Épidémiologie des infections sporadiques et associées à une éclosion d’hépatite A en Ontario


Publié par : L'Agence de la santé publique du Canada
Numéro : RMTC : Volume 50-9, septembre 2024 : Évaluation des risques pour la santé
Date de publication : septembre 2024
ISSN: 1719-3109
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Volume 50-9, septembre 2024 : Évaluation des risques pour la santé
Étude épidémiologique
Épidémiologie des infections de l'hépatite A sporadiques et associées à une éclosion en Ontario, Canada : un résumé descriptif, 2015–2022
Katherine Paphitis1, Janica A Adams1, Christine Navarro1
Affiliation
- 1 Protection de la santé, Santé publique Ontario, Toronto, ON
Correspondance
Citation proposée
Paphitis K, Adams JA, Navarro C. Épidémiologie des infections de l'hépatite A sporadiques et associées à une éclosion en Ontario, Canada : un résumé descriptif, 2015–2022. Relevé des maladies transmissibles au Canada 2024;50(9):356–65. https://doi.org/10.14745/ccdr.v50i09a05f
Mots-clés : éclosions, épidémiologie, hépatite A, vaccination, surveillance de la santé publique
Résumé
Contexte : L'hépatite A est une maladie d'importance pour la santé publique, qui provoque généralement une infection aiguë et se résout spontanément La compréhension des facteurs de risque et des données démographiques associés aux infections individuelles et aux éclosions peut orienter la communication et les interventions en matière de santé publique.
Objectif : Évaluer le nombre de cas et d'éclosions d'hépatite A en Ontario entre le 1er janvier 2015 et le 22 novembre 2022, et déterminer les facteurs de risque communs liés aux infections sporadiques et associées à une éclosion en Ontario.
Méthodes : Les cas confirmés et probables d'hépatite A signalés entre le 1er janvier 2015 et le 22 novembre 2022 ont été extraits du système de déclaration électronique de l'Ontario. Des analyses descriptives ont été utilisées pour résumer et comparer les facteurs de risque rapportés par les cas d'hépatite A sporadiques et associés à une éclosion. Les taux annuels d'infection pour les différentes unités de santé publique ont été calculés à partir des estimations annuelles de la population pour les régions sanitaires de l'Ontario.
Résultats : Au cours de la période d'étude, 938 cas d'hépatite A ont été signalés en Ontario (un taux annuel moyen de 0,9 cas pour 100 000 habitants), 31,3 % (n = 294) des cas étant liés à l'une des 18 éclosions uniques d'hépatite A. Quatre des 13 éclosions locales ont été associées à des écoles primaires. Les facteurs de risque déclarés différaient entre les cas sporadiques (principalement liés à des voyages) et les cas liés à des éclosions connues (contact anal-oral, consommation de drogues illicites, changement de couches/aide aux soins d'hygiène, contact étroit avec un cas). Les taux d'infection sporadique variaient entre les unités de santé publique de l'Ontario au cours de la période d'étude.
Conclusion : Les interventions de santé publique visant à mieux faire connaître les facteurs de risque de l'hépatite A et à augmenter la vaccination chez les personnes présentant un risque accru d'exposition pourraient contribuer à réduire l'incidence des infections sporadiques et associées à des éclosions, qu'elles soient contractées localement ou liées à un voyage.
Introduction
L'hépatite A se transmet généralement par voie fécale-orale et par contact direct ou indirect (y compris le contact anal-oral) ou par ingestion d'aliments contaminés, provoquant généralement une infection aiguë et spontanément résolutive chez les personnes infectées Note de bas de page 1. Après une exposition au virus de l'hépatite A (VHA), les signes et les symptômes se développent généralement dans les 28 à 30 jours, bien qu'ils puissent apparaître de 15 à 50 jours après l'exposition Note de bas de page 1. La transmission de l'infection peut avoir lieu deux semaines avant l'apparition des symptômes et jusqu'à sept jours après l'apparition de la jaunisse; la transmission de l'infection peut donc avoir lieu avant que la personne ne se rende compte qu'elle est malade Note de bas de page 1. Les enfants de moins de six ans sont généralement asymptomatiques, et la gravité de l'infection augmente avec l'âge Note de bas de page 1Note de bas de page 2Note de bas de page 3Note de bas de page 4.
