Mise à jour POLAIRE numéro 16, automne 2020

Nouvelles nominations à POLAIRE

POLAIRE accueille une nouvelle présidente et directrice générale ainsi qu’un nouveau président et trois nouveaux membres du conseil d’administration, tous nommés récemment par l’honorable Daniel Vandal, ministre des Affaires du Nord.

Mme Jennifer C. Hubbard est la nouvelle présidente et directrice générale de POLAIRE. Elle a récemment été présidente du conseil d’administration de l’Agence OTAN de soutien et d’acquisition et directrice générale, Relations de travail et gestion du milieu de travail, de Service correctionnel du Canada.

M. Joe Kunuk est le nouveau président du conseil d’administration. Il occupe présentement les fonctions de directeur général du Conseil circumpolaire inuit du Canada. Mme Kimberly Fairman, la Dre Karen Barnes et Mme Jacqueline Pepper-Journal ont également été nommées membres du conseil d’administration. Pour en savoir plus sur les personnes récemment nommées, consultez le site Web de POLAIRE.

Certaines recherches de POLAIRE se poursuivent malgré la pandémie

Cette année, la situation liée à la COVID-19 a eu d’importantes répercussions sur les recherches de POLAIRE étant donné que les activités de science et de recherche dans l’Arctique ne peuvent se faire qu’à certaines saisons et nécessitent l’accès sur le terrain. Une grande partie du travail sur le terrain (travaux de cartographie et échantillonnage) est en suspens, car il nécessite la venue de visiteurs à Cambridge Bay. Il y aura sans aucun doute des écarts dans les données recueillies à long terme qui sont requises pour certaines recherches pluriannuelles et études de suivi. Toutefois, d’autres travaux ont pu se poursuivre grâce aux efforts déployés par le personnel des opérations de POLAIRE et les partenaires à Cambridge Bay. Le personnel de POLAIRE assure la continuité d’un projet de surveillance sur la croissance des lichens et d’un projet sur le pergélisol. Le projet de surveillance d’animaux sauvages réalisé en collaboration avec l’organisation de chasseurs et de trappeurs de Cambridge Bay continue de se dérouler comme à l’habitude. On peut mener à terme certains projets et publier les résultats grâce aux données déjà recueillies et aux activités continues d’analyse et d’interprétation. De plus, les scientifiques et les ingénieurs travaillant à POLAIRE consacrent plus de temps aux lectures, à la consignation de résultats ainsi qu’à l’organisation et l’archivage de données.

Lichens
Grâce au personnel de POLAIRE à Cambridge Bay, on peut poursuivre un projet de surveillance sur la croissance des lichens, une source de nourriture importante pour les mammifères terrestres de l’Arctique comme le caribou. Ce projet s’inscrit dans le cadre du travail de recherche à long terme sur les écosystèmes de POLAIRE.

Le personnel de POLAIRE publie de nouveaux articles concernant la recherche sur les écosystèmes

Écologiste à POLAIRE, Ian Hogg est rédacteur invité d’un numéro spécial publié dans la revue spécialisée Insects. Son article porte sur l’entomologie en Arctique et en Antarctique. Le Dr Hogg et le scientifique de terrain Bryan Vandenbrink ont corédigé l’un des articles qui traite des recherches de POLAIRE sur les arthropodes terrestres de l’Arctique (insectes, araignées et leurs semblables). Le projet de recherche combinait l’échantillonnage dans les communautés (la collecte d’arthropodes par les pièges et les prélèvements dans la litière des feuilles et du sol) et le codage à barres de l’ADN. Il a mis en valeur le potentiel des méthodes utilisées pour ce qui est de surmonter les obstacles liés à la logistique, au financement et à la taxonomie de la surveillance à grande échelle de ces petites créatures, des éléments essentiels aux réseaux trophiques de l’Arctique.

Collembola
Ce collembola, ou collembole, a été capturé dans la région de Cambridge Bay. Cet organisme minuscule vit également dans l’Antarctique. POLAIRE/Ian Hogg

Vétérinaire et chercheuse à POLAIRE, Matilde Tomaselli a corédigé deux nouveaux articles, dont l’un a été publié dans Nature-Scientific Reports (en anglais seulement). Ce premier article traite des découvertes nordiques faites sur deux strongles pulmonaires affectant le bœuf musqué et le caribou grâce à des échantillons recueillis au fil des années par des chasseurs issus de diverses collectivités de l’Arctique, y compris celle de Cambridge Bay, au Nunavut. Le deuxième article, un rapport de cas qui paraît dans le Journal of Wildlife Diseases (en anglais seulement), présente les conclusions du diagnostic posé par la Dre Tomaselli et ses collègues concernant un bœuf musqué qui avait été trouvé mort dans les environs par un résident de Cambridge Bay. L’étude révèle que l’animal était atteint d’une dermatite causée par un parapoxvirus. Par suite de la maladie, il avait souffert d’une infection bactérienne sévère. Ce cas laisse supposer qu’il existe des liens entre le virus et les infections secondaires mortelles et que ceux-ci pourraient contribuer au déclin des populations de bœufs musqués de la région. Ces deux axes de recherche se poursuivent grâce à un partenariat établi entre POLAIRE et l’organisation de chasseurs et de trappeurs de Cambridge Bay.

