Cale sèche d’Esquimalt

La cale sèche d’Esquimalt est la seule installation « à accès libre » et à clientèle multiple sur la côte ouest des Amériques. Elle est située à l’extrémité sud de l’île de Vancouver, à la hauteur du port d’Esquimalt, dans la région du Grand Victoria. L’expression « à accès libre » signifie que l’établissement fournit des services communs (paiement à l’utilisation) et un accès à la cale sèche à une clientèle multiple comptant diverses entreprises du secteur privé. Elle est directement accessible par le détroit de Juan de Fuca, le chenal maritime reliant le sud de la Colombie-Britannique et le fjord de Puget Sound, aux États-Unis.

La cale sèche d’Esquimalt est le plus grand chantier de construction et de réparation de navires océaniques sur la côte canadienne du Pacifique. Elle constitue 60 % de la capacité de travaux en cale sèche dans l’Ouest canadien, en plus d’être l’une des deux seules de cette région capables d’accueillir des navires Panamax (les plus gros navires océaniques qui peuvent emprunter le canal de Panama) et des paquebots de croisière modernes. En outre, ses grues et les installations d’amarrage sont assez grandes pour accueillir 92 % de la flotte mondiale de vraquiers et 100 % de la flotte mondiale de transporteurs de marchandises générales.

La cale sèche mesure 357 mètres sur 38 mètres. La jetée d’embarquement nord a une longueur de 305 mètres et une profondeur de 10 mètres à marée basse.

Cette installation est en mesure de fournir des services de construction et de réparation à un large éventail de caboteurs et de navires océaniques, tels les navires commerciaux, les traversiers de la Colombie-Britannique, les paquebots de croisière et les bateaux de la flotte fédérale. Les propriétaires de navires constituent les principaux intéressés qui dépendent de cette installation pour des travaux de réparation, d’entretien et de réfection sur leurs bateaux. Ils comprennent la Défense nationale (la Marine royale canadienne), la Garde côtière canadienne, la société BC Ferries et un certain nombre de propriétaires de bateaux étrangers et privés (y compris des navires de croisières) qui se servent régulièrement de cette cale.

Les retombées économiques totales de la cale sèche d’Esquimalt sur la Colombie Britannique sont estimées à 183 millions de dollars. On estime qu’environ 1 300 emplois de la région du Grand Victoria dépendent d’elle.

En vertu du Décret en conseil de 1871 portant adhésion à l’Union de la Colombie Britannique, le gouvernement du Canada devait faire construire une cale sèche dans la région d’Esquimalt. (La cale sèche servait à l’origine au grattage de la coque des navires pour en retirer les organismes et autres matières qui s’y étaient fixés.) Initialement, une plus petite cale a été construite (maintenant l’arsenal canadien de Sa Majesté à Esquimalt) puis, en 1927, a été remplacée par la cale sèche d’Esquimalt.

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