L'incidence de l'hépatite A est faible dans les pays développés, comme le Canada, où la plupart des habitants ont accès à de l'eau propre et à des installations sanitaires adéquates Note de bas de page 3. Dans les pays développés, les personnes considérées comme présentant un risque accru d'exposition à l'hépatite A sont les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes (HARSAH), les personnes consommant des substances (y compris les drogues injectables), les contacts familiaux ou sexuels d'un cas confirmé, les personnes en situation d'itinérance, les personnes prévoyant un contact étroit avec des enfants adoptés à l'étranger et les voyageurs se rendant dans des zones où le VHA est endémique Note de bas de page 3Note de bas de page 5Note de bas de page 6Note de bas de page 7. L'exposition au VHA peut également se produire par l'ingestion d'aliments contaminés, notamment des aliments prêts à consommer, des mollusques et crustacés et des aliments importés de régions où l'hépatite A est fortement endémique Note de bas de page 1Note de bas de page 3Note de bas de page 8Note de bas de page 9Note de bas de page 10Note de bas de page 11.
En Ontario, tous les cas confirmés et probables d'hépatite A sont signalés aux bureaux de santé publique (BSP) locaux pour investigation Note de bas de page 12. En interrogeant les cas à l'aide d'un questionnaire normalisé, les unités de santé publique recueillent des renseignements sur les symptômes, les facteurs de risque médicaux et comportementaux et les expositions pertinentes pendant la période d'incubation Note de bas de page 13. Les cas confirmés sont ceux dont l'infection a été confirmée en laboratoire (échantillon de sérum ou de plasma positif pour les anticorps anti-VHA IgG) sans vaccination récente contre l'hépatite A et qui présentent une maladie symptomatique aiguë ou un lien épidémiologique avec un cas confirmé Note de bas de page 1. Les cas probables sont ceux qui présentent une maladie aiguë et un lien épidémiologique avec un cas confirmé, mais sans confirmation de l'infection en laboratoire Note de bas de page 1. Lorsque deux cas ou plus partagent une exposition commune, une éclosion peut être déclarée. Les éclosions multiterritoriales impliquent plus d'un BSP et, dans certaines situations (par exemple les éclosions liées à la consommation d'un produit alimentaire largement distribué), une éclosion nationale peut être déclarée.
La prise en charge des cas confirmés et probables comprend l'éducation à la transmission et à la prévention de la maladie, l'exclusion du travail des cas travaillant dans des environnements à haut risque (tels que les manipulateurs d'aliments, le personnel de garderie et les travailleurs de la santé) jusqu'à 14 jours après l'apparition des symptômes ou sept jours après l'apparition de la jaunisse, et la recommandation d'une prophylaxie suivant l'exposition pour les contacts à domicile et proches des cas de VHA afin de minimiser le risque de transmission Note de bas de page 1.
En Ontario, la vaccination contre le VHA ne fait pas partie du calendrier de vaccination systématique des enfants, mais elle est accessible aux voyageurs (moyennant des frais) et est financée par le secteur public pour les personnes présentant un haut risque d'exposition ou de conséquences graves, notamment les HARSHAH, les personnes qui s'injectent des drogues et les personnes atteintes d'une maladie hépatique chronique, y compris l'hépatite B et l'hépatite C Note de bas de page 14. Alors que les personnes présentant un haut risque d'exposition à l'hépatite A peuvent recevoir deux doses de vaccin financées par le secteur public à titre de prévention primaire, une dose unique de vaccin peut être proposée aux personnes en contact avec un cas à titre de prophylaxie suivant exposition Note de bas de page 1Note de bas de page 14Note de bas de page 15.
Cette étude visait à évaluer le nombre de cas d'hépatite A et d'éclosions signalés en Ontario entre le 1er janvier 2015 et le 22 novembre 2022, ainsi qu'à établir et à comparer les données démographiques et les facteurs de risque signalés pour les cas sporadiques et les cas associés à une éclosion. La connaissance des facteurs de risque particuliers liés aux infections sporadiques et associées aux éclosions peut aider à cibler la communication et les interventions de santé publique visant à prévenir la maladie.
Méthodes
Les cas répondant à la définition de cas confirmé ou probable d'infection par le VHA en Ontario et déclarés dans le Système intégré d'information sur la santé publique (SIISP) par les BSP locaux entre le 1er janvier 2015 et le 22 novembre 2022 ont été extraits pour les analyses. Les données pour 2022 étaient incomplètes, car l'extraction des données a été effectuée le 22 novembre 2022, en réponse à une demande de données interne et nouvellement analysée comme un échantillon de commodité. Lorsque la date d'apparition du cas n'était pas disponible, la date de l'épisode a été utilisée comme substitut selon la hiérarchie suivante : date d'apparition, suivie de la date de prélèvement de l'échantillon, puis de la date du test en laboratoire et enfin de la date de déclaration. Les cas ont été classés par le BSP déclarant comme confirmés par une éclosion si une exposition commune ou un contact avec un cas infectieux d'hépatite A était connu, ou comme sporadiques si aucun lien avec d'autres cas ou expositions communes n'avait été établi au moment de l'enquête initiale sur le cas. Le nombre de cas associés à une éclosion a été comparé aux résumés publiés des éclosions connues et, en présence de mauvais classement comme cas sporadiques par le système de surveillance, les cas ont été réaffectés à une éclosion.
