Processus de risque et de conformité
Les administrateurs généraux ont des responsabilités nombreuses et variées, et celles-ci sont décrites dans la législation et les politiques du Conseil du Trésor portant sur l’administration de leur organisation, notamment :
- les pouvoirs liés à la gestion des personnes, des ressources, des activités et de la sécurité de leurs institutions en fonction des objectifs énoncés dans les mandats législatifs et les politiques du Conseil du Trésor;
- les obligations juridiques envers le Parlement, en tant qu’administrateurs des comptes, en vertu de la Loi sur la gestion des finances publiques (LGFP).
En juin 2025, le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada (SCT) a lancé le processus de risque et de conformité (PRC) pour aider les administrateurs généraux à s’acquitter de ces responsabilités. Le PRC fournit un mécanisme annuel d’évaluation de la conformité, du rendement et des risques dans les principaux secteurs de l’administration.
Le PRC sert d’outil supplémentaire pour aider le SCT à faire en sorte que son ensemble de politiques demeure efficace.
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Le processus d’évaluation
Le PRC est effectué chaque année et il comporte trois phases :
- autoévaluations organisationnelles;
- analyse et examen du SCT;
- mobilisation relative aux résultats.
Phase 1 : autoévaluations organisationnelles
Le PRC comprend deux autoévaluations qui aideront les administrateurs généraux à déterminer dans quelle mesure leur organisation gèrent efficacement les principaux secteurs de l’administration :
- autoévaluation de la conformité et du rendement;
- autoévaluation du risque.
Ces deux autoévaluations contribueront à cerner les points forts, les possibilités d’amélioration et les préoccupations qui peuvent être abordées de manière proactive.
Les organisations sont tenues de répondre à des questions dans des domaines d’intérêt précis, déterminés par le SCT. Les domaines d’intérêt sont des domaines de gestion qui sont essentiels à l’administration efficace du secteur public, c’est-à-dire que la conformité et le rendement dans ces domaines peuvent avoir une incidence importante sur le fonctionnement d’une organisation et du gouvernement dans son ensemble.
Les domaines d’intérêt sont liés aux exigences législatives ou aux politiques du Conseil du Trésor et servent à fournir des renseignements qui ne sont pas recueillis par d’autres mécanismes.
Le PRC a 11 domaines d’intérêt :
- approvisionnement;
- biens immobiliers;
- données;
- gestion du rendement;
- gestion financière et des dépenses;
- santé au travail;
- sécurité;
- services;
- subventions et contributions;
- technologie;
- valeurs et éthique.
Chaque sous-ministre est responsable de déterminer les données probantes dont il a besoin pour attester avec exactitude et confiance ses autoévaluations. Les organisations ne sont pas tenues de fournir ces renseignements au SCT.
Questions d’autoévaluation pour chacun des 11 domaines d’intérêt.
Des risques existent dans toutes les organisations. Pour assurer une gestion responsable, il importe de définir les risques et de mettre en œuvre des mesures d’atténuation adéquates. Le volet du PRC axé sur les risques permet aux administrateurs généraux d’évaluer, chaque année, les risques et les stratégies d’intervention de l’organisation.
Les organisations doivent remplir une autoévaluation qui examine les risques de deux angles différents : les risques organisationnels et les risques liés aux domaines d’intérêt.
Risques organisationnels
On entend par risques organisationnels ceux qui pourraient avoir une incidence sur la capacité de l’organisation à réaliser ses objectifs et à atteindre ses résultats. Ces risques entraînent généralement des répercussions importantes qui pourraient toucher l’ensemble de l’organisation ou une grande partie de celle-ci.
Risques liés aux domaines d’intérêt
On entend par risques liés aux domaines d’intérêt ceux qui pourraient avoir une incidence sur les objectifs, les activités, les programmes, les services, les initiatives ou les fonctions habilitantes en place de l’organisation. Il peut s’agir de risques opérationnels qui sont liés au domaine d’intérêt en question.
Examen interne des résultats et attestation des administrateurs généraux
Les administrateurs généraux doivent attester les résultats des autoévaluations de leur organisation avant de les présenter au SCT. Si une organisation transmet au SCT les résultats du PRC sans attestation dûment signée, alors l’organisation sera réputée ne pas avoir respecté les modalités du PRC.
Avant l’attestation de l’administrateur général, les organisations doivent mobiliser leurs structures de gouvernance internes de la haute direction, y compris leur comité ministériel de vérification, si un tel comité existe, pour examiner les résultats provisoires des autoévaluations.
Cette approche vise à mieux faire connaître les résultats à l’échelle de l’organisation et à les examiner avec rigueur avant qu’ils ne soient attestés par l’administrateur général.
