Mise à jour POLAIRE numéro 14, hiver 2020

Mise à jour sur POLAIRE, hiver 2020

POLAIRE à la réunion scientifique annuelle d’ArcticNet de 2019

POLAIRE a participé activement à la réunion scientifique annuelle d’ArcticNet de 2019, qui s’est tenue à Halifax, en Nouvelle-Écosse, au début de décembre. La réunion rassemblait plus d’un millier de participants venus de tout le Canada et de l’étranger, dont des chercheurs de disciplines très diverses, des représentants de gouvernements et d’organisations autochtones du Nord et des étudiants. L’équipe de POLAIRE a présenté ses recherches sur la faune dans l’Arctique, qui vit des changements, ainsi que sur les plantes et les pollinisateurs de l’Arctique et le dégel du pergélisol. Elle a également coprésidé des discussions sur la surveillance dans les collectivités et la coopération entre le Canada et le Royaume Uni en matière de recherche polaire.

Lors de cet événement, le personnel de POLAIRE a pu établir de nouveaux liens et échanger des connaissances avec de nombreux individus à la pointe de la recherche sur l’Arctique. POLAIRE a présenté ses programmes ainsi que les installations du campus de la Station canadienne de recherche dans l’Extrême-Arctique (SCREA) à ceux qui ne connaissent pas l’organisation, et a informé ses collaborateurs de recherche et d’autres personnes de ses dernières activités.

POLAIRE s’est également joint au Musée canadien de la nature pour organiser l’événement « Des récits d’expériences de travail sur le terrain », qui a compris de courtes et intéressantes présentations de quatre conférenciers, soit de l’aîné inuit Simon Awa, qui a parlé des perspectives des Inuit sur la glace de mer, et des scientifiques Dominique Fauteux, Emily Choy et Paul Sokoloff, qui ont raconté des expériences mémorables vécues sur le terrain. L’événement s’est terminé par la remise du Prix de recherche scientifique sur le Nord de POLAIRE.

Spécialiste des oiseaux migrateurs, Jean-François Lamarre figurait parmi les employés de POLAIRE qui accueillaient les visiteurs au kiosque de POLAIRE lors de la réunion scientifique annuelle d’ArcticNet de 2019.
Spécialiste des oiseaux migrateurs, Jean-François Lamarre figurait parmi les employés de POLAIRE qui accueillaient les visiteurs au kiosque de POLAIRE lors de la réunion scientifique annuelle d’ArcticNet de 2019.
 

Le Prix de recherche scientifique sur le Nord de POLAIRE est décerné à Julie Cruikshank

Mme Julie Cruikshank a reçu le Prix de recherche scientifique sur le Nord 2019 le 5 décembre lors de la réunion scientifique annuelle d’ArcticNet. Professeure émérite d’anthropologie de l’Université de la Colombie-Britannique, Mme Cruikshank travaille depuis longtemps au regroupement de récits oraux et à la rédaction de documents sur la vie des aînés athapascans et tlingits, ainsi qu’à l’étude des connaissances des Premières Nations du Yukon et de leurs méthodes de transmission orale du savoir. Son travail aide les Premières Nations du Yukon à reconnaître et à honorer les forces de leurs traditions culturelles, et à bien comprendre leur identité et leur place dans le monde. Les gouvernements autochtones du Yukon font régulièrement appel aux connaissances de Mme Cruikshank.

Le prix, créé en 1984 et géré par POLAIRE depuis 2015, comprend la Médaille du centenaire et une bourse de 10 000 dollars. Il souligne une contribution notoire à la connaissance et à la compréhension du Nord canadien ainsi qu’à la transformation du savoir en action.

Vous pouvez lire la mention sur Julie Cruikshank accompagnant le Prix de recherche scientifique sur le Nord ici.

Mme Julie Cruikshank
 

Un scientifique de POLAIRE publie des recherches sur les communautés végétales et les gaz à effet de serre de l'Extrme-Arctique dans Arctic Science

Johann Wagner, botaniste de POLAIRE, est le rédacteur principal d’un article récemment publié dans la revue érudite Arctic Science. Cet article, qui s’intitule « Net greenhouse gas fluxes from three High Arctic plant communities along a moisture gradient », est le fruit d’une étude réalisée par M. Wagner et ses collègues durant l’année 2008-2009. Cette étude, menée sur l’île Melville (île inhabitée), portait sur la relation entre l’humidité, la végétation et les gaz à effet de serre.

Johann Wagner prélève des gaz à l’état de traces au cap Bounty, sur l’île Melville, au Nunavut. Photo : Johann Wagner
Johann Wagner prélève des gaz à l’état de traces au cap Bounty, sur l’île Melville, au Nunavut.
Photo : Johann Wagner
 

Leurs travaux ont démontré que les chercheurs sous-estiment probablement l’absorption du méthane, qui est un puissant gaz à effet de serre, par les sols arctiques. En effet, la plupart des études concernant le méthane sont réalisées dans des zones humides, qui émettent du méthane, tandis que les sols de certaines régions plus sèches l’absorbent. La conclusion de l’article indique qu’une meilleure compréhension de l’émission ou de l’absorption de gaz à effet de serre par différents types d’écosystèmes arctiques renforcera notre capacité de prédire les changements environnementaux, en cette période de réchauffement climatique changeant la répartition des écosystèmes dans l’Arctique. L’article se trouve ici.