Les analyses descriptives ont été réalisées à l'aide de SAS Enterprise Guide 8.2 (SAS Institute Inc., Cary, Caroline du Nord) et de Microsoft Excel 2013 (Redmond, Washington). Les données relatives aux cas comprenaient l'âge, le genre déclaré (homme, femme, transgenre ou inconnu), les renseignements sur les facteurs de risque ou d'exposition et le BSP (sur la base de l'adresse du domicile). Les taux annuels d'hépatite A pour 100 000 habitants ont été calculés pour chaque BSP à l'aide des estimations annuelles de la population pour les régions sanitaires de l'Ontario Note de bas de page 16. Les taux d'infection ont été calculés pour chaque BSP (par année et en moyenne sur la période d'étude) afin de déterminer lesquels présentaient les taux les plus élevés d'infections sporadiques par le VHA. Les réponses aux facteurs de risque individuels ont été évaluées séparément pour les cas sporadiques et les cas associés à une éclosion, afin d'explorer les associations entre l'âge ou le genre et les facteurs de risque individuels. Le test de Wilcoxon-Mann-Whitney, le test exact de Fisher ou le test du khi carré de Mantel-Haenszel ont été utilisés pour évaluer l'importance des différences entre les cas d'hépatite A confirmés et sporadiques et les caractéristiques démographiques des cas ou les facteurs de risque (le cas échéant). La signification statistique pour toutes les analyses était de 5 % (α = 0,05).
L'approbation du comité d'éthique de la recherche n'a pas été requise pour ce projet, les activités décrites ici étant considérées comme une surveillance de routine à Santé publique Ontario.
Résultats
Cas et éclosions d'hépatite A
Au total, 938 cas d'hépatite A (n = 917 confirmés, n = 21 probables) ont été signalés dans les 34 BSP de l'Ontario entre le 1er janvier 2015 et le 22 novembre 2022, ce qui représente un taux annuel moyen de 0,9 cas pour 100 000 habitants. Parmi les cas déclarés, 39 cas saisis dans le SIISP comme sporadiques, mais connus pour être liés à une éclosion d'hépatite A ont été réaffectés à la bonne éclosion. Les analyses ultérieures ont été basées sur les nombres corrigés de cas sporadiques et associés à une éclosion. La plupart des cas (68,7 %, n = 644) ont été signalés comme sporadiques par le BSP responsable de l'enquête et 31,3 % (n = 294) ont été liés à une éclosion d'hépatite A. Le nombre de cas sporadiques et de cas associés à une éclosion a généralement augmenté chaque année avant la pandémie de COVID-19 (figure 1). Le nombre d'éclosions déclarées a également augmenté chaque année, avec une éclosion en 2015 et 2016, trois en 2017, deux en 2018 et cinq en 2019 et 2020, avant de diminuer au cours des années marquées par la pandémie.

Figure 1 - Équivalent textuel
Image d'un graphique à barres empilées affichant le nombre et le taux de cas d'hépatite A (pour 100 000 habitants) déclarés en Ontario chaque année de 2015 à 2022. Les données du graphique sont réparties entre les cas sporadiques et les cas associés à une éclosion. Le nombre de cas sporadiques et associés à une éclosion et le taux d'hépatite A ont généralement augmenté chaque année, à l'exception de 2020 à 2022.
Une association importante a été relevée entre les cas sporadiques et les cas associés à une éclosion et le groupe d'âge (p < 0,0001). Près des deux tiers des cas sporadiques étaient âgés de moins de 30 ans (n = 421, 65,4 %), contre 36,7 % (n = 108) des cas associés à une éclosion (tableau 1).
