Modifications des pouvoirs de communication prévus par la Loi sur le SCRS
Mieux outiller les partenaires du domaine de la sécurité nationale
Les menaces pour la sécurité nationale ne visent plus seulement le gouvernement fédéral. L’ingérence étrangère touche tous les ordres de gouvernement (provinciaux, territoriaux, municipaux et autochtones), ainsi que le secteur privé, le milieu universitaire et les communautés diverses du Canada. Le projet de loi C-70, Loi concernant la lutte contre l’ingérence étrangère, a modifié la Loi sur le service canadien du renseignement de sécurité (Loi sur le SCRS) afin de faciliter la détection et la perturbation de l’ingérence étrangère et d’améliorer la protection contre celle-ci. Les modifications autorisent le SCRS à communiquer à plus grande échelle et plus fréquemment des informations à des personnes et à des organisations à l’extérieur du gouvernement du Canada, ce qui renforcera la résilience de toute la société face aux menaces pour la sécurité du Canada. Une communication accrue des informations du SCRS accroîtra la capacité des personnes ou des organisations à comprendre et à reconnaitre les menaces et à protéger leurs informations et leurs actifs, ainsi que les intérêts du Canada.
Pouvoirs permettant au SCRS de communiquer des informations
Objectif | Ancien pouvoir | Pouvoir modifié |
Enquête ou poursuites relatives à une infraction à une loi |
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Renforcement de la résilience |
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Communication essentielle pour des raisons d’intérêt public |
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Sensibilisation des communautés |
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Rapports sur les menaces et conseils à cet égard |
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Enquête sur des
menaces (principe de la réciprocité) |
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Réduction des menaces |
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Lacunes comblées
- Aujourd’hui, l’ingérence étrangère ne menace pas seulement les technologies militaires et les institutions fédérales, mais aussi tous les ordres de gouvernement et tous les pans de la société.
- La Loi sur le SCRS imposait des restrictions rigoureuses relativement à qui, à quel moment et de quelle manière le SCRS pouvait communiquer des informations, son destinataire principal étant le gouvernement du Canada.
- Cette incapacité du SCRS à communiquer des information restreignait la sensibilisation des parties intéressées, leur capacité à comprendre et à détecter les menaces et à prendre des mesures pour s’en protéger.
Incidence des modifications
- Permettre au SCRS de communiquer des informations à toute personne ayant compétence pour enquêter.
- Permettre au SCRS de communiquer des informations plus exhaustives dans le but de renforcer la résilience face aux menaces.
- Permettre au SCRS, avec l’approbation du ministre, de communiquer des renseignements personnels ou privés appartenant à une organisation dont la divulgation est normalement interdite lorsque cela est essentiel pour des raisons d’intérêt public.
Exemple : Renforcer la résilience face aux menaces
Un député d’un territoire est nommé au cabinet territorial. Le SCRS détient des informations selon lesquelles un État étranger souhaite avoir recours à des intermédiaires au Canada afin de tirer parti du territoire en raison de son accès à l’Arctique et de ses ressources naturelles. Les antécédents du député et son travail de défense des intérêts font de lui une cible probable de l’État étranger. Le SCRS aimerait fournir des informations précises sur les activités d’ingérence étrangère et les raisons pour lesquelles le député pourrait être pris pour cible.
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Exemple : Enquêter sur une infraction à une loi
Avant les modifications, les seuls destinataires à qui le SCRS pouvait communiquer des informations dans le but de mener une enquête relativement à une infraction présumée à une loi étaient des agents de la paix (c. à d. des agents de police). Les modifications lui permettent de communiquer des informations aux fonctionnaires électoraux autochtones, municipaux, provinciaux et territoriaux qui sont compétents pour enquêter sur de présumés manœuvres frauduleuses en vertu des lois régissant les élections, mais qui ne sont pas des agents de la paix.
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