selles négatifs prélevés à au moins 48 heures d'intervalle. Les cas et les contacts proches ont reçu des conseils sur la transmission, l'hygiène personnelle et des mains, la manipulation des aliments, le risque de portage de S. Typhi et les pratiques sexuelles sûres.

En mai 2022, une fois la transmission locale confirmée, une alerte a été émise à l'intention des prestataires de soins de santé de la région concernant le risque de fièvre typhoïde chez les patients n'ayant pas d'antécédents de voyage.

Le cas A (porteur) a été exclu du travail de manipulation des aliments en mai 2022. Il a été renvoyé à un spécialiste des maladies infectieuses et a subi avec succès un traitement antibiotique tenant compte de la sensibilité. Après le traitement, il a été autorisé à reprendre le travail après trois échantillons de selles négatifs consécutifs prélevés à au moins 48 heures d'intervalle Note de bas de page 16. Au total, le cas A (porteur) a été exclu du travail de manutention des aliments pendant 59 jours et a dû trouver un autre emploi en raison de difficultés financières. L'éclosion a été déclarée terminée en septembre 2022, 120 jours (deux périodes d'incubation potentielles) après la date d'apparition du dernier cas associé à l'épidémie. En juillet 2024, aucun nouveau cas n'a été identifié correspondant à l'agrégat spatio-temporel de l'éclosion.

Discussion

Il s'agit de la première éclosion de fièvre typhoïde transmise localement au Canada depuis 1990. Sept cas de fièvre typhoïde sur quatre ans (de 2018 à 2022) ont été liés à un porteur chronique asymptomatique de S. Typhi qui travaillait de manière irrégulière en tant que manipulateur d'aliments dans différents sites d'une chaîne d'épiceries. La transmission s'est faite par la manipulation d'aliments, le partage d'espaces de travail et les réseaux sociaux et domestiques. Bien que l'éclosion ait été relativement limitée, six des sept cas ont été hospitalisés avec une morbidité importante. Cette enquête met en lumière certains des défis liés à la détermination et à la gestion d'une éclosion de fièvre typhoïde, ainsi que les avantages liés à l'utilisation de plusieurs méthodes d'enquête épidémiologique, de laboratoire et environnementale lors de la lutte contre une éclosion.

Les caractéristiques de cette éclosion sont similaires à celles d'autres éclosions signalées dans des pays à revenu élevé non endémiques Note de bas de page 5. Les éclosions de fièvre typhoïde d'origine locale signalées aux États-Unis depuis les années 1960 avaient une transmission secondaire limitée et étaient souvent associées à un cas primaire porteur chronique de S. Typhi lié à la manipulation d'aliments Note de bas de page 5Note de bas de page 17Note de bas de page 18Note de bas de page 19. Cette éclosion partage certains des défis relevés dans ces enquêtes précédentes. Tout d'abord, les éclosions dues à un porteur chronique de S. Typhi peuvent être difficiles à détecter, car les porteurs peuvent excréter des bactéries de manière intermittente pendant de nombreuses années, ce qui peut entraîner des infections sur une longue période Note de bas de page 17. Deuxièmement, un petit nombre de cas et une longue période d'incubation peuvent rendre plus difficile l'élaboration d'hypothèses de base. Enfin, étant donné que les cas de fièvre typhoïde sont devenus peu fréquents dans les pays non endémiques, les représentants de la santé publique peuvent n'avoir qu'une expérience limitée de la gestion de ces éclosions Note de bas de page 18.

Cette éclosion a été difficile à déterminer en raison de l'intervalle de plusieurs années entre les cas. Alors que le premier cas clinique a été signalé en 2018, l'éclosion n'a pas été détectée jusqu'à ce que des infirmières et infirmiers de santé publique locaux notent une exposition commune entre les deux cas signalés en 2021. Bien que le WGS soit systématiquement effectué pour les isolats de Salmonella en Ontario, le lien génomique entre les cas n'a pas été signalé par le laboratoire à l'époque en raison de la limite de 60 jours pour les affectations initiales d'agrégats spatio-temporels de PulseNet Canada. Cela illustre la nécessité de surveiller et d'enquêter sur tout cas de fièvre typhoïde afin de déceler d'éventuels liens spatio-temporels et épidémiologiques et d'impliquer les partenaires des laboratoires dans la surveillance et les enquêtes sur les épidémies afin d'élargir les options d'enquête, le cas échéant. Ceci met également en évidence l'avantage potentiel d'élargir la fenêtre d'analyse de la parenté de PulseNet Canada au-delà de 60 jours pour S. Typhi, comme le recommande une autre étude portant sur les éclosions de fièvre typhoïde aux États-Unis entre 1999 et 2010 Note de bas de page 17.

Au cours de l'enquête sur cette éclosion, de multiples facteurs ont limité les informations disponibles pour générer des hypothèses sur les sources, notamment le long délai entre les cas, les différents modes d'acquisition de l'infection et le petit nombre de cas. Une approche cas-témoins aurait été problématique, car les réponses aux questionnaires sont fortement influencées par le biais de rappel. Une fois que nous avons utilisé une approche à plusieurs volets comprenant le WGS, l'analyse des réseaux sociaux, un enquêteur unique et le dépistage des contacts asymptomatiques, nous avons réussi à remonter jusqu'à la source primaire des cas. D'autres rapports sur l'éclosion ont également souligné l'importance de l'utilisation de plusieurs méthodes dans l'enquête sur la fièvre typhoïde Note de bas de page 19Note de bas de page 20.