Caractéristiques | Cas associés à une éclosion (nombre, %) |
Cas sporadiques (nombre, %) |
Nombre total de cas (nombre, %) |
Valeur p |
---|---|---|---|---|
Abréviations : EI, écart interquartile; s.o., sans objet
|
||||
Âge (années), médiane (EINote de bas de page a) | 33,5 (23,5) | 24,3 (25,9) | 27,1 (27,4) | s.o. |
Groupe d'âge | < 0,0001Note de bas de page b | |||
Moins de 10 ans | 34 (11,6) | 110 (17,1) | 144 (15,4) | s.o. |
10 à 19 ans | 22 (7,5) | 139 (21,6) | 161 (17,2) | s.o. |
20 à 29 ans | 52 (17,7) | 172 (26,7) | 224 (23,9) | s.o. |
30 à 39 ans | 85 (28,9) | 64 (9,9) | 149 (15,9) | s.o. |
40 à 49 ans | 44 (15,0) | 40 (6,2) | 84 (9,0) | s.o. |
50 à 59 ans | 37 (12,6) | 41 (6,4) | 78 (8,3) | s.o. |
60 ans et plus | 20 (6,8) | 78 (12,1) | 98 (10,5) | s.o. |
Total | 294 (100,0) | 644 (100,0) | 938 (100,0) | s.o. |
Genre | 0,02Note de bas de page bNote de bas de page c | |||
Homme | 183 (62,2) | 350 (54,4) | 533 (56,8) | s.o. |
Femme | 109 (37,1) | 289 (44,9) | 398 (42,4) | s.o. |
Transgenre/inconnu | 2 (0,7) | 5 (0,8) | 7 (0,8) | s.o. |
Total | 294 (100,0) | 644 (100,0) | 938 (100,0) | s.o. |
Les cas sporadiques étaient âgés de 1 à 96 ans, avec une médiane de 24,3 ans (tableau 1). Un peu plus de la moitié (54,4 %, n = 350) des cas sporadiques étaient des hommes. Les cas sporadiques étaient considérablement plus susceptibles de déclarer avoir voyagé hors de l'Ontario 15 à 50 jours avant l'apparition des symptômes que les cas associés à une éclosion (p < 0,0001) (tableau 2).
Facteur de risque | Cas associés à une éclosion (%)Note de bas de page a | Cas sporadiques (%)Note de bas de page a | Valeur p | |
---|---|---|---|---|
Contact anal-oral | 60 (26,8) | 22 (5,4) | < 0,0001Note de bas de page b | |
Contact étroit avec le cas | 72 (37,1) | 61 (14,7) | < 0,0001Note de bas de page b | |
Changer les couches d'un enfant ou aider aux soins d'hygiène d'un enfant ou d'un adulte | 32 (16,1) | 37 (8,9) | 0,008Note de bas de page b | |
Consommation de drogues illicitesNote de bas de page c | 123 (48,6) | 16 (3,6) | < 0,0001Note de bas de page b | |
Voyage hors de l'Ontario pendant la période d'incubation | 33 (13,9) | 413 (70,4) | < 0,0001Note de bas de page b | |
Notes de bas de page
|
Au cours de la période d'étude, cinq éclosions multiterritoriales (quatre éclosions nationales, une éclosion limitée à l'Ontario) et 13 éclosions locales (un seul BSP) ont été signalées. Leur nombre varie de 3 à 166 cas, avec une médiane de quatre cas. Les cas associés à l'éclosion étaient âgés de moins d'un an à 80 ans, avec une médiane de 33,5 ans. La plupart des cas associés à l'éclosion (28,9 %) étaient âgés de 30 à 39 ans et la majorité (62,2 %) étaient des hommes (tableau 1). L'une des cinq éclosions multiterritoriales a été liée à la consommation d'un produit à base de fruits congelés contaminé distribué à l'échelle nationale (2016, n = 19 cas en Ontario) et une éclosion importante en Ontario seulement (2017–2019, n = 166 cas liés par le génotypage et le séquençage génétique du VHA, avec 92 % des cas survenus dans quatre BSP) a été liée, par le biais d'entretiens et d'enquêtes sur les éclosions menées par les BSP locaux, à la consommation de drogues illicites (signalée par 67 % des cas), aux HARSHAH (15 %) et à la transmission de personne à personne parmi les personnes en situation d'itinérance (27 %), dans divers milieux utilisés par la population mal logée, y compris les refuges et les centres d'accueil. Les trois autres éclosions n'avaient pas de source établie, mais l'une d'entre elles était soupçonnée d'être associée à un produit alimentaire contaminé.
Sur les 13 éclosions locales, quatre (30,8 %) ont été associées à des écoles primaires, trois (23,1 %) ont été liées à un manipulateur d'aliments ou à des locaux alimentaires, les six autres (46,2 %) ayant une source non précisée ou étant liées à divers contextes, y compris des résidences et des foyers collectifs locaux ou des refuges. Les cas associés à une éclosion, en particulier ceux de plus de 18 ans, étaient beaucoup plus susceptibles que les cas sporadiques de déclarer un contact anal-oral, un contact étroit avec un cas d'hépatite A, l'utilisation de drogues illicites et le fait de changer les couches d'un enfant ou d'aider aux soins d'hygiène d'une personne (tableau 2). Pour les cas associés à une éclosion, les femmes étaient considérablement plus susceptibles de déclarer avoir changé les couches d'un enfant ou avoir aidé aux soins d'hygiène que les hommes (p = 0,04). Comparativement, les hommes étaient considérablement plus susceptibles de déclarer une consommation de drogues illicites que les femmes (p = 0,04).
