Notes d’allocution du ministre Goodale lors de la 40e cérémonie commémorative annuelle des policiers et des agents de la paix canadiens

Discours

Ottawa (Ontario)
Le 24 septembre 2017

Madame la Présidente, sénateurs et députés de la Chambre des Communes, agents de police, agents de la paix, familles des disparus et amis, visiteurs des États‑Unis, de l’Ukraine, de la France, de l’Italie, de la Slovaquie et d’ailleurs, distingués invités.

Mesdames et messieurs, merci et bonjour à tous. Bienvenue. C’est un grand honneur et un privilège pour moi d’être ici aujourd’hui avec vous.

Nous sommes tous ici aujourd’hui sur les terres ancestrales des peuples autochtones à qui nous sommes reconnaissants et souhaitons présenter nos hommages. C’est un honneur de vous présenter les salutations et les vœux du premier ministre Trudeau et du gouvernement du Canada et de vous accueillir chaleureusement de la part de tous les parlementaires et de tous les Canadiens sur la Colline du Parlement.

La présence ici aujourd’hui d’agents de police et d’agents de la paix de tous horizons au pays est une excellente façon de marquer les célébrations du 150e anniversaire de la Confédération canadienne. Le calibre des services canadiens chargés de l’application de la loi et les valeurs qui animent nos agents de police et nos agents de la paix reflètent bien le pays que nous avons bâti ensemble.

Par rapport aux normes mondiales, notre population – d’environ 36 millions de personnes – est encore relativement peu nombreuse, mais elle est d’une grande complexité. Il suffit de penser aux débuts, avec les peuples autochtones, les Norvégiens, les Français et les Anglais, les explorateurs et les colonisateurs, puis aux vagues successives d’immigration qui ont enrichi le Canada au point où maintenant le pays recèle toutes les appartenances ethniques, couleurs de peau, croyances et religions. Il possède deux langues officielles et de nombreuses, si nombreuses cultures. C’est la diversité du monde entier mélangée de façon inégale, non pas dans un creuset des civilisations, mais dans une grande mosaïque vibrante et dispersée à l’échelle de la deuxième plus vaste masse terrestre de la surface de la Terre.

Forts de cette complexité, nous avons forgé ensemble un pays formidable. Il s’agit probablement du meilleur exemple de pluralisme que le monde n’a jamais connu. Et bâtir le Canada, c’est un processus sans fin, une œuvre précieuse qui sera toujours en constante évolution et qui demande de nous tous un sens profond d’équité et de justice, un esprit de générosité, de compassion et d’inclusion, une bienveillance et un sens du partage, une ouverture de cœur et d’esprit, une fierté de notre vaste diversité canadienne, un respect, une compréhension et une volonté d’offrir une place à l’autre.

Les agents de police et les agents de la paix qui assurent la sécurité des Canadiens reflètent et défendent ces mêmes qualités humaines et s’efforcent de protéger constamment nos droits et libertés. De plus, vous faites preuve d’un professionnalisme, d’un savoir-faire et d’un courage exceptionnels. À l’occasion du 150e anniversaire du Canada, le pays entier vous salue.

Aujourd’hui, nous marquons à la fois une occasion solennelle et un jalon important. Il y a quarante ans, le jeune David Kirkwood, une recrue du Service de police d’Ottawa, était assassiné froidement et cruellement dans l’exercice de ses fonctions. Par respect pour l’agent Kirkwood et sa famille et au nom de l’amitié de ses collègues qui ont insisté pour se rassembler, la première cérémonie commémorative a eu lieu en 1978.

C’est dans cet esprit que nous célébrons ce jour, chaque année, afin d’inspirer tous les Canadiens à présenter leurs hommages, à se rappeler les agents de police et les agents de la paix de tout ordre qui sont morts dans l’exercice de leurs fonctions et à honorer ceux qui ont sacrifié leur vie afin que nous puissions poursuivre la nôtre et afin que nous gardions en mémoire ces héros disparus en remerciant leur famille et leurs êtres chers.

Quatre décennies se sont écoulées depuis la première cérémonie commémorative. Aujourd’hui, tous les Canadiens peuvent voir les noms de 871 agents morts en service gravés dans les plaques de verre, les gravant ainsi dans la mémoire et l’histoire du pays, en remontant jusqu’à 1804. Le nom du gendarme Richer Dubuc est l’un des neuf noms gravés cette année. Le gendarme Dubuc était un fier membre de la Gendarmerie royale du Canada. Tout à son honneur, il a également servi comme pompier et ambulancier. De toute évidence, il était de ceux qui font passer la vie des autres avant la sienne.

Je sais que tous les Canadiens se joignent à moi pour exprimer leurs profondes sympathies à la famille Dubuc et leur grande reconnaissance pour sa contribution et son sacrifice.

Huit autres noms d’agents morts précédemment sont également ajoutés et honorés cette année, ceux de Percy New, Mont A. Wood, Jack Ferguson, Daniel J. Craig, S. Clark Russel, Donald Forbes, Hugh MacLean et Andrew L. Wilson.

Nous tenons également à souligner la mort encore récente du gendarme Francis Deschênes de la Gendarmerie royale du Canada, qui a perdu la vie dans un tragique accident dans l’exercice de ses fonctions, près de Memramcook, au Nouveau‑Brunswick. Bien que son décès soit trop récent pour que son nom soit ajouté au tableau d’honneur cette année, nous partageons la peine de sa famille, de ses amis et de ses collègues.

En cette journée solennelle, nous reconnaissons également la douleur et les souffrances des agents de la paix et des agents de police qui portent en eux les blessures cachées du stress et du traumatisme qui sont indissociables du travail difficile qu’ils doivent accomplir. Cet aspect mérite également notre attention et notre respect.

Chaque nom ajouté au tableau des honneurs est un nom de trop. Toutefois, les plaques commémoratives existent pour que les centaines de milliers de Canadiens qui visitent ce site chaque année aient la chance de prendre une pause, ici, et de lire les noms des disparus et de réfléchir sur le dévouement de ces remarquables agents au service du public et sur la profession qu’ils représentent, votre vocation.

Vous êtes ceux qui protègent nos rues et les terrains de jeu de nos enfants. Vous êtes les premiers intervenants sur les scènes d’urgence de toute sorte. Vous êtes ceux qui organisent les évacuations au cours de catastrophes comme les incendies et les inondations, ceux qui luttent contre le fléau des drogues et le crime organisé, ceux qui exécutent nos services correctionnels et de libération conditionnelle, ceux qui protègent nos ressources naturelles, nos frontières, nos côtes, notre infrastructure essentielle, notre sécurité nationale, et vous êtes également ceux qui protègent nos valeurs et la façon dont nous souhaitons vivre nos vies.

Ce que vous faites et la façon dont vous le faites imposent notre plus grande admiration et notre gratitude. L’ultime sacrifice de vos camarades, les vies perdues au service des autres, ne seront jamais oubliés. Qu’ils reposent en paix. Une nation reconnaissante les remercie.

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