Phase 2 : analyse et examen du SCT
Au cours de la phase 2, le SCT examinera les autoévaluations des organisations et d’autres sources de données afin de cerner les organisations qui pourraient bénéficier d’une discussion sur les résultats de leur PRC avec le secrétaire du Conseil du Trésor.
Le PRC fournira également d’autres sources de renseignements que le SCT pourra utiliser afin d’orienter les décisions l’ensemble de ses politiques et les activités associées.
Phase 3 : mobilisation relative aux résultats
Les administrateurs généraux restent responsables du traitement des cas de non-conformité aux exigences législatives et à celles du Conseil du Trésor, conformément au Cadre stratégique sur la gestion de la conformité. Par conséquent, ils sont responsables de déterminer, de mettre en œuvre et de suivre les mesures appropriées qui répondent aux résultats du PRC, en utilisant les mécanismes existants tels que leur comité ministériel de vérification.
Au cours de la phase 3, les discussions entre le SCT et les administrateurs généraux des organisations identifiés au cours de la phase 2 sont des possibilités pour ces derniers de présenter les mesures qu’ils ont prises ou qu’ils prévoient prendre pour aborder les domaines d’intérêt dans lesquels des non-conformités ou des faiblesses ont été relevées. Les discussions permettent également au SCT d’échanger des renseignements sur les mesures et les pratiques des organisations les plus performantes avec les organisations qui peuvent avoir des lacunes dans un domaine d’intérêt précis.
En même temps, ces discussions permettent au SCT de recevoir des commentaires sur son ensemble de politiques et sur les possibilités d’aider davantage les organisations à respecter leurs obligations connexes.
Bien que les discussions se veulent collaboratives, elles constituent également un mécanisme clé pour signaler les attentes en matière d’excellence en gestion continue et d’amélioration. Les cas de non-conformité cernés dans le cadre du PRC doivent être traités dès que possible et les points faibles doivent être renforcés, le cas échéant. Cette attente s’accompagne implicitement de la reconnaissance que la résolution de certains problèmes peut nécessiter une longue période de temps.
Lorsque les autoévaluations subséquentes du PRC ou d’autres mécanismes démontrent que les problèmes précédemment cernés ne sont pas traités comme prévu, le SCT peut prendre une série de mesures décrites dans le Cadre stratégique sur la gestion de la conformité. Ces mesures, proportionnelles au risque et au contexte, peuvent comprendre la sensibilisation par les responsables fonctionnels (p. ex., le dirigeant principal des ressources humaines, la contrôleuse générale, le dirigeant principal de l’information), l’imposition de mesures correctives ou la restriction des pouvoirs ou des responsabilités. De plus, l’efficacité relative de la réponse d’une organisation aux conclusions du PRC peut guider les évaluations du rendement de l’administrateur général.
Communication des résultats
Rapport sur les résultats ministériels
Les organisations devront fournir un résumé annuel de leur autoévaluation du PRC et de toute mesure prise pour donner suite aux constatations de leur rapport sur les résultats ministériels. Les organisations qui ne publient pas de rapport sur les résultats ministériels doivent transmettre cette information en utilisant un mécanisme adapté à la production de rapports annuels.
Rapport pangouvernemental
Chaque année, le SCT rédigera un rapport pangouvernemental qui présentera les résultats recueillis auprès des organisations participantes. Ce rapport sera publié sur Canada.ca.
Responsabilités liées au PRC
Il incombe aux administrateurs généraux de prendre des mesures pour régler les cas de non-conformité et de mauvais rendement ou les niveaux de risque qu’ils jugent inacceptables qui ont été cernés dans le cadre du PRC ou par tout autre moyen.
En tant qu’administrateurs des comptes, les administrateurs généraux doivent connaître toutes les exigences juridiques et politiques applicables qui incombent à leur institution, au-delà de ce qui relève du PRC.
Le SCT, par l’intermédiaire de son ensemble de politiques, établit l’orientation stratégique et les exigences en matière de gestion des personnes, des biens, des finances, de l’information, de la sécurité, de la technologie et de la prestation de services. En plus d’assurer la tenue à jour des instruments de politique, le SCT offre des conseils aux organisations. Le PRC aide le SCT à s’acquitter de cette fonction en lui fournissant des renseignements sur la conformité, le rendement et les risques à l’échelle de l’organisation.