Sur les 459 cas pour lesquels une réponse « oui » ou « non » était disponible, 47 (10,2 %) ont déclaré une infection asymptomatique par le VHA. Parmi ces cas, 21,3 % étaient des enfants de moins de 10 ans et 21,3 % étaient âgés de 60 ans ou plus, le reste étant âgé de 10 à 59 ans. Sur les 775 cas pour lesquels une réponse « oui » ou « non » était disponible, la plupart des cas (86,6 %, n = 671) ont signalé la jaunisse comme symptôme. Sur les 701 cas pour lesquels une réponse « oui » ou « non » était disponible, la plupart des cas (75,6 %; n = 530) ont déclaré ne pas être vaccinés contre l'hépatite A au moment de l'entretien avec le cas.
Répartition géographie
Les taux d'infection sporadique varient selon les BSP, les plus élevés étant observés dans les zones à prédominance urbaine (tableau 3). Les bureaux de santé publique de Peel et de Toronto ont enregistré des taux d'infection élevés et supérieurs à la moyenne provinciale, pour toutes les années de l'étude. Les bureaux de santé publique et de services d'urgence de Waterloo et de Middlesex-London ont également enregistré des taux élevés certaines années (figure 2). Alors que les taux d'infection déclarés dans le bureau de santé publique de Porcupine, situé dans le nord de l'Ontario, étaient inférieurs à la moyenne provinciale pour la plupart des années examinées, ce BSP a enregistré le taux le plus élevé d'infections sporadiques par l'hépatite A en 2018 (figure 2).
Bureau de santé publique | Taux annuels d'infection sporadique par l'hépatite A (pour 100 000 habitants) | ||||||||
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2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 | 2021 | 2022 | Moyenne du bureau de santé publique | |
Santé publique Algoma | 0,0 | 1,7 | 0,0 | 1,7 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,4 |
Bureau de santé du comté de Brant | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 1,3 | 1,3 | 0,0 | 0,0 | 0,3 |
Bureau de santé de Chatham-Kent | 0,0 | 1,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,1 |
Services de santé publique de Hamilton | 0,2 | 0,0 | 0,4 | 0,4 | 0,7 | 0,2 | 0,2 | 0,3 | 0,3 |
Bureau de santé de Durham | 0,2 | 0,8 | 0,9 | 0,7 | 0,9 | 0,3 | 0,1 | 0,0 | 0,5 |
Bureau de santé de l'est de l'Ontario | 0,5 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,9 | 0,0 | 0,9 | 0,5 | 0,4 |
Bureau de santé de Grey Bruce | 0,0 | 0,6 | 1,8 | 0,6 | 0,6 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,5 |
Bureau de santé d'Haldimand-Norfolk | 0,0 | 1,8 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,2 |
Bureau de santé du district d'Haliburton, Kawartha et Pine Ridge | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,5 | 0,0 | 0,0 | 0,5 | 0,0 | 0,1 |
Bureau de santé de la région de Halton | 0,2 | 0,5 | 0,2 | 0,7 | 1,0 | 0,5 | 0,3 | 0,6 | 0,5 |
Bureau de santé de Hastings et Prince Edward | 0,0 | 0,0 | 0,6 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,1 |
Circonscription sanitaire du district de Huron et Perth | 0,0 | 0,7 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,7 | 0,0 | 0,2 |
Bureau de santé de Kingston, Frontenac, Lennox et Addington | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,5 | 0,5 | 0,1 |
Santé publique de Lambton | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 |
Bureau de santé du district de Leeds, Grenville et Lanark | 0,0 | 0,0 | 0,6 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,5 | 0,1 |
Bureau de santé de Middlesex-London | 0,2 | 0,0 | 1,5 | 0,4 | 1,2 | 1,0 | 0,6 | 1,1 | 0,8 |
Bureau de santé de la région du Niagara | 0,4 | 0,2 | 0,0 | 0,2 | 0,4 | 0,2 | 0,2 | 0,4 | 0,3 |
Bureau de santé du district de North Bay-Parry Sound | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 1,5 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,2 |
Bureau de santé du Nord-Ouest | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 |
Santé publique Ottawa | 0,5 | 0,3 | 0,4 | 0,5 | 1,0 | 0,2 | 0,8 | 0,5 | 0,5 |
Bureau de santé de la région de Peel | 1,2 | 1,3 | 1,5 | 0,9 | 2,0 | 0,6 | 0,6 | 1,6 | 1,2 |
Bureau de santé de Peterborough | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 2,0 | 0,0 | 0,7 | 0,0 | 0,0 | 0,3 |
Bureau de santé publique de Porcupine | 1,2 | 0,0 | 0,0 | 3,5 | 1,2 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,7 |
Service de santé publique de Sudbury et du district | 1,0 | 0,0 | 0,0 | 0,5 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,5 | 0,3 |
Bureau de santé de la région de Waterloo | 0,2 | 0,7 | 0,4 | 1,7 | 2,2 | 0,0 | 0,2 | 0,8 | 0,8 |
Bureau de santé du comté et du district de Renfrew | 0,9 | 0,0 | 0,0 | 1,9 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,4 |
Bureau de santé du district de Simcoe Muskoka | 0,0 | 0,2 | 0,0 | 0,5 | 0,5 | 0,0 | 0,2 | 0,2 | 0,2 |
Bureau de santé du Sud-Ouest | 0,0 | 1,0 | 0,0 | 0,5 | 0,9 | 0,0 | 0,0 | 0,4 | 0,4 |