Jean-François Lamarre, biologiste à POLAIRE, est l’un des auteurs d’un nouvel article paru dans Science (en anglais seulement). Son texte traite de la nouvelle initiative Arctic Animal Movement Archive (AAMA), une gigantesque collection d’études de suivi de 1991 à aujourd’hui qui porte sur les animaux terrestres et marins. L’AAMA fournit un accès rapide aux données grâce à des capteurs portés par les animaux (une méthode essentielle pour comprendre l’évolution rapide des milieux nordiques) et donne aux chercheurs un aperçu général de la façon dont les animaux de l’ensemble de l’Arctique s’adaptent aux changements rapides qui s’y produisent. S’appuyant sur des études de cas tirées de l’AAMA, l’article explique comment les changements climatiques viennent modifier les comportements des animaux comme la période de migration des aigles ou de mise bas des caribous.

Jean-François Lamarre
Jean-François Lamarre a enrichi la collection de l’AAMA grâce à des données sur la migration des oiseaux de rivage recueillies depuis 2018 dans le cadre du projet Arctic Shorebird Tracking, une coalition internationale de chercheurs.
American Golden Plovers
Cette carte montre les données de suivi de pluviers bronzés; quatre de ceux-ci sont en provenance de Cambridge Bay.

POLAIRE collabore avec le Musée canadien de la nature pour présenter une exposition sur les âges glaciaires

Planet Ice

L’organisation POLAIRE est fière d’être le partenaire de présentation pour Planète glace : mystères des âges glaciaires, une nouvelle exposition présentée au Musée canadien de la nature à Ottawa. Inaugurée le 2 octobre, l’exposition retrace la façon dont le froid et la glace ont façonné les écosystèmes passés et présents de l’Arctique, les cultures des gens qui y vivent et les climats de l’ensemble de la planète. Grâce à des présentations interactives et multimédias, des spécimens, des artéfacts et des modèles, les visiteurs peuvent voir des animaux s’étant adaptés au froid (certains éteints depuis longtemps, mais d’autres encore vivants aujourd’hui) prendre vie sous leurs yeux et peuvent s’émerveiller devant des terres perdues depuis longtemps sous les océans du monde. Planète glace souligne également les effets des nappes glaciaires et des glaciers d’aujourd’hui sur les environnements terrestres ainsi que la façon dont les changements climatiques rapetissent la taille de ces éléments. L’exposition amène également les visiteurs à réfléchir aux nombreuses façons dont nous pouvons aider à résoudre le problème des changements climatiques.

POLAIRE à l’édition 2020 de la conférence d’ArcticNet

Le personnel de POLAIRE présentera ses points de vue et mettra en commun son expertise à l’occasion d’Arctic Change 2020, la conférence annuelle scientifique du réseau ArcticNet (du 7 au 10 décembre). La rencontre de cette année, qui se tiendra en ligne en raison de la pandémie, réunira plus de 1 500 chercheurs de l’Arctique, représentants des communautés nordiques, étudiants diplômés et partenaires et intervenants du gouvernement et de l’industrie issus de tous les domaines. Chercheur scientifique principal à POLAIRE, M. Donald McLennan fera part de ses connaissances relatives aux effets de la COVID-19 sur la recherche dans l’Arctique au moyen d’une compilation vidéo qui présentera les contributions des membres de la communauté de recherche dans l’Arctique, y compris de chercheurs, de partenaires autochtones et de représentants du gouvernement. Misha Warbanski, analyste des politiques au sein du Programme de gestion des connaissances et mobilisation de POLAIRE, coprésidera un groupe de discussion sur la façon dont les nouveaux réseaux et outils numériques de collaboration pourraient améliorer l’accès aux données qui sont utiles au suivi à long terme et à la prise de décisions pour le Nord.

Le Programme de formation scientifique dans le Nord de POLAIRE aide à inspirer de nouvelles générations de chercheurs nordiques

Créé en 1961 par le gouvernement du Canada et administré par POLAIRE depuis 2015, le Programme de formation scientifique dans le nord (PFSN) appuie les universités en offrant aux étudiants une expérience de recherche professionnelle dans le Nord canadien et encourage ces derniers à s’investir dans la recherche nordique. Le PFSN fournit des fonds supplémentaires à plus de 350 étudiants par année, qui fréquentent plus de 35 universités et collèges dans l’ensemble du Canada. Les étudiants ont maintenant présenté leurs demandes de financement au PFSN auprès de leurs universités pour la saison de recherche de 2021-2022.

Jordan Hawkswell
Jordan Hawkswell, boursier du PFSN et étudiant en sciences de la terre à l’Université Western, a pris cette photo d’un camp de recherche à Haughton River Valley sur l’île Devon, au Nunavut. En permettant aux étudiants à acquérir de l’expérience dans des endroits comme celui-ci, le PFSN a inspiré nombre d’entre eux à poursuivre une carrière liée au Nord.

Ouverture de l’appel de candidature d’étudiants pour l’édition 2021-2022 des bourses et prix de POLAIRE

Présentés en partenariat avec l’Association universitaire canadienne d’études Nordiques, les bourses et prix de POLAIRE offerts aux étudiants visent à récompenser l’excellence dans le domaine des études nordiques. Les mises en candidatures pour les bourses et prix de 2021-2022 seront acceptées jusqu’au 31 janvier : la bourse POLAIRE, la bourse POLAIRE pour résidents du Nord et le prix POLAIRE pour résidents du Nord. Pour obtenir de plus amples renseignements à ce sujet, consultez le site Web de l’Association universitaire canadienne d’études Nordiques.

2019-2020-winners
Gagnants de 2019-2020 (de gauche à droite) William Twardek, Crystal Milligan et Joni Tsatchia (avec Marguerite Tstatchia)

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