La nature précaire du travail de manipulation des aliments a également entravé l'enquête. L'inspection initiale de santé publique du comptoir de produits prêts à consommer concerné n'a pas permis d'identifier le porteur comme un employé en raison de son emploi dans plusieurs sites de la chaîne d'épiceries. Dans les enquêtes sur la fièvre typhoïde, compte tenu de la longue période d'exposition potentielle et de l'effectif transitoire des manipulateurs d'aliments, nous recommandons d'établir un historique complet de l'emploi des manipulateurs d'aliments passés, présents et temporaires. L'exclusion du travail pour le traitement et l'élimination de la fièvre typhoïde a également entraîné des difficultés financières pour les personnes chargées de la manipulation des aliments. L'impact négatif de l'exclusion des personnes infectées de leur travail est susceptible d'être partagé au sein des réseaux sociaux, décourageant ainsi d'autres cas et contacts d'être interrogés et testés. La récente indemnisation complète des personnes en congé pour raisons médicales, telle que celle accordée en raison de la maladie causée par la COVID-19, constitue un mécanisme potentiel pour faciliter l'assurance-emploi pour d'autres infections à déclaration obligatoire nécessitant une exclusion du travail Note de bas de page 21.

Bien qu'il n'y ait pas eu de contact direct connu, de salle de bain partagée ou de repas partagé entre le cas A (porteur) et le cas C (voisin), nous émettons l'hypothèse que la transmission a potentiellement eu lieu par contamination de surfaces communes, telles que les poignées de porte, les rampes ou les ascenseurs. De même, bien que le cas H (le concierge) n'ait pas eu de contact direct connu avec le cas A et n'ait pas pris de repas au comptoir des produits prêts à consommer, nous supposons que l'acquisition s'est probablement faite par des surfaces communes utilisées par le cas A (porteur) à l'épicerie (par exemple les salles de bain). La formation à l'hygiène des mains et la fourniture d'équipements de protection individuelle appropriés aux concierges sont essentielles pour réduire le risque d'acquisition de maladies entériques, car en dehors des établissements de santé et des laboratoires, le travail de concierge ne devrait pas constituer un risque professionnel pour les maladies infectieuses Note de bas de page 22.

Bien que les éclosions de fièvre typhoïde soient rares au Canada, elles restent un risque, en particulier lors des voyages internationaux et de l'immigration en provenance de régions où la fièvre typhoïde reste endémique Note de bas de page 20Note de bas de page 23. En outre, l'émergence de S. Typhi résistant aux médicaments en Asie du Sud, de plus en plus souvent observés dans les cas diagnostiqués en Ontario, a rendu le traitement efficace plus difficile et la prévention plus urgente Note de bas de page 8Note de bas de page 24. Les États-Unis ont signalé des cas de S. Typhi résistant aux médicaments chez des personnes n'ayant pas d'antécédents de voyages internationaux récents Note de bas de page 25. La surveillance et le suivi approfondi des cas sont essentiels pour détecter et contrôler les futures éclosions de fièvre typhoïde Note de bas de page 19Note de bas de page 24.

Conclusion

Ce rapport décrit une rare éclosion de fièvre typhoïde associée à un porteur chronique de S. Typhi au Canada et contribue à la littérature afin d'éclairer les enquêtes futures. Une enquête interdisciplinaire a permis de découvrir la source de transmission. Cette éclosion démontre le risque d'infection et les difficultés d'enquête chez les travailleurs marginalisés ne bénéficiant pas d'avantages sociaux complets ou de conditions de travail stables. L'enquête apporte également des éléments qui plaident en faveur de l'élargissement de la fenêtre d'analyse pour l'attribution des agrégats spatio-temporels de WGS de S. Typhi.

Déclaration des auteurs

  • J. Z. — Conceptualisation, analyse formelle et interprétation des données, rédaction de la version originale, rédaction–révision et édition
  • A. J. — Conceptualisation, analyse formelle et interprétation des données, rédaction de la version originale, rédaction–révision et édition
  • T. N. — Enquête, interprétation des données, rédaction–révision et édition
  • M. T. — Interprétation des données, rédaction–révision et édition
  • C. L. — Interprétation des données, rédaction–révision et édition
  • A. C. — Enquête, analyse formelle et interprétation des données, rédaction–révision et édition
  • E. D. — Enquête, interprétation des données, rédaction–révision et édition
  • J. Walker — Enquête, interprétation des données, rédaction–révision et édition
  • C. C. — Enquête, rédaction–révision et édition
  • J. Willmore — Conceptualisation, analyse formelle et interprétation des données, rédaction de la version originale, rédaction–révision et édition

Intérêts concurrents

Aucun.

Remerciements

Nous tenons à remercier l'ensemble de l'équipe chargée de l'enquête sur l'épidémie, notamment Erin Boyle, Jordi Reid, Sasha MacLean, Isabelle Kelly, Riccardo Lucchini, Robin Ray, Nancy Todd-Giordano, le Dr Reed Morrison, Adam Vieira, Kathryn Downey et Allison Markell de Santé publique Ottawa; le Dr Richard Mather, la Dre Anna Majury, Jennifer Pritchard, la Dre Katherine Paphitis, Analyn Peralta, Ailyn Payas, Allana Murphy et Federico V. Valdes Jr de Santé publique Ontario; la Dre Michelle Murti du Bureau du médecin hygiéniste de l'Ontario; et les Drs Katherine Paphitis, Analyn Peralta, Ailyn Payas, Allana Murphy et Federico V Valdes Jr. de Santé publique Ontario; la Dre Michelle Murti du Bureau du médecin hygiéniste en chef, Santé publique de l'Ontario; et Ashley Kearney et l'équipe de la base de données nationale PulseNet Canada du Laboratoire national de microbiologie de l'Agence de la santé publique du Canada.

Financement

Ce travail a été soutenu par Santé publique Ottawa, Santé publique Ontario, l'Agence de la santé publique du Canada et l'Hôpital d'Ottawa.

Références

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