Bureau de santé du district de Thunder Bay | 0,6 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 1,3 | 0,6 | 0,3 |
Bureau de santé de Timiskaming | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 | 0,0 |
Bureau de santé de Toronto | 0,9 | 0,9 | 0,9 | 0,8 | 1,7 | 0,3 | 0,5 | 0,4 | 0,8 |
Bureau de santé de Wellington-Dufferin-Guelph | 0,7 | 0,7 | 0,0 | 1,0 | 0,3 | 0,3 | 0,0 | 0,3 | 0,4 |
Unité sanitaire de Windsor-Essex | 0,2 | 0,7 | 0,0 | 0,5 | 0,2 | 1,2 | 0,2 | 0,9 | 0,5 |
Service de santé de la région de York | 0,5 | 0,5 | 0,7 | 0,6 | 0,3 | 0,2 | 0,1 | 0,1 | 0,4 |
Moyenne provinciale (Ontario) | 0,5 | 0,6 | 0,6 | 0,7 | 1,0 | 0,3 | 0,3 | 0,5 | 0,6 |

Figure 2 - Équivalent textuel
Image d'un graphique linéaire montrant le taux de cas sporadiques d'hépatite A pour 100 000 habitants, tels que rapportés en Ontario et dans les bureaux de santé publique de Middlesex-London, Toronto, région de Peel, région de Waterloo et Porcupine (i.e., les cinq bureaux de santé publique ayant les taux les plus élevés de cas sporadiques au cours de la période d'étude), du 1er janvier 2015 au 22 novembre 2022.
Discussion
Depuis 2015, les cas déclarés d'hépatite A en Ontario ont augmenté chaque année, à l'exception de 2020–2022, lorsque la pandémie de COVID-19 a eu une incidence sur la déclaration des cas pour toutes les maladies d'importance pour la santé publique Note de bas de page 17. Fait intéressant, près d'un tiers des éclosions locales étaient associées à une école primaire et pour les cas associés à une éclosion, les femmes étaient beaucoup plus susceptibles de déclarer avoir changé les couches d'un enfant ou avoir aidé aux soins d'hygiène. La prédominance des femmes employées dans les garderies ou les écoles primaires peut avoir contribué à l'association observée entre le genre et ce facteur de risque. Toutefois, les données concernant l'occupation des cas n'étaient pas disponibles. Les enfants peuvent être plus susceptibles de transmettre l'hépatite A dans des environnements collectifs tels que les écoles et les garderies en raison d'une mauvaise hygiène des mains et de la tendance des nourrissons et des jeunes enfants à porter des objets à la bouche Note de bas de page 18. Les enfants, y compris ceux qui fréquentent les garderies, ont été associés à la propagation de l'hépatite A., ces derniers ainsi que leurs contacts ou parents présentant un risque accru d'infection Note de bas de page 4Note de bas de page 15Note de bas de page 19. L'Advisory Committee on Immunization Practices des États-Unis recommande la vaccination contre le VHA pour les enfants de 12 à 23 mois et pour les enfants et jeunes non vaccinés de 2 à 18 ans Note de bas de page 20. Grâce à la vaccination systématique des enfants aux États-Unis, les infections par le VHA sont rares Note de bas de page 20. Actuellement, le Québec est la seule administration au Canada qui offre le vaccin contre l'hépatite A (combiné à l'hépatite B) pour les enfants de 18 mois dans le cadre de son programme d'immunisation systématique des enfants Note de bas de page 21.
La plupart des cas de notre étude (76 %) n'étaient pas vaccinés contre l'hépatite A au moment de l'entretien. La vaccination contre l'hépatite A ne fait pas partie du calendrier de vaccination systématique en Ontario, mais elle est recommandée par le Comité consultatif national de l'immunisation pour les personnes de six mois et plus qui présentent un haut risque d'exposition ou de conséquences graves, notamment les voyageurs se rendant dans des pays où l'hépatite A est endémique, les HARSHAH, les personnes qui utilisent des drogues par voie intraveineuse et les personnes souffrant d'une maladie hépatique chronique Note de bas de page 22. Comme la littérature actuelle Note de bas de page 5Note de bas de page 6Note de bas de page 7Note de bas de page 20Note de bas de page 23Note de bas de page 24, notre étude a révélé que la consommation de drogues illicites, le contact étroit avec un cas confirmé et le contact anal-oral étaient des facteurs de risque couramment signalés parmi les cas associés à une éclosion, ce qui pourrait indiquer un taux de vaccination sous-optimal par les personnes admissibles. La constatation selon laquelle les cas associés à une éclosion étaient plus susceptibles de déclarer une consommation de drogues illicites que les cas associés à une éclosion chez les femmes a probablement été influencée par l'importante éclosion survenue uniquement en Ontario pendant la période d'étude (2017–2019), pour laquelle la consommation de drogues illicites était un facteur de risque prédominant et de nombreux cas (près des deux tiers) étaient de genre masculin. L'Advisory Committee on Immunization Practices des États-Unis recommande également la vaccination systématique contre le VHA pour les personnes en situation d'itinérance Note de bas de page 20, un autre facteur de risque important lié aux cas associés à une éclosion en Ontario.
