Le gouvernement du Canada investit dans d’autres recherches pour étudier les effets du cannabis sur les conducteurs

Communiqué de presse

Le 3 juillet 2018
Ottawa (Ontario)
Sécurité publique Canada

La conduite avec facultés affaiblies par la drogue est à la hausse depuis que les données déclarées par la police ont été mises à la disposition du public, en 2009, et il s’agit de l’une des principales causes des accidents de la route qui sont fatals au Canada. Selon une étude menée en 2017 par le Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances, des données probantes substantielles indiquent que la consommation de cannabis augmente passablement les risques de collision automobile (Estimating the Harms and Costs of Cannabis-Attributable Collisions in the Canadian Provinces, 2017). Le 21 juin 2018, le gouvernement du Canada a édicté trois nouvelles infractions pour conduite avec une concentration interdite de drogue dans le sang dans les deux heures suivant la conduite. Les niveaux interdits sont fixés par voie de règlement afin de permettre au gouvernement de s’ajuster plus rapidement aux avancées scientifiques. Ces infractions reposent sur les meilleures données scientifiques à notre disposition, il est toutefois possible de faire davantage pour recueillir plus de données probantes permettant de mieux comprendre comment le cannabis affecte les conducteurs.

Le ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile, l’honorable Ralph Goodale, a déclaré aujourd’hui que Sécurité publique Canada prévoit octroyer un montant de 919 065 $ sur trois ans au Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH), en vue de promouvoir les connaissances scientifiques relatives aux effets du cannabis sur les conducteurs âgés de 19 à 45 ans.

Cette étude aura recours à la conduite simulée afin de :

  • examiner de quelle façon les niveaux accrus de tétrahydrocannabinol (THC)(principal ingrédient actif du cannabis) dans le sang et les fluides oraux peuvent affecter un conducteur, y compris sa capacité de prévoir les dangers, le seuil du comportement entraînant un risque, le temps de réaction, la position et la vitesse sur la route;
  • relever les différences éventuelles entre l’âge et le sexe des conducteurs, les niveaux de THC et la conduite avec les facultés affaiblies.

Les résultats de cette étude éclaireront la politique du gouvernement du Canada concernant le cannabis et la conduite, ainsi que la documentation utilisée pour éduquer et sensibiliser le public aux dangers liés à la conduite avec facultés affaiblies par la drogue. L’étude sera terminée en juin 2020.

Citations

« La drogue au volant reste certes un grave problème à ce jour, puisque c’est l’une des grandes causes des accidents de la route qui sont fatals. Pour lutter contre ce risque potentiellement mortel, le gouvernement investit dans une nouvelle formation et de nouveaux outils d’application de la loi, renforcer nos lois et sensibiliser la population aux dangers de la conduite avec facultés affaiblies par le cannabis. Nous investissons aussi dans la recherche en vue de mieux comprendre comment le cannabis affecte les conducteurs et afin d’éclairer nos travaux visant à préserver la sécurité sur nos routes. »

- L’honorable Ralph Goodale, ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile

« Bien que nous sachions depuis longtemps que la consommation de cannabis affecte notre capacité de conduire, des connaissances plus poussées et plus ciblées nous permettraient de mieux comprendre les effets du cannabis sur les conducteurs. »

– Professeure Bruna Brands, chercheuse scientifique, Santé Canada et collaboratrice scientifique, CAMH

« Selon l’une des principales recommandations du cadre stratégique pour le contrôle du cannabis du CAMH, il faut élaborer une stratégie globale pour prévenir la conduite avec facultés affaiblies par le cannabis. La présente recherche constitue un élément important de l’approche fondée sur des données probantes de la prévention, de l’éducation et de l’application de la loi. »

- Dre Catherine Zahn, présidente et directrice générale, CAMH

Faits en bref

  • La conduite avec facultés affaiblies par la drogue est illégale au Canada et le restera après la légalisation et la réglementation du cannabis.

  • Pour renforcer la réponse du droit pénal à la conduite avec les facultés affaiblies en prévision de la légalisation du cannabis, le gouvernement a déposé le projet de loi C-46, projet de loi qui a été adopté par la suite. La loi a pris effet le 21 juin 2018 et crée de nouvelles infractions pour conduite avec une concentration interdite de drogue dans le sang; cette concentration est établie par voie de règlement pour permettre au gouvernement de réagir plus rapidement aux avancées de la science.

  • Le nombre et le taux de presque toutes les infractions liées à la conduite avec facultés affaiblies par la drogue ont augmenté en 2016. Au total, il y a eu 3 098 infractions liées à la conduite avec facultés affaiblies par la drogue en 2016, soit 343 de plus que l’année précédente (Statistique Canada, Juristat, 24 juillet 2017).

  • Parmi les Canadiens qui ont consommé du cannabis, 28 p. 100 ont déclaré avoir conduit un véhicule sous l’influence de cette drogue. (LES ASSOCIÉS DE RECHERCHE EKOS INC., Sondage de référence sur la conscientisation, les connaissances et les comportements dans le contexte de la consommation récréative de marijuana : Rapport final, présenté à Santé Canada, le 2 septembre 2016.)

  • Les agents chargés de l’application de la loi sont formés pour détecter la conduite avec facultés affaiblies par la drogue, au moyen de tests de sobriété normalisés (TSN) et d’évaluations d’experts en reconnaissance de drogues (ERD), ainsi que pour faire respecter les lois sur la conduite avec facultés affaiblies par la drogue.

  • Depuis juillet 2008, la police peut, en vertu du Code criminel, exiger des contrôles routiers et des analyses, si elle soupçonne un conducteur d’avoir de la drogue dans son organisme. Le défaut de se conformer à cette demande peut donner lieu à des accusations criminelles.

  • La nouvelle loi autorise la police à ordonner à un conducteur de fournir un échantillon de liquide buccal, au moyen sur un appareil approuvé de détection de drogues, si elle soupçonne le conducteur d’avoir de la drogue dans son organisme.

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Personnes-ressources

Scott Bardsley
Attaché de presse
Cabinet du ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile
613-998-5681
scott.bardsley@canada.ca

Relations avec les médias
Sécurité publique Canada
613-991-0657
media@ps-sp.gc.ca

Sean O’Malley
Spécialiste principal des relations avec les médias de CAMH
416-970-8243
Sean.omalley@camh.ca

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