Allocution de la ministre Jane Philpott à la Réunion de haut niveau des Nations Unies sur la tuberculose

Discours

Le 26 septembre 2018 – New York (New York)

Tel que prononcé

Excellences, représentants autochtones, délégués

C’est un honneur de m’adresser à vous aujourd’hui sur le territoire traditionnel du peuple Lenape.

La tuberculose occupe le premier rang mondial des maladies infectieuses mortelles. Toutefois, grâce à de nouvelles découvertes scientifiques ainsi qu’à une volonté politique et à des ressources financières accrues, nous nous rapprochons plus que jamais du moment où la tuberculose sera éradiquée. En travaillant ensemble et en prenant des mesures décisives, nous pouvons mettre fin à cette pandémie.

Le Canada est déterminé à élaborer un cadre de responsabilité efficace avec l’OMS et d’autres intervenants. Il faut davantage de stratégies novatrices et d’approches qui tiennent compte de l’égalité entre les sexes. Le Canada appuie donc TB REACH et est heureux de confirmer que le prochain appel de propositions sera axé sur l’autonomisation des femmes dans la lutte contre la tuberculose.

Cela dit, on ne saurait parler de leadership mondial sans éliminer les inégalités chez soi. Bien que le Canada soit un pays riche, il reste que la prévalence de la tuberculose chez les Inuits de l’Inuit Nunangat – la terre natale des Inuits – est de plus de 300 fois supérieure à celle mesurée chez les personnes non autochtones nées au Canada.

Cette réalité est inacceptable. À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose cette année, le gouvernement du Canada, de concert avec les dirigeants inuits, s’est engagé à travailler avec tous les partenaires pour éliminer la tuberculose chez les Inuits d’ici 2030 et réduire l’incidence de la tuberculose active d’au moins 50 % d’ici 2025.

Les Inuits sont le moteur de la réponse conjointe du Canada à cette initiative. De fait, le contrôle des ressources nécessaires à la mise en œuvre de plans d’action visant à prévenir et à traiter la tuberculose et à s’attaquer aux facteurs socioéconomiques à l’origine de ce fléau relèvera des Inuits.

C’est pour moi un honneur d’être ici en compagnie de Natan Obed, président de l’Inuit Tapiriit Kanatami, et d’Aluki Kotierk, présidente de Nunavut Tunngavik Incorporated.

Pour citer le président Obed , [traduction] « Du fait de la longue période de colonialisme qu’ont subie les Inuits, la tuberculose a eu l’occasion de se propager dans nos collectivités. Nous travaillons dans le cadre de nos propres structures de gouvernance inuites afin d’élaborer des approches régionales pour lutter contre l’épidémie de tuberculose qui sévit chez les Inuits, sachant qu’il faut plus que de simples interventions en matière de santé publique. Nous devons également établir des priorités qui favorisent l’équité sociale dans nos collectivités.

La tuberculose est un symptôme de l’inégalité sociale que vivent les Inuits au Canada. Nous devons réduire le surpeuplement dans nos collectivités, améliorer l’accès à une alimentation de qualité et pertinente d’un point de vue social, réduire la pauvreté et accroître l’accès aux services de santé dans le cadre d’un traitement global de la tuberculose. »

N’hésitons pas à prendre tous des engagements audacieux et à les appuyer en y affectant des ressources adéquates.

Merci / Nakurmiik / Thank you.

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