Les cas sporadiques étaient beaucoup plus susceptibles de déclarer avoir voyagé en dehors de l'Ontario pendant la période d'exposition, l'infection ayant souvent été contractée pendant le voyage. Entre 2020 et 2022, le nombre de cas d'hépatite A signalés en Ontario et ailleurs a considérablement diminué, les restrictions sur les voyages ayant probablement eu une incidence importante sur les taux d'infection associée aux voyages Note de bas de page 25. L'Organisation mondiale de la Santé considère que l'hépatite A est endémique dans plusieurs régions, notamment la majorité des pays d'Asie du Sud, d'Amérique du Sud, d'Afrique, du Moyen-Orient et d'Océanie, et que les voyageurs non vaccinés qui se rendent dans ces régions courent un risque accru d'exposition Note de bas de page 22Note de bas de page 26. Des éclosions d'hépatite A se sont déjà produites au Canada et ailleurs à la suite de voyages dans des régions endémiques Note de bas de page 27Note de bas de page 28 ou de la consommation d'aliments contaminés Note de bas de page 10Note de bas de page 29. Par exemple, en 2016, 25 cas d'hépatite A liés à la consommation d'un produit à base de fruits congelés ont été recensés dans trois provinces Note de bas de page 30.
Par rapport aux cas sporadiques, seule une petite proportion des cas associés à une éclosion a déclaré avoir voyagé en dehors de l'Ontario, ce qui indique que l'infection a été contractée localement. Des études antérieures ont exploré la sous-déclaration de l'hépatite A dans les pays non endémiques, y compris au Canada Note de bas de page 27, et ont noté qu'environ 15 % des cas peuvent être asymptomatiques, ce qui contribue à des occasions manquées de diagnostic et de déclaration de cas, d'autant plus que jusqu'à 70–90 % des enfants de moins de six ans peuvent être asymptomatiques Note de bas de page 4Note de bas de page 31Note de bas de page 32. Une sous-déclaration peut également se produire si les personnes présentant des symptômes ne consultent pas de médecin ou ne se soumettent pas à des tests de dépistage. Les infections asymptomatiques peuvent contribuer à la transmission non détectée de l'infection et entraîner des éclosions, en particulier dans les populations sensibles où la plupart des individus ne sont pas vaccinés contre l'hépatite A.
Les taux globaux les plus élevés d'infections sporadiques observés de manière disproportionnée dans la région de Peel et dans la ville de Toronto ont probablement été influencés par la proportion de nouveaux immigrants qui résident dans ces régions Note de bas de page 33. Selon le recensement de 2016, environ 76 % des nouveaux immigrants en Ontario entre 2011 et 2016 se sont installés dans la région métropolitaine de recensement de Toronto, l'une des régions les plus diversifiées sur le plan culturel au Canada Note de bas de page 33. De plus, les municipalités de Toronto, la région de Peel et les régions de Kitchener-Cambridge-Waterloo figuraient parmi les dix premières régions métropolitaines de recensement du Canada où la proportion de la population née à l'étranger était la plus élevée Note de bas de page 33. Bien que les cas déclarés d'hépatite A en Ontario ne soient pas explicitement interrogés sur l'immigration récente, les personnes arrivées en Ontario dans les 50 jours précédant l'apparition des symptômes auraient probablement été considérées comme ayant voyagé pendant la période d'incubation. Les personnes dont les parents ou les grands-parents ont immigré au Canada en provenance d'un pays où l'hépatite A est endémique sont également plus susceptibles de retourner dans ces pays pour rendre visite à leurs amis et à leur famille, ce qui augmente le risque de contracter l'hépatite A, en particulier si elles ne sont pas vaccinées contre cette maladie Note de bas de page 31. L'Île-du-Prince-Édouard est actuellement la seule province canadienne qui recense les immigrants provenant de zones endémiques comme pouvant bénéficier d'un vaccin contre le VHA financé par le secteur public Note de bas de page 34.