Participation au PRC
Les organisations énumérées aux annexes I, I.1 ou II de la Loi sur la gestion des finances publiques (LGFP) et comptant plus de 150 équivalents temps plein (ETP) sont tenues de participer au PRC. En outre :
- les agences de développement régional sont tenues d’y participer, peu importe leur nombre d’ETP;
- les agents du Parlement doivent rendre des comptes directement au Parlement et sont donc exclus du PRC.
Les organisations participantes feront une autoévaluation dans les domaines pertinents liés à l’applicabilité des lois, ainsi que des politiques et des activités du Conseil du Trésor.
Par exemple, les organisations nommées à l’annexe V de la LGFP (c.-à-d. les organismes distincts) ne sont pas assujetties à la Politique sur la gestion des personnes du Conseil du Trésor et ne seront donc pas tenues de remplir des autoévaluations de la conformité et du rendement dans ce domaine. De même, seules les organisations qui sont des gardiens de biens immobiliers devront remplir des autoévaluations dans le domaine d’intérêt des biens immobiliers du PRC.
Au début de chaque cycle du PRC, le SCT informera les organisations des domaines d’intérêt sur lesquels elles devront se pencher (ou des questions précises auxquelles elles devront répondre). Les organisations peuvent choisir de participer à un domaine à l’égard duquel elles ne sont pas tenues de s’autoévaluer.
Liste des organisations participantes
- Affaires mondiales Canada
- Agence canadienne d’inspection des aliments
- Agence canadienne de développement économique du Nord
- Agence d’évaluation d’impact du Canada
- Agence de développement économique du Canada pour les régions du Québec
- Agence de développement économique du Pacifique Canada
- Agence de la consommation en matière financière du Canada
- Agence de la santé publique du Canada
- Agence de promotion économique du Canada atlantique
- Agence des services frontaliers du Canada
- Agence du revenu du Canada
- Agence fédérale de développement économique pour le Nord de l’Ontario (FedNor)
- Agence fédérale de développement économique pour le Sud de l’Ontario (FedDev)
- Agence spatiale canadienne
- Agriculture et Agroalimentaire Canada
- Anciens Combattants Canada
- Bibliothèque et Archives Canada
- Bureau de la sécurité des transports du Canada
- Bureau du Conseil privé
- Bureau du registraire de la Cour suprême du Canada
- Bureau du secrétaire du gouverneur général
- Bureau du surintendant des institutions financières Canada
- Centre d’analyse des opérations et déclarations financières du Canada
- Centre de la sécurité des télécommunications Canada
- Commission canadienne de sûreté nucléaire
- Commission canadienne des droits de la personne
- Commission canadienne des grains
- Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada
- Commission de la fonction publique du Canada
- Commission des libérations conditionnelles du Canada
- Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes
- Conseil de recherches en sciences humaines du Canada
- Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada
- Conseil national de recherches Canada
- Défense nationale
- Développement économique Canada pour les Prairies
- École de la fonction publique du Canada
- Emploi et Développement social Canada
- Environnement et Changement climatique Canada
- Femmes et Égalité des genres Canada
- Finances Canada
- Gendarmerie royale du Canada
- Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada
- Innovation, Sciences et Développement économique Canada
- Instituts de recherche en santé du Canada
- Logement, Infrastructures et Collectivités Canada
- Ministère de la Justice
- Office des transports du Canada
- Office national du film du Canada
- Parcs Canada
- Patrimoine canadien
- Pêches et Océans Canada
- Régie de l’énergie du Canada
- Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada
- Ressources naturelles Canada
- Santé Canada
- Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada
- Sécurité publique Canada
- Service administratif des tribunaux judiciaires
- Service canadien d’appui aux tribunaux administratifs
- Service canadien du renseignement de sécurité
- Service correctionnel du Canada
- Service des poursuites pénales du Canada
- Services aux Autochtones Canada
- Services partagés Canada
- Services publics et Approvisionnement Canada
- Statistique Canada
- Transports Canada
Examen annuel des organisations évaluées
Chaque année, le SCT passera en revue la liste des organisations participantes. Il ajoutera ou retirera des organisations en fonction des paramètres établis liés à la au PRC, le cas échéant.
Pour les organisations dont le nombre d’ETP fluctue au-dessus ou en dessous de 150 ETP, la participation au prochain cycle du PRC sera basée sur une moyenne quinquennale d’ETP. De manière générale, la moyenne sera calculée à partir des données déclarées par les organisations dans leur rapport sur les résultats ministériels ou dans le cadre d’un mécanisme de reddition de comptes équivalent.
Le SCT communiquera avec les organisations concernées avant de modifier les paramètres liés à leur participation au PRC.
Demandes de renseignements
Pour toute question, communiquez avec l’équipe du PRC à l’adresse RCP_PRC@tbs-sct.gc.ca.
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