Le semi-désert polaire du cap Bounty est responsable de l’absorption du méthane dans cette région. Photo : Johann Wagner
Le semi-désert polaire du cap Bounty est responsable de l’absorption du méthane dans cette région.
Photo : Johann Wagner
 

Série de conférences de POLAIRE faisant briller une productrice de documentaires de la BBC, un scientifique du Musée canadien de la nature ainsi que de jeunes cinéastes inuits

Jane Atkins, productrice de la célèbre série documentaire de la BBC « Frozen Planet », et Dominique Fauteux, scientifique du Musée canadien de la nature, ont tous deux donné des conférences en novembre dans le cadre de la série de conférences de POLAIRE tenues sur le campus de la Station canadienne de recherche dans l’Extrême Arctique (SCREA). Cette série de conférences visait à permettre aux habitants de Cambridge Bay et aux personnes qui y étaient de passage d’en apprendre sur les projets des chercheurs et des autres experts invités, ainsi que de discuter avec ces experts. Mme Atkins était à Cambridge Bay pour parler de la recherche arctique en vue de sa prochaine série, « Frozen Planet II », qui sera diffusée en 2021. Elle a dévoilé les aspirations et les intentions derrière la série, qui se veut un documentaire sur la faune, les écosystèmes et les communautés de l’Arctique et de l’Antarctique. M. Fauteux, qui était à Cambridge Bay pour étudier l’écologie hivernale concernant les lemmings, a parlé de ses recherches concernant les effets des changements climatiques sur les petits mammifères.

L’événement s’est terminé par une présentation de jeunes et d’aînés inuits collaborant dans le cadre du programme de films de Reel Youth, une organisation de développement communautaire qui mise sur la réalisation de films afin d’aider les jeunes à développer des compétences techniques ainsi que des compétences en leadership et en collaboration créative. Pour démontrer le pouvoir de la transmission orale des histoires à l’échelle locale, les jeunes participants, tous de Cambridge Bay, ont présenté un film réalisé par des jeunes et des aînés de Kugluktuk, au Nunavut, et portant sur les effets des changements climatiques sur la faune et les communautés. Sur le campus de la SCREA, les jeunes cinéastes, qui collaborent avec la Kitikmeot Heritage Society et dont le projet est soutenu par le hameau de Cambridge Bay, ont filmé des aînés qui racontaient l’histoire de leur vie et expliquaient leur expertise et la façon dont ils s’adaptent aux changements climatiques.

Pour en savoir davantage sur les lemmings, ces petits rongeurs arctiques qui jouent un grand rôle dans l’écosystème de la toundra, lisez ce court article de Dominique Fauteux, qui est publié sur le site du Musée canadien de la nature.
Pour en savoir davantage sur les lemmings, ces petits rongeurs arctiques qui jouent un grand rôle dans l’écosystème de la toundra, lisez ce court article de Dominique Fauteux, qui est publié sur le site du Musée canadien de la nature.
 

Congrès d’Études Inuit de Montréal

POLAIRE souhaite vraiment contribuer à ce que dans l’avenir, les habitants du Nord participent à tous les niveaux de la recherche. Ainsi, son équipe s’emploie dès maintenant à intéresser les jeunes du Nord aux sciences et à leur montrer comment transformer cet intérêt en une carrière enrichissante dans le domaine de la recherche. Lors du dernier Congrès d’Études Inuit, qui a eu lieu en octobre 2019 à Montréal, trois membres inuits du personnel de POLAIRE, qui travaillent dans le domaine des sciences sur le campus de la SCREA de Cambridge Bay, au Nunavut, ont parlé de leurs expériences et ont donné des conseils en tant que membres d’un groupe d’experts s’intéressant à la présence des Inuit dans le domaine des sciences polaires. Ce groupe d’experts, présidé par l’éminente dirigeante inuite Mary Simon, a suscité un débat animé sur la manière d’encourager davantage d’Inuit à faire carrière dans la science et la recherche. Le Congrès d’Études Inuit, qui est bisannuel, rassemble des chercheurs et des étudiants universitaires, ainsi que des professionnels d’organisations, d’institutions et de gouvernements inuits.

Du nouveau sur le site Web de POLAIRE : Ressources pour les chercheurs

En septembre, POLAIRE a lancé la page « Ressources pour les chercheurs », un nouvel outil qui vise à aider les chercheurs à se préparer en vue de leurs travaux sur le terrain dans le Nord canadien. Au nombre des ressources que vous y trouverez figurent une liste de vérification pratique, des pratiques exemplaires ainsi que de l’information pertinente pour la recherche au Nunatsiavut (dans le Nord du Labrador), au Nunavik (dans le Nord-du-Québec), au Nunavut, dans les Territoires du Nord-Ouest et au Yukon.

Vous pouvez consulter la page Ressources pour les chercheurs de ici.

Ressources pour les chercheurs

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