Le taux anormalement élevé d'infections sporadiques à l'hépatite A dans le bureau de santé publique de Porcupine en 2018 était dû à un petit nombre de cas (moins de cinq) dans ce BSP, dont la population est peu nombreuse par rapport aux autres BSP de l'Ontario. Le taux élevé d'infections sporadiques par l'hépatite A dans le bureau de santé de Middlesex-London au cours de la période d'étude était inattendu et supérieur à la moyenne provinciale pour la majorité des années examinées. Des études complémentaires pourraient être nécessaires pour déterminer les facteurs locaux ou autres susceptibles de contribuer aux taux observés dans cette région.
Limites
Cette étude présente plusieurs limites. Les données ne représentent que les cas signalés dans le SIISP. Par conséquent, tous les chiffres peuvent être sujets à des degrés divers de sous-déclaration en raison de plusieurs facteurs, tels que la présence et la gravité des symptômes, l'accès aux soins de santé et les comportements de recherche de soins de santé. De même, les données relatives à certains facteurs de risque et symptômes ont pu être incomplètes ou manquantes pour certains cas en raison des pratiques des enquêteurs et des BSP en matière d'entretien et de saisie des données. La proportion de cas qui étaient mal logés ou en situation d'itinérance ou qui ont récemment immigré au Canada est probablement sous-estimée dans l'ensemble de données, ces facteurs de risque n'étant pas systématiquement demandés aux cas ou signalés par les BSP. En raison de l'incidence de la pandémie de COVID-19 sur les tests et la déclaration des maladies d'importance pour la santé publique en Ontario, les cas peuvent avoir été sous-évalués et les données pour 2020 et 2021 doivent être interprétées avec prudence. Le questionnaire normalisé pour l'hépatite A demande aux cas de déclarer s'ils étaient « non vaccinés » contre l'hépatite A au moment de l'infection, ce qui peut être sujet à un biais de rappel. Pour ceux qui déclarent avoir déjà été vaccinés, aucune information n'est obtenue concernant le nombre de doses reçues, la ou les dates d'administration ou la raison de la vaccination (e.g., prophylaxie suivant l'exposition, voyage anticipé). Les données relatives à la vaccination contre l'hépatite A ne sont pas systématiquement saisies dans un registre de vaccination provincial. Le statut vaccinal n'a donc pu être vérifié. Enfin, cette étude étant de nature descriptive, les analyses n'ont pas été ajustées pour contrôler les facteurs de confusion potentiels ou la modification de l'effet.
Conclusion
L'infection asymptomatique chez les enfants et les jeunes de l'Ontario peut contribuer de manière importante à la transmission locale du VHA dans des milieux tels que les écoles, les garderies et les résidences. Si les voyages dans les zones endémiques de l'hépatite A augmentent le risque de maladie sporadique, divers facteurs de risque, notamment le fait d'être mal logé ou en situation d'itinérance, de consommer des drogues et de s'identifier comme HARSHAH, peuvent également accroître le risque d'acquisition et de transmission de l'infection. Les interventions visant à accroître la sensibilisation aux facteurs de risque et la vaccination des personnes à haut risque d'exposition, y compris la prise en compte des programmes de vaccination financés par le secteur public pour d'autres populations (par exemple, les personnes mal logées) et la vaccination universelle des enfants, pourraient contribuer à réduire l'incidence des infections par le VHA en Ontario.
Déclaration des auteurs
- K.P. — Conceptualisation, méthodologie, analyse formelle, interprétation, rédaction de la version originale, rédaction–révision et édition
- J.A. — Conceptualisation, méthodologie, analyse formelle, interprétation, rédaction de la version originale, rédaction–révision et édition
- C.N. — Interprétation, rédaction–révision et édition
Tous les auteurs cités ont lu et approuvé le manuscrit définitif. K. P. et J. A. ont contribué à parts égales à ce manuscrit.
Les opinions exprimées dans ce manuscrit n'engagent que les auteurs et ne reflètent pas nécessairement celles de Santé publique Ontario ou du ministère de la Santé.
Le contenu de cet article et les opinions qui y sont exprimées n'engagent que les auteurs et ne reflètent pas nécessairement ceux du gouvernement du Canada.
Intérêts concurrents
Les auteurs n'ont déclaré aucun conflit d'intérêts.
Remerciements
Les auteurs remercient les bureaux de santé publique de l'Ontario pour leur engagement continu dans la gestion, la surveillance et la déclaration des maladies d'importance pour la santé publique. Les auteurs souhaitent également remercier le Dr Mehdi Aloosh pour son aide dans la conception d'une recherche de littérature pour ce projet et dans l'examen de la littérature publiée pour en vérifier la pertinence. Les auteurs souhaitent également remercier Jackson Chung pour son aide dans la révision de la littérature publiée.

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